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 La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard.

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Anonymous
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La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard. | Mer 20 Nov 2013, 18:38

Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, marguerite, dans le Macadam a besoin d'un doliprane. Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, ça va les gars, bien dormi?
pas de réponse tant pis
Sometimes, I do regret. Just a little. A tiny little bit.
  Un jour dans la vie d’un demi-dieu, croyez-moi, c’est loin de tout ce que vous avez retenu de l’écoles. Je n’ai jamais sauvé de Dam’zelle en détresse, jamais combattu contre un lion, jamais résolut ne serait-ce qu’une énigme, je ne suis tombée amoureuse ni de ma mère, ni de ma sœur, ni de mon frère... Je n’ai pas de quêtes à accomplir, je n’ai pas de mission à achever, ni de rêve, de but... Croyez-moi, un jour dans ma vie, c’est tout ce qu’il y a de plus normal, et irritant. Je me lève avec difficulté, je déjeune pour quatre. J’ai la tête dans le cul jusqu’à ma sieste de quatorze heures et après je reste debout jusqu’à quatre heures du mat’. Et le cycle infernal continue. Métro, dodo, comme on dit. Sauf que moi je fais pas le boulot. Enfin bref...

 Il est quinze heures, et mon petit appartement est encore opaque de fumée. Le monde est flou, mais je pense que ça change rien si je plisses les yeux, enfin de compte. Qu’est-ce que je suis conne quand j’ai la gueule de bois. La seule chose que je distingue là maintenant tout de suite, c’est la lueur orangée pointant sur le bout de ma cigarette. Il est temps de faire tomber mes cendres. Le cendar est juste devant moi, et si le cendar est devant moi, ça veut dire que je suis dans le salon. C’est une bonne chose. Je suis aussi assise dans mon canapé miteux. C’en est une autre. Bordel de putain de bonsoir, mais qu’est-ce qu’on a foutu comme merde hier? J’ai un relans d’alcool un apercevant la bouteille de whisky vide sur ma table, et je me décide d’aller ouvrir les fenêtres pour aérer la pièce. Déjà, y voir clair par les yeux m’aiderait peut-être à éclaircir mes pensées. Malgré que l’idée puisse vous paraitre bonne et saine, croyez moi, j’ai regretté tout de suite après m’être levée: des courbatures dans tout le corps, un mal de crâne à faire tourner la tête, et du jour au lendemain, tout mon corps semblait s’être décoordonné.

«-Bordel de chiasse.»

 Même quand je parle j’ai une voix de pelo! Ça m’apprendra, tiens.

 Prendre l’air après une soirée, c’est comme remonter à la surface d’une mer brûlante: le froid te fouette le visage, et il aura beau faire en dessous de dix degrés, tu remercieras le monde pour t’avoir offert de l’oxygène. Je gonfle mes poumons de l’air pur, et soupire de reconnaissance. Dieu, que ça fait du bien. Oh non, faut pas que je commence à dire Dieu, j’suis maudite à ce niveau. Je m’accoude sur le rebord de la fenêtre en bâillant, et dans ma tête je me dis que je pourrais y passer la journée. Tout d’abord parce que j’ai la flemme de sortir, mais que je veux respirer, et que j’aime bien regarder les passants marcher. Mais aujourd’hui faut que je sorte Cousin, qui a besoin de courir et de batifoler. Il me rejoint d’ailleurs dans le salon en remuant la queue.

«-Pauve bonhomme. Ça devait pas être rigolo pour toi hier avec tout ce bruit.»

 Loin d’avoir l’air traumatisé, Cousin me fronde dessus et s’élève sur ces deux pattes pour me lécher le visage. C’est l’heure du petit déjeuner.

 Je remplis la gamelle de mon gros chien et me prépare un café et des tartines. Rien de mieux qu’un bon gros petit déjeuner pour faire passer la gueule de bois. Je me brûle en buvant mon café, sans vraiment m’en rendre compte, plutôt préoccupée par les détails de la soirée m’ayant échappé. Vu l’état de l’appartement, on n’avait pas été sages. Et j’espère seulement que nous n’étions pas descendus dans la rue pour foutre la merde. Je soupire une plainte dépassée par les événements, et me met à chougner et à gémir dans mes cheveux. J’en ai maaaaaaaaaaaarre d’avoir la gueule de boiiiiiis. Je suis trop vieille pour ça.

 C’est quand Cousin me pousse la jambe de son museau que je comprends qu’il faut que je reprenne ma vie en main et que je l’amène se balader. Allez, GO Beagie, tu peux le faire. Enfin, presque. Un peu, pas trop. Faut pas me foutre la pression sinon je panique.

 Sans plus attendre, je me lave les dents, me rince le visage, sans me poser la question du maquillage parce que de toutes façons trop la flemme, je me maquille jamais. Je cherche un truc chaud et confortable à porter, et comme d’habitude, mon choix est vite fait: je superpose deux sweats à capuche, mon écharpe, j’enfile un legging, des grosses baskets bien fat et ma plus belle casquette (bien qu’elle soit un peu usée sur les bords). Ah ouais, la pure classe, Charls. T’as trop de flow, là.

«-We’re gonna work it out, we gon’ wooork it out ba-by!»

 Je chantonne en fermant mon appartement à clé, Cousin à mes côtés, semblant pouvoir exploser de joie à tout moment. Et c’est parti.

 Je ne mens pas: marcher à l’extérieur après une pure nuit d’abus c’est hardcore. Ça remet les idées au clair, mais c’est difficile. Mes yeux piquent et menacent de se clore à tout instant, je pique du nez, je trébuche, je m’attire des regards douteux. Parce que c’est vrai que je ressemble à rien avec mes trois couches d’épaisseur, mes cheveux en bataille, mes cernes et mes fringues de clochard. On dirait que j’ai cambriolé un stand de charité, là. Cousin lui est trop frais, et moi, au bout du bout de toute ma vie, je décide de me rouler une autre cigarette, en l’allumant d’une flamme fataliste.

«T’façon ma mère m’avait prévenue: à la naissance j’étais d’ja condamnée, t’sais. J’peux pas échapper au destin.»

 Je parle toute seule, histoire de me chercher des excuses pour mon état précédant et actuel. Mais je ne m’attendai pas à faire une drôle de rencontre lorsque je percutai une certaine jeune femme.  

made by pandora.




Anonymous
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Re: La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard. | Jeu 05 Déc 2013, 13:24

Le temps était encore paisible que je décidai de me ressourcer dans le parc. En vérité, je n'avais pas passé ce qu'on pouvait qualifier de bonne matinée. Je dirais même que celle-ci était tout bonnement atroce ! Ma coiffeuse avait emmêlé mes cheveux au lieu de les coiffer, et s'était excusé aussi platement qu'une limande avec cette expression que je déteste tant. J'avais beau eu la gifler, la petite n'en faisait qu'à sa tête ! Jusqu'à ce que ma patience se consuma entièrement et que je me chargeai moi-même de cette besogne. D'accoutumée, je détestais en venir aux mains avec mes domestiques mais cette sotte méritait réellement une correction ! Aussi, ce fut avec mal que je contrôlai une folle bourrasque afin de ne pas arracher de sa poitrine frêle, son ridicule petit cœur battant à tout rompre.

De ce fait, sortir était la meilleure des solutions. Et, après quelques heures pour que l'on me confectionne une toilette admirable, je posai le pied dans ce lieu. Me rappelant encore de cette jeunesse où mes deux sœurs et moi jouions sur ces mêmes pavés, je commençai une marche des plus lentes. M'aérer l'esprit était la meilleure chose à faire et je ne niais pas les bienfaits que cela m'apportait avec le temps. Repensant à l'incident de ce matin, je me dis qu'il serait impardonnable que je puisse me salir les mains sur ces êtres inutiles encombrant mes appartements. Cette idiote n'y faisait pas exception.

Alors que ma colère se fit moins grande, je ressenti un vif choc sur mon épaule gauche. A peine eu-je le temps de m'indigner que je me retrouvai nez à nez avec une... femme ? Son aspect déluré m'enveloppa de dégoût et au lieu de la réprimander comme j'étais habituée à le faire, je ne pu m'empêcher de pouffer à n'en plus respirer. Lorsque enfin je pu me contenir, je lui lançai, d'un ton moqueur :

- Tu n'es pas digne de caresser ne serait-ce qu'un cheveu de ma personne, souillon.

Une pointe d'énervement vint cependant m'envahir. Je détestais ces personnes sans manières et encore moins quand elles se permettaient de pourrir l'air que je respirais.
 
La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard.
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