We walk in the mountains ❤ Aymerick

L'air est frais dans la montagne, il l'a toujours été plus que dans ta chère forêt adorée. Il n'y a pas à dire, l'ambiance est bien différente dans ce genre d'endroit, aéré, ouvert, tu ne te sens pas protégé, tu es vulnérable aux attaques. En même temps, si quelqu'un te tue, vengeance seras faite, alors pas besoin de s'en faire. Rien qu'à cette pensée, un sourire apparaît sur tes lèvres alors que tu tournes les yeux vers le gamin qui se trouve à tes côtés. Ça fait déjà au moins une heure que vous faites de la marche rapide, vous avez couru jusqu'à la montagne, puis marcher rapidement dedans. Il es temps que vous arrêtiez, ne serait-ce qu'une dizaine de minute pour reprendre votre souffle.

LEXIE « Il faut vraiment qu'on s'arrête, tu vas le tuer le pauvre ! »
LILYANNE « Qu'il crève ! »

En fait, tu disais n'importe quoi. Tu t'en voudrais combien de temps si ce garçon venait qu'à mourir par ta faute ? Longtemps. Peut-être autant même que tu t'en étais voulu pour la mort d'Alexei, mais c'était du passé ça, tandis que là, c'était le présent et Aymerick était vraiment à bout de souffle, bien qu'il faisait semblant du contraire. Tête de mule, vas, il n'avouerais jamais qu'une gorgée d'eau serait bonne, qu'il aurait envie de s’asseoir deux minutes pour se reposer les jambes. N'empêche, il était résistant, il te suivait toujours dans ta course matinale, il courait sans se plaindre de douleur aux jambes et ce, depuis tout petit. Tu te retournes finalement dans sa direction en marchant par l'arrière pour le regarder attentivement, un sourire aux lèvres.

Lilyanne ❤ On pourrait prendre une petite pause, qu'est-ce que tu en penses ?

Ce n'était pas réellement une proposition, tu venais de t'apercevoir qu'il y avait un endroit pas si mal plus loin pour poser vos fesses. Tu jugeais que ce n'était pas une bonne idée, parce qu'après vous auriez de la difficulté à recommencer la marche, ne serait-ce que pour retourner dans votre maison et vous seriez raqué le lendemain, mais semblerait-il que la panthère avait décidé de s'arrêter. Elle était d'ailleurs déjà étendu en plein milieu du chemin, tandis que tu sortais une bouteille d'eau pour le jeune homme. Tu tendis le bras dans sa direction en lui tendant le liquide qui semblait être encore suffisamment froid pour être rafraîchissant.

Lilyanne ❤ Bois ça.

Toujours avec ce ton autoritaire de maman poule, c'était comme ça que tu agissais avec lui. Tu n'étais pas l'agace chiante que tu étais avec les autres, non, il valait bien plus que cela à tes yeux, il ne méritait pas tes petites crises d'hystéries, même s'il en avait sans doute remarqué quelques unes quand même. Il vivait avec toi.

L'air. Il es frais, réellement trop frais. Tu fermes les yeux et laisse les bourasques s'infiltrer dans tes longs cheveux ébènes, au bout d'un moment, tu réalises - avec l'aide précieuse de ta panthère - qu'il serait temps de prendre une pause, alors tu trouves un endroit. Tu arrêtes de marcher et donne de l'eau à celui qui t'accompagne dans ta longue promenade. Ensuite, il ne te reste plus qu'à trouver un endroit où tu puisses t'asseoir et attendre simplement quelques minutes pour souffler - du moins, pour laisser souffler le jeune homme à tes côtés.

Aymerick ❤ Déjà fatiguée ma vieille ?

Ce garçon a toujours les bons mots pour te faire enrager, alors que tu fais tout pour lui rendre la vie facile à celui-là. Un jour, tu lui revaudras tout ce qu'il te fait depuis sa naissance, ou du moins, depuis ses deux ans. Tu lèves les yeux dans sa direction et secoue négativement la tête en serrant les dents. Tu lèves la main et lui donne une claque sur l'épaule pour le remettre à sa place, le petit impertinent. C'est vrai. Il est beaucoup plus jeune que toi, mais il ne faut quand même pas trop en mettre ; tu es beaucoup plus endurante que lui et ton souffle n'a d'égal que l'air elle-même. Il t'énerve réellement quand il agit de la sorte, bien que tu sais très bien qu'il rigole, qu'il t'emmerde exprès pour te faire sourire ou bien rire, et ça fonctionne habituellement. Aujourd'hui, c'est un peu différent des autres jours. Tu as décidé que vous alliez tous les deux prendre une très longue marche et ce, n'étant pas dans tes habitudes, pour te changer les idées. Réellement, tu avais passé une dure nuit et tu n'avais envie que d'oublier ce qui s'était passé, ou bien ce qui ne s'était pas passé, tu n'en avais aucune espèce d'idée.

Lilyanne ❤ C'est une nouvelle claque que tu veux, morveux ? C'est pour tes petites jambes qu'on s'arrête, alors arrête de me narguer !

Tu lui fais un bref sourire avant de replonger un peu dans tes pensées, puis de réfléchir. Dans quelques minutes, vous reprendriez la route que vous serez à nouveau plonger dans un silence pesant. Tu n'es pas très bavarde ce soir, il y a quelque chose qui cloche et l'adolescent ne tarderas pas à te poser la question, tu dois être prête pour lui répondre ou tu seras piégé, encore une fois devant lui.

Lilyanne ❤ Tu diras quand tu seras prêt à te remettre en marche.

Ceci dit, tu prends un peu de distance avec le garçon, contemplant les lieux qui vous entourent, c'est magnifique.

Aymerick ❤ Aaaah, elle ne va pas bien n'est-ce pas? Il y a quelque chose qui la tracasse !?

La panthère se contente d'accoter sa tête contre la cuisse de l'adolescent, alors que toi, tu ne les regardes pas. Tu l'as entendu, ce soupire dans ton dos, tu l'as entendu dire que tu as quelque chose, mais qu'est-ce que tu peux bien faire, hein ? Tu prends une grande inspiration en secouant légèrement la tête de gauche à droite comme pour te convaincre que ça iras mieux avec le temps, mais le fait est ... que tu n'es pas en état de discuter, que tu ne seras sans doute jamais réellement prête à le faire. Tu restes là, immobile à regarder le paysage, tu n'as pas l'intention de bouger ton popotin, ça lui ferait trop plaisir que tu lui racontes ce qui se passe, même s'il est un peu au courant. Il s'est tissé un lien entre vous deux que personne ne réussis réellement à comprendre, tu ne joues plus le rôle de maman que tu jouais dans le temps, tu es plus une grande soeur - du moins, tu espères être ce genre de personne.

« Il s'en fait pour toi, et moi aussi. »
« Oui, mais la différence, c'est que toi, tu sais ce qui se passe dans ma tête et dans mon coeur, alors que lui est loin de se rapprocher de la réalité. Alexandra, ne m'abandonne jamais où je t'en ferai voir de toutes les couleurs rendu en enfer. »

Un sourire s'étire sur tes lèvres, même si tu es dos aux autres ; Lexie grogne alors que tu fixes le bas de la montagne qui commence à s'éloigner. Peut-être as-tu exagéré la hauteur à laquelle vous deviez vous rendre, tu ne sais pas encore jusqu'où vous pourrez aller, sans doute jusqu'au moment où ce sera trop difficile de respirer.

Lilyanne ❤ Est-ce que tu es prêt, Aymerick ?

Tu te tournes dans sa direction, puis t'approches doucement avant de lui tendre la main. Tu lui a laisser du temps pour souffler et boire un peu d'eau, mais tu n'as pas envie de lui en donner assez pour qu'il puisse te poser des questions, tu es aussi bien de continuer de marcher, de cette manière, il seras essoufflé et ne te poseras pas de question. Merveilleux comme idée, n'est-ce pas ? Il attrape ta main et tu l'aides à se remettre sur pieds ; oui, tu ne lui laisse pas vraiment la chance de se reposer, parce que ce n'est pas vraiment le temps.  

Lilyanne ❤ Il faut se remettre en route si on veux rentrer à la maison avant le levé du soleil. Charlotte nous attendras avant de quitter, il faut faire vite.

Tu n'aimes pas spécialement avouer que tu souhaites rentrer pour protéger la maison et ceux qui y sont. Lorsque tu quittes, quelqu'un ne dors pas, et ça t'énerve.

Aymerick ❤ Ouais, allons-y, mais..

Tu tournes la tête dans sa direction avec une tête style « dis donc ce que tu veux qu'on puisse continuer et foutre le camp » mais il a l'air de se raviser. Tu fixes toujours attentivement ce garçon, que tu as soutenu durant toutes ces années, ce garçon que tu aimes beaucoup, beaucoup trop pour lui faire du mal, alors que tu n'es pas une bête tendre - très loin d'être tendre même. En le regardant du coin de l'oeil, tu attends simplement qu'il ose ouvrir la bouche à nouveau pour te dire ce qu'il a en tête, mais rien. Il se contente de ne pas parler et de se mettre à marcher, il vas sans dire que tu n'as pas d'autre choix que de continuer ta route sans dire un mot. Un peu plus haut dans la montagne s'offre un double chemin ; l'un pour continuer à grimper et arriver au moment plus compliqué où l'escalade est nécessaire, et l'autre un chemin doucement pour redescendre jusqu'en bas par un chemin que vous n'aurez pas vu. Une nouvelle version du paysage dirons-nous. Tu as l'intention de prendre le deuxième chemin, sinon vous n'aurez jamais le temps et il faudra courir - et tu sais très bien qu'il ne tiendras pas, même s'il est vaillant et très fort.

Aymerick ❤ Tu comptes monter jusqu'où ?
Lilyanne ❤ Y'a un chemin à quelques dizaines de mètre d'où on est qui permet de redescendre dans un nouveau paysage de la montagne, c'est par là que l'on vas passer.

Tu lui fais un léger sourire, en continuant de grimper peu à peu la montagne qui commence à devenir de plus en plus à pique à cet endroit ; c'est d'ailleurs pour cette raison que tu comptes commencer à descendre bientôt. Il est hors de question que ceux avec qui vous vivez doivent attendre ; ils se feraient un plaisir démoniaque à te le remettre sous le nez et ça te foutrais en rogne, surement bien plus que si tu étais dans un état stable et normal - mais tu ne l'es pas, justement. C'est pourquoi il faut éviter les tentions.

Lilyanne ❤ Tu vois, c'est par là.

Tu pointes la direction avec ton index avec un très léger sourire, tu as besoin de cet air frais pour dégriser, il faut que tu te concentres sur ta vie, et non sur les garçons. Aymerick est une personne importante en cet instant et tu dois lui consacrer tout le temps qu'il a besoin, toutes les réponses qu'il à besoin. En fait, tu as plus besoin de lui qu'il n'a jamais eu besoin de toi ; parce qu'il te soulève dans les moments où tu es par terre, il te rends heureuse quand tu ne l'es pas. Il est le seule à te guérir de tes blessures intérieures.

Aymerick ❤ Il.. fait plus froid par ici qu'en bas..

C'est légitime et tu lui accordes carrément. Il fait naturellement plus froid en hauteur dans les montagnes que dans la dense forêt où vous vivez. En même temps, cette température, cette humidité ne t'as jamais déplu depuis le temps ; ce n'est pas aujourd'hui que tu t'en plaindras. Tu tournes la tête dans sa direction et il te regarde, avec ce genre de sourire qu'il fait toujours lorsqu'il est angoissé, du moins, lorsqu'il ne sait pas comment réagir face à la situation. C'était donc ça qu'il essayait de te dire depuis le début de votre marche, il voulait te parler, mais il ne savait pas quoi dire. Il te connaissait assez bien pour savoir comment tu réagirais à ses questionnements.

Aymerick ❤ Hey ! Euh.. Si tu veux pas m'en parler, je comprendrais, mais.. Je sais bien que ça va pas.. Et..

Tu fronces légèrement les sourcils. Et, quoi ? Tu restes un peu bête à le regarder comme s'il avait besoin de ta permission pour dire quoi que ce soit. Tu continues de marcher en regardant droit devant toi, jusqu'à ce que tu te tournes dans sa direction et qu'il dérape avant de terminer sa course les fesses contre le sol dur et froid. La terre est froide, le sol est un peu gelé à ce temps-ci de l'année, mais tu n'en fais pas un cas. Il est blessé ? Tu n'en sais rien. Tu te penches doucement dans sa direction avant de lui tendre délicatement ta main ; qui as une poigne d'enfer n'empêche. Tu ne peux pas le laisser tête contre terre, il mérite quand même un peu plus de ton attention.

Lilyanne ❤ Allez, relève toi.

Tu ne sais pas quoi dire d'autre, il y a vraiment quelque chose à dire ? Le sourire moqueur qui se dessine doucement sur tes lèvres exprime la majorité de tes pensées, alors tu n'as rien à ajouté.

Lilyanne ❤ Ça te dirais de regarder où tu fous tes pieds ?

Un sourire aux lèvres, tu le relèves et le pousse légèrement avec ta hanche comme tu as habitude de le faire. Tu le nargues un peu en souriant, puis tu te pousses pour lui laisser de l'air. Il faut bien qu'il respire, le pauvre. Tu hausses doucement les épaules en lui faisant un clin d'oeil.

Lilyanne ❤ Ça vas aller, la seule chose que je te demande, c'est de ne pas t'en faire pour moi.

Tu entends le grognement de la panthère qui marche à tes côtés, elle est loin d'être d'accord avec ce que tu affirmes, mais cette bête ne l'es jamais vraiment, alors tu as pris l'habitude de ne plus te soucier de son opinion, elle n'a pas réellement d'opinion a avoir, ce n'est qu'une pauvre panthère après tout.

« Salope, vas. »
« T'es qu'un animal ! »