Box of secrets {Ruka}

Autour de moi, ce n'est plus la forêt. J'ai passé la journée à faire les magasins avec mon papa, il m'a acheté des tonnes de vêtements rien que pour moi - ben oui, parce que ça n'est pas la taille de mon père ni de mon frère ; quoi que j'aimerais voir mon demi-frère dans mes fringues. Je me met à rire, puis je pose mon regard sur le lac qui s'étire doucement devant moi. J'ai envie d'aller me baigner. Je n'ai pas le droit, il fait beaucoup trop froid. Je me gèlerais les couilles que je n'ai pas si je posais mon derrière dans cette eau. Le soleil vient à peine de disparaître du ciel, c'est une magnifique étendue d'eau. Qu'est-ce que je peux bien faire ? Hein ? Les arbres sont nombreux dans ce parc, je peux simplement grimper dans un de ceux-ci et m'endormir là, mais ... je dois bientôt rentrer à la maison. J'entends les ailes de mon lier battre l'air et ses pattes toucher bruyamment le sol. Je me tourne dans sa direction et lui fait le plus magnifique des sourires avant de m'accrocher à son cou comme si ma vie en dépendait. Je lui fais un câlin, puis je penches la tête sur le côté en regardant les fleurs et arbres qui parsèment le sol sur lequel je marches. Ce parc a toujours été l'un des plus magnifiques que j'aies connus. En fait, c'est le seul que j'aies jamais connu. La terre m'es complètement inconnue. Du plus loin que je puisses me souvenir, j'ai vécu dans la même maison, grandis dans le même village entouré des mêmes voisins qui ne changeront sans doute jamais.

Anabeth ∞ « Tu ne peux même pas savoir combien je t'aime, mon gros. »

Au fond, je n'avais jamais aimé plus que ces trois mêmes personnes qui m'entourent dans la vie de tous les jours. Mon père, Mon frère et Maximus, qui ont toujours été là pour moi. La bête à mes côtés tourne la tête vers la droite, tandis que moi, je suis toujours accoté contre lui. Sa tête tourné dans une direction me fais aussi tourner la tête.

« Qu'est-ce qui se passe ? »
« J'ai entendu un bruit, autre que le notre. »

Là, limite je me met à crier pour savoir qui est là ou bien je me contrôle et j'essaie de le découvrir moi-même. Dans l'une ou l'autre des circonstances, je n'ai pas peur de tomber face à face avec quelqu'un qui me veux du mal ; ça arrive toujours de toute manière. Donc, je me retourne dans à peu près toutes les directions pour être certaine que cette dite personne n'est pas visible à l'oeil comme ça. J'ai aucune idée pourquoi cette personne se cacherait de moi, en même temps, je n'ai peut-être pas l'air de la fille la plus gentille du monde, quoi. Je suis belle, mais mes vêtements donnent l'impression que je suis une vraie racaille, ce qui n'est pas le cas. Je serre légèrement les dents et m'approche de l'arbre le plus proche avant d'y grimper à l'aide d'un seul coup de patte de mon affilié, ensuite il disparaît dans les airs. Je marche agilement et très doucement sur la branche la plus grosse qui se dessine sous mes pieds. J'ai une très bonne équilibre dans les arbres, mais en attendant, ce n'est pas si mal. Je vois une ombre dans la lumière de la lune avec un sourire aux lèvres. J'ai vu quelqu'un. Je saute en bas de la branche et fais quelques pas en direction de la dite personne..

Anabeth ∞ « Je t'ai vu. »

Je l'ai annoncé tellement simplement que cette personne ne semble même pas avoir eu peur de mon saut - ouais, je lui ai presque sauté dessus la pauvre, en même temps, elle n'avait qu'à pas se cacher. Y'a quelque chose qui cloche avec cette personne, mais je saurais pas dire quoi. Je penche doucement la tête sur le côté en regardant la jeune femme qui s'était arrêté à environ un mètre devant moi. Qu'est-ce que je peux dire, hein ? Je ne sais pas.

« Reste caché, Max. S'il te plait, je suis certaine que tu lui ferais peur. »
« C'est correct, je serai à quelques mètres si tu as besoin. »

Je n'ai jamais douté qu'il ne serait pas trop loin, cet hippogriffe est toujours là, alors .. C'est comme parler pour rien dire ce qu'il vient de faire, mais ça ne me dérange pas. Je marche encore un peu dans sa direction en la regardant de haut en bas, tu te demandais quel genre de personne s'était, avec quel tempérament et quelle attitude.

Anabeth ∞ « Tu es quoi au juste ? »

Je parle en question de race, hein, si elle me réponds que c'est une fille, je me moque d'elle. Pour le moment, elle ne dit rien. Elle ne sait pas quoi répondre ou quoi ? Je passe doucement mes mains dans mes cheveux pour les replacer doucement dans le bas de mon dos ; en même temps, ils m'arrivent jusqu'aux chevilles et je les ai bien peignée ce matin, ils sont doux et magnifiquement plats. Je les ramène en avant en joue doucement dedans en regardant la fille, je passe mon poids d'un pied à l'autre en me mordant légèrement la lèvre. Je ne sais plus quoi dire, elle ne pourrait pas parler un peu ?

Je la regarde avec un sourire aux lèvres, en plus, je lui pose une question avant d'arrêter de parler. Qu'est-ce que je peux dire de plus maintenant ? Rien, je pense. En la regardant comme il faut, je me rends compte ... qu'elle n'est peut-être pas aussi jeune qu'elle ne le semble, juste à regarder cet air qu'elle me fait. Ben quoi ? Pourquoi elle me prends pour un petit ourson tout mignon là ? Je le vois bien dans son regard, c'est désagréable ce genre de regard tendres. Je trottinai d'un pied à l'autre en lui faisant le plus beau sourire que je pouvais, bon .. Je pouvais comprendre qu'elle me regarde de cette manière avec les airs de gamines que je dégageais, mais ... ON NE PEUX PAS ME DEMANDER D'AVOIR L'AIR D'UNE FEMME AVEC CET ÂGE - LÀ. J'ai seize ans, je connais rien à la vie, mais je vis. J'observais toujours la femme qui était devant moi, mais un mouvement à ses côtés me fit reculer de quelques pas. C'étais quoi ça ? Une panthère domestique, c'est ça ? Je fronçai les sourcils en penchant doucement la tête sur le côté. UN AFFILIÉ ! Bien sûr, je ne suis pas la seule à en avoir un hein, tête de linotte. L'envie de me frapper le front avec la paume de ma main fut puissante, mais je retins mes pulsions en lui faisant un petit sourire.

Ruka ∞ « Je suis une mage ayant du sang de vampire coulant dans ses veines chère demoiselle. »

Je penchai doucement la tête sur le côté. Le mot vampire était le seul qui avait accroché mon oreille. J'avais sauvé une vampire, il n'y a pas longtemps et la pauvre m'avait sauté dessus pour me mordiller la jugulaire alors que je venais de la sauver. Bon, d'accord, ça ne s'est pas vraiment passé comme ça, mais ... les vampires n'étaient pas vraiment ma race préféré. Ils sont vieux, ils boivent le sang des elfes, et en plus, ils sont sans pitiés. COMMENT VEUX-TU AIMER QUELQU'UN COMME ÇA, HEIN ? Je serres les dents en la regardant pendant deux ou trois secondes avant de m'imaginer finir ma vie en steak pour vampire, ou même pour panthère. Au secours.

Ruka ∞ « Et vous gente dame? Si ce n'est point indiscret bien sûr. Si celà l'est je vous prie d'excuser ma curiosité bien mal venue. »

Comment elle parle celle-là ? J'y comprends rien. Un peu plus et elle vas se mettre à me parler dans une langue ancienne. Elle a quelle âge ? J'en ai aucune idée, mais ça me ferais un plaisir fou de le savoir. Mais .... par politesse, j'dois d'abord répondre à sa question à elle, parce que c'est chiant de pas avoir de réponse quand on en demande une. Alors, je fais la gentille fille et prends deux secondes pour réfléchir à ce qu'elle m'a demandé. Elle me sourit, alors ... je fais pareil avant d'ouvrir la bouche pour répondre. ATTENDS ! Qu'est-ce que je réponds ? Pas le temps de réfléchir, elle vas me prendre pour une zélée si je continue à la fixer sans parler.

Anabeth ∞ « Je suis une elfe. Une demi-elfe, demi-déesse. La fille d'Aphrodite si vous voulez savoir. »

Je viens de vouvoyer quelqu'un là ? Eh ben, je crois que oui. C'est cet air mature et sage qui me pousse à réagir de cette manière là avec cette personne. Je me mords légèrement la tête et lève les yeux vers le ciel avec un sourire ravie au visage. J'entends le bruit d'ailes, le bruit d'un battement d'aile trop familier pour ne pas être le sien.

« Je suis contente que tu te pointes, elle me fait peur avec sa panthère. »
« Tu sais mieux que moi que tu n'as rien à craindre. »

L'hippogriffe se pose à quelques mètres de notre petit groupe et s'approche tout doucement pour ne pas effrayer personne. Il est imposant Maximus et il le sait, il ne se serait jamais permis d’atterrir juste à côté de nous au risque de faire peur à qui que ce soit. Je l'aime, il est sympathique comme ça. Lorsqu'il arrive juste à côté de moi, je ne peux pas m'empêcher de m'accrocher à son cou avant de le forcer à se coucher au sol. Il fait un mètre de haut, alors t'imagines même pas comment sa présence impose. Je lui fais un bisou dans le plumage avant de me retourner vers ma nouvelle rencontre.

Anabeth ∞ « Comment vous appelez-vous ? Enfin .. J'aimerais plutôt savoir votre âge ? Vous êtes un vampire et .. la majorité des vampires sont vieux, non ? .. Je voulais dire .. vous n'avez pas l'air franchement vieille, mais ... Rah .. »

Je lâche un de ses soupires avant de cacher mon visage dans le plumage de Maximus. Je déteste quand j’emmêle les pinceaux de cette manière-là, j'ai l'air d'une vraie conne et ... ça a tendance à m'exaspérer moi-même, alors j'imagine pas ceux qui ont un ... semblant de conversation avec ma personne. BON DIEU. HELP. Je déteste me mettre dans ce genre de situation, c'est merdique. Je relève la tête de là et lui fait un sourire qui veux dire « excuses-moi, je suis bête et je me met toujours les pieds dans les plats ». Est-ce qu'elle a comprit ? SANS DOUTE. Du moins, je l'espère.

Je viens encore de raconter un sac de n'importe quoi à une vampire inconnue, wai, c'est totalement le genre d'Anabeth la conne. Je cache le visage contre mon hippogriffe en lâchant un soupire incertain de la tournure de la conversation. Je sais plus quoi dire pour retourner cette discussion au moins un peu à mon avantage. Je veux vraiment connaître les réponses à ces questions, mais c'est pas possible dans ces circonstances. Elle voudra jamais raconter sa vie de vampire à une petite elfe qu'elle ne connait à peine et en même temps, je peux comprendre pourquoi.

Ruka ∞ « Pour mon nom c'est Ruka et mon âge...Je suis vraiment vielle quand j'y pense... »

Je me décolle doucement de ma bête en regardant la femme qui se tient devant moi, en même temps, elle n'a vraiment pas l'air âgé .. comme tous les vampires, d'ailleurs. Je n'en connais pas un seul dont le temps est un problème, ce que j'aimerais pouvoir vivre encore des millions d'années pour voir évoluer la société, pour voir les choses changer, mais j'en aurai jamais l'occasion, parce que je suis rien. Ni une déesse, ni une vampire. Ni même une mi-vampire, mi-mage. Rien. Nada. Une petite elfe avec une maman disparut. Bouah, quelle bêtise elle a fait ma maman en me mettant au monde. Je la regarde rire pendant qu'elle semble réfléchir à son âge, c'est que ça doit faire longtemps qu'elle n'a pas calculé, j'imagine.

Ruka ∞ « J'ai six cents septante cinq ans, Merci pour votre compliment, il faut qu'après mes vingt ans j'ai cessé de vieillir physiquement. »

Douée ! Je savais qu'elle allait me répondre quelque chose comme ça .. QUOI ? Six cent ans ? Elle se moque de moi ! Elle a même pas une seule putain de ride ! Je veux être une aussi belle vieille si jamais j'arrive à me rendre jusqu'à là ! En même temps, j'aurai qu'à me faire mordre par un vampire et bingo, je resterai jeune à tout jamais et l'éternité m'appartiendra. NON, MAIS Z'ÊTES DINGUES ? Ça doit être trop difficile de laisser partir tous ceux qu'on aime un minimum. C'est tellement compliqué ce genre de chose. On le veux, on le veux plus. Finalement, on l'as et on déteste. Je ne veux plus l'immortalité, ça doit être emmerdant. T'sais, quand t'es rendu que tu vas faire des gosses à des étrangers tellement ta vie est nulle. Non merci. « Puis-je avoir votre nom jeune fille? » AWAI. En même temps, elle m'a répondu et là, je réfléchis bêtement pendant qu'elle attends. Je comprends pas pourquoi on essaies d'avoir une conversation avec moi. Je suis trop chelou ces derniers temps, ça m'emmerde même moi-même, alors ... FUYEZ ! NE M'ADRESSEZ PAS LA PAROLE ! Ça vaut mieux pour vos âmes, soient-elles mortelles ou immortelles.

Anabeth ∞ « Euh .. Oui ! Excuses. Mon nom, c'est Anabeth. Mais tu peux m’appeler juste Ana, ou... beth. Mais ... ne m'appelle pas bebeth, je déteste mon père pour cette raison. »

C'EST TELLEMENT VRAI ! Mon père, il passe son temps à me donner des surnoms de merde, alors que je suis toujours hyper ultra gentille avec lui. Il est méchant, méchant elfe. Je lui tape les doigts quand il me surnomme bebeth, je déteste. Je secoue légèrement mes cheveux et passe mes mains dedans en m'accotant légèrement sur mon hippogriffe qui s'est couché contre l'herbe du parc. C'est un merveilleux endroit, je sens l'herbe passer entre mes orteils, je me sens en contact avec la terre. J'aime courir dans la forêt pieds-nus, même si je me ramasse souvent les pieds dans les racines ou bien dans les branches mortes. C'EST PAS GRAVE ! C'est cool à l'os courir dans la forêt. Je m'approche doucement de l'arbre le plus proche de nous et le regarde sous tous les angles.

Anabeth ∞ « Qu'est-ce qu'une vampire comme toi viens faire dans le parc de sanctuary ? Dis. Tu as toujours vécu ici ? J'aimerais tellement savoir comment c'est .. la terre. »

Je ne la regarde pas en lui posant ces questions, j'aimerais beaucoup qu'elle me raconte des histoires à n'en plus finir. Avec l'expérience qu'on accumule en six cent ans, elle doit bien avoir deux milles histoires à raconter, non ? Je m'agrippe à une branche avec mes deux bras en baissant légèrement les yeux vers l'hippogriffe qui me suit des yeux.

« Ne te fais pas mal. »
« Je suis habituée, tu le sais très bien. »
« Ces arbres ne sont pas exactement les mêmes qu'en forêt. »

Je grogne silencieusement en me hissant sur l'une des branches, puis je repose mon regard sur la vampire - j'aurais dis vampirette si elle aurait été légèrement moins âgée, mais là, le terme n'est plus trop le bon. Je m'assois finalement sur la branche la moins haute, de façon à bien voir la dame qui se trouve juste là, devant moi.

Anabeth ∞ « J'aimerais bien que tu me racontes n'importe quelle histoire de ta vie, ça m’intéresse vraiment ! »

J'ai toujours eut cet attrait vers l'inconnu, j'aime savoir les choses. J'aime apprendre de nouvelles choses, j'aime connaitre les gens. Cette Ruka, m’impressionne, elle me captive et j'ai l'impression que peu importe le récit qu'elle me racontera, celui-ci sera plus que passionnant. Sans sarcasme.

Je grimpe, grimpe encore. Mais non, je rigole. J'ai réussis à coller mes pied contre l'arbre après m'être accroché à la branche sur laquelle je voulais m'asseoir. Certes, c'était pas super polie comme manière de discuter, mais c'était mon envie de ne faire qu'un avec la nature , j'pense. Finalement, je m'assois sur la branche et je demande à la vampire devant moi de me raconter une histoire. Oui, je suis une gamine dans l'âme, j'aime entendre des récits d'aventures, j'aime écouter les gens parler.

Ruka ∞ « Je vais donc te raconter l'histoire du sac que je porte sur mon épaule, désolée mais je risque de t'ennuyer, on m'a déjà dit que pour raconter des histoires, je suis loin d'être doué. Mais je vais faire de mon mieux. »

Je baisse les yeux dans sa direction - parce que bon, je suis assise quand même plus haut que la hauteur du sol. La dame s'est assise en indien directement sur le gazon, tandis que je la regarde sans réellement dire quelque chose. J'attends que Ruka veuille bien me raconter cette histoire qu'elle doit me raconter. J'ai vraiment envie d'en apprendre d'avantage sur ce qui s'est passé antérieurement dans sa vie ; la mienne est banale, d'un ennuis mortelle. Mais la vie d'une immortelle doit être assez rock'n'roll quand même. « Alors...J'étais bien embêter avec violon soit juste mis à l'abri par des morceaux de tissus tenu sous mon aisselle, je me devais de trouver un moyen plus utile de le transporter et de le mettre à l'abri de la poussière car le pire ennemi des instrument c'est bien ça. Je devais confectionner une grande bourse alors je mettais en quête d'une bonne âme qui pourrait m'apprendre la couture et je la trouvais sur un banc au soleil brodant tranquillement, je m'approchais d'elle et je complimentais sa création, elle souriait et m'invitait à m'installer à ses côtés pour ensuite me complimenter sur mon physique. Je la remerciait poliment comme la coutume de l'époque me le disait....Après avoir échanger des tas de mondialités, on était devenues presque les meilleures amies et tentait de m'apprendre la broderie ce que je réussissais avec un résultat fort étrange mais potable . » Durant son récit, j'ai poser mes deux coudes contre mes cuisses et je la fis. Je l'écoute raconte avec détails les événements de cette journée-là comme si ça s'était passé la veille. C'est étrange quand même de traîner un violon dans un sac comme celui qu'elle a, ça ne serait pas plus simple dans un étui fabriqué exprès pour ça ? Je pose pas la question, de toute manière, c'pas très poli - et même si je le suis pas toujours, là au moins, je fais l'effort d'essayer. Non, mais, je veux pas passer pour la gamine qui a été mal élevée. Lorsqu'elle arrête de parler, je la regarde en fronçant un peu les sourcils. Ben quoi, c'est tout ? Elle se termine comme ça son histoire ? Je me mords légèrement la lèvre en gigotant sur la branche, je veux en savoir plus !

« Du calme. Je ne veux pas que tu te blesses. »
« Mais euh ! Cesse de me réprimander ! »

Je jete un regard à mon lier, puis lui tire la langue avant de retourner toute mon attention sur la femme qui me racontait une histoire quelques secondes avant. En même temps, j'en veux pas de son histoire si elle se termine comme ça. Je croise subitement les bras sous ma poitrine en la regardant d'un air déterminé.

Anabeth ∞ « Je veux en savoir d'avantage ! Tu as créer le sac toi-même ? Avec quel tissus ? Elle t'as aidée la dame, ou bien ... ? Même, il est joli quand même, pour un sac fabriqué à la main ! »

Le « quand même » n'était pas nécessaire, mais je me doute bien qu'elle vas comprendre le sens de ma phrase. C'est juste que maintenant, plus rien n'est fait à la main presque. Je relâche mes bras pour revenir poser mes mains sur l'écorce de la branche avant de balancer mes deux pieds dans le vide, l'air de vouloir qu'elle me raconte encore quelque chose, quitte à simplement terminer l'histoire qu'elle vient de me lancer. Elle n'est pas si mauvaise raconteuse en fin de compte, c'est moi qui vous l'dis. Mon frère est pire.

Ben non, quoi. Je suis incapable de m'arrêter aux détails futiles d'une simple histoire raconté par une inconnue, c'est pour vous dire comment j'étais quand mon père m'en racontait quand j'étais gamine. QUOI ? Je suis plus une gamine, même si z'allez dire le contraire. Nan, mais. Je la regarde, simplement, puis elle fait genre que son histoire est terminée, mais je refuse catégoriquement cette fin digne du pire film au monde. Bref, je lui demande clairement des détails sur son récit en lui posant deux mille questions, comme à mon habitude. Là, j'balance mes pieds dans le vide en attendant simplement la .. « fin » de cette histoire, parce qu'elle en a bien une quand même.

Ruka ∞ « La dame avait vu le paquet de tissus que je transportait. Un peu curieuse mais très poli, elle me demandait pourquoi je me baladais avec ça. Un peu confuse et honteuse, je lui disais que j'étais musicienne et que les tissus servait d'abri. J'ai jamais vu un visage aussi éclairé que le sien lors de cette révélation. Elle mettais de côté sa broderie et me demandait un morceau car elle adorait la musique. Je lui disais que je préférais rester la plus discrète possible. Elle m'assurait que non. Suite à sa nous avons eu un léger conflit. »

Là, je m'imaginais bien mal cette femme s'engueuler avec une vieille. Pas que je sois ... contre les vieux, juste... t'emmerde pas un vieux, il a sa vie dans le corps et il sait probablement beaucoup plus de chose que tu n'en sais. Alors, t'fermes ta gueule et tu l'écoutes sans grogner. Du moins, c'est ma façon de penser, hein. Après, elle se met à rire sans que je puisse comprendre pourquoi, ça se passe dans sa tête surement.

Ruka ∞ « Après ça, je lui proposait qu'en échange de ma musique, elle me fabrique un sac. Elle refusait et me disait que il serait mieux que j'apprenne à coudre mais qu'elle m'aiderait à faire ma bourse. Une peu forcée, je jouait un petit morceau et à la fin de celui-ci, elle me me félicitait pour ce son aussi joli. »

C'étais marrant comme histoire, pas comme celles de papa où toutes les fées meurt. Ça m'emmerde de le dire, mais ça me fais chier que ces créatures pourrissent leur existence dans les montagnes, sauf que p'pa me l'a expliqué à plusieurs reprises , c'était soit elles, soit nous. Et j'préfère largement que ça soit elle, tant qu'à moi. Je continue donc à regarder la mage-vampire en me demandant à quoi elle pense, parce que là son visage devient couleur pivoine, pas que c'est pas drôle au contraire, mais ... Ce que j'aimerais avoir le pouvoir de lire dans les pensées des gens, ça serait trooooop marrant !

Ruka ∞ « Le sac oui j'ai fait moi-même. Avec quel Tissus ? Celui qu'on avait choisi elle et moi le lendemain matin de cette rencontre. Car elle m’appréciait malgré que je sois une étrangère et qu'elle n'en avait pour pas longtemps à rester en Italie. »

Ça serait cool que toutes les vieilles dames soient aussi compréhensive, quand je pense à ce qui m'est arrivée l'autre jour, vous comprenez rien. J'allais simplement attacher sa bourse qui perdait des morceaux et elle s'est mise à me taper sur la tête comme si j'étais une voleuse ! NAN, MAIS ! CEYBON, je l'aiderai plus cette mamie. ATTENDS ! Elle a dit quoi, là ? C'est quoi l'Italie ? Je fronce légèrement les sourcils en regardant la fille en bas, mais elle doit pas le voir d'où je suis quand même. N'empêche, je lui poserai la question tout à l'heure, là c'est pas l'moment.

Ruka ∞ « Elle m'apprenais avec sévérité mais avec un petit sourire aimable à coudre malgré mes grands réticence et les nombreuses piqûre au doigts que ça engendrait. Je l'avait demandait si ça lui arrivait à elle aussi. La dame me disait que oui. Ma partie vampire voulait voir ça mais pas la partie mage qui avait été élevé par ma Mama. »

Je frottai légèrement ma tête en arrêtant de balancer mes pieds, je la fixais en attendant la suite des événements, c'était un chouette récit même s'il n'était pas autant cruels que ceux de mon père.

Ruka ∞ « Désolée, j'ai encore trop parlé »

OH ! C'était la fin ! Je me mis à rigoler, puis j'ai voulu lui dire que ça n'était pas grave, que j'aimais les histoires, mais mon emprise sur l'arbre ceda et mon corps entier bascula vers l'avant dans le vide. Mon coeur rata plusieurs battements, jusqu'à ce que je réalise que j'étais déjà atterris, dans un plumage que je connaissais trop bien - même si ça n'aurait pas particulièrement pu me faire atrocement mal vu la hauteur où j'étais. J'entourai Maximus de mes bras en le serrant tes forts.

Anabeth ∞ « Je suis désolée ! Je ne m'attendais vraiment pas à ça ! »

J'étais vraiment désolée. Je repoussai doucement Max' et alla m'asseoir juste en face d'elle, du coup, je pouvais pas tomber plus bas que ça et me blesser, hu. En même temps, c'était juste de la manière comment j'étais tombé qui aurait pu me faire mal, parce que c'était pas tant haut, juste ... La peur, c'est la plus dur des douleurs, fu. Parole d'Ana !

« Tu veux bien me dire à quoi ça te sert de maîtriser le vent si tu ne t'en sers pas ? »
« Ohhh ! Max' tu as carrément raison ! »

Je me mis à rire en regardant derrière moi la bête qui s'étendait à nouveau contre le sol du parc, il commençait à se faire de plus en plus tard, mais je voulais rester encore un peu, parce que bon, c'est pas tous les jours qu'on rencontre un vampire de plus de ... plus de cent ans en tout cas, de ce que je me souviens. Donc, je replonge mon regard dans le sien avec un sourire aux lèvres.

Anabeth ∞ « Qu'est-ce que c'est, l'Italie ? »

Bon, j'ai l'air bête, d'une conne qui ne connait absolument rien, mais il fallait absolument que je lui pose cette question, parce qu'après son récit, je n'ai toujours pas compris. Si au moins, elle l'avait expliqué, j'aurais pas l'air d'une conne là. Tant pis, hein ..