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 » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate

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Anonymous
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» Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Mer 20 Juil 2016, 14:42

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles


Une sonnerie qui pénètre un sommeil profond qui n’a pas été atteint depuis des semaines. Un refus persistant d’ouvrir les yeux pour rester dans un monde parallèle sans réalité.  La sensation que quelque chose s’incruste de force dans ton esprit tandis que tu t’obliges à ne pas ouvrir les yeux. La sensation de douceur qui envahit ton corps lorsqu’une boule de poils vient se poser dans le creux de ton cou sur ton coussin pour te gratouiller la joue. Effet des somnifères pris avec un verre de whisky qui t’empêchent de prendre totalement conscience de la réalité et qui t’oblige à rester dans une transe qui te fait grimacer dans ton sommeil. Ce n’est pas agréable. Tu sens la chaleur de ton affilié lorsqu’il insiste pour que tu réagisses. Lutte pour finalement ouvrir les yeux qui percutent un noir inquiétant. Debout sur ton ventre, Batman s’occupe d’allumer la lumière tandis que tu te redresses en tendant la main par réflexe. Tu ne tardes pas à recevoir la raison de ton réveil anticipé que tu colles à ton oreille en prenant ton affilié contre toi. Tu n’as même pas pu entendre ta sonnerie qui normalement suffit à te réveiller. Suppression de l’idée de mélanger à nouveau alcool et somnifères. Ta voix n’est limite qu’un murmure quand tu prononces ton prénom sur un ton grave.

▬ Qu’est-ce que tu fous? T’es où?

Il te faut plusieurs secondes pour identifier la voix de celui qui t’appelle. Caden. Tu fronces les sourcils en te demandant ce que ton ami peut bien de vouloir alors que tu avais prévu de te garder un vendredi soir pour dormir. Ton affilié toujours dans tes bras, tu te racles la gorge tellement sèche que tu as l’impression que tu vas saigner si tu déglutis. Tes pieds te portent jusqu’à la cuisine où tu te sers un verre d’eau fraîche qui semble être ton seul salut dans l’état où tu es.

▬ Chez moi bro, il est quasiment 23h.
▬ Ouais beauté, mais ici la soirée commence. T’as oublié ou quoi?

La gorgée d’eau se coince dans ta gorge quand tu réalises enfin ce que t’as oublié de rajouter à ton agenda. Ouais. T’as oublié. Hésitation entre l’envie de retourner te faufiler dans le king size bed et celle de bien te réveiller en profitant d’une nuit qui pourrait te faire oublier la fatigue et faire en sorte que le week-end commence en beauté. Un regard de ton affilié suffit à prendre ta décision. Un sourire qui montre que tu es définitivement réveillée étire tes lèvres. Dormir tôt est une idée qu’on inventé les vieux pour pouvoir sortir faire la fête pendant que les enfants dorment de toute façon. Tu as d’autres projets.

▬ Donne-moi trente minutes. Je ramène de quoi consommer pour me faire pardonner.
▬ J’adore quand t’es en retard. Ah, appelle Krystian aussi, il me répond pas cet abruti. A toute.

Tu charges Batman d’activer le chronomètre de ton portable tandis que tu files sous la douche. Tu peux déjà l’entendre se plaindre au sujet de ton mode de vie mais le biscuit que tu lui offres lorsque tu le rejoins quasiment prête dix sept minutes plus tard le fait taire pour le reste de la soirée. Tu t’occupes à peine de sécher tes cheveux bleus pour la saison des festivités tandis que tu es occupée à chausser tes scandales turquoises qui cassent les couleurs orangées et dorées de ta robe de cocktail qui dévoile tes jambes et la totalité de ton dos dans un style sexy mais à l’allure résolument décontractée. Le paquet de cocaïne rejoins le sac que tu poses sur ton épaule après avoir fait apparaître quelques graines de poussière dorée histoire de ne pas être à court si quelqu’un te demande d’être sa drogue de la soirée.  Ou pour l’éternité. Clé de voiture en main, tu déposes un baiser sur la tête de ton raton laveur qui boude encore à peine avant de sortir de ton loft pour descendre jusqu’au garage en te laissant doucement glisser sur la barre d’escalier jusqu’à ce que tes scandales retouchent le sol. Installée au volant de la Audi, tu réfléchis quelques secondes avant de mettre ton oreillette pour passer un coup de téléphone.
Les doigs se crispent à peine sur le volant lorsque tu prends la route et tombe au même moment sur le répondeur. Tu fais claquer ta langue, décidant néanmoins de laisser un message.

▬ Salut toi. Je sais qu’il est tard, je sais pas si t’es déjà en train de dormir ou si t’es de garde ce soir mais je suis sur la route pour rejoindre la soirée à Caden dont je t’ai parlé y a pas longtemps. On avait prévu d’y aller mais perso j’ai complètement oublié. Je t’avais envoyé l’adresse. Du coup si t’écoutes ce message ce soir, ramène toi, j’ai envie de te voir. Sinon, bonne nuit, je te rappelle demain.

Tu raccroches et retire ton oreillette pour essayer de te concentrer sur la route mais tu crains qu’il ne puisse pas venir. Un manque évident te ronge la peau et ce n’est pas celui de la drogue. Tu as envie de passer une soirée agréable, et inoubliable. Et ces deux adjectifs sont ceux qui s’accordent le mieux à Krystian. Instinctivement, une de tes mains se pose sur le bas de ta nuque avant de rejoindre le volant à nouveau. Au pire des cas tu seras tellement déchirée que tu ne remarqueras pas son absence. Mais tu sauras quand même qu’il n’est pas là. T’as vraiment besoin de faire la fête ce soir. Tu gares ta voiture en quelques secondes lorsque tu réalises que tu es arrivé près du building en question. La musique t’arrive déjà aux oreilles alors que tu n’as même pas encore pénétré l’immeuble. A chaque pas, les vibrations deviennent plus fortes. A chaque pas, ton sourire s’élargit. Et c’est seulement quand Caden hurle ton prénom que tu sens enfin l’adrénaline et le sentiment d’interdit qui t’envahit à chaque fois que tu vois ses pupilles trop dilatées, ses lèvres trop rouges, ses veines trop trouées et son verre toujours remplit qu’il te donne dès que tu quittes ses bras. Les yeux piquent à cause de toute la fumée qui pollue l’air et de l’odeur trop forte de joints, ton parfum a du mal à se faire sa place dans un appartement tellement bondé. Mais ta présence se fait ressentir.

▬ Il est où le pingouin?
▬ Je sais pas s’il va pouvoir venir. On verra bien.

Tu lèves son verre pour en prendre une unique gorgée mais il t’oblige à le finir d’un seul coup en se foutant de ta gueule quand tu t’étouffes. Ca commence fort et tu ne vas pas t’en plaindre. Manque plus qu’un truc.

Où est-ce que t’es?







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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Mer 20 Juil 2016, 21:46

alak okan
──Il s'était transformé. Encore. Il faisait trop chaud et les glaçons avaient fondu avant qu'il n'arrive à le refroidir. Il avait cédé. Et il se retrouvait planté au milieu de son salon, les ailes trempées par les glaçons et l'air perplexe. James avait laissé les rideaux ouverts toute la journée et en rentrant de sa journée de travaille, Krystian avait eu l'impression de rentrer dans un four. Un four extrêmement puissant. Il avait ouvert toutes les fenêtres, fermé les rideaux et installé des ventilateurs, mais il céda avant de pouvoir souffler. Il grommela - tant est qu'un pingouin pouvait le faire. Il avançait vers la cuisine quand son téléphone sonna. Il couru pour l'attraper mais trop tard, le téléphone lui avait glissé des ailes et il s'était senti profondément triste de sa situation - ce n'était pas vraiment sa faute, après tout.

──Il se promettait, quelque part au fond de son esprit fragile, de laisser des notes à James quant à "ce qu'il faut faire en été". Il s'assit devant son téléphone et observa l'écran. Nate. Merde. Elle ne l'appelait jamais pour rire ; quand elle l'appelait, elle avait une raison. Elle n'appelait pas pour un détail ou pour converser - c'était tout de même plus enrichissant de vive voix. Une pensée fugace traversa son esprit. Et il reprit apparence humaine lorsqu'il imagina la demoiselle et son courroux s'il avait fait quelque chose de mal - sinon, pourquoi aurait-elle appelé ? La messagerie appelle. Il décroche.

──Et de toutes évidences, il avait zappé un truc. Il se souvenait pas qu'il lui en avait parlé, de cette soirée. Peut-être qu'il était plongé dans ses yeux plutôt que ses mots ou alors était-il déjà défoncé à ce moment-là mais de toutes évidences, il avait jamais entendu parler de ça. Il soupire.

──Il s'empressa de prendre sa douche - cinq minutes avaient suffi -, de se coiffer et de s'habiller, d'une simple chemise noire et d'un jean de la même couleur. Il était habillé bien sombre pour quelqu'un qui mourrait de chaud, mais c'était Nate, et elle lui avait fait part de son goût pour les chemises noires. C'était une bonne manière de se faire pardonner d'avoir oublié.

──Il n'avait pas pris la peine de rappeler, pensant que cela lui ferait perdre du temps. Au lieu de quoi il s'était empressé de sortir. Et en rentrant dans la voiture, il eut le déplaisir de se sentir rentrer dans un second four. Il soupira et démarra. En arrivant, il se dépêcha de sortir, mais trop tard. Il pose une patte dehors et traîne ses vêtements à l'aide de sa tête, avançant comme il pouvait jusqu'à l'intérieur. Il se démène, se tortille pour trouver Nate du regard. Lorsqu'il aperçoit ses cheveux bleus, il se dépêche d'avancer, quelques personnes le saluant au passage -ils savaient à peu près tous que le pingouin était Krystian, un peu comme une mascotte.

──En arrivant devant elle, il passe son aile dans sa main et lui adressa un regard, une sorte de grimace au bec comme s'il avait essayé de sourire. Il lui adresse un mouvement d'aile, comme pour lui demander d'attendre et part dans la salle de bain, ses vêtements toujours sur sa tête. Lorsqu'il revient, il est enfin habillé et surtout humain. Il soupire.

« Quelle idée j'ai eu d'accepter une sortie quand il fait chaud comme ça ! »

──Il lui sourit et attrape un verre sur la table à côté. Il boit deux gorgées avant de replanter son regard dans celui de son amie. Il n'avait pas eu le temps de se reposer depuis cinq heure du matin et le voilà parti pour se bourrer la gueule. Il rit à cette pensée, d'un rire bref et presque imperceptible. Il n'esquissa aucune réponse quant au fait qu'il n'avait pas répondu au téléphone.  

« T'as de la chance d'être la bleue la plus sexy que je connaisse. »

──Et la seule bleue qu'il connaissait, au fond.
© do it like a pizza




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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Mer 20 Juil 2016, 23:59

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles


Rire à peine forcé, la main toujours occupée à porter un verre qui n’a jamais le temps de se vider avant de se remplir à nouveau, le sourire qui colle et les connaissances que tu saluts avec des étreintes innombrables et un sourire qui leur rappelle pourquoi ils t’apprécient depuis la première fois qu’ils t’ont adressé la parole. Aucun blanc ne vient déranger les discussions que tu entreprends en faisant en sorte de mettre directement à l’aise. L’alcool aide, mais pas autant que ta capacité à te faire aimer. Une cigarette dans une main, un verre dans l’autre, tu refuses poliment un joint lorsqu’on t’en propose un. Non, pas encore, il est encore trop tôt et tu n’as pas encore assez bu. Tu entends vaguement quelqu’un crier ton prénom mais c’est seulement lorsque la jeune femme à laquelle tu parles te dis que Caden te cherche que tu te retournes pour le siffler et l’informer d’où tu es. Il te rejoins en quelques pas et tu remarques avec facilité qu’il tient quelque chose dans ses doigts, autre que son verre. Tu plisses les yeux pour distinguer ce qui te semble être une fiole qu’il verse dans son verre une fois près de toi. Tu arques un sourcil quand tu l’entends hurler près de ton oreille.

▬ Tu vois ce liquide là?
▬ Ouais?
▬ C’est un tout nouveau truc que je viens de recevoir. T’en mets dans de l’alcool et après quelques minutes t’es juste déglingué, limite t’es plus toi-même. Une gorgée suffit amplement. Tu veux tester?

Tu relèves la tête pour le regarder d’un air surpris. Comment ça se fait que t’ais jamais entendu parler de ça ? Tu prends le verre entre tes doigts pour en sentir le contenu mais tu ne sens absolument rien d’anormal. Tu aurais hésité d’avantage si quelqu’un d’autre que Caden te l’avait proposé mais comme il était l’un de tes amis avec lesquels tu passes le plus de temps en soirée, tu ne doutes pas vraiment de lui. Avec tous les produits que tu ingurgites, un nouveau ne pourra que t’offrir de nouvelles sensations. Tu le remercies avec un sourire en lui disant que t’avaleras ça plus tard, le temps de finir le verre déjà entamé que t’as dans la main. Du coup, il le pose sur la table près de toi et tu notes mentalement d’y faire gaffe avant de reprendre la conversation que t’avais mis en pause. C’est seulement après quelques minutes que ton regard est attiré par autre chose que la chevelure brune de ton interlocutrice. Tu clignes des yeux avant de poser les yeux sur lui. La cigarette terminée se retrouve écrasée dans le cendrier déjà plein de cadavres. Un seul regard échangé et tu ne peux déjà plus retenir un sourire lorsque tu le vois se rapprocher avec ses habits sur la tête en toute simplicité.

Un contact simple et un bonsoir muet avec des pensées échangés sans besoin de communiquer autrement. C’est bon, tu respires enfin, il est là et pas ailleurs. Tu te sens mieux tout à coup. Tu cherches pas à comprendre pourquoi il est en pingouin mais t’as presque envie de lui demander de pas repartir lorsqu’il te fait signe de l’attendre. La crainte que ce soit une illusion due à l’alcool. Tu secoues la tête quelques secondes ; non non, il est bien là, il va revenir, tu n’es pas bourrée au point de rêver réveillée. Et puis t’entends plus rien. T’entends plus la musique, t’entends plus la fille qui te parle à côté, t’entends plus les éclats de rire qui viennent de tous les côtés. Tu le vois juste revenir en chemise noire qui te fait battre des paupières environs dix fois par seconde en te demandant si t’es pas en train de rêver.  La couleur de l’élégance avec cette touche de décontracté qu’il gérait mieux que personne avec le sourire éclatant qui fait briller ses iris et t’oublies de respirer en passant parce que tu t’y attendais pas.

Et t’es tellement occupée à le regarder que c’est que quand t’entends sa voix que tous les bruits reviennent d’un seul coup, les rires, les cris, la musique. Une multitude d’informations qui te demandent quelques secondes avant d’être assimilées par ton cerveau. Il avait choisi la bonne tenue, presque comme s’il t’avait demandé ce qu’il devrait porter pour te faire plaisir.  D’ailleurs, tu réagis à ce qu’il te dit avec un décalage qui peut facilement être relevé mais que tu fais comme si c’était voulu.

▬ Je sais quel sacrifice ça te demande mais c’est pour le plaisir de me voir. Mais tu parles de la bleue la plus sexy que tu connaisses ou la femme la plus sexy?

Sourire Colgate avec la pointe de malice qui s’allume. Tu es modeste, d’habitude, alors l’idée qu’il puisse prendre au sérieux ce que tu viens de sortir comme connerie ne te traverse même pas l’esprit parce que tu le pensais à peine. Mais tu le pensais quand même.

▬ Je déconne, je te taquine. Je peux peut-être t’aider pour la chaleur, bouge pas, d’un geste de la main, tu te concentres à peine pour réduire la force de la brise de vent que tu lui souffles dessus suite à un pouvoir qui a demandé des heures à être maîtrisé. Mieux?

T’entends pas sa réponse parce que ton regard glisse vers ses mains où il tient le verre qu’il a pris de tu ne sais où. Instinctivement, tu tournes la tête pour chercher le gobelet que t’as donné Caden plus tôt et qui était posé sur la table. Place vide. Tu lèves les sourcils en écarquillant les yeux quand tu réalises ce que t’as loupé. Ne lui fais pas peur Nate, tout en douceur. Tu souris comme si tout allait bien avant de tendre la main vers lui pour prendre le vers d’entre ses doigts. Verre que tu remplaces par le tiens après quelques secondes pour ne pas non plus le laisser trop sobre même si tu connais pas encore l’effet que l’autre substance aura sur lui. T’as peut-être fait une petite connerie mais il avait qu’à pas te déconcentrer. Excuse de merde, oui,  mais là ce qui est fait est fait et tu voudrais éviter qu’il panique.

▬ Donne-moi ça, prend ça, si tu commences à te sentir bizarre, dis le moi en urgence. Alors le boulot, tout va bien?

Changement de sujet en vitesse tout en gardant ton sourire qui ne laisse rien entrevoir de ta culpabilité.  Il fallait que tu le déconcentres pour ne pas qu’il fasse une fixation sur le changement inexpliqué de verre. Tu ramènes tes cheveux sur le côté pour dégager ta nuque et passe ta langue sur tes lèvres en attendant sa réponse avec l’éclat le plus innocent dans le regard. C’est lui qui avait parlé de chaleur, tu t’occupes seulement de faire grimper la température pour faire diversion.  






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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Jeu 21 Juil 2016, 16:41

alak okan
──Elle avait le don de le faire se sentir bien ; important, unique. Elle avait le don pour mettre à l'aise n'importe qui, en lui montrant que n'importe qui pouvait être quelqu'un et qu'elle ne reléguait jamais quelqu'un au rang de n'importe qui. Elle lui plaisait ; dans tous les sens du terme. Parce qu'elle avait ce talent pour plaire, mais surtout parce qu'elle était vraie. Elle-même, sans complexe ; ou pas devant lui, au moins - il espérait. Il n'avait pas relevé que son souffle s'était arrêté plusieurs secondes et n'avait pas exprimé son début d'inquiétude quant à sa survie si elle oubliait de respirer. Mais il avait vu. Et il avait étouffé un rire, discret - sans moquerie aucune.

──Elle riait ; il le savait. Ça ne l'avait pas empêché d'y songer sérieusement - ou presque sérieusement, c'était Krystian tout de même. Il avait laissé entrevoir un regard pensif avant de sourire et d'éviter de répondre à la question. Elle lui plaisait, dans tous les sens du terme. Il se contenta de ça comme réponse à lui-même ; c'était amplement suffisant.  

──En sentant la brise se lever sur son visage, il avait souri plus largement, laissant entrevoir ses dents. Et il s'était tout à coup senti dans une publicité, donnant à ses cheveux une vague par un large et sec mouvement de la tête. Entre Colgate et L'Oréal, il n'avait pas pu se décider, alors il s'était contenté de faire les deux, persuadé d'être incroyablement séduisant. Il avait ri, en guise de réponse.

──Et il s'était arrêté lorsqu'elle lui retirait le verre des mains. Il hausse les sourcils, perplexe. Qu'y avait-il dans ce verre ? Pourquoi savait-elle ce qu'il y avait dedans ? Il plissa les yeux, comme pour tenter de définir si c'était de l'inquiétude ou de l'amusement dans ses yeux et claqua sa langue contre son palais.

« Allons, c'est pas ton genre de glisser des trucs dans le verre des gens. T'as un millier d'autres arguments pour arriver à tes fins.. »

──Ses yeux l'avaient convaincu qu'il n'avait alors rien à craindre, si ce n'est d'être bien bourré à la fin de la soirée. Jusqu'à ce qu'il voit une autre Nate de l'autre côté de la salle. Il ouvrit la bouche, prêt à sortir une connerie, mais se retint, son esprit luttant encore pour lui faire comprendre que Non, ce n'était pas normal de voir quatre fois la même personne dans la même pièce. Il devenait fou. Ou alors il l'était déjà - qu'est-ce qu'elle avait mis dans ce verre ?

──Il avait ri, bêtement, parce que son esprit avait lâché prise, décidément las de se battre pour une cause perdue. Il avait fini de rire dans un souffle et dix minutes après il se retrouvait assis dans le seau à glaçons. Mais qu'est-ce qu'il foutait là ? Et les gens qui le regardaient riaient, lui donnaient des défis stupides en sachant pertinemment que jamais il n'allait les refuser - et certainement pas dans cet état-là.
© do it like a pizza




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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Ven 22 Juil 2016, 18:59

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
Une étrange chaleur te monte aux joues à la suite de paroles qui te font étirer les lèvres d’un air mal à l’aise. Une habitude aux vagues de compliments qui se déversent sur toi à chaque sortie, chaque sourire, chaque rencontre. Une modestie et une insensibilité qui fait que tu ne prends jamais ces mots au sérieux. Mais lorsqu’ils sortent de ses lèvres à lui, ils ont un sens. Alors tu préfères ne pas répondre et occupe tes lèvres avec une nouvelle cigarette. Tes yeux ne le quitte pas, mais le sourire narquois que t’as aux lèvres fait disparaître l’innocence qui régnait jusque là dans tes yeux. Non, en effet, tu n’as jamais eu besoin de droguer personne pour avoir ce que tu souhaites. Et lorsque son rire parvient à tes oreilles, tu sais que Caden s’est pas foutu de ta gueule et que ça faisait déjà effet. Alors tu poses ta main libre sur sa joue comme pour le faire réagir. Et t’aurais sans aucun doute veillé sur lui, si plusieurs personnes s’étaient pas mises à hurler ton prénom. Alors ton regard le délaisse pour un moment le temps d’aller voir ce qu’on te veut. Et c’est toi, qu’on veut. Tu sors les quelques paquets de cocaïne que tu avais soigneusement ranger pour les jeter en l’air, te cachant les yeux lorsque la bataille commence pour se les procurer.

C’est un éclat de rire de ta part et une poussière dorée qui caresse les narines et étire les lèvres pour ramener une vague de bonheur qui montre que tu es à la source de l’état euphorique de plusieurs des invités. Tu te penches sur les lignes parallèles, prête à avancer le moment où tu seras déglinguée et hors de ton esprit et de ton corps puis t’entends les cris qui proviennent pas du groupe de personnes qui t’entoure. Et t’es déjà un peu bourrée, mais ça t’empêche pas de te rappeler que t’as laissé un pingouin empoisonné dans la nature le temps de fournir une dose de poussière magique à ceux qui en avaient besoin. Alors tu t’excuses pour quelques minutes et tu te relèves en vitesse pour essayer de te faufiler entre la masse de personnes qui se décalent en voyant qui venait de les frôler. Puis tu hausses un sourcil en entendant les innombrables défis qui commencent à être lancés sans recevoir aucune réponse négative d’un mec blond assit dans un bac à glace. Tu le regardes avalés un nombre maximum de shots en trente secondes, tenter d’éviter un maximum de boules de feu lancées, manger une tranche de citron entière au  calme, boire la brique de lait qui est probablement restée un mois dans le frigo, accepter de devenir minuscule pour se faufiler par tout, et c’est déjà assez pour te faire grincer des dents.

Peut-être que t’aurais jamais dû le laisser boire le nectar. Mais tu interviens pas. T’interviens pas, tu te contentes de regarder avec un sourire, presque fière de sa prestation. Il refusera rien. Jusqu’à ce que t’entendes le un truc qui te fait réagir au quart de tour.

▬ Le max de rails en vingt secondes. De coke, et de poussière euphorique. Nate, princesse, ramène le matos.
▬ Non. Il fera pas ça. Je le fais à sa place si vous voulez, mais il fera pas ça.

Le sourire disparaît et l’air récupère tout son sérieux sous les regards surpris.  Parce que tu vois déjà les convulsions et l’overdose. Parce que tu connais l’effet de la poudre blanche combinée à celle de ta poussière magique qui n’a aucun effet sur toi. Parce que tu seras pas celle qui va rester de marbre quand il va s’écrouler à la fin de la soirée et que tu devras trouver un moyen de faire en sorte qu’il perdre pas connaissance. Non, tu refuses. Pas seulement parce qu’il s’agit de lui, mais t’aurais refusé ça à n’importe qui. Surtout s’il faut le faire pendant vingt seconde. Une fois, c’est déjà limite. Alors la pro que tu es finit les dernières gorgées de ton verre avant de le rejoindre en quelques pas pour relever son regard vitreux et le sourire béat qu’arbore son visage. Ouais, c’est drôle, mais trop dangereux. Et tu vas certainement pas prendre le risque de le perdre pour une connerie pareil.

▬ Tu veux prendre une pause et venir fumer un truc avec moi ou tu préfères continuer les défis? Je vais sûrement rouler de toute manière et tu sais que j’aime pas fumer seule.


Tu le regardes avec ces iris pleins de douceur à faire vaciller n’importe qui  l’air de dire que refuser serait une très grande erreur. Juste le temps de voir si les effets allaient s’empirer ou s’il allait rester dans cet état. Faut que tu trouves Caden pour qu’il le voit et te dise si vous êtes dans la merde ou pas. Bref, faut qu’il bouge son cul du bac à glace et qu’il te suive, en vitesse. Sinon, tu risques de passer la soirée à t’inquiéter et c’est pas ce que t’avais prévu.






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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Sam 23 Juil 2016, 20:48

alak okan
──Il riait. Le monde autour de lui lui semblait presque irréel et l'euphorie s'était répandue comme une traînée de poussière. Il avait tout fait - tout réussi et ils montaient la barre un peu plus haut à chaque fois. Quand le défi d'après arriva à ses oreilles, le nom de Nate lui paraissait presque inconnu jusqu'à ce que l'intéressée intervienne. Son regard croisa le sien et il se rappelait enfin de qui elle était ; de qui il était lui-même. Son sourire se fait alors moins bête mais le regard toujours allumé, l'allure déglinguée et le souffle court. Il avait arrêté de rire, parce qu'elle ne riait pas, elle non plus. Et son regard avait fini de le faire fondre - le convaincant de la suivre par la même occasion (quoiqu'il n'avait jamais eu l'intention de refuser).

──Il tend la main vers une fille dans la foule tout autour qui l'aide à se relever. Il la gratifie d'un sourire maladroit et suit sa sauveuse en silence, ignorant les murmures amusés qui semblaient les suivre. Il ne les entendait même pas, ou ne prenait pas conscience qu'ils le concernaient.

──Elle roule ; l'allume ; et il tire un coup, au bout des lèvres et la fumée qui s'en échappe. Il se sent pas plus calme, pourtant, et le tremblement nerveux au bout de ses doigts l'empêche de se concentrer plus de trois secondes sur une pensée fixe. Il voulait retourner dans le brouhaha, ignorer que son cœur battait trois fois plus vite et se plonger à la déchéance qu'il chérissait tant. Il plante son regard fiévreux dans celui de sa bleue et il se sent mieux ; elle était plus qu'une clope sur laquelle on tire, elle était plus qu'un rail dans le pif ; elle était un remède contre l'angoisse, le manque, la solitude ; un remède contre tout. Un sourire l'illumine.

« J'aurais pu le faire, tu sais. »

──Il hausse les épaules, efface ses paroles d'un mouvement de main comme pour lui faire oublier ce qu'il venait de dire. Ça n'avait aucune importance. Il était pas là pour lui prouver qu'elle avait eu tords, surtout qu'il lui était reconnaissant - et donc qu'elle avait eu raison. Il était pas là pour se battre avec elle - il en avait jamais eu envie après tout. Il tend la main, lui tend le joint, il fourre sa main dans sa poche pour ignorer qu'il tremblait encore. Son esprit luttait quand le calme tentait de reprendre sa place.

──Il hésite, il ne sait pas pourquoi. Il sait pas vraiment quoi dire ni pourquoi elle l'a emmenée à l'écart. Peut-être qu'elle veut lui déclarer son amour, il en doute ; peut-être qu'il aimerait bien. Peut-être qu'elle va enfin lui dire ce qu'il y avait dans ce verre, mais il l'avait déjà oublié. Alors il hausse les épaules, une seconde fois. Parce qu'elle avait le don de le faire se sentir perdu, noyé dans des sentiments contraires et similaires à la foi, perdu entre des pensées qu'il jugeait inutiles.

« Tu voulais pas seulement que je t'accompagne fumer, si ? »

──Et même dans le chaos qui envahissait son esprit, il savait voir au travers de ses pupilles l'inquiétude qui l'avait poussée à venir jusqu'ici. Il tend la main, tire une taffe. Et la fumée au bord des lèvres. Allume-moi ; retire-moi le cœur, je te le donne ; retire moi le cerveau, j'en ai plus besoin quand t'es là.
© do it like a pizza




Anonymous
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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Jeu 28 Juil 2016, 02:24

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
Un regard à peine lancé à celle qui l’aide à se relever. Tu tournes les talons, retenant le soupire de soulagement qui se coince dans ta gorge quand tu réalises qu’il est prêt à te suivre. Tu l’aurais peut-être forcé s’il avait refusé, mais il ne l’avait pas fait et tu n’as pas eu à le faire. Tu cherches Caden du regard, mais il est introuvable. Tu te poses sur un canapé libre puis relèves la tête pour vérifier que Krystian ne s’est pas cassé la gueule en te suivant. C’est un soupire de soulagement qui échappe d’entre tes lèvres lorsqu’il s’assoit finalement près de toi. C’est sans un regard pour lui que tu sors les feuilles, une clope et l’herbe pour rouler. Parce qu’il valait mieux que tu te concentres sur ça plutôt que sur lui. Parce qu’il va voir l’inquiétude dans tes yeux, réaliser que quelque chose cloche, comprendre que tu te sens coupable de quelque chose. Et c’est sans aucun pouvoir d’empathie qu’il allait tout deviner juste en te regardant de plus près parce qu’il te connait trop bien. Alors tu préfères baisser la tête et tenter de ne pas faire glisser les feuilles d’entre tes doigts tandis que la musique hurle dans tes tympans et que les battements de ton cœur sont tout aussi forts dans tes oreilles à cause de tout l’alcool ingurgité et qui se promène dans ton sang pour le reste de la soirée.

La flamme, première taffe, première bouffée, libération de la soirée. Tu te cales contre le canapé en croisant les jambes. Et pourtant, tu remarques. Tu remarques les tremblements, assez proche pour entendre les battements de cœur trop forts pour être innocents, la respiration irrégulière, la chaleur peu commune de son regard qui te fait frissonner en lui donnant le joint, priant intérieurement pour que la réaction de son corps ne soit que passagère. Tu tournes la tête lorsque ses iris se posent sur toi, et tu l’interroges mentalement jusqu’à ce que t’entendes la remarque que tu fais disparaître d’un geste de la main comme si tu ne voulais rien entendre. Foutaise. Tu ne l’aurais jamais laissé faire ça, et il aurait probablement refusé lui aussi s’il n’avait pas été aussi perché. Mais t’espère que le joint le calmera. Mais ça marche pas, parce que l’une de ses mains s’enfouie dans sa poche et tu le regardes longuement comme si t’entendais tout ce qui traversait son esprit empoisonné pour la nuit. Et quand le joint rejoins à nouveau tes doigts, tu te laisses glisser le long du canapé pour poser ta tête sur sa cuisse et t’allonger pour être plus à l’aise. Alors t’es tellement bien calée, que c’est seulement avec quelques secondes de retard que tu réalises qu’il t’a posé une question qui te fait froncer les sourcils.

▬ Pourquoi? T’aurais voulu que ce soit pour autre chose, que je te prenne à l’écart?

Incompréhension. Parce qu’on dirait qu’il est déçu, qu’il s’attend à autre chose. Parce que tu ne vois pas le but de ses paroles mais que tu te dis que c’est sûrement à cause de tout ce qu’il a dans le sang. Parce que tu préfères ne pas te dire qu’il attend quelque chose de toi, quelque chose que tu ne peux pas imaginer, ni concevoir, ni exprimer, mais qui est tout de même présente quelque part. Tu te redresses juste assez enrouler tes doigts autour de son poignet et faire en sorte que sa main tremblotante quitte sa poche. Tu laisses la tienne glisser jusqu’à entremêler vos doigts et les serrer assez fort pour rompre avec tous tremblements. Un contact qui te fait l’effet d’une vague de chaleur à laquelle tu ne penses même pas, préférant l’oublier. En repensant à ce moment, tu te diras que tu étais trop déglinguée, que la fumée était dans tes yeux, que tu n’avais pas réfléchis, que ça avait été un réflexe. Et c’était ça le pire. Tu t’es juste laissée aller, pris sa main, l’avait serré, et avait espéré que ça passe, comme si tu voulais faire passer tout ce qui pourrait lui faire du mal.

▬ Ca va un peu mieux?

Mais t’as pas le temps d’écouter sa réponse. Parce que tu croises une paire d’iris marrons foncé et que tu te redresses tout à coup, que ta main lâche la sienne comme si tu avais été prise en flagrant délit, comme si tu avais honte, alors qu’en fait t’as juste réagis trop vite en voyant finalement Caden auquel tu fais signe de la main pour qu’il s’approche. Il te lance un regard avec des iris déjà trop dilatées, et tu sais qu’il est probablement aussi défoncée que tu l’es, mais pas assez pour ne pas vous comprendre mutuellement.

▬ Ton truc, il dure pour combien de temps?
▬ Pas longtemps beauté, pourquoi ? T’as tout avalé ou quoi?
▬ Non, pas moi. Mais j’avais besoin de savoir. Je te rejoins plus tard.
▬ Grouille toi, j’ai à peine profité de toi et je veux pas faire attendre mes potes trop longtemps avant de leur présenter ma sublime copine.

Un sourire s’empare de tes lèvres et tu te mets à rire en hochant la tête face à une blague qu’il faisait quasiment tout le temps. Il n’a jamais été question de plus qu’une relation amicale avec lui, bien qu’il faisait toujours mine que ce ne soit pas le cas. Ca a toujours été un délire entre vous deux, mais rien de sérieux. Tu te laisses aller de nouveau contre le dos du canapé en suivant Caden du regard pendant encore quelques secondes en te disant que ce mec est une blague à lui tout seul. Puis tu te souviens de Krystian qui t’es complètement sortit de l’esprit à cause de la fumée qui t’oblige à ne penser qu’à une seule chose à la fois.

▬ Désolée, il est débile. Tu disais?

Comme si de rien n'était.






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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Jeu 04 Aoû 2016, 20:59

alak okan
──Et il la dévore de ses yeux brillants - toute entière. Son regard plongé dans le sien - cher. Même son sourire avait disparu, il n'avait pas osé déranger son moment. Il était resté muet, à la regarder faire, à la bouffer avec les yeux comme si ça pouvait le rassasier. Puis une esquisse perfide déforme le coin de ses lèvres quand elle rompt le contact - trop brusquement. Il suit son regard, la voit terrifiée à l'idée qu'ils auraient pu être vus. Quoi, Caden ? C'était lui le prince charmant de la demoiselle ? Son visage s'était durci et son regard s'était planté sur sa silhouette pathétique - il voulait s'en persuader. Il se mord la langue en se disant qu'il n'en avait rien à faire qu'elle aime un minable ou un chic type. D'ailleurs elle pouvait aimer n'importe lequel des mecs de cette salle que ça ne lui aurait jamais écorché le cœur. Non, le problème c'était qu'elle avait eu honte de lui - de leur proximité. C'était pas la faute de ce pauvre Caden, non lui il avait rien demandé. Pourtant c'était lui que Krystian commençait à dévisager.

──Et puis il y avait ses mots. Qu'il utilisait naturellement comme si elle avait été sienne - un objet. La pensée qu'elle se fasse traiter ainsi par n'importe qui l'avait alors effleuré, se disant finalement qu'il était pas aussi irrespectueux que ce qu'il avait imaginé, au fond. Nate riait et il plissa le nez, comme si ça lui avait heurté les oreilles. Oh, elle avait un rire ravissant. Mais elle avait surtout l'air stupide - surtout quand on savait ce que ce cher Caden disait de ses autres sublimes copines. Il souffla, un sifflement entre ses lèvres et haussa les épaules.

« Désolée, il est débile. »

──Pour ça au moins il était d'accord. Sauf qu'il n'avait plus rien à dire, maintenant. D'abord parce qu'il avait oublié, ensuite parce qu'il n'avait aucune envie de se gâcher la soirée. Alors il sourit, hausse une nouvelle fois les épaules. Il n'avait rien à dire.

« Je disais rien, c'est toi qui me draguais. »

──Et pour ça au moins, il savait qu'il avait raison ; il était muet, complètement muet. Et il ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait agi aussi bizarrement. Elle n'était pas comme ça, à fuir le contact sous les yeux indiscrets d'un ami impoli. Il lui avait adressé un sourire avant de finir de tirer, lui laissant la fin en lui tendant du bout des doigts. Il avait fini par se dire qu'elle devait avoir de très bonnes raisons d'avoir honte de lui - peut-être à cause des exploits qu'il avait accumulé depuis le début de la soirée. Alors il s'en était contenté, mais se promettait de faire attention la prochaine fois que Caden passerait près d'elle.

« C'est Caden qui t'avait proposé le verre empoisonné ? »

──Il rit vaguement, parce qu'au fond il s'en fout. Il s'en fout, oui. Mais au fond, il aurait voulu en reprendre quelques gorgées, juste pour oublier qu'il était qu'un con. Un con jaloux pour une fille insaisissable.
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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Ven 05 Aoû 2016, 00:05

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
Haussement d’épaules. Soupire. Sensation que la tension grimpe. Ton sourire disparaît et ton regard se pose sur lui parce que tu détectes sans aucune difficulté des signes qui t’alertent. Et puis t’as la réponse qui s’échappe d’entre ses lèvres et qui te fait reculer avec les sourcils levés. C’est les mots qui te confirment que quelque chose ne va pas et qui te mettent particulièrement mal à l’aise. Les mots que t’aurais probablement préféré ne pas entendre. Tu ne réussis à relever aucune onde d’amusement dans sa voix, et c’est ce qui te fait froncer les sourcils. Des mouvements qui se sont fait peut-être trop lents, trop langoureux, trop évidents. Des gestes qui sont tout à fait naturel à tes yeux. Alors tu tentes de réfléchir malgré le brouillard pour trouver ce que t’as bien pu dire ou faire pour tout foirer, mais tu réalises que tu n’as rien à te reprocher à part entretenir une relation aussi ambigüe. Tu n’apprécies pas particulièrement le ton, tu n’aimes pas le sourire qui étires ses lèvres mais qui semble ne pas atteindre ses prunelles, et tu détestes la nouvelle ambiance qui s’installe, alors tu essaies quand même de trouver un moyen de la modifier malgré un changement d’humeur qui te trouble, parce que tu n’en comprends pas la raison qui aurait été évidente si tu avais eu l’esprit moins embrumé.

▬ Je te draguais? Wow quelqu’un a perdu sa bonne humeur. Pourtant même si ça avait été le cas, ça ne semblait pas te déranger.

Tu souris d'un air amusé. Et tu n’arranges pas ton cas. Parce que le joint rejoins tes lèvres de nouveau après que tu ais très soigneusement fait attention à ce que tes doigts ne frôlent pas les siens au risque qu’il croit que ce soit un message subliminal pour lui dire que tu as envie de lui. C’est ta nature joueuse, sociable, provocatrice, que tu assumes sans complexes. Parce que tu peux te le permettre. Une seconde il a semblé être la personne la plus importante de ta vie, jusqu’à ce que tu te redresses pour affirmer une distance qu’il a imposé avec des réactions glaciales. Et l’idée qu’il soit jaloux ne te traverse même pas l’esprit tellement elle te semble ridicule. Parce que tu sais que tu risquerais de le frapper s’il s’avère qu’il l’est vraiment. Parce que ce serait peut-être la seule façon de lui faire comprendre qu’il n’a jamais été question de quelqu’un d’autre et que c’est juste lui. Lui, entre le moment où tu le vois jusqu’au moment où tu te sépares de lui en attendant les prochaines minutes à te dire que tu devrais éviter de gâcher une nouvelle amitié.  

▬ Oui, c’est lui. C’est celui qui me propose de nouveaux trucs, en général. Il n’était pas pour toi à la base. Si j’avais su que ça te ferait plomber l’ambiance j’aurais probablement trouvé un moyen de te faire vomir.

Tu tournes la tête vers lui pour affronter son regard. Et t’as cette capacité à pouvoir envahir les esprits en un seul battement de cils, en te mordant la lèvre, en croisant les jambes, en te penchant en avant pour lui souffler la fumée de la dernière taffe sur les lèvres pour lui offrir la caresse que les tiennes lui offriront peut-être jamais. Là, en revanche, il peut penser que tu le dragues. Mais si c’était vraiment le cas, tout ce serait passé légèrement différemment.  Alors tu coules dans un bleu sans fond en plissant les yeux quand une étrange sensation de mal aise t’envahie. Une sensation que tu aurais préféré ne jamais ressentir. Pas avec lui. Les mèches bleues tombent sur le côté lorsque tu penches la tête, les iris trop dilatées.

▬ Ca te dirait d’arrêter et de me dire ce que t’as? Parce que j’ai l’horrible sensation que tu es en train de me juger.

Qui a besoin d’amour lorsqu’il y a de l’alcool. Tu te penches en avant pour prendre l’un des verres sur la table et le bois en quelques gorgées. Ton regard scrute la salle jusqu’à se poser sur lui, et tu te lèves sans réfléchir parce que tes neurones ne marchent pas assez pour te dire que c’est une mauvaise idée et que tu devrais réanalyser la situation. Mais c’est cette sensation de liberté et ce manque de réflexion qui justifie ta consommation de produits illégaux qui fait que tu as aucune envie de te prendre la tête. Tu passes tes doigts dans tes cheveux, adoptes ton sourire le plus éclatant, et lisses ta robe.

▬ En fait, tu sais quoi? Je vais laisser une brune aux yeux verts venir t’allumer et moi c’est Caden que je vais aller draguer. T’as visiblement besoin de te taper quelqu’un.

Une sensation de tournis lorsque tu te lèves, assez forte pour te conseiller de te rasseoir et d’arrêter tes conneries. Pourtant tu continues ton chemin en évitant les couples trop saouls, les bouteilles qui volent et les sachets de poudre qui atterrissent. Tu sens son bras s’enrouler autour de ta taille dès que tu t’arrêtes près de lui et qu’il t’adresse un sourire complice. L’un de ses amis te tend un verre que tu acceptes en espérant que ça te fera oublier l’idée que c’est pas ce bras là, que t’aurais voulu sentir autour de ton dos ce soir. Mais tu souris quand même en croisant les iris marrons de Caden, même si l’alcool te donne envie qu’elles soient bleues, sur le coup.






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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Ven 05 Aoû 2016, 00:24

alak okan
──Il était resté perplexe. Toute sa boutade n'avait aucun sens. Elle devait avoir trop bu, ou trop fumé, parce que de toutes évidences la plaisanterie qu'il lui faisait presque systématiquement à chaque fois qu'elle lui faisait les yeux doux n'était pas passée, cette fois. Lui qui avait voulu éviter de se prendre la tête, elle avait réussi à le faire toute seule, et il se sentait terriblement con de ne pas avoir pris lui-même cette responsabilité. Il avait haussé les sourcils, l'avait regardée s'énerver toute seule. La jolie bleue - ou blonde, ça dépendait des moments - avait de toutes évidences perdu le sens de l'humour, et il n'avait plus la patience de le lui rendre. Alors il n'avait rien fait. Il l'avait observée, n'avait même pas relevé son insulte et l'avait laissée partir.

──Lui, il voulait bien arrêter, mais c'était elle qui s'était énervée alors qu'il essayait justement de ne pas gâcher la soirée. Et puis il avait déjà regardé, il n'y avait aucune brune aux yeux verts dans la foule des invitées. Enfin si, il y en avait une, mais elle était terriblement en surpoids et l'idée de se perdre dans un tas de graisse le repoussait à tout les coups. Pas qu'il ait quoi que ce soit contre les gros - mais plutôt contre le fait de se sentir tout petit - insignifiant - à côté.

──C'est ce qu'elle lui faisait ressentir, d'ailleurs. Elle était partie, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, pas même d'esquisser un geste. Elle avait fui lâchement en explosant une colère insensée. Il baissait les bras, cette fois. Ou pour l'instant, en tout cas. Et puis il y avait ce mec, là, qui lui proposait à boire, alors.

──Alors il ne savait plus - il avait oublié. Peut-être que les images devenaient trop floues pour qu'il les distingue vraiment, mais elles le devenaient chaque fois un peu plus à chaque verre qu'il reprenait, à chaque shot qu'il s'enfilait, à chaque taffe qu'on lui proposait, à chaque rail qu'on lui laissait sur la table. Il était allé beaucoup trop loin - peut-être un peu comme chaque fois, au fond.

──Sauf que là, il y avait un mec à côté de lui. Et elle pouvait presque ressembler à une jolie brune aux yeux verts si seulement il avait eu plus de relief. Sauf que ça, il avait pas remarqué - et il avait pas remarqué non plus qu'il se rapprochait de lui. Il avait pas remarqué qu'il l'avait embrassé avec toute la fougue dont il était capable qu'il était déjà occupé de courber le dos, le visage se rapprochant de la poudre blanche.

──Elle était bien jolie, sa brune aux yeux verts. Ça oui, elle était bien jolie, pour un mec.
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