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 Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva}

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Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Ven 02 Jan 2015, 19:59

Danger ou pas ?
feat. Greyson Cameron Walker
N'aies pas peur, je vais essayer de le distraire. NON ! Ne te jete pas sur lui. Rufus, le protecteur.

En fermant les yeux, tu réalisas à quel point l'obscurité était pesante contre ta peau blême. Tu retenais probablement ce teint de ton père - dont tu ne connaissais absolument rien - qui était vampire, il t'avait d'ailleurs permis d'obtenir divers contrats vu la beauté et la douceur de ta peau. On sait bien, la douceur, ça se voit. En ouvrant les paupières, la noirceur était encore plus intense, mais tu ne te laissas pas distraire. « Tu devrais cesser de dessiner à cette faible lumière-là, tu vas te crever les yeux. » Assise au pied d'un arbre, tu te contentas d'hausser brièvement les épaules en continuant la courbe de la robe que tu « confectionnait » depuis déjà deux heures. Dessiner des vêtements n'avaient jamais été simple, mais tu avais eu quelques bonnes idées récemment - tu n'étais pas designer, tu étais mannequin, mais tu avais un talent certain en confection - et tu avais décidé de les couchers sur papiers afin de ne rien oublier.

« D'accord, tu as totalement raison. » Tu plias les jambes encore un peu plus contre ton ventre avec un léger sourire, il ne te restait plus qu'une chose à faire. En fermant le calepin à dessin, tu réussis à le déposer à côté de toi sur le sac qui t'avait servis à transporter ton matériel à dessin. La lumière que tu avais placée sur ton épaule pour éclairer ton cahier commença à peser lourd sur cette dernière, alors tu décidas de la retirer et de l'éteindre avant de la ranger. « Tu as entendu ça ? » « Est-ce que je devrais ? » Rufus pense peut-être un peu trop souvent que tu es super-girl et que tu es invincible, ce qui n'est pas le cas. Il ne se rend pas compte à quel point au fond, tu as des limites. Tu avais entendu une branche casser, comme si quelqu'un venait de tomber du ciel - tu avais envie d'aller voir, parce que tu étais curieuse, mais tu avais surtout envie de te cacher pour éviter le danger qui pesait sur ta personne. Tu ramassas tes choses en deux secondes et demi, puis te camoufla derrière le premier arbre qui croisa ta route - pas parce que tu avais peur, mais parce que tu voulais prévenir le danger.

En attrapant ton meilleur ami, tu lui donnas un baiser sur la tête et le déposa sur le tronc d'arbre. C'était toujours ainsi. Il allait faire une petite reconnaissance afin de t'assurer que le chemin était libre. « Il y a un homme, il n'est pas très loin, il semble chercher où il est. » « Il a l'air dangereux ? » « Oui. » D'accord. Alors, il valait mieux se planquer, n'est-ce pas ? Le village où tu avais grandi n'était pas très loin, il faisait nuit et il était hors de question qu'un homme - aussi dangereux soit-il - détruise la paix qui y régnait en l'attaquant. Bien sûr, parce qu'avec ta force de fourmis tu ne serais peut-être pas capable de lui en foutre une, mais tu pouvais toujours le faire changer de direction. L'homme avançait encore dans ta direction, tu le sens s'approcher dans ton dos, tu fis sortir ta lampe de poche - ce n'était pas l'arme la meilleure, mais elle avait un poids raisonnable et pourrait assommer l'homme si tu en ressentais le besoin. Tu contournas l'arbre - tu étais petite et menue, alors discrète - en restant camouflé derrière son énorme tronc. Il avançait entre les arbres, mais passa juste à côté de toi sans te voir : tu sortis de derrière ton arbre et l'homme était maintenant dos à toi en avançant dans la forêt.

▬ Qu'est-ce que vous faites dans cette forêt, en pleine nuit ? demanda-tu, la lampe de poche avait été coincé dans l'arrière de ton jean comme l'aurait fait un policier tentant de camouflé son arbre à feu.

Tu le regardas bien attentivement en observant le moindre de ses mouvements, il ne devait pas faire de mouvement brusque ou tu lui sauterais dessus sans même qu'il ne t'adresse la parole. Toi ? Méfiante ? Jamais.

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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 03 Jan 2015, 00:37

Une simple fane qui se détacha du feuillage particulièrement dense des arbres de la forêts, à cause d'une alizée un peu trop violente, sans doute, effleura ma joue dans sa chute, mettant fin à mon merveilleux voyage au pays de Morphée. Avec un gémissement agacé, j'ouvris péniblement un œil et entreprit d'observer les alentours en espérant retrouver un environnement familier.
Raté.
Je poussais un long soupir agacé et referma mon œil en laissant mon pauvre corps s'affaler sur le sol recouvert de verdure. Qu'est ce que je faisais dans une forêt, pour l'amour d'Hadès ?
Tant bien que mal, je réussis à me relever en prenant appui sur mes bras, entreprit de mes mettre debout, puis de faire quelques pas, chancelant, avant de m'adosser à un arbre, les yeux dans le vague et les membres légèrement endoloris. Il fallait que je me dépêche de sortir d'ici, hors de question que me laisse entourer par tous ces matériaux combustibles, question de sécurité primaire. Je risquais de ne pas pouvoir me retenir et de me demander si un tel arbre se consumait plus vite qu'un autre. Pyromane, moi ? Mais bien sûr que non.
Mais j'avais l'impression d'oublier quelque chose … une sorte de pressentiment, et ce quelque chose me retenait dans cette forêt, comme si j'y avais laissé une partie de moi, une partie importante que je me devais de récupérer le plus vite poss...

« Greeeeeeeeeeeeeey »

ible. Je me retournais vers la source du son, en penchant légèrement la tête sur le côté sous l'effet de la surprise. Un énorme serpent noir de jais rampa jusqu'à moi avant de se redresser suffisamment pour que sa  petite tête triangulaire soit au niveau de mon abdomen. Avec un petit sourire contrit, j’attrapai le reptile et l'enroula autour de mon cou en caressant doucement les écailles qui recouvraient son museau du bout de l'index. Comment avais je pu oublier, ne serait ce qu'un instant, mon plus fidèle compagnon de galère ? Qui, je le sentais, en était particulièrement irrité.

« Hey Neah, ne me dis pas que tu pensais que j'allais te laisser là, hum ? »

Le serpent darda sa courte langue rosâtre vers moi en signe de mécontentement. La pression autour de mon cou se fit légèrement plus forte, pas assez pour gêner ma respiration mais suffisamment pour me rendre compte que le pauvre affilié m'en voulait réellement. J'effleurais doucement ses écailles du bout des doigts pour essayer d'apaiser un tant soit peu sa rancoeur.

« T'en fais pas l'ami, tu sais pertinemment que je suis incapable de t'abandonner, j'en mourrais »


L'animal sembla marquer une hésitation avant de se desserrer doucement en frottant sa petite tête contre mon cou. Il avait beau être assez susceptible, il était incapable de m'en vouloir trop longtemps. J’étais son meilleur ami après tout … et il fallait bien que quelqu'un lui trouve à manger.

Enfin, ce léger contretemps réglé, je pus reprendre en toute quiétude mon cheminement à travers la forêt. Malheureusement, j'avais oublié un détail important qui était pourtant l'une de mes caractéristiques les plus célèbres, à croire que mon sommeil m'avait partiellement privé de ma mémoire qui réapparaissait uniquement dans les moments les plus critiques. Ou peut être avais je simplement trop peu dormi. Dans tous les cas, quelque chose de relativement important me revint soudainement en mémoire.

Mon sens de l'orientation.
Ou plutôt, mon manque de sens de l'orientation.
J'étais totalement perdu.

Mon mécontentement était presque palpable, d'autant plus que je n'y voyais pratiquement rien. La lumière très ténue qu'offrait la lune et les étoiles était complètement masquée par le dôme opaque que créait les branches au dessus de ma tête. Mais près quelques heures de marches dans l'obscurité la plus totale, je cru tout de même percevoir une ombre juste devant moi qui disparu instantanément avant que je ne puisse m'approcher .
Un fantôme ? Peut être, il faut dire que l'ambiance s'y prêtait bien.
J'haussais les épaules. De toute façon un fantôme, c'était forcement intangible, donc logiquement il ne pouvait pas me toucher, donc je n'en avais absolument rien à foutre si il y en avait dans ces bois ou pas. Fort de mon raisonnement, je continuais à marcher droit devant moi, pas le moins du monde impressionné.

Quand tout à coup, une voix féminine retentit juste derrière moi. Ils ne pouvaient certes pas me toucher, mais ils pouvaient encore parler il faut croire.

Pour ne pas faire patienter ce pauvre ectoplasme, je me retournais rapidement et dévisagea ce que je pensais être une âme perdue dans cette forêt.

Mais elle m'avait l'air très … matériel pour un mauvais esprit.

Je me demandais bien ce que cette jeune femme faisait à une heure aussi tardive au milieu de la forêt, mais je me gardais bien de le lui demander. Après tout, j'étais très mal placer pour ça … et je devais d'abord répondre . Me prendrait elle pour un fou, un ivrogne ou simplement quelqu'un qui venait d'imaginer une excuse un peu trop perchée ?

Il n'empêche que je n'allais pas me priver, l’honnêteté faisait justement partie de mes principales qualités.

C'est donc avec un grand sourire amical et les bras croisés derrière la nuque, juste sur les écailles qui recouvraient le dos de Neah que je répondis à sa question.

« Eh bien c'est très simple. J'étais mort, je profitais tranquillement mon éternité en enfer, quand un portail est soudainement apparu juste devant moi. Je l'ai traversé pour jenesaisplusquelleraison, sans doute parce qu'il avait une jolie couleur et que je n'avais que ça à faire et me voilà, ici, perdu au milieu des arbres. »


Je me rapprochais, tout en douceur pour ne pas la brusquer et lui tendis la main en gardant mon sourire amical et rassurant. Elle n'avait aucune raison d'avoir peur après tout … je ne devais pas avoir un visage SI effrayant que ça, malgré mes traits brouillé par la luminosité relativement basse, aussi me contentais je de la regarder droit dans les yeux, mes iris émeraudes plongés dans son regard bleu aussi profond qu'un lac d'eau glacée.

« Et vous mademoiselle ? Qu'est ce que vous faîtes dans un endroit aussi sombre et effrayant à la nuit tombée ? C'est plutôt dangereux vous savez ? »




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 03 Jan 2015, 17:52

Danger ou pas ?
feat. Greyson Cameron Walker
N'aies pas peur, je vais essayer de le distraire. NON ! Ne te jete pas sur lui. Rufus, le protecteur.

Mort. Mort ? Est-ce que le jeune homme venait réellement de dire qu'il était mort, tranquillement comme ça ? Tu fronças doucement les sourcils en le regardant, il s'était tourné dans ta direction de sorte à ce que tu puisses observer le moindre trait de son visage, en partant de la carrure de sa mâchoire jusqu'à la couleur émeraude de ses pupilles. Il était séduisant, réellement, mais tu n'avais pas le droit de t'attarder à cela. Il était donc en enfer ? D'accord, ce point-là était assimilé. Il allait passer son éternité en enfer, alors il avait décidé de franchir le portail pour réussir à avoir une vie - enfin, une deuxième tentative de vie. Il avait passé le portail lumineux pour « aucune raison » ? False. Impossible. Si Hadès lui avait permi de revenir sur l'île, il devait y avoir une raison, mais le raisonnement du diable t'échappait complètement à toi, l'elfe qui passa distraitement une main dans sa chevelure dorée. Tu l'observas à nouveau dans toute sa grandeur, s'il décidait de se jeter sur toi, tu n'aurais aucune chance de le vaincre à mains nues et tu n'avais aucune arme tranchante pour le blesser. Néanmoins, tu avais toujours tes pouvoirs : ta glace était toujours ton meilleur ami - si on exclut le tamia qui se logeait toujours sur l'arbre à proximité. Il ne pourrait pas t'aider de toute manière, il pourrait tout de même distraire l'homme qui était là, debout. Il avança, un pied devant l'autre tandis que tu n'avais qu'une seule envie. Reculer. Il fallait que tu puisses mettre de la distance entre vous deux, mais tu ne bougeas pas. Il ne fallait absolument pas qu'il sache combien tu pouvais être effrayé : tu ne l'étais pas à ce point, mais quand même. Il tendait sa main dans ta direction. Qu'est-ce que tu devais faire, tu étiras l'une de tes mains vers l'avant afin de serrer la sienne, mais l'autre glissa discrètement dans ton dos afin de pouvoir attraper la lampe torche pour l'assommer si le besoin se faisait sentir. Il serra doucement ta paume contre la sienne, ta main était complètement gelée, comme le reste de ton corps d'ailleurs ; tu n'avais pas froid, c'était une question de pouvoir.

▬ Je n'ai jamais eu peur de la forêt, je suis née dans celle-ci. Pourquoi est-ce que tu lui disais cela, toi ? Elle est dangereuse et même si je n'en ai pas l'air, je sais bien me défendre. Donc vous venez juste de passer le portail, c'est merveilleux de se sortir ainsi de la cruauté de l'enfer. Je ne crois pas que vous soyez en mesure de me dire si ma forêt de naissance est dangereuse ou non, puisque vous venez tout juste d'arriver dans notre monde.

Tu reculas d'un mètre en quelques pas, mais ton regard ne bougeait pas, il s'attardait sur son visage qui ne semblait pas ravager par son temps passer en enfer. Tu n'osas pas lui demander comment c'était en « enfer » parce que tu n'avais pas envie qu'il te raconte ce qu'il avait bien pu y vivre. Tu pris une profonde inspiration en observant le moindre de ses mouvements, il ne pouvait pas être méchant et te serrer la main comme le ferait quelqu'un de civilisé. Ce n'était tout simplement pas possible.

▬ Pourquoi avez-vous eu une deuxième chance ? Qu'avez-vous fait d'assez atroce, d'assez mauvais pour qu'Hadès désire vous voir revenir à la vie, sur l'île ? demanda-t'elle avant de chasser cette question du revers de la main, comme si elle pouvait effacer cette phrase. Laissez tomber, je ne veux pas savoir. Avez-vous besoin d'un guide pour découvrir l'île, ou au moins pour vous trouver un endroit où loger, le temps de comprendre ce qui vous est arrivé ?

Tu restas assez loin de lui, d'un mètre, mais c'était suffisamment loin pour qu'il ne puisse pas t'attaquer au corps-à-corps. Est-ce que tu étais vraiment trop méfiante ? Peut-être. Tu croisas les bras sur ton ventre, juste sous ta poitrine, mais ton regard ne lâchait pas le jeune homme. Tu eus presque envie de lui demander son prénom, mais ne le fis pas. Il n'avait pas besoin de savoir ton prénom après tout, au cas où. « Tu fais bien d'être méfiante, ne t'en fais pas, Eva. Je te permettrai de t'en sortir s'il t'attaque. » Tu avais confiance en lui.

© Gasmask




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 03 Jan 2015, 20:42

Cette jeune femme se méfiait de moi, ça se voyait dans le moindre de ses gestes, même le plus futile. J'étais persuadé qu'elle cachait une arme derrière son dos et qu'elle l’abattrait sur mon crâne au moindre mouvement suspect de ma part. Je ne pus retenir un soupir, pourquoi la première personne que je rencontrais se méfiait de moi ? Je n'avais rien fait qui puisse me faire passer pour quelqu'un de foncièrement mauvais pourtant. Peut être était elle simplement suspicieuse de nature.

Un rayon de lune qui réussit à s'immiscer dans l'épais dôme végétal qui recouvrait le ciel m'offrit la faveur de pouvoir observer avec plus de clarté mon interlocutrice. Elle était ravissante, de la pointe de ses cheveux dorés jusqu'à ses yeux saphirs qui me fixaient avec défiance. Pas étonnant qu'elle soit aussi méfiante, une demoiselle aussi charmante devait avoir eu son lot de prétendants un peu lourds … et peut être trop insistants.

Lorsque je sentis sa main complètement glacée serrer la mienne, je n'eus qu'une seule envie : incanter une petite flamme simplement pour la réchauffer, mais j'avais de nouveau peur que ça soit mal interprété. Le mieux à faire pour l'instant, c'était gagner sa confiance, et lui montrer que je pouvais cramer toute la forêt en claquant des doigts n'y participera sans doute pas.

C'est donc avec un petit sourire et en penchant légèrement la tête sur le côté que je repris la parole. Mieux valait se montrer clair et honnête, sans quoi nous serions encore à jouer au chat et à la souris pendant quelques heures.

« Je pars du postulat que tous les endroits sombres où peuvent se cacher n'importe quelles créatures sont dangereux, mais si vous dîtes que cet endroit est votre chez vous, j'imagine bien que vous devez vous y sentir en sécurité. Il est vrai que ces bois sont moins oppressants que le lieu d'où je viens, mais on ne peut pas voir ce qui se camoufle dans les ombres ou derrière les arbres, pas vrai?»

Je lui fis un petit clin d’œil amical et relâcha sa main. Je me demandais bien quel genre de personne pouvait vivre dans une forêt, loin de toute civilisation. C'était le genre de choses qui étaient au delà de ma compréhension. Mais peut être y avait il un village non loin de la forêt, tout simplement, et la jeune femme l'incorporait à son foyer. Ça sortirait de l'ordinaire mais ce ne serait pas étonnant.
Mais après tout, trouver un jeune homme perdu chez soi devait l'être encore plus, d'autant plus maintenant qu'elle savait « Qui » m'avait envoyé ici. Une petite moue déçue fleurit sur mon visage. Elle ne voyait que le démon en moi, je lui apparaissais comme un être maléfique, qui se repaissait de la souffrance et de la cruauté. C'était vraiment réducteur, d'autant plus venant de la première personne que je rencontrais.

« Ce que j'ai fait de mal ? Absolument rien. De mon vivant, je me contentais de survivre, jusqu'à ce que des … personnes mal intentionnées décident de faire du mal à ma famille. Ils ont payés le prix de mes erreurs, et j'ai décidé de les venger, voilà tout. Quant à ma deuxième chance, peut être que le maître des enfers à un humour particulier, qui sait ? »

Je lui lançais un nouveau sourire à peine forcé en la fixant de mes iris émeraude. J'essayais de faire passer toute ma sincérité dans ce simple regard, avec difficulté. Si elle ne voulait pas me croire, tant pis , je n'avais aucune envie de justifier mon cas, pas quelques minutes après mon arrivée. Il n’empêchait que la jeune femme me proposait d'être mon guide, et ça, ce n'était vraiment pas de refus. Je n'avais aucune idée ni de l'endroit où j'étais, ni de l'endroit où j'allais, et si j'avais l'occasion de faire quelque chose de plus constructif que de parcourir la forêt de long en large en attendant patiemment un message divin qui m'indiquerait quoi faire, je me voyais mal la laisser me filer entre les doigts. Aussi mon sourire se fit plus joyeux et chaleureux alors que je lui répondais :

« Ca ne serait pas de refus, je ne sais absolument rien de cette île, et je me voyais mal dormir dans cette forêt … et puis si c'est mon nouveau chez moi, il faut bien que j'arrive un tant soit peu à me repérer.»

Je ne lui dis pas qu'avec mon sens de l'orientation digne d'un troupeau de lemmings bourrés, je risquais de me perdre même avec un plan détaillé de l'endroit et un GPS dernier cri, histoire de garder un minimum de crédibilité. Et puis, avec une guide c'était différent, elle connaissait bien l'endroit, si je la suivais, je n'avais aucun risque de me perdre … du moins en théorie.

« Mais si nous devons passer encore quelques temps ensemble, autant mettre les choses au point : Je ne vous veux pas le moindre mal, aussi je pense qu'il est inutile d'essayer de m'assommer avec ce que vous cachez derrière votre dos. »


Je désigna l'endroit d'un mouvement de menton. Mieux valait que je m'en sorte sans bosse sur le crâne. Je récupérais vite certes, et tant mieux, mais ça n'en restait pas moins très douloureux, et donc une expérience à éviter.

« Et autant faire les présentations maintenant, moi c'est Greyson Walker, mais vous pouvez m'appeler Grey, et me tutoyer par la même occasion »

Je caressais doucement le cou écailleux de mon affilié enroulé autour de mon cou alors qu'il dardait sa petite langue crochue vers notre nouvelle guide en signe de salutation.

« Et cette adorable bestiole, c'est Neah, mon affilié. Et vous, vous êtes ? »




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 11 Jan 2015, 17:07

Danger ou pas ?
feat. Greyson Cameron Walker
N'aies pas peur, je vais essayer de le distraire. NON ! Ne te jete pas sur lui. Rufus, le protecteur.

Tu avais proposé d'être guide pour le nouveau venu sur l'île, mais ton affilié continuait à essayer de te démotiver de cette idée. Il ne réussirait pas, parce que tu en avais décidé autrement. Tu n'allais pas te montrer aussi méfiante que lui, parce que ce jeune homme avait été gentil avec toi depuis le début. Lorsqu'il te parla d'Hadès - aka dieu des enfers pourri - tu ne relevas pas, même si tu n'étais pas complètement certaine que ce dieu soit en mesure d'avoir un humour quelconque. Tu levas la tête en direction du ciel, puis te rendit compte qu'il devait déjà être passé vingt-deux heures. Lorsque tu descendis ton regard au niveau du visage du jeune homme, un sourire se peignit sur les traits tirés de ton visage. Il n'était pas méchant, il n'avait pas l'air violent, alors pourquoi est-ce qu'une partie de toi aurait voulu creuser un trou et s'y cacher jusqu'à ce qu'il aille voir ailleurs ? « Une rose a toujours sa part d'épines ou bien c'est parce que tu le trouves mignon. » Ton sourire resta figé dans le temps tandis que tu assassinais ton affilié deux ou trois fois dans tes pensées. Il était salopard quand il faisait cela, mais tes joues ne s'étaient pas enflammées autant que tu l'aurais cru. Elles étaient probablement teintées de roses, mais vu la faible lumière que laissais la lune, personne ne le remarquerait. « C'est normal à dix-neuf ans de trouver les mecs mignons, d'accord ? Il n'y aura pas seulement toi dans ma vie à tout jamais, merde. » « J'aimerais bien. » Cette conversation resta en suspens dans vos têtes tandis que tu t'attardais un peu trop longtemps sur les muscles que tu voyais presque au travers de son chandail. Il faudrait que tu penses à lui demander de se couvrir, quoi, sinon il saperait complètement ton self-control.

▬ Ça me ferait plaisir de vous aider à mettre des repères ici et là, je comprends que ça ne doit pas être simple d'arriver dans un nouveau monde qu'on ne connait pas.

Tu étais sincère et même si tu n'avais pas vécu personnellement cette épreuve, tu étais en mesure de saisir combien cela pouvait être difficile. Tu connaissais la forêt de long en large pour y avoir passé ton enfance à vagabonder ici et là, tu connaissais skyworld, parce que tu y vivais depuis un moment déjà. Chloris était une ville magnifiquement fleurie, mais tu y allais surtout pour te reposer dans les champs de fleurs odorants. Et le reste de l'île méritait autant de coup d'oeil, mais étaient beaucoup moins « utile » à tes yeux : il aurait amplement le temps de faire le tour plusieurs fois puisqu'il était maintenant ici pour le reste de sa vie, de sa deuxième vie. Un sourire nouveau fit son apparition, ce dernier beaucoup plus sincère et ressenti que le précédent, tandis qu'il t'avouait être inutile de te frapper avec l'objet qui était toujours dans ton dos. La lampe torche dépassait de ton pantalon, tu l'avais fourré là pour avoir les mains libre et une arme en cas de nécessité.

▬ Je le pense aussi, ce n'était que pure prudence. Vous savez, il n'y a pas que des gens gentils qui passent par ici.

Tu eu envie de lui faire un clin d’œil complice, mais tu te retins : cela n'aurait pas été approprié. Du coup, tu attrapas le sac dans lequel tu avais fourré tes trucs à dessins, y planqua la lampe torche et le « lança » sur ton épaule. Maintenant, tu étais prête à entreprendre une bonne marche, puisqu'il n'avait pas envie de dormir dans la forêt. Il vaudrait mieux vous mettre en route maintenant, vous pourriez discuter en masse jusqu'à skyworld. Greyson Walker aka le type à la chevelure de charbon, aux yeux pétillants de malice, brillants comme l'émeraude et aux muscles bondissants : ajouté à ta liste de contact. Tu lui servis à nouveau ton sourire tandis qu'il se présentait, il voulait que vous arrêtiez d'utiliser le terme « vous » qui appartenait à la politesse. Tu n'étais pas contre, mais ce n'était pas comme cela que Théodora t'avait élevé. Attends, Théo ne t'as pas vraiment élevé de toute manière. Neah, le serpent dont tu n'avais pas encore remarqué la présence - bonjour, étais-tu dans les vapes ma chère ? - te salua à la manière des serpents tandis que tu l'observas de toute sa longueur. Tu avais toujours apprécié les serpents, tu n'étais pas une fille comme les autres, et à peu près toutes les autres bêtes ou bestioles qui faisaient peur aux autres filles. Tu t'approchas donc doucement de ce dernier et vint lui caresser la tête, puis tu reculas d'un pas rapide en réalisant que tu avais été beaucoup trop proche de Musclor pendant quelques secondes.

▬ Je me nomme Eva - autant lui épargner la version longue - et la petite bête qui essaie de v- t'effrayer c'est Rufus. Il se prend pour un dinosaure quelques fois, mais il ne fait peur à personne.

Tu réussis à attraper ton ami, il avait été sur ton épaule durant à peu près toute la journée, mais depuis que vous aviez rencontré cet homme, il avait été se cacher dans ta chevelure. Tu le tendis vers l'avant, il se tenait sur ses pattes arrières et regardait l'homme avec ce regard méchant - qui avait plutôt l'air mignon - qui voulait dire qu'il l'attaquerait s'il lui en laissait la chance. Tu lui tapotas la tête affectueusement, puis le ramena dans ta direction en le fourrant dans ton cou. Il trouvait cet endroit agréable et bien que cela te chatouille à tous les coups, tu trouvais cela très réconfortant.

▬ Nous devons nous mettre en route dès maintenant, puisque nous nous connaissons maintenant un peu mieux.

Tu commenças à marcher, puis du même coup à compter. Tu l'as déjà expliqué à de nombreuses reprises, mais si tu ne comptes pas, tu as tendance à accélérer la cadence et à perdre ceux qui te suivent. Alors, tu comptais dans ta tête en te concentrant sur le nombre de pas que tu faisais versus le nombre de temps. Normalement, tu connaissais le nombre de pas que tu devais faire entre tel endroit et tel autre. Aujourd'hui, il fallait que tu te concentres sur l'homme qui était en ta compagnie - et il fallait aussi que tu évites de le regarder trop longtemps pour ne pas rougir - mais surtout, tu avais envie de discuter.

▬ Dis-moi ... comment est-ce que c'est de traverser le portail ? Moi, je suis née sur cette île, je n'ai jamais eu la chance d'aller de l'autre côté. Aussi, tu pourrais me raconter de quel coin de la terre tu viens, ainsi que .... Je suis désolée, je suis peut-être un peu trop curieuse. dis-tu avant de te taire complètement, s'il avait envie de discuter avec toi, il le ferait : Musclor n'avait pas l'air d'un homme gêné.

© Gasmask




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 11 Jan 2015, 21:11

La jeune femme venait apparemment d'arrêter de me prendre pour un ennemi potentiel, c'était déjà un grand pas en avant. Je n'aurais sans doute pas pu tolérer cette méfiance tout au long du chemin, d'autant plus qu'elle venait d'accepter de me guider au travers de l'île. Je lui en étais très reconnaissant, après tout, seul, j'aurais bien réussi à me perdre une bonne quinzaine de fois avant de réussir à trouver le chemin vers la civilisation … et encore, ce n'était pas dit que j'aurais réussi à la trouver. J'aurais sans doute fini au plein milieu d'une place, dans un village rempli de personnes tout aussi suspicieuses qu'elle l'était auparavant. Moi qui connaissais mon pays presque comme ma poche, ici, je me sentais totalement perdu. Heureusement que j'arrivais à garder un temps soit peu de contenance. Je lui rendis un petit sourire alors que, grâce à l'éclat d'un impromptu rayon lunaire, je pus voir ses joues se teinter d'une légère nuance de rose. Elle avait peut être froid, auquel cas nous ferions mieux de nous mettre à marcher immédiatement. Ses mains m’avaient paru effectivement glacées, mais j'aurais crû qu'elle en avait l'habitude, peut être qu'en fait …

« Peut être qu'elle te trouve simplement mignon, crétin au sang chaud »


Si pousser un grognement énerve ne comportait pas un risque d'effrayer la demoiselle ou de me faire passer pour un psychopathe, je l'aurais fait. Comme si c'était le moment de se foutre de moi. Neah devait encore m'en vouloir d'avoir failli le laisser là … quoi que je ne l'aurais jamais fait, même si maintenant j'en avais très envie.

 Comme si elle pouvait être intéressée par un mec paumé dans une forêt qu'elle était à deux doigts d'assommer. Continue à dire des conneries et je te transforme en noeud coulant, vu ? 


Si j'en croyais la vague de sentiment que Neah m'envoya, si il aurait pu pousser un long soupir et hausser les épaules, il l'aurait fait. Il devait simplement se sentir en pleine euphorie, c'était plutôt rare qu'une femme fasse le geste de le caresser, très peu d'entre elles n'étaient pas dégoûtées par les animaux rampants à écailles (elles préféraient la compagnie des petites bestioles comme ce « Rufus » qu'elle me présenta. Il était mignon, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine hostilité lorsqu'il me regardait … ca devait être mon imagination, voilà tout), aussi j'étais l'un des seuls à lui témoigner un tant soit peu d'affection … du moins, quand il ne réagissait pas comme le dernier des imbéciles.
De toute façon, je n'avais pas à me justifier : j'avais raison, le serpent avait beau bien me connaître, il n'en demeurait pas moins que sur ce coup, il ne pouvait qu'avoir faux sur toute la ligne.
Certes, c'était très rare qu'il se trompe, mais il fallait bien un début à tout.

Elle avait froid donc, et allumer un feu en pleine forêt pour la réchauffer, ce n'était pas vraiment une idée à creuser. Il valait donc mieux que nous sortions d'ici. Il y avait mieux qu'être dans les bois en pleine nuit pour rester au chaud. Je m'approchais donc doucement d'elle, la tête penchant légèrement sur le côté et l'air légèrement soucieux, m’efforçant de rester à assez bonne distance pour éviter qu'elle ne s'enfuit en courant. Elle n'avait pas l'air de vouloir que nous soyons trop proche … je devais lui inspirer encore un peu de méfiance.

« Hey, ça va ? Tu m'as l'air gelée, on devrait commencer à se mettre en route. Je peux te filer mon chandail si tu veux, je résiste assez bien aux basses températures.»

Je n'essayais pas de masquer la subtile teinte d’inquiétude que l'on pouvait percevoir dans ma voix, de toute façon je n'aurais pas réussi à la camoufler, j'étais bien trop expressif pour ça. Et puis il était normal de m'enquérir de l'état de ma guide, si elle attrapait froid, de quoi aurais je eu l'air ?

C'est ainsi que nous nous mirent en marche. J'avais un peu de mal à suivre la démarche rapide de la jeune femme, mais je sentais qu'elle faisait des efforts pour ne pas me perdre … bien qu'elle s'obstinait à ne jamais croiser mon regard, et à éviter qu'une distance trop courte nous sépare. C'était bien dommage, mais ça me laisser le loisir d'observer la jeune fille, sa démarche athlétique, sa silhouette gracile, ses longs cheveux blonds qui semblaient flotter en l'air à chacun de ses pas …

« Essuie le filet de bave qui coule sur tes lèvres, Grey »

Même dans ma tête, cette saleté de bestiole arrivait à être sarcastique. Comment faisait il? D'accord elle était mignonne, je ne pouvais pas dire le contraire mais … de toute façon elle ne m’appréciait pas, ça mettait un terme à toute possibilité de … Rah foutu serpent, il était le seul qui réussissait à m'embrouiller à ce point. Inspire un grand coup Grey, si ca se trouve, elle ne verrait pas que tu es légèrement gêné … presque comme elle d'ailleurs. Il n'avait peut être pas tort tout compte fait … Nan, n'y pense pas, aucune chance, t'es un vagabond et un nouveau venu, le serpent a tort, un point c'est tout.
En parlant de poing, je vais finir par lui en mettre une, à ce foutu affilié.
Non, me calmer … surtout qu'Eva venait de me poser une question. Je ferais mieux d'y répondre. Mais si elle ne me voyait plus de la même façon après ?

« Tu crois vraiment que ca peut être pire que maintenant ? Aller bouge toi »

Je me tournais donc vers Eva, les mains plongées dans les poches en évitant de regarder mon ami à écailles, un petit sourire flottant sur mes lèvres, tandis que j'hésitais sur la meilleure manière de parler de moi.

« Je ne peux pas t'en dire grand chose … un grand flash lumineux qui brûle les rétines et me voilà allongé en plein milieu de la forêt. C'était … surprenant. »

Je me frottais doucement la nuque, appréhendant un peu de parler du reste … Mais après tout je n'avais pas à avoir honte de ma vie, si elle me jetait le même regard méprisant que les humains … et bien j'y étais habitué, et cela me permettrait d'en savoir un peu plus sur elle en retour.

« Je vivais en Amérique, aux États unis pour être plus précis. Je le serais bien encore plus mais … je traînais un peu partout, je n'avais pas vraiment de chez moi. »

Je marquais un temps de pause. Maintenant que j'en étais rendu là, autant continuer, inutile de la faire attendre.

« Je n'avais pas de travail, pas vraiment de liens à part quelques amis, je me contentais donc de voler pour survivre et ça consistait en la plus grosse partie de mes journées, ça et aider les quelques autres vagabonds qui m'avaient recueillis. Mais tu sais ce qu'on dit : Donne de l'or à un mendiant et il mangera à satiété. Un jour, il se rendra compte qu'il peut manger autre chose que du pain. J'ai fini par voler plus, des choses plus onéreuses, dans des endroits plus classieux. Et c'est ce qui causa ma perte … et la leur. »

Je me tus de nouveau, je pensais en avoir dit assez, sur cette partie du moins. Si elle avait d'autres questions, je ne pense pas qu'elle hésiterait à me les poser, je lui devais bien ça après tout, et je venais de lui démontrer que cela ne me dérangeait pas d'y répondre, une longue route nous attendait, mieux valait faire connaissance sur le chemin.

« La curiosité ne me gêne pas, c'est même plutôt flatteur que tu veuilles en savoir un peu plus sur moi »

D'ailleurs, c'était à son tour. Mon sourire s’agrandit légèrement tandis que je reprenais la parole, mon léger instant de nostalgie envolé comme un tas de fine poussière emporté par un zéphyr.

« Dis moi, c'est comment d'habiter sur l'île ? Quel genre de personne y vit ? Et, quitte à briser la glace, parles moi un peu de toi … si tu veux bien, bien sûr. »




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 13 Jan 2015, 16:18

Danger ou pas ?
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N'aies pas peur, je vais essayer de le distraire. NON ! Ne te jete pas sur lui. Rufus, le protecteur.

« Hey, ça va ? Tu m'as l'air gelée, on devrait commencer à se mettre en route. Je peux te filer mon chandail si tu veux, je résiste assez bien aux basses températures.» En fait, il était loin de se douter à quel point ton visage te brûlait de chaleur malgré la température peu élevé de ton corps. On t'avais dit - et ce à plusieurs reprises - que lorsque tu aurais des relations sexuelles, ce serait une très drôle d'expérience, parce que déjà à la base c'était une expérience merveilleuse, mais la chaleur contrastant avec la glace qui régnait à l'intérieur de ton corps ce serait assez spécial. Tu fermas les yeux afin de chasser définitivement cette image de ta tête, ton visage s'était enflammé de nouveau et tes joues étaient maintenant aussi rouge que des tomates bien mûres. Un. Tu marchais devant lui. Deux. Tu jetas un regard par-dessus ton épaule. Trois. Tu te rendis compte qu'il était quelques mètres derrière et qu'il avait beaucoup de difficulté à suivre. Quatre. Tu t'arrêtas complètement et attendit qu'il avance jusqu'à être à ta hauteur. Cinq. Tu recommenças à marcher à ses côtés en prenant bien garde à ce que son épaule soit au même niveau que la tienne, d'accord, tu avais peut-être tenté de t'éloigner de lui, mais cela n'avait servi à rien.

Tu lui posas les questions qui trottaient dans ta tête - parce que tu étais de nature curieuse, mais c'était toujours ce côté de ta personnalité qui faisait en sorte que tu réussissais à connaître de nouvelles personnes.

Il se retourna et le sourire qu'il t'offrit fit manquer un battement à ton coeur, tu te demandas soudainement ce qui se passait avec ton corps, pourquoi est-ce que tu n'arrivais plus à respirer correctement, pourquoi est-ce que tu te sentais obligé de poser ton regard de glace sur lui, pourquoi est-ce qu'il te donnait des papillons étrange, pourquoi tout ceci alors que tu ne le connaissais pas. Il n'était rien pour toi. Il n'était qu'un homme. Un homme séduisant, mais qui te faisait peur quelques minutes avant. « Je ne peux pas t'en dire grand-chose ... un grand flash lumineux qui brûle les rétines et me voilà allongé en plein milieu de la forêt. C'était ... surprenant. » À chaque fois que tu rencontrais un nouvel arrivant, tu lui demandais ce que cela faisait de passer à travers le portail magique. Tu étais curieuse et c'était quelque chose que tu ne vivrais jamais puisque tu avais été mise au monde sur l'île céleste. Donc, il n'avait pas aimé la sensation, il n'avait pas aimé le passage vers ton monde. Tu le regardas durant quelques secondes avant d'acquiescer à ce qu'il venait te dire, puis tu détournas le regard de sa personne.

« Je vivais en Amérique, aux États unis pour être plus précis. Je le serais bien encore plus mais ... je traînais un peu partout, je n'avais pas vraiment de chez moi. » Les sept derniers mots de sa phrase te firent froncer les sourcils, puis tu tournas la tête vers lui. Tu sentais la tristesse émaner de lui et une étrange envie de le serrer dans tes bras monta jusqu'à ton cerveau, tu réussis à réprimer cette envie, mais tes pupilles bleutées s'accrochèrent à son visage souffrant. Tu te demandas combien d'année est-ce qu'il avait bien pu vivre, seul, abandonné. Tu n'osas pas poser ta question, mais attendit tout de même qu'il soit en mesure de poursuivre. Il te racontait sa vie. Il ne fallait pas. Pourquoi ? Parce qu'ensuite, tu te sentirais obligé de lui raconter ton histoire. Non pour rivaliser vos tristesses, mais pour lui montrer que tu pouvais comprendre, que tu avais ressenti la douleur à ton tour.

« Je n'avais pas de travail, pas vraiment de liens à part quelques amis, je me contentais donc de voler pour survivre et ça consistait en la plus grosse partie de mes journées, ça et aider les quelques autres vagabonds qui m'avaient recueilli. Mais tu sais ce qu'on dit : Donne de l'or à un mendiant et il mangera à satiété. Un jour, il se rendra compte qu'il peut manger autre chose que du pain. J'ai fini par voler plus, des choses plus onéreuses, dans des endroits plus classieux. Et c'est ce qui causa ma perte ... et la leur. »

Donc, l'homme que tu regardais avait été dans la misère durant plusieurs années, il volait dans les magasins pour se nourrir et pour survivre. Il avait même continué de le faire par la suite, mais il n'en avait plus besoin ici, il fallait absolument qu'il se trouve un emploi. Tu ne dis rien, mais tu aurais pu lui dire que tu l'aiderais à trouver du travail bien rémunéré afin qu'il ne soit pas obligé de recommencer ce qu'il faisait au passé. Tu voulais l'aider, un point c'est tout. Tu fermas les yeux et laissa passer la dernière phrase, parce que tu ne te sentais pas d'attaque à lui en demander plus sur sa vie passé. « La curiosité ne me gêne pas, c'est même plutôt flatteur que tu veuilles en savoir un peu plus sur moi » Cette remarque t'arracha un sourire, mais tu te plongeas tout de même dans le silence qui pesait autour de vous depuis les dernière dizaine de minutes. Il méritait que tu respectes le silence qu'il imposait, ce qu'il venait de t'avouer devait être difficile à avouer à une personne qu'il ne connaissait qu'à peine. La tristesse dans son regard disparût et il se tourna vers toi, son sourire était à nouveau plein et assuré. Tu ne le sentais pas, ce changement de situation. Oh non. Il y aurait une bombe qui allait tomber, d'ici quelques minutes, d'ici quelques secondes. Non. Maintenant.

« Dis moi, c'est comment d'habiter sur l'île ? Quel genre de personne y vit ? Et, quitte à briser la glace, parles moi un peu de toi ... si tu veux bien, bien sûr. » Comment est-ce que tu pourrais bien répondre à cela sans parler de ce que tu avais vécu, comment est-ce que tu pourrais parler des gens de l'île ? Tu ferma les yeux en essayant de te souvenir exactement ce qui s'était passé dans ta vie, quel type de personne vivant sur l'île ? Des gens mauvais, quelques personne gentilles : ici et là, mais ce n'était pas vraiment cela. Tu haussas doucement les épaules en te disant à toi-même qu'il ne fallait pas dire complètement la vérité : elle ferait mal et ne serait pas douce du tout. Tu voulais qu'il aime ton monde, pas qu'il ait envie de déguerpir au plus rapide.

▬ D'accord. Je .... Je vais commencer par te parler de moi, parce que c'est sans doute ce qui est le plus simple dans ce que tu m'as demandé. Pour être brève, je dois avouer ne jamais avoir connue mon père, il semble être l'homme invisible, mais ça ne me dérange pas. Ma mère est décédée en me mettant au monde, alors ils ont confiés ma garde à la première elfe qui a bien voulu d'un bébé : ensuite, ils l'ont traité de tous les noms, puis de mauvaise mère. Enfin, c'était un gros n'importe quoi.

Tu as avoué tout cela, avant de te plonger dans le silence. Vous marchiez toujours côte-à-côte, tu jetais un coup d’œil de temps en temps vers lui pour t'assurer que vous étiez toujours sur la même longueur. Il réussissait bien à te suivre, contrairement à ce que tu aurais pu penser. Il allait à ta vitesse, mais tu avais réussi à ralentir un peu. Si tu aurais pu courir à pleine vitesse, tu seras déjà presque rendu, mais en attendant il vous restait encore plus ou moins une heure de marche et tu ne pouvais pas simplement attendre d'arriver. Tu devais combler le silence. Tu clignas des paupières à deux ou trois reprises en te concentrant sur les arbres que vous passiez : il ne fallait quand même pas te perdre dans ta forêt préférée. Tu aurais honte dans ce cas.

▬ J'ai tendance à croire que l'île est un peu comme la planète Terre, mais sans les sans-coeurs qui se promène partout en essayant de nous bouffer. Les règles sont les mêmes. D'ailleurs. Si tu veux, je pourrai t'aider à te trouver un boulot ici, ça me ferait même plaisir. Je suis désolée, mais je refuserais que tu recommences à voler : si moi je suis capable d'être manneq ....

Tu interrompis ta phrase, parce que c'était quelque chose que tu n'avais pas eu envie de dire. Tu eus un rire, puis ton sourire se fit plus grand tandis que tu remontais ton regard en direction du jeune homme séduisant.

▬ J'ai été engagé comme mannequin à skyworld. En tout cas. Pour le reste de l'île, la majorité des gens sont sympathiques et ils ne t'attaquent que s'ils sentent que tu es dangereux. Essaie de faire profil bas, d'accord, parce qu'avec ton tas de muscle, tu pourrais passer pour un agresseur. tu lui dis un clin d'oeil.

La route passa à une vitesse folle, en quelques secondes - il t'aurait semblé en tout cas - vous étiez déjà arrivé dans la ville. Vous aviez passé l'orée de la forêt et tu lui avais mentionné à quel endroit vous étiez, parce que tu ne pourrais pas être son guide pour toute la vie. Tu savais très bien qu'Elise n'aimerait pas que tu lui proposes de rester, mais ..... Elise n'était pas à l'appartement ce soir, elle t'avait dit qu'elle partait : tu n'avais pas demandé où, mais ça venait au même. Grey devait avoir besoin d'une douche, d'un café peut-être, d'un thé. Enfin, il aurait sûrement besoin de se réchauffer puisqu'il ne portait qu'un chandail - oui, tu l'avais remarqué hum hum - et qu'il faisait froid dehors. Tu t'arrêtas dans une rue, devant un bloc appartement. Devant ton appartement, mais il ne pouvait pas le deviner.

▬ J'aimerais t'inviter chez moi - je sais que c'est peu courant - mais je crois que tu aurais besoin d'une bonne douche et de manger un peu. Tu n'es pas obligé d'accepter, mais c'est la seule aide que je peux te fournir ce soir. Je commence à être claqué et je n'aurai peut-être pas suffisamment de force pour te montrer où tu pourrais dormir à part.

Tu te sentais bien, mais tu n'avais plus de force. C'était difficile de marcher lentement, mais personne ne peut te comprendre, n'est-ce pas ?

© Gasmask




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 13 Jan 2015, 18:50

Si j'avais eu un peu d'appréhension à lui raconter une partie de moi histoire, cela s'était vite évaporé. Je me sentais étrangement en confiance avec elle … je me demandais même si j'aurais réussis à en dire autant à une autre inconnue. J'en doutais sérieusement, elle avait une présence rassurante, un petit quelque chose qui me poussait à tout lui confier, sans y réfléchir avant, je me demandais bien ce que cela pouvait être.

« Moi je sais ! »

Je vous avais déjà dit que par moment, je haïssais ce foutu serpent ?
Bien heureusement, je l'ignorais pour écouter la diatribe de mon interlocutrice, infiniment plus intéressante que les sarcasmes à moitié voilés de mon affilié, et cela n'avait rien à voir avec les la voix mélodieuse de la jeune femme, ni avec ses lèvres purpurines desquelles je ne pouvais décrocher mon regard, ni même avec …

« Tu sais que je peux encore lire dans tes pensées, n'est ce pas ? »


Comment aurais je pu l'oublier ?

▬ D'accord. Je .... Je vais commencer par te parler de moi, parce que c'est sans doute ce qui est le plus simple dans ce que tu m'as demandé. Pour être brève, je dois avouer ne jamais avoir connue mon père, il semble être l'homme invisible, mais ça ne me dérange pas. Ma mère est décédée en me mettant au monde, alors ils ont confiés ma garde à la première elfe qui a bien voulu d'un bébé : ensuite, ils l'ont traité de tous les noms, puis de mauvaise mère. Enfin, c'était un gros n'importe quoi.

Je ne pouvais dire à quel point j'étais désolé pour elle, je sentais que ce n'était pas ce qu'elle voulait entendre. Moi même j'avais beaucoup de mal avec la pitié. Je ne pus que lui rendre un petit sourire penaud, désolé de lui avoir fait ressasser de mauvais souvenirs, et résister à la tentation de la prendre dans mes bras. C'était vraiment à éviter si je voulais préserver mon pauvre crâne d'un coup de lampe torche impromptu. Mais d'un côté j'en avais vraiment envie … Mais qu'est ce qu'il m'arrivait?
Ça devait être le sommeil, voilà tout … ou alors le choc d'être téléporté dans un nouvel endroit sans rien en connaître … oui, sûrement. D’ailleurs je sentais que ce dernier sujet était assez difficile à aborder pour ma guide, car elle marqua une assez longue pause avant de reprendre la parole

▬ J'ai tendance à croire que l'île est un peu comme la planète Terre, mais sans les sans-coeurs qui se promène partout en essayant de nous bouffer. Les règles sont les mêmes. D'ailleurs. Si tu veux, je pourrai t'aider à te trouver un boulot ici, ça me ferait même plaisir. Je suis désolée, mais je refuserais que tu recommences à voler : si moi je suis capable d'être manneq ....

Des sans cœurs ? C'était quoi ces bestioles ? En tout cas le nom sonnait très mal, presque inquiétant … il faudra que je lui demande plus d'informations sur ces trucs plus tard, surtout si ils en avaient après nous. J'étais assez attaché à ma deuxième chance, et j'espérais ne pas la gâcher en me faisant tuer par quelques créatures mal intentionnées. Pour le reste, c'était assez rassurant … ou pas, je venais d'être lâché sans argent et sans logement dans une sorte de Terre bis, à croire que le destin avait vraiment quelque chose contre moi. Heureusement, elle acceptait de m'aider, et pas par pitié, non, mais par pure gentillesse. Cette fille était une perle rare, même si je me sentais légèrement tendu à cette idée. Je n'avais jamais fait un boulot honnête de toute ma vie, est ce que je réussirais à faire quoi que ce soit ? Ou est ce que je me raterais dans tout ce que j'entreprenais. Mais ce n'était pas le moment d'y penser, j'avais encore quelques instants de répit, d'autant plus qu'elle s'était coupée en plein milieu de sa phrase, mais pas pour bien longtemps. Elle m'offrit un ravissant sourire qui me fit rater un battement de cœur avant de reprendre :

▬ J'ai été engagé comme mannequin à skyworld. En tout cas. Pour le reste de l'île, la majorité des gens sont sympathiques et ils ne t'attaquent que s'ils sentent que tu es dangereux. Essaie de faire profil bas, d'accord, parce qu'avec ton tas de muscle, tu pourrais passer pour un agresseur.

J'avais l'air dangereux ? Bon c'était sans doute pour ça qu'elle souhait si présentement m'assommer il y'a encore quelques instants. Et puis comment devais je prendre le « tas de muscle » ? Je lui fis une petite mine boudeuse en croisant les bras sur mon torse, lui offrant une parfaite opportunité d'observer la masse musculaire en question, avant de répondre, la voix teintée d'amusement.

« Au mieux, on me prendra pour le garde du corps de cette ravissante jeune femme. Ca ne m'étonne pas que tu sois mannequin »

J'étais totalement sérieux, je l'imaginais parfaitement en plein défilé, il faut dire qu'elle avait le physique pour, mais je me demandais surtout ce qu'était « Skyworld ». L capitale peut être ? Bwarf, je l'apprendrais bien d'une façon ou d'une autre. Pendant que j'y reflechissais (et arrivait à la conclusion que cela devait effectivement être la capitale, ce qui rendait son travail encore plus impressionnant), nous arrivions devant un bloc d'appartements devant lequel elle sembla marquer une hésitation, comme si elle n'était pas trop sûre de ce qu'il était bon de faire à présent. Finalement elle se tourna vers moi, légèrement gênée, du moins je le supposais.

▬ J'aimerais t'inviter chez moi - je sais que c'est peu courant - mais je crois que tu aurais besoin d'une bonne douche et de manger un peu. Tu n'es pas obligé d'accepter, mais c'est la seule aide que je peux te fournir ce soir. Je commence à être claqué et je n'aurai peut-être pas suffisamment de force pour te montrer où tu pourrais dormir à part.

En effet, c’était peu courant, et assez inattendu, mais c'était bien loin de me déranger. Non seulement c'était incroyablement gentil de sa part de proposer ça à un inconnu, mais en plus de cela, je ne me sentais pas d'humeur à quitter la jeune femme tout de suite. Elle était la première personne à me témoigner un peu de sympathie depuis bien longtemps, c'était assez rare pour le souligner. Aussi lui fis je un grand sourire radieux avant de répondre.

« Si cela ne te dérange vraiment pas, ce serait avec plaisir. Je n'ai vraiment pas envie de m'imposer mais j'ai nul part où dormir -pour changer-, et il commence à faire froid »

Comme pour appuyer mon discours, une bise se leva soudainement et réussit à me faire frissonner des pieds à la tête. Sans attendre plus longtemps, nous nous engouffrâmes à l’intérieur du bâtiment et gravîmes les escaliers jusqu'à arriver devant la porte de son appartement. Je tournais mon visage vers elle et lui fit un petit sourire, attendant patiemment qu'elle se décide à ouvrir. Je ne perdais pas mon temps, cependant. A vrai dire, j'étais totalement hypnotisé par ses yeux d'un bleu aussi profond qu'un lac en hiver, que je pouvais fixer à présent tout à mon aise, et je dus rester un bon moment à admirer la demoiselle avant d'arriver à une terrible conclusion : Elle était encore plus séduisante que je ne le pensais. La lueur artificielle des lampes qui éclairaient le couloir me permettaient de détailler avec plus de précision sa peau nacrée, ses cheveux blonds aussi dorés que l'or le plus pur, la teinte légèrement rosée que prenaient ses joues …

Et à mon avis, mon regard insistant n'y était pas pour rien.

Je détournais rapidement les yeux et esquissa une petite toux pour me redonner contenance en caressant doucement la peau écailleuse de Neah qui, je le devinais, devait présentement être en train de royalement se foutre de moi. Je pouvais presque le sentir ricaner dans mon esprit alors que je me tournais de nouveau vers Eva, légèrement gêné par le fait qu'elle m'ait vu la reluquer sans vergogne. Elle était certes incroyablement jolie, mais ça n'excusait en rien mon attitude. Je bredouillais donc un ersatz d'excuse, l'air embarrassé, en me frottant la nuque de ma main libre, l'autre profondément plongée dans la poche de mon pantalon, tout en lui offrant un petit sourire contrit. Je n'avais vraiment pas envie de me mettre à dos ma charmante guide alors qu'elle venait tout juste de me sauver la vie.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 13 Jan 2015, 21:15

Danger ou pas ?
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N'aies pas peur, je vais essayer de le distraire. NON ! Ne te jete pas sur lui. Rufus, le protecteur.

Le jeune homme réussissait - encore une fois - à te faire rougir tellement tu étais gênée de ce qu'il disait. « Au mieux, on me prendra pour le garde du corps de cette ravissante jeune femme. Ça ne m'étonne pas que tu sois mannequin » qu'il avait dit, il te trouvait ravissante et ce fait à lui-seul avait réussi à te faire sourire. Greyson avait un regard perçant, ce type d'yeux qui te font tomber de très haut, comme un ange sans ailes. Lorsque tu plongeais dans ses pupilles émeraudes, tu ne pouvais t'empêcher de l'admirer, de constater à quel point ses yeux étaient expressifs. Tu lui proposas donc d'entrer avec toi dans ton appartement pour la nuit, parce que tu n'avais plus la force de continuer à faire le tour de la ville pour lui trouver un autre endroit : tu avais surtout hâte de t'étendre, de te reposer. Il eut l'air surpris, mais un sourire peignit ses lèvres et son visage entier s'illumina au même instant. Cette vision trembla, puis s'embrouilla jusqu'à disparaître au moment où il ouvrit la bouche pour répondre à ton invitation. « Si cela ne te dérange vraiment pas, ce serait avec plaisir. Je n'ai vraiment pas envie de m'imposer mais j'ai nulle part où dormir -pour changer-, et il commence à faire froid »

Il ne s'imposait pas, pas du tout. C'était toi qui l'avait invité et il n'y était pour rien, il ne t'avait même pas glissé un seul mot dans cette direction. C'était toi. Ta curiosité, ta gentillesse. C'était toi, dans ton intégralité qui l'avait invité à rester. L'appartement était supposé être propre et bien rangé, parce que tu avais passé une journée entière - en compagnie de la blonde écervelée qui te servait de colocataire - à ramasser et à nettoyer. Alors que tu levais un regard vers le jeune homme qui se tenait à côté de toi, un frisson monta sur ses bras jusqu'au niveau de ses épaules. Un sourire parcourut vaguement ton visage tandis que tu tournais les talons afin de t'infiltrer dans le bâtiment. Tu le connaissais par coeur depuis le temps, ainsi, tu glissas agilement et doucement jusqu'à t'arrêter complètement devant la porte d'entrée.

Tu poussas doucement ton sac à dos et fouilla dedans d'une main - l'autre étant trop occupé à le tenir - puis trouva finalement tes clés. Tu attrapas la poignée de clé que possédait ton trousseau avant de relever la tête vers le visage de Greyson qui t'observait sans dire le moindre mot. Ça, c'était troublant. Tu mis quelques secondes à le regarder à ton tour avant que diverses images dans ta tête te fasses rougir. Encore une fois, tes joues s'empourprèrent sans ta volonté, il commençait à t'intimider.

« Je crois que tu commences à manquer de sommeil et que c'est pour cela que ton jugement est aussi mauvais. » Rufus te mordit l'oreille en t'arrachant à ta contemplation du jeune homme, un cri aigu - et presque discret - monta de ta gorge en se répercutant sur les murs du couloir. En te retournant sur toi-même pour attraper la bestiole, tu constatas que ton oreille saignait. Un petit filet de sang, mais elle saignait tout de même. Tu juras à voix basse avant de finalement sortir le trousseau de clef de ton sac. Tu attrapas celle avec un dessin de chat dessus et déverrouilla. En poussant la porte d'entrée, tu fus agréablement surprise de te rendre compte que l'appartement était aussi propre que tu l'avais laissé en sortant. Tu aimais Elise du plus profond de ton cœur, mais la vérité était que, le ménage n'était vraiment pas sa tasse de thé. Tu sentis les pattes griffus glisser sous ta peau à travers ton chandail, puis aperçus une petite boule de poils brune entrer dans l'appartement avant d'aller se cacher - quelque part que tu ne trouverais pas de sitôt. Il était fâché. Tu poussas un très long soupire avant d'ouvrir la porte en grand pour laisser passer le jeune homme. Lorsqu'il franchit le seuil de l'appartement, tu fermas derrière et barra la serrure. Pourquoi ? Parce que tu avais toujours été une maniaque de la sécurité. D'ailleurs, tu ne te souvenais même plus du nombre de reprises auxquelles tu avais dû te lever en pleine nuit pour aller ouvrir à ta colocataire qui avait oublié ses clés. Beaucoup trop souvent.

▬ Je vais commencer par aller te faire couler un bain et ensuite on verra pour le reste, si cela ne te dérange pas trop. Tu peux retirer tes chaussures et te reposer sur le canapé, je reviens dans quelques minutes aux plus.

Tu lui fis ton sourire le plus amical, puis retira ton manteau avant de le balancer sur ledit sofa, tes bottes restèrent sur le tapis d'entrée tandis que tu franchissais la moitié de l'appartement en quelques enjambées avant de disparaître dans un couloir de droite. Tu entras dans la salle de bain, puis un désir incontrôlable de t'observer dans la glace s'imposa de lui-même à ton esprit. Tu ne refoulas pas ce désir comme tu l'avais fait tout au long de la soirée, ainsi, tu te retrouvas face au grand miroir de la salle de bain. Tes deux mains étaient à plat contre le comptoir qui se trouvait dessous. Tu étais affreusement moche, mais tu n'allais quand même pas te faire une beauté rien que pour aller dormir, hein ? Tu fermas les yeux et prit quelques grandes inspirations. Il fallait te ressaisir, ma fille, vraiment. Tu pivotas en direction du bain et laissa couler l'eau chaude durant plusieurs secondes avant d'ajouter l'eau froide pour niveler le tout : tu voulais qu'il se réchauffe, pas te retrouver à l'hôpital pour brûlure. Tu te voyais très mal expliquer aux médecins comment cet andouille c'était brûlé, quoi.

Un sourire s'installa sur ton visage tandis que tu laissais l'eau remplir le bain, puis tu décidas de sortir le nécessaire pour le jeune homme. D'accord, les produits pour se laver étaient purement féminin, mais c'était du savon et du shampoing comme les autres - qui embaumaient les fleurs et les fruits. Tu lui préparas aussi une serviette pour se sécher, un éponge pour se frotter, une brosse à dent - qui était toujours dans son emballage d'origine - et d'autres produits dont il pourrait avoir besoin. Tu avais bien compris que cet homme n'avait rien, ainsi demain, tu irais faire un tour chez des amis pour voir ce que tu pourrais lui trouver comme vêtements. Quoi ? Oui. Ses vêtements ne te plaisaient pas particulièrement, tu pourras aussi aller faire les boutiques en sa compagnie pour lui trouver quelque chose à sa taille - à la mode - qui lui ferait bien. Tu secouas la tête en retournant jeter un coup d’œil au bain, mais il était suffisamment grand qu'il ne se remplirait pas immédiatement. Parfait.

Tu te retournas vers la porte de la salle de bain que tu avais fermé pour un peu d'intimité : tu avais senti le poids de son regard sur ton visage dans le couloir et ce seul regard t'avais fait frissonner d'une manière dont tu n'étais pas habituée. Tu ne voulais pas le regarder, tu ne voulais pas lui sourire comme tu le faisais, mais c'était plus fort que toi. En relâchant toute l'air de tes poumons, ton courage revint au galop et tu pus enfin sortir de cette fichu salle de bain. Il était là, simplement assit sur le canapé à attendre que tu lui parles. Pourquoi t'étais-tu attendu à ce qu'il soit en pleine visite de ton appartement ? Tu l'observas quelques secondes, ses cheveux courts étaient aussi noirs que l'ébène, sa peau était plutôt bronzée - surement un bronzage en enfer - mais ce qui t'attirait encore plus étaient ses yeux, la même couleur que le jade, aussi perçant qu'une lame. Il tourna son visage dans ta direction et tu sentis presque tes jambes se dérober sous ton poids. Soudainement, tu eus envie de te retourner et d'aller t'enfermer dans la pièce d'où tu venais, mais non. Tes jambes ne se coordonnaient plus avec ta cervelle - à compter que tu en ai toujours une - et tu avanças dans sa direction d'un pas décidé.

▬ J'ai préparé tout ce dont tu avais besoin et je dois faire un peu de lavage, alors si tu veux que je prenne tes vêtements au passage, ça ne me dérangerait pas du tout. Je te proposerais bien de te passer des vêtements en attendant, mais je ne suis pas certaine que tu aies la taille nécessaire pour mettre les miens.

Tu avais lâché cette phrase en rigolant presque toute seule, il avait beaucoup trop de muscle au niveau des bras pour mettre des chandails et encore, s'il restait torse nu c'était ok. C'était surtout le reste qu'il faudrait camoufler à tout prix.

▬ Je crois que j'ai une idée ! Pars te nettoyer, lance tes vêtements dans le panier où sont les miens - je l'ai poussé hors de la salle de bain - et en attendant, j'irai en quête de trouver un pantalon de jogging qui pourrait bien te faire, j'ai des amis qui ne dorment jamais et qui ne vivent pas très loin. Tu devrais y aller et fermer l'eau avant que le bain déborde et remplisse mon appartement d'eau.

Tu lui fis un grand sourire avant d'enfiler tes bottes, mais pas ton manteau. Tu lui fis un clin d'oeil et sortit de l'appartement en emportant tes clés - et en barrant la porte derrière toi. Il était quand même hors de question que quelqu'un puisse abusé de ton nouvel ami - sauf toi.

© Gasmask




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 13 Jan 2015, 23:36

La première chose que fit la jeune femme après que nous nous soyons engouffrés dans son appartement fut de fermer la porte à clé, tourner deux fois, puis barrer la serrure. Pas très rassurant, je vous le concède. Au pire, elle attendait une visite malencontreuse, au mieux, elle souhaitait me garder enfermé chez elle. Cette dernière possibilité n'était vraiment pas pour me déplaire. Il faut dire qu'elle était encore plus adorable lorsqu'elle rougissait, et si j'en avais eu la possibilité, j'aurais continuer à admirer cette magnifique nuance rosée qui teintait ses joues. Dommage que l'intervention de son affilié ait mit un terme à ma contemplation … et à la sienne.
Car oui, elle me regardait aussi, c'était plutôt bon signe et j'en étais plus que ravi.

Je ne pus m'empêcher de jeter un regard circulaire. Le studio était soigneux, bien rangé, et, du moins je le pensais, assez grand. Mais après tout je n'avais pas de base sur laquelle m'appuyer, aussi puis je dire qu'il me semblait assez spacieux, subjectivement parlant.

Je retirais rapidement mes chaussures avant de la suivre jusqu'au salon avant de me désigner le canapé qui trônait dans la pièce. Elle me demanda très clairement d'attendre ici le temps qu'elle me fasse couler un bain, et je ne me voyais pas refuser. Rien ne me faisait plus envie que de plonger dans l'eau chaude en cet instant. Puis, après un sourire qui me fit rater un second battement de cœur (j'étais presque sûr que j'allais y rester), elle parti prestement, me laissant seul dans la pièce. Je ne pus m'empêcher d'observer de nouveau les alentours. Je me demandais soudainement si elle vivait seule, ou avec une de ses amies, ou même un petit ami … oui, elle devait forcement avoir un petit ami, ne rêve pas trop Grey.

« Qu'est ce que tu en sais ? Tu n'as qu'à le lui demander »

"Au fait Eva, tu es encore célibataire? Simplement pour savoir si j'ai la moindre chance", Ta subtilité m’épatera toujours Neah.

Je poussais un petit soupir. Le tact de mon affilié avait beau être ce qu'il était, il n'empêche qu'il avait de nouveau tort. Elle ne pouvait qu'avoir quelqu'un dans sa vie, je savais de source sûre que les femmes qui allient avec autant d'aisance grâce, beauté et gentillesse trouvent invariablement chaussure à leur pied, et là, nous parlions d'une véritable princesse. Et d'un simple vagabond.
Je me levais en poussant un nouveau soupir, bras croisés derrière ma nuque. Certes, mes chances de séduire la jeune femme étaient proches du zéro absolu, mais … enfin bref, ne me demandez pas pourquoi, poussé par une curiosité sans nul doute malvenue, je me mis à parcourir la pièce en regardant chaque meuble, chaque mur, un petit sourire curieux aux lèvres. Ça devait être agréable d'avoir son propre chez soi, je ne pouvais m'empêcher de me sentir légèrement envieux. J'aimerais bien posséder mon propre studio un jour, mais ça m'apparaissait comme un rêve, lointain et irréalisable. Je ne savais même pas où je pourrais dormir le lendemain, alors …
Enfin, j'aurais le temps d'y penser quand j'y serais, pour l'instant j'étais au chaud, j'avais un toit au dessus de moi et, si j'en croyais la manière dont la demoiselle avait fermé la porte hermétiquement, plutôt en sécurité. Et puis, j'ai toujours été capable de m'en sortir, il n'y avait pas de quoi s'en faire.
Lors de ma … disons, investigation, je pus apercevoir quelques cadres contenant des photos d'Eva avec une autre jeune femme, sans doute sa colocataire. Elle vivait donc avec une amie et non pas un éventuel boyfriend, c'était plutôt rass...

Attendez, je pensais à quoi, moi ?

Immédiatement je me rassis en m’administrant une monumentale gifle mentale. J'étais à deux doigts de demander à Neah de m’étrangler pour me réveiller. Qu'est ce que j'étais en train de faire au juste ? Ca ne me regardait absolument pas, je n'avais pas à … et je pouvais encore entendre ce foutu serpent rire comme un demeuré, ça en devenait agaçant. Grognant, je croisais mes bras et fixait le sol, ne sachant même pas si je pourrais soutenir le regard de ma charmante guide.

Qui d'ailleurs, semblait revenir de la salle de bain. Je tournais immédiatement mon visage vers elle et lui lança un petit sourire, à la fois désolé qu'elle ait à s'occuper de moi plutôt qu'à se reposer et d'avoir d'une certaine façon violé son intimité, même si elle n'était pas au courant. Elle ne me répondit pas immédiatement, je la sentais un peu … tremblante, embarrassée. Je me demandais soudainement et sans aucune raison si elle allait rougir de nouveau. J'espérais que oui. RAH MAIS GREYSON CALME TOI !
Après avoir marqué un temps d'hésitation, elle se dirigea de nouveau vers moi.

▬ J'ai préparé tout ce dont tu avais besoin et je dois faire un peu de lavage, alors si tu veux que je prenne tes vêtements au passage, ça ne me dérangerait pas du tout. Je te proposerais bien de te passer des vêtements en attendant, mais je ne suis pas certaine que tu aies la taille nécessaire pour mettre les miens.

Je ne pus retenir un petit sourire amusé. Je me voyais très mal mettre ses vêtements, même dans l'optique où ils auraient pu m'aller.J'aurais VRAIMENT eu l'impression de trop m'imposer, et la situation aurait été particulièrement ridicule. Mais elle semblait avoir une meilleure idée lorsqu'elle me proposa d'aller me laver pendant qu'elle allait me chercher de quoi me vêtir. Vous dire que je me sentais gêné aurait été un euphémisme assez conséquent, tant j'avais l'impression d'abuser de sa gentillesse, mais je n'avais pas vraiment le choix. Aussi acquiesçais je lentement, et lui rendis un petit sourire avant de la remercier.

« Merci beaucoup, c'est vraiment incroyablement gentil de ta part, je m'en veux vraiment d'abuser ainsi de ton hospitalité, sans rien te donner en retour »

Elle me le rendit et me fit un petit clin d’œil avant de sortir de l'appartement en faisant retentir le petit cliquetis significatif d'une fermeture de porte. Je ne pus retenir un nouveau sourire, me faisant miroiter à moi même l'idée qu'elle désirait peut être me vouloir pour elle seule. Elle me laissait seul chez elle, elle devait avoir confiance en moi … c'était rassurant, et assez rare pour le relever. Je me sentais d'un coup totalement euphorique et me dirigea d'un pas leste vers la salle de bain, sans que mon sourire ne me quitte.

Je tournais rapidement le robinet pour arrêter la venue du liquide et effleura l'eau du bout des doigts. Parfaitement tiède, quoi que légèrement trop froide, comme si elle avait laissé couler l'eau fraîche trop longtemps. Je fis niveler l'eau avec un peu d'eau chaude avant de retirer mes quelques vêtements, de les lancer à l’intérieur du panier avant de plonger à l’intérieur en poussant un long soupir d'aise. C'était juste exquis, j'étais presque sûr de pouvoir passer l’intégralité de ma seconde vie ici, mais il fallait mieux que je me lave, la baignoire n'était pas à moi après tout. J'attrapais rapidement l'un des produits, qui exhumait un parfum de rose, eus une petite moue en me disant que c'était loin de correspondre à mon odeur corporelle habituelle, me releva légèrement et me mit à savonner assidûment mes bras, mon cou, mon ventre, mes côtes … au final, le reste de mon corps svelte et basané, le décapant comme si j'essayais de le faire blanchir. Une fois cela fait, je pris un second produit et en enduit mes cheveux avant de les frotter doucement en sifflotant. Depuis combien de temps n'avais je pas pris un bon bain, finalement ? Je me le demandais bien, j'avais rarement eu l'occasion de le faire en Enfer, autant dire jamais, et de mon vivant  …

Ça restait définitivement rare. Une sorte de produit de luxe.

Je ne su dire combien de temps je restais ici, à profiter de la chaleur rassurante qui émanait de ce bain, mais une fois ma toilette terminée, je préférais ne pas m'y attarder de peur d'y rester trop longtemps, aussi sortis je rapidement, et attrapa une serviette pour me sécher rapidement avant de l'enrouler autour de ma taille. Je ne mis pas longtemps à me sécher, aussi me contentais je de passer rapidement ma main dans mes cheveux (simplement au cas où) puis sortis de la pièce pour me diriger vers le salon, l'esprit encore partiellement embué et extatique, me demandant à quel moment reviendrait la sublime jeune femme, tant j'avais hâte de pouvoir admirer de nouveau son si joli visage, rejoins par un Néah resté sur le canapé qui me demanda mentalement de ne plus jamais me parfumer ainsi de toute ma vie.




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Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva}
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