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 Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva}

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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 17 Jan 2015, 16:15



Tu sentais les papillons dans ton estomac, pourquoi ? Pourquoi tant de sentiments venant d'un inconnu pur et dur ? Tu t'étais arrêté sur le bord de la porte et t'attardait là en essayant de mettre des bottes. En plein été, tu serais partie pieds nus, mais les couloirs de l'établissement étaient couverts d'eau et de saleté que tu n'avais pas envie de te ramasser sous les pieds. « Merci beaucoup, c'est vraiment incroyablement gentil de ta part, je m'en veux vraiment d'abuser ainsi de ton hospitalité, sans rien te donner en retour » Tu te redressas en étirant ton dos, puis secoua la tête comme pour lui dire que cela ne te dérangeait pas le moins du monde. Tu avais toujours été quelqu'un qui aimait rendre service à ton prochain, quitte à faire entrer un pur inconnu dans ton appartement : et s'il quittait avec la télévision ? Non. Tu ne pouvais même pas t'imaginer qu'il ait pu te rouler dans la boue depuis le tout début. « Sinon quoi ? Tu aurais l'air d'une vraie conne, n'est-ce pas ? » Tu réprimas un sifflement de mécontentement et attrapa le tamia qui s'était faufilé jusqu'à la porte d'entrée. Il n'avait plus l'air tant fâché que cela, alors tu le fourras dans ton cou avec un sourire affectueux. De toute manière, il n'avait pas le droit d'être fâché. Bref, tu sortis de l'appartement en barrant derrière toi.

Tu t'aventuras donc dans les couloirs de l'immeuble où tu vivais - c'était d'ailleurs pour cette raison que tu n'avais pas prit ton manteau - et t'arrêta devant une porte. Tu collas ton oreille dessus afin d'écouter à l'intérieur : on a déjà précisé que tu n'aimais pas particulièrement déranger à des heures aussi tardives ? Cependant, tu n'eus pas le temps de reculer que la porte s'ouvrait déjà sur un homme à moitié endormi qui tenait une paire de jogging dans ses mains. What ? Tu fis un sourire avant de te jeter dans les bras de son ami, Maxime. Tu l'avais rencontré peu de temps avant, mais il était toujours là lorsque tu en avais besoin. Il ne comprenait pas pourquoi, mais son lien avec toi avait été plus que nécessaire. Maxime était un mage, un mage avec comme pouvoir des prémonitions, elles n'étaient pas toujours roses, mais depuis qu'il avait fait ta rencontre, il était mieux capable de contrôler ce qu'il voyait : sauf lorsque cela te concernait, vas savoir pourquoi.

L'homme t'étreignit quelques secondes avant de repousser ta tête blonde vers l'arrière et de plonger son regard dans le tien. Ses sourcils étaient froncés et son visage peu sur de lui. Tu te demandas ce qu'il avait et avant même que tu ne poses la question, il te le fit comprendre :

▬ C'est qui cet homme chez toi ? »
▬ Tiens, c'est donc cela qui te choque autant. »
▬ Eva. Qui est-il ? »

Tu baissas la tête comme une gamine qui se fait gronder, mais garda le silence durant plusieurs minutes. Il te faisait toujours le coup, il te faisait la morale et ensuite, tu commençais à douter. Seulement, le visage de greyson s'imposa à ton esprit, puis tu esquissas un sourire. Tu soupiras un bon coup avant de relever les yeux vers ton ami, puis tu croisas les bras sous ta poitrine comme tu le faisais lorsque tu étais « fâchée » - à comprendre ici qu'une Eva fâchée n'a jamais réellement déverser sa colère.

▬ Je l'ai trouvé dans la forêt, mais je ne lui ai pas fait confiance dès le départ. Il était imprégné d'une sincérité que je n'ai aperçu sur personne d'autre auparavant. Ne me fais pas la morale, il est vraiment gentil et il a vécu dans la rue tellement longtemps que je me ferai un devoir - et ce, peu importe ce que tu me diras - de l'aider à avoir une vie digne de ce nom. Maintenant, donne-moi ça. Tu lui arrachas le pantalon des mains avec un sourire, tu t'approchas un peu plus et lui donna un baisé sur la joue avant de reprendre ta route sans le regarder. Merciii. »
▬ Fais attention, tout de même. Rufus, protèges cette conne. »

Tu tournas la tête une seconde et lui envoya ton doigt d'honneur avec un sourire, puis tu éclatas de rire avant de tourner un couloir. Il fallait redescendre pour aller jusqu'à ton appartement. Ainsi donc, tu t'arrêtas devant la porte. Tu hésitas à entrer. Pourquoi ? Parce qu'un homme était là-dedans, un homme qui était ..... soit nu dans la baignoire, soit camouflé d'une simple serviette pour le protéger contre toi. Tu posas ta main sur la poignée, sa fraicheur contrasta avec la chaleur de tes mains. Depuis quand est-ce que tu étais capable de faire grimper ta chaleur corporelle à ce niveau, toi ? Même ton ami à poils ne se sentait plus confortable contre toi, il était maintenant au niveau du sol tandis que tu débarrais la serrure avant d'entrer - dos à l'appartement en général. En barrant la porte, tu allais t'exclamer que tu étais rentré jusqu'à ce que tu te retournes en direction de ton appartement. Tu n'avais pas besoin de hurler, il se trouvait devant toi, à quelques mètres. Tu n'ouvris pas la bouche en l'observant avec beaucoup d'attention, quelques gouttes d'eaux s'accrochaient toujours à ses mèches de cheveux foncés, d'autres tombaient doucement sur son corps musclé en descendant très doucement. Tu suivi une goutte des yeux jusqu'à ce qu'elle touche à la serviette qui lui couvrait la taille. Tu fermas rapidement tes paupières en respirant du plus calmement que tu le pouvais et ce n'était pas simple. Le rouge te montait doucement au visage tandis que tu ouvrais un œil prudent sur la situation.

Woh. Tu te sentais tellement attiré par un inconnu que s'en était palpable : n'importe qui à proximité aurait pu le savoir. Est-ce qu'il était en mesure de comprendre ? Tu aurais croisé les doigts pour que non, mais tu l'observas tandis qu'il faisait la même chose de ton côté. Non, non non. Tu n'étais pas ce type de fille-là.

Tu réussis finalement à lever le bras dans sa direction en faisant un pas où deux avant de réaliser que tu n'avais même pas pris la peine de retirer tes bottes, maintenant le plancher était humide à cet endroit. Tant pis, il sécherait. Tu donnas un coup de pied et la botte tomba sur le tapis, puis tu refis le même manège avec l'autre. Tu t'approchas encore un peu, tes lèvres étaient toutes sèches et tu n'avais plus de salive dans la bouche. Tu pris une inspiration discrète avant de te souvenir qu'il fallait respirer pour survivre, puis tu lui donnas le pantalon. Tes doigts effleurèrent son torse nu et s'y attardèrent plus longtemps qu'il ne l'était permis avant que tu ne lâches le pantalon sur sa poitrine, tu reculas d'un pas en levant le regard vers ses yeux qui n'avaient cessé de te regarder. Il ne t'avais pas empêcher de le toucher, mais tu devais te ressaisir. Tu le devais, un point c'est tout.

▬ Tu aurais envie d'une soupe ? »

Ta voix était tremblante et tes jambes voulaient se dérober sous toi, mais tu réussis tout de même à le contourner sans le toucher ni même le regarder afin de te diriger en direction de la cuisine. Tu appuyas tes deux mains à plat contre le comptoir qui était dos à l'entrée de la cuisine, tu regardais le mur devant toi afin de te concentrer sur ce dernier. La tension devait se voir à des mètres à la ronde, tes muscles de dos étaient contracté et n'attendait qu'une bonne occasion pour se relâcher, mais ce ne serait pas toi qui leur donnerait cette « occasion ». Non, merci. Tu n'attendis pas sa réponse et commença à verser un bol, puis un deuxième : non parce que tu avais faim, mais parce qu'il fallait que tu occupes tes mains et tes yeux. Cette soupe-là datait de la veille et c'était toi qui l'avait fait : aux légumes. Tu réchauffas le tout en portant toute ton attention sur ce repas-là. Tu n'étais sûre de rien, ni d'où il était rendu, ni même de s'il avait enfilé le pantalon : tu l'espérais, vraiment. Tu étais sûre d'une chose à bien y penser : tu avais incroyablement chaud et tu n'avais vraiment pas envie de te déshabiller.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 17 Jan 2015, 18:39

J'avais terriblement chaud. Le contraste entre la chaleur de la baignoire et la fraîcheur du salon aurait du juguler cette sensation, mais non, en aucun cas. J'avais l'impression que mon corps brûlait de l’intérieur, sans que je ne puisse dire pourquoi. Mais qu'est ce qu'il m'arrivait ? Depuis que j'avais rencontré Eva, ça ne me quittait plus, et maintenant non seulement je me trouvais incroyablement gêné de me retrouver dans cette tenue chez elle, et bientôt devant elle, mais en plus … j'avais incroyablement envie qu'elle revienne et qu'elle me voit comme ça. Je secouais la tête : A quoi est ce que je pensais ? J'avais déjà défini que c'était impossible, non ? Elle agissait ainsi par pure gentillesse, et non pas parce qu'elle me trouvait attirant.

Mais si c'était le cas au fond ?

« Tu es désespéré et désespérant, Grey »

Je reportais toute mon incertitude et mon appréhension sur mon affilié. J'avais bien le droit de me sentir quelque peu … je n'avais pas de mots pour définir ça. Attendez … entre la chaleur et les quelques tremblements qui me prenaient lorsqu'Eva me regardait … peut être avais je attrapé froid dans la forêt, tout simplement.

«Tu es VRAIMENT désespérant »

Je poussais un long soupir. Le serpent avait raison, et ce pour de nombreuses raisons. Non seulement je ne pouvais attraper un rhume, j'étais bien trop habitué aux températures hivernales pour ça, et ce n’était pas quelques heures dans les bois en pleine nuit qui allaient me tenir au frais, comparé aux nombreux jours passés à l’extérieur, sous une couverture de neige, mais en plus, un simple rhume ne me ferait pas rechercher la présence de la jeune femme, ni ses yeux saphirs, ni ses longs cheveux dorés, ni son sourire éblouissant, son séduisant visage, ni même …

Je me frottais les tempes. C'était tellement … inhabituel. Un sentiment à la fois étrange et rassurant que de dépendre de quelqu'un à ce point. J'en venais presque à m'inquiéter. Et si elle avait de bonnes raisons de barricader les portes à ce point ? Courrait elle un quelconque danger, la dehors ?
Je plissais les yeux et me massa un peu plus les côtés du crâne. Je n'avais pas à m'alarmer, elle vivait ici depuis bien plus longtemps que moi … et son ami ne devait pas être bien loin.
Attendez … son ami, ou son ami ? Je n'avais pas pensé qu'elle ne partagerait pas l'appartement de son compagnon … et si c'était le cas ? Je le savais, aucune chance, je me faisais du mal pour rien.

Et malgré ça, j'avais encore une lueur d'espoir, et ça me faisait mal.

Je n'avais pas le droit de désirer quoi que ce soit. Je venais de la rencontrer après tout, j'étais un inconnu, une simple personne qu'elle voulait aider parce que c'était dans sa nature. Je n'avais pas le droit d'attendre quoi que ce soit d'elle, ni d'être « jaloux », ni même de …

Alors même que mon esprit tout entier était accaparé par cet ascenseur émotionnel, j'entendis un petit cliquetis derrière moi et me retourna vivement pour rencontrer enfin le visage de celle que j'avais longuement attendu … du moins pendant de très longues minutes.

J'aurais voulu détourner les yeux, regarder ailleurs, dire un « désolé » ou m'enfuir en direction de la salle de bain, mais de nouveau je ne pouvais réagir, mon corps ne m'obéissait plus. Mes yeux descendirent lentement, se délectèrent de la vision à couper le souffle d'une peau claire et soyeuse, de ses yeux (Dieu ces yeux … je n'allais plus pouvoir m'en passer) aussi profonds qu'un lac d'eau glacée, de ses cheveux qui ne m'apparaissait plus dorés à la lueur artificielle des lampes, mais presque blonds platine. Je me ne pus m’empêcher de penser que si elle n'aurait pas été acceptée comme mannequin, ils auraient faire une épouvantable erreur, tant elle me semblait parfaite en cet instant.
Et son regard … il ne plongeait pas dans le mien, au contraire, elle m'observait de la même façon que je le faisais, s'attardant sur mon torse exposé, et tandis qu'au fur et à mesure, son visage rougissait, ses yeux eux, se fermaient, comme pour la dérober à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Je voulais qu'elle me voit, qu'elle rouvre les yeux, peu m'importait le reste, comme si son approbation devenait soudainement la chose la plus importante pour moi.

Lentement, elle rouvrit un œil, et c'est alors que je compris. Elle aussi. Peut être ressentait elle les mêmes choses que moi, peut être était elle aussi inquiète de ressentir ça pour un inconnu. D'un coup cela m'importait peu : j'aurais pu rester des lustres à profiter de la vue de cette jeune femme ravissante et rougissante, si cela ne me faisait pas monter à l'esprit des images que je ne pouvais me permettre d'avoir en tête alors que je la fixais.

Question de décence.

Elle décida soudainement de se rapprocher de moi, et je dus me retenir pour ne pas combler les quelques mètres qui nous séparaient pour la prendre dans mes bras. J'en mourrais d'envie, littéralement … mais pas maintenant, et surtout pas vêtu d'une simple serviette.
Lorsqu'elle me tendit le vêtement et que je l'enfila, et que sa main effleura doucement mon torse, je ne pus retenir un frissonnement. Quand elle remonta le regard, je le lui rendis, mes iris émeraude la suppliant presque de laisser sa main où elle était, qu'elle me touche, caresse ma peau … J'aurais voulu que ce contact continue, qu'il dure longtemps, aussi longtemps qu'elle le désirait … mais l'un de nous deux semblait avoir décidé de conserver un minimum de self control. C’était sans doute mieux comme ça.

▬ Tu aurais envie d'une soupe ? »

La question fusa, me laissant sans voix un court instant. J'aurais pu faire une longue liste des choses dont j'avais envie venant d'elle … et une soupe se trouvait en bas de la liste. Touuuuut en bas. J'avais envie qu'elle m'embrasse et qu'elle me prenne dans ses bras, qu'elle me parle d'elle, de tout, de n'importe quoi, qu'on rit ensemble, qu'on s'endorme dans les bras l'un de l'autre.

Mais ça je ne pouvais le lui dire. Malheureusement

« Je … veux bien. »

Mais comment est ce que je pouvais lui dire tout ça ? Est ce que je devais lui dire d'ailleurs ? Non … j'avais de plus grandes chance de me prendre une gifle et de me faire virer de chez elle. Surtout que j'avais l'impression de … l'oppresser. Se sentait elle mal en ma présence ? J’espérais que ce n'était pas le cas … pas après l'espoir que je venais d'avoir.

Avant même que je ne puisse répondre, elle fit réchauffer deux bols et m'en tendit un, tremblant légèrement. Je lui fis un petit sourire et l'attrapa avant de plonger mes lèvres à l’intérieur, comme si le liquide pouvait atténuer le brouillard qui régnait dans mon esprit. Au bout de quelques instants et avec un petit soupir d'aise, tant la soupe me paraissait appétissante au vu de mon estomac vide, je reposais le récipient désormais vacant de son contenu et lança un petit coup d’œil en sa direction. Elle était magnifique, belle à un point que je ne pourrais vous décrire … à un point que je ne savais plus si ma voix retentissait dans ma tête ou dans la pièce.

« Tu es sublime ... »

Il y eus un court instant durant lequel je n'eus conscience de ce que je venais de dire, puis je me figea brusquement. Je pouvais presque sentir Neah sourire. Je retournais mon attention vers elle et planta mon regard dans le sien alors que je rougissais pour la première fois de ma vie en essayant de me rattraper.

« Ce n'est pas ce que je voulais … bien sûr, tu es resplendissante, je le pense vraiment, mais ce n'est pas ainsi que j'aurais voulu te dire que je … Raaaaaaaah »


Je poussais un long gémissement et me prit la tête dans les mains, comme pour lui cacher mon visage. Impossible de soutenir son regard maintenant. Elle allait forcement me virer de son appartement.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 17 Jan 2015, 20:37



Tu t'étais enfuis. Tu avais été tellement lâche. Tu n'avais pas été capable d'affronter son regard une seconde de plus. Tu étais debout devant le comptoir, tu attendais que la soupe soit bien chaude : question que tu puisses te brûler un peu la langue afin de réfléchir à autre chose. Vous ne saviez pas ? La douleur a toujours été un aidant naturel afin de recouvrir ses esprits rapidement. Tu approchas tes bras de ton corps et les serra contre toi comme si tu tentais de te réchauffer, ce n'était pas vraiment cela, tu voulais te camoufler. Tu avais envie de te cacher, de t'enfuir, de t'enfermer afin que Greyson ne puisse plus te regarder avec ce visage presque admiratif. Tu ne t'étais même pas assise, puis tu avais poussé doucement un bol rempli de soupe chaude en direction du nouveau venu. Tu ne savais plus ce que tu devais dire, alors tu avais donc décidé de la fermer : pour une fois que cela t'arrivait. En fermant les yeux, tu réussis à te concentrer sur la soupe chaude qui emplissait ta bouche. Tu avalas plusieurs gorgées brûlantes avec un sourire relativement doux qui étirait tes lèvres rosées. Tu attrapas ton bol, puis releva les yeux vers le jeune homme qui était devant toi : il t'observait comme si tu étais la plus belle des statues qu'il avait vu de toute sa vie. Ce n'était pas le cas, du moins, c'était ce que tu affirmais dans tes pensées.

▬ Tu es sublime ... »

Tu ne réagis pas toute suite, mais instinctivement tu avalas la soupe et t'étouffa avec. Tu toussas quelques fois avant de laisser le calme reprendre le dessus sur toi, tu n'avais pas le moyen de perdre le contrôle. Mais. Pourquoi est-ce qu'il avait dit ça ? Pourquoi ? Pourquoi c'était-il senti obligé de te faire comprendre qu'il te trouvait jolie ? Tu avalas une nouvelle gorgée de soupe afin de terminer ton bol, tu n'avais pas réussi à dire quoi que ce soit. Une teinte rouge enflamma ses joues, puis son front, puis tout son visage devint rouge et brillant comme une tomate.

▬ Ce n'est pas ce que je voulais ... bien sûr, tu es resplendissante, je le pense vraiment, mais ce n'est pas ainsi que j'aurais voulu te dire que je ... Raaaaaaaah »

Il cacha automatiquement son visage dans ses mains, tandis qu'un sourire gentil étirait tes lèvres. Tu le trouvais mignon de l'avoir dit de cette manière, cela avait été instinctif et était venu directement du coeur.

« Si ça se trouve, c'est un voyeur et il te violera durant ton sommeil. »
« Tu peux aller te faire voir, quelques secondes ? Quelques heures. Rufus, s'il te plait, fous-moi la paix. S'il me fait du mal, tu pourras me dire que tu me l'avais dit. »

En baissant doucement la tête vers l'animal, tu le vis s'en aller par une fenêtre. Tu fermas la fenêtre derrière lui, parce qu'il avait un million d'autre entrée pour revenir s'il le désirait vraiment : tu savais qu'il ne reviendrait pas avant quelques heures. Non, il s'en irait jusqu'au lendemain, parce que tu lui avais demandé. Tu te retournas en direction du jeune homme qui se tenait toujours la tête avec ses deux mains. Tu avais envie de prendre ces deux mains-là, tu avais envie qu'il passe ses mains dans ta chevelure dorée. Tu avais envie de le laisser jouer dans ta chevelure, sentir ses mains là sur la peau de ton dos, sur la peau de tout ton corps. Tu fermas les yeux, puis t'approchas de Greyson tellement silencieusement qu'il n'y avait que le craquement presque silencieux du plancher qui trahissait ton approche. Tu étais maintenant juste derrière lui, tu tiras doucement sur sa chaise, mais il ne bougeait quand même pas de sa position initiale. Il se tenait la tête comme s'il venait de dire une bêtise, mais il n'en avait dit aucune : il t'avait complimenté. Tu avais apprécié qu'il le fasse. Tu fermas les yeux, debout derrière sa chaise, puis passa doucement la main dans les cheveux noirs du garçon qui restait dans le silence. Tes mains glissèrent doucement dans sa chevelure, puis jusqu'à ses épaules, puis tu contournas doucement la chaise de cuisine sur laquelle il s'était assit afin de manger. En poussant sur le bout de tes orteils, tu réussis à poser tes fesses sur les cuisses de Greyson. Son visage s'était adoucit, comme si sa faute était pardonnée : elle l'était.

Tu lui attrapas doucement les mains afin de les retirer de sur son visage, ton visage avait rougi comme il le faisait depuis que tu l'avais rencontré, mais cela ne te dérangeait plus. Tu étais assise sur les genoux du jeune homme qui te faisait beaucoup - beaucoup trop - d'effets. Tu plongeas ton regard bleuté dans ses pupilles émeraudes avec un sourire, tu ne savais plus ce qu'il fallait faire maintenant. Pourquoi est-ce que tu avais risqué cette tentative là ? Tu posas doucement tes mains sur ses épaules, puis tes doigts firent des allés-retours sur sa peau. Cette main qui tenait la sienne faisait le même mouvement, un peu saccadé tellement tu avais besoin de concentration pour ne pas flancher. Résister. Il fallait que tu résistes.

▬ Je suis désolée, je n'aurais pas dû faire cela, mais je ne voulais pas que tu sois gêné de ce que tu venais de me dire. Je .... »

Tu ne fus pas capable de continuer ta phrase tellement son torse était tentant, tu glissas doucement ta main au niveau de ses abdominaux, puis remonta jusqu'à ses épaules en regardant son visage, ses lèvres tellement attirantes, ses yeux tellement merveilleux. Tu te relevas en lâchant très lentement sa main, puis tu quittas la pièce en te rendant jusqu'à ta chambre : il fallait absolument t'éloigner de lui et le temps qu'il trouve la pièce où tu dormais, tu aurais le temps de te mettre en pyjama et peut-être qu'il ne voudrait même pas revenir vers toi. Tu entras dans la pièce en fermant la porte, tu ne l'entendis pas fermer, mais tu savais qu'il n'entrerait pas sans cogner. Tu attrapas donc le premier pyjama que tu avais sous la main, soit une paire de short assez serré à la taille, assez courte. Tu te déshabillas et enfila ce bas de pyjama en secouant négativement la tête. Tu pris un chandail très grand qui descendait jusqu'à ta mi-cuisse comme tu les aimais tant. Tu te regardas dans le miroir au-dessus de ton bureau avec un sourire. Tu avais envie qu'il te touche, qu'il te découvre. Tu avais envie de le sentir se presser contre toi, mais tu ne pouvais pas. Non. Tu te regardas une dernière fois dans la glace avec un sourire, il devait réellement penser que tu ne portais rien en dessous. C'était le but. Tu devrais te changer, mais tu entends des bruits dans ton dos : tu n'avais plus le temps de te changer. Tant pis. Tu restes dos à lui, tu fermes les yeux et tu attends. Tu attends qu'il approche. Pourquoi ? Non, il faut bouger. Mais tu ne le fais pas.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 18 Jan 2015, 01:48

J'essayais tant bien que mal de camoufler mon visage avec mes mains. Je refusais qu'elle me voit rougir ainsi : je ne pouvais me rappeler de la dernière fois où j'ai été aussi gêné. Je doutais même l'avoir été un jour. Mais cette fille … elle me mettait dans tous mes états. C'était à la fois atroce et étrangement agréable. Mais je ne pouvais m'empêcher de m'admonester mentalement. Et si elle ne me croyait pas ? Ou pire … si elle se moquait de moi ? Je n'avais aucune preuve, ce que je ressentais n'était peut être pas réciproque après tout … quelques regards en coins, des sourires et une tension palpable, certes, mais cela prouvait il quoi que ce soit ?

« Bien sûr que oui, crétin »

J'allais faire un nœud avec ce foutu serpent et le lancer par la fenêtre. Du moins, j'aurais aimé le faire. Mais comment, étant donné que j'étais incapable relever la tête pour regarder mon interlocutrice droit dans les yeux ? Je ne voulais pas rencontrer son regard, j'avais peur de ce que j'aurais pu y voir. De la moquerie ? Non, elle était bien trop gentille pour cela … ça risquait d'être bien pire : De la pitié peut être ? Non … je ne voulais pas de ça.

Je voulais juste m'enfouir dans le sol, retourner en enfer, le temps qu'il faudra pour que mes joues reprennent leur couleur originelle. Et j'étais sûr que cela prendrais beaucoup, beaucoup de temps. Obnubilé par l'erreur monumentale que je venais de faire, je n'avais même pas remarqué que la jeune femme s'était levée. Je ne le remarquais que lorsque je sentis ma chaise se faire doucement tirer en arrière.
Avant même que je ne puisse me poser la moindre question, je sentis une main ébouriffer tendrement mes cheveux, descendre sur mon cou, mes épaules. Je ne pus retenir un frissonnement et, sans m'en rendre compte, frottais mon visage contre sa main, à la recherche d'autres caresses, en ronronnant comme un chat. J'adorais ce contact, chaud, rassurant … j'en voulais plus, et je n'avais aucune envie de le cacher. J'aurais pu rester une éternité comme ça, et j'avais bien l'intention de le faire, lorsque je sentis soudainement une petite pression sur mes cuisses. Je commençais à peine à apprécier cette sensation lorsqu'un souffle se fit sentir contre mon visage, alors que la jeune femme se rapprochait de moi, reposant désormais sur mes genoux. Presque inconsciemment, une de mes mains encercla ses hanches et chercha à l'attirer un peu plus contre moi. Je voulais qu'elle soit proche, que nos peau se touchent, j'avais desesperement besoin de ce contact. Je plongeais mes yeux dans les siens, me mettant à me mordre la lèvre, tant l'effort que je faisais pour ne pas détourner le regard sous l'effet de l'embarras était important. Et elle souriait, elle continuait à caresser ma peau basanée sans que ses yeux, pareils à deux pierres précieuses, ne quittent les miens. Je ne pouvais m'en décrocher, ils étaient hypnotisant, à l'image de leur possesseur.

▬ Je suis désolée, je n'aurais pas dû faire cela, mais je ne voulais pas que tu sois gêné de ce que tu venais de me dire. Je .... »


Non, je ne voulais pas lire de regret dans ces iris azurés. Je ne regrettais aucunement ce que j'avais dis quelques minutes auparavant, tout ce qui m'importait, c'était son corps collé au mien, ses mains qui se baladaient contre mon torse, ses cheveux qui me chatouillaient le visage. Rien n'existait autour de moi, tout avait disparu à part Eva, et je savais que si je m'approchais de seulement quelques centimètres ...
Mais avant que je ne puisse ne serait ce que remuer les lèvres, la jeune femme relâcha ma main, comme à regret, et descendit de mes genoux avant de partir,  loin de moi.

Je continuais à fixer la direction qu'elle avait pris durant quelques minutes, pétrifié. Elle s'était enfuit. J'avais été stupide, stupide de croire qu'après tant de méfiance, son cœur puisse battre pour quelqu'un comme moi, stupide de m'être laissé bercé de douces illusions, stupide de …

Je secouais la tête pour remettre mes idées en place. Elle avait réagi, elle ne m'en voulait pas, loin de là. L'espoir refusait de me quitter, si il y avait une chance, même infime, pour qu'elle me retouche de nouveau comme elle l'avait fait, pour que je puisse de nouveau sentir son corps se serrer contre le mien, alors j'étais prêt à la saisir, peu m'importait si j'avais à dormir dehors ce soir.

Un soir de plus, de toute façon, qu'est ce que c'était ?

Sans attendre plus longtemps, je me relevais rapidement et chercha dans tout l'appartement où ma charmante guide s'était réfugiée. Dans sa chambre, sans doute, mais laquelle était ce ?

Il n'y avait que deux portes fermées, je ne prenais pas trop de risques à choisir l'une d'entre elle.

Je me dirigeais vers la plus proche, marqua une courte hésitation, puis, reprenant courage, frappa quelques coups contre la surface en bois.

N'entendant aucune forme de négation, j'entr'ouvrais la porte, timidement, m'attendant à tout instant à ce qu'elle me renvoie en criant. Mais elle n'en fit rien, elle restait dos à moi, sans parler, ni bouger, comme si elle n'avait pas remarqué ma présence, ou qu'elle refusait de s'adresser à moi. Lors qu’enfin elle se retourna, je ne pus m'empêcher de la dévorer du regard. Même en tenue de pyjama, elle restait incroyablement séduisante.

Je perdis d'un coup toute mon assurance. Comment réagir ? M'approcher ou rester à ma place ? Me confondre en excuse ou lui dire à quel point je souhaitais continuer ce que nous faisions dans le salon, juste un peu plus tôt ? Je doutais de la manière de résoudre ce dilemme, mon regard restait rivé sur Eva, sur son visage angélique et les courbes que je devinais à travers ses vêtements.

Je devenais vraiment désespérant.

Mon âme en avait visiblement fini avec ses conflits internes car je me dirigeais vers elle, lentement, comme si je m'appliquais à mettre un pied devant l'autre, hésitant sur les mots à prononcer.

« Je … suis désolé si ce que j'ai dis t'as embarrassé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, ni pourquoi j'ai dis ça sans m'en rendre compte. Peut être parce que je le pense, vraiment. »

Je me mordais de nouveau la lèvre et me frottais la nuque. Neah avait eu l'amabilité de ne pas me lancer de pique alors que je bégayais, et je lui en étais presque reconnaissant.
Presque.

« Je fais vraiment tout de travers. Je … ne veux te forcer à rien, je sais que je suis un parfait inconnu pour toi, mais ... »


Je me rapprochais doucement, comme si j'avais peur de l'effrayer, mes joues rougissantes parfaitement visibles sur mon visage hâlé. J'avais même peur de la toucher, malgré la proximité que nous avions partager dans le salon, et malgré toute l'envie que j'avais de le faire. Je devais respecter une certaine distance pour finir ce que j'avais à dire … du moins je m’efforcerais d'essayer.

« C'est plus fort que moi. Tu me fais de l'effet, beaucoup d'effet, mais je peux comprendre si tu … après tout je ne suis qu'un ... »

Je fermais les yeux. J'en perdais mes mots. Pourquoi cela devait être aussi compliqué ? Ca n'avait pourtant rien de bien difficile, de lui dire ce que je ressentais ? Et pourtant j'étais pétrifié de terreur, comme si l'opinion de la jeune femme a mon égard représentait ce qu'il y avait de plus important pour moi en cet instant. Je rouvris doucement les yeux. Il n'y avait qu'un moyen de lui faire comprendre ce que je ressentais sans parler, tant les mots semblaient se mélanger sur ma langue, a tel point que je n'arrivais pas à les prononcer.

Alors, avec une lenteur presque irréelle, mes lèvres se dirigèrent vers les siennes.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 18 Jan 2015, 07:19


Ce fût les yeux clos que tu sentis des mouvement dans ton dos. Il était là. Tu ne te rendais pas compte à cet instant à quel point ce simple fait était conséquent : il avait envie que tu restes à ses côtés, sans quoi il serait sûrement resté bêtement dans la salle à manger. Il s'était rendu jusqu'à ta chambre. Il avait cogné, mais tu avais été tellement perdue dans le flot de tes pensées que tu n'avais rien entendu de ce côté là. Maintenant, tu te sentais tellement lucide que tu regrettais. Tu n'étais pas ce type de fille qui s'étend comme cela dès le premier regard. Non. Eva, non. Tu ouvris prudemment les yeux, puis son reflet dans le miroir devant toi t'attiras. Tu ne pouvais pas rester froide devant lui et plus ce sentiment grandissait dans ta poitrine, plus tu te demandais la raison. Pourquoi est-ce que c'était lui et personne d'autre avant ? Peut-être avais-tu simplement grandit depuis la dernière fois que tu avais croisé quelqu'un d'aussi séduisant ? Non. Ce devait être beaucoup plus complexe que cela, sinon ces papillons dans ton estomac se seraient dissipé depuis belle lurette. Il était entré, il s'était avancé dans la pièce puis s'était arrêté. Pourquoi ? Tu souhaitais tellement qu'il s'avance un peu plus, qu'il te serre contre lui, pouvoir sentir sa peau douce sous tes mains. Tu avais toujours les yeux rivés sur Grey tandis que tu te retourna avec le plus de lenteur que tu avais été capable de tenir : l'attente de sa vision t'était insupportable, comme s'il fallait le toucher pour survivre. Au fond, tous ces sentiments étaient bêtes, ils étaient cons, mais tu étais désormais aux « abonnés absents » et il n'y avait qu'eux qui comptaient vraiment. Lui, il comptait. Beaucoup.

▬ Je … suis désolé si ce que j'ai dis t'as embarrassé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, ni pourquoi j'ai dis ça sans m'en rendre compte. Peut être parce que je le pense, vraiment. »

Il le pensait, cela te rendit heureuse, mais ton visage ne l'exprima pas. Tu étais tellement concentré à le regarder avancer, trop doucement à ton goût, que ses mots volaient autour de toi sans pénétrer tes conduits auditifs. Tu remarquas dans ses mouvements sa gêne, ou son malaise. Tu aurais voulu avancer vers lui afin de chasser ces sentiments mauvais de son être, comme si tu en étais capable. Tu voulais passer à nouveau tes mains dans cette chevelure foncé, tu voulais caresser sa beau basanée. Cependant, tu ne bougeas point. Il n'en avait pas terminé avec ses excuses.

▬ Je fais vraiment tout de travers. Je … ne veux te forcer à rien, je sais que je suis un parfait inconnu pour toi, mais ... »

Au fond, il n'avait pas tort. Pourquoi n'était-il pas qu'un simple inconnu que tu venais de rencontrer ? Pourquoi est-ce qu'il avait autant d'importance à tes yeux ? Tu ne connaissais rien - ou presque - de lui, mais tu ressentais ce désir, tu avais envie qu'il te trouve jolie. Tu avais envie de beaucoup de choses en cet instant, mais tu tâchais de te dire psychologiquement à quel point tu n'étais pas une fille de joie. Cette pensée s'attarda quelques secondes et dès que son regard se posa sur toi, elle éclata en milliers de petits morceaux de verre comme si elle n'avait pas existé. Il allait te rendre dingue s'il continuait à poser ce type de regard sur toi.

▬ C'est plus fort que moi. Tu me fais de l'effet, beaucoup d'effet, mais je peux comprendre si tu … après tout je ne suis qu'un ... »

Il ne terminait jamais ses phrases, cela t'irritait presque, tu voulais savoir ce qu'il avait à dire. Tu buvais les mots qui sortaient de cette bouche là, tu avais envie de les graver dans ta mémoire à tout jamais. Tu ne tarderait pas à devenir euphorique si tu continuais à contredire tes sentiments. Oui. Non. Oui. Non. Ça a tendance à rendre dingue, Eva. Tu le savais, mais tu ne pouvais t'empêcher de plonger dans le silence le plus total, comme si tu ne te rendais pas vraiment compte de ce qui se passait. Il s'était approché. Il te touchait presque. Ton regard s'attarda sur ses lèvres tandis que son visage s'approchait dangereusement du tien. Confusion. Tu n'avais plus de porte de sortie pour te dérober cette fois. Tu n'avais plus le choix de l'affronter, cette attirance. À défaut de te rendre folle si tu n'y succombais pas maintenant, elle te ferait flancher demain ou l'autre après. Tu t'étiras sur la pointe des pieds afin d'aller à la rencontre de ses lèvres roses qui se tendait vers toi, il avait envie de toi et c'était réciproque. Malheureusement.

Tu fermas les yeux et déposa un léger baisé sur ses lèvres, presque chaste avant de reculer d'un pas. Tu avais envie de le claquer alors que c'était toi qui avait franchis la dernière ligne. Il n'avait pas le droit d'exercer sur toi cette emprise. Il te rendait incontrôlable, il te rendait folle.

▬ Tu ne peux pas me faire ça. Tu ... Tu n'as pas le droit, Grey. Non. »

Tu ne le touchas même pas pour le repousser, te contentant d'un pas vers l'arrière. Ton corps entier se tourna afin de lui montrer ton dos, puis tu t'enroulas dans tes bras comme s'ils pouvaient te protéger de tes propres émotions. Tu fermas les yeux afin d'essayer de contrôler ta respiration, vainement. Tu refusais de te laisser aller, mais pour quelles raisons au juste ? Oui. Parce qu'il était peut-être un psychopathe qui voulait voler ta télévision. Tu eu presque un rire en réfléchissant à cela, c'était tellement con. Tu ne voulais pas qu'il s'en aille, mais tu ne voulais pas brusquer les choses. Enfin, ta cervelle avait cessé de prendre congé du reste de ton corps. Tu étais heureuse d'être à proximité de cet homme, alors pourquoi t'en priver ? Non. C'était bête. Tu te retournas tandis qu'il s'éloignait. Non. Pourquoi ? Restes, Grey. Tu fus incapable de prononcer le moindre mots durant quelques secondes, parce qu'il fallait donner du temps à ton cerveau pour analyser la situation. Il quitterait bientôt ta chambre, tu avais fais la conne.

▬ Grey, attends ! »

Il avait stoppé sa marche, alors tu t'élanças finalement dans sa direction. Ok, tu ne t'élanças pas très loin puisque ta chambre faisait 4 m², mais c'était déjà ça. Tu pris doucement sa main dans la tienne avant de le contourner, tu voulais voir ses yeux. Tu avais envie de prendre son visage en coupe dans tes mains afin de monopoliser toute son attention - même si tu n'avais pas besoin de cela pour avoir son attention. En te plaçant devant lui, tu tenais toujours sa main dans la tienne, puis un sourire se dessina sur tes lèvres. Ton autre main glissa sur ses muscles à partir de son ventre, grimpant jusqu'à ses épaules, elle s'arrêta dans sa nuque d'où tu pus le tirer dans ta direction. Tu étais beaucoup trop petite pour l'embrasser s'il ne le désirait pas, donc tu tiras de toute tes forces afin qu'il se penche vers toi. Tu le regardais dans les yeux au moment où vos lèvres se rencontrèrent pour la seconde fois de la soirée - et ça n'était sûrement pas terminé - puis tu fermas tes paupières en t'abandonnant dans ses bras. Quelques minutes passèrent sans que les baisés ne s'estompent, tu étais avide de ses lèvres. Tu voulais goûter la moindre parcelle de cette personne qui avait été brisé par la vie, tu voulais le guérir, lui insufflé ce qu'il te restait de force afin de lui redonner envie de continuer. Tu remarquas soudainement que tu avais envie qu'il soit heureux, qu'il soit plein, pas comme une coquille qu'on a vidé et ensuite balancer pour s'en débarrasser. Tu reculas ton visage du sien, tu sentais la pression de ses mains dans ton dos comme s'il ne voulait pas te laisser t'échapper cette fois.

▬ Je ne sais pas quoi penser de tout cela, mais ..... Cela ne nous engages en rien. Je suis bien avec toi, dans tes bras, sous tes baisés, mais j'ai quand même peur de toi. J'ai peur que tu puisses disparaître du jour au lendemain sans rien dire, j'ai peur d'être abandonné. »

Tu passas très près de dire « encore une fois », mais ces trois mots restèrent profondément ancré dans ton cœur tandis que tu levais ton regard sincère vers son visage aux traits étrangement doux.

▬ Pour le moment, je ne veux pas de promesse, je ne veux pas d'attente, d'accord ? On ne se connait pas suffisamment pour que je m'abandonne complètement. »

Bien que ton corps le désire plus que profondément. Tu l'avais dis avec un sourire, tu étais heureuse et tu ne voulais pas que ça change. Debout dans le milieu de la chambre, tu commençais à sentir tes jambes devenir molles et dans quelques secondes, tu allais probablement t'étaler sur le sol de la pièce. Tu n'avais pas envie de quitter le confort, la chaleur que ses bras musclé t'offraient. Tu étais fatiguée, épuisée. Ce flot de sentiments et d'émotions n'avaient pas aidés beaucoup, à dire vraie, ils t'avaient tués.


HRP : Désolée, je n'ai pas eu le temps de le corriger ♥




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 18 Jan 2015, 16:09

Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes, je dus mobiliser tout mon être pour éviter de me coller contre elle en passant mes bras derrière son dos. J'avais besoin de sa présence, de sentir son corps se presser contre le mien, ses mains toucher ma peau … et toutes ces pensées on ne peut plus agréable se dissipèrent lorsque je la sentis reculer pour se dérober au baiser. Je me mordis la lippe pour étouffer un gémissement de protestation. C'était trop rapide? Elle n'avait pas apprécié ? Ce n'était peut être pas ce qu'elle voulait … mais pourquoi s'était elle avancée, dans ce cas ? L'esprit en proie au doute, je distinguais à peine la petite voix ténue de celle qui faisait accélérer les battements de mon cœur.

▬ Tu ne peux pas me faire ça. Tu ... Tu n'as pas le droit, Grey. Non. »

Elle fit de nouveau un pas en arrière et me tourna délibérément le dos. Elle ne voulait pas me voir. Le message été clair, c'était trop beau pour être vrai, trop beau pour durer. J'avais envie de me gifler, tant j'étais frustré par ma propre bêtise. Je le savais, pourtant, que c'était toujours dangereux de s'attacher à qui que ce soit, et pourtant … je désirais tellement la prendre dans mes bras, l'embrasser une dernière fois. Impossible, elle ne voudrait même plus poser ses yeux sur moi à présent. Je poussais un petit soupir alors que mes yeux capturèrent son image une dernière fois, puis me détourna à mon tour, à regret, prêt à partir de l'appartement. Je ne voulais pas que ma présence l’oppresse, quitte à dormir dehors.
Et alors que j'allais sortir de la pièce, une voix qui résonnait comme une mélodie à mes oreilles me fit m'arrêter immédiatement au pas de la porte.

▬ Grey, attends ! »

Je me figeais, prêt à tout instant à recevoir une claque monumentale. C'était bien pour ça qu'elle voulait que je reste, non ? J'entendis quelques pas rapides derrière moi et attendis, appréhensif, la main qui devait se diriger avec force vers ma joue. Mais il n'en fut rien, bien au contraire. Elle attrapa la mienne et me contourna pour me faire face, avant de relever doucement la tête. J'aurais voulu me détourner, regarder ailleurs, mais je ne pouvais décrocher mon regard des saphirs brillants qui luisaient au fond de ses yeux. J'en étais fou, j'aurais pu rester des heures à les regarder, sans bouger, eux et ce sourire scintillant qui ravissait son visage.

Je sentis une étrange chaleur se répandre dans mon corps lorsque ses fines mains se mirent à parcourir mon ventre, mon torse, jusqu'à s'arrêter derrière ma nuque pour me tirer vers elle, vers ces lèvres purpurines que je désirais tant. Ce moment d'attente était une torture, une lente agonie, et a aucun instant je ne pus ne serait ce que penser à fermer mes paupières. Je voulais profiter de la vue de la femme la plus séduisante qu'il m'ait été donné de voir, et ce jusqu'au bout. Et quand enfin nos lèvres se rencontrèrent, mes yeux se plissèrent légèrement, jusqu'à se fermer complètement. Mes mains encerclèrent sa taille et l'attirèrent contre moi, alors que j’approfondissais ce baiser. J'en voulais encore, j'en voulais plus, j'en avais besoin. Je ne pouvais plus me passer du contact de ces lèvres,

C'était magique, unique. Chacun se surpassait, embrassait toujours plus, toujours mieux et l'autre cherchait à faire d'avantage. Pourtant il n'y avait aucune compétition, loin de là. Juste une complicité naissante. C'était un baiser passionné, mais néanmoins doux, attentionné.
Le ballet de nos bouches se touchant, s'unissant, se séparant le temps d'un regard passionné ou d'une caresse me grisais, et je ne rompis cet instant qu'à regret, le temps qu'elle dise quelques mots

▬ Je ne sais pas quoi penser de tout cela, mais ..... Cela ne nous engages en rien. Je suis bien avec toi, dans tes bras, sous tes baisés, mais j'ai quand même peur de toi. J'ai peur que tu puisses disparaître du jour au lendemain sans rien dire, j'ai peur d'être abandonné. »

J'aurais voulu lui dire que je n'avais aucune envie de partir, que je refusais de l'abandonner. Que si c'était ce qu'elle voulait, elle aussi, j'étais prêt à rester à ses côtés pour longtemps, très longtemps, mais elle reprit la parole avant que je n'eus le temps de faire.

▬ Pour le moment, je ne veux pas de promesse, je ne veux pas d'attente, d'accord ? On ne se connait pas suffisamment pour que je m'abandonne complètement. »

J'hochais doucement la tête. Elle n'avait pas tort, bien que ça me tuais de l'admettre. Je voulais en apprendre plus sur elle, apprendre à la connaître, et je prendrais le temps qu'il faudra pour ça. Je penchais de nouveau mon visage en avant et lui vola un nouveau baiser, plus doux que les autres. Je caressais sa joue, un petit sourire aux lèvres et les yeux remplis d'affection et de sincérité, prêt à faire valoir mon point de vue.

« Tu as sans doute raison, je ne veux pas te brusquer, même si je me sens vraiment à ma place comme ça »

Je désignais du menton mes mains enroulées autour de son corps. Je me sentais incroyablement bien comme ça, au milieu de cette chambre. L'idée de partir d'ici me semblait absurde, totalement stupide. Jamais quelqu'un ne m’avait fait me sentir aussi bien, ce serait totalement idiot de ma part de mettre un terme à ça. Je me sentais heureux, et je ne pouvais m'empêcher de sourire béatement, lorsque je la sentis trembler sous mes doigts. Elle devait être morte de fatigue, et ne pourrait rester debout plus longtemps. Avec un sourire malicieux, je la fis se pencher en avant, l'une de mes mains sous son dos, l'autre sous ses genoux, et la prit dans mes bras en la décollant du sol en lui faisant un petit clin d’œil. Avec quelques pas lestes, je réussis à atteindre son lit et l'y déposa doucement, avec le soin que l'on réserve aux objets fragiles que l'on refuse de voir briser, avant de l'envelopper sous les couvertures.

« Tu dois être morte de fatigue, tu ferais mieux de te reposer »

Malgré l'envie qui me tenaillait de me coucher à côté d'elle et de m'endormir en la tenant contre moi, je ne pouvais me résoudre à faire ça. Je me refusais à la forcer à faire quoi que ce soit . Depuis quand étais je aussi serviable et désintéressé ? Depuis que ses yeux clairs avaient réussis à trouver le chemin de mon cœur, sans doute.

« Je vais dans le salon, histoire de dormir sur le canapé. Ne t'inquiètes pas, il ne manquera rien à ton réveil, et surtout pas moi. Hors de question que je disparaisse »

J'avais lâché ça d'un ton innocent, mais mon ton restait empreint de sincérité. « Je n'ai aucune intention de t'abandonner, jamais », voilà ce que je sous entendais, ce que l'on pouvait clairement entendre dans ce que je venais de dire. Je voulais pouvoir la voir le lendemain matin, la prendre dans mes bras, et l'embrasser de nouveau, tout simplement.
Aussi déposais je un doux baiser sur son front, avant de céder à la tentation et de presser mes lèvres sur les siennes quelques instants. Peu de temps, elle avait toujours besoin de repos après tout.

Je me relevais doucement et lui fis un petit clin d’œil avant de murmurer.

« Fais de beaux rêves, princesse »

Et je me dirigeais doucement vers la sortie, consciencieux à l'idée de ne pas faire trop de bruit.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 18 Jan 2015, 17:29



Ton regard s'attardait une fois de plus sur son visage séduisant, ses pommettes hautes qui te démontraient - à chaque fois qu'il posait les yeux sur toi - combien il était heureux d'être là, de pouvoir te serrer dans tes bras. Tu étais complètement d'accord. Tu observas ses lèvres quelques instants avant qu'elles ne s'ouvrent pour prononcer des mots qui te firent presque serrer le cœur :

▬ Tu as sans doute raison, je ne veux pas te brusquer, même si je me sens vraiment à ma place comme ça »

Il ne t'avait pas brusqué, pas encore, mais tu avais préféré prévenir le coup, parce que tu n'étais pas sûre que ton propre corps puisse éviter les contacts avec le sien. Tu te sentais attiré par lui comme une mouche est poussée vers la lumière, il était une addiction, une drogue à l'état pure. S'il voulait, il pouvait te briser. Tu le laisserais te détruire en un battement de cils, tu espérais qu'il n'en soit pas capable, qu'il soit aussi attiré vers toi de la même manière que tu l'étais envers lui. Tu l'observais toujours sans bouger, parce que tu étais bien, tu voulais rester comme cela toute la nuit si c'était possible. Un sourire s'agrandit sur ses lèvres, mais tu n'eus pas le temps de poser de question qu'il te soulevait déjà dans ses bras. Tu posas une main sur son torse en le fixant droit dans les yeux, tu lui rendis son sourire alors qu'il te portait jusqu'à ton lit. Peu de gens auraient remarqués que tu avais tremblé et encore moins t'aurais pris dans leurs bras pour te porter. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il était aussi gentil et attentionné ? Il ne pouvait pas t'aimer en ne connaissant presque rien de toi. Tu y arrivais, non ? Alors, pourquoi pas lui ? Tu fis taire cette petite voix intérieure tandis qu'il te déposait sur le matelas en te recouvrant des couvertures qui couvraient ton lit. Soudainement, tu te rendis compte que son regard comptait, que tu avais été soulagé d'avoir rangé ta chambre tandis qu'il s'y était infiltré pour t'y rejoindre.

▬ Tu dois être morte de fatigue, tu ferais mieux de te reposer »

Tu ne répondis rien, mais l'observa comme tu le faisais depuis de longues minutes déjà. Tu n'avais pas envie qu'il quitte cette pièce, tu n'avais pas envie de te reposer même si tu étais exténuée. Tu voulais parcourir son corps avec tes mains, sentir ses muscles sous tes doigts, mais certainement pas envie de te coucher et de dormir. Que ton corps et son besoin de sommeil aillent se faire foutre, que tu te dis.

▬ Je vais dans le salon, histoire de dormir sur le canapé. Ne t'inquiètes pas, il ne manquera rien à ton réveil et surtout pas moi. Hors de question que je disparaisse »

Un sourire fit momentanément étinceler ton visage au complet. Un seul mot : télévision. Tu ne pourrais plus jamais penser à cela sans rire ou sourire, parce que tu ne croyais plus qu'il pourrait te voler autre chose que ton cœur. La boule dans ton estomac se solidifia tandis que tu perdais ton courage. Depuis quand est-ce que tu es incapable de dire ce que tu penses ? Ah oui, depuis que tu as peur de te faire rembarrer. Il s'approcha à nouveau de toi, ton sourire toujours accroché à tes lèvres comme si elles étaient une bouée de sauvetage. Il t'embrassa sur le front tandis que tu fermas les paupières, tu en voulais tellement plus de cet homme. À cet instant, tu réalisas combien tu n'aurais plus envie que personne ne te reluque, tu avais envie que lui te regarde, qu'il puisse t'appartenir. Tu cessas de réfléchir au moment où ses lèvres capturèrent les tiennes dans un baisé doux et attentionné. Tu lui rendis son baisé jusqu'à ce qu'il se recule. Il avait l'intention de partir, c'était le moment où jamais de le retenir, parce que tu n'avais pas envie de dormir seule.

▬ Fais de beaux rêves, princesse »

Tu eus envie de le retenir, mais tu ne le fis pas instantanément. Ton cerveau était de retour aux abonnés absents comme à chaque fois où tu avais réellement besoin de lui pour dire quelque chose d'un tant soit peu intelligent. « S'il te plait, reste. » te semblait un peu trop pathétique, chose que tu n'étais pas. Tu roulas sur le flanc en le regardant s'éloigner, il allait bientôt franchir la porte et quitter la pièce. Tu te mordis la lèvre, puis un éclair te frappa :

▬ Mais qu'est-ce qu'une princesse sans son prince ? »

Automatiquement, tu te trouvas conne, mais c'était la seule chose que tu avais trouvé. C'était mignon, non ? Rufus se serait probablement moqué de cette phrase, mais il n'était pas la pour le faire et c'était aussi bien comme cela. Tu n'attendis pas qu'il se retourne, mais attrapa le coin supérieur de la couverture et la tira vers toi afin de lui laisser une place pour se glisser à l'intérieur. Il compris ton invitation, puis qu'une seconde ou deux après tu sentais la chaleur se presser dans ton dos. Tes yeux étaient fermés, mais tu avais besoin de cette proximité là, tu avais envie de te fondre dans ses bras. La chaleur contre la fraîcheur, tu ne te demandas pas qui gagnerait. C'était lui. Il remporterait sur ta glace, tu la sentis presque se résorber à l'intérieur. Elle fuyait la chaleur du corps de Grey comme s'il était la peste incarné, ta peau deviendrait plus chaude que normalement, mais cela ne semblait pas te déranger : en fait, tu n'en avais rien à foutre. Tu sentis le souffle chaud de sa respiration contre ta nuque, ce simple geste t'arracha un frisson et ton corps entier en fût couvert - c'est vous dire à quel point cet homme te faisait de l'effet. Chaque parcelle de ton être réagissait à sa présence, lorsqu'il passa un bras par-dessus tes hanches pour te serrer davantage contre lui. Tu ne résistas pas et laissa ton corps froid fondre au contact de sa peau brulante, tu sentis les muscles de son torse dans le haut de ton dos. Tu avais besoin de sentir plus de peau, tu avais envie de ... Tu ne bougeas pas, l'une de tes mains s'était accroché à son bras comme si tu ne voulais plus faire de mouvement, comme s'il ne fallait plus se mouvoir. C'était le cas. Tu étais bien maintenant, tu n'allais pas risquer de laisser cela dégénérer. Allait-il se restreindre à te tenir dans ses bras si tu faisais ce que tu avais envie ? Tu voulais tenter, mais le regretterais-tu ? Probablement pas. Il était tellement gentil, tellement gentleman. Il ne pouvait pas te brusquer, tu n'en étais pas rendu là. Tu te redressas doucement, puis sentis sa main glisser dans ton dos.

Tu restas dans cette position sans rien dire durant une seconde, peut-être un petit peu plus même, puis attrapa le bas du grand chandail. Tu le retiras et le lança dans un coin de la pièce, comme tu avais l'habitude de le faire avec tes vêtements. Tu collas ton dos froid contre les muscles de son torse et un sourire de béatitude apparût sur tes lèvres. Tu avais besoin de chaleur, de réconfort et c'était exactement lui, c'était lui qu'il te fallait. Tu fis un demi-tour avant de te retrouver poitrine contre poitrine, visage contre visage. Tu observas ses yeux émeraudes durant quelques secondes avec un sourire distrait, tu ne pensais à plus rien qu'à sa chaleur tuant le froid qui t'habitait. Tu ne savais pas comment il s'y prenait, mais cela le rendait réconfortant à tes yeux. Tu approchas à nouveau ton visage et lui vola ses lèvres durant quelques secondes, appuya tout ton corps contre le sien, vous deux peaux ne faisant plus qu'une. Tu reculas ton visage, mais laissa ton front appuyé contre le sien, vos yeux à la même hauteur, tu n'étais plus capable de te détacher de lui.

▬ J'ai besoin de ta chaleur, elle me réconforte. Je n'aurais peut-être pas dû, mais je suis tellement bien maintenant ... »




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Dim 18 Jan 2015, 20:25

Mon sourire se dissipa légèrement à l'idée de dormir sur le canapé. Bien sûr, j'étais l'unique responsable de cette situation, je ne voulais pas aller trop vite, et j'avais peur qu'une trop grande proximité la gêne plus qu'autre chose, mais je ne pouvais m'empêcher de penser combien il aurait été agréable de m'endormir dans ses bras, de sentir sa peau contre la mienne, son souffle chatouiller ma nuque … une prochaine fois peut être ? Je l’espérais de tout mon cœur. J'avais (presque) accepté la solitude que je subirais dans le salon, lorsqu'une voix mélodieuse retentit jusque derrière moi, me faisant me figer sur le pas de la porte. Je me demandais presque si cela deviendrait une habitude.

▬ Mais qu'est-ce qu'une princesse sans son prince ? »

Je ne pus retenir un petit rire à la fin de sa phrase. On ne m'avait jamais rien dit d'aussi adorable, si bien que je sentais mes joues s'empourprer de nouveau. Moi ? Un prince ? Non, loin de là, et si Neah n'avait pas soudainement décidé de me laisser un peu d'intimité, il se serait sans doute moqué de moi durant d'interminables minutes. Mais l'entendre de sa bouche, l'entendre dire que j'étais « son » prince, cela me comblait, d'avantage que je ne pourrais le dire. J'hésitais à me retourner, je ne voulais pas qu'elle me voit rougir ainsi, mais d'un autre côté je ne voulais rien lui cacher, être totalement transparent. Aussi cela ne dura qu'un court instant avant que je ne fasse volte face, voit la couverture légèrement relevée, et m'engouffra doucement sous les draps en collant mon torse contre son dos.

Je n'avais pas envie de ce contact, j'en avais besoin. Il me semblait que je ne réussirais plus jamais à trouver le sommeil sans sa présence à mes côtés, que le monde pourrait s'arrêter de tourner sans que je ne le remarque, tant j'étais absorbé, envoûté par la vision de son corps gracile, de sa peau opaline, de sa personne toute entière. Mes mains attrapèrent ses hanches pour la serrer un peu plus contre moi alors que presque inconsciemment, je déposais un baiser dans son cou. Je m'imprégnais de la flagrance enivrante que dégageait ses cheveux dorés. Comment pouvait elle dégager un tel parfum ? Était ce un parfum, d'ailleurs, ou la simple odeur de sa peau suffisait elle à me mettre dans tous mes états ? Je n'en avais cure, tout ce dont j'avais besoin, c'était de rester ainsi, de la tenir dans mes bras, de la sentir contre moi, plus rien d'autre n'avais d'importance, désormais.

Toute crainte de la voir s'enfuir s'était dissipée, de même que le brouillard qui régnait dans mon esprit. Elle s'accrochait à moi, je pouvais sentir sa main enserrer mon bras, comme si elle craignait de me voir partir. Mais comment aurais je pu le faire ? Comment lui résister ? Je voulais qu'elle me fasse confiance, je voulais qu'elle seule me regarde comme elle le faisait, qu'elle seule me sourit ainsi. Je voulais être le seul à l'embrasser, à la toucher, à la caresser. Je voulais encore la regarder dans les yeux, qu'elle me dise que j'étais « son » prince charmant, « son » amour . Je me mordis la lippe à cette idée : « Son amour » ? Qu'aurais je donné pour entendre ces mots sortir de sa bouche ? Mais cela me semblait trop précipité, et si j'étais presque persuadé de ce que je ressentais, qu'est ce qui me disait qu'il en était de même de son côté ? Je ne devais pas m'emballer, simplement prendre mon temps, apprécier cet instant, et les prochains. Mon torse se pressa un peu plus contre son dos, mes lèvres cherchèrent le chemin de ses joues. J'avais bien l'intention de profiter de cette nuit passée l'un contre l'autre, et rien ne pourrait m'en empêcher. Rien, si ce n'était la jeune femme qui se redressait, s’échappait de nouveau de mon étreinte.

Je poussais un petit gémissement de protestation. J'en voulais encore. D'avantage d'affection, d'avantage de tendresse, je voulais qu'elle revienne dans mes bras, et sans pouvoirs me retenir, je déposais une myriade de petits baisers plaintifs sur son cou et ses épaules.

Ils cessèrent lorsque je la vis attraper son vêtement, le retirer et le lancer dans un coin de la pièce. Mes yeux descendirent de son cou, à son dos, aux courbes de ses hanches … Comment pouvait elle être aussi belle ? Comment arrivait elle à faire battre mon cœur ainsi sans que je ne puisse voir son doux visage ? Je ne pus résister une seconde de plus. Mes mains encerclèrent son ventre tandis que je m'approchais d'elle. Sa peau qui me paraissait si fraîche auparavant semblait se réchauffer, devenant presque tiède. Était ce grâce à moi ? Je ne pouvais retenir un petit sourire à cette idée alors qu'elle se retournait pour me faire face, collant sa poitrine contre la mienne.

Ses lèvres s'approchèrent, je ne pouvais dériver mon regard d'elles. Elles étaient d'un rose pâle, purpurines, elles m'attiraient inexorablement, mais je ne pouvais pas bouger. J'étais incapable du moindre mouvement, je ne pouvais qu'attendre, le souffle coupé, que cette bouche qui me faisait tant envie se pose enfin sur la mienne, que ce corps se fonde enfin sur le mien … j'étais dans l'incapacité d’émettre la moindre pensée cohérente.

Après de longues secondes durant lesquelles je me sentais plongé dans un autre monde, elle rompit notre baiser et posa son front contre le mien, le souffle court, sans lâcher mon regard ne serait ce qu'un seul instant.

▬ J'ai besoin de ta chaleur, elle me réconforte. Je n'aurais peut-être pas dû, mais je suis tellement bien maintenant ... »

Mes lèvre se pressèrent de nouveau contre les siennes, mes dents mordillèrent sa lippe alors que mes mais caressaient son dos mis à nu, sa peau soyeuse que je ne pouvais m'empêcher de toucher. Si je pouvais faire quoi que ce soit pour la réconforter, si ma présence lui était bénéfique à ce point, peut être acceptera t-elle que je reste à ses côtés ? Mon cœur s’accéléra à cette pensée. J'aurais tellement aimé lui dire ce que je ressentais, mais si elle prenait peur, et s'enfuyait, je n'étais pas sûr de pouvoir m'en remettre. Aussi lui murmurais je d'une voix douce, juste au creux de son oreille.

« Je ne me voyais pas dormir sans te tenir dans mes bras »

Comme pour accentuer ce que je venais de dire, mes mains descendirent pour caresser doucement ses hanches, ses côtes, avant de remonter vers sa nuque pour l'attirer dans un nouveau baiser. Je savais que maintenant que j'y avais goûté, je ne pourrais plus jamais m'en passer. Les battements de mon cœur s’accélérèrent encore, j'étais presque sûr qu'elle pouvait les entendre, les sentir, et à cette pensée, ils ne pouvaient qu'aller de plus en plus vite.
Ma main se leva et caressa doucement sa joue lorsque nos lèvres se séparèrent. Mes doutes se dissipèrent, je devais lui en parler, ça me semblait une évidence, qu'importait les risques que je prenais.

« Je voulais te dire … que peu m'importe que nous nous connaissons depuis peu, pour moi ... »

Pourquoi était il si difficile de lui dire ce que je ressentais ? Deux mots, Sept lettres, et j'étais incapable de les prononcer correctement. Elle devait me prendre pour un parfait imbécile qui ne pouvait finir ses phrases … Je faisais décidément tout de travers.
Je secouais la tête, pris mon courage à deux mains, et murmurais d'une voix décidée, juste assez forte pour qu'elle puisse l'entendre, sans que mes yeux luisant de sincérité ne quittent les siens.

« Pour moi … tu es celle qui fait battre mon cœur, celle que j'aime … je t'aime Eva. »




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 20 Jan 2015, 22:29



Ton regard glacée était planté dans celui verdoyant du jeune homme à qui tu faisais maintenant face. Vos deux peaux s'étaient enflammé, il avait réussi à te transmettre sa chaleur qui faisait battre ton cœur un peu plus vite à chaque seconde. Bientôt, il exploserait sûrement en même temps que la bouilli qui restait de ton cerveau. Cet homme avait réussi à te mettre dans tout tes états grâce à ses regards, à ses sourires, à ses baisés et maintenant tu te sentais plongé vers le vide par ses caresses dans le bas de ton dos, puis sur la hanche que tu avais volontairement exposée. Tu n'avais pas envie que ses bras musclés te lâche, tu aurais voulu rester coller contre sa peau chaude durant longtemps encore, tu avais besoin de le sentir près de toi, te crouler sous ses caresses. Vos fronts se touchaient tandis que tu sentais son haleine brûlante sur tes lèvres, elle te fit frissonner tandis que tu te concentrais pour ne pas faire quelque chose que tu regretterais sûrement. Ta main était pressé au niveau de son corps et tu sentais le battement régulier de ce dernier, ses ralentissements, ses accélérations dans ta paume. Un sourire éclaira vivement ton visage, parce qu'il n'y avait plus rien qui existait outre vous deux. Il t'embrassa à nouveau, ravivant cette flamme de désir que tu avais presque réussis à éteindre au fond de ton corps, il retourna le fer dans la plaie en glissant doucement ses mains grandes et viriles jusqu'à tes reins avant de descendre doucement jusqu'au bord du mini-short que tu portais. Soudainement, tu pris conscience que tu avais envie de le balancer, de le jeter comme tu l'avais fait avec ton maxi t-shirt, mais ce faisant, il ne resterait plus suffisamment de tissus entre vous deux pour arrêter quoi que ce soit. L'ardeur aurait pu se lire sur les traits de ton visage, mais tu te concentrais davantage sur ses pupilles vertes feuilles de printemps. Tu essayais d'esquiver le désir qui montait graduellement jusqu'à vouloir atteindre cet organe dans ta tête, celui qui avait le contrôle du reste de ton corps. Tu ne devais pas flancher, parce que tu n'étais pas une femme facile, mais .... cet homme n'était tellement pas comme les autres.

▬ Je ne me voyais pas dormir sans te tenir dans mes bras »

Il l'avait murmuré tel un secret qu'il se devait de bien garder. Tu fermas les yeux en écrasant ton visage dans le muscle de son épaule, parce que tu ne voyais pas très bien ce que tu aurais pu faire d'autre. Tu respiras difficilement durant une seconde, puis releva le visage dans sa direction en courbant l'échine sous ses caresses. Ses doigts t'exploraient et la sensation était telle que tu n'aurais jamais voulu que cela s'arrête. Ses lèvres se posèrent sur les tiens, puis tu répliquas en plaquant ton corps en entier contre le sien. Véritablement, tu espérais qu'il soit assez patient pour faire tomber les remparts que tu avais érigés, mais tu avais peur qu'il le fasse. Tu t'étais emmuré dans une tour avec un dragon comme gardienne et tu espérais qu'il soit aussi courageux que Shrek l'avait été : en même temps, Greyson te faisait déjà pas mal plus d'effet que l'ogre dans le film, il était séduisant, musclé, gentil. Il avait même l'air intelligent en dessous de tout cela. Les battements de son cœur s'accéléraient sous tes doigts tandis que tu reculais doucement ton visage du sien, il te fallait prendre quelques secondes pour respirer. Ses baisés étaient tellement bons que tu en oubliais même de prendre une bouffée d'air, de temps à autre, mais en regardant se visage sourire, cette main toucher si délicatement ton visage, tu compris quelque chose. Il crèverait pour que tu ne souffre plus jamais. Il serait prêt à se jeter devant toi aveuglément pour te protéger. Tu étais maintenant en sécurité. Plus personne ne pourrait jamais t'atteindre tant qu'il était là pour veiller. Tu l'observais dans le plus grand des silences alors que son regard se fit beaucoup plus sérieux que quelques secondes avant, les traits de son visage avaient durcis tant il semblait se concentrer. Tu attendis donc simplement qu'il parle de ce qui lui trottait dans la tête : il te semblait le connaître beaucoup plus que « normalement » comme si la moindre de ses expressions faciales t'était familière.

▬ Je voulais te dire ... que peu m'importe que nous nous connaissons depuis peu, pour moi ... »

Ça n'était pas encore tout à fait clair et tu ne voyais pas où il voulait en venir. Tu le savais, mais ton cerveau se refusait à cette éventualité. Il avait balbutié la dernière phrase sans la terminer comme depuis qu'il te parlait. Est-ce qu'il était gêné ? Pourquoi est-ce que son cœur s'emballait encore une fois de cette manière ? Il secoua la tête tandis que tu avais envie de plonger tes mains dans cette chevelure qui sentait bon les fleurs : c'était le parfum de ton shampoing. Tu n'avais pas remarqué avant cet instant qu'il sentait exactement la même chose que toi puisqu'il avait utilisé tes produits de douche. Il leva les yeux dans ta direction, son regard était plus que sincère que jamais et il allait dire quelque chose qui n'allait pas te plaire : ou peut-être que oui, au fond.

▬ Pour moi ... tu es celle qui fait battre mon coeur, celle que j'aime ... je t'aime Eva. »

Tu le regardais droit dans les yeux sans même comprendre les mots qui venaient de franchir ses lèvres, ton corps s'était raidis et figé dans le temps comme si ton cerveau était déconnecté du reste de ton corps. Son visage était tellement sincère, il attendait une réaction de ta part qui ne semblait pas prête à venir. Tu lui avais dis que tu ne voulais pas être brusqué et il t'avait quand même sorti cette phrase. Tu ne pouvais pas avouer à Greyson que tu ressentais de l'amour envers lui, c'était un coup de foudre, quelque chose qu'on ne comprend pas tant qu'on ne le vit pas. Et même, tu le vivais présentement et tu n'y comprenais absolument rien. Tu sentis tes mains glisser sur le torse de l'homme qui s'étendait en parallèle avec toi, tu serras les muscles que ses épaules et le poussa de toutes tes forces avant de te rouler dos à lui en serrant tes jambes contre ton corps pour te protéger.

▬ Non. Non. Non. Tu ne peux pas dire ça, Greyson. Tu ne peux pas. On ne se connait pas suffisamment pour que je puisse partager tes sentiments .. »

Tu couvris ton corps entier avec tes bras comme si tu pouvais te couper du monde, t'enfermer dans cette tour qui t'avais bien servi depuis le temps. Tu étais bonne à enfermer, il avait cadenassé l'entrée de ton cœur en t'avouant ce qu'il ressentait. Tu fermas les yeux en restant complètement à l'opposer du jeune homme : tu n'avais pas envie qu'il parte, mais tu n'avais pas envie qu'il te touche en ce moment. Le froid avait couvert ton corps de frisson, la glace commençait à reprendre le dessus sur la chaleur de l'homme qui était toujours là, à côté.

▬ Ne bouges pas, Grey. S'il te plait, ne bouge pas. »

Tu étais toujours dos à ton nouvel ami, ton nouvel amant ou ... tu ne le savais plus ce qui se passait être vous deux, n'empêche que tu avais envie de lui. Peut-être ne ressentais-tu pas la même chose que cet homme pour le moment, mais cela pourrait toujours changer avec le temps. Tu avais besoin de cette chaleur que tu avais ressentie, mais ton corps était trop fatigué pour lutter. Tu fermas les yeux, même si tu avais gardé cette position sur le côté - ton dos lui faisait toujours face. Tu frissonnas tellement le contraste de ta peau commençait à se faire intense : la chaleur sous les couvertures et la fraicheur de ton corps allait finir par te rendre malade - si tu pouvais le devenir. Tu glissas ta main dans la couverture jusqu'à ce qu'elle se pose sur le ventre plat et musclé du jeune homme, sa chaleur te submergea, puis un sourire se dessina sur tes lèvres.

▬ Je suis désolée. »

Un murmure avait franchi tes lèvres souriantes, mais tu ne savais plus ce qu'il fallait faire. Tu te laissas donc aller, en proie au sommeil profond qui te frappa de plein fouet comme une vague au milieu de l'océan. Il s'abattit sur toi en t'empêchant de lui faire une feinte comme tu l'avais fait depuis le début de la soirée.




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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mer 21 Jan 2015, 01:10

Je me mordais la lippe en essayant d'éviter le regard de la jeune femme lovée contre moi. Moi qui mourrais d'envie auparavant de plonger mes yeux dans ses iris glacés, j'avais désormais peur de ce que je pourrais y voir. De l'incompréhension ? Sans doute, après tout, qui ne serait pas choqué d'entendre ces mots prononcés par un quasi inconnu. De l'amour ? Non, il ne fallait pas rêver, ce n'était pas parce que je pensais l'aimer qu'il en était de même de son côté. Du dégoût et de l'aversion ? Pitié, tout mais pas ça, je ne le supporterais pas.
Je crus voir un scintillement dans ses yeux, comme une lueur aussi vive qu’éphémère, qui s’éteignit brusquement, comme si elle avait été rattrapé par un mur. La réalité.
Elle me repoussait à bout de bras, avant de rouler loin de moi en me tournant délibérément le dos. Je la fixais quelques instants, avant de baisser les yeux. J'avais merdé, vraiment, je m'étais promis de ne pas la brusquer, et voilà la résultat. Il y a des fois où je me dis qu'il fallait que je couse ce gouffre abject qui me servait de bouche, ça m'aurait évité pas mal de problèmes et de situations dérangeantes, un peu comme maintenant.
Elle avait l'air si fragile … immédiatement, je m'en voulu, tout cela était ma faute, et le savoir était encore pire que tout le reste.

▬ Non. Non. Non. Tu ne peux pas dire ça, Greyson. Tu ne peux pas. On ne se connait pas suffisamment pour que je puisse partager tes sentiments .. »

J'aurais voulu être d'accord avec elle, lui dire que j'avais prononcer ces mots sous l'effet de la fatigue, ou trouver une excuse, n'importe laquelle, pour qu'on puisse revenir quelques secondes en arrière et qu'elle revienne se nicher dans mes bras. Mais ça aurait été stupide, stupide et égoïste. Je pensais chacun des mots que j'avais prononcé, même si je ne les comprenais pas encore, et le fait qu'elle ne partage pas ce que je ressentais n'était pas un problème pour moi. C'était mon cœur qui avait soudainement décidé de battre pour elle, c'était mon erreur, mon problème et c'était à moi de l’assumer.

« Je ne te demande pas de les partager, à vrai dire, je ne comprends pas exactement ce que je ressens mais … c'est sorti tout seul, et comme je te l'ai dit, je le pense, vraiment. »

Je fermais doucement les yeux. Si j'avais caressé l'idée de m'endormir en la serrant contre moi, c'était râpé. Pas ce soir en tout cas. Un autre, peut être ? Je l’espérais. Elle ne m'avait pas chassé après tout, et même si elle s'était éloigné, elle ne devait pas tenir à ce que je m'en aille, sans quoi eh bien … je ne serais plus dans ce lit. Peut être qu'au fond, elle aussi était dans le même état que moi, elle avait peut être plus de mal à se l'avouer, tout simplement … du fond de mon cœur, j’espérais que ce fut le cas, mais je ne devais pas me bercer d'illusions. Ça pouvait me faire encore plus de mal, ça pouvait me briser. Elle pouvait me détruire en claquant des doigts, en prononçant quelques mots de plus, des mots qui anéantiraient tous mes espoirs … j’espérais ne pas me tromper lorsque je pensais que mes sentiments étaient à peu près réciproques, mais cela me semblait n'être qu'un idéal, peut être le fruit de mon imagination débordante. Car de son côté, elle tremblait. De peur ? Plus maintenant. D'appréhension ? Sans doute. De froid ? Sûrement. J'aurais aimé m'avancer légèrement, lui transmettre un peu de chaleur, un simple toucher, simplement coller mon torse sur son dos, mes bras sur ses hanches, mes mains sur son ventre … mes lèvres sur les siennes. Mais …

▬ Ne bouges pas, Grey. S'il te plait, ne bouge pas. »

… je ne pouvais rien faire. Elle ne le souhaitait plus. Je poussais un petit soupir déçu, j'avais l'impression d'avoir fait un grand (un immense pas en arrière). Comment sept lettres pouvaient avoir tant d'importance ? Comment pouvaient ils faire tant de bien ? Tant de mal ? Je me sentais triste, blessé, mais si elle les prononçait à son tour, je savais que je pourrais soulever une montagne à la force des bras. Drôle de paradoxe pour quelqu'un comme moi. J'idéalisais peut être tout ça, après tout, avais je déjà ressenti quoi que ce soit de similaire pour qui que ce soit ? Non, donc je ne pouvais pas mettre de nom dessus, mais … Ces papillons dans l'estomac, cette chaleur qui parcourt mon corps, cette envie de la serrer contre moi dès que je la vois, de lui parler, de la faire rire, de l'embrasser … ca ne pouvait qu'être ça, pas vrai ?

Un foutu coup de foudre. Mais ça n'avait plus d'importance maintenant.

Mon esprit oscillait toujours. Amour, tristesse, déception, abattement, désespoir, j'étais parfois persuadé qu'elle m'aimait (ou du moins, qu'elle commençait à m'aimer) et parfois j'en venais à de plus sombres pensées. Elle ne me fuirait pas si tel était le cas, me sourirait de nouveau … au moins elle me regarderait. Qu'est ce qu'il m'arrivait, au juste ? Depuis quand étais je aussi dépendant de quelqu'un ? La réponse était sous mes yeux : Depuis qu'une princesse au sourire éblouissant et aux yeux de glace avait emprisonné mon cœur dans une prison de givre. Je ne pouvais me défaire de mon inquiétude, je doutais même de pouvoir en trouver le sommeil. Partir ou rester ? Abandonner ou y croire encore ? Je ne savais même plus qu'en penser, encore moins quoi décider …

Mais quand une main aussi douche que fraîche se posa sur mon torse, je ne pus que sourire béatement et sentir le brouillait qui m'embuait l'esprit s'en aller doucement. Je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à ce contact retrouvé, à cette caresse, comme si un lien nous unissait en cet instant, juste cette nuit … j’espérais que ce serait plus qu'une nuit, mais pour le moment, là dans ce lit, illuminé par un rayon de lune provenant de la fenêtre, ça me suffisait, je ne demandais rien d'autre. Rien ne saurait me combler d'avantage.

▬ Je suis désolée. »

Désolée de quoi ? De me faire me sentir bien, vivant ? Ou de m'avoir fait sentir abattu et anéanti ? D'avoir capturé mon cœur ou d'avoir été à deux doigts de le briser ? Tant de sens en quelques mots, encore une fois. C'était donc pour cela que certains faisaient tant attention à ce qu'ils disaient ? Dans un sens, je les plaignais un peu, ils passaient à côté de choses formidables. Certes, ma grande gueule et mon impulsivité ne m'ont pas rendu service, pour l'instant, mais qui sait ? Peut être qu'un jour, dans un avenir proche, elle me dira ces quelques mots tant attendus, que je rêvais en fait d'entendre de sa bouche. Peut être qu'elle me sourira, me prendra de nouveau dans ses bras, posera de nouveau ses lèvres sur les miennes. Peut être que ce n'était qu'un commencement.

« Tu n'as pas à l'être »

Je souriais doucement et fermais les yeux, était ce sa faute si j'étais victime d'un coup de foudre ? Absolument pas. Et quand bien même cela l'aurait été, j'aurais été dans l'incapacité de lui en vouloir. Je doutais même de pouvoir lui reprocher quoi que ce soit un jour, quand bien même il lui viendrait à l'idée de déchirer mon corps en mille morceaux. Alors que je frissonnais à cette pensée, priant doucement les dieux pour faire en sorte qu'elle n'arrive jamais, je la vis se retourner alors qu'elle ses yeux papillonnèrent quelques instants avant de se fermer pour de bon. Je ne pus réprimer un petit sourire, ni retenir ma main lorsqu'elle se leva inopinément pour retirer une mèche de cheveux rebelle qui tombait sur sa joue. Elle était si belle … je sentais mon cœur s’accélérer, et j'étais partagé entre l'envie de le laisser faire ou de le sortir de ma poitrine pour le lancer au loin. Ça faisait mal de se dire qu'elle ne m'aimera jamais … mais tellement bien de penser que mon amour était peut être réciproque.

« Je t'aime »

Les mots sortirent avant même que je n'eus le temps de les retenir. C'en était effarant, mon corps décidait d'agir sans que je ne puisse l'en empêcher. Mais elle dormait, elle ne m'avait sans doute pas entendu … Les conséquences ne pouvaient être aussi désastreuses que la première fois de toute façon. Aussi posais je ma tête sur l'oreiller, avança légèrement mon corps en avant et colla mon torse contre son dos en faisant attention à ne pas la réveiller. Mes paupières se firent lourdes, et elle se fermèrent avant que je ne rêve d'un temps meilleur, où une jolie demoiselle aux cheveux blonds disait de ses lèvres purpurines : « Moi aussi. »




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Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva}
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