MIA ☆ La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse.

« La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse. »
with abigail mia faënor illendal

MAMAN ☆ « Debout les enfants, c'est l'heure du petit-déjeuner. »

Maïwenn tire un peu plus la couverture de son lit par dessus de sa tête. Maintenant que sa mère l'a forcé à ouvrir les yeux et que les rayons perçant du soleil sont parvenus jusqu'à elle, la demoiselle sait très bien qu'elle n'arrivera plus à s'endormir. Normalement, cette dernière se réveillait avant la majorité des gens qui peuplaient la maison, mais la nuit avait été mouvementée et les deux jeunes fées ne s'étaient pas couché avant ... deux heures avant l'heure qu'il est là qu'elle se dit en levant le coin de la douillette pour regarder son réveil. C'était peine perdu pour s'endormir à présent. La jeune femme aux cheveux roses poussa lourdement ses couvertures avec ses pieds en les faisant basculer au pied de son lit. Il n'y avait pas deux cent manière différentes de sortir de son lit aux yeux de Maïwenn, la première chose qu'elle faisait, c'était obligé Abigail à se lever avec elle. Et puis, quoi ? Elles devaient bien être solidaire dans tout, pas seulement au combat. L'adolescente se releva finalement pour s'asseoir, un vertige la frappa de plein fouet durant au moins quelques secondes avant qu'elle ne puisse ouvrir les yeux à nouveau pour regarder autour d'elle. Cette pièce qui était synonyme de beaucoup de choses pour les deux jeunes fées, elles y passaient beaucoup de temps depuis que sa mère avait décidé d’héberger ses cousins et cousines ; en fait, c'était beaucoup plus une raison de responsabilité, mais elle n'en était pas du tout déçue. Alyssa avait appris jeune que la famille était ce qu'il y avait de plus précieux, de plus important ; le reste, ce n'est que du vent que lui répétait souvent son paternel. Elle met finalement les deux pieds sur le sol froid de sa chambre en grinçant des dents, c'est ça que ça fait que d'habiter dans une montagne enneigée. Elle essaie de ne pas trop y penser, faisant le mètre et quelques qui sépare les deux lits des quasi-jumelles. Elle s'assoit juste à côté de sa cousine et sourit à pleine dent avant de pencher son visage en direction de sa copine. Elle l'embrasse sur la joue avant de relever les couettes de sa cadette et de se glisser à l’intérieur avant de se coller - encore assez chaude - dans le dos de l'autre fée.

ALYSSA ☆ « T'as entendu ma mère ? Si on ne descends pas maintenant, elle vas envoyer nos frères nous chercher ... ça seras pénible, et tu le sais. »

La femme à la chevelure rosâtre se redresse finalement et envoie valser les couvertures chaudes de sa cousine favorite avant de se lever debout, un sourire immense accroché aux lèvres. C'est toujours comme ça entre les deux fées, elles s'agacent, elles s'énervent, mais jamais elle ne s'engueule réellement ; bien qu'on puisse le croire de temps en temps. Elles ne peuvent vivre l'une sans l'autre, simplement.

ALYSSA ☆ « Allez, Miachat ! T'as pas une minute de plus pour te reposer, c'était à toi de te coucher plus tôt. »

En terminant sa phrase, l'adolescente se met à rire en sachant très bien que cette réplique, c'est du gros n'importe quoi. Elles sont restées debout tard, parce qu'elles étaient en forêt à se chamailler pour une connerie. En même temps, elles y sont allées avec les garçons - même si la mère de Maïwenn ne devait ABSOLUMENT pas être au courant. Les enfants devaient jouer la carte de la comédie, sinon l'intelligente fée se douterait de quelque chose et l'adolescente refusait que sa mère se décide à les punir. Évidement, elle ne suivrait pas les directives de sa mère quant aux punitions, elle était majeur maintenant, mais elle vivait encore sous son toit. Les pensées de la fée étaient un peu tracasser, tellement qu'elle s'était arrêtée de bouger en plein centre de la pièce et qu'elle fixait son lit, dénudé de couvertures, sans même cligner des yeux. Alyssa la lune qu'on l'appelait quand elle était petite, mais c'était du passé ça. Rosette cligna finalement plusieurs fois des yeux avant de tourner à nouveau les yeux vers sa cousine.

ALYSSA ☆ « Debout, fainéante ! Ne me dis pas que je vais me faire engueuler parce que tu veux pas bouger ton magnifique cul de là, hein ? Force-toi, un peu ! »

La jeune femme s'approcha du garde-robe qui était de son côté de la chambre avant de l'ouvrir et d'observer les tenues qui s'y présentait. La chambre avait été modifiée suite à l'arrivée de Mia dans cette dernière, ils y avaient ajouté du rangement, puis ils avaient même agrandit la pièce en soit. Des rénovations, dirons-nous. Maïwenn attrapa les premiers jeans qui traînait dans la tablette du fond, jeans bleus marins parsemés de différents trous et raccommodage, puis un t-shirt noir bien banal. Elle se changea en vitesse en observant du coin de l'oeil les mouvements de sa cadette, espérant qu'elle ne serait pas obligé d'aller chercher la gente masculine.

La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse.

Mmh. C’était quoi ce marmonnement que je venais d’entendre-là ? C’était peut-être le grommellement de l’ours que je voyais dans mon rêve ?! Mais, il avait une voix trop féminine pour ça ! Et la libellule géante me regardait d’un air désapprobateur… Attend, depuis quand les ours ça me dit de me lever ? Ah non. Pas déjà l’heure de me lever ! J’étais bien là. C’était quoi cette idée de venir me dire de sortir du lit ? Ça ne faisait même pas deux heures que je m’étais endormi dans mon lit douillet et là, on venait m’arracher ça. C’était TER-RI-BLE. Non, non ! Moi, je ne me lèverais ! On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. HAHA. Tant pis ! Je préfère dormir et pas avoir d’avenir. Je sais, faut pas dire ça à la légère, mais moi dormir, j’adorais ça ! J'me passerais presque de manger pour pouvoir dormir. J’ai dit, presque, hein ! Le sucre c’est trop important pour moi pour que j’y renonce ! Mmm. Du sucre ! J’pourrais manger une grosse broche au chocolat pour déjeuner ! Ah. Voilà que mon estomac l’emporterait sur ma fatigue. Ah non ! J’voulais dormir ! Ne pense pas à la brioche au chocolat, ni aux chocolatines, ni au crêpes, ni aux gaufres, ni à des gâteaux, ni à des lollipops, ni à une montagne de chocolat et ni à des bonbons. MERDE ! J’me donnais faim là. Un petit grommellement de mécontentement s’échappa de mes lèvres. Il était hors de question que je me fasse avoir ! Un baiser vint se planter sur ma joue et je me mis dos aussitôt à ma cousine en marmonnant tout bas. « Mmmh. » C’était certain que c’était elle qui venait de faire ça. Je la connaissais assez bien. Pour tout vous dire, c’est comme ma sœur, mon binôme, mon inséparable ! Je sentis du poids derrière moi. Elle se pressa dans mon dos. Une chance pour qu’elle n’était pas glacée ! J’aurais été de mauvaise humeur, je crois. « T'as entendu ma mère ? Si on ne descend pas maintenant, elle va envoyer nos frères nous chercher ... ça seras pénible, et tu le sais. » Je soupirai alors qu’elle sortait de mon lit. Que Shawn ou Ethan viennent nous sortir du lit, ce ne serait pas du tout agréable. Je me souviens de la fois où mon frère est débarqué avec un verre d’eau et qu’il me l’avait renversé en plein visage. C’était HO-RRI-BLE et CRU-EL ! Je voulais le tuer. C’était sans aucun doute la pire façon de réveiller quelqu’un. Un jour, je le ferai à Ethan. Juste par simple vengeance et ce serait aussi une petite victoire personnelle.

Je gardai mes yeux clos en restant dos à Alyssa. Peut-être qu’elle finirait par abandonner. À bien y penser, non, je ne crois pas ! Nous étions deux têtes de mules. Si on s’y mettait, ce serait l’enfer, c’est moi qui te le dis ! Aucune des deux ne lâcherait prise jusqu’à ce que l’autre le fasse en premier. « Allez, Miachat ! T'as pas une minute de plus pour te reposer, c'était à toi de te coucher plus tôt. » Je fronçai mes sourcils. Elle était sérieuse-là ? C’était du gros n’importe quoi. Une gros ramassis de pleins de mots pas cohérant vu le contexte. Oui, je sais, dis comme ça, sa phrase a l’air très bien comme ça, MAIS, vu les circonstances, ça n’avait pas le moindre sens. Je me serais bien couchée plus tôt, mais encore fallait-il que nous soyons rentrés. C’était là toute la différence ! Que veux-tu, c’est ça d’être en pleine forêt en pleine nuit avec la famille à se chamailler, comme d’habitude. Je l’aime, ma famille. « En vérité, j’ai pas trop eu le choix de me coucher tard, tu vois. On peut pas dormir plus ? S’il-te-plait ! L’ours dans mon rêve, il m’attend ! Et non, c’est pas Pedobear ! » Je suis absurde, bonjour ! Non, mais je voulais m’endormir et resté là pendant plusieurs heures. Oh que ce serait plaisant, je te le jure ! Juste à y penser, j’en étais heureuse. Je pris ma couverture et la ramenai par-dessus ma tête en laissant mes yeux bien fermés. Le pays des rêves, me voilà ! J’étais maintenant prête à m’endormir ! Il me restait plus qu’à laisser le sommeil faire son effet. « Debout, fainéante ! Ne me dis pas que je vais me faire engueuler parce que tu veux pas bouger ton magnifique cul de là, hein ? Force-toi, un peu ! »

Cette fois, j’en avais marre. J’ai repoussé brusquement la couverture de mon corps et je me suis assise sur le rebord de mon lit. Aussitôt, un vertige et un mal de tête me martyrisèrent le crâne. J’enfouis ma tête dans mes mains et je refermai mes yeux. Aïe. Ça, c’était franchement chiant comme sentiment. Cette nuit, je ne me coucherai pas tard, tu peux en être certains ! Alyssa, Shawn ou Ethan auront beau dire ce qu’ils voudront, moi je dors cette nuit ! Et tant pis pour les elfes, ils se feront exterminer demain, tant pis ! On ne me gâcherait pas mon sommeil, surtout pour le peu d’heures de repos que j’avais dans le corps. « J’ai mal comme un chat qui vient de se mettre la patte dans un malaxeur ! » Ça n’avait pas de sens, je le sais, mais qu’est-ce qu’on s’en fiche ! Je finis par me lever de mon lit avec précaution. J’devais avoir des cernes, ce devait être effrayant. Je m’approchai du garde-robe. Je regardai les vêtements sans grand intérêt. Je poussai un soupire avant de prendre des collants et une robe bleutée avec une fine ceinture noire au niveau de la taille. « C’était quoi cette idée de rester aussi tard dehors ?! » Marmonnai-je. En plus, ça m’étonnerait qu’Ethan soit déjà debout à cette heure. Si c’était le cas, il devrait certainement faire la gueule. Ça ne m’étonnerait pas tant que ça en fait. Peut-être même était-il en train de dormir à table là, tout de suite. Un sourire prit alors place sur mes lèvres. L’image que ça donnait était assez drôle, j’te jure ! Tu devrais voir ça ! Ethan, la tête complètement enfouis dans son assiette de pains dorés avec du coulis d’érable dans les cheveux et de la crème fouettée pleins de visage. Un rire s’échappa de ma bouche. Je paierais cher pour voir ça, moi ! Une fois vêtue, je me suis tournée vers Maïwenn. « Alors, on y va ? Avant de se faire tuer par le croquemitaine ! »

Je souris largement avant de prendre le bras de ma cousine et de l’entraîner hors de la chambre avec moi. Oui, je changeais d’une émotion à une autre comme ça. Oui, ça peut être effrayant et non, je suis pas une détraquée mentale. Juste qu’une pensée marrante peut changer mon humeur. Je tournai la tête vers ma cousisoeur en souriant. Soudain, je pris une expression plus sérieuse. « J’te jure que si y reste plus rien, j’étripe Shawn et Ethan ! » Pas que je le ferai réellement, mais… J’pourrais être de très mauvaise humeur. Ouais, je suis une gourmande endurcie. Surtout pour tout ce qui est sucré. « Dis… Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? » Demandai-je alors que nous entrions dans la cuisine et que je tenais toujours Alyssa par le bras.

© one more time.

« La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse. »
with abigail mia faënor illendal

La demoiselle aux cheveux rosées s'était levée avant sa cousine, c'était presque toujours ainsi de toute manière. Alyssa ne se réjouissait jamais d'avoir à aller dormir, se coucher, perdre de ce précieux temps de vengeance. Elle est incapable de ce dire que ce simple temps de repos ne peut être bénéfique et non néfaste. Et voilà pourquoi cette dernière ne dort jamais très longtemps, au contraire de sa cousine et son cousin, qui sont véritablement de vrais flemmards.

ABIGAIL ☆ « J’ai mal comme un chat qui vient de se mettre la patte dans un malaxeur ! »

Un sourire étire les lèvres de l'adolescente tandis qu'elle jette un bref coup d'oeil par dessus son épaule vers sa cousine, qui vient à peine de repousser ses couvertures jusqu'au pied de son lit. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle se levait là ? Il était temps d'ailleurs.

ABIGAIL ☆ « C’était quoi cette idée de rester aussi tard dehors ?! »

Elle se retourne vers sa cousine en secouant négativement la tête, si sa mère entendait ça, c'était certain qu'elles se feraient privés de sortie durant au moins deux ans. Ne serait-ce que pour avoir fait le mur durant une seule nuit. En fait, les adolescents de la maison le faisaient assez fréquemment, tant que la fée ne le savait pas, c'était correcte. Les parents de notre fouteuse de trouble préférée étaient assez strictes quant aux heures de rentrées et de sorties des deux jeunes femmes. Elles étaient les plus jeunes, elles étaient des femmes. Évidement, elles se devaient d'être rentrée avant dix heures. C'est assez moche.

ABIGAIL ☆ « Alors, on y va ? Avant de se faire tuer par le croquemitaine ! »

Maïwenn se met à rire et tourne la tête vers sa cousine avec un sourire accroché aux lèvres. Dans cette phrase, le croquemitaine était représenté par sa chère mère ? Rien qu'à cette idée, la jeune fée n'arrivais pas à s'arrêter de rigoler, la tête baissée. Sa cousine s'accrocha à son bras et elles sortirent ensemble de la chambre, leur chambre commune.

ABIGAIL ☆ « J’te jure que si y reste plus rien, j’étripe Shawn et Ethan ! »
ALYSSA ☆ « T'en fais pas, ma mère ne nous laisseras jamais crever de faim, même si nos frères sont de vrais goinfres ! »

C'était la vérité. La mère d'Alyssa pouvait passer de nombreuses heures à faire la cuisine, le jardinage, l'entretiens des chevaux, la confection de différents élixirs. Cette dernière ne s'arrêtait jamais de bouger, de faire des choses qui importaient rarement. Du moins, jusqu'à ce que les enfants aient des creux, des blessures, ou bien des maladies. En bref, la demoiselle bonbons avait toujours été des plus gourmandes qu'on puisse connaitre. Du moins, c'était la pire que Maïwenn avait connu depuis de nombreuses années. Elles descendirent de l'étage, un sourire aux lèvres avant de tourner pour entrer dans la cuisine où sa mère s'évertuait à préparer le repas du dîner. À toutes les semaines, la charmante fée allait dans les villages voisins pour s'occuper des gens malades ; elle avait toujours eut ce don pour guérir, les blessures physiques ou psychologiques. Du coup, elle préparait le dîner qu'ils n'avaient qu'à faire réchauffer.

ABIGAIL ☆ « Dis… Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? »
ALYSSA ☆ « On ... ne vas surtout pas se promener dans la forêt pour dégommer quelques elfes. »

Elle l'avait dit d'un ton si peu naturel, espérant attirer l'attention de sa presque-jumelle vers la dame qui était trop occupé avec sa cuisine pour écouter ce que sa fille venait de marmonner en direction de sa meilleure amie. La fée tire cette dernière par la main jusqu'à l'îlot au centre de la cuisine, où se trouve des bancs. Elle n'a pas envie d'aller s'asseoir à la table, de toute manière, elle a vérifié et les garçons ne sont même pas là alors, ça ne vaut pas la peine. La mère de la jeune femme dépose des crêpes à l'endroit habituelle où s'assoit Mia et dépose des fruits et des pains dorés devant Maïwenn.

ALYSSA ☆ « Merci, m'man. »
MAMAN ☆ « Bon appétit, mes amours. »

Cette dernière quitte finalement la chambre sans rien dire de plus, de toute manière, elle n'en avait pas besoin. La belle rose s'étire finalement et regarde ce qui cuit, en gros, ce qu'elle aura pour dîner si elles reviennent à temps.

ALYSSA ☆ « Qu'est-ce que t'as envie de faire, Mia-chat ? Parce que, j'ai aucune idée . »

La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse.

« On ... ne vas surtout pas se promener dans la forêt pour dégommer quelques elfes. » Le ton avec lequel elle avait dit ça était si bizarre que j’en ai froncé les sourcils. Elle déconnait ou quoi ? Si c’était le cas, ce n’était pas drôle. Vraiment pas. N’empêche que je n’y comprenais rien. Moi et ma cervelle de débile, hein ! J’e suis pas si stupide en fait, c’est juste que j’essayais de voir pourquoi elle s’était exprimer sur ce ton. Quoi que… Oh ! Mon regard se tourna vers ma tante. Ah, voilà pourquoi. Ouais, il ne fallait quand même pas parler des elfes et des stratégies ici. C’était une très mauvaise idée. Disons que ma tante n’était pas très fervente à l’idée qu’on aille dans la forêt brutaliser nos chers amis les gnomes. Elle avait peur pour nous. D’un côté, je la comprends, mais nous étions assez grandes pour nous défendre toutes seules et la plus part du temps, nous y allions avec Ethan et Shawn. Donc, si jamais il arrivait quelque chose, nous avions deux “hommes” avec nous. Si c’était pas beau ça ! Bon, oui je sais, c’est méchant dire ça d’eux, mais j’adorais les taquiner tous les deux et c’était la même chose pour eux. Ouais, c’était comme ça entre nous. J’adore ma famille.

Je regardai ma meilleure amie en gardant le silence sur ce qu’elle venait de dire. C’était plus prudent avec sa mère qui était à quelques pas de là. Bon, elle devait être beaucoup trop occupée dans ce qu’elle avait à faire, mais c’était quand même prudent de se mettre à parler des elfes. Parfois, je me demande si toute cette guerre va finir. À bien y penser, je crois que non, puisque les gnomes le méritaient milles fois plutôt qu’une. Un jour, il n’en resterait presque plus. Il ne fallait pas qu’espérer. Il fallait en être sûr pour que ça marche. Eh puis, détester les elfes était notre principale activité, nah ? En tout cas, pour moi c’était la deuxième, après manger. C’est un sourire aux lèvres que je laissai Alyssa me tirer à l’îlot. Il restait encore un tas de plats totalement délicieusement sucré. Ouais, sans sucre, je meurs. J’te le jure ! C’est un peu comme une drogue et un grand plaisir de la vie que d’en dévorer. Je sentis mon expression faciale s’illuminer lorsque l’assiette de crêpes entra dans mon champ de vision. OH OUAIS ! C’est partit mon kiki à moi le sucre ! « Merci, m'man. » « Bon appétit, mes amours. » « Merci, beaucoup ! » Et ce ne fut pas très long que j’ai commencé à engloutir ces pâtisseries que j’aimais tant. Je fermai les yeux en savourant leur goût. Ma tante fait les meilleures crêpes du monde et elles ont un goût si réconfortant et doux. Je les adore, c’est le moindre qu’on puisse dire.

« Qu'est-ce que t'as envie de faire, Mia-chat ? Parce que, j'ai aucune idée . » J’ouvris mes yeux avant de les relever vers le plafond, pensive. Eurf… C’était une bonne question qu’elle posait là. Alors… Ce qu’on pouvait faire ? Il y avait tellement de choses à faire sur cette île que c’était difficile de trouver quelque chose à faire. Et je ne suis pas sarcastique ! Il y a réellement plein de chose à faire ici. C’est justement ce qui fait toute sa beauté. On pourrait… Aller à la chasse au chocolat ?! Non. C’était pas pâques. Quoi que… Il ne devrait pas avoir un jour spécial afin de recevoir des sucreries. Avec les bonbons, tous les jours sont bons ! Non. Attends. On pourrait aller nager dans la mer des nuages ! Je sais, on nage pas vraiment là-dedans, mais on s’en fou ! Moi, j’aime bien prétendre que je nage. C’est marrant. Mais pour ce qui est d’aujourd’hui… Non. En fait, j’en avais pas trop envie. Dommage. Nous devions éviter les elfes pour aujourd’hui. Je voulais sortir de nos habitudes, donc les bestioles aux oreilles pointues ne figuraient pas dans mes plans, heureusement pour eux ! Je voulais préserver mon humeur d’une autre façon que de leur taper dans la gueule. Bien que malmener des elfes étaient une fierté dans la famille. Je n’étais pas d’humeur à la bataille. AH ! Mais oui ! Ça, c’était une très bonne idée que je venais d’avoir là ! Cela faisait un moment que nous n’y étions pas allées. En plus… C’est un endroit de rêve ! Je tournai la tête vers ma cousine en souriant à pleine dents. « Et si on allait au parc d’attractions ?! Ce serait trop génial, non ?! » M’exclamai-je sur un ton assez enjoué. Je me devais d’être convaincante. Je me tournai sur la chaise afin de lui faire face. Je me rapprochai encore plus d’elle et je déposai mon menton sur son épaule en levant les yeux vers elle. « S’il-te-plait ! Dis oui ! Ça fait longtemps qu’on y est pas allé ! Ça serait super de voir s’il y a du nouveau ! Et puis, j’ai super envie d’une barbapapa ! Je t’en suppliiiie, Maïsouris chérie ! » Je suis consciente que comme ça, je faisais énormément penser à un gamine, mais je m’en fichais au fond. Parce que moi, jamais je n’abandonnerais mon cœur d’enfant. Je prenais mes responsabilité lorsqu’il le fallait, mais jamais au grand jamais je ne dirais non à une occasion de m’amuser !

Je regardais Maïwenn en clignant plusieurs fois des yeux en prenant une mine suppliante. Déjà là, je sentais l’odeur du popcorn. Je sentais la barbapapa fondre sur ma langue. Je pouvais m’imaginer les lumières flamboyantes des manèges. Je voyais les sourire sur les visages. Oui, j’avais vraiment envie d’y aller. J’espérais que ma meilleure amie dise oui. On s’éclaterait comme deux enfants. Si c’était pas merveilleux ?!

« La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse. »
with abigail mia faënor illendal

La demoiselle mangeait tranquillement son petit-déjeuné en jetant un coup d'oeil par dessus son épaule en direction de sa cousine, elle venait de lui poser la pire question qu'elle n'aurait pu poser ; qu'est-ce qu'elles allaient faire aujourd'hui ? Habituellement, les demoiselles se levaient et savaient presque déjà ce qu'elles allaient faire de leur journée, mais pas aujourd'hui. La tête vide d'idée, l'adolescente attendait simplement que l'autre fée pourrait lui donner des idées intéressantes, ou du moins quelque chose qu'elle aurait envie de faire. En même temps, c'était assez rare que Maïwenn se laissait embarquer dans quelque chose qu'elle ne voulait pas réellement faire, ne serait-ce qu'aller aux enterrements, elle détestait ça ; comme à peu près tous le monde. L'adolescente regardait sa cousine du coin de l'oeil en se demandant ce à quoi elle réfléchissait pour être autant dans la lune, si elle l'aurait pu, Maïwenn aurait prit une photo de la gueule qu'avait sa meilleure amie à ce moment bien précis. Ses yeux fixaient le vide en tenant l'ustensile dans sa main, sans manger, sans bouger, on aurait même pu croire qu'elle avait cessé de respirer durant quelques minutes.

ABIGAIL ☆ « Et si on allait au parc d’attractions ?! Ce serait trop génial, non ?! »

L'adolescente ne répondit pas immédiatement, sachant que la dernière fois où elle avait mit les pieds dans un parc d'attraction, elle en avait eut pour un heure à se sentir mal et a avoir envie de vomir , sans préciser qu'elle avait aussi rendu son déjeuner. Sa cousine n'étant pas au courant de cette mauvaise journée qu'elle avait passé dans ce fichu parc, mais bon, elle n'avait pas envie de se faire ridiculiser, alors elle ne disait absolument rien à personne. La demoiselle se rends bien compte que sa petite cousine s'approche d'elle, elle la regarde intensivement, puis s'accote contre son épaule. Elle joue à un peu et Alyssa n'est pas particulièrement d'accord avec ce qu'elle vas faire, parce qu'elle le fait toujours d'ailleurs.

ABIGAIL ☆ « S’il-te-plait ! Dis oui ! Ça fait longtemps qu’on y est pas allé ! Ça serait super de voir s’il y a du nouveau ! Et puis, j’ai super envie d’une barbapapa ! Je t’en suppliiiie, Maïsouris chérie ! »

Casse bonbon, vas. La gamine qui était accoté sur ton épaule commençait réellement à l'énerver, gentiment quand même. Maïwenn fronce légèrement les sourcils et hausse doucement les épaules. Elle n'aurait vraiment pas le choix de pouvoir se rendre à cet endroit de malheur pour faire plaisir à sa chère cousine. L'adolescente se contenta d'hausser faiblement les épaules en guise de réponse, elle n'avait pas envie de lui fournir plus de détails sur ce qui s'était passé la dernière fois. Elle termina de manger son petit-déjeuner et poussa sur la table afin de faire reculer son siège puis se remit sur ses pieds.

ALYSSA ☆ « Si tu ne te dépêche pas, on ne s'y rends pas. »

Il était certain que cette dernière allait quand même prendre un moment pour finir de manger, puis un certain temps pour se préparer, quant a Maïwenn, elle venait de quitter la cuisine pour se rendre jusqu'à sa chambre, assise sur son lit, elle réfléchissait en silence. Au bout de quelques minutes, elle se relevas du matelas en attrapant son ipod et mit la musique à fond dans une seule de ses oreilles ; il fallait au moins qu'elle puisse entendre si sa cousine lui parlait, en même temps, la route entre la montagne et le parc d'attraction était longue.

« Phil' on aurait besoin de vous pour se rendre au parc d'attraction. »
« Nous arrivons déjà ! »

L'adolescente passa devant la cuisine en lançant un « je vais t'attendre dehors » assez peu convainquant, mais l'enthousiasme reviendrait, seulement, l'adolescente ne referait pas l'erreur de bouffer des hot-dogs, c'était sans doute ça qui l'avait rendu malade la dernière fois. N'empêche qu'elle venait tout juste de prendre son petit-déjeuner, ce qui n'était sans doute pas mieux. Elle passa finalement son chemin et prit la porte extérieur où se trouvait les deux affiliés des demoiselles ; elles les laissaient toujours en liberté, se promener dans la simili-forêt qui se détachait autour de leur demeure. Ils revenaient toujours parce qu'ils les aimaient, sans doute. Alyssa s'approcha doucement de son cheval ailé et l'attrapa par le cou avant de lui caresser la tête et la crinière affectueusement en attendant que sa meilleure amie arrive.

La fée non-ailé grimpe donc sur le dos de son affilié, puis accote doucement sa tête dans la crinière de ce dernier en lâchant un long soupire d'exaspération. Mia ne devrait pas tarder à arriver et sincèrement, elle espère ne pas être encore malade ou ça seras la dernière fois qu'elle ira dans ce lieu de malheur.

« Souhaite-moi bonne chance, Phil. »
« Pourquoi tu ne lui en parles pas ? Mia n'est pas un monstre, elle comprendrait très bien tes appréhensions ! »
« Je ne veux pas gâcher son plaisir, et je suis une bonne menteuse. »
« Ça, je le sais. »

La porte de la maison s'ouvre, puis Maïwenn tourne la tête dans sa direction en faisant un sourire à sa petite cousine, qui se trouve à être aussi magnifique que toujours.

» Randonnée Dangereuse en bien des points...
» Détresse en montagne [ft Zélia]
» alors elle tendit son pinceau vers le ciel et se mit à dessiner les nuages ▬ {Valentine&Luxus}
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