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 we will run faster, stretch out our arms farther; nothing matters || stelian

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Anonymous
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we will run faster, stretch out our arms farther; nothing matters || stelian | Mar 04 Juil 2017, 20:00


   
What a time to be alive;;

 
taking back the throne;; royalty


 


 
La lumière de l'après midi filtrait à peine à travers les vitres teintées de la voiture blindée qui parcourait les rues bondées de la cité. Les doigts s'agrippaient au volant avec autant de force que s'il détenait la promesse d'un destin meilleur tandis que l'esprit s'éparpillait entre deux ou trois pensées. L'oreillette transmettait les dernières informations en liste, les lèvres prononçaient les mots à divulguer et ceux à préserver, mais la concentration continuait à glisser vers cette nouvelle annoncée quelques temps plus tôt, cette annonce qui avait semblé arrêter le temps pendant quelques secondes avant que tout ne reprenne comme il y a longtemps.
Et elle se revoyait, dans ces couloirs d'un blanc immaculé qui ne lui avaient donné que l'impression d'emprisonner les âmes damnées des plus malchanceux –  malheureux. Elle se revoyait, dans cette endroit qui à ses yeux avait le pouvoir de vous faire disparaître; celui qui vous enivre de ses caresses, ce dernier lieu que certains occupaient avant de rejoindre la chaleur étouffante des bras d'Hadès. Elle se revoyait, et cela la repoussait toujours plus loin de ces portes qui l'avait vu reprendre vie, ces portes qui avaient vu son cœur s'éteindre puis se remettre à battre avec l'espoir de ne plus s'arrêter, ne plus trébucher sur les branches épineuses d’une vie calamiteuse.
Mais ce n'est plus de sa vie qu'il s'agissait. Ce n'était plus la mélodie de son cœur à elle qui avait faillit s'éteindre comme une bougie face à un souffle de vent. Mais elle avait cessé d'y penser, continué à espérer que l'occasion de revoir ses yeux ouverts se présenterait de nouveau et le destin ne l'avait pas laissé entre de mauvaises mains. Mais Nate n’était pas là pour lui. Ce moment redouté – repoussé, ce moment où elle allait devoir le croiser représentait une certaine difficulté qu’elle refusait encore d’affronter. Alors la voiture s’arrêta, la porte claqua, et les doigts s’emparèrent des deux gobelets de cafés posés sur le côté, une offrande qui s’avérerait plus que méritée aux yeux d’un médecin qui avait probablement passé sa journée à veiller sur des corps fatigués.
Le son des talons s’empresse ; elle se dépêche, pressée de passer un moment privilégié avec le cardiologue qui l’attendait. Mais le regard voilé derrière les verres teinté des lunettes de soleil se heurte à une vision qu’elle n’avait pas prévu. Et c’est comme la pire des rechutes, imprévisible et impitoyable, imprévue. Les pas ralentissent, le corps immobile, et c’est à moins de deux mètres de lui, le regard croisant à peine le sien qu’elle décide de faire demi-tour, disparaissant à peine quelques secondes derrière la foule d’individus qui passent et repassent, visages blessés, inquiets ; avant de s’arrêter – inanimée, accablée par l’impuissance et l’idée proclamée qu’elle  n’était pas destinée à le revoir. Pas maintenant.
Et elle le sent avant même de le voir, présence imposante, troublante; charisme énigmatique, magnétique, attirant avec lui maintes et maintes fois souvenirs perdus, oubliés, dépassé et malmenés par une dernière rencontre épuisante, marquante.  Alors elle panique, et alors que cela ne dure que quelque secondes, le poids des deux mois qui venaient de s’écouler l’accable, pèse autant que l’inquiétude qui l’avait rongé mais qu’elle avait refusé de partager. Et la distance s’impose, à peine visible derrière la masse d’infirmiers qui bouge alors qu’elle est immobile, se pensant inaperçue alors que la présence est aussi évidente qu’un saphir au milieu de l’océan, aussi évidente que la surprise et la gêne qui étire ses traits, aussi évidente que son envie de partir – s’enfuir.
Mais elle reste. Juste à le regarder. Le temps de réaliser qu’il s’était décidé à ne rien lâcher.

stelianate

© Nalex
Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon

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Stelian C. « J » Phoenix
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/07/2015 et on me connaît sous le nom de : elda. Mon nom est : Stelian Calvin « Josh » Phoenix Actuellement je suis : en couple avec une « fille de ». Il paraît que je ressemble à : (tyl) Hibari Kyoya - KhR & Ed Westwick (irl) et à ce propos, j'aimerais remercier : my only one Doudou - T.Brownie (avatar) et Tia-chou (signature)
Re: we will run faster, stretch out our arms farther; nothing matters || stelian | Dim 09 Juil 2017, 17:14





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STRETCH OUT OUR ARMS FARTHER; NOTHING MATTERS

Sûrement qu'elle n'était pas venue.
Pourquoi en fin de compte ? Pour l'illusion que jamais il n'avait eu de sentiments pour elle, si brefs soient-ils ? Pour l'image de son frère jumeau mieux sous tout rapport et qui à sa seule différence n'avait jamais tenté de l'éliminer. Il ne sait pas pourquoi il avait pensé à elle. Pourquoi il s'interrogeait sur la fréquence de sa présence auprès de son être comateux. Pourquoi il s'agaçait rien qu'à l'idée que le nombre pouvait frôler les zéro. Pourquoi il s'impatientait quand il entendait des pas en direction de sa chambre et qu'il était déçu de ne découvrir que des infirmiers exaspérés et exaspérants, ou la silhouette identique au corps allongé dans le lit d'hôpital. Thomas avait été bien plus présent en deux mois un peu plus qu'en plusieurs longues années.

Sûrement qu'elle n'était jamais venue.
Peut-être même qu'elle ne savait pas. Que les journaux avaient gardé le silence sur son état de santé, lui le jeune PDG plein de talent et de charme. Parce qu'après tout, il ne méritait pas qu'elle sache. Il ne méritait pas les larmes à son chevet et les mains serrés pleines de chaleur autour de la sienne immobile. Et puis quoi ? Il n'y avait rien à expliquer - c'était ce qu'il lui devait pourtant. Il n'y avait rien à dire sur le sang dans le bureau et le bruit sourd du pistolet. Il n'y avait rien à ressentir sur le corps inanimé et le jumeau qui vient à son secours.

Sûrement qu'elle ne viendra jamais.
Pourtant c'est elle qui se tient en face des yeux souverains et implacables, malgré la béquille qui aide à soutenir son équilibre encore fragile. C'est elle qui baisse le regard une fois dès qu'elle croise le sien, avant de se répartir d'une fausse audace. Le regard se tient sur elle avant de s'abaisser vers les deux gobelets de café entre les ongles vernis.

» Je ne bois que du café sans sucres.

Il était inutile de faire comme s'ils ne s'étaient pas vus, ni remarqués. C'était une évidence. Puis, devant la fierté fragilisée par la tenue civile que Thomas lui avait apporté - quoique impeccablement ajusté il fallait le dire - et la béquille sur laquelle il se maintenait, Stelian s'assit sur le banc contre lequel il était à l'entrée du bâtiment, et alluma une cigarette.

» Je n'avais pas vu ton joli nom sur mon planning de visite, aujourd'hui. Me ferais-tu une surprise ?

Malgré les cicatrices, Stelian resterait Stelian. Avec tout le pathétique que sa situation exigerait.

by tris




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Re: we will run faster, stretch out our arms farther; nothing matters || stelian | Ven 14 Juil 2017, 19:44


   
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Les plaies béantes – évidentes au premier regard, sanguinolentes et larmoyantes du sang des souvenirs partagés avaient à peine eut le temps de cicatriser. Les points de suture avaient été mis en place avec délicatesse, à travers une envie de laisser couler, laisser le gouffre se refermer – le désir d’oublier et d’être oubliée. Mais l’envie persistait, toujours présente, agaçante, vivante à travers la question habituelle, continuelle et répétitive, celle à laquelle l’assistante offrait une réponse négative depuis plus de deux mois : non. Non, ses yeux ne s’étaient toujours pas ouverts, non, son état ne montrait aucune amélioration mais non, il n’était pas mort. Et elle se contente de cela, de cette simple réponse, suffisante à ne pas la faire désespérée et pas assez pour l’alarmer.
Mais il est là, faible, un état où elle n’aurait jamais imaginé le voir, béquille qui semble empêcher bien plus que le poids de son corps de s’écrouler – le monde entier. Mais le feu ne s’était pas éteint, et les ondes que provoquèrent le timbre de sa voix ravivent l’étincelle du regard, ce regard qui fait carnage et qui la dévisage.  L’idée de se défiler sombra dans les recoins de l’esprit tétanisé – alarmé, empoisonné par cette question qui lui brulait les lèvres, cette curiosité qui la torturait mais qui mettrait en place cet atmosphère de rivalité et écraserait la fierté au moment même où elle demanderait ; que s’est-il passé ?
« C’est noté. En attendant, si le café qu’ils servent ici est aussi mauvais que dans mes souvenirs, je suis certaine que tu vas adorer celui-ci, aussi sucré soit-il. »
Les quelques pas qui les séparent sont effacés, la ligne est bravée, entravée par les escarpins et la présence qui assaille l’espace qui n’est pas le sien. Les lunettes de soleil sont retirées – regard coloré de la même clarté habituelle, inquiétude voilée par cette assurance naturelle et cette fierté dégagée dans le mouvement qu’elle a de déposer l’un des gobelets de café à ses côtés, le corps se posant à une distance abstraite – absurde comparée à l’écart qu’elle voulait en réalité tenter de préserver. Et aussi près, c’est partout sauf à côté que son regard se perd, aussi forcée que contrainte à formuler une réponse qu’elle aurait préféré évité mais que l’honnêteté et l’objectivité dures à préserver la force à ne pas dissimuler.
« Mon nom n’y a pas été inscrit car je n’ai pas demandé à ce qu’il y soit. Je me suis dit que ma présence ne te serait pas indispensable. »
Et ce sont des mots qu’elle n’avait encore jamais prononcé qui font échos à ses pensées tandis qu’elle prend une longue gorgée de café, obsédée par la conviction que ses seules fonctions se résumaient à être la jolie blonde au sourire électrique, au corps hypnotique, à l’aura mythique. Et elle évite la fumée comme si elle allait la brûler tandis que ses neurones s’étaient déjà embrasés, prisonniers de cette dextérité qu’elle avait à ne pas prononcer les mauvais mots par crainte de dire choses qu’elle ne voulait exprimer avec un ton qu’elle ne pouvait contrôler. Mais au final, c’est toujours avec cette légèreté que le ton fait vibrer, avec cette virtuosité qui vise à ne jamais blesser mais à faire comprendre le message avec clarté.
« Tu sais, si tu voulais deux mois de congés tu aurais pu te les permettre, inutile de finir dans le coma. »
Mais au final, elle tourne la tête pour le regarder, prisonnière des iris qu’elle avait pensé disparues à jamais, installée à ses côtés comme si elle ne les avait jamais quitté, et résume tout ce qu’elle désirait savoir à travers la simple simplicité qui faisait d’elle un être si compliqué.
« Comment tu vas? »
stelianate

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Re: we will run faster, stretch out our arms farther; nothing matters || stelian | Mar 01 Aoû 2017, 15:23





WE WILL RUN FASTER

STRETCH OUT OUR ARMS FARTHER; NOTHING MATTERS

Un rictus se lève au creux de ses lèvres quand elle émet l'idée qu'il aurait pu simplement prendre des congés - sûrement pour masquer l'ambiance trop lourde entre eux. Elle sait que ce n'était pas si simple. Peut-être qu'au fond, il se permet de lui en vouloir un peu de ne pas poser plus franchement la question - qu'est-ce qu'il s'est passé ? Comme si elle pouvait se permettre une chose pareille, après leur dernière altercation.

» Et toi ?

La réponse qui ne viendra pas. Comment pouvait-il aller bien après la déchéance qui l'avait conduit à s'asseoir parce qu'il était trop fatigué pour soutenir son propre poids -  là où des centaines de patients avant l'avaient fait et qu'il considérait comme des faibles - des misérables, des moins que rien même. Il baissa la yeux. Simplement. Étonnamment. Il n'allait pas lui demander de partir, ça ne lui ressemblerait pas. Quand il sent le regard lourd de son ancienne amante sur lui après qu'il ait esquivé la question la plus banale du monde, il se contenta de souffler tête baissée.

» Le lit est pas confortable. Et les infirmières sont laides. Les toubibs, tous des hommes - ils ont de la chance que je ne sois pas médecin pour mettre en doute leur incompétence.

Sors-moi d'ici.
Elle était l'une des seules personnes à pouvoir le faire - et bien plus encore. C'était trop compliqué d'admettre la plus évidente des vérités. À son habitude, il prend des chemins détournés. Continue de tirer sur sa cigarette - d'une sous-marque, Thomas n'avait définitivement aucun goût, même en matière de tabac.

» Je ne vais pas mal.

Pas si mal que ça aurait-été plus juste. Mais Stelian ne faisait jamais dans la simplicité. Ne prononçait jamais des paroles simples mêmes si elles étaient concises, et laissait toujours planer l'ambiguïté à chaque syllabe. Un jeu tellement marrant. Alors qu'il se faisait lui-même de la peine, à être vêtu dans des vêtements de clinique, sans pouvoir se tenir aussi droit qu'il en avait l'habitude et la démarche toujours hésitante du fait des médicaments. Il aurait voulu redevenir le Stelian à l'attitude fière et assurée, qui suscitait l'admiration et l'angoisse, l'envie et la jalousie, toutes les émotions les plus vicieuses de l'humain à chaque détour de rue et à chaque oeillade insolente.

» T'as d'autres gens que tu connais dans cette clinique ? Ça doit pas être gai tous les jours ta vie.

L'ironie encore et toujours. Non, ce n'était pas toi qu'elle était venue voir.


by tris




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