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 quand on se partageait la flamme toi et moi ❛❛ alexiël

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Anonymous
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quand on se partageait la flamme toi et moi ❛❛ alexiël | Jeu 25 Aoû 2016, 18:08



à mon âme sur la toile

• Bonnie.
Bonnie la reine, Bonnie la majesté. L'adorée la détestée la méprisée. L'incruste dans les yeux jusqu'à pénétrer la rétine, jusqu'à plus s'en extirper. C'est celle qu'on juge par son attitude provocante, qu'on enlace entre deux respirations saccadées, qu'on abandonne ensuite jonchée sur un drap souillé. Son corps qui s'agite n'est plus qu'esquisse d'arabesque folle, à la folie pure, la folie au sens propre et premier du terme. L'hystérie qui s'exerce à chacun de ses mouvements hasardeux, et pourtant Dieu qu'elle est belle. Presque une innocence jamais touchée encore quand ses talons claquent contre le sol illuminée par les néons qui s'alternent aux lumières trop blanches, trop fortes. Les cris perceptibles par ceux qui y prêtaient l'attention nécessaire respiraient la joie de vivre, l'insouciance, ceux dans lesquels on se noient sans réfléchir, pour espérer partager ne serait-ce qu'un peu la jouissance pure de l'existence. Et ses yeux bleus, de ceux qui semblent aspirer la mer tout entière, la profondeur du regard, qui parcourent la salle sans jamais s'y attarder, l'insaisissable illusoire.

Elle aurait pu être ce film de Vadim, les vers de Musset, les couleurs de Renoir. La joie, la Déesse de la joie, celle qui donne la joie sans compter et sans demander le reste. Les teintes vives et chaleureuses qui auraient illuminé les plus sombres des ténèbres, l'unique par les exceptionnels. Le vernis craque enfin et ce n'est plus que la garce tactique - une fabuleuse tacticienne en fait. Une garce comme on en a jamais vu, une garce comme on en fait plus. Sa bouche déborde de mensonges tous plus mielleux les uns que les autres et qui ne persuadaient plus personne si ce n'est elle de leur véracité. Ses lèvres arrachent des compliments forcés entre deux baisers mouillés et si seulement elle avait su les garder, elle n'en serait pas à chercher d'autres flatteries encore. Plus, toujours plus, un appétit sans limites quand il s'agit de son égo. Parce qu'elle est l'unique, c'est évident. La seule à mériter l'attention générale. Que ceux qui la voient comme une simple putain lui laisse le passage. Depuis longtemps elle ne s'attarde pas sur les causes désespérées.

Et ce regard qui s'attarde sur lui.
Ah qu'il était beau.
Sublimé par le seul but de la voir, bien entendu.
Elle le rendait plus beau encore, c'était certain. Parce que pour lui plaire, on revêt ses plus beaux tissus, la plus envoûtante des fragrances, la peau la plus douce qu'on puisse donner.
Sa tête cogne, la musique trop forte sûrement.
Pauvre folle.

» Alex chéri.

La vipère qui se roule contre lui, sans la moindre bienséance - dont le terme seul lui était inconnu. Ses mains s'agrippent au col furtivement pour marquer la conquête, et ses lèvres rient, rient encore comme une enfant. Et ses doigts qui reviennent vers le verre commandé au barman par un simple de ces sourires qu'on redemande sans questionner le prix. Un habitué des visites de la demoiselle dans ce bar un peu moins miteux que les autres de la rue. Avant tout rejet qui aurait pu la contrarier, le réflexe avait été de s'éloigner des distances inconvenantes.
La résistance vissée au cheville, bien sûr qu'il allait craquer.
L'alcool coule au creux de sa gorge et un seul regard vers le mythologique constituait la seule prise qu'elle pouvait avoir sur sa proie.

» Combien tu m'aimes aujourd'hui dis moi ?





Anonymous
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Re: quand on se partageait la flamme toi et moi ❛❛ alexiël | Jeu 23 Mar 2017, 12:25

Quand on se partageait la flamme toi et moi
Les effluves alcoolisées engorgeaient tes narines presque répugnées de ces fragrances. Les éclats de bruits virevoltant dans tous les sens martelaient sans vergogne ton crâne lassé de tant de brouhaha. Un autre lieu aurait été préférable pour ce rendez-vous. Pourtant, il était venu comme cette cerise sur le gâteau, d'une spontanéité qui en aurait horrifié plus d'un. Ta paume s'empara de ce verre imprégné par le passé de mille et unes substances illicites. Le whisky semblait y fleurir sans peine et quelques gorgées roulèrent le long de ta gorge. Ta patience suintait par les moindres pores de ton épiderme. Tu l'attendais, elle qui pensait que sa beauté emprisonnerait ton désir pourtant inexistant envers ses courbes affriolantes. Tout n'était qu'un jeu presque méprisant de ta part face à ses yeux de biche ne cessant de batifoler pour toi.

Ses escarpins carillonnèrent finalement au sein de ce bar assourdissant. La colombe imposa cette proximité séductrice suite à son interpellation si invitante. Chéri ... Un doux sobriquet qui ne fit que traverser tes deux tympans. Il sembla presque inutile de l'avoir prononcé. La fragrance émanant de son corps était agréable. Sa féminité sentait délicieusement bon et un petit et condescendant sourire bourgeonna sur tes lèvres. Ton index s'allia à ton polex et tous deux s'empressèrent de confortablement se lover sous son menton. Ils le relevèrent avec une délicatesse calculée et tu rapprochas dangereusement tes lèvres des siennes. Elles s'arrêtèrent à une distance provocatrice, les frôlant presque.

Bonnie ma princesse. Je t'ai manquée n'est-ce pas ? ~ Murmuras-tu d'une hypocrite sensualité.

Tu t'éloignas avec légèreté et étouffas un rire méprisant. Elle était si belle et pourtant, cette beauté ne saurait conquérir ce coeur monstrueux battant sans remords au creux de ta cage thoracique. Il ne pourrait que s'enticher d'une masculinité, qu'elle soit gangrénée de perfidie ou au contraire auréolée d'angélisme. Les femmes ne pouvaient se complaire au sein de la moindre intimité avec toi. Elle t'amusait, Bonnie, à tenter de t'amadouer par sa grâce et ses charmes d'une mesure si réfléchie qu'il fallait être vraisemblablement détraqué pour oser prendre le temps de la comprendre. Tu ne faisais que la bercer d'une illusion compréhensive. Elle se roulait avec ferveur au creux de ton acceptation et tu la faisais danser de la beauté de tes gestes et de tes paroles aux sens pourtant fades au fond.





hrp • OMG désolée de tout ce retard sérieux j'ai des soucis IRL c'est pas joyeux :/
 
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