Re: Le jardin d'Eden subsiste ♦ (Arwenn ♥) | Ven 22 Avr 2016, 22:26
Le jardin d'Eden subsiste
Emprisonné dans les si étroites mailles de ce filet si solide, tu vis ces nombreux visages s'égayer de cette ultime prise. Les humains ne s'attendaient certainement pas à rencontrer un cheval de mer éthéré. Belle créature épuisée malheureusement. Tu ne savais pas ce qui t'attendait dans le futur, l'Homme étant rongé par l'imprévisible. Et il apparut avec brutalité, ce splendide dragon océanique dont tu avais admiré le ballet aérien quelques heures auparavant. Sa colère dévasta le navire, détruisant ses voiles et le faisant ployer sous le poids de sa puissance. Son profond rugissement fit trembler le bois de sa coque. La panique et l'effroi ensevelir les bipèdes tentant de retourner la situation à leur avantage. C'était peine perdue. Les grandes ailes du gigantesque reptile violentèrent l'air, provoquant des vagues de fureur qui déferlèrent sur les humains. Un harpon acéré parvint à se loger au coeur de la chair de son flanc, animant davantage sa rage. Ton palpitant rata un mouvement face à sa souffrance. Tu tentas d'abandonner la possessivité de ce filet, te débattant de toute ses forces pour pouvoir apaiser la colère du dragon. Tu ne voulais pas goûter à l'amertume d'un sanglant conflit ni voir ton ami connaître la douleur de nouvelles blessures.
Arwenn je t'en prie ! Arrête !
Ta voix faillit sous la férocité de ta culpabilité à son égard alors que le dragon océanique te fit goûter à la saveur de la liberté, soumettant la solidité du filet à sa volonté. Son corps te servit d'appui, évitant que tu ne te laisses entrainer par les courants des eaux salées. Tu ne pus lui adresser la parole, un cri de douleur faisant vibrer tes cordes vocales à la morsure, légèrement étouffé par les eaux. Les larmes envahirent tes prunelles décolorées tandis qu'il te sermonna avec profondeur. Tu ne ripostas pas, demeurant silencieux et retenant ce flot de tristesse menaçant de se déverser dans l'océan. Awenn avait été grièvement blessé par ta seule et unique faute. Tu voulus l'étreindre encore une fois dans le creux de tes bras pour lui murmurer ta repentance jusqu'à en perdre ton souffle mais le beau dragon cessa de parler, perdant subitement connaissance. Tu le retins aussitôt, le soutenant à ton tour grâce à la puissance de ton encolure. Tes prunelles se posèrent sur son flanc ensanglanté et douloureux. Un doux baiser de ta part flatta sa blessure. Il fallait s'éloigner de ce navire désormais ruines et regagner la sureté du rivage. Ton corps se glissa gracieusement sous celui du dragon océanique, le portant à présent sur ton dos. Et tu t'élanças avec ferveur le plus loin possible, nageant à vive allure.
Enfin parvenus jusqu'à la rive, tu transportas Arwenn à l'ombre d'un filaos, traînant douloureusement ton corps inapte à se déplacer sur le sol terrestre le long de l'étendue sablée. Des cris furent arrachés des tréfonds de ta gorge sous la douleur procurée par les déchirements de ta délicate peau se frictionnant contre les grains abrasifs. Le beau et souffrant dragon fut confortablement installé et tu retournas avec difficultés et torpeurs au sein des eaux salées à la recherche d'algues qui combattraient l'hémorragie de ton précieux ami. Ta vie fut sauvée au péril de la sienne. C'était à ton tour de lui montrer de la bonté. Les sels océaniques enflammèrent tes plaies et firent couler tes larmes. Mais tu continuas de nager, profondément ralenti par ta douleur. Tu les trouvas finalement, ondulant calmement aux côtés de ces anémones aux teintes rosées et orangées. Tu les coupas à leur base à l'aide de tes incisives et rejoignis Arwenn. De retour au niveau de la berge, ton corps se figea, colonisé par des vagues de frissons. Cette torture que tu venais de connaître allait devoir se répéter pour le bien de ton ami. Tu te traînas une fois encore sur le sol, les larmes perlant chaudement le long de tes joues et ta chair se lacérant davantage, devenant sanguinolente. Arrivé aux côtés d'Arwenn, ta mâchoire s'empara de ce harpon si indésirable et le retira d'une traite, évitant qu'il ne souffre davantage. Propulsé au loin, il retomba violemment sur le sable, émettant un sourd résonnement. Les algues furent délicatement posées au niveau de la blessure afin de stopper sa perte de sang. Un sourire se décida finalement à se profiler sur ton visage qui demeura assombri par la tristesse. Tes larmes continuaient à couler pour le dragon océanique, sa souffrance ainsi que la tienne. Tu avais épuisé toute ton énergie pour tenter de le sauver. Ta respiration était erratique, saccadée malgré tes efforts pour tenter de retrouver un peu de ta précédente forme.
Je t'en prie ne me quitte pas ... S'il te plait ...
La douleur était si insoutenable qu'elle dévora tes dernières forces. Tu t'évanouis progressivement et lentement à ton tour, ton corps s'allongeant à côté de celui du dragon et ta joue se percutant doucement contre sa nuque.
Mon Ar ... wenn ...
Parvins-tu à murmurer avant de sombrer, ta queue et ton ventre meurtris à vif ...
Coeurs : 60 Messages : 104 Couleurs : MidnightBlue J'ai traversé le portail depuis le : 30/10/2013 et on me connaît sous le nom de : Anna(ferya). Mon nom est : Arwenn Meyeïah Hasgård-Ëarendil. Actuellement je suis : désagréable comme à l'accoutumée. Il paraît que je ressemble à : Rokudo Mukuro de Katekyo Hitman Reborn et à ce propos, j'aimerais remercier : Rokudo pour être aussi sexy /pan/
Re: Le jardin d'Eden subsiste ♦ (Arwenn ♥) | Sam 23 Avr 2016, 21:00
ft. Endymion
ft. Arwenn
「 Le jardin d'Eden subsiste 」
Il les haïssait, ces humains, il les haïssait plus que tout. Sa rage avait éclaté sur eux alors qu'ils s'en était pris à l'une des créatures les plus pacifiques de l'océan. Ils avaient osé éclaté de joie devant leur prise, devant cet être qui continuait pourtant d'avoir espoir en eux. Il était en colère, contre les hommes, contre Endymion pour s'être mis dans un tel danger, et contre lui-même, pour ne pas l'avoir retenu plus tôt. Il regretta de ne pas les avoir massacré jusqu'au dernier mais malheureusement, son état ne lui permettait pas de faire plus d'effort. Dans le retournement du navire, le harpon de son épaule s'était retiré, lui laissant qu'une plaie sanguinolente sans gravité mais par contre, celle de son flanc le faisait particulièrement souffrir. Et alors qu'il faisait éclater ses paroles à l'encontre de son ami, la douleur battit son plein et il se sentit perdre connaissance, son corps s'enfonçant dans l'eau alors qu'il essayait encore de les éloigner du naufrage.
Arwenn se sentit ballotté entre les flots, essayant de ne pas perdre totalement conscience, la douceur d'une peau lisse se faisait sentir sous les fines écailles de son poitrail tandis que l'eau glissait le long de son corps. Les rayons du soleil réchauffèrent un instant les membranes de ses ailes avant que la fraîcheur de l'ombre ne se fasse de nouveau ressentir. Son corps fut déposer sur le confort du sable et son esprit vagabonda un instant. Il n'était pas au bord de la mort, la perte de sang et le trop plein d'émotion l'avait juste épuisé à un tel point qu'il en avait faillit. Mais ce qui était clair, c'est que la mort allait vraiment le frôler quand son père apprendra qu'il s'était montré devant les humains. Il lui avait toujours été clairement interdit de montrer sa véritable forme devant les autres, et encore moins devant les êtres non-magiques. Si l'immense dragon nordique apprenait ça... Il ne ferait qu'une bouchée de son fils. Vu les blessures qu'il avait, il allait devoir esquiver son daron pendant quelques temps pour qu'il ne devine pas ce qu'il s'était passé, sinon il ne pourra jamais lui faire face. Ses pensées revinrent sur Endymion alors qu'il entendait le crissement du sable à côté de lui, ainsi que que ses plaintes de douleur étouffées. Mais que faisait-il ?! Il allait se massacrer à frotter sa peau fragile contre le sable sec ! Une douleur lancinante lui arracha le flanc alors que son ami retirait soudainement le harpon qui y était encore planté, un rugissement de douleur lui déchira la gorge alors que son cou s'était redressé sous le spasme de la torture. Sa tête retomba au sol et il perdit définitivement connaissance.
Ses paupières écailleuses s'entrouvrirent sur un soleil déjà au déclin. Le calme clapotis des vagues parvenant à ses tympans ainsi que la profonde respiration de l'Hippocampi encore allongé contre lui. Il releva la tête et lâcha un grognement en ressentant le pic douloureux dans son flanc, ses yeux se posant sur les algues que son ami avait déposé afin de stopper le saignement. Ses pupilles s'adoucirent et il reporta son regard sur l'immense être aquatique à côté de lui. Blanc comme une perle de nacre, les rayons solaires de cette fin de journée projetant de doux reflets violets sur sa peau lisse et tristement sèche. Son museau se posa tendrement au creux de son cou et il remarqua les nombreuses éraflures qui courraient le long de son ventre et jusqu'à la pointe de la queue. Ses paupières se plissèrent de mécontentement, il s'était donné beaucoup trop de mal pour le porter jusqu'ici. Surtout pour finir par perdre connaissance sous sa forme mythologique et hors de l'eau. Il était comme un jeune dauphin échoué sur la plage, fragile et sans défense. Arwenn laissa sa maîtrise de l'eau glisser le long de son corps écailleux et fit onduler les flots purs et frais sur la peau tendre d'Endymion. Rinçant doucement ses plaies pour y décrocher les grains de silice et nettoyer les quelques traces de sang. L'eau s’imbiba dans le sable pour le rendre plus confortable et moins sec pour son épiderme sensible. Le voile aqueux glissa le long de leur corps pour les hydrater.
Les griffes du Dragon crissèrent dans le sable alors qu'il anéantissait les quelques centimètres qui les séparait, ses écailles humides se collèrent le long du corps du cheval des mers et il déploya une de ses immenses ailes membraneuses pour la poser au dessus de son ami, cachant une grande partie de son corps sensible des rayons du soleil qui allait bientôt atteindre l'horizon. Telle une couverture humide le cachant jalousement des yeux du monde. Le cou fièrement dressé au dessus d'eux, il l'observait doucement, cet être pur et inconscient tendrement appuyé contre ses écailles. Arwenn le veilla, continuant de jouer de son pouvoir aquatique sous la membrane de son aile pour apaiser l'Hippocampi, partageant le peu de chaleur que son corps reptilien pouvait lui offrir.
« Endymion... »
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Re: Le jardin d'Eden subsiste ♦ (Arwenn ♥) | Sam 23 Avr 2016, 23:48
Le jardin d'Eden subsiste
Ton corps et ta conscience avaient failli sous la puissance de ton épuisement, les faisant se volatiliser. Ta vue sur le beau dragon océanique fut ravalée par le néant. Trou noir qui se fondit dans ton esprit, tu ne pensais à rien, enlisé dans un profond sommeil. Ton corps collé contre celui d'Arwenn se nourrissait avec gourmandise de sa douce et si apaisante chaleur. Ta respiration devint plus sereine, calmée par la tendresse des flots humidifiant ton épiderme meurtri. Une sensation de fraîcheur apportée par cette si imposante ombre t'arracha un faible soupir de plaisir. Un voile de brillance, aveuglant, t'enveloppa soudainement et se présenta quelques minutes au monde puis il faiblit progressivement pour finir par s'essouffler définitivement. La créature éthérée que tu étais laissa place à une autre, si réduite par rapport au puissant dragon qu'elle avait l'air d'une petite paillette posée contre une de ses écailles. Douce lueur illuminant le flanc de ton cher ami.
Tes prunelles s'ouvrirent avec lenteur et tu te redressas calmement. Une lancinante douleur vint te ravager le crâne. Ta paume vint le réconforter tandis que tu crispas les yeux. La souffrance de ton ventre et tes jambes te décocha quelque vagues de frissons. Et tu le vis, en train de te contempler avec tendresse. Ton regard fut longuement capturé par le sien, te perdant au coeur de la profondeur de ses iris adoucis. Tes joues prirent une teinte légèrement rosée et quelques perles de liquide lacrymal apparurent au sein de chacun de tes deux orbes. Tes bras s'enroulèrent tendrement autour de la nuque d'Arwenn, le serrant délicatement contre toi. Ton visage s'y logea doucement, étouffant un gémissement mêlant tristesse et culpabilité. Ta paume droite parcourut délicatement la longueur de celui-ci, ressentant la rugosité de ses écailles reptiliennes.
Je suis si désolé ... Pardonne moi ...
Ton visage se redressa et se porta en direction du sien, peiné, assombri par des traits attristés et encore légèrement las. Ta main quitta son cou pour doucement accoster sur sa douce joue lorsqu'elle fut à ta portée, que tu flattas d'une sincère caresse. Une tentative de se mettre debout échoua violemment, tes deux jambes beaucoup trop souffrantes pour pouvoir supporter ton poids. Ton corps retomba aussitôt lourdement avec fureur, t'arrachant un déchirant gémissement. Gêné, tu te lovas contre le corps du dragon océanique, y dissimulant ton visage. Les rayons de l'orbe de feu avaient pendant ce temps faiblit avec légèreté. Elle entamait son long trajet du coucher. Une petite nuée de mouettes traversa le firmament, le perçant de leurs quelques stridents cris. Ton corps sursauta doucement de surprise contre Arwenn, ne s'attendant pas à ce genre de bruit qui n'avait rien d'effrayant.
Et ce cri de dauphin te fit tourner la tête en direction de l'océan. Tes yeux s'écarquillèrent, submergés par les fortes émotions déferlant en toi. Ils étaient tous là, à proximité du rivage. Poissons clowns, méduses, raies mantas, dauphins et bien d'autres de tes compatriotes aquatiques que tu avais délivrés quelques minutes auparavant. Ils te sourirent de gratitude et firent vibrer l'air marin de leurs petits cris de joie et de remerciements. Les dauphins jaillirent de l'eau, t'offrant un de ces splendides ballets aquatiques. Arwenn ne pouvait entendre leurs innombrables voix te faisant des éloges de reconnaissance. Les larmes perlèrent de nouveau sur tes joues tandis qu'ils s'éloignèrent finalement, envahis de gaieté. Ton visage se tourna vers Arwenn, les prunelles rougies par ce flot de perles nacrées ...
Coeurs : 60 Messages : 104 Couleurs : MidnightBlue J'ai traversé le portail depuis le : 30/10/2013 et on me connaît sous le nom de : Anna(ferya). Mon nom est : Arwenn Meyeïah Hasgård-Ëarendil. Actuellement je suis : désagréable comme à l'accoutumée. Il paraît que je ressemble à : Rokudo Mukuro de Katekyo Hitman Reborn et à ce propos, j'aimerais remercier : Rokudo pour être aussi sexy /pan/
Re: Le jardin d'Eden subsiste ♦ (Arwenn ♥) | Dim 24 Avr 2016, 03:20
ft. Endymion
ft. Arwenn
「 Le jardin d'Eden subsiste 」
Il le couvrait doucement de son aile, le soulageant comme il le pouvait de tout ses mœurs. Il était heureux qu'Endymion ne soit pas retrouvé avec les blessures qu'il portait fièrement à l'heure actuelle. Il était heureux de le voir si beau contre son flanc, si pur et immaculé. Son eau continuait de caresser délicatement les éraflures de son ventre pour atténuer la douleur et ainsi éviter toute infection. La pointe de son museau s'appuya dans sa longue crinière blanche, comme il aurait pu noyer son visage dans ses doux cheveux. La lumière émanent de son corps lui fit plisser les paupières et il redressa lentement son aile pour le découvrir pelotonné contre ses écailles. Son long cou s'arqua alors qu'il approchait son immense tête de lui et le laissa glisser ses bras autour de son cou. Son petit gémissement lui fit mal au cœur, il savait très bien qu'il se sentait coupable de ses blessures. Mais Arwenn préférait largement que ce soit lui qui les porte et non pas son ami.
Il ne répondit rien à ses excuses, un simple et profond soupir s'échappa de ses naseaux alors qu'un léger ronronnement faisait vibrer sa gorge et son poitrail. L'énervement et l'inquiétude passés, il pouvait parfaitement comprendre ses agissements, bien qu'il ne sera jamais d'accord pour qu'il agisse à nouveau aussi imprudemment. Et puis, il savait très bien que s'il cherchait à redire quelque chose sur son pardon, Endymion n'en sera que plus blessé et n'acceptera pas qu'il lui dise qu'il avait consciemment pris ses blessures. Mais son corps était beaucoup plus résistant et plus adapté au combat, il n'aurait jamais pu se pardonner si l'Hippocampi avait été gravement blessé devant lui. Il l'observa essayer de se redresser et retomber au sol avant de venir se coller contre lui une nouvelle fois. On aurait dit un petit faon encore incapable de marcher, lui aussi devait avoir les jambes en coton après autant d'émotions et de mouvement. Tendrement, il ramena son aile dans le dos de son ami, comme pour le serrer contre lui et le soutenir. Arwenn aurait aimé l'aider à se redresser et le prendre dans ses bras pour le réconforter mais il savait très bien que ce ne serait pas bien pour son propre cœur. Les sensations qu'il éprouvait en Dragon ou en homme n'étaient pas les mêmes et il savait qu'il serait trop imprévisible et mal à l'aise de lui faire face.
Le léger sursaut qu'eut le jeune homme contre lui le fit presque sursauter lui aussi, encore perdu dans ses pensées. Le chants des dauphins parvint à ses sensibles tympans et il les observa faire leur ballet au loin. Le paysage était tout droit sorti d'un tableau ou d'une carte postale, les rayons orangers du soleil, mourant doucement à l'horizon, les couleurs chatoyantes de la plage et les gracieux bonds des mammifères marins. Arwenn les admirait calmement, se doutant qu'ils étaient là pour montrer leur gratitude. Mais il savait très bien que ce n'était pas en faisant échouer un seul bateau de pêche qu'ils sauveront l'entièreté des mers. De plus, mieux valait pour eux qu'ils ne restent pas trop longtemps dans le coin. Il était d'ailleurs étonné que personne n'ait encore débarqué sur l'île pour essayer de retrouver les deux « monstres » aquatiques qui avaient attaqué leur navire. Les yeux larmoyants d'Endymion se posèrent sur lui et il soupira, se redressant difficilement. Ses ailes s'ouvrirent à nouveau pour se débarrasser du sable et il les rangea prudemment sur ses flancs avant de se secouer, faisant danser ses épines dorsales dans un léger concert de cliquetis de ses écailles. Sa plaie battait au rythme de son cœur mais il l'ignora et se tourna vers son ami avant d'abandonner sa forme reptilienne. Sa taille réduisit rapidement, retrouvant forme humaine, et ses mailles naturelles se fondirent sur sa peau. Ses ailes et ses cornes se rétractèrent et il porta une main prudente sur sa plaie, soutenant les quelques algues encore posées dessus. Son épaule n'était elle non plus pas belle à avoir, paraissant plus grave qu'elle ne l'était sur sa peau nue. Et bien, il était dans un sacré état.
« Arrêtes de pleurer... J'sais pas comment t'as fait pour survivre aussi longtemps en étant aussi fragile. Sérieusement... »
Il s'était approché de lui et avait tendu sa main disponible vers son visage pour glisser ses doigts sur ses joues et essuyer ses larmes. Arwenn n'aimait pas vraiment voir les autres pleurer, ne sachant jamais comment se comporter. Ses yeux se posèrent sur son buste, les marques rougeâtres des griffures du sable jurant sur sa peau pâle. Il fronça les sourcils, retrouvant l'air rustre qu'il portait toujours et attrapa les doigts d'Endymion entre les siens.
« Allez, lèves toi. Il vaudrait mieux que l'on rentre sur Sanctuary pour soigner tout ça. »
Le tirant vers lui, non sans lâcher une grimace de douleur, il l'aida à se lever et le laissa s'appuyer contre lui pour tenir debout. S'enfonçant un peu plus vers les arbres côtiers, il tendit une main dans le vide et invoqua le portail. Sa lueur refléta le couché du soleil et Arwenn entraîna Endymion au travers. Direction l'hôpital pour éponger les dégâts de cette petite virée pas si paradisiaque. Et après, s'écraser dans son lit qui l'appelait irrésistiblement.
Invité Invité
Re: Le jardin d'Eden subsiste ♦ (Arwenn ♥) | Dim 24 Avr 2016, 16:56
Le jardin d'Eden subsiste
La tonalité de ses doux ronronnements aux mélodieuses vibrations et son aile protectrice et rassurante mêlées aux louanges des créatures marines de l'eau avaient tourmenté tes émotions. La joie, beaucoup trop puissante en toi, enclencha les flots le long de ton visage. Si soulagé qu'ils étaient tous saufs, ton regard envahi de perles larmoyantes se tourna vers celui d'Arwenn, lui décochant un faiblard soupir. Sa taille diminua progressivement d'ampleur sur place, relayant le flambeau à sa forme humaine profondément affaiblie par ses blessures. Tes pleurs n'avaient cessé et redoublèrent d'intensité face à ta propre culpabilité ancrée au coeur de la chair de ton précieux ami. Il te somma de faire taire ta tristesse mais tu ne pus accéder à sa requête. La douleur de le voir si souffrant ne pouvait être apaisée de suite. Ses fins doigts essuyèrent avec légèreté chacune de tes larmes, te faisant doucement fermer les yeux. Ta paume frémit, rongée par le désir de se poser sur la sienne pour la flatter de tendres caresses mais elle demeura sur place, hésitante.
Les doigts d'Arwenn quittèrent soudainement ton visage, venant se loger entre les tiens avec assurance. Ton corps se redressa, tiré par ton ami. Son visage crispé de souffrance attrista les traits de ton faciès. Tu l'aurais délicatement épousé de tes bras et déposé un doux baiser au coeur de sa soyeuse chevelure parée d'une nuance nocturne. Ta concentration se porta cependant sur sa suave et grave voix. Il fallait regagner l'île pour soigner vos deux enveloppes charnelles si meurtries et douloureuses. Ta voix n'eut pas le temps d'être transportée par la brise maritime, Arwenn t'engouffrant à ses côtés au fin fond de cette petite forêt de filaos. Un portail fut invoqué par ses soins. L'intense lueur émise de sa part t'obligea à fermer les yeux. Ton corps continua à se mouvoir, dirigé par la confiance que tu lui vouais tandis que le doux clapotis des vagues résonnait au creux de tes oreilles ...