Perditions musicales [fini]

La vampire vit bien que ce n'était pas facile pour cette jeune personne d'accepter ce lien. Elle savait ce que c'était, jeune, elle avait trouvé ça choquant. Maintenant, c'était un peu comme un norme. Sauf qu'elle boycottait cette dernière depuis son dernier Symfonia. Elle caressait l'herbe à sa proximité, à défaut d'avoir son lié à portée de main. Quand elle se sentait seule, elle faisait souvent ça. Cette douleur en elle, avait réveillé ce sentiment qu'elle enfouissait en elle. L’enseignante ne pouvait pas dire grand chose de plus. Elle savait qu'il avait d'autres liens. Elle était sûrement trop stupide pour faire la différence entre son attachement et l'amour. Elle savait que ces choses pouvaient rendre perplexe la demoiselle. Elle s'était en quelque sorte livré à cette petite. Elle rit doucement. Ce qu'elle pouvait se sentir démunie. Elle écoutait ce que cette fille disait, un sang sucré, en prendre beaucoup. Sûrement la combinaison d'une autre race entrant en compte. Elle se grattait le menton. Le sang d'une fille de dieu est bon pour les vampires, sauf si ce dernier est vampire. Pas mal n'aiment pas le sang des hybrides. Tout ça dépendait de plusieurs choses. Elle la regardait, pas forcer quelqu'un. Cette jeune vampire n'avait pas été comme elle, confrontée à certaines choses, ou peut-être, enfin, les conflits, il y en avait partout de tout temps et de tous lieux. Elle comprenait le principes de ces personnes. C'était une chose qui pouvait arriver. La renseigner était devenu son devoir. Elle enseignait une chose qu'elle ferait sûrement à un mordu qu'elle transformerai... Elle lâchait un soupir las.

« Non, c'est moi qui m'en suis souvenu de cette manière. Je ne leur rends pas hommage, donc, je disais à propos du sang de ton amie. Mangeait-elle souvent sucré ? Dans ce cas, il est normal que le sang le soi aussi. Le sang de demi-divin est délicieux, pour les vampires, il n'est pas loin du sang mythologiques dans les préférences les plus fréquentes des nôtres. Chance ou pas. C'est ce tu vas faire de ce savoir qui m'intéresse. Car il peut se faire sans que t'en aperçoive. C'est fréquent pour les mordus et les sang-mêlés. Mais si le sang de ton amie ne te dégoûte pas des autres, tant mieux. C'est qu'elle n'est pas ton Symfonia. Ne fais pas ce regard de chien battu, je suis là et je vais bien. »

Ruth se leva et se mit sa hauteur avant de frotter affectueusement la crinière blonde de la jeune femme en riant. Elle lui ressemblait tellement quand elle était plus jeune. Si pétillante, si innocente, mais contrairement à elle. La jeune femme était attaché a un maître qu'elle remontrait les bretelles. Oui, elle était toujours là dessus. Elle faisait son travail. Pas que ça la dérange, au contraire. Mais c'était le principe. Elle s'arrêta quand elle se sentait satisfaite, bien qu'elle n'était pas bien grande, elle avait pu atteindre la tête de la jeune adulte. Même si son apparence renvoyait pas son expérience, elle aurait pu être une trouzaine de fois grand-mère.

Pas évident de trouver les bons mots parfois. Ruth avait beau avoir de l'expérience, elle se trompait par moment. L'erreur lui était permise, mais l'accepter c'était une autre histoire. Embrouiller encore plus la jeune fille faisait d'elle un mauvais professeur. Alors qu'elle aimait enseigner. Elle soupira quand elle vit que finalement ces mots serait là dans un coin de sa tête. Faire son sermon était devenu une mauvaise habitude, mais aussi d'étaler sa vie. Comme si elle en ressentait le réel besoin de caser son image de solitaire. Elle écoutait ce qui disait Leonor, cette jeune femme pleine d'avenir, dont les yeux verts pouvait faire rougir les forêt en Allemagne. Même si la demoiselle avait parfois le don de se perdre dans ses conclusions. Elle ne lui en voulait, c'était elle qui se le reprochait. Elle rit doucement en voyant son interlocutrice être toujours pleine de vie et ce malgré le tas de questions qui semblait passer par son visage.

« Tu as droit de douter de mes mots, car je parle d'une expérience que j'ai entendu. Si jamais le vampire meurt, la personne qui lui est lié souffre aussi. Seul la mort peut nous délier. »

Ruth soufflait doucement, la mort, c'était quelque chose qu'elle avait vu un grand nombre de fois, sans que la faucheuse vienne la prendre, pourtant elle avait été blessé. Ce n'était pas comme si elle courait après sa fin. Et puis quoi encore, laisser ses élèves sans son enseignement ? Hors de question, rassurée par ses propres pensées, elle sourit à nouveau. Beaucoup de peine avait traverser son esprit. Et la demoiselle le verrait par son futur métier, les horreurs du monde. Ce n'était pas elle de lui dire que ces choses l'attendait, la demoiselle en face d'elle dont le vent faisait voler quelques mèches, comme si Eole s'en amusait.

« Tu es bien sérieuse dans tes études, c'est bien jeune fille. Fait cependant attention à ta santé et te surmènes pas trop, le stress n'apporte pas grand chose au final. Il y aura d'autres moments plein d'adrénaline dans ta vie, soit en sûr, surtout en tant que journaliste. »

Chaque métier avait ses mauvais et ses bons côtés. Ruth savait ce que c'était d'être prof, soldat et archéologue. Être vampire sur terre demandait une sacré discrétion et son amour pour l'alcool ne lui avait pas bien rendu son effort. Les pauses étaient nécessaire, afin de se retrouver soi-même.

« Je suis sûre que tu peux déjà sentir les enfants de dieux. Sent autour de toi. »

Elle la mettait au défi, un peu plus loin, se trouvait une demi-déesse aux cheveux bruns entourée de deux de ses camarades, une fée et une hybride reptile, genre crocodile. C'était qu'un premier pas pour reconnaître les odeurs des races qui peuplait l'île. Mais il en entraînerait d'autres. La voir distinguer le premier, c'était comme assister aux premiers pas d'un nouveau né. Une personne mordue était comme un enfant, ou Ruth était trop maternelle en dépit de son célibat.

Ruth se mit à rire, stupidement, simplement parce que son amie avait une double race impressionnante. Elle savait que de nombre de vampire pouvait envier sa place. L'enseignante reprit son souffle. Elle savait que ce genre de moment faisait du bien. Juste que personne à part elle et d'autres sang-pur pouvaient comprendre son délire. Elle était heureuse, la demoiselle. De découvrir une capacité qui n'en était pas vraiment une. C'était juste une question de sens. Elle servirait dans son avenir. Savoir se méfier de certaines races, apprécier certaines. C'était à elle de continuer sa route. Elle 'étais pas celle qui l'avait mordu. C'était presque un regret. C'était une façon de goûter à la joie de maternité. La jeune fille qui lui faisait face s'exclamait qu'elle se surmenait pas trop. Elle soulevait un sourcil interrogateur. C'était vrai ce mensonge, voilà ce qui se marquait sur son visage. Mais bon, c'était avant que la question de son âge tombe. Elle s’esclaffait, elle avait osé. On ne pouvait pas dire qu'elle ne savait pas mettre les pieds dans le plat. Cette jeune femme. La vampire reprit son souffle après quelques instants. Ces questions étaient logiques, mais elle t'avait fait rire à te les poser. Elle inspirait un peu d'air.

« Mon âge, j'ai presque deux siècles, vois-tu jeune demoiselle. C'est dans quinze années que je les fêterai. Si j'ai transformé quelqu'un ? Je ne sais pas. Ou je l'ai jamais fait. Malheureusement, j'ai découvert que récemment que j'étais capable de le faire. Ma mère ne m'as pas appris ça. Elle disait souvent qu'on avait pas besoin de ça. Pour montrer sa puissance. »

Sa génitrice était ridicule, mais elle avait quelques moments où elle l'aimait. Si elle était aussi fière, c'était en grande partie grâce à elle. Et puis, au moins, elle pouvait défendre un peu les siens, du moins quand elle n'était pas imprégnée par l'alcool et ses effets bien trop dévastateur sur sa logique. Elle pouvait parler des heures de son vécu, c'est qu'elle faisait parfois en classe. Une vraie mine de renseignement sur les deux conflits européens. Mais elle ne s'arrêtait pas à là. Rencontrer un mythologique, car avec Arès c'était un peu mort, ça serait l'idéal. Elle était impatiente d'avoir un autre récit que celui qui avait dicté par les hommes et souvent ceux qui avait vaincu. Peu de récits partait de ceux qui avait perdu. Encourageant ainsi à l'homme à être un compétiteur.

« Bien que j'ai eu envie de mordre plus d'un et le faire rejoindre les miens. C'est une transformation lourde de conséquences. Je ne ferai pas ça pour m’amuser, ni pour avoir un compagnon, mais parce que la personne en a vraiment besoin. Rallonger sa vie en quelque sorte. »

Décidément, elle était parfois trop gentille, mais que pouvait-elle y faire. C'était dans sa nature. La mort comme la vie sont deux choses que même elle ne pouvait pas faire grand chose. Elle rejoidrais un jour ce cher Hadès ou du moins, son royaume.

La vampire avait joué carte sur table. Elle savait jouer d'habitude, sauf qu'elle n'avait pas la combinaison gagnante pour cette fois. Elle restait là, dans l'enceinte de l'académie. Sa seconde maison. Celle où elle travaillait, rencontrait des gens et surtout un lieu où elle n'avait pas à se préoccuper d'un milliards de choses quand elle faisait des pauses. Elle écoutait la demoiselle parler de sa transformation douloureuse. Elle serait les poings, pourquoi faire subir une telle douleur à une inconnue, pour son simple plaisir. Lses semblables au sang-pur avait une drôle de manière de s'amuser. Elle savait qu'elle n'était comme les autres. Elle ne trouvait aucun plaisir à tuer, à voir le sang couler sur le sol. Dans sa gorge, c'était différent, elle s'en délectait. Car le sang était quelque chose de précieux, plus que l'or et les pierres précieuses, dans son cas. L'enseignante se grattait le cou. Elle ne savait pas quoi faire. Faire un vampire son petit protégé. C'était un peu tabou en ce moment. Surtout quand elle avait vu Cédrik souffrir. Si c'était le cas de ce gamin, il était sur terre, et tant mieux dans un sens.

Ruth était tellement dans ses pensées qu'elle entendit à peine les remerciements de la jeune fille. Elle se faisait complimenter, elle rit doucement. Une bonne prof aurait fait autrement. Elle avait ses propres méthodes. Mais au moins, elle dormirai un peu moins bête. Même si à l'instant, elle avait fait la maîtresse pour une mordue d'un autre. Qu'elle remontrait les bretelles. Car c'était à lui d'apprendre ces choses. Quel monde de fou. Elle sourit.

« Je ne mérite pas ses compliments, mais ils me vont droit au cœur. J'ai fait qu'allumer sur votre route les lumières de ma connaissance. Elles sont fortes et accompagneront votre route. Je suis peut-être incroyable, mais c'est votre jeunesse qui vous fait dire une chose pareille. Moi, je me trouve normale, enfin pour cette île, c'est-à-dire avec des pouvoir. Ceux dont j'ai abusé toute ma vie sans savoir leur réel utilité. Je vous souhaite de bonnes choses. »

Elle passait sa main sur sa robe, débarrassant de sa poussière inexistante. Elle prit sa guitare. Elle pouvait rentrer. Elle avait voulu rester ici, pour profiter de l'absence de sa colloc. Elle aimait et savoir sa fin si proche lui faisait peur. Elle serrait la main de la jeune femme avant de s'en aller. Les cheveux haut. La démarche digne d'un mannequin et les yeux verts rêveur. Ils était tourné vers cet avenir, celui qu'elle verrait peut-être pas. Elle qui aimait tant le passé. La voir comme ça était assez bon signe. Pas d'alcool ce soir, elle ferait la cuisine. Ou gratterait son lion. Il lui manquait,ce gros flemmard. Comme souvent quand elle était au travail. Il servait pas à grand chose, sauf celui de dissiper les nuages qui s'accrochait à son esprit, ses doutes, pleurs, mauvais souvenirs ou encore ses élèves faisant n'importe quoi. Il fallait de tout pour un monde. Même si elle aimait les secouer, elle les aimait, même les pires.