Après la tempête

Mon sourire ne voulait pas se détacher de mon visage, c'était bien de le sentir. Je l'écoutais parler des difficultés des personnages un peu cartoon. Ce terme ne me disait absolument rien. Je penchais la tête. Vraiment c'est une expression qui ne me dit rien. Je me grattais le menton. Pas habitué ? Donc ça veut dire que si tente et retente, j'aurai un bon résultat, à tester. Je souriais en me voyant dessiner comme un con sur des feuilles. Je riais un peu en m'imaginant la scène. Je reportais mon attention sur le client qui semblait être d'humeur égal depuis tout à l'heure, c'était drôle de voir une autre personne comme moi. Ce dernier semblait enthousiaste sur mon offre, celle que j'avais dite sans y penser. Il me disait pas avoir le coup de crayon d'un artiste qui me disait rien, absolument rien. Vraiment les artistes avait besoin de parler si bizarrement, déjà que j'ai du répéter au moins une centaine de fois pour retenir certains termes techniques de la cuisine, alors le dessin, ce n'était pas vraiment mon trip. Je pouvais tenter pour voir, et faire plaisir aux enfants. Il sortait un carnet et me laissait regarder son œuvre. Qu'il me confirmait sienne, bien qu'il ne sache faire que celui-là. Et affirmait qu'en papier, elle aurait pu sauter, voilà un pliage marrant. Puis il me tends son dessin, une dame aux cornes, une faune qui semblait avoir du caractère. Je riais.

« Elle ferai presque peur ta demoiselle faune, j'aimerai pas la rencontrer personnellement. J'aime beaucoup ton dessin, comme promis, dessert gratuit, offert par la maison. J'ai des glaces, des crêpes, quelques beignets et de la mousse au chocolat. »

Je posais un regard à nouveau sur le dessin, vraiment, je n'avais pas ce talent, je lui laissait volontiers. Je préférai cuisiner, m'amuser et manger. C'était vraiment bien. Je sifflais à Kojiro qui se posait sur mon épaule, un peu méfiant, les serpent mangent les œufs d'oiseaux. Donc, sa peur était compréhensible. Je grattait ses plumes doucement. Je continuais discrètement. Assez pour que l'animal le sente. J'étais content qu'il oublie ses craintes, il voyait bien qu'il finirai pas mangé. Je me demandais si je pouvais la garder en souvenir, l'air de rien, j'avais un dessin fait pour moi, enfin plus pour répondre à mon léger défi, ahaha. Je mettais mes doigts sur le dessin. Me demandant pourquoi une fille, mon client était sûrement hétéro, oh, je comprends. C'était logique.

« J'aimerai savoir plié du papier, le maître a essayer de m'apprendre, sans succès, je suis pas doué pour ça. Il disait que ça se nommait Oriquelque chose. C'est un nom complique n'est-ce pas ? En tout cas, je me demandes, si je peux garder le dessin ? »

Je demandais, car j'étais poli. Bien que j'aime les hommes, j'avais rien contre les femmes et ce dessin me faisait sourire, car on voyait une force de caractère dans ce personnage, la preuve que son créateur en avait au moins un peu.

Je pouvais apparemment me poser un milliers de questions sur les termes. Les gens se compliquent vraiment la vie quotidiennement. Toujours à mettre des mots pour ne pas se faire comprendre. Il n'utilisait que rarement le champ lexical de la cuisine pour parler aux gens. Ce n'est pas très agréable d'ignorer de quoi on parlait, mais j'avais l'habitude. Je préférai garder mes questionnements pour moi, laissant la personne s'exprimer librement. Il me disait que cet homme avait fait la patte des dessins que je connais de Disney. Je riais un peu en sachant le pourquoi du comment. J'étais sûr que je retiendrai pas le nom, c'était pourtant sympa de savoir ce genre de choses quand on est fan. Mais je m'en fichais bien de la personne qui dessinait, je la respectait, qu'importe qui elle était. Animer et dessiner était sûrement compliqué. Je souriais, il me confirmait que lui aussi ne passerait pas temps avec. Avant de me demander une mousse au chocolat, un dessert que j'aimais faire pour une raison que j'ignorai totalement. Pourtant, ce n'était pas le dessert le plus facile à faire. Puis il s'interrogeait sur mon oiseau. Je riais.

« C'est Kojiro, une hirondelle mâle. Mon affilié. »

Je précisais toujours, car mon affilié n'aimait pas vraiment être pris pour une femelle. C'était étrange de le voir sur moi, il se méfiait de tout. Un peu l'inverse de moi. C'était marrant comment on était assortis bien malgré nous. Le client disait le nom que j'avais eu du mal à retenir, ah oui, c'est ça origami, d'ici deux jours, j'ai déjà oublié. Ma tête à tendance à retenir que certaines choses. Puis, il me cédait le dessin, j'étais heureux d'être le propriétaire d'une œuvre originale d'un artiste encore trop méconnu. Je prenais ce dernier et filait en cuisine sortant du frigo industriel ma mousse au chocolat, il était bien frais. Mon sourire s'élargissait. C'était un dessert dont j'étais souvent fier. Je mettais le dessin dans ma poche et revenais vers lui et posais le dessert sur la table.

« Bon appétit,tu est serpent non ? Je le sens, ça ne veut pas dire que je t'ai renifler, non, j'ai un odorat assez développé, même sous forme humaine. Merci pour le dessin, je le garderait précieusement, je l'accrocherai chez moi, dans le dojo. »

Je tendais une cuillère, c'était mieux que de manger avec ses doigts. Pauvre client. J'avais gardé mon grand sourire. Je n'avais aucune raison d'être triste, aucune. J'étais en bonne compagnie, pas besoin de tirer la gueule. Je préférait avoir un visage heureux, je gardais souvent cette expression. Je me demandais où j'allais mettre le dessin, sur un mur ? Non. Le frigo, si Logan le démolissait encore, je serai obligé de la retirer. Hum, dans ma chambre dans un cadre, ça sera bien. Il rejoindrai les murs blanc cassés. J'avais bien un ou deux posters datant un peu de mon enfance. Je ne les avait pas retiré,car il ajoutait de la couleur, c'était des paysages qui m'étais inconnus.

Le client semblait apprécier mon affilié, ce dernier était content. Lui aussi, il lui fallait peu pour être heureux. Ahahaha. Voilà que je repensais à Disney et son monde enchanteur. Je le regardais en demandant s'il y avait une signification particulière au nom de mon oiseaux. C'était un nom qui lui allait bien. Après j'avais pris un japonais, car je voulais un peu me rapprocher de mon maître. Je riais un peu en voyant bien que tout nom semblait important. Puis à l'arrivée du dessert, je pouvais voir ses yeux pâle. Je me demandais comment elle pouvait voir avec. Mais pourquoi pas, après tout, il y avait de tout sur l'île et c'est vraiment cool. Je lui souriais. Son compliment me faisait plaisir. C'était toujours agréable d'en recevoir. Il,me confirmait sa race, en précisant tout de même le reptile dont il était la moitié. Je n'avais pas peur, je savais qu'il existait des remèdes pour les venins de serpents, en général. Bien entendu, certains étaient assez méconnu. Peut-être était le cas de cet homme. Mah, il ne mordrait pas, il avait l'air sympa. Il semblait d'ailleurs surpris de mon lieu d'habitation. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait.

« Un dojo, un endroit pour apprendre à se battre, avec une salle d'entraînements, des portes qui glissent. Un sol en bois que je dois nettoyer d'ailleurs. Merci pour ton appréciation, j'aime faire ce dessert, il n'est pas trop sucré. Même si j'ai rien contre. »

Je riais comme un con avant de voir le client continuer sa mousse. Je me demandais bien ce que le nom de mon oiseaux pouvait dire. J'avais vraiment pris un nom qui me semblait du pays d'origine du maître sans savoir ce que ce dernier pouvait avoir comme signification. Puis je haussais les épaules en grattant ses plumes pour occuper mon temps en attendant qu'il ai fini son plat. C'était le premier hybride serpent dont je faisais plus ample connaissance. Même si je savais pas grand chose de son univers. J'avais le mien, elle avait le sien ? C'était vraiment bizarre, je me pensais pas limité. Mah, ce n'était pas si grave que ça. J'en suis sûr et certains. Puis tant mieux si je découvrais des choses. C'est toujours mieux que de tout ignorer. En plus ce genre de choses étaient vraiment pas gentilles. Il semblait vraiment beaucoup aimer.

« Je t'avoue que j'en sais rien pour Kojiro, j'ai choisi un nom qui faisait japonais, pour rendre honneur à celui qui m'as élevé, c'est un japonais qui maîtrise le katana, comme un samouraï. J'ai trouvé Kojiro blessé, depuis il me quitte plus. C'est devenu mon affilié, il y a des gens qui n'en ont pas. C'est assez rare. »

C'était la vérité pure. Je n'avais rien de plus ou de moins pour cet oiseau. J'avais aidé à reprendre sa liberté en le soignant, alors que je suis un prédateur. Je continuais mes caresses. Après tout, on s'était un peu choisis tous les deux. Je posais ma main sur la table. Patientant simplement avec un sourire.

Ma mousse semblait vraiment lui plaire, c'était mieux comme ça. Au moins je ne culpabilisait pas trop. Même plus du tout, c'était fini cette histoire. C'était quelque chose dont je ne pouvais sûrement pas oublié. Même si j'aurai voulu. Je me demandais même si cet homme ne l'avait pas fait exprès pour que j'en ai peur. Mah, aucune raison de me chercher la guerre, je suis un combattant optimal, alors ça n'en vaux pas la peine. Il parlait de sa dose acceptable de sucre, je riais un peu, car on avait la même idée pour ce dernier. Je le regardais, vraiment, c'était un homme assez étrange tout compte fait. Il parlait de son absence d'affilié, je souriais, certaines personnes en refusait car il préférai la solitude, étant un loup de meute, je n'ai sûrement pas supporté mon isolement avec le monde et cherché une seconde famille avec plus ou moins de succès. Je gardais mon sourire sur mon visage, comme si ce dernier ne pouvait plus s'y décoller. Je grattais d'une main ses plumes. Il ne bougeait pas trop, juste pour respirer. Il me montrai ses écailles qui semblait être dangereuse. Je me disais que toute manière, je n'y toucherai, de un c'est pas très courtois, de deux, j'ai quelqu'un. Je n'ai pas peur, il m'en fallait plus pour être effrayé. Il était d'ailleurs triste de finir son dessert. Je riais un peu. Il avait beaucoup aimé à en jugé le récipient transparent où j'avais mis la préparation. Il était presque aussi propre qu'au départ, si on oubliait la salive dessus. Il disait qu'il reviendrait, ça c'était cool. Au moins, j'avais gagné un nouveau client, donc un futur ami. Je me sentais particulièrement bien. J'aurai même une chance d'avoir d'autres clients. Ce qui serait pas mal tout de même. Puis il me proposait un verre, ce qui était encore plus étrange, je n'aimais vraiment pas l'effet de l'alcool sur moi. Puis il parlait de belote ? C'était quoi ça ? Un jeu ? Comme la bataille. Puis il sortait un porte-feuille. Il voulait payer. Je souriais.

« D'accord, je vous fait le calcul. »

Je prenais un menu et lisais le prix. Je souriais. J'écrivais rapidement ce qu'il devait me devait sur un papier blanc. Je gardais mon sourire pour lui faire face. Au moins, il pourrait payer tranquillement.

« Par contre, je ne buverai pas d'alcool, je perds mon contrôle et je n'aime pas trop quand ça m'arrive. C'est quoi un belote, je connais pas ce jeu, je connais un peu la bataille ou le poker. Tu pourra m'expliquer car là, je ne sais pas. »

Je riais en me grattant légèrement la tête. J'étais pas trop gêné de pas connaître après tout, il y avait un tas de choses que j'ignorai. C'était tant mieux. Au moins, j'avais des chances d'apprendre entre de bonnes mains. Le client bien que plus énergique que moi. Serait plutôt du genre à me dire toutes les règles. Ses jeux s'annonçait bien compliqué. Mah on verra.

Je me demandais si cette personne n'était venue vraiment pour tester de lui-même ma cuisine. Mah, ce qui comptait, c'est que j'aimais le faire et elle m'avait rendu un plaisir qui était parti. Donc c'était un juste retour, j'avais de la chance au fond. Je m'en plaignais pas. Il déposait de la monnaie, pas mal de monnaie, c'est bien une première fois en dehors des caisse que j'en voyais autant. Toujours avoir de la monnaie pour rendre aux clients, c'était essentiel. Je lui souriais toujours. Il s'excusait pour la monnaie, je m'en fichais, tant mieux, ça m'en faisait un peu plus, ce n'était pas rien. J'accuserai une petite perte avec ce client, l'air de rien, il avait mangé pas mal de choses, sûrement assez pour remplir son estomac sans payer un sou. Je haussais les épaules. Il comprenait que je n'aime pas l'alcool précisant qu'il en avait de moins fort. Je n'en voulais pas, car je n'avais pas confiance en ce genre de choses. J'avais mes raisons, je tenais à rester sobre. Je hochais la tête en l'écoutant. Il fallait donc être quatre, il amenait un ami et je pourrai lui présenter Logan. C'était une idée. Il semblait tout aussi malicieux avant d'enchaîner sur une autre déclaration de sa part. IL venait de parler au féminin où c'était moi, ah une fille. Comment je ne l'ai pas remarqué. Rien ne me l'indiquait pourtant. Je haussais les épaules, qu'importe si une fille ou un mec, elle semblait sympa, donc une personne que j'avais envie de connaître. Elle avait parler de ses exploits avec l'alcool.

« Moi, la dernière fois, je m'en souviens pas, je devais être trop loin. Sûrement. Donc oui, ça pourrait se faire, même tu pourrai venir avec un ami à toi, ou amie. Je ne sais pas moi. J'essayerai de convaincre Logan de mon côté. Une personne comme toi doit avoir des amis du tonnerre. »

Je me disais que c'était peut-être la première fois qu'on m'invitait en tant qu'ami. Rien que cette pensée me réchauffait le cœur, j'étais content de tenter d'agrandir ma meute, ceux que la société nommait ami. Pour moi, ils étaient précieux, comme une grande famille qui n'était liée par le sang. Je prenais pas le temps de compter la monnaie. Je lui faisais confiance. Je rangeais tout par habitude, plus que par prudence. Pourtant, je devrai être plus prudent. Je le savais très bien. Je me grattais le crâne, un peu gêné. De ne pas avoir vu avant.

« Ensuite, on pourrait parler de quoi ? J'avoue que je n'ai pas l'habitude de parler de banalité. »

Je disais la vérité. Car malgré tout ce que je faisais. Je ne pouvais rien faire de plus, ni de moins. Je lui devait la vérité, homme ou femme. Toute façon qu'est que ça pourrai changer, c'est une artiste de talent. J'avais son dessin pour preuve.

« Tu fais du dessin depuis longtemps ? »

C'était une bon commencement, enfin je crois. Parler des passions et de nos rêves. C'était ce que faisait les clients.