Qui a dit que la bibliothèque était un lieu paisible ? [Pv Tia]

Qui a dit que....

De la pluie… Qui avait besoin de cela franchement ? Encore, quand on pouvait rester tranquillement chez soit à paresser devant la télé ou à lire un bon livre, il n'y avait aucun problème. Mais dès qu'on avait des courses à faire dehors, il y avait déjà plus matière à râler… Sauf pour Angeler. Pourquoi donc ? Eh bien ce jeune homme était définitivement étrange, puisque contrairement à la majorité des gens, il adorait la pluie. L'été, le temps sec, le soleil… Toutes ces choses n'étaient vraiment pas pour lui, du coup, il appréciait volontiers quelques gouttes d'eau lorsque celle-ci avaient envie de tomber du ciel. Comme ça, cadeau pour notre serpent. De toute manière, Angeler ne faisait pas partit de ceux qui avaient le plus à se plaindre, puisqu'il ne travaillait pas en extérieur et n'avait donc pas une obligation vitale de sortir. Après… Personne n'allait l'empêcher d'aller se promener s'il en avait envie hein. Armé d'un parapluie, notre Basilic ne s'était donc pas gêné pour fermer sa boutique et aller déambuler dans les rues, en observant avec un sourire moqueur les crétins qui n'avaient pas regardé la météo et n'avaient donc pas prévu de quoi s'abriter. Ah ah, comme c'était marrant de les voir courir sous la pluie en pensant que leur mains ou leurs sac étaient une protection acceptable…

Oui, Angeler était un sadique, mais il assumait totalement. Mais n'allez tout de même pas croire que le brun n'était sorti que pour se moquer de tout le monde. Non, certainement pas, il avait tout de même autre chose à faire dans la vie. Seulement voilà, ce temps le mettait de bonne humeur et du coup, il avait envie de s'occuper agréablement cet après-midi… Et comment mieux s'occuper qu'en faisant une petite visite à la bibliothèque de la ville ? Angeler ne voyait pas trop, à moins de rester enfermé dans son labo bien sûr, mais celui-ci étant placé en sous-sol, il ne pourrait pas profiter de l'agréable spectacle de la pluie s'abattant sur les fenêtres.  Que cela soit clair, notre jeune inventeur adorait la lecture. Il pouvait dévorer à peu près n'importe quel ouvrage, que cela soit scientifique, historique, ou même un bon roman, il pourrait lire à peu près n'importe quoi pour s'occuper. Au moins, il ne pouvait pas regretter que sa mère adoptive l'ai emmené en ville pour l'éduquer… Les forêts manquaient cruellement de bibliothèque à son gout étrangement. Arrivé à la bibliothèque, le jeune homme y entra, presque à regret tant il aimait le temps humide de dehors, mais devait bien se rendre à l'évidence qu'il n'y faisait pas bien chaud… Et que pour un "animal à sang froid" comme lui, ce n'était pas non plus l'idéal.

Au moins, la bibliothèque était chauffée et il y régnait une lumière plutôt agréable, assez puissante pour lire, mais pas agressive pour les yeux non plus. Mais de toute manière, notre homme ne comptait pas retirer ses lunettes noires, à moins de trouver vraiment un coin où il serait en solitaire, donc l'éclairage ne serait jamais le meilleur pour lui. Ignorant comme à son habitude l'employé qui lui demander s'il avait besoin d'un coup de mains avec une politesse exagéré, le jeune homme s'enfonça directement au cœur du bâtiment sans trop savoir lui-même ce qu'il était venu chercher.  C'était une belle journée, autant se trouver une lecture agréable pour aller avec donc ? Pourquoi pas un roman policier ? Quelque chose de bien sinistre et d'intriguant, rien de mieux pour passer un bon après-midi. Mais alors que les yeux du jeune homme parcouraient les rayons de la bibliothèque d'un air songeur, son attention fut attirée par la présence d'une petite brune à lunette qui faisait des pieds et des mains pour essayer d'attraper un livre sur une étagère. Elle était assez marante à voir en fait, en tout cas pour Angeler qui avait un humour assez spécial, il fallait bien l'avouer. Et… Les échelles ? C'était pour les chiens ? Il fallait croire oui, mais bon, le Basilic ne pouvait pas vraiment se mettre à la place des gens trop petit vu sa propre taille. Un sourire mesquin aux lèvres, il s'approcha donc de la demoiselle d'un pas tranquille avant de s'arrêter à côté d'elle pour la regarder, puis tendre la main pour saisir le livre qu'elle semblait tant convoiter.

" Eh bien petite, tu aurais peut-être du manger de la soupe, non ? "

Moqueur ? Oh, à peine, ce n'était pas du tout le style d'Angeler… Quoi que… Si, c'était tout à fait son genre en fait. Mais bon, il fallait bien qu'il s'occupe le pauvre. Qu'allait-il donc faire maintenant, donner le livre à la jeune femme et s'en aller tranquillement s'occuper de ses affaires ?... Eh bien non. Angeler était ce qu'on pourrait appeler un emmerdeur de première, du coup, s'il tenait une petite victime pour s'amuser gentiment, il n'allait certainement pas s'en priver. Voilà pourquoi il ne tendit pas le livre à la demoiselle, mais préféra le garder hors de sa portée. Ce qu'il allait en faire ? Il n'en savait rien, il n'avait même pas regardé de quoi il parlait en fait. Oublie qu'il répara très vite, pour à sa grande surprise découvrir qu'il s'agissait d'un livre parlant des Basilics, à savoir sa propre espèce. Pourquoi cette fille s'intéressait donc à ce genre de chose franchement ? Redressant ses lunettes noires sur son nez, le jeune homme l'observa un instant avant de décrété que ce n'était certainement pas un ouvrage pour elle… Ouais, il décrétait des trucs comme ça par moment.

" Honnêtement, je ne pense pas que ce soit une lecture pour toi gamine. Je vais donc le garder si tu le permets. ~ "

Ouais… c'était un connard. Mais il assumait pleinement ce rôle si vous vous posez la question. Souriant toujours, le jeune homme adressa un petit signe de la main à la demoiselle avant de faire mine de prendre congé… Elle avait quelque chose à redire ? Eh bien qu'elle le dise vite, notre homme n'était pas du genre à changer d'avis et à devenir tout à coup tout gentil. Si elle voulait se livre, elle n'avait qu'à le convaincre de lui donner.

(C)PER KURU'

Qui a dit que la bibliothèque était un lieu paisible?

La petite fille se tenait en équilibre sur sa chaise, les jambes serrées contre son torse. La tête paresseusement posée sur ses genoux, elle lisait avec avidité le livre qui reposait sur la table devant laquelle elle était, ses doigts frôlant le papier fin. Ses grands yeux verts bougeaient à peine, parcourant rapidement les lignes, sans prendre la peine de cligner: elle n’en avait pas besoin. Mis à part les mouvements de son poignet pour tourner silencieusement les pages, elle restait immobile, plongée dans son monde de mythologie, dans l’histoire de l’Île. La petite avait bien dû lire la moitié des livres d’histoires de la grande bibliothèque, depuis son arrivée, il y avait un mois, et même si les textes se répétaient les uns avec les autres, elle cherchait avec sa curiosité habituelle toutes les différences, ce qui faisait les histoires uniques, variantes, tordant cette réalité historique que seuls les Dieux, tel Eros, devaient connaître. Il aurait sûrement été plus rapide de demander à son ami de tout lui raconter, ce qu’il aurait sûrement accepté avec joie, mais Sirius voulait connaître la vision des Hommes. Ce qu’ils n’avaient pas compris, mal interprété, déformé.
A vrai dire, la petite était encore plus attirée vers les passages parlants de serpents géants et de Méduse. Elle avait lu à de nombreuses reprises que le Basilic, cette fameuse créature reptilienne, dont les versions allaient du serpent géants couronné d’argent, au mélange coq-serpent en passant par le minuscule reptile meurtrier, était dans la mythologie grecque le “fils” de Méduse, né du sang fuyant de son cou tranché par Persée. Elle se demandait si Persée était encore vivant, et si oui, si elle pourrait lui demander si c’était vrai. Depuis qu’elle connaissait l’Île, elle s’était mise à rechercher ses origines, à elle et son frère aîné, peut-être pour le trouver, se disant que s’il savait tout ça, en le sachant, elle, elle pourrait le comprendre, lui. Ou peut-être était-ce pour se trouver, elle.

Elle ferme le livre d’un geste léger, ses yeux se fermant enfin, les derniers mots du livres gravés dans sa mémoire. Elle déplie ses longues jambes, s’étirant avec une force surprenante pour son corps frêle, puis, rajustant ses lunettes noires, elle se relève d’un pas chancelant et se dirige en trottinant vers son rayon du jour. Elle ne faisait même pas attention à ce qui l’entourait, ne prenait pas la peine de regarder les petits panneaux en hauteurs qui indiquaient ce qui se trouvait dans les rayons; elle s’engouffre dans l’un d’eux, et lève les yeux vers les étagères débordantes de livres. Ses émeraudes grands ouverts parcouraient les rayons, fixant tour à tour les titres. Elle tend la main, en attrape plusieurs qu’elle fourre entre son bras et sa poitrine, et continue son chemin; chargée de livres tous plus gros les uns que les autres, elle remarque un livre assez épais à la couverture de cuir verte foncée, où les mots “Basilic” se détachaient en lettres d’or. En vu du nom de l’auteur, elle devine alors qu’il s’agissait d’un des livres référencé dans une encyclopédie étudiée quelques heures plus tôt.
Perchée sur la pointe des pieds, elle tend la main vers le livre, mais il devait bien lui manquer trente centimètres. Se mortifiant sur sa petite taille, elle tire un peu plus le bras, se demandant si elle devrait demander à un employé de la bibliothèque. Une présence à ses côtés la fit sursauter, et le temps qu’elle tourne la tête, la personne qui s’était approchée avait attrapé le livre qu’elle essayait de prendre.
“Mer…”
“Eh bien petite, tu aurais peut-être du manger de la soupe, non ?”
Elle lève les yeux vers l’homme devant elle: bien plus grand qu’elle, il portait des lunettes de soleil qui l’empêchait de le voir totalement, ainsi que des cheveux noirs encadrant son visage pâle. Il avait un air qui lui disait quelque chose, mais elle ne parvenait pas à savoir quoi. Il avait l’air, de toute manière, bien plus agé qu’elle. Elle penche la tête en souriant légèrement, les yeux passant du visage inconnu au livre qu’elle désirait, qu’il maintenait hors de sa portée en replaçant correctement ses lunettes.
“Honnêtement, je ne pense pas que ce soit une lecture pour toi gamine. Je vais donc le garder si tu le permets. ~”
Sirius ouvre grand les yeux, manquant de faire tomber la masse de livres dans ses bras, qu’elle maintient un peu plus fort contre elle. Elle reste plantée en face de lui, presque immunisée contre la méchanceté - après avoir connu Nameless, après tout - jusqu’à ce qu’il se retourne avec un signe de la main. Elle sursaute et se précipite vers lui, le dépassant, et lui barre le passage de toute ta maigre stature. Elle était loin d’être effrayante, c’était un fait certifié, mais compensait par son entêtement exaspérant, qui lui avait causé plusieurs soucis.
“Attend!”
Elle plonge ses yeux dans les siens, ou du moins au centre des verres teintés; sa petite taille, associée à ses longs cheveux noirs vaguement coiffés en deux tresses et sa chemise blanche n’avaient rien d’impressionnant, mais ses pupilles s’étaient légèrement contractés sous la surprise, et reprenaient leur courbe habituelle.
“Pourquoi je ne pourrais pas le lire? Les livres sont accessible à tout le monde!”

Qui a dit que....

Angeler n'avait rien de quelqu'un de serviable. Croire le contraire était bien difficile d'ailleurs, mais visiblement, certaines personnes devaient y arriver. Qui donc oserait ? Eh bien tout simplement une petite brune qui avait cru l'espace d'un instant qu'Angeler était son sauveur et aller lui donner bien sagement le livre qu'elle semblait tant désirer. Pas assez grande pour atteindre l'étagère et déjà encombré de livres de toutes sortes de toute façon, la jeune fille aurait très bien pu tomber sur quelqu'un de sympathique qui avait juste envie de l'aider… Mais non. Pas de chance, elle était tombée sur un Basilic assez associable qui ne trouvait rien de mieux que se passer le temps en ennuyant les autres. Bon, en temps normal, il essayait tout de même de se trouver des victimes un peu plus… A sa hauteur ? Non pas qu'il sous-estimait la demoiselle, mais il fallait bien admettre qu'elle était jeune et plutôt frêle et que du coup, notre scientifique avait juste l'air d'un gros connard qui profite de sa taille pour emmerder les plus petits. Ce qui était un peu vrai pour le coup. Enfin, si cela peut en rassurer certains, il ne comptait pas du tout garder ce livre !... Jusqu'à ce qu'il voit de quoi celui-ci parlait bien évidemment.

Un livre sur sa propre race, c'était plutôt intéressant non ? Même si en tant que bibliophile tenace, Angeler avait déjà épuisé le sujet ou du moins fait un tour assez complet, il ne voyait pas très bien ce que la jeune fille avait à s'intéresser à un tel sujet. De la curiosité simple, du hasard ou bien autre chose ? Pour Angeler, les questions sans réponses étaient une chose atroce, ou du moins, cela l'ennuyait un peu et comme il n'avait rien d'autre à faire aujourd'hui, il comptait bien enquiquiner la demoiselle jusqu'à avoir des réponses. Oui, c'était méchant, oui la demoiselle pouvait avoir un grand frère bien plus grand qui viendrait lui casser la gueule, mais il s'en fichait le bougre. Observant d'un œil distrait le livre dérobé derrière ses lunettes noires, le jeune homme avait déjà laissé la jeune fille en plan en attendant qu'elle réagisse. Ce qui ne tarda pas à arriver d'ailleurs, puisqu'une petite brune plus ou moins peigné ne tarda pas à se placer devant lui telle une muraille…. Ou un mur…. Un très petit mur. Bon, on l'aura compris, ce ne fut pas sa stature imposante qui arrêta le Silencio, mais bien l'envie de faire durer le plaisir en voyant ce qu'elle allait lui sortir comme argument. Tout d'abord, elle lui dit d'attendre… Voilà, ça s'était fait, même si Angeler était déjà à l'arrêt de toute façon, mais au moins comme cela, on était sûr qu'il y aurait une suite au moins.

Affichant un petit sourire sûr de lui, Angeler croisa le regard de la petite brune, certain que son pouvoir n'entrerait pas en jeu puisqu'il portait ses fameuses lunettes noires… A croire qu'elles étaient scotchées sur son nez franchement. Mais quoi qu'il en soit, il attendit sans rien dire que la demoiselle s'expliquer, ou lui demande son livre, ou quoi que ce soit d'autre. En fin de compte, celle-ci lui demanda pourquoi elle ne pourrait pas lire se livre alors que par principe, tout le monde pouvait venir lire un livre dans une bibliothèque. En homme qui y avait passé la plus grande partie de son adolescence, Angeler le savait bien évidemment, mais on ne pouvait pas se défaire de son côté casse pied après tout. Faisant mine de réfléchir, il resta un instant comme cela sans rien dire, à croire qu'il voulait tester la patience de la petite brune… Enfin oui, c'était tout à fait cela en fait. Sans se défaire de son sourire légèrement moqueur – voir très beaucoup hein – le jeune homme fini par se pencher un peu vers la jeune fille comme s'il voulait lui rappeler la différence de taille qu'il existait entre eux avant de lui répondre.

" Les livres sont accessible à qui peut les atteindre tu veux dire. Hors, toi tu ne pouvais pas, c'est l'évidence. "

…. Bon, il avait fini avec sa taille oui ? Non ? Bon ok. Ce n'était tout de même pas de sa faute après tout s'il avait désiré prendre ce livre et que lui avait pu sans effort, il fallait dire merci à ses parents qui lui avait fourni un bon potentiel génétique pour les bibliothèques… Bien qu'il doute sincèrement que ses parents aient déjà mis les pieds dans un tel endroit compte tenu de leur mode de vie assez " sauvage". Enfin bref, quoi qu'il en soit, le Basilic ne tarda pas à se redresser pour jauger la jeune fille de toute sa hauteur avant de poursuivre.

" Premier arrivé, premier servit comme on dit. Mais qui sait, tu pourrais peut-être me convaincre de te le laisser après tout… Pourquoi t'intéresses-tu aux Basilic tout d'abord ? Ce n'est pas un sujet courant il faut le reconnaitre. "

Oui, vous avez bien entendu, la demoiselle devait à présent mériter le livre qu'elle voulait simplement prendre sur une étagère… On aura tout vu, Angeler avait vraiment tous les culots du monde… Un peu comme une autre petite brune qu'il connaissait tient.

[Hrp/ Désolé du retard ! J'espère que ça t'ira éè]

(C)PER KURU'

Qui a dit que la bibliothèque était un lieu paisible?

Le regard moqueur qu’il lui lance ne l’ébranle pas. Oh, elle était habituée aux regards des autres, à les sentir sur elle lorsqu’elle virevoltait sur les scènes de théâtre. Admirable, moqueur, haineux, chaleureux, curieux, elle avait tout vécu et personne ne pouvait la regarder d’une façon qu’elle ne connaissait pas. L’homme se penche en avant au bout de quelques secondes de réflexion, la forçant à se cambrer, sans quitter ses lunettes noirs des yeux; elle n’avait pas besoin de les cligner, pas besoin de les bouger, c’était ce qui la rendait, quelque fois, dérangeante.
“Les livres sont accessible à qui peut les atteindre tu veux dire. Hors, toi tu ne pouvais pas, c'est l'évidence.”
La brunette sert les mâchoires. Elle n’aimait pas qu’on parle de sa taille, alors qu’être petite n’était pas tant un manque qu’un avantage. Au moins elle pouvait se cacher. Mais elle ne s’énerve pas, elle ne s’énervera pas car elle ne le fait jamais. Elle n’était pas de nature agressive, voir même le contraire. Sirius ne connaissait pas la violence, Sirius n'expérimentait pas la douleur physique. Utopique, utopique, toujours à sourire en oubliant la cruauté. C’était son moyen de défense quand rien n’allait bien, c’était son moyen d’oublier ce que ça faisait d’avoir mal.
Calmement, elle se décontracte en dardant ses yeux émeraudes sur le livre. Lui se redresse en la toisant.
“ Premier arrivé, premier servit comme on dit. Mais qui sait, tu pourrais peut-être me convaincre de te le laisser après tout… Pourquoi t'intéresses-tu aux Basilic tout d'abord ? Ce n'est pas un sujet courant il faut le reconnaitre. ”
Elle ne lui dis pas qu’elle était là avant lui; après tout elle était là depuis plusieurs heures -elle devrait peut-être retourner au Salon, d’ailleurs- et avait vu le livre avant lui. Pourquoi? Pourquoi la petite s'intéressait à ce livre? Elle penche la tête, haussant les sourcils tant un masque d’étonnement.
“Parce que j’en suis un.”
C’était devenu naturelle de le dire. Eros lui avait dit qu’elle tenait du reptile,mais après quelques tests elle avait su qu’elle possédait du sang de fée, de basilic, et, plus perturbant encore, de Dieux. Elle ne savait pas de quel divin il s’agissait, ni même si c’était sa mère ou son père. Elle s’y interessait assez peu, tout ce qu’elle avait retenu c’est qu’elle partageait un petit peu du sang d’Eros et ça l’avait fait sourire. Mais elle se demandait si son frère le savait. Son frère. Son jumeau, plutôt, la seule personne pour qui Tia donnerait le peu qu’elle possède. Il avait tout fait pour elle, il lui avait tout donné et elle, elle était parti. Oh, elle s’en voulait. Elle s’en voulait terriblement même si elle savait qu’elle n’y était pour rien. Mais ça ne changeait rien à la culpabilité, ça ne changeait rien au fait qu’elle pleurait le soir son jumeau perdu. Elle secoue intérieurement la tête, tentant de chasser ses pensées et se concentrer sur ce qu’elle disait. Basilic.“Enfin, en parti. Mais je ne le sais pas depuis longtemps.”
Poliement, elle tend la main vers le livre, attendant qu’il le lui cède.
“Je peux le récupérer?”

Qui a dit que....

Angeler était ce qu'on pouvait communément appeler un casse pied. Il n'y pouvait rien et ne voulait rien faire contre cela d'ailleurs, c'était tout simplement dans sa nature que de s'occuper au détriment des autres.  Pas de chance, aujourd'hui il pleuvait et du coup, il fallait bien qu'il trouve de quoi s'occuper en intérieur et comme la bibliothèque était un de ses lieux favoris… On pouvait juste dire que la petite brune n'avait pas eu de chance en étant là au même moment que lui tout simplement. Mais en même temps, elle l'avait cherché à s'agiter dans tous les sens pour essayer d'attraper ce fichu bouquin hein. Elle n'avait qu'à finir sa croissance si elle ne voulait pas être ennuyée par plus grand qu'elle… Bon, d'accord, c'était méchant, mais pas tant que cela en fait. Après tout, Angeler ne profitait pas d'être plus grand pour la frapper et la voler ou une connerie du style hein, il l'ennuyait juste de façon assez pacifique en fait. Si on pouvait dire que priver quelqu'un de lecture était un acte pacifique. Mais il allait lui rendre… Peut-être, si elle arrivait à le convaincre du bien-fondé de sa demande en fait, ce qui n'était surement pas gagné compte tenu de la mauvaise foi de notre homme. Après tout, il était un Basilic, donc il pouvait décider qui aurait ce bouquin sur sa race… Oui, c'était totalement débile et arbitraire, mais comme dis plus tôt, il s'emmerdait vraiment aujourd'hui le pauvre.

En fait, c'était un peu comme si vous preniez un bouquin sur la mythologie grecque dans les rayons et que tout à coup, un dieu mécontent venait vous ôter le manuscrit des mains juste parce qu'il parlait de lui… Ce serait comique tient, surtout si c'était le dieu de la guerre ou quelqu'un du genre qui se déplaçait, mais bon. En tout cas, si le jeune homme c'était attendu à des arguments plus ou moins valable de la part de la demoiselle pour qu'elle puisse récupérer son livre, il ne s'était certainement pas attendu à ce qu'elle lui avait finalement sortit. Elle, un Basilic ? Tout comme lui ? Pour le coup, le scientifique était intéressé. A part dans sa jeunesse, il n'avait encore jamais croisé de Basilic, surtout pas en ville en fait. Et du coup… Il ne se retrouvait pas avec le spécimen le plus impressionnant en face de lui dirons-nous. Enfin, lui avait beau être grand, il n'était pas non plus immense ni vraiment musclé hein, c'était la forme animale qui comptait avant tout et cela devait donc être la même chose pour la demoiselle. Levant un sourcil devant cette déclaration, il semblait pourtant décidé à se montrer septique, comme s'il attendait qu'elle lui sorte une preuve de son chapeau… Enfin elle n'en portait pas, mais qu'importe. Elle ne tarda tout simplement pas à ajouter qu'elle l'était… Mais seulement en partie. Ce qui éveilla la curiosité de notre homme quant au mélange de race qu'elle représentait. Curiosité de scientifique tout simplement. Jugeant que c'était suffisant, elle tendit tout de même la main pour récupérer son livre… Qu'Angeler garda pour le moment.

" Un Basilic vraiment ? "

Son ton n'avait pour une fois rien de moqueur, ni de méchant d'ailleurs. Il voulait juste savoir, être sûr. Cette gamine qui ne payait pourtant pas de mine à ses yeux était devenue intéressante tout à coup, voilà pourquoi il ne tarda pas à baisser la main qui tenait le livre qu'elle convoité tout en reprenant la parole.

" Et je peux te demander quel serait le pourcentage de sang de Basilic dans tes veines puisque ce n'est qu'en partit ? Si tu veux te renseigner sur cette race, ce livre ne te sera pas très utile malheureusement. Le mieux serait de demander ce que tu veux savoir à un autre Basilic tout simplement. "

Comment savait-il ce qu'elle pourrait trouver dans ce livre ? Tout simplement parce qu'il l'avait lu lui aussi… Quand il était jeune. Sa soif d'information en plus n'avait pas été étanchée bien entendu. Après tout, il avait passé sa jeunesse avec son père, un véritable Basilic et ce n'était donc pas ce livre qui lui en avait appris plus que ce dernier. Pourtant, il connaissait bien le problème de ne pas trouver d'autre Basilic pour discuter compte tenu de la rareté de ces derniers. Voilà pourquoi il était intrigué par la petite brune et qu'il se montrait… Gentil ? Mouais, il lui avait rendu son livre au moins, elle pouvait donc s'estimer heureuse !

(C)PER KURU'