Coeurs : 135 Messages : 306 Couleurs : chocolate J'ai traversé le portail depuis le : 05/08/2014 et on me connaît sous le nom de : Sky Angel. Mon nom est : Julian Sanders Ramsey dit Lupin. Actuellement je suis : amoureux et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Misaki Yata et à ce propos, j'aimerais remercier : Faelyn ♥
Re: The white fox is sad. ~ Raphaël | Mar 31 Mar 2015, 21:47
Juliette & Raphaël
« The white fox is sad. »
C'est vrai, Juliette. Tu ne mérites pas de souffrir comme ça. Ou peut-être que si. Mais il n'est pas possible de changer le monde à coups de « si ». Il ne te servait donc à rien de continuer de te morfondre en te disant que tu aurais pu faire quelque chose pour ça. Car c'est faux, tu ne pouvais rien faire. Simplement parce que tu es faible. Quoiqu'il en soit, après tes paroles, le blond changea d'air. Tes mots avaient réussi à transpercer la couche de sa culpabilité et tu pouvais le voir sur son visage. Tu lui avais dit ça, car tu sais que l'avis d'une personne étrangère avait beaucoup plus de poids que celui d'une personne proche. Tout simplement parce que l'étrangère ne connaît aucun détail et qu'elle ne dit pas ça uniquement dans le but de le réconforter. L'avis d'un membre de la famille ne représente pas autant dans ces cas-là. Merci… ça me touche que vous le pensiez. Ma sœur me l’a souvent répété. Seulement, je me dis que j’aurais pu éviter tout ça si je n’avais pas été si inconscient à l’époque. Si j’avais été moins égoïste. Je ne pensais pas que ça me mènerait jusque-là. Ton visage affiche un doux sourire. Raphaël... Nous faisons tous nos propres erreurs, quelles qu'elles soient et rien ne pourra jamais changer ça. Malheureusement... Car toi aussi, tu t'en veux d'avoir été aussi inconsciente. De n'avoir pas pu approcher Oliver pour savoir pourquoi il prenait ses distances. Tu avais tout vu venir, mais tu n'avais rien fait.
Il y a un moment de silence entre vous. Pas ce genre de silence inconfortable. Celui où il est agréable d'être. Tu ne pouvais pas être mal à l'aise avec cet homme. Il était tellement... reposant. Son caractère s'approchait beaucoup du tien avant ta dépression. Il était pour toi une personne rafraîchissante. Après un moment, tu l'entends soupirer avant de le voir sourire. Enfin, on referait le monde avec des "si" comme dirait ma mère. C’est une longue histoire et ce n’est pas le moment de la raconter. Je dois toujours vous amener jusqu'à Chloris. Accrochez-vous, nous repartons. Tu agrippes le pommeau de la selle comme il t'avait dit de le faire un peu plus tôt en pensant à ce que serait son histoire. Vous aviez tous deux perdus des personnes importantes, mais ça n'était pas le même genre de perte. Le jumeau et la femme de Raphaël étaient morts et ton frère avait disparu sans laisser de trace et Oliver t'avait rejeté de la pire façon qui soit. Tu sais que ça n'est pas la même chose, mais la douleur était là. Elle était réelle et elle t'avait fait poser un geste inconscient. Celui de te donner la mort. Heureusement, tu avais eu droit à une seconde chance et tu tâchais de ne pas la bousiller.
Le blond avait repris la marche, guidant son affilié. Tu observais le derrière de la tête de Raphaël et remerciais les dieux d'avoir mis cet homme sur ta route. Il ne pouvait que t'aider. La preuve était là. Il avait réussi à apaiser la douleur que même James n'avait pas pu apaiser. Elle était encore là, mais beaucoup moins envahissante. Tu sais que tu ne resteras pas dans cet état très longtemps, mais tu en profitas pour voir le monde sous un nouvel angle. Il te semblait que les arbres étaient plus verts et que les bruits des animaux nocturnes étaient plus joyeux. Tout te semblait mieux, alors que ta tête n'était plus submergée par des pensées toutes plus obscures les unes que les autres. Tu sentais le léger vent soulever ta longue chevelure lilas, un détail auquel tu n'avais plus accordé d'importance. Jusqu'à maintenant. Il y avait maintenant de l'espoir. Non. En fait, il y en avait toujours eu, c'est juste que maintenant, tu peux voir son étincelle. Merci, Raphaël. Tu n'ajoutes rien de plus, car tu n'en avais pas besoin. Ce remerciement était destiné à tout ce qu'avait dit le blond et il y avait toute la reconnaissance que tu ressentais dans ce simple mot. Tu te sentais un peu plus sereine grâce à lui.
Le froid avait lentement repris l'emprise sur tes jambes et tu serrais le poncho que t'avait prêté le blond, mais tu ne pouvais pas empêcher ton corps de trembler. Si tu n'avais pas croisé la route de Raphaël et de son affilié, tu n'aurais pas ce problème, mais tu serais coincée avec ton autre problème. Ta condition physique face au froid ne s'améliorait pas du tout. En fait, ça empirait et tu savais que vous étiez encore à bonne distance de Chloris. Tu te demandais comment tu t'en sortirais sans faire d'hypothermie. Tu ne voulais plus mourir, Juliette. Pas après ce que le vampire t'avait fait réaliser. Et surtout pas après avoir vu cette étincelle.
Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: The white fox is sad. ~ Raphaël | Ven 03 Avr 2015, 18:39
Perdre un être aimé, c’était une douleur que personne ne méritait de vivre, selon moi. Mais certains encore moins que d’autres. La souffrance faisait partie de nos vies à nous, les mortels, et même dans la vie des dieux. Personne n’y réchappait, et elle nous forgeait, en un sens. Elle nous permettait de faire front aux épreuves suivantes avec chaque fois plus de force et de volonté. Mais parfois elle nous pesait. Trop, pour certains. J’estimais que Juliette méritait bien mieux que de vivre dans cette souffrance intérieure. Je ne la connaissais pas, mais je n’en avais pas besoin pour voir ce qu’elle était réellement. Un cœur pur.
- Raphaël... Nous faisons tous nos propres erreurs, quelles qu'elles soient et rien ne pourra jamais changer ça. Malheureusement... - Ah… Oui je sais, vous avez raison. C’est ce qui fait notre part d’humanité j’imagine. Enfin c’est une façon de parler, puisque ni vous ni moi ne sommes des humains. Comme diraient les latins, « errare humanum est, perserverare diabolicum. » L’erreur est humaine, persévérer dans l’erreur est diabolique.
Autrement dit nous devions apprendre de nos erreurs pour ne plus les refaire. Et en ce sens j’avais bien appris ma leçon. Trop peut-être, puisque je n’osais plus prendre aucun risque, et que je n’arrivais plus à m’attacher vraiment à d’autres personnes. Enfin, cela ne m’empêchait pas de rester moi-même j’imagine. Sociable et courtois, serviable et honnête. C’était l’important, de rester soi-même, de ne pas s’oublier.
- Merci, Raphaël.
Je tournai la tête vers elle, sans interrompre ma marche car le temps pressait, elle ne pourrait pas rester éternellement comme ça par un froid aussi mordant. Je la trouvais déjà bien résistante. Je lui souris, acceptant sa reconnaissance, mais pas seulement.
- Je vous remercie également. Vous m’avez, vous aussi, ouvert les yeux sur certaines choses…
Ma sœur aurait été absolument ravie d’entendre ça. Mais j’étais sincère, oui. Peut-être était-ce ma culpabilité qui m’empêchait de faire le deuil. Peut-être que si j’arrivais à me pardonner, et à accepter de n’être pas responsable de leur mort, j’arriverais à tourner définitivement la page pour me tourner pleinement vers cette nouvelle chance offerte par le dieu des Enfers. N’était-ce pas ce qu’ils auraient voulu, au final ? Mickaël et Sophie ?... Au final, ce qui me pesait le plus, ce n’était pas le sentiment d’être responsable de leur mort, mais d’avoir bénéficié d’une seconde vie et eux, non. Je soupirai, avant de froncer les sourcils, sorti de ma réflexion intérieure. Elle tremblait comme une feuille au vent !
- Ça ne va pas ? Vous frissonnez si fort que vous en tomberiez de selle…
Je fis signe à Spirit de s’arrêter, malgré le temps pressant. Je voulais vérifier quelque chose. Ses lèvres étaient si bleues, ç'en était effrayant. Avec prudence, je retirai un gant et posai le dos de ma main à découvert sur sa joue. Je la retirai presque aussitôt, horrifié.
- Mais vous êtes au bord de l’hypothermie !
Je réfléchis à toute vitesse. Chloris se trouvait à encore plus d’une heure de marche, et je craignais qu’elle ne tînt pas jusque-là. Elle était si glacée… Il fallait donc accélérer l’allure, et trouver un moyen de la réchauffer en attendant d’arriver à la ville fleurie. Cependant, elle ne pourrait tenir sur la selle, dans cette tenue, sans expérience, même au petit trot. Et le vent provoqué par la vitesse risquerait de la geler sur place. Une idée germa dans mon esprit. Je n’y étais pas très confortable, mais hélas ! je ne voyais rien de mieux. Je remis mon gant et la fixai dans les yeux en inspirant.
- Ce n’est pas tellement dans mes principes mais nous n’avons pas d’autre solution je crois… Je m’en excuse d’avance.
Je fis passer les rênes sur l’encolure de Spirit, puis je grimpai sur la selle à l’aide de l’étrier, m’installant derrière Juliette. J’ouvris ensuite mon manteau pour partager ma chaleur corporelle avec elle. Le froid mordant me fit tressaillir, mais j’avais vécu bien pire, lors de la Première Guerre Mondiale notamment.
- Callez-vous contre moi, vous gagnerez un minimum de chaleur. Je vais lancer Spirit au petit galop, donc accrochez-vous comme vous le pouvez. Ne vous inquiétez pas je vous tiens de mon bras libre. Tenez-bon !
J’attrapai les rênes de la main gauche tandis que mon bras droit l’entourait pour la protéger du froid et en même temps limiter les cahots que causerait la course de l’étalon. D’un petit coup de talon, et en serrant les jambes, j’ordonnai à Spirit de galoper à une allure soutenue. Celui-ci partit sans se faire prier, ravi de pouvoir se dégourdir les jambes, tout autant que de sauver une cause. Lui aussi avait sa part d’héroïsme. Le vent fouettait mon visage, et j’imaginais que ce devait être encore pire pour Juliette, dont les jambes nues pendaient d’un côté. Mais cette course nous permit de gagner un temps précieux. En à peine quinze minutes je pus discerner à travers une légère brume, les portes de Chloris.
Spoiler:
Pour la fin, je ne savais pas trop comment terminer, donc si tu veux que je rajoute un petit passage pour faire plus avancer le rp, dis-le moi par mp o/
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Re: The white fox is sad. ~ Raphaël | Mer 08 Avr 2015, 00:55
Juliette & Raphaël
« The white fox is sad. »
Je vous remercie également. Vous m’avez, vous aussi, ouvert les yeux sur certaines choses… Qui aurait cru que tu rencontrerais une telle personne dans un moment où tu en avais le plus besoin? Pas toi, en tout cas. Tu n'avais plus espérer depuis belle lurette et voilà que maintenant, la lueur de l'espoir perçait la noirceur opaque du désespoir grâce à cet homme blond. Qu'il ait vécu une douleur semblable à la tienne t'aidait, car sinon, tout ce qu'il aurait dit aurait passé à travers toi comme si tu n'avais pas de corps. Alors qu'en ce moment, ce qu'il t'avait dit, ce qu'il t'avait fait réaliser avait directement atteint ton coeur froid et en morceaux. Il avait réchauffé ce coeur comme personne n'avait pu le faire depuis ta résurrection en ange. Un simple inconnu t'avait fait faire un plus grand pas que James n'avait jamais pu le faire. Mais le problème n'était pas ton ami. Non, c'était simplement parce qu'il n'avait pas vécu une chose semblable. Du moins, de ce que tu en sais, mais cela l'avait-il détruit de te laisser à Oliver et de voir ce que celui-ci t'avait fait? Tu n'en savais rien.
Le froid te ramena dans la réalité. Tu tremblais fortement en serrant tes bras contre ton corps frêle. Tu sais que rester encore dans ce froid allait avoir des conséquences sur ton corps. De graves conséquences si tu ne t'abritais pas de celui-ci aussi vite que possible. Ça ne va pas ? Vous frissonnez si fort que vous en tomberiez de selle… Tu tournes ton regard vers Raphaël, voyant que le blond te regardait. Il fit un signe à son cheval de s'arrêter et tu le vis retirer un de ses gants pour pouvoir poser le dos de sa main nue sur ta joue. Il la retira aussitôt et tu pus lire sur son visage qu'il était horrifié. Ton état devait être pire que tu ne le pensais. Mais vous êtes au bord de l’hypothermie ! Il ne manquait plus que ça, mais en même temps, ça n'était pas vraiment étonnant vu comment tu étais vêtue et vu la température. Il te fixais dans les yeux alors qu'il remettait son gant. Ce n’est pas tellement dans mes principes mais nous n’avons pas d’autre solution, je crois… Je m’en excuse d’avance. Tu le regardes passer les rênes sur l'encolure de Spirit pour pouvoir prendre place sur sa selle derrière toi. Tu sentis vaguement sa chaleur glisser sur ta peau nue sous le poncho. Il ouvrit son manteau. Callez-vous contre moi, vous gagnerez un minimum de chaleur. Je vais lancer Spirit au petit galop, donc accrochez-vous comme vous le pouvez. Ne vous inquiétez pas, je vous tiens de mon bras libre. Tenez-bon !
Tu aurais voulu le remercier, mais tu n'en avais plus la force, le froid prenant de l'emprise sur toi. Tu fais alors ce qu'il dit et sa chaleur te rassura. Elle te rassurait, car tu ne voulais plus mourir. Et simplement de faire cette constatation, ça te faisait étrange, mais ça te faisait aussi te battre pour ne pas t'endormir. Tu ne voulais plus sombrer dans les abysses noires de la mort comme tu l'avais déjà fait une fois auparavant. Lorsque son cheval se mit à galoper à une allure soutenue, tu sentis le froid mordre la peau de tes jambes. Bien que celles-ci soient bandées, ça ne changeait pas grand chose au final.
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Re: The white fox is sad. ~ Raphaël | Sam 11 Avr 2015, 22:45
J’avais rarement accueilli les portes d’une ville avec autant de soulagement. Je ne connaissais pas vraiment Juliette, mais sa situation et sa bonne âme m’avait profondément touché. Alors je ne désirais pour rien au monde qu’elle pérît de froid. Elle semblait avoir retrouvé un semblant d’espoir et je comptais bien l’aider à continuer comme ça. Je stoppai un instant Spirit devant les portes. Juliette avait consciencieusement écouté mes conseils pendant la chevauchée. Je m’étais efforcé de lui parler pour qu’elle ne plongeât pas dans le sommeil, ce qui pourrait lui être fatal. Je saluai les deux agents de sécurité de service, qui me laissèrent entrer uniquement lorsque j’eus retransformé sous leurs yeux ébahis mon épée en stylo. Puis je talonnai Spirit pour trouver l’auberge la plus proche.
Il me suffit de seulement quelques minutes pour trouver ce dont elle avait besoin. J’arrêtai mon affilié devant l’enseigne de ce qui ressemblait fortement à une auberge moderne. A cette heure-ci, nul doute que le propriétaire devait dormir bien sagement dans son lit en rêvant de ce qu’il ferait s’il n’était pas bloqué ici avec son établissement tout à fait correcte selon moi. La décoration extérieure était relativement modeste, mais l’aspect restait chaleureux, et je ne doutais pas que la main d’une femme y fut pour quelque chose.
- Nous y voilà, j’espère qu’elle vous conviendra. Je vais aller voir, je reviens vite.
Je mis pied à terre, en prenant garde que Juliette ne tombât pas. Une fois assuré qu’elle tiendrait seule assez longtemps, je me dirigeai vers la porte d’entrée pour jeter un œil par la petite vitre à hauteur d’yeux. La main en visière pour me protéger de la lumière du lampadaire juste à côté, je fis un rapide tour des lieux du regard. Il n’y avait personne à l’accueil, ce qui n’était guère étonnant vu l’heure. J’appuyai alors spontanément sur la sonnette destinée à réveiller le personnel en cas d’arrivée tardive. Au bout de quelques minutes, je vis un homme d’âge moyen, en robe de chambre et bonnet de nuit, faire irruption depuis le couloir gauche dans le fond. Il vint m’ouvrir avec une expression tout sauf enjouée, ce que je pouvais comprendre.
- C’est pour quoi ? me demanda-t-il en bâillant la main devant la bouche. - Pardonnez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive, mais il s’agit d’une urgence. La demoiselle sur le cheval derrière moi est frigorifiée ; elle aurait besoin d’une chambre bien chauffée, d’un bain chaud, d’un repas chaud également. Et de vêtements de rechange. Je peux tout vous régler d’avance si vous le souhaitez.
Il m’observa un instant, me jaugeant de la tête aux pieds, puis son regard se porta sur Juliette que j’imaginais frissonnante et affalée sur le pommeau de la salle, tentant tant bien que mal de rester en place. Il parut finalement convaincu que, oui, c’était un cas d’urgence, et que oui, j’avais les moyens de régler tout d’avance, avec un petit pourboire pour le dérangement. Il hocha la tête en guise de réponse et alla passer un coup de fil, certainement à un employé bien endormi. Pendant ce temps, je revins vers Juliette et l’aidai à descendre.
- Ce brave homme va vous préparer une chambre, un bain et un repas chaud. Ne vous inquiétez pas pour les frais, je vous dois bien ça. Je vais vous y amener.
Je la pris dans mes bras, la tenant sous les genoux et par les épaules, et l’amenai à l’intérieur, où le propriétaire me retrouva. Il me guida jusqu’à la chambre, où une employée mal réveillée s’affairait à faire couler un bain. Je déposai Juliette sur le lit, soigneusement muni réchauffé avec une bouillotte sous les draps. J’étais soulagé de la savoir entre de bonnes mains. D’autant plus que l’employée m’assura qu’elle veillera à ce que Juliette fut bien nourrie et réchauffée et qu’elle ne manquât de rien. Une petite pile de vêtements sommaires mais correctes reposait au bout du sommier. J’étais agréablement surpris de la réactivité de ces gens après un réveil aussi brutal. J’attrapai mon calepin et mon stylo pour griffonner rapidement quelques informations dessus, puis arrachai la feuille et la tendis à Juliette.
- Tenez, voici mes coordonnées en cas de besoin. Et je vous dois toujours une leçon d’équitation ! Vous pouvez garder le poncho, vous me le rendrez la prochaine fois. Vous serez bien entourée ici, ces gens vont s’occuper de vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas surtout.
Je la saluai en vrai gentleman avant de sortir de la chambre. Le propriétaire me suivit jusqu’à l’entrée, où je lui glissai généreusement des pièces pour le remercier de son accueil. Puis je quittai l’auberge, rejoignant Spirit qui m’attendait sans broncher. Cette fois-ci, en me recouchant, je parvins à trouver le sommeil réparateur sans faire le moindre cauchemar.
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Re: The white fox is sad. ~ Raphaël | Mer 15 Avr 2015, 05:19
Juliette & Raphaël
« The white fox is sad. »
Le froid... Il n'y avait plus que le froid autour de toi. La chaleur de Raphaël se dissipait malheureusement trop vite. Il ne pouvait pas fournir deux corps. Cependant, tu restais contre lui, car tu étais apaisée malgré la douleur que t'occasionnait la morsure du froid hivernal. Tu ne saurais comment le dire, mais cet homme te rassurait. Un peu comme Oliver te rassurait auparavant. C'était étrange quoique bienvenu. Tu aurais presque pu t'endormir si ce n'était de la voix du blond et de ta nouvelle volonté à vouloir rester en vie. Du plus profond du coeur, tu le remerciais. Tu remerciais cet inconnu si apaisant. Tes yeux sont ouverts, mais tu ne vois rien. Tu ne vois rien, car la douleur et le froid sont trop fort sur ton corps. Le décor défile devant tes yeux, mais ceux-ci ne le remarquent pas. C'est comme si ton cerveau ne pouvait plus enregistrer ce que tes yeux avaient devant eux. Nous y voilà, j’espère qu’elle vous conviendra. Je vais aller voir, je reviens vite. Cela eut l'effet d'une gifle et tu pus enfin voir de nouveau, alors que Raphaël descendait de selle en prenant garde à ce que tu puisses te tenir toute seule assez longtemps.
Tu le vis vaguement partir vers l'entrée de ce qui t'apparaissait être une auberge. Tu étais affalée sur le pommeau de la selle, Juliette. Tu arrivais faiblement à te retenir et tu avais envie de tomber dans ce trou noir qui pourrait t'être fatal. Cependant, tu ne pouvais pas. Pas après ce que tu avais réalisé grâce au jeune homme. Tu étais presque heureuse de ne pas avoir pu rester toute seule chez toi cette nuit. Cela t'avait permis de rencontrer une personne fantastique. Celle-là même qui revenait vers toi et que tu distinguais à peine à travers ton regard voilé par la dure froideur de la nuit. Il t'aida à descendre du cheval, mais tu doutais que tes jambes allaient te supporter. Ce brave homme va vous préparer une chambre, un bain et un repas chaud. Ne vous inquiétez pas pour les frais, je vous dois bien ça. Je vais vous y amener. Aussitôt qu'il eût terminé de parler, il te prit dans ses bras, te tenant ainsi sous les genoux et au niveau des épaules. Ta tête alla se nicher au creux de son cou pour profiter de la chaleur qu'il dégageait.
Raphaël t'emmena à l'intérieur et le propriétaire le guida jusqu'à la chambre qui t'était destinée. Tu ne voulais pas voir ce à quoi cela ressemblait. Tu n'en avais pas la force du tout. C'était à peine si tu pouvais garder les yeux ouverts tellement le sommeil était grand. Le blond te déposa sur le lit et tu poses ton regard grisâtre sur le jeune homme qui griffonnes quelque chose sur son calepin. Lorsqu'il déchire la page pour te la tendre, tu ne peux empêcher ton corps de sursauter. Tu n'es pas nerveuse pourtant. Tu tentes tant bien que mal de soulever ton bras tremblant pour prendre possession du bout de papier qu'il te tend. Tenez, voici mes coordonnées en cas de besoin. Et je vous dois toujours une leçon d’équitation ! Vous pouvez garder le poncho, vous me le rendrez la prochaine fois. Vous serez bien entourée ici, ces gens vont s’occuper de vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas surtout. Tu aurais voulu le remercier encore une fois, mais tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais plus. Aucun son ne s'échappe de tes lèvres. Alors tu lui offres un léger sourire. C'est tout ce que tu peux faire pour le remercier. Puis tu ne vois que son dos. Il est partie.
La femme prend soin de toi, Juliette. Elle te fait prendre un bain pas trop chaud pour éviter le contraste trop grand de température. Ton corps reprend une température rassurante. Tu manges. Pour une fois, ton appétit est grand. Un poids immense s'est levé de ton coeur meurtri. Tu es capable d'ingurgité de la nourriture. Autant que tu veux. Puis tu finis ton chemin dans le lit chaud et confortable avec l'aide de celle qui a pris soin de toi durant tout ce long moment. Elle remonte les couvertures sur ton corps frêle et tu fermes les yeux. Pour sombrer dans un sommeil réparateur et sans rêve.