Une course à dos de cerf dont l'arrivée change subitement ∞ Raphaël
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Une course à dos de cerf dont l'arrivée change subitement ∞ Raphaël | Mar 13 Jan 2015, 12:19
Une course à dos de cerf dont l'arrivée change subitement.
C'était une très belle journée ensoleillée. Tes amis les Nymphes ainsi que les animaux semblaient particulièrement enjoués sans doute à cause de ce magnifique temps. Qui resterait cloîtré chez soit alors que le soleil battait son plein. Et s'ils avaient trop chaud, ils pourraient alors facilement s'abriter sous un arbre de la forêt afin de profiter de la fraîcheur de son feuillage ainsi que de la légère brise environnante. Les petits éclats de rires des créatures de la forêt se propageaient de toutes parts, rebondissant sur le tronc d'un chêne d'un côté puis sur celui d'un eucalyptus de l'autre et ainsi de suite pour finir par envahir une grande partie de cette dernière. Ils étaient très excités à l'idée de trouver un moyen de s'amuser tous ensemble. Un jeu, ce que tu en raffolais toi aussi. Les idées fusaient par-ci et par-là. Certains proposèrent une partie de cache cache, d'autres une bataille d'eau dans la clairière. Que de bonnes idées de leur part. Mais tu avais envie d'innover pour une fois. Faire quelque chose de plus palpitant. C'est alors que tu proposas aux Nymphes une course à dos de cerf. Le reste des animaux devrait réaliser le parcours à réaliser, jouer le rôle des supporters et pourquoi pas vous mettre des bâtons dans les roues au cours de la course en se cachant sur le chemin de compétition pour vous tendre de petits comme de très gros pièges. Ton idée respirant à la fois la nouveauté et l'aventure en quelque sorte fut ainsi approuvée à l'unanimité. Et tu partis en compagnie de tes amies les Nymphes à la recherche de cerfs supplémentaires qui auraient l'amabilité de jouer avec vous, n'ayant pas suffisamment d'entre eux pour que chacune puisse en chevaucher un. Pendant ce temps, les autres animaux s'étaient hâtés à réfléchir et baliser le parcours à respecter. Heureusement, vous réussîtes à vous procurer le nombre adéquat de cerfs. De retour vers les autres animaux, vous pûtes (xD ce verbe) constater que le parcours était fin prêt. Et vous montâtes toutes sur le dos de vos cerf respectifs. Le tien possédait un magnifique pelage aussi blanc que la neige. Tu caressas tendrement son cou avant de lui chuchoter quelques mots d'encouragement au creux de l'oreille et lui déposer un bisou sur la joue. Ce dernier frémit de joie, battant frénétiquement sa petite queue de droite à gauche. Vous vous mîtes ensuite en ligne juste derrière celle en guise de départ. Tu jetas un coup d'œil sur le côté. Les animaux se firent bruyants, réalisant toutes sortes de hurlements afin d'encourager leur Nymphe préférée. D'autres donnaient des coups de sabots sur un tronc d'arbre. On croirait se trouver en plein festival animalier. Et un lièvre se mit en face de vous dans le couloir du milieu, le seul étant vide afin de ne pas se faire renverser lors du départ. Ce dernier leva sa patte gauche dans les airs et les cerfs se mirent alors en position pour démarrer au quart de tour en même temps que vous. Et le signal de départ retentit. Le lièvre frappa fortement plusieurs fois sa patte au sol. À peine que le premier coup de patte fut terminé que tu fis en sorte que ton cerf s'élance le plus rapidement possible en lui donnant un léger coup de talons au niveau de ses deux flancs. Et vous voilà déjà en tête de course. Mais cela ne dura pas bien longtemps, entre quelques Nymphes qui firent accélérer leur monture en force et un écureuil volant qui traversa subitement juste devant vous le parcours dans sa largeur dans le seul but de vous déstabiliser. Ce qu'ils étaient rapides dis donc en pièges sournois. Cette tentative de ralentissement eut effectivement un peu d'effet sur ton cerf. La Nymphe se trouvant à proximité derrière toi réussit de ce fait à arriver à ta hauteur. Après quelques minutes à galoper côte à côte, tu vis une petite pluie de fruits s'abattre sur vous. Impossible de savoir qui en était l'auteur cette fois-ci. Heureusement pour toi, ton cerf réussit à l'esquiver à temps. De même pour l'autre Nymphe se trouvant toujours juste à côté de vous. Et c'est alors que ton cerf, excédé d'être suivi d'aussi près se mit à accélérer progressivement sa cadence si bien que vous aviez fini par prendre une bonne longueur d'avance. Mais ce dernier ne ralentit pas pour autant et continua sans réfléchir sa course folle, beaucoup trop fixé sur la victoire. Et vous finîtes par sortir complètement du parcours pour prendre un chemin tout à fait différent.
▬ Non, pas par-là ! Ce n'est pas la bonne direction Grand Cerf Blanc !
Il ne fit aucunement attention à tes paroles ni ne prit la peine de te répondre. Ce dernier continuait toujours son chemin. C'était à se demander s'il était encore conscient de ce qu'il faisait. Et c'est ainsi qu'après des heures à le chevaucher sans pouvoir réussir à l'arrêter que vous arrivâtes à la mer des nuages. Vous voilà désormais en train de galoper sur le sable, le long de l'immense étendue duveteuse. Et le pire arriva. Vous étiez en train de foncer tout droit sur une personne.
▬ Attentiooooooooon !
Et Grand Cerf Blanc finit par avoir un déclic et l'esquiva au tout dernier moment pour aller s'écrouler non loin sur le sable, t'entraînant également dans sa chute. Cette dernière fut vraiment douloureuse. Mais heureusement pour toi, tu ne semblais rien avoir de cassé, juste quelques égratignures au niveau de tes jambes. De même pour le cerf. Et tu te précipitas vers la personne que vous aviez faillie renverser.
Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: Une course à dos de cerf dont l'arrivée change subitement ∞ Raphaël | Dim 01 Mar 2015, 11:11
Je contemplai la vue depuis la fenêtre de la salle de séjour. En cette journée ensoleillée, l’occasion de sortir était idéale pour prendre un peu l’air. En même temps, j’avais du travail à faire côté écriture… Il me fallait trouver un compromis. J’avais pris un peu de retard ces derniers temps, je devais bien le rattraper, mais je voulais aussi profiter du soleil. Il se faisait toujours rare en hiver, alors quand ses rayons perçaient la barrière de nuages, tous les sanctuariens saisissaient l’occasion pour se balader, pique-niquer en famille ou entre amis, ou encore se baigner dans le lac. Vraiment, j’étais en plein dilemme… Mais, étais-je bête, je possédais un ordinateur portable, rien ne m’empêchait de sortir, de me poser dans un endroit calme pour ensuite travailler un peu sur mon prochain roman, n’est-ce pas ? Et puis, je me doutais que Spirit serait enchanté de galoper dans les grands espaces verts de l’île. C’était étalon des Plaines, après tout. Je montai donc à l’étage pour attraper ma sacoche et y ranger mon ordinateur, enfilai mes bottes d’équitation, puis sortis pour préparer mon étalon. Celui-ci accueillit mon arrivée d’un long hennissement enthousiaste.
« On va galoper dans les Plaines ? » - Entre autre, mon cher. Il faudra se poser dans un endroit calme, j’ai besoin de travailler. « Le travail, toujours le travail… vous ne savez jamais vous arrêter. »
Ah, il n’avait pas tort. Mais les chevaux et les humanoïdes avaient une conception de la vie très différente, et leurs passe-temps ne partageaient pas grand-chose non plus. Je m’activai à le panser, brosser sa crinière, curer ses sabots… J’adorais m’occuper de lui, et lui appréciait aussi. Comme quoi il y avait des avantages à vivre dans une écurie, n’est-ce pas ? Bien que je fusse le seul à pouvoir l’approcher sans problème. Il était resté assez sauvage, même quinze ans n’avaient pas suffi aux villageois pour l’amadouer. Enfin si, il se laissait caresser, mais Spirit ne supportait pas que quiconque tentât de l’enfourcher, moi excepté. Et c’était la même chose pour s’occuper de lui, j’étais son lié, un point c’est tout.
Une fois le pansage terminé, je déposai tapis et selle sur son dos. Puis vint le tour du filet, sans mord je précise car il détestait ça. Et je n’en avais pas besoin pour le diriger, notamment grâce à notre lien exceptionnel. Je pus enfin le guide par les rennes à l’extérieur, fermant les écuries au passage, puis je l’enfourchai.
- Oh là, du calme mon ami ! m’exclamai-je en tirant sur les rennes pour l’empêcher de partir au triple galop.
Ce qu’il pouvait être impatient… mais nous n’allions tout de même pas traverser tout le village à grande vitesse. Avec un temps pareil, les fées étaient toutes de sortie, et il serait dommage d’en renverser une par inadvertance. Je laissai Spirit prendre une allure régulière au trot. Je saluais chaque passant que nous croisions. Les plus jeunes, je les avais connus alors qu’ils étaient enfants. Ah, ça me faisait toujours un drôle d’effet, de les voir grandir tandis que mon corps ne changeait pas. Dès que nous eûmes franchis les portes du village, je lâchai les rennes pour le laisser galoper comme il le souhaitait. Il s’élança en hennissant, trop heureux de se dégourdir les jambes.
« Tu veux aller où ? » - Je ne sais pas… A la mer de nuages, qu’en dis-tu ? « D’accord. Mais il n’y a pas beaucoup d’herbe là-bas. »
Brouter et galoper, telles étaient ses activités favorites. Je secouai la tête en souriant ; les chevaux étaient vraiment tous les mêmes, affilié ou non. Après une petite heure de course effrénée, je le dirigeai vers cette mer hors du commun. Il m’arrivait parfois de m’y rendre pour admirer le coucher du soleil… ou le lever. Mon père adorait peindre à cet endroit, quand il était jeune. Il n’y avait presque personne, quelle chance. Je mis pied à terre près d’un petit rocher et récupérai mon ordinateur avant de laisser Spirit s’éloigner pour trouver de quoi brouter. En plein soleil, assis en tailleur dans le sable doux, j’étais vraiment bien installé. J’inspirai une grande bouffée d’air en fermant les yeux, avant de me mettre au travail.
Plongé depuis un certain temps dans l’écriture, j’étais comme dans une bulle. Les sons me parvenaient étouffés et je n’y prêtais pas attention. C’était toujours pareil lorsque je jouais du violon ou que j’écrivais. Toutefois, un son répété m’alerta et réussit à percer ma bulle imaginaire. Je tournai la tête sur ma gauche pour voir de quoi il s’agissait. Vous imaginez bien ma réaction quand je vis un grand cerf blanc foncer sur moi à toute allure, malgré les protestations de sa cavalière. Les yeux écarquillés, je restai immobile, comme paralysé. La jeune femme parvint à détourner sa course in extremis, mais monture et cavalière se retrouvèrent dans le sable. J’avais été tellement surpris que je n’avais pas pensé à me téléporter pour les éviter… heureusement qu’elle avait eu un bon réflexe.
[color:9e68=cc99cc]- Vous allez bien ?! Vous n'avez rien ?! - Je… je vais bien, je vous remercie…
Mon cœur battait la chamade, j’avais eu une grande frayeur, mais à part ça tout allait bien de mon côté. Ce qui ne semblait pas être le cas pour la jeune femme et son animal. Je fermai mon outil de travail et fronçai les sourcils en observant l'inconnue.
- Mais, vous et votre affilié, êtes-vous blessés ? Je suis désolé, si je n’avais pas été si absorbé par le travail, j’aurais pu vous éviter…
Spirit arriva en galopant comme un fou. Il avait senti ma frayeur et il avait cru que j'allais y passer. Il fourra ses naseaux dans mon cou, trop heureux de me retrouver en un seul morceau. Puis il posa des yeux sombres suspicieux sur la jeune personne, les oreilles en arrière.
- Je vais bien, Spirit, je vais bien, calme-toi. Je m'adressai ensuite à l'étrangère. Excusez mon affilié, il a tendance à être un peu protecteur...
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