Freddo e Misico - Pv Eyes

▬ Ça fais déjà deux fois que je te promets de revenir plus rapidement la prochaine fois, tu peux me croire, je n'ai vraiment pas eu le choix sinon je serais venue avant. D'accord ! D'accord ! C'est promis, Carotte. Je reviendrai dans deux semaines maximum. dit-elle en tirant violemment sur le chandail de son amie pour qu'elle s'approche, elle l'embrassa sur la joue avec un merveilleux sourire.

L'adolescente lâcha doucement le chandail de son amie et recula de quelques pas : elle devait vraiment s'en aller ou elle n'arriverait pas à temps chez elle pour le repas. En même temps, ce n'était pas un manquement très grave, mais elle avait dit à Elise qu'elle serait là pour dîner avec elle : ok, elle serait probablement en retard, mais sa colocataire savait à quel point elle avait de la difficulté à quitter sa meilleure amie. Elle prit une grande inspiration, puis perdit son courage avant de se plonger à nouveau dans les bras de l'elfe aux cheveux verts. Elle s'accota contre son épaule et soupira une dernière fois avant de partir sans se retourner : elle ne se sentait pas la force de regarder Kaori qui devait l'observer jusqu'à ce qu'elle ne soit plus dans son champ de vision. Lorsqu'elle fut certaine de ne plus voir le village de sa meilleure amie, elle se tourna et soupira longuement. Elle marchait doucement dans la forêt et elle trouvait cela très étrange de s'éloigner à cette vitesse. Normalement, elle faisait la route avec tellement de rapidité qu'elle ne se rendait pas compte à quel point la forêt pouvait avoir l'air dangereuse et mauvaise lorsqu'il faisait noir. Eva prit une grande inspiration, elle recommença à avancer entre les arbres, par-dessus les racines. Elle se rendit compte de la présence de la fée qu'une fois en face d'elle, elle l'avait entendu chanté. En approchant un peu plus, elle se rendit compte qu'il y avait vraiment une jeune femme qui était là, elle dansait et chantait. Oui, la forêt était un bel endroit pour évacuer ce que l'on avait dans le fond de notre coeur : que ce soit de la frustration, du bonheur, de l'amour. On pouvait réussit à extérioriser tout ce qui se passait à l'intérieur.

▬ Je suis aussi enchanté de faire votre connaissance. Euterpe-Yelena Schweitzer, mais tu peux m'appeler Eva. En fait, tout le monde m'appelle Eva. Elle lui tendit doucement sa main avec un sourire, parce qu'elle n'a jamais eu de difficulté à faire confiance.

Eva est une personne marrante, elle fait confiance aux gens jusqu'à ne plus en avoir le pouvoir. Elle est capable de faire confiance à un tueur en série s'il ne lui a pas fait de mal directement à elle et elle est tellement curieuse qu'elle cherchera à comprendre pourquoi il fait ce qu'il fait. La demoiselle avait toujours été beaucoup trop gentille, elle avait toujours aimé aider les gens. En ce moment, elle ne faisait que regarder la demoiselle en se demandant ce qui clochait chez elle. Pourquoi danser et chanter dans la forêt, pourquoi ne pas le faire ... chez elle ou même dans un cabaret ?

▬ C'est une drôle d'idée de venir dans la forêt pour danser et chanter, mais c'est une idée excellente en même temps. ajouta-t'elle afin d'éviter de vexer la demoiselle. Vivez-vous dans cette forêt ?

Beaucoup trop de questions. Eva, la ferme. Rufus sorti sa tête de la pochette où il s'était confortablement couché, parce qu'il faisait toujours le roupillon.

« Ne chantes pas, s'il te plait. Ne me casse pas les couilles avec ta voix de sorcière. » « Tu n'es pas très gentil avec la fille que tu aimes plus que tout au monde, ne trouves-tu pas ? » La jeune femme venait te demander - à toi - de chanter en sa compagnie et c'était probablement parce qu'elle ne te connaissait vraiment pas. Tu n'avais pas ce talent, tu étais bonne en dessin de vêtements, en dessin, pour la danse un peu plus naturellement : mais le chant ne faisait pas parti des talents qui t'avaient été distribués à la naissance. L'animal grogna dans ta main, un sourire vint éclairé ton visage tandis que tu observais les mouvements de la jeune femme qui se trouvait en face de toi. Elle ne semblait pas bouger, presque aussi immobile qu'une pierre tandis que tu flattais doucement le pelage de ton meilleur ami. « Tu ne trouves pas cela étrange qu'elle se balade dans la forêt en chantant et dansant comme si elle n'était pas dangereuse ? Est-ce que je dois encore te répéter que ceux qui semblent le plus innofensif sont fréquemment ceux qui te planteront un couteau dans le dos ? » « Arrête de m'embêter, Ruf. Elle me semble si gentille. » Le tamia grogna quelque chose qui ressemblait à « mais tout le monde te semble si gentil » sans que sa liée n'y prête beaucoup d'attention, parce qu'elle se concentrait maintenant beaucoup plus sur l'inconnue que sur son ami. Pourquoi ? Parce qu'elle avait beaucoup plus à apprendre d'elle qu'à apprendre de lui, il était toujours avec elle - aussi bien dire que sa présence l'ennuyait presque.

▬ Oh, ne vous inquiétez pas. Je ne répondrai jamais à des questions auxquelles je ne désire pas donner suite. Je ne vis plus dans mon village natal, mais je passe régulièrement afin de rendre visite à mes proches - qui y vivent - pour la majorité. Et oui, je suis une elfe ; peut-être que je pourrais connaître la personne dont vous me parlez, quel est son nom ?

Peut-être étais-tu un peu curieuse, mais tu ne lui demandas pas de quelle race était elle. Tu avais longtemps hésité à te mettre entre les fées et les elfes dans leur guerre, mais elle t'avait détruite à tellement de reprises que tu avais décidé de ne pas y prendre part. Les elfes avaient fait des choses atroces, mais il en était de même pour les fées. Tu ne pouvais pas être neutre, mais tu tâchais de ne pas te laisser emporter par ta position dans la bataille.

▬ J'ai cru remarqué que vous ne vous approchiez pas du village qui est le plus près, cela doit être dut à votre race, n'est-ce pas ? Tu attendis de voir comment allait être sa réaction, mais déjà qu'elle ne t'aie pas sauté dessus pour t'arracher tes oreilles pointues - c'était un bon point pour elle. Je ne juge personne jusqu'à preuve du contraire, n'ayez crainte. Parlez-moi de la personne qui vous est chère.

Tu cherchas du regard un endroit bien pour te poser en attendant de reprendre la route. Lorsque tu tournas la tête, tu vis un tronc d'arbre brisé - le spectacle était plutôt triste - et tu te résignas à poser ton postérieur dessus en balançant tes jambes dans le vide.

Tu t'étais assise sur un tronc d'arbre mort, mais tu continuais de jeter de bref coup d'oeil autour de vous, parce qu'on est jamais assez sûr de la forêt - elle semble toujours familière et sympathique, mais elle est toujours dangereuse et maléfique. N'est-ce pas ? Tu poussas un petit soupire en t'écoutant parler, ce que tu disais était idiot. Pourquoi est-ce qu'elle aurait besoin de ton aide pour rencontrer quelqu'un qu'elle aimait déjà ? Peut-être parce qu'elle était une fée et qu'elle ne pourrait pas entrer dans le village sans se faire repérer et tuer sur le champs par le chef ? Oui, c'était sans doute pour cette raison que tu t'imaginais être nécessaire pour elle.

▬ Je comprends que vous ne vouliez pas créer de problème à la personne que vous aimez, mais s'il vous aime autant que vos sentiments sont intenses pour lui, vous ne devriez pas l'attendre ici. Il devrait quitter le confort de son nid pour venir vous rejoindre, partir vivre à skyworld tous les deux, ce serait génial.

Tu avais été tué par cette guerre, deux fois. Tu ne laisserais plus le conflit entre les elfes et les fées être néfaste pour toi, tu en avais décidé ainsi en quittant ton village : parce que tu ne voulais plus être détruite comme tu l'avais été. L'adolescente en face de toi avait l'air tellement amoureuse que cela avait crée au fond de toi, un désir, qui s'apparentait beaucoup à celui de vouloir réunir l'amour qu'elle ressentait envers l'elfe. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que l'amour soit parsemé d'embuche ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être simple, sans défaut, rien que de l'amour à l'état pur ? « Parce que la vie est une chienne, Eva. » Il avait - encore - raison. Tu repris contrôle sur tes pensées qui avaient déboulés pendant quelques secondes. La demoiselle t'avait posé une question, il fallait y répondre ; ta famille. Qu'est-ce que tu pourrais bien raconter sur ta famille, ta vraie famille. Tu fis un bref sourire avant de commencer ton récit :

▬ Ma mère est morte à ma naissance, je ne l'ai jamais connue - sauf par le récit d'autres elfes qui me disaient combien elle avait été bonne - mon père n'a jamais été présent et je ne suis même pas certaine qu'il sache même qu'il est père. Il a donc fallu quelqu'un pour prendre soin du bébé que j'étais, Théodora s'est relevé dans la foule et on l'a souvent pointé du doigt. Ils sont cons les gens, s'ils n'étaient pas content que ce soit elle qui m'aide à grandir, à comprendre la vie, pourquoi est-ce que personne d'autre ne s'est proposés ? Ils lui ont tous jetés la pierre en disant qu'elle n'était pas apte, mais personne n'a voulu prendre sa place. Donc Théodora est ma mère, elle m'a élevée - mal - mais élevé quand même. Je n'ai aucun frère et soeur connus, mais beaucoup d'amis que je peux considérer comme tel. Il n'y a rien d'autre à dire que cela sur ma famille, puisque je n'ai pas beaucoup de gens dans mon entourage. Je sais seulement que mon père était un démon-vampire, mais s'il ne veut pas de moi, alors pourquoi je voudrais de lui ?

Tu avais dit tout cela avec délicatesse, beaucoup de gentillesse émanait de ta personnalité. Tu étais toujours aussi gentille et même si parler de cela t'affectais plus qu'il ne semblait, tu ne laissais rien paraitre. Elle n'avait pas besoin de se sentir « mal » parce qu'elle t'avait posé une simple petite question de rien du tout. En lui faisant un sourire, tu plias ton corps en deux en appuyant tes genoux sur tes cuisses et ton menton dans tes deux mains. Tu attendais maintenant des réponses de sa part, parce que tu avais répondu sincèrement à sa question, elle devrait faire de même, non ?

▬ D'accord ! Maintenant, je ne veux pas de pitié, ma vie est très bien. Seulement, je veux absolument que tu me donnes le nom de l'homme que tu aimes. dis-tu en lui faisant un sourire assez charmant. Tu n'as pas le choix, j'ai répondu à ta question, tu dois faire de même.

Pourquoi est-ce qu'elle avait l'air d'avoir autant de tristesse dans les yeux alors qu'elle t'observait ? Elle ressentait sûrement de la pitié envers toi et tu ne supporta pas l'idée qu'elle puisse être triste alors qu'elle ne connaissait pas la moitié des épreuves auxquelles tu t'étais tirés - presque - sans égratignures. La femme aux cheveux roses te regardait toujours avec intensité comme si elle essayait de lire dans ton visage, mais tu n'éprouvais aucune tristesse jusqu'à maintenant. D'accord, il était arrivé à quelques reprises que tu sois très triste, mais à ce moment-là, tu essayais de penser à autre chose. Tu n'avais pas envie d'être triste devant cette demoiselle. « Essaie de te contrôler, d'accord ? » « Je le fais, Rufus, ne t'en fais pas. » Il grimpa dans tes cheveux tandis que tu faisais toujours face à Séréna - cela devait être étrange de voir un tamia dans la chevelure d'une demoiselle - et pour toi, cela n'avait rien d'inhabituel. Rufus le faisait toujours, il trouvait ta chevelure étonnamment douce : il en avait testé plusieurs pour l'affirmer. La demoiselle souriait encore, elle te faisait penser à toi-même qui ne décrochait jamais ce sourire de tes lèvres. Ce n'était pas une habitude, c'était simplement, parce que tu étais réellement heureuse. Tu ne trouvais pas ta vie malheureuse, tu étais sympathique, tu étais drôle, même amusante à quelques reprises, mais le plus souvent, tu te sentais très bien. Ceux et celles qui faisaient partie de ta vie te rendaient heureuse, ils ajoutaient tous leur grain de sel afin de grandir ton bien-être et si par malheur quelqu'un venait troubler ta paix intérieure, tu ferais en sorte de ne plus l'avoir dans les pattes - pas au sens propre, mais tu ne le verrais uniquement plus. Elle te parla de son mystérieux petit-ami, mais il y avait tellement de gens dans le village que tu ne compris pas immédiatement de qui il s'agissait.

▬ Normalement, c'est l'effet qu'à l'amour sur ceux qui en sont atteints, mais elle est tellement belle et douce qu'on oublie trop facilement ses coups bas.

« Pourquoi est-ce que tu parles de l'amour comme si elle serait une maladie ou un monstre voulant te détruire à tout prix ? » « Parce que je commence à croire que c'est réellement ce qu'elle est. » À peine âgée de dix-neuf ans, déjà tellement blasée par ses sentiments. Tu n'avais jamais réellement été amoureuse de quelqu'un, mais tu avais déjà aimé plusieurs personnes d'un amour très différent. L'amour était encore un sentiment qui t'étais inconnu, tu ne le connaissais pas comme la haine, la douleur. En fermant les yeux, tu réfléchis quelques secondes sur le fait que tu aurais certainement dû te remettre en marche. Tu ne voulais pas laisser la jeune fée dans la forêt toute seule, mais tu devais réellement rentrer pour dîner, ton estomac criait déjà famine depuis trente bonnes minutes.

▬ J'ai quelque chose à te proposer, Séréna. Je ne sais pas ce que tu avais de prévu pour le souper, mais tu pourrais rentrer avec moi au centre-ville - dans mon appartement - et venir dîner avec ma colocataire et moi. Enfin, c'est seulement si tu le désires.

Ton corps fut parcourus d'un spasme, puis un grondement sourd parvint à nouveau jusqu'à tes oreilles pointues. D'accord, il était maintenant temps de se mettre en route où ton estomac finirait par se digérer lui-même. « Tu viens de lui proposer quoi ? » Tu ne répondis pas à ton ami qui continua de te harceler psychologiquement en répétant plusieurs fois que ce n'était pas une bonne idée. Tu n'avais pas l'habitude de l'écouter et ce, même s'il avait beaucoup plus souvent raison que tort. Elle accepta, elle avoua même qu'elle voudrait voir ce à quoi ressemblait les maisons de la ville. Tu ne pus t'empêcher de sourire, elle serait déçue si elle pensait que toutes les maisons en ville ressemblait à ton appartement en bordel. Quelques secondes passèrent avant que tu décides de descendre du tronc sur lequel tu t'étais préalablement assise, il fallait que tu prennes les devants afin de guider la demoiselle - elle n'avait sûrement pas besoin de guide dans la forêt, mais pour ce qui était de la ville, c'était autre chose. En même temps, elle ne pouvait pas deviner où tu vivais. Rufus s'était affalé sur ton épaule, il semblait reposé et très calme, mais tu sentais son cœur battre dans ta tête comme la nervosité s'emparait de lui. Tu flattas doucement son petit corps à quelques reprises, puis cessa en remarquant qu'il te lançait toujours des poignards par les yeux : il n'était pas content que tu montres ton appartement à une inconnue. D'accord, il avait raison de ne pas être content, mais ce ne fut pas cela qui te fit arrêter de lui donner de l'affection. Tu réalisas soudainement qu'il ne faisait confiance à absolument personne et que s'il était grimpé au niveau de ton épaule c'était uniquement pour pouvoir jeter un coup d’œil sur la fée afin qu'elle ne puisse pas t'atteindre avant que tu puisses réagir. Méfiance, quand tu nous tiens.

Vous aviez marché durant une éternité déjà avant de voir le bout de la ville, la forêt était maintenant derrière vous. Tu guidas donc ta « nouvelle amie » à travers cette dernière, jusqu'à ce que vous arriviez près de ton appartement. Tu ne te souvenais plus du nombre de fois où tu avais presque appelé Elise en catastrophe pour lui dire de faire le ménage. Non. Tu ne l'avais pas fait, parce que l'appartement ne devait quand même pas être SI pire. « Tu as laissé ta colocataire seule durant une journée entière, bien sûr que l'appartement sera en bordel. » Il avait raison. Tu n'étais pas mieux qu'elle, tu avais compris - avec le temps - que tant que vous étiez seules, vous ne bougiez pas. Dès que l'autre arrivait dans les parages, vous commenciez à ranger ensemble.

▬ Ne fais pas attention au bordel, ma colocataire et moi on se laisse souvent traîner ici et là, on n'a presque jamais de visiteurs alors ça ne dérange personne normalement.

Tu poussas la porte d'entrée et laissa la fée pénétrer dans l'établissement, il n'était pas si laid, juste affreusement mort. Les couleurs avaient des murs grisonnants, les lampes étaient cru au plafond et donnaient mal aux yeux si on s'attardait trop dessus. Tu passas devant elle en t'assurant qu'elle puisse te suivre : il n'y avait rien d'intéressant à regarder de toute manière. Tu cherchas tes clés dans la poche de ton sac et ouvrit la porte après l'avoir débarré.

▬ Eliiiiiiiiise, je suis rentrée. Je sais qu'il est tard, j'avais promis, mais j'ai ...... Tu arrêtas de parler en écoutant le silence qui régnait dans l'appartement, ce n'était pas normal.

Tu entras et ferma la porte derrière ton invité. Ta maison n'était pas si désordonnée que cela, mais ta colocataire ni était pas comme elle l'avait prévu. Hm. Il faudra que tu penses à l'engueuler de ne pas avoir respecté sa parole. « Tu aurais dû être arrivé depuis des heures, elle avait surement autre chose à faire que d'attendre que tu pointe le bout de ton nez. » Tu attrapas le tamia et le déposa sur un comptoir de cuisine. Tu avais déjà fait le tour de l'appartement et balancer les « choses » qui traînaient dans ta chambre. C'était presque potable, dirons-nous.

▬ Tu peux venir Séréna. lanças-tu à partir de la cuisine où tu venais d'entrer la tête dans le réfrigérateur qui était plein à craquer. Elle est même allée faire les courses, ça c'est étrange. Qu'est-ce que tu veux manger ? demandas-tu en te tournant vers la demoiselle aux cheveux roses.