ARIEL # Open your eyes and look at me ! Are you okay ?

Ariel & Embry

Ariel ❝ Pas que je me fais chier mais... c'est carrément relou, là. ❞
Sansa ❝ Commence pas à te plaindre, toi ! ❞

Ariel lâcha un soupir et abandonna le haut de son corps, le laissant retomber dos contre le sable, le visage face au soleil. Ses pupilles rétrécirent, agressées par les rayons ardents, tellement lumineux dans cette partie de l'île que ses paupières furent contraintes de couvrir ses pauvres yeux. Ce que la chasseuse faisait sur la plage était de l'ordre de la pause, et Dieu savait à quel point elle haïssait ce type de pratiques. Et pour cause : son besoin de bouger constamment était omniprésent dans tout son être. Le sang de guerrier qui coulait dans ses veines lui chauffait le corps, la rendait prête à sauter sur le premier venu et l'égorger pour étancher sa soif de vengeance. Son principe était de ne tuer que les responsables des peines qui avaient réveillé en elle cet instinct meurtrier, qui avaient transformé la petite fille en chasseuse de fées. Elle avait besoin de se battre, de faire couler le sang de ceux qui le méritaient. Quotidiennement, elle enfouissait ce sentiment au fin fond de son âme, mais actuellement, elle devait retourner dans la forêt et assassiner celui qui était responsable de sa blessure. Car si elles étaient assises sur cette plage, c'était parce que Sansa administrait les premiers soins à sa coéquipière attitrée.

Sansa ❝ Wah, comment c'est sale... berk ! ❞
Ariel ❝ J'ai pas besoin de tes commentaires, sale tapet- AAAAH ! MAIS ÇA FAIT MAAAL ! ❞

Le bruit de succion qui suivit l'instant où Sansa ôta la flèche enfoncée dans le bras de l'elfe manqua de lui arracher un haut-le-cœur. Mais Ariel ne sembla rien avoir entendu et se focalisait sur la douleur survenue comme une décharge électrique, qui retomba presque aussitôt. Profitant du fait que sa partenaire soit sous le choc, Sansa versa le contenu d'une bouteille, dont le contenu équivalait à de l'alcool, qui arracha un hurlement atroce, aiguë à souhait et douloureusement sonore. Sansa serra son étreinte autour du bras de Kaori, l'empêchant de s'échapper comme elle aurait voulu le faire. Laissant son amie souffrir en silence, elle couvrit la blessure avec une impassibilité presque monstrueuse devant la souffrance clairement exprimée par la sang-mêlé.

Ariel ❝ Plus jamais tu refais ça... pigé ? ❞
Sansa ❝ C'est ça ou je te coupe le bras. Qu'est ce que tu préfères ? ❞

Kaori montra les crocs, ce qui eut le don de faire rire sa partenaire aux éclats. « C'est pas drôle ! » se plaignit la demi-Mage, tandis que l'Elfe terminait de fixer son œuvre. Ariel ferma les yeux et se laissa emporter doucement par le bruit des vagues, ignorant totalement le reste des murmures qui planaient autour d'elle. Lentement mais sûrement, le va-et-vient des vagues sur la plage l'endormirent, et Sansa quitta les lieux, rappelée par une autre affaire urgente en plein cœur de la forêt. Les médecins manquaient trop ces derniers temps pour se permettre de rester aux côtés d'une amie qui savait se défendre toute seule.

Embry ❝ Youhou ! Eh ! Réveille toi ! Est-ce que ça va ? ❞

Hmmm... c'est une voix que je ne connais pas. À mi-chemin entre celle d'un garçon et d'un homme ; ce qui veut certainement dire qu'il n'a pas plus de vingt-ans – ceci est une logique made by Haylei hein – et que ce n'est ni mon frère, ni mon cousin, ni mon autre cousin, et ni Batman. J'ai la flemme de continuer, cette liste suffira amplement à vous prouvez que j'ai de quoi me méfier. J'entrouve un œil, puis l'autre. Il fait jour, merdeuh ! Ça brûle les yeux, au secours c'est A-FFREUX. Mes paupières s'entrouvent, le temps que ma rétine s'habitue à la lumière du soleil, tandis que le brun s'affaire sur moi, l'air inquiet.

Embry ❝ Ça va ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Je m'appelle Embry. ❞
Ariel ❝ Je... ouais ouais, tout va bien ! Relax bro', j'suis vivante et encore vierge, c'est booooon. ❞

Sans rire, les gens qui violent les morts ça existe. SI JE VOUS JURE ! Je suis chasseuse de prime j'te rappelle, pelo. Les cas bizarres ça commence à me connaître, même si ça court pas spécialement les rues – encore heureux sinon je serai en flippe à l'idée de sortir – et que j'évite de m'y frotter. Comprenez moi, j'ai beau avoir 18 ans, le monde entier m'en donne 16... ce qui fait de moi une cible pour pédophiles – entre autres, tout est relatif. CQFD GUYS.
Bref, retenez qu'il y a des gens qui forniquent avec les cadavres... on est à l'abri nulle-part, même après la mort !

Ariel ❝ Est-ce que tu violerais un macabé, toi ? Tu m'aurais violée si j'avais été morte ? ❞ »

Je me relève, l'air grave. C'est le plus con dans l'histoire, parce que je suis sérieuse, là ! Faut faire attention avec ces gens-là – je parle des psychopathes – parce qu'ils ont beau l'air gentils, ils sont quand même prêts à vous sauter dessus dès que vous fermez l'œil. Puis mine de rien, il est mignon ce garçon... quoiqu'un peu sage à mon goût, mais bon. Je baisse les yeux vers mon bras, pour y trouver un bandage serré, qui me rappelle que Sansa était avec moi avant que je ne tombe dans les bras de Morphée.

Ariel ❝ Moi c'est Ariel Faräwell. C'est joli, tu trouves pas ? ❞ »

Comme moi. AHAHAH.
D'accord, je vais me pendre. Heureusement que ça reste dans ma tête ces choses-là.

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Ariel & Embry