Je gardais mon sourire sur le visage, cela allait mieux, je n'étais pas encore totalement remis, je savais que je devrai partir un peu, pour prendre l'air. C'était un mal nécessaire pour la suite. Je partais du principe que je ne ferai rien e grave, juste me balader dans un endroit plus ou moins isolé de tous. Je savais que cela serait dur autant pour moi que pour Déio ou mon fils. Je le regadais, il m'avait compris. Je me sentais un peu rassuré par ce fait. Il me rassurait, quelqu'un qui sait comment je suis, c'est agréable. Aphrodite aussi, quand bien mon fiston ne l'aimais pas, il avait ses raisons, son lien avec Eros jouant sûrement dans la balance. Je gardais ma bonne humeur pour lui. C'était beau de le voir compatissant envers moi. Puis il me parlait des femmes, ce n'était pas facile. Je le savais bien, je me battais contre mes hormones aussi. Je devais renoncer à ma partie volage, celle qui me faisait vivre des aventures interdites, la loi est la loi, même Zeus y était soumis, ce qui ne l'empêchait pas de faire n'importe quoi. Mais Tonton était comme cela, il changerait pas. Moi je pouvais change, je changeais tout le temps, c'est ce qui faisait de moi quelqu'un de bien et de très con. Mais on s'en fiche. Zephyr tenait à sa famille, je le savais. On était de grands enfants, ma femme et moi. Puis il signalais sa faim. J'essuyais mes yeux doucement, puis je le regardais et lui frottais les cheveux.
-Je vais te faire à manger, je pense que je pourrai te faire ton plat favori, si il n'as pas changer depuis tout ce temps, c'est très possible, cela remonte à loin où j'ai cuisiner pour toi n'est-ce pas ?
Il va sans dire que je riais, là à l'instant, ce n'était pas très grave. Je commençait à prendre les ingrédients les uns après les autres. Ce n'étais pas bien compliqué, il suffisait de prendre tout et de suivre ma mémoire, une partie que ma chère et tendre n'avait pas pris donc c'était facile pour moi. Je mettais un tablier blanc avec marqué un truc à la con dessus. J'avais vu que cela plaisait aux mortels. Donc j'en avais pris un. Je continuais ma tambouille.
-Alors dis-moi fiston, comme ça va avec ta compagne ? Quoi j'ai droit de savoir moi aussi non ? Faudra que je vois un jour en tout, je l'ai vue de loin, elle est mimi. Ne t'en fais pas fiston, c'est juste compliment pour elle, je la désire point, je ne désire que Déio en ce moment.
Je lui faisais un grande sourire remuant ma mixture. Bien sûr, cela ne se ferai pas si vite, je devais donc lui parler pour qu'il oublie sa faim. Ce n'était pas simple. Car je l'entendait gronder, il n'avait pas faim à moitié.
L'adolescent observait son père, parce qu'il se sentait déjà très mal de lui avoir fait la morale alors que c'était lui qui avait tort. Il tenait ses mains devant lui, l'une dans l'autre, comme s'il tentait de prouver qu'il n'allait plus rien faire pour l'embêter. Il ne voulait pas le faire fâcher, ni même pleurer, il n'avait pas envie de terminer sa journée dans cette ambiance qui avait plané au-dessus d'eux quelques minutes avant. Il lui avoua même qu'il avait faim - toujours dans l'optique de faire disparaitre la tension dans ses épaules - et c'était la vérité après tout. Son estomac criait famine depuis une bonne dizaine de minute déjà, mais il n'allait tout de même pas presser son paternel. Il avait toujours aimé la nourriture que son père lui avait faite, bien que cela faisait déjà longtemps qu'il n'avait pas cuisiné pour ses enfants.
▬ Je vais te faire à manger, je pense que je pourrai te faire ton plat favori, s'il n'as pas changé depuis tout ce temps, c'est très possible, cela remonte à loin où j'ai cuisiné pour toi n'est-ce pas ? » ▬ C'est exactement ce que j'étais sur le point de te dire, ta cuisine m'a manqué. Et mon repas favoris n'a toujours pas changé. »
L'adolescent fit un clin d’œil complice à son père avant d'aller s'asseoir, parce qu'il en avait un peu marre d'être debout et de se balancer sur un pied, puis sur l'autre sans raison. Le dieu avait enfilé un tablier blanc, l'adolescent l'observa durant quelques secondes avant de lire ce qui était écrit. Un sourire éclaira même son visage lorsqu'il eut terminé, mais il n'en rajouta pas. La petite phrase était rigolote, elle méritait un sourire, mais son père était dessous et ce simple fait réussissait à le troubler un peu. Il avait longtemps pensé que son père n'avait aucun sens de l'humour : semblerait-il que cette rumeur soit infondée. Le père de famille avait un sourire aux lèvres en s'adressant à son garçon, c'était une chose qui était habituelle. Eole faisait partie de ces personnes qui sourient facilement, pour un rien. Zephyr s'en rendait bien compte, mais il n'en faisait pas un cas. Il continuait d'observer son père faire la cuisine, puis un sourire discret apparu sur ses lèvres minces et pâles.
▬ Alors dis-moi fiston, comme ça va avec ta compagne ? Quoi j'ai droit de savoir moi aussi non ? Faudra que je vois un jour en tout, je l'ai vue de loin, elle est mimi. Ne t'en fais pas fiston, c'est juste compliment pour elle, je la désire point, je ne désire que Déio en ce moment. »
Il avait le droit de savoir. Oui. L'adolescent continuait de sourire en le regardant. Comment est-ce que son père pouvait passer de la tristesse, de l'abattement, à la joie et le bonheur en quelques minutes seulement ? Est-ce que le dieu se rendait compte que son fils lui avait fait la morale durant plus de vingt minutes ? Il pardonnait peut-être un peu trop rapidement. Non ?
▬ Ça va très bien. J'aime beaucoup Chloris, mais ces derniers temps, elle est vraiment très malade. Je vais la voir à tous les jours, je passe beaucoup de temps à son chevet dans l'espoir de la remettre sur pied, mais ce n'est pas tout simple. Elle est fragile, ma Chloris, mais en même temps, elle est tellement forte qu'elle réussira facilement à passer au travers. »
L'adolescent n'osait pas le dire, mais il ne l'abandonnerait jamais. Jamais elle ne pourrait baisser les bras et abandonner cette bataille. Ils la gagneraient ensemble ou perdrait ensemble, mais ce ne serait pas faute de s'être battu jusqu'à la fin. Il frotta son visage dans ses deux mains en poussant un très long soupire d'exaspération, parce qu'il ne savait pas ce qu'il pouvait faire de plus que d'exprimer sa souffrance vis-à-vis de cette situation.
▬ Putain, je l'aime tellement. » dit-il pour lui-même.
Mon fils avait voulu dire que ma cuisine lui avait manqué, ah ça c'était cool. Si ma cuisine lui avait manqué, c'était tant mieux. Car j'allais le faire manger avec moi. Pas que j'étais un grand cuisinier, mais je me débrouillait très bien, mes longues années de vie divine aidant à maîtriser certaines choses. Cela n'avait pas que des inconvénient d'être un dieu. Mon tablier l'avait rire, c'était tant mieux, je le préférai souriant qui tirant la troche. Je préparait mon plat, je savais qu'après cela s'en suivrait un repas comme autre fois. On parlerait sûrement de choses banales. Il parlait de sa fiancée, bien sûr que j'étais content qu'il aie une femme, en plus si mignonne, je ne pouvais pas lui refuser. Elle était toujours malade, pauvre poussinette. Toujours malade, dans ces moments, je sais ce que j'ai envie,,j'éteins le feu et viens le serre contre moi. C'était fini de toute façon, j'avais plus qu'à dresser. Je le câlinais quelques instant avant de m'écarter, je savais que je n'avais pas été là pour lui. Il avait mal pour elle. Il souffrait pour sa femme, je ne pouvais ressentir cela ou presque, j'avais vu Déio si mal, je m'étais senti mal, moi aussi. Je partais pour mettre les plats sur la table. Je le regardais.
-Viens manger mon fils, ne t'en fais pas pour elle, je sais que c'est dur pour toi, parlons de choses plus joyeuses, j'ai entendu parler que tu vivais chez Eros, ce gamin, je l'ai jamais vu. Pourtant une de ses flèches devrai me toucher ou pas. Me forcer à aimer n'amènera à rien. Sur ce, je te souhaite un bon appétit et discutons de choses plus joyeuses. C'est une requête d'un vieil homme à son fiston.
J'accentuais mes dires par un clin d’œil, même pas raté, vu que j'avais plus mon bandeau, cela ne fonctionnait pas sur les dieux. Heureusement, bien que Zeus avait du se dire que j'irai pas jusque là, il avaut bien raison, du fait que sa malédiction ne fonctionnait pas sur lui, j'étais un peu ému, cette découverte était récente, j'avais testé avec Aphrodite. Je sais, je suis lent à la détente, mais j'avais eu peur, peur pour les dieux, peur qu'on maudisse autre chose si je contrôlait pas celle de Zeus. Je pouvais le voir de mes deux yeux verts. Il était vraiment quelqu'un d'exceptionel, c'était bien mon fils, fierté paternelle, Zeus avait eu aussi cela. Il avait donné la beauté à Aphrodite et la sagesse à Athéna, c'était bien une preuve que lui aussi au fond, il aimait ses enfants. Je n'étais pas le seul à avoir mes enfants sous moi, j'en avais mis quatre sous mon aile, chacun avec un direction. On avait eu besoin d'eux, de leur vents, maintenant plus. Il aurait tellement plus utile d'être un dieu mieux placé, mais bon, c'était cool, dieu mineur. On s'y faisait. Même si j'avais eu l'ambition d'être plus important. J'avais d'autres chats à fouetter, c'est à dire ma femme.
Son père lui avait manqué. En même temps, il était comme ça, zephyr. Son père lui manquait, puis ensuite il faisait une rébellion, il faisait son adolescent et changeait son fusil d'épaule à tout moment. L'adolescent n'aimait pas parler de Chloris et en même temps, ses yeux se mettaient à briller d'amour lorsqu'il osait le faire. Elle le rendait tellement heureux, mais tellement malheureux. Il fit un bref sourire à son père avant de se remettre à penser à sa douce, elle lui manquait - comme toujours. Il sentit le vent changer de direction et eu à peine le temps de lever la tête que son père le tirait vers lui pour le serrer. Normalement, il l'aurait repoussé. Il n'aimait pas particulièrement faire l'accolade, mais il était un peu triste et en avait besoin, un peu. Ils restèrent comme cela quelques secondes et le paternel l'invita à se mettre à table :
▬ Viens manger mon fils, ne t'en fais pas pour elle, je sais que c'est dur pour toi, parlons de choses plus joyeuses, j'ai entendu parler que tu vivais chez Eros, ce gamin, je l'ai jamais vu. Pourtant une de ses flèches devrai me toucher ou pas. Me forcer à aimer n'amènera à rien. Sur ce, je te souhaite un bon appétit et discutons de choses plus joyeuses. C'est une requête d'un vieil homme à son fiston. »
Il lui demanda de changer de sujet. Zephyr se rembrunit un peu en se disant que son père ne s'intéressait pas autant à lui qu'il ne le démontrait, mais nota dans sa tête de ne plus lui parler de sa princesse. Il alla s'asseoir à la table en se remémorant un souper de famille lorsqu'il était jeune, puis un sourire apparut dans son visage triste des dernières minutes. Ce sourire chassa toute trace de nuage, remplaçant ceux-ci par un soleil brillant. Il n'allait tout de même pas se lamenter pendant des heures, puis Eole attira son attention en parlant d'Eros. Il lui sourit à nouveau avant de commencer à déguster son repas favoris. Il ne se souvenait plus de la cuisine de son père, la preuve qu'ils ne faisaient pas d'efforts pour passer du temps de qualité père-fils.
L'adolescent toussa légèrement pour se racler la gorge, se donner un peu de courage :
▬ En fait, ça fait longtemps, Papa. » dit-il en lui souriant de ces deux belles rangées de dents blanches.
Il aimait sa colocation avec son meilleur ami pour un million de raisons différentes. Personne ne donnait d'ordre, personne ne s'engueulaient, personne ne se prenaient la tête dans leurs appartements. Ils étaient les rois, point. En même temps, qui n'aimerait pas obtenir la liberté qu'offrait un chez-soi. L'adolescent se sentait davantage comme un vagabond, il allait et venait entre son appartement avec Eros et l'appartement de sa douce.
▬ Je suis désolé de t'avoir sauté dessus comme si tu étais un meurtrier. »
L'adolescent mangea de nouveau en laissant un peu de silence entre ses répliques. Il était con, un peu impulsif et protecteur, mais il devait apprendre à connaitre toutes les versions d'un événement avant de sauter un plomb. Il le savait, c'était déjà bon.
Je me demandais toujours si j'avais donné les bonnes armes mentales à mon fils, je ne pouvais pas savoir, j'avais été absent, comme n'importe quel dieu. C'était à l'époque ou diverses divinité et mortels demandait mes services. Sans le vent, les mortels n'auraient pas certaines choses, d'ailleurs, Déméter était content que je l'aide indirectement à polliniser les fleurs. Je gardais mon sourire, il ne m'avait repoussé, je savais que pour lui, comme pour moi, c'était difficile de se montrer notre attachement. Au final, on étaient deux grands enfants. Qui ne savaient pas comment agir avec l'autre. IL disait simplement que ça faisait longtemps. Je le regardais, mon sourire sur mon visage. Le sien était beau, comme d'habitude. J'étais content de le revoir, c'était sûr. Comment je pouvais me fâcher avec lui. Même si il m'avait sauté dessus, ce dont il s'excusait, il avait été trompé, après tout mes enfants sont des gens assez beaux, toute façon quand on voyait mon fils, on ne pouvait pas douter de ma beauté, je n'était pas la perfection, mais je me défendais dans ce domaine. Il mangeait, cela faisait plaisir que ma cuisine plaise toujours à mes fils. Mais si il était le seul à y goûter depuis fort longtemps.
-Ne t'en fais pas, je l'avais mérité, dans un sens. Mais fait attention, en ce moment, je suis plus fragile mentalement. Le fait que je doute sur ce que pourrait faire ma femme. J'ai tellement peur de faire des bêtises, fatalement, j'en fais. Comme si ma prudence attirait les ennuis. Invite ta belle à venir un jour, je la recevrai comme il se doit.
Je lui faisait un clin d’œil, sans mon bandeau, c'était plus pratique pour le faire. Je mangeais aussi, c'était pas un de mes plats favori, fin, pas un du moment, mes goût changeait comme moi. On me dit Lunatique, je ne nie pas l'être, mais comme mon élément, je reste jamais en place, ou que très rarement. Même quand je dormais, je bougeais beaucoup. Ce qui avait surpris nombreuses de mes conquêtes, même ma femme. Ma femme, ma chère et tendre. Même dans ma pensée, cela me faisait bizarre. C'était comme si j'avais dit une énormité. Un mensonge. Je sentais un stress monter en moi. Une angoisse, une peur. Je respirai à fond pour ma la retirer. Je ne voulais pas être enfermé, même dans mon rôle de mari, j'avais besoin de libertés. J'étais un homme changeant, qui avait besoin de changement, même au sein de mon couple. C'était essentiel. Ces pensées me faisaient sourire, il était agréable de savoir que mon fils m'aimait, malgré mes erreurs passées. Lui qui voulait que mon couple soit uni, Déio avait un allié en mon fils. Je le trouvais adorable de vouloir tenté de nous mettre ensemble. Elle l'adorait, maintenant je savais pourquoi. Comme quoi, c'était lui le plus raisonnable. Bien que je me demandais comment réagirai mes autres enfants à ce genre de nouvelle, ils s'en ficherait... Mon absence ne jouait pas en ma faveur.
L'adolescent se plongea dans un silence qui lui était propre, avec le temps, ceux qui le côtoie ont fini par comprendre que ce moment muet signifiait un tourment de pensée dans lequel il avait besoin de faire un triage immédiat. Ceux qui ne le connaissent pas assez pense qu'il est en colère, voir même surpris, mais non. Il observa son père une seconde de plus avant de baisser le regard vers sa nourriture : d'abord, parce que ce n'est pas poli de discuter la bouche pleine et ensuite, parce qu'il pensait à sa fiancée et qu'elle réussissait toujours à lui faire échapper un soupire. Il l'aimait, du plus profond de son coeur et la douleur qui l'affligeait pesait lourd sur les épaules de l'adolescent. Bien qu'il tente d'y échapper sur mieux qu'il peut, zephyr sait qu'aux petites heures du matin, sa douce se réveillera courbaturée de sa nuit de sommeil, qu'elle devra s'étirer durant plusieurs dizaines de minutes avant de retrouver l'usage de tous ses muscles. Et tout ceci à cause de Pan. Le vent tourbillonna dans sa tête et il fut en mesure de reprendre contrôle sur la frustration qui lui avait monté au cerveau. Zéphyr poussa un énième soupire en relevant la tête en direction de son père. Qu'est-ce qu'il pouvait bien raconter au dieu ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui dire qu'il ne savait pas déjà ?
« Ne t'en fais pas, je l'avais mérité, dans un sens. Mais fait attention, en ce moment, je suis plus fragile mentalement. Le fait que je doute sur ce que pourrait faire ma femme. J'ai tellement peur de faire des bêtises, fatalement, j'en fais. Comme si ma prudence attirait les ennuis. Invite ta belle à venir un jour, je la recevrai comme il se doit. »
Il l'avait peut-être mérité, mais le dieu du vent se promis silencieusement de toujours vérifier ses sources avant de partir en guerre contre quelqu'un d'innocent. En même temps, cette dispute lui avait permis de se vider le cœur, une fois pour toute. Il n'était pas le parent, ce n'était pas a lui d'être mature. Il en avait même marre de l'être, il se disait même qu'une petite escapade avec son meilleur ami lui remettrait surement les idées en place.
Soudainement, un sourire fit surface sur ses lèvres alors qu'il pensait à une virée aux Îles Fidji. Ouais, décidément, c'est surtout de cela qu'il avait besoin. Il avait envie de décrocher de sa vie, une journée ou deux dans un endroit paradisiaque et chaud. Un endroit où les femmes se promènent ici et là en bikini, quoi. « S'il te plait, concentre-toi sur la conversation que tu as avec ton père, parce que le sourire d'idiot que tu fais en ce moment trahis ce à quoi tu penses. » Une claque derrière la tête aurait eu le même effet, une bonne douche froide. L'adolescent avala une bouchée de plus avant de hausser discrètement les épaules.
« J'en parlerai à Chloris pour le dîner que tu souhaites préparer. dit-il avant de prendre une pause pour chercher ses mots. Et je suis heureux d'avoir mis quelques points au clair avec toi. »
Il avait dit être fragile aux reproches, parce qu'il se mettait les pieds dans les plats assez fréquemment ces temps-ci. L'adolescent ne répondit rien à cette phrase, parce qu'il aurait pu répondre quelques chose comme "le vent tourne" et que son père ne l'aurait surement pas trouvé très drôle.
L'adolescent poussa sur sa chaise avant de se relever, il jeta un coup d'oeil à son assiette vide et souris gentiment à son père.
« Merci, c'était délicieux, mais il me reste beaucoup de boulot à faire pour la journée. »
Ceci était une demi-vérité. Il lui restait beaucoup de boulot à faire, c'était la vérité, mais il n'avait aucune intention d'aller le faire. Il avait plutôt envie d'aller glander dans ses appartements avec son meilleur ami. Il sourit à son père en se demandant s'il devait le serrer dans ses bras avant de partir, il n'en avait pas particulièrement envie, mais il resta tout de même devant ce dernier afin qu'il prenne la décision à sa place.
Je me demandais ce qui se passait dans la tête de mon fils. Il se souciait de trop de choses, en plus de sa vie. Ce n'était pas bon pour lui. Il allait finir par devenir complètement fou. Je le regardais avec cette tendresse dans mes yeux. Mon fiston était vraiment quelqu'un de spécial. J'étais fier de lui. Je sentais le vent que contrôlait mon fils, il était vraiment perturbé, qu'est-ce que j'avais à lui donner pour que ses tourments cesses ? Pas grand chose, juste des mots, les mots que je me répétais souvent pour aller mieux. Ne plus penser à hier. La chair de ma chair ne devait pas avoir à se mêler de mes histoires, sauf que j'ai été infidèle, tout ce temps. J'avais besoin de changement, encore et toujours. C'était quelque chose contre laquelle je ne pouvais rien faire. Juste attendre d'autres changements qui me soit plus favorable moralement. Puis il pensait à des choses plus joyeuses sûrement, car je voyais clairement son sourire sur le visage. C'était agréable de le voir ainsi. Il était prêt à tout pour plaire à sa belle. Cela devait être cela d'être profondément amoureux. Un sentiment qui m'était toujours inconnu. J'aimais, mais jamais aussi fort que mon fils. C'était plus un attachement profond. Il disait en parler à sa belle, c'était bien. Il mangeait avant de décider de me quitter pour finir son boulot et aussi sûrement pour s'aérer l'esprit. J'imaginais bien qu'il y avait une tempête à l'intérieur de sa tête, en ce cela, il me ressemblait plus qu'il voulait le croire. Je souriais en le voyant ouvrir les bras mais pas oser me demander. Ou j’interprétais mal. Sûrement. Je le serrai avant de lui tapoter le dos comme un vrai homme.
-Va donc mon fils. Je sais que je suis parfois ingérable. J'en ai conscience. Pense à revenir à me voir, même si cela va pas, je pourrais écouter, je ne suis pas le genre à tout répéter. Je suppose que ce n'est pas très agréable de se confier à son père, surtout quand il est aussi imprévisible que moi.
J'embrassais son front, un geste d'affection et de mon amour pour lui. Car oui, je l'aimais, car un fils c'était une chose précieuse à mes yeux. Même si je suis pas un bon père, j'ai essayé, au moins, moins bien que ma tante. Faudra que je lui demande comment elle avait fait, alors qu'elle était plus importante que moi je l'étais. Je suis un dieu mineur, bien sûr parfois ça m'agaçait d'être pas important, mais c'était ma place. J'avais plus de libertés. Je gardais mon sourire sur les lèvres en me disant que je pourrait en garder pour plus tard. Ou que je pouvait me faire une soirée à lire sous la lueur douce des bougies. Fallait vraiment que je parle à Zeus de l'électricité, c'était magique et ce qui manquait un peu à ses vielles pierres. Je savais que mon intervention serait pas vraiment entendue. Trop capricieux et pas souvent chez moi.
Zephyr avait observé son père durant plusieurs secondes avant de se décider à entre ouvrir les bras, ils s'étaient souvent frittés ensemble, mais jamais il n'avait ressenti autant de haine envers son père. Haine qui n'avait d'ailleurs aucune raison d'être, il se vengerait sur la personne qui avait osé l'induire en erreur, il se le promis même en silence. Son père s'approcha un peu et il le serra avec toute la force qu'il avait, parce que même s'il lui donnait de bonnes raisons d'être furieux, il restait son père. Et malheureusement, un père qu'il aimait beaucoup plus qu'il ne le laissait voir. Ils se serrèrent mutuellement, puis Eole lui tapa dans le dos comme le ferait deux meilleurs amis. L'adolescent eu un léger sourire avant de repousser doucement le corps de son père, ce n'était pas la proximité qui le dérangeait vraiment, mais l'affection de son père avait déjà tellement causé de problème, il ne se le permettait pas vraiment. Le dieu du vent ouest fronça légèrement les sourcils en observant chaque trait de visage de son paternel, si seulement les dieux n'étaient pas immortels, peut-être feraient-ils plus attention à leur vie. C'était tellement simple d'être un dieu, simple et à la fois tellement complexe. On fait quelque chose qui déplait, on attend simplement que les mortels qu'on a blesser meurent et ensuite, on recommence ailleurs, quoi. Non. Zephyr ne pensait pas comme cela, il ne l'avait jamais fait. Il faisait face à ses erreurs, il ne tentait pas de les balayer d'un coup de vent. L'adolescent poussa d'un coup d'air de ses poumons avec un certain sourire aux lèvres, ses pensées avaient vaguées vers un autre monde, mais son père était toujours devant lui.
« EOLE ▬
Va donc mon fils. Je sais que je suis parfois ingérable. J'en ai conscience. Pense à revenir à me voir, même si cela va pas, je pourrais écouter, je ne suis pas le genre à tout répéter. Je suppose que ce n'est pas très agréable de se confier à son père, surtout quand il est aussi imprévisible que moi. »
Un sourire discret se dessina sur les lèvres du jeune homme alors que son père se penchait sur lui pour lui embrasser le front. Dès que ce dernier recula son visage, Zephyr observa les alentours pour s'assurer que personne n'avait vu ce qui venait de se passer, cela aurait été tellement gênant qu'il se serait peut-être exclus en Chine pour que personne ne puisse plus jamais le retrouver. D'accord, on a un peu le sens de l'exagération ici.
« ZEPHYR ▬
Je tâcherai de m'en souvenir, mais je sais que tu es doué pour l'écoute et que tu ne répéteras jamais ce que je vais te dire. Mais se confier à son père, c'est un peu looser, je trouve. dit-il en riant un peu. Je crois que je me fais attendre, alors j'y vais. Essaie de ne pas faire trop de bêtises, hein. »
L'adolescent quitta la maison de son père sans se retourner, parce qu'il ne voulait pas s'engouffrer à nouveau dans une discussion interminable et qu'il avait besoin de réfléchir à propos de ce dernier. Il avait beaucoup besoin de réfléchir. Eole n'avait jamais été un modèle pour le jeune homme, il n'avait jamais vraiment su bien jouer son rôle de père, mais il y en avait des tellement pire.
« JAYD ▬
Et des tellement mieux. »
« ZEPHYR▬
Ne commence pas, please. »
L'oiseau se posa sur son épaule au même moment, alors que le jeune dieu continuait sa route. Il n'avait pas l'intention de s'arrêter avant que ses idées soient claires, autant dire qu'il marcherait encore un bon moment.
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