Tu te bouges de là, je t'aime trop pour te pousser. » HikariEva

Friandises time ♥
feat. Hikari C. Relyse

Tu devrais faire gaffe quand t'es avec tes copines, quoi. T'as l'air d'une folle. ► Rufus, le sage.

« Ça fait combien de temps qu'on marche ? Dis, tu es perdue ? » « Nous marchons depuis moins de cinq minutes, au fait, tu te vautres sur mon épaule, donc tu ne marches pas. Ensuite, je ne suis pas perdue du tout, je connais parfaitement mon chemin. » Il va sans dire, ce n'est pas la première fois que tu te rends au manoir Relyse. Tu marchais doucement dans sa direction en faisant bien attention à la glace qui s'était accumulé au sol, peut-être ne tomberais-tu pas, mais tu faisais tout de même attention. On t'avait déjà raconté que tomber la gueule la première dans la glace était douloureux et tu ne voulais absolument pas tenter l'expérience. Il n'avait plus neigé durant plusieurs jours et les accumulations de cette neige blanche avaient diminués, tu y réfléchis et un sourire étira tes lèvres rosées. La neige commença à tomber du ciel autour de toi tandis que tu marchais toujours, mais avec un peu plus de vitesse. Tu n'avais pas peur de ta neige, ni même de la glace et tu avais pris toutes ses précautions pour absolument rien. Tu portais un large manteau coupe-froid - même si tu n'en avais pas réellement besoin - et des jeans au niveau de tes jambes, des bottes complétaient la tenue que l'on pouvait apercevoir. Tu portais un kangourou noir en dessous, c'est Rufus qui avait insisté pour que tu en emportes un, il avait toujours adoré se glisser dans la poche centrale du vêtement : c'était chaud et réconfortant qu'il disait toujours. Tu avais un sac de sport en bandoulière et ton sac à main, parce que tu n'avais pas réussis à transporter tout ce qu'il te fallait dans un sac à dos « normal ».

« Est-ce qu'on est rendu ? » Tu soupiras et roula les yeux avant de baisser ton regard sur le tamia qui était toujours posté sur ton épaule. Il avait le don pour t'agacer, il avait tous les dons. Celui de te réconforter, celui de t'énerver, celui de te rendre triste, mais surtout celui de te rendre heureuse, mine de rien. C'était l'Homme de ta vie. « Tu vas me rendre folle si tu n'arrêtes pas de te plaindre de la sorte. » Tu levas les yeux vers le ciel bleuté avec un sourire aux lèvres, l'heure du dîner venait à peine de passer, mais tu étais tellement heureuse que cette journée soit enfin arrivée, que tu n'avais pas tenu en place plus longtemps. Dans ton sac, tu avais des friandises, des croustilles, du chocolat, des boissons gazeuses, des vêtements de rechanges, un pyjama, beaucoup de films et ta peluche favorite. Ben quoi ? Même les adolescents ont droit à leur « doudou », d'accord ? Tu aperçus la maison d'Hikari au loin, alors tu accéléras le pas. Cela faisait déjà une bonne semaine que tu ne l'avais pas vu et cette rosette te manquait terriblement. Tu croisais les doigts pour qu'elle se sente bien ce soir, mais tu ne savais rien de ce qui avait pu se passer en une semaine et dieu seul sait qu'il s'en passe des choses en une semaine. Tu sentis l'excitation du tamia monter dans son petit corps tandis que tu avançais toujours en direction du manoir, il se plain, mais il l'aime autant que toi sa princesse aux cheveux roses. Han han, c'est comme ça qu'il l'appelle.

Tu étais devant la porte et tu hésitais entre sonner, cogner ou bien entrer. La dernière option était assez risqué, tu n'avais pas envie de te retrouver face à face avec quelqu'un à poils - bien que tu doutais que ce soit le type d'une des personnes qui y vivait. Tu te mordis la lèvre, ton doigt était tendu au niveau de la sonnette, mais tu ne bougeais plus. Rufus en eu marre de ton indécision, il marcha sur ton bras jusqu'à ce qu'il arrive sur ta main où il appuya lui-même sur le bouton. D'accord, d'accord. Tu le fis remonter jusqu'à ton épaule, puis croisa les bras sous ta poitrine, même si dans cette position ton sac de sport devenait beaucoup plus lourd qu'à la base. Non, tu ne transportais pas de pierre - parce que c'est toujours la mauvaise blague que les mauvaises langues disent.

La porte s'ouvrit doucement, tu poussas un peu dessus en forçant la personne qui était derrière à reculer d'un pas et sauta dans les bras d'Hikari. Tu avais vu une mèche de cheveux roses tandis qu'elle ouvrait et tu n'avais pas été capable de t'en empêcher. Tu la serra si fort dans tes bras que tu eus l'impression que si tu n'arrêtais pas, tu allais la briser. Rufus se contenta de sauter sur l'épaule de la demoiselle et d'aller se réfugier au creux de son cou : comme il le faisait toujours pour démontrer son affection à quelqu'un. Tu la gardas toujours dans tes bras en cessant de serrer, puis recula ton visage afin de la regarder dans les yeux, tu étais toute sourire.

▬ Prête pour cette soirée films et friandiiiiiiiiiises ?

The greatest gift of life is friendship.

▬ Oh mon dieu, j'avais même pas vu l'heure passer !

Je me levai rapidement de mon lit alors que je faisais la plus agréable des siestes qui j'avais jamais faite. Il faut dire que ces temps-ci j'étais pas mal épuisée par mes sautes d'humeur totalement incontrôlables qui avaient pour conséquences des répercussions sur ma santé. Je ne pouvais rejeter la faute sur William, étant devenu un vampire et donc à priori dangereux pour nous étant donné ses instincts de vampire précoce, il était probablement certain qu'il allait remordre quelqu'un. Heureusement il n'avait pas blessé Alice qui avait maintenant deux petites plaies sur le cou qu'elle cachait tant bien que mal avec sa petite coiffure mi-long. Ma petite Alice que je chérissais tant avait failli y passer. Mais je ne pouvais lui en vouloir, à ce Willou. Heureusement que Roxas était là, il était une sorte de soutien moral et un protecteur pour ma soeur de coeur et moi-même. Ne pensant plus à ces choses qui allaient me rendre triste d'ici quelques secondes, je m'attardai dans la salle de bain pour brosser ma longue chevelure rose avant de me précipiter dans la cuisine afin de préparer du pop-corn, de la barbe à papa et de la salade de fruits chantilly. Pourquoi autant de bonnes choses ? Parce que ce soir, la demoiselle rosette allait recevoir une de ses amies, la bien charmante Eva qui a un nom à rallonge que je ne retenais jamais. Passant une heure à préparer tout ça suivit de la coupe des fruits et de la mise en beauté - oui j'appelle la décoration mise en beauté - j'entendis sonner à la porte.

▬ Déjà ?! Vite il faut que je range tout ça. Flûte. Bon tant pis.

Ne prenant même pas la peine de détacher mon tablier je me dirigeai vers la porte d'entrer et pencha la tête dehors. La brise d'hiver vint plus que me caresser le visage et je me mis alors à trembler tout en claquant des doigts. Ce qu'il faisait froid ! Je décidai qu'il fallait absolument nous faire du chocolat chaud avec des marshmallows fondus. Je fus totalement surprise et heureuse lorsqu'Eva me prit ans ses bras. D'une joie immense je lui rendis son étreinte. Une semaine. Qu'est-ce que c'est long une semaine. Si vous saviez. Son affilié vint se blottir contre mon cou ce qui me fit d'horribles chatouilles car ses poils frottaient là où j'étais très sensibles. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

▬ Prête pour cette soirée films et friandiiiiiiiiiises ?

▬ Et comment ! Entre vite tu dois être gelée ! Quoique.. Bref j'allais te faire une blague pas marrante. Viens !

Alice était partie dormir chez une amie ce soir et Roxas était parti en mission avec une nouvelle équipe. Décidément, bien que les études lui réussissaient bien, il avait une préférence pour les quêtes et les missions de sauvetage. On parlait très peu études et avenir chez nous. Mais bon, je voyais très bien mon avenir plus tard, je voulais être dans l'équipe de sauvetage de l'île. on pourrait comparer à l'armée sur Terre. Être dans les équipes de secours et sûrement muter ensuite vers les forces de l'ordre. enfin, tout ceci n'était que des projets. Pour le moment, pour pouvoir me payer des choses, je travaillais à mi-temps.
Débarrassant ainsi Eva de son manteau et de ses affaires que j'emportai dans ma chambre, je redescendis ensuite en vitesse et l'emmenai dans la cuisine.

▬ Bon par contre, je n'ai pas terminé nos coupelles de fruits. Tu veux bien m'aider ? Ah et pour une fois que je ne casse pas la machine à barbe à papa ! Roxas a bien fait de l'avoir acheter, elle est vraiment géniale ! Même si on peut seulement faire de petites barbes à papa.

Finissant mon histoire la bouche en coin, je me tournai vers un placard pour tendre un tablier à Eva, rose à pois blanc, et j'enfilai celui que William avait offert à Roxas, un tablier avec une sculpture grecque où on voyait un homme et... ses parties génitales exhibées. Trop sexy. Soupirant avec un sourire, je montrai la trouvaille à Eva et me mis à rire. Ce que c'était affreux comme tablier.
Reprenant ensuite la tâche de faire de jolies petites formes à mes fruits, je lançai un début de conversation. Il devait s'être passé des choses en une semaine quand même !

▬ Alors Eva...Quoi de beau depuis le temps ? Tu as enfin trouvé quelqu'un ou non ?

Je finis ma phrase en me tournant vers elle avec un large sourire qui s'étendait jusqu'à mes oreilles. Je m'attendais surtout à ce qu'elle me rétorque qu'il n'y avait rien du tout et que je disais des bêtises.
En tout cas, mon sourire ne lâchait plus mon visage.

▬ Et comment ! Entre vite tu dois être gelée ! Quoique.. Bref j'allais te faire une blague pas marrante. Viens ! »

Tu secouas négativement la tête en regardant la tête rose se retourner afin d'entrer dans la demeure à nouveau. Tu en avais eu ton lot de blague sur la température de ton corps, tu n'éprouvais pas le froid : ton emprise sur la glace avait un degré supérieur à celui de la majorité des gens que tu connaissais. De ce fait, tu pouvais te rouler dans la neige en sous-vêtements sans être malade, de ce que tu avais remarqué avec les années. En entrant dans le manoir, tu te surpris à observer les décorations de l'entrée comme si cela faisait des lustres que tu ne t'étais pas rendu ici et une douleur s'intensifia au niveau de ton estomac. Hikari t'avais beaucoup manqué en si peu de temps : il s'était passé beaucoup trop de choses nouvelle dans la même semaine, oh ça oui, mais tu ne pouvais pas déballer tout ton sac maintenant. La demoiselle attrapa ce que tu avais apporté pour passer la nuit, puis elle disparût de ton champ de vision durant quelques minutes où tu observas beaucoup les murs du manoir. Elle était revenue tellement vite - et silencieusement - que tu sursautas alors qu'elle te dépassa en direction de la cuisine. Tu la suivi sans dire un mot, parce que tu ne savais tout de même pas par où commencer avec tout cela. En arrivant dans ladite cuisine, tu remarquas rapidement le bordel que la demoiselle avait foutu dans la pièce : d'accord, alors tu n'étais pas la seule à foutre toutes les pièces sans dessus-dessous quand tu faisais la cuisine ? Cool de le remarquer, enfin.

▬ Bon par contre, je n'ai pas terminé nos coupelles de fruits. Tu veux bien m'aider ? Ah et pour une fois que je ne casse pas la machine à barbe à papa ! Roxas a bien fait de l'avoir acheté, elle est vraiment géniale ! Même si on peut seulement faire de petites barbes à papa. »

Tu réussis finalement à esquisser un sourire un peu distrait alors qu'elle te sortait un tablier. Ah oui, parce qu'en plus il fallait que tu sois des travaux manuels ? « Cesse de te plaindre, femme. » Sa voix dans la tête réussie à te faire sursauter. Toi, nerveuse ? Jamais. La demoiselle sortit deux tabliers sans se rendre compte de ta nervosité, elle en enfila un et tu éclatas d'un rire joyeux en remarquant combien il était affreusement gênant de la regarder de cette manière. Comment ? Non, sa chevelure rose n'allait pas du tout avec le reste du corps d'adonis qui était imprimé sur ledit tablier.

▬ C'est mieux de petites barbes à papa qu'aucune du tout. » rétorquas-tu en lui faisant un clin d’œil amical.

En lui faisant un sourire, tu lanças la corde par-dessus ta tête et l'attacha habilement derrière ton dos. Si tu n'avais pas été aussi habituée à mettre des vêtements et devoir les attacher seule dans le milieu de ton dos, tu te serais surement débattu plus que cela, mais tu avais développé une certaine habitude depuis le temps. La demoiselle au corps d'homme se remit au boulot et tu en fis de même. Elle t'avait demandé de l'aider et tu n'allais quand même pas lui dire non. Bah. Ok. Ça aurait été ton style de le faire pour embêter ton amie, mais tu l'aurais aidé tout de même. « Tu te rends compte que tu es plutôt démoralisante d'un coup ? Essaie d'être discrète au moins, si tu ne veux pas lui en parler. Avec cette tête, elle se rendra forcément compte que quelque chose cloche, blondinette. »

▬ Alors Eva...Quoi de beau depuis le temps ? Tu as enfin trouvé quelqu'un ou non ? »

Tes yeux s'agrandirent un peu sous la surprise de cette question, mais tu pris une inspiration rapide afin de te contrôler. Putain. Elle ne pouvait pas. Non. Elle ne pouvait pas lire en toi aussi facilement, c'était de la triche, quoi. Tu lui fis un sourire en haussant négligemment les épaules, parce qu'elle n'avait pas besoin de savoir pour Greyson, n'est-ce pas ? Le tamia sauta sur le plan de travail, puis tu te mis en chasse de cet animal afin de le faire fuir. Manque de bol, quoi. Tu avais fait un pas de trop et te ramassa de l'autre côté d'où était Hikari, les fesses posées contre le sol alors que cet imbécile de Rufus tentait de lui faire des signes afin qu'elle pose plus de questions. D'ACCORD. Tu le détestas psychologiquement en le traitant de tous les noms, mais il ne lâcha pas le morceau.

▬ Oui. Enfin non. Et bien, pas vraiment. Si je dis que c'est compliqué, tu me poseras des questions. Si je dis non, tu me poseras aussi des questions et si je dis oui, eh bien ce sera pire. » avouas-tu en enfouissant ta tête dans tes genoux que tu avais serrés contre ta poitrine.

Ton visage était viré au pourpre malgré ce que tu tentais pour le camoufler, tu ne réussirais pas avec cette curieuse à tes côtés. Tu ouvris finalement un oeil sur des cheveux roses qui se trouvaient beaucoup, beaucoup trop près. Tu levas les deux mains dans les airs et leva - finalement - ton visage dans sa direction.

▬ Je ne sais pas et c'est bien la seule chose que je sais. Je me sens affreusement gênée, quoi. Mais si ce serait sérieux, j'aurais eu une attirance avant, non ? Non ? »

Tu ne l'avais pas demandé pour qu'elle te donne une réponse, parce que ce n'était pas l'ange que tu essayais de convaincre, c'était toi-même et franchement, ma fille, tu ne réussissais pas du tout.

The greatest gift of life is friendship.

Je savais que j'allais mettre Eva dans l'embarras. C'était juste un délice de la voir gênée comme ça. Elle était juste ultra méga adorable, au point que j'avais envie de la prendre dans mes bras, chose que je m'étais retenue de faire car je ne voulais pas allonger son temps de réponse. J'ignorai alors totalement sa rencontre avec ce type. Un type que je ne connaissais pas du tout. Mais un type. Eva, dont le teint pâle virait un peu au rose clair, rose cochon un peu, pardonnez moi pour cette comparaison, finit par me tendre un sourire, son regard se perdant un peu. Je fus surprise de voir le bond que fis son petit écureuil et alors qu'il gigotait dans tous les sens, je me mis à rire. Ce rire qui doubla lorsqu'Eva tomba à la renverse en essayant de l'attraper. Rufus, quel guignol ! Je me relevai doucement sans lâcher des yeux le petit animal qui continuait à faire des signes. Ecoutez, regarder un écureuil qui semblait être pris soudainement par le harlem shake me faisait hurler de rire. Tout en reprenant ma respiration tant j'avais du mal à m'arrêter de rire, j'écoutai d'une oreille attentivement l'histoire d'Eva et de sa rencontre avec...

▬ Oui. Enfin non. Et bien, pas vraiment. Si je dis que c'est compliqué, tu me poseras des questions. Si je dis non, tu me poseras aussi des questions et si je dis oui, eh bien ce sera pire.

Eva était vraiment toute mignonne, recroquevillée sur elle même, fuyant mon regard qui la regardait d'un air malicieux. Vous savez, plus curieuse que moi, impossible. Evidemment que j'avais l'irrésistible envie de connaître ce qu'elle avait vécu récemment. Je m'abaissai et me mis accroupi devant elle, les bras croisés sans la quitter des yeux. Elle était devenue rouge cramoisi. Eh bien. Cela signifiait que j'avais vu juste ! Je sentis en moins la crépitation de savoir à tout prix de quoi il s'agissait. Tel une gamine qui attendait son cadeau de noël. Néanmoins, je faisais bien attention de ne pas paraître trop indiscrète et de ne pas mettre mal à l'aise mon amie. Cela me mettrait dans l'embarras et je ne voulais pas de ça.

▬ Je ne sais pas et c'est bien la seule chose que je sais. Je me sens affreusement gênée, quoi. Mais si ce serait sérieux, j'aurais eu une attirance avant, non ? Non ?

▬ A te voir, c'est que tu as littéralement craqué ! Bon, on a quasiment fini, on emmène tout là haut et tu me racontes tout !

Je lui souris joyeusement puis lui tendit les bras pour l'aider à se relever. Ensuite, sur un plateau je disposais les différentes friandises, des coupelles de fruits, du pop corn, des bonbons et de petites barbes à papa. Montant ainsi à l'étage en compagnie d'Eva, nous arrivâmes dans ma chambre où je rapprochais une table basse près de mon lit et l'installa sur le tapis. En face de nous se trouvait une télé où j'avais réussi à dénicher quelques films sympathiques. Du moins, si on passait toute la soirée à discuter, cela me convenait parfaitement. Enfin, c'est pour ça que j'avais à peu près tout disposer de cette manière. M'installant ainsi à côté de la table basse, je saisis une barbe à papa et ayant toujours la curiosité de connaître l'histoire d'Eva, je me mis à lui poser toutes les questions qui me passèrent dans la tête :

▬ Alors ? Qui est-ce ? Tu l'as rencontré comment ? C'était quand ? Cette personne je la connais ? Cela fait combien de temps ?

Niveau interrogatoire, j'y étais allée doucement. Sachez que j'en avais encore des milliers en tête et qu'Eva n'était pas encore prête d'en voir la fin. J'étais heureuse de voir qu'elle s'était peut-être trouvé quelqu'un. Même si c'est juste histoire de sortir avec quelqu'un. Quoique, ayant eu réellement un seul grand amour, je n'étais pas trop pour la multitude d'expérience amoureuses juste pour "essayer". Quoi qu'il en soit, je respecterai toujours les avis de mes amis sans les juger négativement.

▬ Oh la la, je suis trop impatiente de t'écouter ! Bon j'arrête mes questions, je t'écoute sinon je n'aurai jamais fini.

HIKARI & EUTERPE-YELENA
« TU TE BOUGES DE LÀ
JE T'AIME TROP POUR TE POUSSER »

Elle s'était penchée sur toi, son regard t'écrasait et tu le fuyais des yeux. Il était hors de question que tu racontes ceci à Hikari, ce qui s'était passé t'avais un peu bouleversée et tu n'étais pas certaine d'en être déjà remise. L'ange aimait te voir ainsi, elle aimait que tu sois gênée plus qu'humainement possible, cela lui donnait un sourire assez radieux.

« HIKARI ▬

À te voir, c'est que tu as littéralement craqué ! Bon, on a quasiment fini, on emmène tout là haut et tu me racontes tout ! »

Est-ce que tu avais bien entendu ? Au début de sa phrase, tu pensas t'être sauvé de l'interrogatoire du détective Relyse, mais ce bout de femme était encore plus curieuse que tu ne l'étais toi-même. Dans cette situation, si les rôles étaient inversés, tu lui aurais fait cracher le morceau depuis bien longtemps à cette barbe à papa. Tu l'aidas à mettre votre butin sur le cabaret, mais la laissa monter le tout à l'étage. En grimpant les escaliers, tu eus peur plus d'une fois qu'elle renverse le tout vu comment elle était girouette, mais tout ce passa bien mieux que tu ne le pensais. Tu entras dans la pièce, puis te dirigea vers le lit où tu pris place à côté de la demoiselle en sachant très bien que les questions fuseraient dans quelques secondes, tu la voyais presque trembler de s'être retenue aussi longtemps. Cette constatation t'arracha un sourire doux, puis ton regard se posa sur son visage et tu réalisas combien quelques jours d'absence réussissaient à te prouver qu'elle te manquait, toujours.

« HIKARI ▬

Alors ? Qui est-ce ? Tu l'as rencontré comment ? C'était quand ? Cette personne je la connais ? Cela fait combien de temps ? »

Tu l'observas quelques secondes en essayant de te souvenir de toutes les questions qu'elle t'avait posée, puis tu décidas simplement de la faire attendre un peu, avec un sourire malicieux au coin des lèvres. Hikari t'amusait, elle réussissait toujours à te faire sourire, elle réussissait toujours à effacer ton chagrin, ce qui n'était pas nécessairement réciproque, mais tu essayais ! Ce n'était pas faute d'essayer, souvent.

« HIKARI ▬

Oh la la, je suis trop impatiente de t'écouter ! Bon j'arrête mes questions, je t'écoute sinon je n'aurai jamais fini. »

Tu rias silencieusement en levant les yeux de la poignée de friandise que tu avais attrapé de sur la table, celle que tu contemplais avec désir en te disant que tu devrais probablement faire un peu plus d'exercice pour compenser. Ah, et puis au diable ! Tu en avalas quelques-uns directement avant de prendre une grande inspiration, c'était le moment de tout lui raconter.

« EUTERPE-YELENA ▬

J'ai été voir ma mère, c'était cette semaine. Dans la forêt, j'ai croisée un homme qui m'a d'abord fait très peur, mais je le trouvais tellement séduisant à la fois, j'étais divisée. Nous avons marché ensemble jusqu'à chez moi et je l'ai invité à dormir, dis-tu en sachant que ce serait probablement la partie qu'elle aimerait le moins. À la base, il était supposé dormir dans le salon, mais l'attirance que j'ai envers lui est physique et psychologique et nous avons dormis ensemble. En une semaine, il m'a fait plus de bien que tous les hommes que j'ai côtoyée depuis. Il m'aime, c'est insensé, mais c'est réciproque. J'essaie de me raisonner, mais je ne peux pas me battre contre le cœur dans ma poitrine qui bat plus rapidement lorsqu'il est là, ni contre mes cils qui papillotent à sa simple vue, ni contre mon estomac qui se remplis de papillon agréable, ni même contre mon bas-ventre qui se contracte à chaque fois que nos corps sont pressés l'un contre l'autre. Je ne peux pas me battre contre tout cela, ce n'est pas raisonnable, mais j'ai envie de tenter l'expérience. »

Tu avais négligé le fait que tu t'étais retrouvé sans chandail en moins de quinze minutes, mais elle n'était pas obligée de savoir qu'il te faisait de l'effet à ce point-là. Tu engouffras à nouveau quelques bonbons en les observant comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde ou comme si tu voulais à tout prix éviter les remontrances que tu avais déjà subis. Théodora n'avait jamais été une mère contrôlante, mais elle t'avait tout de même mise en garde. Greyson n'était pas comme les autres, tu le savais, tu l'avais remarqué dès la première .... disons la quinzième seconde : quand tu as arrêté de croire qu'il te voulait du mal.

« EUTERPE-YELENA ▬

Tu dis rien et c'est vraiment inquiétant. Tu crois que je devrais faire quoi, demandas-tu en te mordant la lèvre supérieure, si tu voulais qu'elle te dise sa manière de penser, c'est parce que tu savais qu'elle ne te jugerais pas. »

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