Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 31 Jan 2015, 17:13
▬ Tu n'as pas à l'être »
Tu avais fermé les yeux depuis plusieurs secondes déjà quand le sommeil te submergea, tu ne fus pas en mesure d'y résister. Morphée t'attira dans tes bras, il te berça au creux de son épaule durant plusieurs dizaines de minutes jusqu'à ce que tu réussi à ouvrir les paupières. Tu avais encore sommeil, mais il n'était plus le temps de dormir, si ton corps avait exigé un réveil, il était donc naturel que tu lui offres ce qu'il désirait. Il n'y avait personne autour de toi, même ta chambre avait disparût. « Mais qu'est-ce qui se passe, Rufus ? » En faisant un demi-tour sur toi-même, tu réalisas que tu te trouvais dans la forêt de ton enfance et ton village n'était qu'à quelques dizaines de mètre d'où tu étais. Tu ne te souvenais pas de t'être levée cette nuit pour te rendre jusqu'ici et c'était étrange, tellement étrange. Tu calculas la distance qui te sépara du village et décida de t'y rendre, peut-être comprendrais-tu ce qui venait de se passer. Il commença à faire chaud autour de toi, mais tu continuais d'avancer à travers ce monde de fumée. Soit elle venait d'apparaître, soit tu avais réellement la tête dans les nuages. Elle était étouffante et cela te prit plusieurs minutes avant de comprendre que c'était un feu, un feu dans une forêt n'était jamais une bonne chose. Tu eus soudainement l'impression de courir vers la chaleur, même si ton corps te criait que tu ne devais pas faire cela. En arrivant devant ton village de naissance, un liquide salé brûla tes yeux avant de glisser doucement sur la peau blanche de ton visage avant de terminer leur course sur le bout de ton menton, puis directement dans la neige. Il était en feu. Toutes les maisons brûlaient, elles consumaient même les arbres qui s'accumulaient autour du village. Non. C'était impossible. Tu avanças vers le feu, tu sentais la chaleur contraster avec la fraîcheur de ta peau de manière plutôt désagréable : tu avais l'impression que ta peau voulait se détacher de ton corps. Tu stoppas tout mouvement, puis rebroussa chemin sans regarder derrière. Tu ne pouvais pas t'approcher, tu risquais de mourir, mais tu ne pouvais pas simplement regarder et attendre que cela se termine. Tu te retournas vivement en direction de ton village brûlant, mais un visage se trouvait devant tes prunelles bleutées. Greyson. Le jeune homme avait une torche à la main, elle était enflammée. Ce n'était pas possible. Comment est-ce qu'il avait pu deviner lequel était ton village ? Pourquoi est-ce qu'il était aussi cruel ? Non, ce n'était pas possible. Tu te répétas cette phrase à plusieurs reprises avant de marmonner un « pourquoi » à peine audible. La réponse ne venait pas, alors tu lui frappas violemment le torse à plusieurs reprises en lui hurlant à la tête de t'expliquer, de te donner une bonne raison - bien qu'il n'y en avait aucune possible. « Si moi, je ne peux pas t'avoir, personne ne t'auras jamais. » La lune fit refléter quelque chose dans la main qui tenait - quelques secondes avant - la torche en feu, elle n'était plus là et avait été remplacé par un couteau. Non, une épée serait un meilleur adjectif pour la qualifier. Tu allais courir pour sauver ta peau, mais une main te retenait, elle te plaquait contre quelque chose de plus ou moins mou. La sensation de sommeil s'estompa doucement jusqu'à ce que tu reviennes à la réalité. Réalité où Greyson était penché sur toi, il te parlait, mais tu n'entendais rien. Ses lèvres remuaient beaucoup trop rapidement pour que tu puisses saisir quoi que ce soit.
▬ Tu parles beaucoup trop rapidement pour que je sois en mesure de comprendre ce que tu dis. »
Ton corps t'élançait soudainement, comme s'il venait de comprendre que tu étais éveillée - anormalement éveillée même - beaucoup plus que normalement en ouvrant les yeux. Tu observas le torse de l'homme qui te tenait les épaules en te demandant pourquoi est-ce qu'il prenait autant de précautions avec toi, puis tu réalisas que son torse avait prit des teintes rouges à quelques endroits. Est-ce que tu l'avais frappé ? Tu réalisas soudainement que tu brûlais, du moins, tu en avais l'impression. Tu avais besoin qu'il te lâche, ce n'était plus un désir, mais une nécessitée. Tu effleuras la peau rougeâtre du bout des doigts en levant tes pupilles bleus vers son regard émeraude.
▬ Je suis désolée. » dis-tu finalement en appuyant tes deux mains sur ses épaules afin de le repousser un peu : tu manquais d'air.
Greyson ne t'obligea pas à le pousser plus, il roula simplement sur le côté bien que son regard était toujours inquiet. Tu avais fait un mauvais rêve, c'était tout, mais tu ne pouvais pas lui dire cela comme ça. Tu aurais l'air d'une gamine, carrément. Tu te redressas en tirant la couverture contre ton corps afin de camoufler ta poitrine et ton ventre nu. En position assise, tu repéras tes vêtements, ceux que tu avais balancés dans un coin de la pièce avant de t'endormir. Tu frottas ton visage avec ta main libre, puis retourna ton regard dans sa direction.
▬ Je dois ... aller prendre une douche, si tu veux rester ici tu peux, hein. »
Tu te levas en tirant la couverture avec toi - il y en avait plusieurs dans ton lit - afin de te cacher, il faisait jour maintenant et ça n'était pas la même chose que cette nuit. Tu te découvris une puditée que tu n'avais pas eu conscience d'avoir la veille. Tu attrapas tes vêtements avant de t'arrêter sur le bord de la porte en le regardant, un sourire mince apparut sur tes lèvres. Il ne méritait pas ce que tu lui faisais, mais tu n'étais pas prête à aimer : bien que tu ne saches pas pourquoi. C'était trop tôt, vous ne vous connaissiez même pas la veille.
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 31 Jan 2015, 17:59
Tout semble brûler autour de moi Je ne sens que l'odeur des cendres, de la mort, et de la chair calcinée, je n’ouïs que les cris et les supplications qui résonnent tel un glas funeste, et je ne peux voir que plaines désolées et pinacles rocheux, montant si haut vers le ciel qu'ils semblent se perdre dans la densité des ombres qui planent au dessus de mon crâne.
Où suis je ?
J'aperçois au loin une source de lumière, la seule, du moins il me semble, de ce sinistre endroit. Lentement, je réussis à m'approcher, le souffle court, comme si ces quelques pas épuisent toute mon énergie, comme si, à mesure que je m'approche du magma en fusion qui rempli le lac, il draine ce qui fait de moi un être humain, ma vitalité, ma force … mes espoirs. Avec grand peine, je me penche et regarde mon reflet brouillé par le courant qui semble mener la lave. La couleur orangée éclaire les environs, les flammes lèchent ma peau immatérielle et bien qu'inanimé, sa seule proximité vient me percer de milles aiguilles douloureuses. Et des alentours, seul il embrase la vue, seul il dessine le paysage désertique et rocailleux, traçant à mes yeux, parmi la cohorte des âmes damnés, le jardin des Enfers.
Je suis … mort, pas vrai ?
Oui
La voix est viscérale, glaciale, suraiguë. Elle ne peut pas provenir d'un être humain. Je regarde de tous les côtés. Personne, je suis seul face à mon image, face au brasier … Ais je rêvé ?
Le même timbre, la même tonalité … mais comment … ? Mû par un terrible instinct, j'abaisse doucement les yeux, je plonge mon regard dans les braises incandescentes, et ce que j'y vois me laisse sans voix. Lui ..
Non Greyson, Toi.
Je me souris, enfin, il serait plus juste de dire que mon reflet me sourit, de toutes ses dents, comme si ma vue lui apportait une félicité sans commune mesure. Puis il se déplace vers moi, il semble sortir de la masse volcanique comme si il s'agissait d'un simple plongeon dans un rivière, sans qu'il ne semble souffrir de la chaleur ambiante. Une fois qu'il me fait face, il me fixe de ses yeux sans vie, lisant mes faiblesses au plus profond de mon être, sans daigner prononcer le moindre mot. Je veux partir, m'enfuir, mais le puis je dans ces étendues désertiques ? Enfin il ouvre la bouche, et de nouveau cette voix vide résonne comme un crissement à mes oreilles, m'arrachant un nouveau frissonnement.
Tu es un démon Grey, il serait temps d'agir comme tel, tu ne crois pas ?
Je me bouche les oreilles. Je refuse de l'entendre, il ment. Pourquoi tant de mensonges ? Je ferme les yeux pour arracher mon esprit à ce macabre spectacle, mais avant que je ne puisse faire le moindre geste, je me sens soulevé dans les airs, tiré comme si des hameçons s'étaient plantés dans mes poignets. Mes flancs me brûlent, mes muscles hurlent leurs tourments, mes organes semblent se consumer, comme si une quelconque quantité calcinait mon corps de l'intérieur. Je n'en peux plus, je crie à n'en plus avoir de voix, je tire sur mes chaînes invisible dans le vain espoir de mettre fin à ce supplice. Pourtant je sais que si je cède, si je dis oui il me laissera en paix, il me laissera partir. Sans que je ne sache pourquoi, un visage s'impose dans mon esprit, comme une bouée de sauvetage dans les affres de ces souvenirs douloureux.
Et je la saisis.
J'entends un hurlement de protestation, un cliquetis, je me sens choir sur le sol en poussant un gémissement de douleur, je vois une forme se diriger brusquement vers moi.
Reveil.
Je me réveillais en sueur et haletant. Des mes yeux à peine ouverts, j'observais les alentours, paniqué. Où étais je ? Je ne reconnaissais pas cet endroit … ça me semblait différent, accueillant. Les steppes arides de mes cauchemars me semblaient bien lointaines à présent, mais la douleur ne s’estompait pas. D'où pouvait elle provenir ? Presque inconsciemment, je baissais les yeux jusqu'à voir une forme aux cheveux blonds s'agiter, les paupières closes. Je pouvais distinguer ses poings fermés malgré la lumière ténu du soleil matinal qui régnait dans la pièce. C'était donc elle qui m'avait frappé … La douleur me paraissait bien plus intense d'un coup, sans que je ne puisse dire pourquoi. Je la relâchais et recula légèrement pour l'attraper par les épaules avant de la secouer lentement pour l'extirper de ses mauvais rêves. Ils devaient être particulièrement horribles pour qu'elle ait l'air soudainement si vulnérable. Je murmurais doucement son prénom, plusieurs fois, avant que ses yeux ne se mettent à papillonner : Elle était réveillée.
▬ Tu parles beaucoup trop rapidement pour que je sois en mesure de comprendre ce que tu dis. »
J'aurais pu lui rétorquer que si elle en était à ne plus pouvoir comprendre son prénom, ni les mots « réveilles toi », elle ferait mieux de se reposer encore un peu, mais avant que je ne puisse prononcer le moindre mot, elle leva soudainement les yeux vers moi, effleura les marques rougeâtres dont elle était la cause, m'arrachant un frissonnement, avant de me souffler.
▬ Je suis désolée. »
Je ne voyais pas quoi répondre alors qu'elle me repoussait au loin. Elle m'avait frappé. Certes, elle n'en avait pas eu conscience, mais … ça ne changeait rien, non ? Une image s'imposa à mon esprit : Deux adultes debout face à un garçon aux cheveux ébènes, couché sur le sol. Leurs pieds s'abattent, l'enfant hurle, ses yeux émeraudes semblent hurler toute sa peine. Je secoue la tête, c'était différent, elle n'était pas eux, elle était loin, très loin d'être comme eux … mon rêve devait simplement m'avoir troublé.
« C'est moi qui suis désolé, pour hier, je … n'aurais pas du dire ça. »
C'était sorti comme un murmure, sans que mon regard inquiet ne se décroche de la jeune femme. Je baissais les yeux d'un coup, soudainement très embarrassé par mes souvenirs de la veille. Mes mots devaient avoir dépasser ma pensée, ça ne pouvait être que ça … je ne la connaissais pas depuis assez longtemps, je devais simplement avoir été touché par sa gentillesse, ce qui m'était apparu hier comme de l'amour … ça devait simplement être de l'affection, voilà tout. Après tout, je m'étais promis de ne jamais dépendre de personne, pas vrai ? Mais ces sensations, mon cœur qui battait plus fort lorsque je la voyais, lorsqu'elle me touchait … Je ne comprenais plus rien.
▬ Je dois ... aller prendre une douche, si tu veux rester ici tu peux, hein. »
Soudainement, cette idée ne me paru plus si attirante. Elle semblait si … distante par rapport à hier, si froide, sans que je ne sache pour quoi. Presque effrayée. Enfin si … je me doutais que tout était ma faute, entièrement ma faute. C'est moi qui lui avais avoué que je l'aimais mais … je ne me doutais pas que les conséquences seraient aussi affreuses.Je ne ressentais plus l'agréable sensation, ce sentiment d'acceptation, à présent je me sentais presque oppressé, comme si j'étais de trop. Je n'avais rien à faire là, j'avais l'impression de ne plus être le bienvenue dans cette pièce, dans cet appartement, près d'elle. Alors qu'elle sembla m'observer sur le pas de la porte, je lui rendis un pâle sourire à peine factice avant de reprendre d'une voix assez forte pour qu'elle puisse m'entendre, ce qui constituait un effort considérable pour mon corps épuisé et endolori.
« Merci pour hier, pour tout … je te suis infiniment reconnaissant. »
Et lorsque je la vis sortir, je ne pus plus me retenir et pris ma tête entre mes mains. Qu'est ce qu'il m'arrivait au juste ? Tout d'abord, je me confiais à quelqu'un qui m'était totalement inconnu il y'a a peine une soirée, ensuite je passais la nuit avec elle, et maintenant … ? Maintenant je ne sais plus, je suis fatigué, las, et plus le temps passe, moins je me sens à l'aise.
Je jette un rapide coup d’œil vers la porte avant de poser mes coudes sur mes genoux et de poser mon front dans mes paumes ouvertes. Il serait malvenu de m'enfuir ainsi sans lui dire au revoir … mais d'un autre côté elle avait dit que je pouvais rester si je le voulais , elle ne m'avait pas demandé de rester, et presque intimement soufflé de partir … mais il n'en restait que je lui devais pas mal de choses, et que partir sans rien dire restait un acte lâche, et j'étais tout sauf un lâche … mais peut être que c'était mieux comme ça après tout, ma présence avait l'air de lui être néfaste plus qu'autre chose.
Pris dans mon dilemme, je poussais un long soupir et enfonça de nouveau mon visage dans mes mains, sans faire attention au serpent qui rampa vers moi et se frotta contre ma main, comme pour me consoler.
« L'ami … qu'est ce qui te rends si triste ? »
Je caressais vaguement la tête écailleuse de mon ami de toujours. J'aurais pu tout lui confier par télépathie, mais, dans mon état, je fis l'erreur de prononcer les mots que je voulais penser à voix haute. De toute façon j'étais seul et personne d'autre ne pourrait m'entendre, cette erreur n'était pas si tragique. Aussi soupirais je avant de lâcher d'une voix morne, sans que mon regard ne dérive du sol.
« J'aurais dû la fermer, ne pas lui confier ce que je pensais ressentir… la seule chose que j'ai réussis à faire, c'est de tout faire foirer … »
Je secouais doucement la tête. C'était étrangement réconfortant de me confier ainsi à voix haute plutôt que par télépathie
« J'aurais aimé lui demander « pourquoi », mais je m'en doute déjà, c'est ma faute. Tu as vu comme elle avait l'air effrayée en me regardant ? Je ferais mieux de la laisser tranquille, c'est sans doute mieux pour elle : elle a déjà fait beaucoup pour moi, il vaudrait mieux que je n'abuse pas plus de sa gentillesse et de son hospitalité, pas si je la met mal à l'aise. »
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Mar 03 Fév 2015, 19:14
▬ Merci pour hier, pour tout ... je te suis infiniment reconnaissant. »
Il venait de te remercier, encore. Du coup, tu réalisas à quel point tu n'avais rien fait pour lui, qu'il te disait déjà merci. Tu te rendis compte qu'il était différent de ceux que tu avais connu, de ceux que tu avais côtoyé depuis toutes ces années. Il était reconnaissant de ce que tu appelais plus communément "le bon sens". Tu lui fis un sourire avant de quitter la pièce, pas pour les raisons qu'il pensait. Tu voulais te rafraîchir afin d'éclaircir tes idées, afin d'être en mesure de bien distinguer le mauvais Grey de ton cauchemars à l'homme formidable - pour ce que tu en savais - qui se trouvait toujours dans ta chambre, dans ton lit. Tu avais fait seulement deux pas dans le couloir que tu regrettais déjà d'être sortie.
Il n'avait rien fait - du moins, lui en tant que personne réelle - pour t'énerver, rien pour t'effrayer et tu constatas que tu aurais du lui en faire part avant de t'éclipser. Mais ta tête était déjà aux abonnés absents et tu avais voulu te remettre jolie avant qu'il ne te regarde encore.
Tu fermas doucement les yeux en laissant tomber ta tête vers l'arrière. Tu n'avais pas complètement fermé la porte derrière toi, mais suffisamment pour te camoufler a quelques centimètres à droite de cette dernière. Il fallait absolument prendre ton courage à deux mains. Il fallait que tu y retournes. De toute manière, il ne pouvait pas partir, parce qu'il n'avait aucun vêtement à se mettre ; tu n'avais pas sorti ses fringues de la sécheuse et à moins qu'il ne tente de trouver. Non. Il est trop gentleman pour fouiller dans un appartement qui ne lui appartenait pas. Ceci étant dit - ou plutôt pensé - tu réussis à diminuer la tension qui oppressait tes épaules et ton corps entier. Il fallait que tu te bouges. Soit vers la salle de bain, soit vers la chambre.
Tu te retournas et au moment où tes doigts touchèrent à la poignée, une phrase retentis dans la chambre :
▬ J'aurais dû la fermer, ne pas lui confier ce que je pensais ressentir... la seule chose que j'ai réussis à faire, c'est de tout faire foirer ... »
Il n'avait rien gâché du tout. C'était ton imagination trop fertile qui t'avait fais peur, mais tu étais en contrôle maintenant. Tu voulais entrer dans ta chambre et lui gueuler qu'il n'avait rien fait de mal, outre confirmer que ce que tu ressentais à son égard était réciproque. Ce qui n'était pas une mauvaise chose en soit, loin de là même. Ta main agrippait maintenant la poignée et tu la serrais si fort que tes jointures avaient blanchis sous l'effort.
Tu n'allais pas débarquer comme ça, en mode « j'écoute aux portes » bien que ce soit celle de ta chambre. Il fallait quelque chose de plus doux, de plus sympathique, quelque chose qui te ressemblait ; bien que tu avais des tendances impulsives, la douceur te ressemblait plus.
Tu te remémoras ce qu'il venait de dire et ton coeur s'alourdit d'au moins une demi-tonne alors que ton regard était planté dans la porte qui te servait à la fois de bouclier et de cachette. Il avait dit que ...
Des sentiments qu'il PENSAIT ressentir. L'angoisse. L'incertitude. Ces deux sentiments réussir à chasser le calme qui s'était installé, tes épaules se crispèrent et la tristesse fit même couler des larmes chaudes sur tes joues ; joues qui étaient encore plus blême que d'habitude.
Tu ne pouvais pas le retenir contre son gré. Ce n'était pas toi, ce type de comportement possessif.
▬ J'aurais aimé lui demander « pourquoi », mais je m'en doute déjà, c'est ma faute. Tu as vu comme elle avait l'air effrayée en me regardant ? Je ferais mieux de la laisser tranquille, c'est sans doute mieux pour elle : elle a déjà fait beaucoup pour moi, il vaudrait mieux que je n'abuse pas plus de sa gentillesse et de son hospitalité, pas si je la mets mal à l'aise. »
Il avait tort. Tort sur toute la ligne. Si tu avais voulu partir te doucher, c'était uniquement pour sentir la rose, pas la sueur. Tu avais eu chaud dans ton rêve, tu ne te souvenais même plus de la dernière fois ou cela t'étais arrivé. Il t'avait partagé sa chaleur, tu t'étais senti tellement bien dans ses bras. Certes, il t'avait effrayé sur le coup, mais c'était seulement à cause du cauchemars duquel tu venais de sortir. D'ailleurs ! D'où se donnait-il le droit de décider ce qui était mieux ou pas pour toi ? Il n'en avait pas le pouvoir. Il n'avait pas le droit de dire des trucs comme ça.
Tout cela ne pouvait pas se terminer ainsi.
Tu passas tes deux mains dans les mèches blondes qui te tombaient devant les yeux avant de ramener le tout vers l'arrière : mouvement anti-stresse. Le hamster qui faisait fonctionner ton cerveau devait aller à 200 kilomètre par heure, puisque tu trouvas une idée. Tu essuyas les larmes qui s'accrochaient à ton menton du revers de la main avant d'aller dans la "buanderie" de votre appartement. Tu plias soigneusement les vêtements de Greyson avant d'aller dans la salle de bain, tu te regardas quelques secondes avant de hausser les épaules. Tu n'étais pas parfaite, mais tu ne l'avais jamais été et ne le serais jamais. Autant qu'il s'habitue. Oui, parce que tu n'imaginais plus un avenir sans Greyson dans le portrait.
Tu retournas vers ta chambre d'un pas décidé, parce que tu ne voulais plus attendre pour lui dire ce que tu venais de constater. Tu arrêtas devant la porte en te traitant d'idiote qui allait probablement regretter son geste, puis tu poussas cette dernière. Tu étais debout sous le cadre de porte et tu l'observais - tu avais ses vêtements dans les mains - puis lorsqu'il posa enfin son regard sur toi, tu osas avancer. Tu marchais avec conviction, comme si tu étais vraiment certaine de savoir ce que ton coeur désirait.
Tu lui lanças ses vêtements sur le torse - et ce n'était pas là du tout ce que tu avais visé - avant de croiser les bras sous ta poitrine : tant pis que ça n'allait pas avec ton tempérament ! Tu l'observais en te répétant ce qu'il avait dit quand tu n'étais pas dans la pièce. Les larmes montèrent jusqu'à tes yeux et les firent briller comme ça n'était pas permis.
▬ J'ai bien remarqué que tu ne te sentais pas aussi à l'aise qu'hier soir et ça me rend profondément triste, je ne sais pas ce que j'ai fait de mal ... »
Tu levas la main dans les airs alors qu'il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, mais tu n'avais pas terminé. Tu ne voulais pas entendre que ce n'était pas ta faute, parce qu'au contraire. C'était toutes tes réactions - celles qui daignaient être un peu empreint de moral - qui l'avait déstabilisé. Il l'avait dit. Tu l'avais entendu.
▬ Je ne voudrais pas te forcer à faire quoi que soit, mais je serais particulièrement choyée si tu passais la journée avec moi afin que je puisse me racheter. »
Ta main était toujours levé dans sa direction, un léger sourire avait ouvert tes lèvres en dévoilant deux rangées de dents blanches parfaitement alignées. Tu te penchas doucement dans sa direction - tu t'étais approché - puis lui vola ses lèvres quelques secondes après avoir entouré son visage avec tes deux mains.
▬ Je me sens poisseuse, alors je vais aller prendre ma douche. Je te laisse le choix maintenant, de prendre tes vêtements et de partir ou de rester. Peu importe ce qui arrivera, j'ai été heureuse de faire ta rencontre, Grey. »
Tu avais voulu ajouter "tu es un homme bien" mais les mots se seraient étranglés dans ta gorge et ça aurait cassé ton personnage. Tu ne voulais pas l'obliger à rester, non. Alors tu quittas la chambre une deuxième fois sans regarder derrière. Tu entras dans la salle de bain et ferma la porte à double tour avant de t'écrouler sur la céramique froide de ce dernier. Tes jambes avaient de la difficulté à te porter, mais au bout de cinq bonnes minutes, tu étais debout et l'eau brûlante tombait sur ta peau. Le jet sur ton visage faisait partir le torrent de larmes avec lui. Dix minutes supplémentaires s'écoulèrent avant que tu n'aies le courage de sortir. Tu brossas longtemps tes cheveux en observant le reflet que te rendait le miroir. Ta peau était plus blême que jamais et elle contrastait avec le bleu de tes yeux - qui avaient rougi à force de pleurer - et le blond de ton cuir chevelu.
C'était maintenant, Eva.
Il fallait que tu sois courageuse, que tu regardes où tu en étais dans la vie. Cette pensée te perturba un petit peu, mais pas assez pour t'empêcher de pousser sur la porte que tu venais tout juste de déverrouiller. Tu étais vêtu d'un pantalon en jeans et d'un kangourou noir comme tu avais l'habitude d'en porter. Si Greyson était parti, tu allais avoir besoin de Rufus plus que jamais. D'ailleurs, tu ne l'avais pas revu depuis la veille. Tu chassas cette pensée et sortie ta tête de la pièce - ta tête seulement - en écoutant et regardant de tous les côtés. Tu sentais qu'une nouvelle vague de larmes allait bientôt s'abattre sur tes pommettes ...
Invité Invité
Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Jeu 05 Fév 2015, 14:25
Tellement de sentiments divergents … encore une fois j'avais l'impression de tout faire de travers. Je lorgnais vers la porte tandis que mes ongles se plantaient dans mes genoux spasmodiquement. Le serpent glissa le long du lit pour s'enrouler autour de mon cou, et cette présence rassurante m'aida à prendre ma décision. J'étais stupide de faire toutes ces suppositions un matin, elle venait de se réveiller : personne n'était à l'abri des cauchemars troublants … surtout pas moi. J'aurais du me montrer plus présent, lui laisser le temps de réfléchir, de revenir peut être, et arrêter de me comporter comme un môme en manque d'affection. Et puis nous n'avions même pas eu le temps d'en parler … je me sentais d'un coup atrocement stupide, heureusement que j'étais seul dans là …
La porte s'ouvrit brusquement, et captura immédiatement mon regard dans la vision de la plus belle femme que j'avais vu de toute ma vie. Mon cœur s’accéléra un peu plus tandis que j'essayais d'éviter de croiser son regard. Elle m 'avait entendu … je me sentais incroyablement stupide, et presque immédiatement je regrettais tout ce que je venais de dire. J'étais prêt à le lui dire, presque à me jeter à genoux, mais je vis à ses bras croisés aperçus du coin de l’œil qu'elle voulait prendre la parole … et que moi je devais prendre mon mal en patience.
▬ J'ai bien remarqué que tu ne te sentais pas aussi à l'aise qu'hier soir et ça me rend profondément triste, je ne sais pas ce que j'ai fait de mal ... »
Je relevais enfin la tête et croisa ses yeux rouges, étincelants de larmes retenues et ses joues humides. Mon cœur se vrilla devant ce constat qui s'imposait à mon esprit : « Ma faute ». J'aurais voulu me lever, caresser sa peau si douce. « Ce n'est pas toi, c'est moi », des mots si simples à prononcer, mais si véridique … mais encore une fois, elle n'avait pas fini.
▬ Je ne voudrais pas te forcer à faire quoi que soit, mais je serais particulièrement choyée si tu passais la journée avec moi afin que je puisse me racheter. »
Se racheter ? Mais … de quoi ? Quoi que cela n'avait plus grande importance pour mon esprit encore embué. Passer la journée avec elle ? Tous les deux ? C'était un rêve qui devenait réalité, et un petit sourire fleurit sur mes lèvres à cette idée Une occasion de ME racheter, je comptais la saisir, sans la moindre hésitation. Et comment dire non à son sourire éblouissant … je sentais que mon cœur pouvait exploser dans ma poitrine à cette simple vision. Elle était toujours ravissante, sublime, mais quand elle souriait … c'était indescriptible. J'en étais obnubilé, hypnotisé … si bien que je ne me rendis pas compte qu'elle avait traverser les quelques mètres qui nous séparaient, d'un pas décidé, pour presser doucement ses lèvres contre les miennes. Le contact de ses mains sur mes joues était si agréable … et ses lèvres … comment avais je osé croire que je pourrais un jour m'en passer ? Cela me semblait impossible, j'en aurais éternellement besoin, à jamais. Je ne pourrais jamais partir. Quand elle rompit le baiser et se décolla lentement de moi, je ne pouvais qu’émettre un gémissement plaintif en cherchant de nouveau cette proximité : J'en voulais encore.
▬ Je me sens poisseuse, alors je vais aller prendre ma douche. Je te laisse le choix maintenant, de prendre tes vêtements et de partir ou de rester. Peu importe ce qui arrivera, j'ai été heureuse de faire ta rencontre, Grey. »
Je voulais attraper sa main, l'attirer contre moi pour l'embrasser de nouveau mais … elle était déjà parti. En poussant un grognement, je me repris la tête dans les mains. Qu'est ce que j'avais fait ? J'avais peur de m'ouvrir, peur de souffrir … je n'étais pas comme ça avant, l'enfer m'aurait rendu paranoïaque ? Ou alors j'avais simplement peur de sa réaction … elle avait un pouvoir sur moi qui était à la fois effrayant et rassurant, mais c'était décidé. Je n'avais pas à avoir peur, j'allais tout lui confier … peu importe ce qui se passera par la suite.
C'est pourquoi lorsqu'elle ouvrit la porte de la chambre, l'air perdu et encore triste, je n'attendis pas une seconde pour me lever, habillé et coiffé, et me précipiter vers elle avant de passer mes mains derrière son cou pour l'embrasser avec toute la fougue, toute la tendresse, tout l'amour qu'elle me faisait ressentir. Je ne sais combien de temps je restais ainsi, tant je me sentais à ma place, mon corps contre le sien, mes lèvres contre les siennes … une minutes, une heure, une éternité peut être, peu m'importait. Quand enfin je réussi à reprendre assez de contrôle sur mon corps pour rompre le baiser, comme à regret, je plongeais mon regard émeraude dans les deux lacs qui luisaient au fond de ses yeux, et pris la parole d'une voix encore contrite.
« Je suis désolé, désolé de t'avoir blessé, désolé d'avoir dit ça, désolé que tu l'ais entendu, rien n'est de ta faute, tu es absolument parfaite, c'est entièrement la mienne je … »
J'inspirais un grand coup pour me donner du courage, je devais lui dire, tout lui raconter, sans quoi elle ne me ferait jamais confiance. Je voulais une chance, je voulais la mériter, je voulais qu'elle me pardonne … et c'est fort de ces convictions que je pus reprendre en posant doucement mon front contre le sien.
« Je ne suis pas quelqu'un de bien, très loin de là mais ... »
Ma main caressait doucement sa joue tandis que je cherchais mes mots. Il fallait qu'elle les entende, il fallait qu'elle me croie sincère. Parce que j'étais sincère, plus que je ne l'ai jamais été tout au long de ma vie.
« Si … si tu veux bien de moi, je ferais des efforts, je ferais tout ce que je peux pour le devenir, parce que ... »
Il fallait que je lui dise, ces mots qui étaient sortis si facilement hier … rien n'avait changé. Je voulais ma chance, malgré toutes mes erreurs, je pensais y avoir droit, faire en sorte qu'elle ressente la même chose que moi un jour, être à ses côtés, c'était la seule chose que je voulais, que je désirais du plus profond de mon être.
« Parce que je t'aime Eva, même si tu n'es pas prête à l'entendre, même si tu ne dois pas ressentir la même chose, je veux que tu le saches. »
Je fermais doucement les yeux. J'avais peur de sa réaction, peur du rejet … je ne la méritais pas, et elle, méritait beaucoup mieux. Elle était la gentillesse incarnée, elle était belle comme un ange … Je n'étais qu'un démon de pacotille avec un cœur noir, sans aucun espoir. Comment diable pourrait elle aimer un jour quelqu'un comme moi ?
Je rouvris doucement les paupières et lui fit un petit sourire. J'avais une chance de lui montrer, d'apprendre à la connaître, et je devais la saisir. Peu m'importait le reste pour l'instant.
« Passer la journée avec toi … c'est comme un rêve pour moi. Ca tient toujours ? »
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Ven 06 Fév 2015, 05:16
Tu avais besoin de lui Eva. Il t'avait insufflé un souffre de vie. Il te donnait envie de l'aider, d'aider à nouveau. Tu retrouvais cette joie qui t'était légendaire autre fois. Il te fallait un Greyson dans ta vie.
Debout sous le cadre de la porte de la salle de bain, tu retenais les larmes qui menaçaient à tout moment de rompre le secret que tu tentais de cacher. « Tu ne pourrais plus vivre sans sa présence. » Cette pensée ne te troubla pas autant qu'elle ne l'aurait dû, parce que c'était maintenant une évidence. S'il avait prit la poudre d'escampette, tu n'étais plus certaine que lui donner le choix avait été la bonne chose à faire. Tu t'avanças. D'un pas silencieux. Tu avanças encore, un peu, assez pour entrer dans la chambre. D'un coup, tu réalisas que tu n'avais pas eu conscience d'avoir franchir l'appartement. Tu savais que c'était à cet endroit qu'il serait. Non. Tu savais que c'était à cet endroit qu'il était. Il n'aurait pas été capable de partir. S'il était resté, tu lui avouerais. Tu lui dirais que tes sentiments étaient réciproque, mais que cela te faisait peur, que tu avais peur qu'il t'abandonne comme ton père l'avait fait. Non. Ce n'était pas tout à faire cela. Tu n'avais peur d'être seule, tu avais peur de goûter à l'amour et qu'elle soit piquante, qu'elle te fasse souffrir, qu'elle te donne la chair de poule, qu'elle te donne des papillons dans le ventre. Tu avais peur qu'elle te fasse vivre, cet amour là. Tu avais peur qu'elle te change.
Tu avais atteint la limite. Il ne te manquait qu'un pas pour apercevoir le lit sur lequel tu l'avais abandonné. Il ne pouvait pas te voir. Tu ne le pouvais pas non plus. Pourtant, il le fallait. Tes épaules étaient crispées, tes poings serrés et tes larmes prêtes à ruisseler.
Tu avanças, puis ton cœur manqua un battement, un sourire s'allongea sur tes lèvres. Il était là dans sa beauté démoniaque. Tu étais incapable de cesser de sourire. Il se leva et vint à ta rencontre en quelques grandes enjambées. Il plaqua ses lèvres contre les tiennes et t'embrassa avec la fougue d'un nouvel amant, comme si tu lui avais véritablement manqué, comme s'il ne venait pas tout juste de te voir. Peut-être avait-il eu peur que tu ne revienne plus, autant que tu avais peur de ne plus jamais le revoir. Le temps s'arrêta, puis tu manquas de souffle. Tu étais dans un autre monde, tu n'avais plus envie de revenir, tu ne voulais que lui, tu ne voulais que son regard planté dans le tien. Tu voulais revoir ce sourire sur ses lèvres. Tu l'aimais. Théodora ne serait pas d'accord avec toi, elle te dirait que ton jugement n'était pas bon, mais elle ne pouvait pas comprendre cela. Non. Kaori ne comprendrait pas. Personne ne voudrait croire que tu l'aimais après l'avoir rencontré : même toi, tu avais du mal à y croire. Il interrompit vos baisés, il te regarda. Longtemps, sans rien dire.
▬ Je suis désolé, désolé de t'avoir blessé, désolé d'avoir dit ça, désolé que tu l'ai entendu, rien n'est de ta faute, tu es absolument parfaite, c'est entièrement la mienne je ... »
Tu avais envie de lui dire de ne pas s'inquiéter, que ce n'était pas totalement sa faute. Des sentiments contraires faisaient souvent surface, tu ne savais pas comment bien gérer ton propre comportement. C'était tout toi, Eva. Incapable de te comprendre, mais tu ne demandais pas aux autres de le faire. Tu ne demandais pas d'autrui ce que tu n'étais pas en mesure d'accomplir toi-même.
▬ Je ne suis pas quelqu'un de bien, très loin de là mais ... »
Tu ne le croyais pas. Tu n'avais pas envie de le croire. Nous sommes tous des gens bien, il faut seulement apprendre à contrôler le côté obscur de notre personnalité. Greyson n'était pas à part des autres, il allait être capable de se contrôler, n'est-ce pas ? Tu continuais d'observer les émeraudes qui lui faisaient office d'yeux, un sourire indescriptible flottait sur tes lèvres rosées. Il caressait doucement tes pommettes qui commençait à être enflammé. Sa présence à elle seule réussissait à te réchauffer jusqu'à la pointe des orteils. Sa chaleur était contagieuse, il te faisait fondre, au sens figuré.
▬ Parce que je t'aime Eva, même si tu n'es pas prête à l'entendre, même si tu ne dois pas ressentir la même chose, je veux que tu le saches. »
Il avait tort, tellement tort. Tu continuais de l'observer dans le plus grand des silences, parce que ses yeux étaient magnifiques. Tu étais prête à l'entendre maintenant, parce que tu te foutais du regard des gens, parce qu'il était le seul dont le regard comptait maintenant. Tu allais lui répondre quelque chose, mais son regard se posa sur toi et tu fus incapable de prononcer le moindre mot. D'accord, il fallait vraiment que tu ressaisisses. Ce n'était pas bon pour ton cerveau de rester dans les vapes aussi longtemps.
▬ Passer la journée avec toi ... c'est comme un rêve pour moi. Ca tient toujours ? »
C'est comme un rêve pour lui. C'est comme un rêve pour toi, alors pourquoi tu ne te bouges pas ?
Oui. Il fallait bouger. Tu clignas des paupières plusieurs fois avant d'être capable de décrocher ton regard du sien. Il était si envoutant, si captivant que lorsque tu osais plonger à l'intérieur, tu avais beaucoup de difficulté à t'extirper de son étreinte. Tu te raclas la gorge en quête de paroles qui se cacheraient dessous cette boule qui s'était créé, elle avait bloqué tes cordes vocales, tu ne savais plus quoi dire. Tu lui offris l'un de tes nombreux sourires avant de passer tes mains dans tes cheveux comme tu le faisais toujours.
▬ Oui, ça tient toujours. »
Tu savais exactement où tu désirais te rendre. Faire les boutiques. À cette pensée, un sourire un peu plus convainquant et pas nécessairement destiné à ton partenaire apparut sur tes lèvres. Tu aimais les boutiques. Tu aimais habiller des hommes, même si tu en avais rarement eu l'occasion. Tu respiras un bon coup afin de pouvoir aligné deux mots sans perdre le court de ta phrase, il fallait vraiment que tu lui parles, sincèrement, sans rien cacher.
▬ Je suis prête à l'entendre, Grey. Je ne saurais même pas t'exprimer ce qui s'est passé à l'intérieur de moi quand j'ai vu que tu étais toujours là, à m'attendre. Je veux l'entendre, je veux que tu me dises que tu m'aimes. Je veux te montrer que je ressens la même chose, mais cela me rend anxieuse. Ça me fait peur de m'attacher à toi, j'ai peur que tu m'abandonnes. » dis-tu en accotant ta tête contre son torse.
Là, c'était la vérité. Là, c'était la vraie vérité toute crue. Tu n'avais plus envie de lui mentir à propos de ce que tu ressentais envers lui, cela c'était trop mal passé la veille pour que tu penses que mentir était une option. Ce n'en était plus une. Tu écoutas son cœur battre en sentant ses mains effectuer des cercles dans ton dos, puis dans tes cheveux encore humides qui tombaient sur le côté de ta tête.
▬ Je n'ai pas peur de toi, je ne veux pas avoir peur de toi. Si tu veux me raconter ton passé atroce, cela ne me dérange pas, mais ça ne changera jamais l'image que j'ai de toi. Tu es quelqu'un de bien à mes yeux, le passé ne se nomme pas ainsi pour le plaisir. Il est passé et il doit le rester. Je n'ai pas toujours été un modèle d'enfant parfait, j'ai aussi fait mes bêtises, j'ai essayé de détruire tout mon village. C'est passé. Maintenant, nous allons aller magasiner et prendre un petit déjeuner dans un café que j'aime bien. Je ne veux pas être vu en ta compagnie tant que tu porteras ça. » dis-tu en désignant ses vêtements de la main.
Puis, tu éclatas d'un rire joyeux.
Tu avais un peu d'argent à dépenser, puisque tu te payais rarement des vêtements. Tu aimais faire les boutiques et encore plus si c'était pour voir Greyson en torse essayer des pantalons, des chemises. Tu te mordis la lèvre en réfléchissait à son corps quelques secondes avant de secouer la tête, puis de lever ton visage souriant dans sa direction.
▬ Nous partons dès que tu es prêt, l'es-tu ? »
Tu avais besoin de te concentrer sur autre chose que sur lui, il te donnait la chair de poule rien qu'à le regarder. Pour le moment, le toucher était impossible, mais tu lui prit tout de même la main sans flancher.
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 21 Mar 2015, 00:06
Ce moment était magique.
Je le croyais, maintenant j'en étais persuadé. Je pourrais passer toute la journée à garder Eva dans mes bras. Je fermais doucement les yeux en la sentant se serrer contre moi En sentant nos cœurs battre à l'unisson, mes yeux mi clôt me permettant d’apprécier un peu plus cette agréable sensation. Je ne pouvais rien voir, mais je pouvais sentir son corps contre le mien, ses légers tremblements, la douleur chaleur qui émanait de ce corps à la peau opalescente.
▬ Oui, ça tient toujours. »
Je rouvris les yeux
J'eus tout le loisir de l'observer. Je ne pouvais détacher mes yeux de ce sourire éclatant, rayonnant de joie. Même ses lèvres me semblaient parfaites, sans défaut, mon cœur devait peut être quelque peu altéré ma vision, mais il ne me semblait pas qu'elle en ait le moindre. Je remontais lentement mon visage, hypnotisé par ces lacs azurés, plongés dans les miens comme si elle voulait voir au plus profond de mon âme, comme si elle désirait en extirper ce qu'il me restait de raison, ce qui me permettait de penser que cet instant n'était pas qu'un doux rêve qui s'effacera le jour levé.
Ses joues teintées d'un rose si tendre, cette nuance qui ressortait tant sur cette peau si pâle, si laiteuse. J'avais l'impression qu'elle bouillait de l’intérieur, mais je me refusais de la relâcher pour le vérifier. Hors de question qu'elle parte de mes bras pour le moment. Et ses lèvres, elles m'attiraient. Je ne sais pour quelle raison elles exerçaient une telle attraction sur moi, mais je les voulais. Elles me semblaient si douces, si délicieuses … j'avais simplement à pencher un peu la tête en avant et …
Elle reprit la parole, ce qui coupa court à ma muette contemplation. Je pus tout de même admirer ce qui me captivais depuis quelques minutes de près, lorsque sa tête se colla contre mon torse en m'arrachant quelques frissonnements de plaisir.
▬ Je suis prête à l'entendre, Grey. Je ne saurais même pas t'exprimer ce qui s'est passé à l'intérieur de moi quand j'ai vu que tu étais toujours là, à m'attendre. Je veux l'entendre, je veux que tu me dises que tu m'aimes. Je veux te montrer que je ressens la même chose, mais cela me rend anxieuse. Ça me fait peur de m'attacher à toi, j'ai peur que tu m'abandonnes. »
J'entourais ses joues de mes mains et lui fit relever la tête en pressant son front contre le mien, ne pouvant détacher mes yeux émeraudes de ceux de saphir de mon interlocutrice alors que de mes pouces j'essuyais ses joues que je me plaisais à caresser. Ils étaient clairs, luisants de sincérité, je voulais qu'elle me croit sincère, parce que je l'étais, plus que je ne le serais jamais dans toute ma vie.
« Jamais. Jamais je ne t'abandonnerais, jamais je ne te laisserais seule, crois moi, si tu m'accordes ce droit, je resterais à tes côtés, pour toujours. »
Je lui souris tendrement avant de déposer mes lèvres sur son front, rassurant, malgré la moiteur de ses cheveux encore mouillés, au fond ce genre de détail n'avait plus d'important, tant que je la tenais contre moi.
▬ Je n'ai pas peur de toi, je ne veux pas avoir peur de toi. Si tu veux me raconter ton passé atroce, cela ne me dérange pas, mais ça ne changera jamais l'image que j'ai de toi. Tu es quelqu'un de bien à mes yeux, le passé ne se nomme pas ainsi pour le plaisir. Il est passé et il doit le rester. Je n'ai pas toujours été un modèle d'enfant parfait, j'ai aussi fait mes bêtises, j'ai essayé de détruire tout mon village. C'est passé. Maintenant, nous allons aller magasiner et prendre un petit déjeuner dans un café que j'aime bien. Je ne veux pas être vu en ta compagnie tant que tu porteras ça. »
Lui raconter mon histoire ? Je le ferais, sans le moindre doute, à condition qu'elle me raconte la sienne. Je ne désirais pas avoir le moindre secret pour elle … Et je ne souhaitais pas qu'elle en ait pour moi … Mais c'est un autre détail qui fit naître un petit sourire amusé sur mes lèvres.
Doucement, à regret, je la relâchais et croisa les bras sur mon torse, d'un air presque boudeur, enfantin, détrompé par mon petit sourire et mes yeux pétillants d'amusement.
« Mademoiselle aurait elle honte de moi ? Préférerait elle que je ne porte absolument rien ? »
Puis, avant même qu'elle ne puisse répondre, je franchis les quelques centimètres qui nous séparaient et attrapa ses hanches pour la coller contre moi avant de presser doucement mes lèvres contre les siennes
Et la lumière du soleil que nous voyons par la fenêtre défile à toute allure, éclairant nos corps collés l'un contre l'autre de milliers de nuances, de milliers de flashs. Il me brûle les rétines, m'aveugle presque, mais je n'en ai plus rien à foutre : J'embrasse la femme que j'aime, rien d'autre ne compte.
Je ferme les paupières, porté par la lumière électrique et chantante, de la vie elle même. Il n'y a que l'astre solaire qui sait ce que je vois, maintenant. Ses yeux sont fermés aussi, à mon ange sans ailes. Voit-elle les mêmes choses que moi ?
Les mêmes lueurs de folie électrique, mélangée à au soleil qui brille de milles feux. Ce moment est magique, indescriptible, un instant d’éternité, un avant goût du Paradis.
Quelques instants volés, que j'aurais adoré pouvoir prolonger à jamais.
Je posais mon front contre le sien et la regardais en mettant tout mon amour, tout ce que je ressentais pour elle dans mes iris luisantes. La trahir ? La deçevoir ? Il me semblait que j'aurais été complétement incapable ne serait ce que d'y songer. Je devais le lui avouer de vive voix. Je lui appartenais à présent, que je le veuille ou pas, qu'elle le désire ou non à vrai dire, mais je sentais que c'était ce que nous souhaitions tous les deux. Et moi je ne pouvais que rester et serrer ce corps contre le mien en espérant qu'elle puisse un jour me répéter les mots que je venais de lui murmurer :
« Je t'aime Eva … Je t'aime de tout mon cœur, et jamais, oh grand jamais je ne pourrais t'abandonner. »
Mes lèvres s’étirèrent d'un petit sourire en coin et j'attrapais sa main en la tirant vers la sortie de son appartement :
« Eh bien ? On y va ? J'ai hâte d'être présentable pour qu'on puisse me voir en ta charmante compagnie. »
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Sam 04 Avr 2015, 21:03
GREYSON & EUTERPE-YELENA « KESS QUE TU FOUS LA À CTHEURE LÀ »
Comment avais-tu pu penser une seule seconde que cet homme pouvait être jaloux, qu'il pouvait détruire ton village parce que tu refusais d'être avec lui ? Est-ce que c'était cette constatation qui t'avait poussée à lui affirmer que tu l'aimais aussi ? Non. C'était bien plus que cela. L'amour n'avait aucune limite, elle n'avait aucune règle, elle n'avait aucune ligne de conduite. L'amour avait la magie d'être compliqué si on lui résiste et simple si on ne tente pas de la comprendre. Tu avais décidé de ne pas la comprendre, tu avais décidé de la vivre, Eva. Et puis, tant pis pour les remontrances, tant pis pour le jugement, pour les regards en biais. Tu ne saurais exprimer combien tout cela était futile à tes yeux, maintenant qu'il était là, maintenant que tu l'avais accepté, maintenant que tu voulais réellement l'aimer. Un sourire vint éclairé ton visage alors qu'il t'annonçait qu'il ne t'abandonnerait jamais. Tu ne pouvais pas compter sur cette déclaration, mais tu avais décidé de ne plus compliqué la vie plus qu'elle ne l'était déjà. Tu te contentas de hocher la tête et de rapprocher tout ton corps du sien afin de l'entourer avec tes deux bras qui s'attrapaient l'un et l'autre dans le bas de son dos. Il était maintenant prisonnier de toi, mais au fond, avait-il été libre depuis le moment où tu l'avais traîné de force jusqu'à chez toi ? Sûrement pas. Les caresses durèrent encore un peu, puis vint des baisés, puis encore des caresses jusqu'à ce que tu sois capable de lui dire clairement qu'il faudrait penser à faire autre chose. Tu avais décidé d'un déjeuner au restaurant et d'un peu de magasinage, parce que ses fringues .... étaient ..... tu ne saurais même pas comment qualifier cela. En même temps, peut-être étais-tu un peu trop pincé de ce côté-là, ce n'était pas comme si tu étais une star de cinéma, mais un mannequin ne passe jamais vraiment inaperçu.
« GREYSON▬
Mademoiselle aurait elle honte de moi ? Préférerait elle que je ne porte absolument rien ? »
Tu n'eus rien le temps de dire, what ? Avait-il eu peur de ta réponse ? Peut-être. Il recommença à t'embrasser, à te cajoler. Ce manège ne s'arrêterait jamais si tu n'y mettais pas fin, mais tu n'avais pas envie que cela se termine. Tu te laissas aller contre lui, fermant les yeux pour savourer chaque seconde dans ses bras, sous ses baisés. Tu ne sais pas combien de temps à durer votre étreinte, mais le jeune homme se pousse doucement et plaque son front contre le tien alors que tu souris bêtement. Tu le regardais dans les yeux sans jamais vouloir détacher ton regard du sien, comme si cette seule vision pouvait être ta dernière à vie.
« GREYSON ▬
Je t'aime Eva ... Je t'aime de tout mon coeur, et jamais, oh grand jamais je ne pourrais t'abandonner. »
Tu acquiesças, sans pour autant prononcer un seul mot, il n'en avait pas besoin pour comprendre que tu avais saisis. Il ne partirait pas, sauf si tu le lui demandais et même encore, ce n'était pas sûr. Il te fit un sourire, puis attrapa doucement ta main dans la sienne. Sa main était douce et chaude, réconfortante au maximum. Tu serras doucement cette dernière avant de le suivre vers la sortie de l'appartement, parce qu'il faudrait bien sortir à un moment où à un autre.
« GREYSON ▬
Eh bien ? On y va ? J'ai hâte d'être présentable pour qu'on puisse me voir en ta charmante compagnie. »
Tu tournas la tête dans sa direction avec tes petits yeux qui se voulait être « méchant » - c'était raté, vraiment - puis un sourire fit grandir tes yeux avant que tu ne secoues la tête de gauche à droite. Il avait ce talent. Tu n'arriverais jamais à faire la gueule à cette tête là, tu étais tellement amoureuse que cela te rendait presque conne.
« EUTERPE-YELENA ▬
En fait, ce n'est pas que j'aime pas tes vêtements. J'aimerais bien que tu sois à poil pour faire les boutiques, mais les vendeuses n'aiment pas trop. dis-tu avec un certain sourire. Il me faut mes clés. »
Tu ne voulais pas lâcher sa main, alors tu l'obligeas à te suivre jusqu'à l'endroit où tu déposais tes clés et ton portable en rentrant, puis tu acquiesças d'un signe de tête afin de lui annoncer que tu étais prête à partir. Tu le poussas doucement vers la sortie avec un certain sourire, tu étais heureuse qu'il passe la journée avec toi, mais ce serait quoi pour la prochaine ? Comment est-ce que cela se passerait demain ? Et l'autre après ? Est-ce que vous seriez constamment à vous engueuler ? Est-ce qu'Elise voudras qu'il continue à dormir à la maison ? Est-ce qu'il voudra payer une partie du loyer ? Est-ce que tu seras capable de le laisser chez toi alors que tu seras en cours ou au boulot ? Lui feras-tu assez confiance ? Oui, sans doute. Elise seras-t'elle du même avis ? Sûrement pas. Tu chassas ses pensées de ta tête en lui lâchant la main à contre-coeur pour barrer la porte derrière vous.
EUTERPE-YELENA ▬
Ma boutique préférée pour homme est à même pas dix minutes à pied, ça te dit qu'on marche jusque là-bas ? »
Il y aurait toujours moyen de prendre un taxi, mais tu n'étais pas « pour » cela. Tu aimais prendre l'air, faire de grandes marches sans but à atteindre, la nature te ressourçais bien souvent. Tu descendis les escaliers de l'appartement et poussa la porte extérieure en laissant entré l'air frais dans le bâtiment, tu laissas Greyson fermer derrière lui en observant l'achalandage du jour dans la ville. Ce n'était pas si pire que cela, mais il y avait beaucoup de mouvement dans ce coin. Tu haussas les épaules et commença à marcher dans une direction quelconque, vers la boutique dont tu venais à peine de lui parler. Ta main était toujours serré dans la sienne, puis tu tournais constamment la tête dans sa direction afin de faire réaliser à ton cerveau que ceci n'était pas un rêve et qu'il était vraiment beau, au fond.
« EUTERPE-YELENA ▬
Est-ce que tu préfères aller déjeuner avant ? »
Tu n'avais pas pensé une seconde que son estomac criait peut-être famine à l'heure qu'il était. En même temps, ce n'était pas comme si le tien n'était pas habitué à l'anorexie - ceci étant une manière de parler, puisque tu ne souffres pas vraiment d'anorexie - volontaire. Tu tournas encore une fois tes yeux dans sa direction en observant ses traits de visage, tu voulais entendre sa voix, sa belle voix.
Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} | Ven 17 Avr 2015, 22:23
Je la trouvais adorable, vraiment, je doutais même de pouvoir un jour la voir autrement qu'ainsi : parfaite, belle comme un ange, incomparable … Avait elle du sang céleste dans les veines, du sang de déesse, était elle fille d'Aphrodite ? … je ne voyais que ça, les dieux seuls pouvaient être à l'origine d'une femme aussi merveilleuse, avec un sourire si étincelant qu'il m'en semblait éclipser l'astre solaire, des cheveux d'une blondeur à en faire pâlir d'envie l'or lui même, d'une peau presque diaphane, à la texture de la soie qu'elle m'en donnait envie de la caresser encore et encore … J'étais complètement fou de ses yeux, qui ne semblaient faire écho ni au ciel, ni à la mer, ni à la glace, mais à quelque chose de plus profond, d'encore plus merveilleux … Amoureux, pour la première fois de ma vie, et si cela me faisait légèrement peur, cette sensation était rapidement éclipsée par le bonheur à l'état pur qu'elle me faisait ressentir.
Rouvrant les yeux que j'avais fermé pour profiter de cette intimité, je les plongeais dans ces iris lunaires qui semblaient différents, pulsant d'un bonheur non feint qui ma toucha jusqu'au plus profond de mon être. La caresse sur ma joue finit de me conforter, les mots de la belle se gravant au plus profond de mon âme, faisant presque naître des gouttes brillantes au coin de mes yeux alors qu'elle répondit au baiser, laissant les filaments de lumière de ses cheveux glisser sur mes joues, le soleil les faisant luire sous ses rayons dorés.
Rompant le baiser, je souris, ses orbes d'émeraude semblant pulser d'une liesse trop grande pour mon corps marqué par une vie d'errance. Si on m'avait dit que je finirais par trouver le bonheur, jamais je ne l'aurais cru, ayant trop longtemps partagé le même chemin que celui de tout criminel américain. Je n'étais même pas sûre de mériter un tel honneur, ma vie n'ayant rien de prodigieux pouvant expliquer tout cela. Je me sentais même, quelque part, indigne de la serrer contre moi, mais je n'en avais que faire.
C'était ma main qu'elle serrait dans la sienne, c'était moi qu'elle avait choisi.
En fait, ce n'est pas que j'aime pas tes vêtements. J'aimerais bien que tu sois à poil pour faire les boutiques, mais les vendeuses n'aiment pas trop.
Avec un petit rire,, je caressais son doux visage frôlant ses lèvres tentatrices alors que les miennes s'ouvrirent pour laisser passer ma voix riante, approfondie par le petit sourire qui étirait les miennes.
« J'en prends bonne note … Pour plus tard. »
Attentif à toutes ces manipulations qui lui permit d'attraper les clés sans que l'on ait à rompre le contact de nos mains, ce que je trouvais particulièrement attachant, je ne pus néanmoins retenir une petite moue lorsqu'au moment de fermer la porte, elle marqua une hésitation visible à la perplexité qui marquait ses traits. Inquiet, je fermais la porte avant de louvoyer vers elle pour l'entourer doucement de mes bras avant de déposer un petit baiser sur sa joue, puis elle reprit en hochant légèrement la tête, faisant voler en l'air ses magnifiques cheveux, presque hypnotisant.
Ma boutique préférée pour homme est à même pas dix minutes à pied, ça te dit qu'on marche jusque là-bas ?
Me promener en ville en lui tenant la main, profiter encore plus du contact intime … Comment aurais je pus refuser ? Fermant les yeux, je serrais doucement la main de ce corps adulé contre le mien, mon rythme cardiaque battant follement au creux de mes côtes, manquant de la faire suffoquer, prise à la gorge par une situation que je n'avais plus peur de comprendre. Oui, je voulais me perdre à jamais dans les bras de cette femme à la beauté incroyable, ainsi que de la faire se consumer dans les miens. Et peu m'importait le reste. Je sentais presque un lien caresser cœur dans son étreinte. Plus rien ne serait pareil maintenant... Et cette simple pensée étira d'avantage mes lèvres en un sourire incroyable de par sa pureté.
« Comment pourrais je refuser ? »
L'un de mes bras enserra doucement sa taille fine et l'amena encore plus près de moi, pressant doucement nos silhouettes l'une contre l'autre. Derrière nous, il y avait sans doutes des regards emprunts de curiosité, de jalousie peut être, mais ca n'était pas mon problème. Je lui appartenais, corps et âme, peut m'importait la manière dont les autres me voyaient.
Je sentis presque le menton d'Eva froisser l'air, m'avertissant que leur détentrice avait tourné son visage vers mien, s'abandonnant au flot des événements comme je le faisais en ce moment même, comme si elle ne revenait pas encore de m'avoir pour elle. Et moi, qu'aurais je du dire alors ? Je sentis également les frissons qui parcouraient la peau caressée par la pulpe de mes doigts bronzés, frissons délicieux qui semblaient assurer les sentiments qui m'étreignaient. Je sentis mon corps se réchauffer à cette simple idée, celle qui me soufflait à quel point je l'aimais.
Puis, me sortant presque de mes songes, sa voix résonna.
Est-ce que tu préfères aller déjeuner avant ? »
J'étais presque heureux qu'elle s’inquiète ainsi pour moi, à croire que l'amour commençait sérieusement à atteindre mes neurones pour en faire des électrochoc, j'en devenais presque gaga. Mais je devais bien lui répondre, alors je le fis au tac au tac, faisant presque ressortir mes dents entièrement blanches lorsque je lui dis :
« Je peux attendre encore un peu … je préfère être présentable avant ça, et puis tu as l'air d'avoir hâte de m'habiller, alors ... »
Un petit clin d’œil, et nous reprîmes notre marche, profitant autant de l'air pur et du toucher apaisant du soleil que nous profitions de notre intimité, de ces petits instants d'éternité que j'aurais espéré faire durer encore et encore, à jamais, jusqu'à ce que nos pas nous mènent face à la boutique où souhaitait me faire rentrer Eva … Le premier magasin de vêtement où j'entrerais de toute ma vie. Ca promettait d'être prodigieux.
« Eh bien … Allons y ! »
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Re: Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva} |
Kess que tu fous là, à c't'heure là ? ♦ {greysoneva}