i believe i can touche ze skyyyyyy - Zéphyr

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Le demi-dieu crachait encore de l'eau alors que zephyr se sentait encore plus coupable. Et bien, au moins, il avait tenté de le sauver. Il l'avait carrément sauvé, quand bien même c'était sa faute s'il s'était presque noyé. Il était déjà très mal, puis son demi-frère lança son oiseau de malheur contre lui, il lui picotait la peau avec douleur tandis que le dieu le frappa avec un peu de vent : rien de bien douloureux, ce n'était que pour l'envoyer jouer plus loin. Il n'était pas ce que l'on appelait la patience même, mais se faire attaquer alors qu'il ne savait pas et que ce n'était pas vraiment de sa faute, il trouvait cela assez injuste. Alors que son demi-frère lui expliquait vaguement qu'il ne savait ni marcher, ni voler, ni nager , zephyr réprima l'envie de lui demander s'il savait faire quelque chose. Cela aurait été assez déplacé de sa part, mais ce n'était carrément pas l'envie qui lui manquait. Jayd se posa sur son épaule, puis il se sentis automatiquement bien. L'hirondelle avait le « don » de le rassurer. Sentir ses pattes, ses griffes s'insérer dans sa peau, dans son épaule, dans son muscle. Ce n'était même pas douloureux pour lui et il se sentait bien tandis que son affilié s'approchait dangereusement de son cou, il se cacha dans sa nuque en se cachant sous la chevelure du dieu. Pourquoi est-ce qu'il faisait cela ? Il l'avait toujours fait, c'était comme si c'était plus fort que lui. Dès qu'il s'approchait des cheveux, il avait une furieuse envie de s'enfouir dedans comme s'ils étaient plus doux que la soie. Lorsqu'il s'approchait d'une femme, c'était la même chose - ce n'était pas rare que le jeune homme retrouvait son lié dans la chevelure de la belle Chloris : il avait toujours apprécié la demoiselle, ce a quoi zephyr se contentait de répondre qu'elle était à lui. Il secoua la tête pour revenir dans le moment présent, il avait eu une absence de quelques secondes, mais cela avait semblé quelques minutes pour lui, tandis que les souvenirs déboulaient dans sa tête à une vitesse hors de la nature.

▬ « Man, si j'avais voulu te tuer, j'aurais réussis et je ne m'y serais pas pris de cette manière. » lâcha-t'il assez peu rassurant.

En fait, c'était la stricte vérité.
S'il avait réellement voulu, il l'aurait pu et ce sans grande difficulté. L'adolescent regarda son demi-frère sans savoir comment réagir. Zephyr se mit à rigoler ensuite en s'imaginant être une chenille un instant, puis il sourit à son interlocuteur. Il s'excusa psychologiquement tandis qu'il réalisait qu'il faisait un sourire à quelqu'un qui ne pouvait même pas le voir. Néanmoins, il ne cessa pas de sourire et rigola encore plus, moins silencieusement que quelques minutes avant.

« J'aimerais bien voir cela. »
▬ « Jayd fait dire qu'il aimerait bien que tu essaies. Enfin, moi non. Et je m'excuse encore une fois. »

L'adolescent glissa ses mains dans ses poches avec un sourire, alors qu'il réfléchissait. Le vent chaud cessa de tourner autour d'eux, leurs vêtements étaient secs et leurs cheveux aussi. Il ne savait plus ce qu'il devait faire, est-ce qu'il devrait s'en aller ? Il haussa les épaules en demandant à son nouveau compagnon ce qu'ils pourraient faire ? Ce qu'il avait envie de faire ? Peut-être ne le savait-il pas lui-même ?

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Zephyr regardait son demi-frère avec un certain sourire, parce qu'il le trouvait assez amusant. Jamais il n'aurait pensé s'entendre aussi bien avec l'un de ses frères, c'était à croire qu'Eole n'était capable que d'engendrer des fils ; bien que la majorité des mortels du temps ancien auraient tué pour avoir cette capacité. L'adolescent se mit à réfléchir au fait que s'il avait une petite soeur un jour, il ne s'aurait pas comment s'y prendre. Il fronça les sourcils et s'imaginer ramasser une petite soeur en pleure et essayer de la consoler, essayer de la bercer. Il rigola presque silencieusement à l'image qu'il s'était faite, parce qu'il était loin d'être un bon grand-frère - et surtout qu'avant de la jeter dans la mer, il lui demanderait si elle savait nager. C'était une erreur qui ne se reproduirait plus jamais, parce que même s'il faisait le fier, pendant une seconde son coeur à cesser de battre - au moins jusqu'à ce qu'il retrouve ioz dans la mer et qu'il soit en mesure de le remonter. Zephyr rit à la remarque de son demi-frère qui n'était pas fausse. Il n'aurait jamais été en mesure de faire du mal à l'un des autres enfants d'eole ; ce dernier serait venu à sa rescousse, mais sachant combien le coeur de zephyr est en or, il ne s'était pas pointé. L'adolescent n'aurait jamais regarder un mortel mourir sans se sentir coupable - surtout pas s'il pouvait l'empêcher de crever. Le dieu regarda son demi-frère avec un sourire, parce qu'il ressemblait beaucoup à leur père, malgré la couleur de sa chevelure. Ils avaient tous les deux des airs, mais c'était normal, puisque les demi-dieux ressemblent davantage à leur parent divin que mortel - on ne sait pas pourquoi, mais c'est comme ça. Il haussa finalement les épaules en observant le bleu du ciel, se demandant comment c'était de ne rien voir, de ne pas avoir qu'à ouvrir les yeux pour observer les couleurs, les textures. Oui, parce qu'une texture ça se touche. Jayd se posa à nouveau sur les épaules de son ami en gazouillant quelques notes, puis il s'approcha et frotta ses plumes sur la joue du dieu qui lui fit un sourire. Si Jayd avait été une femelle, ça ne lui aurait pas semblé aussi louche, mais le demi-dieu ne s'en faisait plus pour ce genre de geste remplis d'affection, parce que c'était sa manière à Jayd de lui dire qu'il l'aimait, de lui dire qu'il ne serait rien sans lui, du moins, pas l'oiseau qu'il était maintenant. L'adolescent lui avait demandé ce qu'il souhaitait faire, mais au fond, il n'en savait foutrement rien lui non plus. Ce n'était pas un problème, puisqu'Io devait avoir mille et unes aventure à lui raconter et inversement c'était réciproque.

▬ « On pourrait aussi rester ici, laisser le vent caresser notre peau et discuter simplement, je ne connais rien de ta vie et j'aimerais bien apprendre à mieux connaître mon demi-frère, parce qu'après tout, c'est cela que tu es pour moi. Alors, tu commences par un événement de ta vie que tu as appréciée, je pourrai faire de même et ainsi de suite, pour mieux se comprendre ? » demanda-t'il en le proposant.

N'empêche, il avait vraiment envie de connaître le passé d'ioz.
Les mortels l'avaient toujours intéressé de bas, mais encore plus ceux qui ont génétiquement, le même sang que lui - ou du moins une partie de la même ADN. Il s'étendit dans les nuages en attendant de voir ce qu'il allait lui répondre.

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L'adolescent avait envie de connaître son demi-frère et même s'il n'avait eu qu'à demander à son père pour en connaitre un peu plus, il préférait l'entendre de sa bouche. De toute manière, il était un peu fâché contre son géniteur et refusera sans doute d'aller le voir durant quelques semaines - pour se vanger de ses infidélités. Il regardait Io qui cherchait sans doute quelque chose à dire, parce que ce n'était pas simple de raconter quelque chose de sa vie, quelque chose qui soit drôle et intéressant à la fois, mais zephyr n'était pas le type de personne à juger. Il l'écouterait et se fascinerait de ce qu'il dirait. En fait, lorsqu'il commença à parler, le dieu resta figé à s'imaginer le petit bout d'homme devant lui déguiser en femme. Il se tint la bouche à deux mains au fur et à mesure que le récit de son frangin lui parvenait aux oreilles. C'était une blague, non ? Ce n'était que pour le faire rire ? Non ? L'adolescent resta là, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte alors qu'on lui racontait comment c'était de se travestir. Lorsqu'il termina son récit, il fut obligé de rire, parce que sinon il serait mort de l'intérieur tellement ses poumons lui brûlaient à force de ne pas respirer. Un rire franc, sincère réussit à s'éclipser de sa bouche alors qu'il plaquait à nouveau une main dessus.

▬ « Putain ! Tu as dû prendre ton pied avec ça ! »

Zephyr resta figé alors qu'on lui retournait sa propre question au visage. Il n'avait pas envisagé de devoir raconter quelque chose, lui aussi. Il prit quelques secondes, voir quelques minutes alors que son allié venait se poser dans sa chevelure. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il s'imaginait bien que la scène devait être rigolote. Il prit une grande inspiration en essayant de se souvenir d'un moment bien dans sa vie, parce qu'il n'avait pas eu que de mauvais moments. Il pencha doucement la tête sur le côté, observant les nuages en cherchant quelque chose à raconter.

▬ « J'ai vécu tellement de mésaventure avec Eros que je ne sais pas ce qui pourrait t'intéresser. lâcha-t'il, la tête dans les nuages - au sens figuré. Je peux te raconter à quel point ce n'est pas toujours sympa d'être le fils d'Eole et un dieu, du même coup. À chaque année - ou quand nous en avons le temps, Eros et moi sortons un globe terrestre. Je le fais tourner et il met son doigt sur notre destination voyage. Nous y passons une journée entière en essayant de s'amuser le plus possible. L'an dernier, nous sommes allés en Afrique. Dans une petite région sous-développé, j'étouffais tellement la chaleur était accablante. J'avais peine à faire circuler l'air autour de nous, mais nous avons trouvé un endroit plus frais où se reposer. Enfin, ce que je voulais dire, c'est que notre père à un pouvoir d'attraction féminine - et surement aussi masculine - et que nous n'en sommes pas dépourvu. Je t'assure, on s'est endormi sous un arbre au bout d'un certain temps parce que le soleil nous avais assommé et quand on s'est réveillé ... le jeune homme compta dans sa tête avant de continuer : il devait bien y avoir une vingtaine de personnes autour de nous qui nous faisaient les yeux doux. Eros a tous dût les faire dégager pour qu'ils ne s'écrasent pas sur nous et on s'est tiré. Enfin, on avait peut-être un peu trop bu, comme dans tous nos voyages. As-tu déjà voyagé ? demanda-t'il avec un sourire. Il secoua la tête avant de terminer ce qu'il avait à dire. Je t'emmènerai faire ce type de voyage si tu le désires, lorsque tu voudras et que tu auras le temps. J'aime voyager sur la terre, elle est grande, les paysages sont magnifiques à voir, mais elle est rempli de tellement de texture, d'objets différents, d'incompréhensions. Elle est belle. » lâcha-t'il avec un sourire béat aux lèvres.

L'adolescent resta dans cette position sans se demander si son récit avait vraiment une importance quelconque aux yeux de son frère. Avait-il déjà été ailleurs que dans son petit monde ? Le dieu voudrait tellement lui apprendre ce qu'il a appris avec les années, lui montrer que la vie n'est pas qu'une question d'yeux, qu'une question de couleur. Il voudrait lui faire visiter tous les endroits qui lui ont été donnés de connaitre. Si seulement Io le voulait.