{ I jump you jump, remember ? - [pv iris]

Les monologues d'Iris n'étaient pas bons pour la santé mentale. Les gens qui ne le savaient pas cherchaient à comprendre ce qu'elle disait mais Hermès... lui il avait compris qu'il fallait juste éteindre son cerveau le temps qu'elle termine. De toute manière qu'on l'écoute ou pas, c'était la même chose pour la bleue alors sérieusement, pourquoi s'embêter ?
▬ Tu rêves pas un peu d'une vie comme ça toi ?
Il avait dejà les bras croisés et se contenta donc d'arquer un sourcil. Son regard disant clairement « je crois pas, nan. » et elle continua en l'insultant à sa manière. Et cela clôtura donc son monologue, mais du coup il avait eu pour effet de couper à Hermès toute l'envie de fonder une famille. Déjà que c'était la dernière chose qu'il désirait, elle venait juste de lui plomber la minuscule once d'envie. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de le formuler à voix haute -c'était plus fort que lui, quand il était avec Iris il n'était plus capable de faire le filtre entre ses pensées et sa bouche- elle s'était élancée sur lui et l'avait balancé derrière la porte, avant de se coincer contre le mur. Hermès se retint de crier comme une fillette et fit pareil qu'elle, sauf qu'il n'avait pas de mur sur lequel s'appuyer alors il resta planté comme un con. Si quelqu'un regardait derrière la porte, ce serait lui qu'on verrait en premier.
▬ Si j'me fais coincer, j'te balance ! lui chuchota-t-il, mais elle le fit taire avec un « shhhht ! » sonore.
Il baissa les yeux vers elle qui était déjà occupée à zieuter le couloir depuis la petite fentenentre la porte et ses gonds, et Hermès laissa tomber sa tête contre le mur en attendant qu'elle le brieffe sur la situation.
Elle lui proposa ensuite de s'en aller, en expliquant qu'elle avait réfléchi -elle ne l'avait pas dit explicitement mais on sentait qu'il y avait une profonde réflexion iris-ienne derrière ce qui en soit pouvait faire exploser les cerveaux pas habitués- et se faufila à l'extérieur de leur cachette.
▬ Si les tiennes prenaient pas autant de place je pourrais bouger les miennes.
Il la poussa hors du bureau et elle se rétama magistralement dans le couloir, ce qui le fit éclater de rire. Il dut se forcer à ne pas faire de bruit ce qui rendit vite ses côtes douloureuses. Il se laissa tomber sur le mur en se tenant le ventre, tandis que sa rivale se débattait avec l'énorme tapis dans le couloir. Des pas semblèrent se faire entendre alors Hermès se fit violence et aida Iris à se lever, avant de l'emporter avec lui dans une direction random pour éviter de se faire repérer.
▬ Allez go go ! lui chuchota-t-il. J'imagine même pas ce qu'il va nous faire si mon oncle nous trouve ici.
Il fut parcouru d'un frisson en commençant à dessiner une esquisse mentale du Roi des Morts, un fouet à la main -Hermès avait une conception douteuse du châtiment- et accéléra le pas sans arrêter de pousser dans le dos d'Iris. Il s'efforçait depuis un ou deux siècles à la garder devant lui dès qu'il le pouvait; la laisser derrière venait à prendre le risque de la perdre, car sa capacité de concentration était si infime qu'une seconde suffisait pour qu'elle le perde de vue.
Ils parvinrent finalement au bout du couloir, et bien que rien ne se faisait entendre derrière eux -ils avaient dû finir par semer leur "assaillant"- peu de choix s'offraient à eux. Entre rebrousser chemin et risquer de croiser à nouveau quelqu'un, ou pousser la porte et risquer de croiser quelqu'un d'autre... le choix n'était facile dans aucun des cas. Le messager céleste s'approcha de la grande porte et colla l'oreille dessus.
▬ J'entends rien... commença-t-il avant de lever la main pour empêcher Iris de parler avant même qu'elle ne commence. On peut y aller.
Sans attendre de réponse de sa part, il tourna la poignée et ouvrit la porte. Qui n'était pas verrouillée, mais ce qui en soi était légitime puisque personne n'était supposé pénétrer dans le palais d'Hadès sans l'autorisation de ce dernier. D'ailleurs il était presque étonnant de constater que personne ne les avaient pris en chasse depuis qu'ils étaient arrivés.
Sauf qu'Hermès ne s'attendait pas à déboucher sur un escalier. Il dévala la pente la tête la première et s'éclata contre les graviers, en poussant un cri qui résonna dans la cage d'escalier. Il se frotta la tête en grognant et remarqua un liquide chaud couler le long de son front, et supposant que ce n'était que son sang -il espérait ça plutôt que ce soit un liquide douteux- il s'essuya sur son pantalon et se redressa en position assise.
▬ Attention à la marche... maugréa-t-il tandis qu'il entendait les pas d'Iris résonner derrière lui.
C'est le karma, j'aurais pas dû rire quand elle s'est pris le tapis dans les jambes... pensa-t-il, persuadé que les Fates avaient entendu son rire de là où elles étaient. Le messager leva les yeux et constata qu'il était dans une pièce circulaire, avec comme seule issue un couloir dont il ne voyait que l'entrée et les escaliers qui étaient derrière lui. Il avait comme une sensation de déjà-vu, mais ne s'attarda pas dessus; les Enfers avaient toujours eu tendance à s'immiscer dans le subconscient et créer des souvenirs falsifiés. Il faisait si froid qu'il sentit la chaleur d'Iris s'approcher dans son dos, et il tendit la main pour qu'elle l'aide à se lever. L'ichor (le sang des dieux) qui coulait de son front était l'unique -et très maigre- source de lumière dans la pénombre, ce qui ne lui permettait pas de voir le visage de sa rivale.
▬ Je t'interdis de rire, j'me suis blessé ! Regarde, ça saigne.
Il tâta ses poches à la recherche d'un peu d'ambroisie qui lui permettrait de cicatriser en moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire, mais visiblement il n'avait pas été prévoyant à ce point. Par réflexe, il passa son bras sur son front pour essuyer le sang qui coulait mais se ravisa en voyant que s'il continuait, ils finiraient par n'y voir plus rien. Il s'essuya grossièrement les mains sur son pantalon -en y laissant des taches phosphorescentes qui étaient vraiment douteuses- et s'étira pour vérifier qu'il ne s'était pas déplacé quelque chose durant sa chute.
▬ OK ça a l'air d'aller... tu sais où on est ?
Un courant d'air se fit sentir, et lui glaça le sang le temps d'un instant. Il se retourna et constata sans grande surprise que les escaliers avaient disparu et que la seule issue se trouvait en face d'eux, dans un couloir qui laissait passer un courant lugubre et peu rassurant. Hermès laissa échapper un « Tss... » sonore, et proposa son bras à Iris, non sans un sourire ironique.
▬ Si vous voulez bien, milady.
Elle passa son bras autour du sien et ils commencèrent à marcher en silence. Il y avait une ambiance dans le Tartare, qui faisait descendre le moral à zéro. En tant que dieux, ils y résistaient plus que s'ils avaient été mortels mais cela ne leur empêchait pas pour autant d'être affectés par l'aura que dégageait le palais. L'odeur de rouille, de soufre et d'humidité s'accentua au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans le couloir, et finalement, alors qu'Hermès s'apprêtait à faire une remarque sur la longueur de ce couloir, le sol se déroba sous leurs pieds.
Ils tombèrent dans un trou, suffisamment profond pour leur permettre d'avoir le temps de déployer leurs ailes -celles de ses chaussures s'agitèrent presque immédiatement- et se poser plus ou moins en douceur, une vingtaine de mètres plus bas. Étant donné le manque de visibilité, Hermès heurta le sol assez violemment mais parvint à rester debout.
▬ Ça va ? demanda-t-il instantanément, les sourcils levés dans une mimique inquiète.
Il posa une main sur l'épaule d'Iris et leva les yeux vers la pièce dans laquelle ils avaient débouché. L'avantage, c'était qu'il ne faisait plus noir. Il leva la tête vers un coin de la pièce et plissa les yeux en constatant la grande roue en flammes qui éclairait la pièce.
▬ Ne serait-ce pas mon fils à papa préféré ? retentit une voix rocailleuse.
Un rire suivit, et Hermès eut un frisson. Il savait maintenant pourquoi l'endroit lui était familier : il y avait déjà mis les pieds. Ils étaient au fin fond du Tartare, la prison divine. Le châtiment ultime. S'ils continuaient à descendre, ils trouveraient les restes de leurs grands parents les Titans... et personne n'avait envie de voir des Titans même découpés en morceaux.
▬ Ixion... ? réfléchit-il à voix haute. C'est comment, le Tartare ?
▬ Pas le meilleur endroit pour promener sa copine.
Hermès grimaça en voyant les serpents qui attachaient les membres du père des centaures -le souvenir de l'avoir attaché lui donnait envie de gerber. Il ne portait qu'un pagne pour recouvrir ce qu'il avait entre les jambes et la haine qui se lisait dans son regard suffit à hérisser les poils qui se trouvaient sur sa nuque. Il serra l'épaule d'Iris sans le vouloir et s'efforça de garder de la contenance, pendant qu'Ixion se remettait à rire.
▬ Iris je présume ? Jamais l'un sans l'autre hein ? Dame Héra a fait du bon travail, tu es magnifique...
Hermès grimaça et aida Iris à se remettre sur ses jambes, puis se pencha vers elle.
▬ Fais pas attention à ce qu'il dit, il est un peu fou...

HRP - Étant donné que le sang des dieux est doré, j'ai dit qu'il était aussi phosphorescent
Pour en savoir plus sur notre nouvel ami : viens par ici (j'ai trouvé ça bien qu'il n'apprécie pas Hermès vu que c'est lui qui l'a enchaîné a sa roue...)

Hermès en avait rarement marre d'Iris plus qu'Iris n'en avait marre d'Hermès.
I mean, il avait une capacité à la supporter supérieure à la sienne, cela allait de soi et c'était prouvé -dans le cas contraire il y aurait looooongtemps qu'il aurait arrêté de la fréquenter.
Sauf que cette fois, il avait vraiment envie qu'elle s'en aille. Pas seulement parce qu'elle le faisait chier à dire n'importe quoi, mais aussi parce que si elle n'arrêtait pas de parler tout de suite, il allait finir par s'énerver. Et pour cause ! Hermès avait l'ego d'un dieu du Panthéon, et on n'insulte pas l'un des leurs sans en payer les conséquences.
Et encore moins devant lui, en plus. Ils en avaient, du culot.
Le messager leva les yeux au ciel en voyant que le numéro de charme de l'autre abruti d'Ixion faisait son petit effet sur Iris, qui se détachait petit à petit de lui pour aller converser avec le gars pendu à la roue.
▬ Bon, vous m'dites quand vous avez terminé, je compte pas passer l'éternité ici... râla-t-il en voyant qu'ils commençaient à chuchoter entre eux.
Il avait le sentiment d'avoir une petite boule dans le creux de la gorge, comme quelque chose qui ne voulait pas passer. Il croisa les bras et tapa du pied sur le sol, avec un air contrarié qui n'échappait pas à Ixion, lequel lui lançait des regards tout en discutant avec Iris. Au moment où il lui proposait de détacher ses liens, Hermès ne put s'empêcher de tendre la main et attraper le bras d'Iris, avec plus de grip que nécessaire.
▬ Il te raconte n'importe quoi ! s'exclama-t-il en la forçant à se retourner. C'est qu'un numéro de charme, il te raconte des histoires, tu vas pas le croire quand même ?
Même lui sentait l'exaspération dans sa voix. Il ne faisait même plus d'efforts pour dissimuler le fait qu'il était contrarié. Le rire d'Ixion résonna à nouveau dans la caverne et Hermès entendit les serpents siffler comme pour dramatiser la situation. Avec le temps cet imbécile avait dû s'en faire des amis. Quand l'avait-on envoyé pourrir en Enfers ? Lui-même ne s'en rappelait plus...
▬ Hermès, ton père ne t'a pas appris que la jalousie, c'est trèèès vilain ?
Le messager lui lança un regard assassin et reporta à nouveau sur Iris, qu'il avait relachée de son emprise en laissant retomber son bras le long de son corps. Il pouvait voir dans son regard qu'elle était -encore- plongée dans une profonde réflexion, et il soupira en levant la tête vers le plafond. Il fourra son visage entre ses mains et grogna en réalisant qu'il était le seul à avoir un point de vue lucide sur la situation. Ixion avait cet petit truc avec les femmes que le messager ne parvenait pas à saisir. Il fit un pas en arrière pour s'empêcher de mettre des baffes à Iris pour la réveiller.
▬ Il a essayé de draguer ma belle-mère, rien que pour ça tu devrais même pas lui adresser la parole, dit-il tandis que le silence régnait à nouveau.
▬ Arrête toi là, les vieilles rancunes c'est passé de mode...
Hermès prit une grande inspiration en faisant demi-tour. Si Iris ne voulait pas l'aider alors tant pis il partirait sans elle.
Ou pas. Plutôt crever que la laisser avec ce malade.
Il attrapa le poignet de sa rivale avec fermeté et la tira de sorte à ce qu'elle s'éloigne d'Ixion. Ce dernier éclata de rire et Hermès lui lança un regard noir avant de baisser les yeux vers la demoiselle.
▬ On s'en va.
Hermès n'avait jamais été aussi sérieux. Toute trace de plaisanterie s'était effacée de son visage, et tandis qu'Ixion éclatait de rire, le messager tira sa rivale derrière lui pour emprunter la seule sortie que comportait la pièce. Il n'était pas d'humeur à s'engueuler avec Iris, c'est pourquoi il se contenta d'ignorer ses protestations et profiter du fait qu'il était physiquement plus fort qu'elle pour prendre le dessus et la forcer à avancer. Ils n'avaient fait que trois mètres à peine que l'on pouvait entendre Ixion hurler au fond du couloir.
▬ Vous pourrez pas sortir sans moi ! Vous n'avez aucun pouvoir ici, le Tartare va vous dévorer avant que quelqu'un ne vienne vous sauver !
Hermès accéléra le pas, jusqu'à ce que l'on ne puisse pous voir la petite lumière au bout du couloir, derrière eux. Ils arrivèrent finalement à un grand carrefour après avoir marché cinq bonnes minutes en silence. Ce ne fut qu'à ce moment qu'Hermès lâcha le poignet de sa rivale, et après avoir jeté un large coup d'oeil aux issues possibles, décida de prendre la sortie de droite. Il n'avait pas adressé la parole à Iris depuis qu'ils s'étaient éloignés d'Ixion, et malgré le fait qu'il n'était pas du genre rancunier, il était tout de même sacrément en colère contre elle.

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HRP - Je propose qu'on déplace ce RP aux Enfers, comme il y en a pas beaucoup là bas (ça change rien dans le fond) et beaucoup sur l'Olympe... x)