Sunday morning - feat Eva

Dans la faible obscurité de la chambre, l'hybride reste le regard fixé sur sa proie, immobile et souriante. Elle la voit, soulevant doucement ses draps au rythme de sa respiration, dormant d'un sommeil imperturbable malgré l'heure déjà avancée. Il est déjà dix heure après tout, largement l'heure de se lever pour la blonde. Mais l'autre ne semble pas de cet avis, puisqu'en se beau dimanche elle reste, enroulée dans sa couette, la porte laissée négligemment ouverte pendant la nuit. Une invitation, cela va s'en dire. Que serai-ce d'autre sinon ?

Elise s'avance doucement, pas après pas, à travers le capharnaüm de la pièce, identique au tout point à celui de sa propre chambre. Elle glisse à pas feutré, tel son affilié qui pour sa part était partit un peu plus loin, pour éviter la catastrophe. Aucun obstacle, tee shirt ou chaussure ne pouvait lui barrer la route et, toujours silencieuse, elle s'avançait encore et toujours vers le lit de l'inconsciente. Cela faisait des semaines qu'elles n'avaient pas pu passer une journée ensemble, à cause du travail de l'une ou de l'autre, alors aujourd'hui elle comptait bien rattraper le temps perdu. Et pas qu'un peu. Alors hors de question de la laisser dormir jusqu'à midi ou plus, à ça non !

Du coup, à peine levée, toujours en pijama et les cheveux en plus en désordre que d'habitude, elle avait pris la direction de la chambre voisine, un sourire énorme sur le visage. Et maintenant, elle ne se trouvait plus qu'à une ou deux enjambée de son amie, qui n'avait pas bougé d'un centimètre de toute la traversée. Pourtant, elle faillit tout faire rater au dernier moment, en heurtant un objet indéterminé qui fit un bruit ridicule mais totalement audible. Se figeant sur l'instant, elle vit Eva bouger, mais sans plus. Elle soupira doucement, elle avait eut chaud. "C'était limite""Tais-toi !". Ce que ce chat à l'air amusé pouvait être énervant ! Mais qu'importe, elle était arrivé au bord du lit, maintenant, il ne lui restait plus qu'à ….

Sauter sur Eva avec un grand cri.
D'un bond, elle se retrouva en travers de son amie, mi criant mi rigolant, avant de rouler sur le bord inoccupé et de se faire rebondir de manière peu discrète en scandant sans s'arrêter :

« Allez debout feignasse, debout ! Il fait jour depuis longtemps, tu vas quand même pas rester toute la matinée au lit ? Debout, debout ! »

Enfin, elle c'était levé ! "En même temps le contraire aurait été étonnant" "Chut Jeckyll !" Il avait pas tord, mais jamais elle ne l'aurait admise, juste pour la forme. Parce que de toute façon, Elise a souvent tord, mais elle s'en fou. L'important c'est pas d'avoir raison ou pas, l'important c'est que ce soit intéressant, ou drôle, ou les deux. Et là, sauter sur Eva juste pour avoir ça tête de fille pas réveillé qui tente de comprendre ce qui se passe, c'est pas intéressant, mais c'est franchement drôle ! Et puis, elle sait très bien qu'elle le prendra pas mal, c'est bien pour ça qu'elle peut se le permettre.
Finalement la blonde semble se souvenir où elle se trouve et annonce avec un petit sourire :

▬ Tu as raison, je ne peux tout de même pas dormir durant toute la journée. Tu m'as préparé un petit-déjeuné ?

Heeeeeeu … En fait, pour être exacte, Elise n'avait pas mangé elle même, totalement prise par l'idée d'attaquer son amie avant qu'elle ne puisse se réveiller. Manquerai plus que l'odeur de nourriture la réveille avant elle !
Bon, ok, très peu probable … Mais le bruit qu'elle aurait fait en faisant tomber un truc, ça, par contre …

Bref, donc l'elfe se relevait enfin, tout ça pour mieux rouler sur l'hybride et lui rendre l'appareil en l'écrasant. Ainsi, faussement décédé sur le lit, à moitié morte de rire avec une autre blonde étalée sur elle, l'hybride fixe le plafond en reprenant son souffle. Enfin du moins elle tentait, avant que n'entre dans ton champ de vision la tête d'un certain rongeur, venu au préalable escalader sa tête, pour se placer pile face à elle. Normal. Oui oui, c'est normal de fixer dans les yeux un écureuil nain qui semble, par un quelconque moyen, tenter d'établir un lien de télépathie avec vous. Oui, vraiment, je vous assure. Du moins ça l'est chez elles

▬ D'accord. D'accord. Je veux bien me lever à condition que tu me fasses des pancakes et moi je ferai du thé. Parce que mes déjeuner sont vraiment atrocement dégoutants et les tiens sont excellents.

Elise souris au compliment, tout en sachant pertinemment qu'elle se faisait avoir. Délicatement, elle souleva d'une main l'affilié de son amie, avant de se redresse pour envoyer rouler celle-ci en bas du lit, avec une partie de la couette. S'ils avaient des voisins en dessous, ceux-ci devaient être sourd, pour ne pas s'être déjà plains depuis qu'elles habitaient ici. Puis, d'un mouvement démontrant à quel point elle pouvait être énergique dès le réveil, elle se mit sur ses pieds, la tête tournant un peu.

« Okay ça me va ! Et toi ... » Elle fixa le tamia qu'elle tenait toujours entre ses doigts. « Je ne sais toujours pas parler l'écureuil »

En quelques enjambées, elle traversa la pièce, passant par dessus Eva, pour rejoindre son affilié qui se tenait assit au pas de la porte. Elle déposa sur sa tête le tamia, parce qu'il était toujours plus en sécurité à cet endroit que n'importe où d'autre dans cette pièce (si si, j'vous jure), puis elle se retourna pour aider son amie à se relever.

Ensuite, se fut direction la cuisine, presque rangée pour une fois, qui finit en un instant submergée par les plat, poêle, ingrédients et trucs sortit parce qu'ils bloquaient l'accès, mais que par flemme on avait pas rentré. La tête dans un placard, l'hybride cherchait désespérément ce qui lui manquait, et lança du fond de son rangement :

« Eva, t'aurais pas vu la farine par hasard ? »

Câlin furtif de la part de sa blonde amie juste avant que l'hybride ne parte en exploration forcée dans son placard. Elle sourit, en fouillant avec application mais prudemment. Bah oui, parce que faut bien admettre que si la cuisine était jusque là rangé, c'était pas par miracle : Elles avaient au préalable viré tout le bordel de façon plus ou moins soigné dans tout les coin de rangement utilisable. Alors de là à ce que un sachet de tartine ou une cuillère lui tombe sur la tête, il n'y avait qu'un pas. Heureusement, rien de tout ceci ne se produisit, et elle pu s'en sortir vivante et en bonne santé. Mais toujours sans farine.

▬ Euh ........ ah oui, je me souviens !

Elise s'arrête et la regarde filer vers le frigo. Wait, le frigo ? C'est … étonnant. Mais bon, finalement, Eva lui tend le petit sac presque plein avec un grand sourire, alors l'hybride laisse passer en riant doucement. Chacune retourne à son travail, elle en récupérant le sucre avant comment ta pâte à coup d’œuf et de verre doseur, l'elfe en attrapant, sur la pointe des pieds, le thé et les tasses. Chacune la sienne, pour Eva un bonhomme de neige, pour Elise un petit imprimé colibri très coloré devant lequel elle n'avait pu résister. Elle fouetta énergiquement sa préparation à la manière de ceux qui savent ce qu'ils font par cœur – c'est à dire en regardant qu'à moitié. Elle passa encore au mélange farine/levure/sel, à coté, concentrée à ne pas faire tout voler – malgré une envie fortement irrésistible.

Lorsqu'elle eut finalement finit sa pâte, un peu fière d'elle il faut bien l'avouer, elle se tourna vers sa colocataire, assise sur le comptoirs, à attendre que l'eau bout. Alors comme ça elle voulait flemmarder en attendant, elle osait finir sa nuit ici ? l'hybride lui tourna le dos, faisant mine de ranger la farine (dans un placard cette fois!) et en prit une petite poignée en cachette. Elle enferma la farine d'une main, et revint discrètement vers son amie, avec un sourire innocent. Une seconde après, main à plat, elle soufflait un grand coup dans la farine qui vola autour de vous, et poudra son visage comme celui de sa victime qui ne devait pas tout comprendre. Le comptoirs aussi se couvrit d'une fine poudre blanche, et les familier qui avaient finalement daignés monter (ou du moins Jeckyll qui était monté, son passager sur la tête) en prirent un coup aussi. Son affilié éternuant, le museau tout blanc, sans bien comprendre, et Elise se mit à rire gaiement.

« Regarde, c'est l'hiver, il neige ! »

Oui, c'est le matin, normal, on s'en fou, mettre de la farine presque partout c'est drôle !

Raté, elle l'avait vu venir et avait réussit à se protéger, en partie. Bien sur, ce n'était pas suffisant, et son amie avait quand même finit toute blanche. Elise avait aussi été touché par l'attaque, mais c'était un faible prix à payer. Mais le plus drôle dans l'histoire restait les deux affiliés, qui eux n'avait rien vu venir du tout, et tentaient désespérément de se débarrasser, pour l'un de la farine et pour l'autre de celui qui prenait son pelage pour une serviette (ce qu'il réussit plutôt bien puisqu'il lui suffit de pencher la tête pour faire tomber le rongeur d'un un mini tas de farine sur le comptoir). Eva et Elise était toutes les deux en pleine crise de rire, qui ne se termina pour la seconde que lorsque les hostilités furent déclarées par un jet de farine au dessus de sa tête. Ahah, alors elle acceptait le défi, hein ? Elle allait voir !

L'elfe partie se cacher de l'autre coté du comptoir, et l'hybride cherchait déjà un moyen de l'attendre sans rien risquer, lorsqu'une petite main sortir timidement de l'abri de fortune en s'agitant en signe de paix :

▬ D'accord ! D'accord ! Tu as gagné, mais ....... tu sais qu'avec moi, tu n'as pas besoin de lancer de la farine partout pour avoir de la neige ?

… C'était pas faux, mais ça reste nettement plus drôle lorsque c'était elle qui la balançait, et pas l'inverse ! Quoiqu'il est vrai que les tempêtes de neige d'Eva dans l'appart avait l'avatage de mettre autant le bazar tout en étant récupérable après.

Et qu'en plus, maintenant faudra tout ramasser nous-même parce qu'on a pas de femme de ménage ? Et ........... ON S'EN FOU.

Elle prie la boite de framboise d'un geste vif en soufflant les reste de farine dans la direction d'Elise, avant de se planquer de nouveau derrière le comptoir. Ah la fourbe ! Alors c'était comme ça ? Pas de quartier ! L'hybride récupéra un peu de la farine qui restait, au moment où une framboise vola dans les air. D'un geste vif et sur de celle qui à l'habitude de ce genre d'exercice, elle la récupéra en plein vol, savourant son goût un peu acide. On ne gâche pas les framboises, jamais ! Elle vit une tête blonde dépasser prudemment, mais celle-ci disparue de nouveau avant qu'elle ait pu faire feu. Dommage ! Mais elle ne s'avouait pas vaincu pour autant. Depuis le temps où elle vivait avec Eva, c'est à dire pas si longtemps en fait, elle avait l'habitude de se genre de bataille, aussi bordélique soit elle, et son honneur en dépendait ! Non, pas vraiment en fait, mais c'était important pour elle.
Pourtant, elle n'eut pas le loisir d'arroser de nouveau sa colocataire de farine, car celle-ci rendit les armes -ou plutôt les framboises- en les poussant dans sa direction, criant qu'elle n'était plus armée.

La bouilloire choisit se moment pour se manifester et l'elfe en profita pour l'attraper et la mettre devant elle, comme un bouclier.

▬ Je commence à crever de faim, tu fais les crêpes ? Je peux couper des fruits pour que notre petit-déjeuné soit au moins - un peu - santé.

Petit dej' santé ? Quelle drôle d'idée. Mais bon, disons que c'était pour avoir bonne conscience. La poêle, qui chauffait depuis tout se temps, était prête à recevoir la pâte, alors autant s'y mettre. Elise admit le cessé le feu, avec un regard signifiant « je t'aurai la prochaine fois », et pendant qu'Eva préparait le thé et les fruits, elle fit cuire une bonne pile de pancakes pour chacune d'elle. Et quand je dit une bonne pile, c'est sans exagéré. Mais de toute façon, même dans l'idée étrange où il serait resté quelque chose, le goûté et si vite arrivé, n'est ce pas ?

Lorsque tout fut finit, la cuisine dans un désordre apocalyptique (alors que miraculeusement rangée moins de trente minutes plus tôt), la table mise et toutes les petites crêpes épaisses et dorées posées en évidence, Elise se laissa enfin tomber sur sa chaise, en face de sa tasse qui lui faisait de l’œil. Avec la montagne de chose à manger sur la table, on aurait pu penser que d'autres personne allaient les rejoindre, mais Elise avait la capacité de manger comme deux, voir trois, personnes, et elle cette bataille lui avait donné particulièrement faim. Aussi attendit-elle à peine que Eva soit assise pour prendre une partie des crêpes, les poser devant elle et les recouvrir de sirop tout en avalant deux malchanceuses framboises qui passaient par là. Ce ne fut qu'après avoir avalée, presque tout rond, une des crêpes que l'hybride lâcha enfin :

« Ces hostilités furent particulièrement délicieuses, j'en recommande une tout les dimanches matin, au moins ! »

Elle avala une gorgée de thé pour faire passer une deuxième crêpe, plus récalcitrante que la première, et fut étonné de ne pas en reconnaître le goût. Elle loucha en direction du liquide ambré qui tournait dans sa tasse en demandant à son elfe de maison

« Il est à quoi le thé ? »