Cuty Smile vs Pouty Face

     Athos se souvenait vaguement avoir promit à sa maman de se tenir à carreau pendant leur petit week-end à Chloris. Par contre il se souvenait parfaitement avoir croisé les doigts dans son dos pour conjurer sa promesse. Elle y avait vu que du feu lorsqu'elle l'avait observé pour détecter le moindre mensonge. Il lui avait offert son plus beau sourire et son regard le plus innocent puis ils étaient partis.
     Quand ils étaient arrivés dans la ville, Athos avait ouvert de grands yeux parce que ça changeait de Skyworld. Chloris sentait bon ! Pas que la capitale puait mais... en fait si elle puait à côté de Chloris. Il avait sautillé autour de sa maman pour lui demander s'ils ne pouvaient pas déménager. Mais la méchante avait seulement sourit et secouer la tête puis elle les avaient traînés jusqu'à leur hôtel. Traîner parce qu'il avait refusé de bouger tant qu'elle n'acceptait pas. Même le tremblotement de sa lèvre ne l'avait pas fait plié. Alors il avait ce qu'il faisait de très bien : bouder. Sa maman n'avait pas changé d'avis alors c'était lui qui avait cédé. Elle était forte !
     À l'hôtel il n'avait pu s'empêcher de courir dans le couloir qui les menaient jusqu'à leur chambre. Sa maman lui avait demandé d'attendre qu'ils soient dans la pièce pour retirer ses chaussures et chaussettes. Il avait tellement envie d'essayer la moquette. Elle avait l'air toute douce et puis sa couleur ! Elle était pareil que celle de la fourrure de Bombadil quoiqu'un peu plus claire. Dans la chambre Athos avait fait voler ses chaussures et ses chaussettes pour savourer la caresse du sol moelleux sous et autour de ses orteils. Il avait froncé les sourcils lorsqu'il avait vu sa mère s'étendre sur l'un des lits. Horreur elle voulait faire une petite sieste avant de commencer la visite de la ville. Elle devait avoir remarqué son air déçu parce qu'elle lui avait permit de sortir. Il devait être de retour avant l'heure du dîner. Avant qu'il ne sorte elle avait vérifié que ses deux ciseaux étaient toujours sur lui. Elle déposa un baiser sur son front et il disparut en compagnie de Bombadil. Littéralement.

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     Son ourson sur les talons, Athos se perdait dans cette nouvelle ville qui sentait bon. Il souffla pour chasser une mèche de cheveux venue troubler son regard. Le bout de ses longs doigts traînaient dans la fourrure de Bombadil. Ce dernier fredonnait une petite balade qui parvenait tout juste aux oreilles du garçon. Il observait attentivement les gens tout en marchant en humant la douce odeur que Chloris émettait. Il y avait beaucoup de monde et étonnement les gens semblaient de bonne humeur. La plupart des personnes devant lesquelles ils passaient

- Bombadil tu crois qu'il y a un zoo ici ?

     La tête de l'ourson se leva assez brusquement faisant baisser celle de Athos. Ils se regardèrent tout en continuant à marcher. Les iris brunes restèrent assez longtemps plantés dans celles grises de son vis à vis. La passion pour les lieux où des animaux étaient enfermés du blandinet n'était jamais loin. Ses lèvres étaient étirées en un semblant de sourire rêveur.

- Veux pas aller au zoo, fit finalement Bombadil en s'arrêtant.

     Les grands yeux de Athos ne pouvait pas s'ouvrir plus qu'ils ne l'étaient à l'instant. Il était si surprit qu'il continua à marcher mais toujours en fixant son affilié. Sa tête était dans la direction opposé du reste de son corps. C'était une position super étrange. Le petit démon vampire finit par s'arrêter aussi mais pas volontairement. Il avait heurté quelqu'un ! En fait c'était le contraire un crétin lui était rentré dedans ! Quel empoté celui là ! Cela eut l'effet de lui remettre la tête dans sa position initiale. Il porta une main à sa nuque pour la masser. Ça faisait mal de marcher comme ça pardi ! Et encore plus mal de se prendre quelqu'un de géant dans soi. Après s'être assuré que sa nuque allait bien il se frotta le ventre en grimaçant. Il sentit le nez froid de Bombadil dans le creux de son genou.

- Rien de casser ?
- Chuis pas en porcelaine !
- Laisse moi en douter, souffla doucement le nounours.

     Les doigts de sa main gauche glissèrent sur le fourreau qui pendait à sa droite. Sa main gauche frottait son ventre. Il n'allait évidement pas se servir de son arme. Il n'était pas cruche c'était juste par reflex. Athos leva la tête et croisa un regard bleu. Un regard assez glaçant qui le fit crisper ses doigts sur le fourreau droit. Le museau de Bombadil accentua la pression dans le creux de son genou. Il n'aimait pas la façon dont le blondinet - parce que ouais en plus il était blond le type qui le fixait. Athos n'aimait pas la façon qu'il avait de le regarder et fit claquer sa langue. Ses mains se plantèrent sur ses hanches. Il était petit mais il ne se laisserait pas marcher sur les pieds surtout pas par un vieux qui tirait une tronche de trente six mètres de long.

- Tu peux pas regarder où tu mets les pieds ?!

     Il entendit distinctement Bombadil dire que c'était l’hôpital qui se fichait de la charité. La bouche de Athos s'ouvrit en grand quand il se tourna de nouveau vers l'ourson. C'était la deuxième fois qu'il se liguait contre lui et ce en moins de cinq minutes. Contre toute attente il éclata de rire en se laissant tomber à genoux devant l'animal. Il attira la grosse petite tête poilue du nounours contre sa poitrine. Il était tellement fier de lui. Puis il s'arrêta net de rire pour se tourner vers le blond avec un grand sourire tout sauf amical qui contrastait avec son rire. Bipolaire ? Que nenni ! Chacun avait son sens des propriétés.

- Excuse toi tout de suite pour m'avoir poussé.

     Le « sinon tu vas va voir ce que tu vas voir » était en suspens dans l'air. Athos l'avait sur le bout de la langue. Ça n'avait quand même pas l'air très convaincant dit comme ça. Surtout que sa position était tout sauf menaçante.