| L O U V I A ☍ Quand on parle du loup, il montre le bout de sa queue ! | Mar 27 Mai 2014, 22:55 | |
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❝ Quand on parle du loup, il montre le bout de sa queue ! ❞LOUVIA&CARTER
Ça pue le printemps. Aujourd'hui, 27 mai, le temps est d'humeur joyeuse : le soleil brille, les oiseaux chantent, les fleurs pullulent en balançant leur pxtain de saleté de pollens à la c*n qui me fait éternuer toutes les trente secondes si ce n'est pas pire et tout le monde affichent des sourires niais sur leur sale gueule de bisounours étourdis. Et moi ? Bah moi, je suis au milieu. Comme d'habitude quoi. Ça ne changera jamais ; tâche au milieu du paysage en totale effervescence. J'ai franchement pas envie de rire, encore moins de juste sourire. Pourquoi ? Parce que j'ai pas envie de me fondre dans la masse. J'ai pas envie de ressembler à 'monsieur et madame tout le monde' parce que de toute façon ça ne tromperait personne. J'suis pas un comédien, juste un sale enfoiré de première. Pas un ange, un vrai démon. Et dire que j'ai failli renaître en tant qu'ange … Nom de Zeus, Hadès n'était pas très futé, visiblement. Franchement, les dieux n'étaient que des branlots ne pensant qu'à se reproduire, exactement comme ces fleurs qui libèrent leur pollen comme si on venait de souffler sur un million de pissenlits. L'air était saturé par ses microscopiques graines, n'importe où j'allais. Pas un seul endroit ne me mettait à l’abri de ce chahut passager. Alors, ouvrant mes ailes, je pris une direction à l'aveuglette. Avec un peu de chance, je trouverai un lieu propice pour ENFIN me reposer ? Car avec tout cela, les éternuements faisaient mon malheur. Les paupières closes, la respiration se faisant de plus en plus calme, il arrivait toujours un moment où un amas de pollens s'infiltrait dans mes narines pour me chatouiller les poiles et provoquer d'abord une gêne puis un éternuement bruyant m'obligeant à couper court à mes rêves ou mes cauchemars : dur retour à la réalité ! À croire que même la nature me rejetait ! Rien à foutre.
Mon instinct me guida jusqu'à la montagne, un lieu que j'avais déjà visité mainte fois. Un endroit calme avec très peu de bruits et de visiteurs imprévus. Ici, les fleurs semblaient calmes, bercées légèrement par la caresse du vent le pollen n'était pas maître. Le soleil illuminait gracieusement les pierres qui constituaient la montagne sur laquelle je me trouvais. Certains cailloux luisaient plus que d'autres : l'un d'entre eux attira particulièrement mon attention. De loin, il reflétait davantage la lumière que les autres, de près cela ressemblait à un cristal de roche. Je le pris entre mes doigts, la mine songeuse et je le glissai dans ma poche comme si cet 'objet' m'avait toujours appartenu. J'avais rétracté mes ailes afin de marcher un peu, dégourdir mes pieds et mes jambes. Saleté de fourmis imaginaires … Cette sensation était horrible ; mauvaise circulation du sang ... Cela néanmoins passa vite. Une grotte se montra à moi : l'entrée était étroite, dissimulée à travers une végétation touffue. Je soulevai quelques feuilles pour essayer d'en apercevoir le fond, mais celle-ci me sembla bien profonde.
CARTER ☍ Eho ?
L'écho retentit longuement et se perdit dans les méandres des ténèbres. Soudain, je me souvins … Alyson était une fille très curieuse, mais la pire d'entre toutes, c'était une brune que j'avais rencontrée étant petit. C'était un souvenir lointain... Son visage n'était plus, seuls son caractère et son rire étaient gravés au fin fond de ma tête. Elle était … Plus grande que moi, pas seulement en taille ! En âge. Quoi que son caractère faisait fortement penser à une simple gamine de mon âge, à cette époque … Enfin bref, la connaissant – quoi que je n'ai pas eu le temps ni le désir de vouloir en savoir plus sur sa personne – elle se serait empressée d'entrer là-dedans, à la conquête d'un nouvel endroit inconnu de tous.
L'entrée de nouveau dissimulée par mes soins, je fis volte-face et m'avançai tout droit vers l'arbre d'en face. Celui-ci n'était autre qu'un sapin perdant un peu ses épines afin de se faire une nouvelle beauté. En moins de deux je trouvai une branche à ma portée et je m'assoupis presque aussitôt sans demander mon reste ...
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| Re: L O U V I A ☍ Quand on parle du loup, il montre le bout de sa queue ! | Jeu 29 Mai 2014, 16:04 | |
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❝ Quand on parle du loup, il montre le bout de sa queue ! ❞LOUVIA&CARTER
Elle dévale la descente de l’immense colline. Cette montagne silencieuse. Ces monts cuivrés par le coucher du soleil. Les bras dressés dans l’espoir de maintenir l’équilibre. C’est une jeune fille. Peut-être approche-t-elle de la majorité. On lit la détermination dans son regard. Les yeux rivés au sol, elle prend garde à ne pas trébucher sur les innombrables pierres qui peuplent la pente. Elle grimace. Ses fins souliers heurtés du tranchant des rocs. Le vent chasse ses longs cheveux châtains retenus en une natte basse. Sa robe blanche au tablier bleu qui coule en-dessous de ses genoux. Un panier d’osier glissé entre son bras. On remarque un écureuil gris qui court de ses petites pattes à ses côtés. Il esquisse de nombreux cercles tout autour d’elle. Elle rit. Ouvrant les bras au vent qui fouette son visage. Elle clôt les yeux. Savourant la fraîche brise. Jusqu’à ce qu’elle ne sente plus le sol dur sous son pied. Le perd dans le vide.
Descente. Sa jambe tombe. Elle ouvre précipitamment les paupières. L’écureuil lui jette un regard apeuré. Les yeux arrondis. Les pattes sur ses joues. Les babines ouvertes. Arrêté près d’elle. La jeune fille chute. S’écrase avec violence contre des lianes qui aspirent la violence de son élan. La faisant atterrir plus doucement contre un parterre de feuillage. Le rongeur se hâte de la rejoindre. Sa queue touffue batifolant avec l’air. Elle se redresse péniblement. Les lèvres grimaçantes. Un œil fermé. Massant sa hanche. Le panier est écrasé au sol. Abîmé. Son contenu est renversé sur les côtés. Elle se laisse tomber. A genoux. La tête recueillie dans ses paumes. « Oh… Ce repas si durement préparé ! » se lamente-t-elle. On entend des sons aigus et incompréhensibles s’échapper du petit animal. Elle cesse de cacher son visage. Séchant ses yeux humides. « Tu crois ?... » demande-t-elle. La petite bête hoche la tête. Un sourire chasse la mélancolie. Un « Eho ? » résonne en écho.
Personne n’entre. Etait-ce le fruit de son imagination ? Elle remarque enfin les lianes qui tombent comme des cordes de rideau face à elle. La protégeant de ce qui l’entoure. Elle relève la tête. Remarquant un trou percé dans un feuillage. Elle était prise dans une embuscade qui ne lui était sans doute pas adressée. Décide de se relever. Glissant la nourriture emballée de quelques tissus dans le panier. Prend la corbeille à anse. L’écureuil y grimpe. Sa main écarte avec douceur les rideaux verts. On remarque une blessure à ses coudes. Des bleus sur ses bras. Ils l’avaient protégée. Le soleil illumine d’un orangé perçant l’entrée de la grotte. Elle s’en échappe. Incline son regard vers le ciel. Croisant une silhouette masculine perchée dans un sapin à l’hiver de sa vie.
Il est jeune. Habits sombres. Cheveux aussi bruns que l’obscurité. Assoupi. Une jambe pendue dans le vide. Elle plisse les yeux. Il lui est familier. Elle incline légèrement la tête de côté. Sceptique. Lançant un regard interrogateur à l’écureuil. Il hausse les épaules. Elle s’approche lentement du vieil arbre. Discrète. Glisse doucement le panier jusqu’au sol. Son regard fixé sur le garçon. Débarrassée, elle pose ses mains sur son tronc. Y grimpe. Sa robe l’embûche parfois. Son agilité la mène jusqu’à la branche choisie du jeune homme endormi. Le rongeur se hisse sur la tête du garçon.
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