Le jeu du chat et de la souris

Miji semblait avoir trouvé son âme sœur dans le sens où la jeune femme continuait de le prendre dans ses bras se semblait également lui prodigué une sorte d'amour féminin que tu ne possédais malheureusement pas, ce qui était normal pour un homme. Il ronronnait en concert et semblait réellement apprécier l'attention.
Mais revenons à toi et à la manière dont tu avais éclipsé la question. Toujours en finesse, tu adoptais ton habituel comportement de gentleman et tu répondis que tu ne pouvais malheureusement pas répondre aux demandes d'informations de la jeune femme te concernant puisque tu considérais ta vie privée comme privée justement et tu n'avais aucun intérêt à tout dévoiler.
Cependant, tu avais capté le regard que la demoiselle avait posé sur toi. Un regard qui pouvait signifier bien des choses mais que tu interpréta à ta manière. En effet, tu sentais que la jeune femme avait des « projets » pour toi. D'ailleurs, tu ne dû pas attendre bien longtemps avant d'en avoir le cœur net.
D'après elle, tu pouvais espérer certains avantages à ce qu'elle s'apprêtait à te proposer. Hum... Qu'est ce que cela pouvait bien signifier exactement ? Serait ce une proposition d'emploi ? Hum... Croisant les bras d'un air septique, tu finis par lui demander :

Shizoku : « Alors là, vous commencer réellement à m'intriguer, Miss Sherlock Holmes et je dois également vous avouer qu'il m'est difficile de résister à la tentation de vous demander ce que vous vous apprêtez à me proposer. Je vous félicite : vous avez réussis à attirer mon attention et à attiser ma curiosité »

Parce que tu voulais savoir exactement en quoi consistait ces « avantages » et quels intérêts tu pouvais en tirer. Fallait il lui faire réellement confiance ? Pourquoi s'amuserait elle à faire de telles propositions devant un parfait inconnu qui refusait de livrer son identité ? Puisque c'était bien ce que tu étais au final.
« Miss Sherlock Holmes ». Tu te doutais qu'elle ne s'appelait pas ainsi mais tu avais pris l'habitude de lui donner ce surnom alors pourquoi ne pas continuer ? De plus, cela ne semblait pas lui poser trop de problème puisqu'elle n'avait rien dit. Cependant, il fallait avouer que tu continuais à rester septique : c'était trop beau pour être vrai.
Le soucis était, comme tu l'avais bien dis tout a l'heure, qu'elle avait éveillé ta curiosité donc, à présent, il fallait qu'elle aille jusqu'au bout puisqu'elle en avait trop dit. Les bras toujours croisés contre ta poitrine, tu attendis avec une certaine impatience, la suite de son discours

Encore cette histoire de victimes ? Mais que croyait elle que tu étais au juste ? Un serial killer ? Franchement, tu n'en avais pas vraiment le physique. D'accord, tu étais quand même un fieffé voleur et on pouvait également qualifier les gens qui subissaient tes actions comme des victimes mais, pour toi, ce mot était un peu trop fort.
Puis, finalement, la jeune inconnue dévoila son plan d'action. Elle avait besoin de toi pour être son cavalier lors d'un gala de médecine apparemment. Intrigué, tu lui jeta un coup d'oeil mais simplement pour remarquer que Miji avait finit par s'endormir entre les bras de la demoiselle à croire qu'il l'avait vraiment adoptée mais là n'était pas le sujet.
Un gala de médecine ? Toi être son cavalier ? Ça voudrait certainement signifier qu'il y aurait du monde et, pour toi c'était un paradoxe car, certes, il y aurait plus de monde à voler mais cela signifiait également qu'on connaîtrait ton visage même si tu n'allais pas donner ta réelle identité : d'ailleurs, en y repensant, tu te souvins vaguement avoir utilisé un nom d'emprunt : Keiji Yuujiro. Alors, dans ce cas, pourquoi pas :

Shizoku : « Sachez que votre proposition m'honore mais en même temps cela m'intrigue. Serait ce courant, chez vous, d'inviter un parfait inconnu à être votre cavalier pendant un gala ? D'ailleurs, j'ai là une question qui me viens naturellement à l'esprit : comment pourrais je entrer dans ce gala ? Parce que j'imagine qu'il y a des contrôles à l'entrée ? Et puis ce genre d'événement est sans doute réservé aux futurs médecins. Je doute que je puisse y assister aussi facilement »

En même temps, tu gagnais du temps parce qu'il était vrai que la perspective de te retrouver entouré de monde ne te plaisais guère, toi qui était habitué à la solitude ou alors, à la seule compagnie de Miji, voilà que tu serais obligé de te fondre dans la foule même si, comme le disait si bien cette jeune inconnue, cela fera des victimes plus importantes à voler.
Hum... Tu restais tout de même septique. En plus, une autre question te venais à l'esprit : si jamais cette proposition fonctionnait et qu'elle réussissait à t'inviter, elle allait certainement te présenter à ses amis donc... Il fallait que tu lui donne un nom. Poussant un léger soupir, tu finis par reprendre la parole :

Shizoku : « J'avoue cependant que votre proposition est alléchante et je ne la refuse pas même si je ne l'ai pas dis que je l'acceptais non plus. Cependant, permettez quand même que je me présente : Keiji Yuujiro. Sang-Mêlé Démon – Raton-Laveur comme vous avez pu le deviner « Miss Sherlock Holmes » »

Quel dommage pensais tu. Ce surnom lui allait vraiment bien mais, c'était comme tout, il y avait une fin à tout et, surtout, aux meilleurs moments. Évidemment, cette salutation était suivie d'une théâtrale courbette, comme un serviteur qui saluerait respectueusement son maître qui venait tout juste d'arriver.
Ton chapeau haut de forme dans une main, tu inclinas donc respectueusement la tête pendant quelques secondes avant de te redresser, un sourire à consonance charmeuse sur les lèvres

Les ruelles sombres... Déjà ce nom sonnait comme quelque chose d'angoissant et, plus les heures passaient, plus cette sensation grandissait. Pourtant, cela ne vous empêchaient pas de continuer a faire la conversation tranquillement apparemment. Conversation qui avait plutôt l'air d'une invitation.
D'accord, pour quelqu'un qui aimait sortir, il accepterais sûrement mais... Pour toi, c'était plus compliqué et ta partenaire semblait te rendre tes propres répliques : en même temps, à force de semer le doute dans l'esprit des gens... Il était normal qu'ils se posent des questions un moment à un autre à savoir si tu disais la vérité.
De plus, la jeune femme semblait avoir réponse à tout et cela te rendait admiratif mais, en même temps, une partie de toi était agacé : à croire que les démons n'aiment vraiment pas qu'on leur tiennent tête....Enfin, l'avantage était que vous n'en n'étiez pas encore venus aux mains donc inutile de se plaindre si tôt non ?
Les contrôleurs du gala, des amis à elles ? Ton regard se fit intrigué : au vu de ses paroles, cette jeune femme te semblait influente mais... L'était elle vraiment ? Mystère car tu te voyais mal lui demander, de but en blanc, quels moyens elle avait, surtout pour se payer le luxe de connaître des gens hauts placés :

« Un ami d'enfance ? En effet, cette idée me semble possible. Cependant, les contrôleurs ne m'auront jamais vu alors qu'allez vous inventer ? Une rocambolesque histoire de déménagement et une réapparition soudaine après plusieurs années sans avoir de contact ? Si nous sommes bons acteurs cela devrait sûrement passer, surtout si vous me dites que vous avez des amis parmi les organisateurs de ce gala »

Le vent soufflait doucement et froid dans les ruelles sombres mais, pour le moment, cela ne te gênais pas et de toute manière tu étais trop occupé pour y penser. L'hybride Tigre à Dents de Sabres qui était devant toi te prenais, en effet, toute ton attention tout simplement parce que tu ne voulais pas perdre la face devant elle. Quelle puérilité !
Pourtant, la jeune femme fit quelque chose qui te vexa – c'était sûrement inconscient de sa part mais tu ne pouvais pas en être sûr – elle ne se présenta pas à toi. D'accord, toi tu t'étais présenté sous une fausse identité mais, tout de même, l'inconnue avait, à présent, un nom auquel se raccrocher, même si ce n'était pas le vrai alors que toi, à part la surnommer « Miss Sherlock Holmes », tu ne pouvais rien faire d'autre.
Alors tu pris la parole, faisant ta demande sur un ton légèrement trop arrogant :

« Dommage pour nous deux, en effet. Cependant, je trouve ça assez injuste pour le cavalier de ne pas connaître l'identité de sa partenaire. Danserais je donc avec une jeune femme sans nom ? En plus d'être original ça aura le mérite de faire mystérieux, tu ne trouves pas, « Miss Sherlock Holmes » ? »

Ce ton arrogant venait de ta moitié démoniaque qui, apparemment, avait décidé de se montrer de temps en temps. Peut être pour mettre un peu de piment dans cette conversation ? À vrai dire tu n'en savais rien mais tu ne pouvais malheureusement pas nier que cette demi nature faisait partie intégrante de ce que tu étais donc il fallait que tu fasse avec, tu n'avais pas le choix