Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
« Confidences et conseils. » [Pv Leona] | Sam 28 Sep 2013, 17:01
......Judith monta les marches de l’escalier menant à l’étage les unes après les autres, tenant fermement de sa fine main droite son sac à main et tirant légèrement vers le bas son haut en dentelle noire de l’autre. Quelques minutes plus tard la belle s’était enfin retrouvée au dernier étage de ce grand immeuble. Malgré le fait qu’il se situait au quartier des habitations et que l’emplacement pouvait coûter plus ou moins cher, il n’y avait jamais eu de grande différence entre celui où elle habite et celui-ci. A croire que les gens étaient prêts à donner plus d’argent à des inconnus juste pour se sentir plus en sécurité et avoir une belle façade. La jeune femme avait toujours trouvé cela totalement stupide, mais bon. Si cela pouvait arranger d’autres et que cela ne la pénalisait pas, elle n’en avait un peu rien à faire.
Et puis très sincèrement c’était le cas de celle qui l’attendait dans son humble demeure, Leona. Pour une raison qui lui échappait, la Levy préférait ne pas parler mal de cette femme. Pourtant l’ange déchue ne la considérait pas tout à fait comme quelqu’un qui lui était réellement proche, et encore moins qui méritait qu’elle ne lui fasse ce traitement de faveur. C’était donc résignée à devoir reconnaître qu’elle avait une certaine estime pour cette demi-déesse que la belle fit quelques pas en avant, toqua à la porte qui lui faisait face et attendit jusqu’à ce que son hôtesse la lui ouvre et l'accueille. Après avoir attendu environ cinq minutes plantée comme une fleur, elle décida d’ouvrir elle-même en posant sa fine main sur la clenche et tirer vers l’intérieur de l’appartement. La porte n’était pas fermée à clef. En même temps cela était compréhensible étant donné que dans un tel lieu il ne devait sans doute y avoir que très peu de vol et autres ; et ce surtout au dernier étage. Pensez-vous qu’un cambrioleur allait monter je ne sais plus combien d’étages pour voler des choses et risquer de se faire attraper en descendant les marches ? Sans doute vous -êtres ne possédant aucune logique- oui, mais pas ladite Judy. D’un côté elle avait de nombreuses fois assisté à de pareils actes, et y avait déjà participé plus d’une fois, donc ce qu’elle pensait était selon elle loin d’être faux. Même si Soraya estime avoir toujours raison, dans ce cas là c’était bien vrai.
La jeune femme referma doucement la porte derrière elle après être entrée. « Leona ? » Avait-elle dit en tournant légèrement sa tête vers le côté. Aucune réponse. L’ange déchue soupira après avoir levé les yeux au plafond. Elle n’aimait pas que l’on ne lui réponde pas, et encore moins gaspiller sa salive pour rien. Cela la rendait dingue. Judith avait beau être depuis toujours une emmerdeuse de première catégorie, elle préférait soit ouvrir sa bouche pour blesser les autres, dire ce qu’elle pensait depuis longtemps, ou bien alors tout simplement se la fermer et observer les autres. Laisser ses interlocuteurs sans réponse lui permettait souvent d’en entendre plus qu’il ne le fallait concernant ces derniers. Sans plus attendre elle se remit de nouveau à marcher, se dirigeant vers la grande pièce à vivre, avec tout le temps de sa démarche le bruit que faisaient ses talons qui claquaient contre le parqué. « Bon … je n’ai plus qu’à attendre. » Elle s’était assise sur un canapé, restant le dos droit -et donc nullement courbé-, déposa son sac à main de grande marque à terre et croisa ses jambes. Elle posa ses mains sur ses cuisses et regarda l’état de ses ongles. Ils étaient parfaitement manucurés. Tant mieux. La belle ne se l’avait pas faite faire chez l’esthéticienne, mais bien dans sa chambre par elle-même et non pas par une inconnue. Etant de nature assez pudique avec les femmes, se faire toucher par l’une d’entre elles - qu’elle ne connaissait même pas au passage- l’aurait répugnée. De plus le faire soi-même était une façon de faire des économies, qui lui permettrait de dépenser les drachmes que son frère aîné lui donnait dès qu’elle le lui demandait à sa guise, et pour autre chose que deux couches de vernis et un limage.
Mais ça n’était pas seulement pour pouvoir s’acheter d’autres articles ou quoi que ce soit, mais surtout car elle connaissait la valeur de l’argent. Depuis toute petite on lui avait enseigné que ça ne tombait pas du ciel en ville et que ça ne se cultivait pas non plus à Chloris dans les champs.
… Rassurez vous, ça n’est pas vrai. Oh, vous y avez cru ? Dommage pour vous. Si mademoiselle Levy connaît la valeur de l’argent (et des choses en général), c’est parce que son frère se bat pour en avoir, et que malgré tout ce que les gens s’amusaient à dire sur lui et tous ceux qu’il connaissait, elle était persuadée qu’il n’était pas quelqu’un de mauvais. Juste un homme qu’il fallait essayer de connaître mieux, de comprendre, et pouvoir se lier avec. A vrai dire même sa propre sœur n’y était pas encore arrivée alors vous les autres, vous auriez mieux fait de laisser tomber dès le début car de là où vous êtes à présent, vous ne devez sans doute que ressentir de la vulnérabilité, pour la simple et unique cause que face à son mépris, à sa force et à sa méchanceté, vous aviez beau eu tout faire, en vain rien n’y faisait. C’était dommage pour vous, mais aux yeux miel de sa cadette, vous n’étiez que pathétiques à ce moment là. Et cons, aussi. Mais cela c’était son point de vue personnel et sachant qu’elle pense à peu près du mal d’à peu près tout le monde, vous n’aviez pas à vous en préoccuper.
Puis il lui avait semblé avoir entendu des bruits de pas venant en sa direction. Elle décroisa les jambes, posa ses mains sur le canapé s’appuyant ainsi légèrement dessus, tourna la tête vers celle qu’elle attendait tant depuis tout à l’heure et plongea ses iris ambrées dans celles de la sang-mêlée.
« Te voilà enfin. »
(c) S.H. LUCHY
HRP > Désolée la qualité n'est pas superbe, je ferai mieux la prochaine fois. En espérant que ça te vas quand même ; si tu veux que je modifie quelque chose n'hésite pas à me MPotter !
Invité Invité
Re: « Confidences et conseils. » [Pv Leona] | Dim 29 Sep 2013, 22:01
Les murmures sont plus perceptibles que les cris. Ils doivent rester secrets, ce qu'ils font très mal.
Judith. Je l'avais attendu chez moi en nettoyant un petit peu. Mon appartement n'était nullement grand, seul le petit balcon lui donnait un air un peu "normal". Car les peintures qui le décoraient en effrayaient plus d'un, de l'ami qui se disait fidèle au simple livreur de nourriture chinoise lorsque la flemme me prenait au moment de faire à manger. Enfin c'était un endroit qui me représentait moi et que personne ne pouvait réellement comprendre. Comme un labyrinthe, bien que la surface ne soit pas assez étendue pour faire penser à ce genre de construction. Alors plutôt comme un miroir, avec plusieurs surfaces. Je m'y sentais bien, je ne demandais rien de plus. Grâce à ma vie sur Terre, dans ce couvent, je m'étais toujours contentée de peu et c'était le reflet exact de ce lieu. Les meubles n'encombraient en rien et chacun avait son utilité. Les tableaux étaient les uniques frivolités que je m'étais permise au cours des ans. Amoureuse de l'art, amoureuse de cet art en particulier, et des scènes de guerre notamment. Je passais sans doute pour une folle auprès des autres mais cela m'importait bien peu. Je préférais rester chez moi tranquillement plutôt que de m'entourer de gens faux.
Enfin d'ordinaire. Car là, en urgence, j'avais été convoquée par Charon aux Enfers afin de régler un ennuyeux soucis concernant mon ouvrage. J'étais partie en toute hâte, n'ayant le temps d'enfiler qu'une chemise à jabot noire et un jean en plus de mes bottes steampunk et de mon chapelet qui ne quittait jamais mon poignet droit. Oubliant mon invitée, je m'étais rendue donc où l'on m'attendait et cette petite réunion s'était légèrement rallongée avec l'arrivée de quelques démons voulant sans doute tenter d'obtenir un grain de gloire en nous tuant. Heureusement pour moi, Charon n'était pas du genre à se laisser impressionner par de petites créatures aussi insignifiantes. Si j'avais été seule, la situation aurait été bien différente et nettement moins à mon avantage. J'étais partie aussi rapidement que possible et j'avais escaladé les étages de mon immeuble en courant, me doutant fortement de la présence de mon hôte.
Alors que j'entrais dans mon appartement, je l'entendis me lancer une petite remarque qui me fit doucement tiquer. Si la personne n'avait pas été Judith, j'aurais sans doute usé, sous l'agacement, de quelques dons pour la faire partir. Car bien que je ne sois pas la personne la plus douée ou puissante de cette île, me faire prendre de haut était une parfaite horreur pour moi car un manque de respect total. Mais je connaissais la jeune ange déchue depuis le temps et que je m'offusquais plus de rien. Je ne fis que hausser doucement les épaules avant d'aller nous servir rapidement de l'eau et de m'asseoir dans mon fauteuil. Car oui, mes invités pouvaient prendre le canapé sans soucis, mais mon fauteuil était un des rares objets que je ne supportais pas de prêter. Ombre se posa sur le bord de la fenêtre et nous fixa de ses yeux perçants.
- Navrée de t'avoir fait attendre Judith, mais j'ai eu un fâcheux contre-temps qui passait avant toi.
Je lui fis un léger sourire. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'être impatience et narcissique, elle avait tout pour elle. Elle était belle, savait prendre soin d'elle et était parfaitement consciente de l'impacte qu'elle avait sur la gente masculine. À côté d'elle, avec ma macabre passion pour les peintures violentes et mes vêtements venus de l'ère victorienne et assaisonnées à la steampunk, je devais au mieux passer pour une ancienne et au pire faire peur à tous les passants. Mais tant que ceux que j'appréciais ne partaient pas la queue entre les jambes, cela m'allait parfaitement.
- Bien, que voulais-tu donc ? Car il est rare que tu viennes me voir juste pour le plaisir d'admirer Leonidas en plein combat sur les murs de mon salon ou discuter avec moi de la pluie et du beau temps.
Un nouveau sourire de ma part, légèrement amusé celui-ci. J'aimais de temps à autre la faire tourner un peu en bourrique en lui faisant remarquer ce genre de petites choses. Mais je doutais fortement n'être qu'un bouche-trou ou une utile compagnie uniquement lorsqu'elle avait des soucis. Car il fallait m'apprécier un minimum pour supporter mon appartement.
Spoiler:
Cela me va parfaitement. N'hésites pas si tu as des choses à redire également !
Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
Re: « Confidences et conseils. » [Pv Leona] | Jeu 03 Oct 2013, 22:00
Tout allait bien… Jusqu’à ce que Leona ouvrit sa bouche. En fait c’était surtout le “ avant toi ” qui avait déplu à Judith, pas la phrase en elle-même, ni la façon dont elle lui avait parlé. C’était selon elle très irrespectueux de sa part, et surtout déplacé. Mademoiselle Levy aurait pu ne même pas faire la route jusqu’à chez la demi-déesse -et donc lui faire un faux plan- juste parce qu’elle n’en avait pas forcément envie, qu’elle n’avait pas l’obligation de s’y rendre, tout ça sans la prévenir à l’avance bien évidemment. Dans le genre parfaite jeune femme qui possède une assez estime de soi-même et qui n’accorde que très peu d’importance aux autres individus lors des fois où elle était de mauvaise humeur, ou qu’elle ne les connaissait tout simplement pas assez pour juger nécessaire de leur parler correctement sans chercher à les rabaisser ou à les blesser, la séductrice était en tête du classement, en haut du podium, tant qu’elle était en hauteur comparé aux autres, peu lui importait. Cependant cette ange déchue était intriguée par ladite Orianna. Par son être mais aussi par tout ce qui lui appartenait. Son appartement, ses vêtements, sa façon d’être… D’un côté notre belle trouvait cela étrange mais de l’autre, elle était devenue presque fan du style très original de cette femme de vingt quatre ans. Tout ce qui n’est pas similaire à ce que les autres peuvent posséder et tout ce qui fait sortir les gens du lot lui plaît. Sa propre personne se démarque de toute la “smala” que forme le peuple, rien qu’en étant pas tous les jours vêtue aussi correctement car malgré le fait que cette sublime jeune femme aux iris couleur or est une véritable fashionista -ou victime de la mode, c’est au choix-, elle ne porte pas le même style à chaque fois. Son préféré ? Décontracté. Les talons et tout le tralala c’est bien, mais les baskets et les tenues classes et simple à la fois, c’est mieux.
Soraya alors assise à présent au bord du canapé avait commencé à tapoter nerveusement du bout de ses ongles sur l'accoudoir de ce dernier. Ses sourcils se haussèrent tandis que sa bouche s’ouvrit pour en laisser sortir des paroles sèchement dites, fixant droit dans les yeux son interlocutrice.
« Comme tu m’as invitée l’autre fois à venir passer l’après-midi chez toi, je suis venue. Malheureusement pour toi malgré le fait que j’ai plus l’air d’être indésirable tel un cheveux sur une soupe de potiron, je ne partirai pas d’ici de si tôt. »
La Levy avait attendu quelques secondes durant lesquelles un lourd silence s’était installé entre ces deux femmes fières, puis une fois que Leona eut le temps de se rendre compte de ce que la plus jeune dans cette pièce avait dit, celle-ci fit un léger sourire, et tout à coup les traits de son visage se décrispèrent. « Car j’ai tout simplement l’envie de passer du temps en ta compagnie. » Oui, exactement : applaudissez sa prestance. Judith avait depuis son enfance le don de changer d’humeur en moins d’une seconde, lui permettant ainsi de mettre tout le monde dans sa poche, et de pouvoir les embobiner sans aucune difficulté. Néanmoins sa passion pour la comédie était… Inexistante. Même si elle était très douée dans ce domaine là et qu’elle pourrait en faire son métier, elle n’aimait pas cela ; parce que cela ne l’intéressait pas. Pour madame, ça n’était qu’un petit plus qui lui permettait d’acquérir de nombreuses choses telles que des informations importantes et j’en passe, mais aussi des problèmes. En fait l’ange déchue pourrait travailler dans de nombreux domaines si elle le souhaiterait, sauf que non. Et puis de toute façon elle “ s’en fout ”, alors. Tant que miss peut payer des fringues de marque, des paquets de cigarettes, des verres à ses amis ainsii que tout ce qui lui donne envie… La vie est belle.
« Je suppose que tu sais que je vais -comme à mon habitude- bien. Je ne doute pas une seule seconde que toi non plus d’ailleurs, donc je ne trouve pas l’intérêt de te poser cette question stupide que des milliers d’abrutis n’arrêtent pas de répéter à tous ceux avec qui ils parlent. » Pouf, plus de sourire. Pour ne pas changer, en fait. Rien que parler aussi longuement était un effort considérable pour elle, alors imaginez la fatigue qui lui aurait été infligée en plus si elle aurait étiré ses lèvres encore plus longtemps. Rien que d’y penser lui mettait dans le crâne l’image d’une charmante jeune femme radieuse et qui, rien que par le biais de ses paroles douces, de son sourire rassurant et de son regard chaleureux, donnait l’impression qu’elle était conne. Vision d’horreur. Elle ferma les yeux cinq secondes avant de les ouvrir à nouveau ; simple réflexe pour retirer cette idée de sa tête. La cadette du très réputé -en mal certes mais quand même- Judickaël avait amené son verre d’eau jusqu’à sa bouche et bu une petite gorgée du liquide incolore et inodore. Après avoir fait cela elle l’avait à nouveau reposé sur la table basse en face d’elle, essuya rapidement et délicatement ses lèvres du bout de son index et releva la tête.
« J’ai envie d’en savoir plus sur toi. »
HRP - J'ai un peu tapé n'importe quoi et y a peut-être des mots qui vont pas du tout avec le reste des phrases dans lesquelles ils sont placés mais chui claquée, alors tu m'excuseras. x__X
Invité Invité
Re: « Confidences et conseils. » [Pv Leona] | Jeu 03 Oct 2013, 22:38
Les murmures sont plus perceptibles que les cris. Ils doivent rester secrets, ce qu'ils font très mal.
Elle l'avait mal pris, mais elle ne comprenait pas que ses paroles ne me blessaient pas. J'appréciais Judith pour ce qu'elle était après tout : une jeune femme pourrie gâtée, prétentieuse et qui se pensait plus importante que les autres. Cependant elle avait de belles qualités pour ne pas être uniquement une jeune demoiselle insupportable que j'avais envie de tarter. De toute manière si c'était le cas, je n'accepterais pas de la voir. Je ne m'embarrassais pas de personne que je n'aimais pas. Et je montrais clairement à Judith comment j'étais : vraie, et parfois blessante lorsque l'on me poussait à l'être. Je préférais mille fois dire une vérité dérangeante que de doux mensonges, car cela n'aidait en rien les gens de s'enfoncer dans de belles illusions. La chute était plus douloureuse pour eux et je ne voyais pas pourquoi je ferais souffrir des vivants sachant que je faisais déjà cela avec les mourants. Autant ne pas rendre l'existence des gens plus compliquée, donc autant vivre dans la vérité pour que tout semble plus simple.
Tout cela pour dire que malgré son ton sec et ses paroles - qui me firent doucement sourire au passage - je ne fis pas le moindre commentaire et je la laissais s'exprimer. Je n'étais pas du genre à parler la première, pendant des heures, à raconter tout et n'importe quoi. Je préférais écouter les gens, c'était beaucoup plus instructif. Surtout avec des gens comme Judith qui dissimulaient beaucoup de choses. Je n'allais pas lui demander clairement de me raconter sa vie, ce n'était nullement mon envie, mais en découvrir un petit peu en l'écoutant était toujours un plaisir et un agréable petit jeu. Je savais bien entendu qu'elle pouvait sembler désagréable, être la femme qui me marchait sur les pieds en me parlant mal. Cependant, nous savions toutes les deux qu'en cas d'abus, je saurais parfaitement me défendre avec verve. Notre relation - je ne savais pas réellement si je pouvais parler d'amitié - était basée sur la franchise et une forme assez étrange de confiance.
J'acquiesçai doucement lorsqu'elle me demanda de manière voilée si j'allais bien. Ma foi je n'avais pas à me plaindre. Je pris mon verre en même temps qu'elle et je la fixais durant son silence. J'attendis sa question que je reçus avec un grand étonnement. Elle s'intéressait d'un coup à moi, c'était bien curieux venant d'elle. Je pris quelques secondes pour réfléchir à une réponse en regardant le tableau du roi Xercès se trouvant au-dessus de la cheminée - l'un des tableaux à cet endroit plus précisément.
- En savoir plus sur moi. Tu sais déjà beaucoup de choses sur moi non ?
Réponse dans la question. Non elle ne savait pas beaucoup de choses sur moi pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas qu'elle en sache trop. Non pas parce que cela la mettrait en danger ou tout ce genre d'excuses bidon que l'on trouvait dans les romans pour adolescentes mais simplement parce que je n'aimais pas parler de la mort. Je la voyais assez au quotidien, je préférais chanter la vie dans un contexte autre que celui de mon travail aux Enfers. Mais je me doutais qu'elle n'allait pas se contenter de ce genre de réponse, je souris donc légèrement avant de continuer à parler.
- Tu sais déjà qui est ma chère mère. Je travail pour elle, en partie, je récolte les âmes pour les mener aux Enfers afin qu'elles y soient jugées par le bras droit du Juge Minos. Après que veux-tu savoir précisément ? Car sans question de ta part, je ne peux pas savoir quoi te répondre.
Je reposais mon verre vide sur la table basse du petit salon. Près de nous, Ombre dormait tranquillement sur un dossier de chaise. Je fixais cependant Judith sans ciller, mes yeux bleus plongés dans les siens.
- Je te propose une chose : tu poses une question, je t'en pose une, cela te va ? Après tout, un petit peu d'égalité n'est pas à jetée, n'est-ce pas ?