VALENTINE ღ Red Riding Hood don't knows where he goes.

Papa ღ Tu es magnifique, ma princesse.

Je croise les bras sur mon ventre en levant la tête dans sa direction, j'ai vraiment pas envie de plaisanter. C'est bien l'une des premières fois où mon père m'oblige à porter des vêtements que je déteste ; habituellement, il me laisse porter les fringues de mon frère sans rien dire. Nan, pas cette fois. J'ai des courses à faire et je dois passer chez ma grand-mère, sa maman à lui. Ma grand-maman, elle est belle. Elle est grande et ses cheveux sont blonds aussi dorés que les miens ; je me plais bien à dire que c'est d'elle que je les tiens. Même si franchement, je sais très bien que c'est pas ça. Mon regard passe de mes vêtements, jusqu'à la tête souriante de mon paternel qui m'oblige à sourire. D'accord. Je vais lui faire plaisir cette fois, mais je pense pas que ça va se reproduire, quoi ! Je déteste être fringuée de cette manière. J'ai vraiment l'air d'une pouffiasse vêtue en chaperon rouge. Je porte carrément une robe à frange rouge et noire, une longue cape, puis mon père a pris soin de poser le capuchon par dessus mes cheveux blonds.  Il m'a même emporté un panier pour que je puisse transporter mes courses jusqu'à chez ma grand-mère. C'est certain, on vas me prendre pour une nana qui aime se déguiser alors que c'est même plus le temps pour ça.

Anabeth ღ Je suis vraiment obligé de porter ces fringues ?

Je regarde le visage souriant de mon père se décomposer, l'air d'être déçu que sa petite fille n'en est pas réellement une. Ce n'est pas faute d'avoir essayé d'être mignonne, mais j'y arrive pas. Je ne suis pas ce genre de personne qu'on regarde et qu'on trouve jolie, peut-être à cause de cette manière que j'ai de ressembler beaucoup à mon frère, je parle un peu comme lui, j'agis comme lui, je m'habille comme lui. J'aurais voulu être lui, quoi. Au moins, sa maman ne l'avait pas abandonné - du moins, pas volontairement.

Anabeth ღ D'accord, vas. Je vais le faire pour grand-maman, je sais qu'elle aime que je porte les vêtements qu'elle m'achète. Puis je sais qu'elle aime beaucoup cette cape.

Je lâche un profond soupire en regardant le reflet que le miroir de ma chambre me retourne. J'ai presque l'air d'une poupée dans ces habits, j'ai l'air fragile. Je prends le panier que j'avais délaisser sur mon lit et je sors de ma chambre sans lancer de regard à mon père, je déteste voir ce sourire dans son visage quand je fais quelque chose qui ne me plais pas, alors qu'il est tellement fier de ça. Je rage un peu en sortant de la maison et commence à siffloter un air qui est plutôt familier à mon lié. Il arrive sous peu, puis il se pose devant moi. Je le sens mal.

« Ne me dis pas ! On vas a une fête costumée ? Je rigole, Nana. Je sais très bien où nous allons, parce que même a une fête costumée, tu ne serais pas vêtue de cette manière. »
« La ferme, tu veux ? Fais juste m'emporter au marché . et surtout, arrête de te moquer avant que je te déplume. »

Je grimpe sur le dos de mon lié en lâchant un énième soupire, qu'est-ce que je peux faire de plus, de toute manière, c'est peine perdue. Je me cache le visage dans ses plumes alors que mon ami prends son envol dans les airs et tu te contentes de fermer les yeux en te tenant au cou de Max. Il continue de voler très calmement, puis lorsqu'il commence à descendre, je sais que c'est bientôt la fin de mon règne. Ça m'énerve complètement d'être obligé de me rendre chez ma grand-maman - bien que je l'adore, hein. Je sens ses pattes se déposer contre le sol d'une rue, nous sommes très près du marché. Ma grand-maman vit très près, ce qui est plus pratique lorsque l'on doit faire quelque chose pour elle. Sérieusement, cette vieille dame serait très bien capable de s'occuper d'elle-même seule, mais mon paternel en prends toujours bien soin. C'est plus compliqué que ça.

Anabeth ღ Je reviens rapidement, mon beau.

J'embrasse mon Maximus sur le front avant de sauter en bas de son dos. J'ai tellement honte ma vie que je met le capuchon sur ma tête pour éviter que ceux qui me connaissent ne soit capable de le faire à ce moment précis. Alors, je marche rapidement à travers le marché, cherchant la liste que m'a fait mon père pour elle. Je tire finalement le bout de papier de ma robe, puis un coup de vent et voilà. C'est la merde. Je regarde la feuille blanche s'envoler dans les airs, je paie rapidement ce que j'ai pris dans mon panier avant de me mettre a courir pour rattraper ma feuille. Je la vois, là-bas, on l'a stoppé. Je me remet à courir pour finalement foncer dans une jeune femme que je ne prends pas la peine de regarder, mais je sais que c'est une femme, puis je me lance à genoux pour finalement attraper mon bien. Il était temps ! Je regarde le reste de la liste et fourre le papier à l’abri du vent. Je me relève et regarde l'état de la robe que je porte. C'EST GÉ-NI-AL ! J'ai presque déchiré ma robe, mais en fait, elle n'est que légèrement sale. Ma grand-mère ne sera pas spécialement contente, mais ce n'est pas grave. Je passe mes mains sur le bas de la robe pour la débarrasser des débris et lève les yeux vers la dame dans qui j'ai foncé.

Anabeth ღ Excusez-moi, je suis vraiment désolée..

Je baisse légèrement la tête, un peu honteuse de ne pas m'être excusé avant ça. En même temps, c'est pas comme si j'avais fais exprès de lui rentrer dedans comme ça. Je lève à nouveau la tête dans sa direction et fronce un peu les sourcils en la regardant. J'ai l'air insistante sans doute, mais ... c'est cet aura autour d'elle qui me rends sceptique. Il y a quelque chose d'étrange dans cette jeune femme, je n'ai jamais vu cette couleur avant. Et pourtant, je sais reconnaître les auras. J'ai vu plusieurs enfants comme moi, des demi-divinités, mais sa parenté divine m'échappe complètement. Oui, avec le temps, j'ai fini par comprendre que je ne voyais que ces auras autour de ceux qui possède du sang divin. Je suis curieuse, mais une douleur au niveau de ma main me distrait. Je baisse les yeux vers l'une de mes mains où de petites roches se sont logés, un peu de sang qui coule sur mon avant-bras. Je secoue légèrement la tête, j'utilise mes pouvoirs pour guérir mes petites plaies dans la paume de ma main.


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HORS RP :
Je sais ! J'aurais pas dut poster, mais c'était plus fort que moi ! En plus, c'est de la merde, mais semblerait que tu l'aimes ma merde ! ♥

Je n'ai jamais été très habile sur mes pieds, je me les prends souvent dans le tapis. Je me bute contre les rochers et pourtant, je grimpe dans les arbres avec une facilité étonnante venant de moi. Aujourd'hui, j'avais réussis à faire tomber un panier remplis de diverses choses contre mon gré simplement pour réussir à récupérer un bout de papier ; la liste des choses que je devais ramener à ma grand-mère. Étrangement, je me dis souvent que rien n'arrive pour rien. Malheureusement, là .. je m'en sortirai pas. Je m'excuse simplement avec un peu de honte - parce que bon, je suis pas la méchante gamine qui l'a poussé en faisant exprès de faire tomber ses choses .. en même temps, j'ai pas fais très attention non plus. Beh quoi ? J'avais pas envie de remonter sur le dos de Maximus pour rentrer a la maison et dire à mon père que j'avais RÉUSSIS à perdre son putain de papier. Là, il me dirait que j'étais tête en l'air, il me réprimanderait et je serais forcé de revenir me pavaner dans ces vêtements là devant tout le monde pour la deuxième fois de la journée. NON MERCI.

« C'est pas grave. »

J'avais envie de dire que ce l'était surement vu la manière dont elle m'avait regardé ET crié après avant que je ne m'excuse. En même temps, je la comprend parfaitement. J'aurais sans doute réagis de la même manière si une gamine m'aurait bousculée sans expliquer ses raisons. Okay. Peut-être pas gueuler de cette manière, mais on est tous différent dans ce monde. Je ne répliquai rien en continuant de me concentrer sur la lumière qui émanait de son corps parfait, je ne me souvenais pas où j'avais pu voir quelqu'un de la sorte. Elle était magnifique et tenait ses cheveux aussi long que les miens. Je la trouvais très belle. Mes cheveux étant bien camouflé, on ne voyait pas grand chose de mon corps, contrairement à elle qui s'exposait complètement aux regards. Ouai, on est définitivement pas tous pareil.

« Je m'appelle Valentine, mais tu peux m'appeler comme tu veux tant que ça n'est pas trop... dégradant. »

J'eus même envie de sourire à cette remarque. Jamais il ne me serait passer par la tête de lui balancer des vacheries au visage. Valentine, ce serait. Je la regardais sans savoir si elle s'attendait à ce que je lui dise quoi que ce soit. Mais .. ce qui était certain, c'était que cette meuf en avait dans laggle.

« Jolie la robe. »

Un sourire moqueur apparut au coin de mes lèvres tandis que je la regardais presque bizarrement. Je n'aimais pas cette robe. Je n'aimais rien de ce que je portais à l'instant présent. C'est ce que ça fais de vivre avec des hommes, on fini par se prendre pour l'un des leurs .. et moi en particulier. De nature influençable, il m'avait bien fallu une semaine au grand complet pour que j'accepte de porter une robe alors que mon frère pouvait mettre des jeans. Beh quoi ? Une robe, c'est moins pratique quand on a l'intention de se jeter dans la boue pour rivaliser contre son grand-frère dans un combat de balle de terre ! Après cette fois là, papa ne m'a plus jamais obligé à mettre de jolies robes ; je pensais qu'il avait compris. Faut croire qu'il a une tête de mule celui-là.

« Voilààààà. Allez, suis-moi! »

Elle avait fait quoi ? Je me penchai légèrement pour regarder ma robe qu'elle venait de recoudre les déchirures que j'avais fais à la robe en me lançant contre le sol du marché. ÉTRANGE. Cette meuf, elle était bizarre. Je fronçai les sourcils sans réelle réaction. Je ne savais pas quoi faire. Elle me prends la main et pars. Elle vas où ? J'en ai aucune idée, mais je suis certaine que je ne veux pas y aller. Je serre légèrement mes doigts dans les siens alors qu'elle dépose ses choses dans un coin avant de se mettre à danser comme une dingue parmi tous les autres fous. Je reste là. Je bouge pas. J'ai vraiment peur. Je secoue légèrement la tête. La musique est entraînante. Je délaisse mes achats, je jetterai toujours un coup d’œil dans cette direction. D'accord ! J'entre dans le cercle à trois .. un .. deux .. même pas le temps de compter qu'un homme que je ne connais pas m'attrape la main pour me pousser à l'intérieur. Je m'approche de valentine, oui, il a fallu que je la cherche cette tête folle ! Puis je danse comme tous les autres avec un presque sourire accroché à mes lèvres roses. C'est rare que je m'amuse comme une fille. Chasser les insectes, tuer des animaux, c'est plus mon genre d'activité. M'occuper des chevaux , de la forge ! Ça n'a rien de très féminin, il faut me croire. Je danse. Tout le monde danse jusqu'à ce que la musique s'arrête finalement sur une longue note. Je reprends mon souffle avec un petit sourire. Ça m'a fais étrangement beaucoup de bien. De danser comme ça, sans aucune raison, rien que pour le plaisir. C'est rare qu'on puisse faire des choses rien que parce que l'envie nous est venue. Cette fille. Valentine, c'est ce qu'elle respire. Le bonheur. La tranquillité d'esprit. En même temps, c'est peut-être son côté tarée qui me fait penser ça.

« Je m'appelle Anabeth. »

Oui, rien que ça. Je me suis arrêté et je ne suis pas capable de détacher mon regard de ses yeux. Il n'y rien. Rien qui cloche chez cette femme, mais elle n'est pas « normale » et je le sais. Je vais découvrir pourquoi, ou du moins, ce qui me fait penser comme ça ! Foi d'Anabeth, je trouverai.

« Anabeth, j'aime pas ce prénom. »

Moi c'est taggle que j'aime pas ! Elle est sérieuse là ? Je serre les dents sans dire quoi que ce soit. Tu penses franchement que Valentine, c'mieux ? Casse bonbon ! Fais chier. C'est à peu près la seule chose que ma foutu mère m'a donné et faut qu'une fille de dieux - pareil que moi - arrive pour me dire que c'moche. Je peux tuer quelqu'un ? Nan. Je ne bouge simplement pas. T'imagines, je me sens déjà pas à l'aise avec elle, alors là, elle fait rien pour que ça s'améliore l'autre blondasse. J'ose même pas ouvrir ma bouche pour dire quelque chose, de peur d'être affreusement méchante envers elle. La pire, c'qu'elle ose me sourire à pleine dent, genre « je dis ça exprès pour te faire chier et j'le sais que ça fonctionne».

« JE... dnzeubfbfer pardon je ne voulais pas dire ça! Te.. tu le portes très bien! »

Mes yeux roulent dans leur orbite avant que j'attrape le « panier » qui devrait me servir à mettre les achats de grand-maman. Je sais plus si j'ai envie de rester avec elle. En fait, je sais très bien. Je n'ai pas envie de rester là. Elle est pas sympa et je pense pas que ça puisse s'améliorer. Elle se joue l'intruse. Genre, jte gueule dessus, puis jte force à danser alors que t'as pas le temps, ni l'envie et J'OSEF tout ça. Elle m'énerve un peu, mais je peux juste pas partir comme ça, sans savoir de qui elle est la gamine. (et le terme est très approprié vu ses agissements, je pense que même moi, j'suis plus mature qu'elle, quoi) Je passe mes mains sur la robe rouge en replaçant le capuchon sur ma tête. J'aime pas qu'on me voit dans ce genre de fringues, j'imagine que vous avez compris. Je grogne silencieusement en replaçant le bas de la robe en secouant légèrement la tête. Il n'y a rien a dire, je le fais pour faire plaisir, un point c'est tout.

« Dis, t'as l'air de ne pas aimer cette robe. »
« T'as raison. Je l'aime pas vraiment, j'ai l'air d'une nunuche avec. »

Je serre les dents à nouveau, pour contenir le peu d'agressivité qui grimpe dans ma gorge, toute cette méchanceté qui rêverait de s'abattre sur la première venue qui me balance que mon prénom est moche. Encore une fois, elle se mit à sourire comme j'ai rarement vu des gens le faire. Bon. J'avoue que dans la forêt avec les animaux, y'a peu de chance que je croise des gens qui sourient de cette manière. Je ne dis rien, attendant simplement quelques instants avant de lui poser ma question. Bawi, ensuite, je vais pouvoir me pousser loin. très loin de cette nana, qui commence à me faire peur. Koua ? Elle est bizarre !

« Bon on dirait que tu sors d'un contre pour enfants style Le petit chaperon rouge je te l'accorde, mais elle est bien! »

Je lâche un profond soupire avant de baisser le regard dans sa direction. Elle n'avait pas encore compris le principe ? Wai. Mon père aime bien l'idée que j'me fasse bouffer par un loup. J'blague. Je secoue discrètement la tête, complètement abasourdie. Elle blaguait là, non ? Non. Je pense pas.

« Oui, je sais. C'est pour c'te raison que j'ai horreur de me fringuer comme ça, t'vois ?! ... »

Encore une fois, je lâche un soupire exaspérée avant de regarder autour de moi. Je suis contente qu'elle ne soit pas TOUJOURS entrain de vouloir être le centre d'attention. C'est quelque chose qui a tendance à énerver les gens comme moi. Ouais, elle est belle, elle le sait. Mais c'est pas une raison pour avoir tous les regards pointés sur elle. Hu. Décidément, c'est le moment ou jamais.

« Je sais que tu es une demi-déesse, mais j'arrive pas à mettre le doigt sur ta parenté divine. »

Mais encore ? J'ai pas vraiment été claire, c'était pas réellement une question. Pourquoi j'avais balancé ça de cette manière ? Je plaquai ma main contre mon front en soupirant à nouveau. Bawai, j'étais une putain de nouille. C'était à ne plus rien comprendre, j'me comportais réellement comme une conne. Please, réponds quand même blondinette ..

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Hors RP ;
Ne t'en fais pas ;) Ça me vas parfaitement que tu répondes moins rapidement. xD

Je regarde la blondinette, puis secoue négativement la tête. Je viens de lui poser la question la moins claire que je n'ai jamais posé depuis ma naissance. Je voudrais qu'elle me dise quelque chose que j'ignore, j'aimerais qu'elle me balance qu'elle n'est pas née d'une divinité, quelque chose qui me surprendrais. Ça m'étonnerais. En même temps, on ne peut pas dire que ce genre de personne est prévisible, parce que je ne m'attendais certainement pas à ce qu'elle me balance des méchancetés de la sorte, encore moins qu'elle me traine dans une foule de gens pour danser. Certainement qu'elle est étrange cette nana, mais j'y peux rien, quoi. Alors, je bouge pas et j'attends qu'elle daigne me répondre quelque chose. C'est pas comme si jamais toute la journée, mais .. ma curiosité est un de mes nombreux défauts. Je serais incapable de partir comme ça, sans avoir eu ma réponse. Ce n'est pas ma faute, on m'a toujours dit d'aller au bout de mes pensées, au bout de mes questionnement. Et aujourd'hui, je peux dire que .. ça n'as pas que du bon d'être une petite chipie curieuse. « Eh bien... » Azy, blondasse. Tu as toute mon attention, commence pas une phrase comme ça sans être capable de finir. J'ai envie de grogner, mais je ne bouge pas. Peut-être que j'ai même pas l'air intéresse par ce qu'elle vas me dire, mais je l'attends avec impatience sa putain de réponse.

« Si je te disais qu'on était demie-soeurs en quelque sorte? »

Je fronce les sourcils quelques secondes, avant que mon visage ne se décompose étrangement. Je ne veux pas que cette folle soit ma demi-sœur ! Décidément, ma mère à de drôle de gout en matière d'hommes. Bon, peut-être que son père n'est pas aussi dingue qu'elle. Nan, je rigole. Elle est juste peut-être un petit peu trop féminine pour moi, elle est digne de notre mère et pas moi. C'est surement ça qui me dérange le plus. Elle me fait chier, si elle serait apparut avant, peut-être que j'aurais pas été aussi masculine et mal dans ma peau. Je serre légèrement les dents en accrochant mon panier à mon bras.

« Aphrodite est ma mère, et la tienne aussi je me trompe? »
« Non, tu as raison. Aphrodite est aussi ma mère. »

J'aurais du remarquer que sa beauté était semblable à la mienne. Que ses longs cheveux dorés étaient comme les miens. Mais je me suis carrément fermé les yeux sur les ressemblances que nous avons l'un et l'autre. Je n'arrive simplement pas à dire quoi ce que soit là-dessus. Maintenant que je m'y mettais .. nous sommes beaucoup plus semblables que je ne l'avais imaginé. En fait, je me suis toujours dis que je devais être la seule fille de ma mère. J'aurais sans doute aimé que ce soit ça. Je déteste être comparé et maintenant, je serai incapable de ne pas me comparer à cette fille resplendissante. Notre mère doit se réjouir de cette fille là, tandis que de moi .. peut être pour cette raison que je ne l'ai jamais vu .. Je baisse la tête, puis passe une main dans mes cheveux. Automatiquement, je me sens plus triste et seule que jamais. Nostalgie quand tu me prends .. J'ai un peu de peine. Je m'assois finalement, puis lâche un soupire avant de relever la tête dans sa direction.

« Est-ce qu'elle .. est-ce qu'elle est déjà venue te voir ? .. »

J'aurais sans doute aimée que la réponse soit oui, autant que la réponse soit non. Je me sentais mal dans ma peau a cet instant là. J'ai envie de pleurer, alors je baisse la tête en attendant sa réponse. Mon capuchon cache mon visage, mais je ne pleure pas. Je suis une fille qui ne pleure pas. Je ne suis pas sensible comme ça, moi.

Je ne sais plus quoi faire. C'est toujours comme ça que je me sens quand je pense à ma mère, souvent, j'aime bien m'imaginer qu'elle est décédée, qu'elle ne m'a pas volontairement abandonner dans les bras de mon paternel - qui est un papa merveilleux. Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas prit soin de ses enfants, ce n'est pas le rôle d'une maman, justement ? De consoler, de te prendre dans ses bras quand tu pleures, de soigner tes petites blessures d'enfant ? Je n'en ai aucune idée, puisque la mienne ne s'est jamais pointée quand je pleurais la nuit pour qu'elle digne me jeter un simple regard, quand j'hurlais son nom dans mes cauchemars les plus horribles. Non, elle n'est jamais venu, ne serait-ce que dans mes songes pour me dire que tout irait bien, qu'elle me protégerait. J'ai une photo d'elle, que je regarde à tous les soirs, je lui parle sans arrêt. Un jour, j'arrêterai de croire en elle, j'arrêterai de croire que j'ai réellement une maman quelque part. Elle se sentiras tellement blessée, elle se sentiras peut-être seule, peut-être autant abandonnée que moi. Je prends une grande inspiration en regardant attentivement les pieds de ma demi-soeur sans broncher. Je ne sais plus ce que je peux dire pour me remettre sur pieds ; c'est comme ça quand on me parle d'Aphrodite, la merveilleuse déesse de la beauté. Je n'ai pas réellement de rancune envers cette déesse, de la tristesse seulement, un peu de déception peut-être. Je sens les larmes monter jusqu'à mes yeux, mais j'arrête de penser à elle ; c'est le seul moyen pour ne pas fondre en larme devant quelqu'un que je ne connais qu'à peine. Je me mords légèrement la lèvre en fixant toujours ses pieds. Elle finiras sans doute par répondre à ma question, mais je connais déjà la réponse. Elle l'a déjà rencontrée, elle l'a vu. Je ne sais même pas comment me sentir. Rejetée, c'est sans doute ça.

« Oui, une fois, mais c'était il y a trois siècles maintenant les choses ont changé tu sais, les dieux n'ont plus le droit de faire signe à leurs enfants. »

Hm. Trouve une meilleure excuse grande soeur, celle-là ne prends pas avec moi. Je ferme les yeux à nouveau en tâchant de réfléchir à autre chose, mais ce n'est pas facile. Je tire légèrement sur le capuchon de ma cape pour me le foutre devant le visage pendant que mes quelques larmes roulent sur mes joues avant de se décrocher de mon visage, puis de s'écraser sur ma robe. Je n'écoutes déjà plus ce que la blondinette dit, je n'ai plus la tête à faire ce que je devais. Je suis triste, je veux qu'elle parte. Mieux que ça, je vais partir. Je ne bouge cependant pas, mes jambes refusent de m'obéir, je trembles un peu, mais ça me passeras d'ici une minute ou deux.

« Mais je suis sûre qu'elle nous surveille tout de même, qu'un jour elle te fera signe après tout elle n'est pas si mauvaise que dans les livres tu sais. »
« Oh pour ça ... »

J'ai murmuré cette dernière phrase, parce que ça ne vaut même pas la peine d'être raconté. J'ai beaucoup trop pleuré pour ma mère, j'espère qu'elle pleureras à son tour lorsqu'elle se rendras compte que je serai passé à autre chose. Je vais devoir le faire, parce que ce n'est pas simple à quinze ans d'être toujours avec son papa qui ne comprends pas certaines choses. Ce n'est pas une femme et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Je lâche un soupire entre le désespoir et exaspération. Si Valentine pense qu'Aphrodite reviendras pour lui adresser la parole, elle a le droit, mais moi ... je n'y crois plus. Il ne faut pas être conne non plus. J'hausse donc doucement les épaules en me relevant très doucement. J'ai peur d'être étourdis si je bouge trop rapidement.

« J'ai été enchanté de faire ta connaissance, mais je dois m'en aller. »

Je lui cache volontairement qu'elle m'a fait pleurer, mais mon visage doit déjà s'être transformé en tomate, alors je ne pourrai pas lui cacher et mes joues humides me trahiront aussi. Je lève finalement la tête dans sa direction, puis hoche doucement cette dernière en signe d'aurevoir. Je prends mon panier et marche. Je voudrais juste disparaitre. Elle ne me suivras sans doute pas, elle se mêleras de ce qui la regarde et avec un peu de chance, je ne vais pas la croiser, elle ne me rappelleras pas que ma mère me déteste, qu'elle l'aime elle. Du moins, qu'elle l'a déjà assez aimé pour venir la voir.