Pour une fois j'ai pas d'énergie...

Un si beau matin … Que c’est agréable ne trouvez-vous pas ? L’air y est frais, les oiseaux sont encore étourdis par le sommeil et seules quelques étoiles persistent dans le ciel qui prends des couleurs de plus en plus chaudes à mesure que le temps passe. À mesure que ‘avance. Je n’ai malheureusement pas trouvé la force de dormir et j’erre dans cette forêt depuis que dame la lune surplombe –de toute sa hauteur- l’étendue de la forêt. En gros, pour éviter les énigmes barbantes à -à peine- sept heures du matin, minuit et quelques. Je n’ai pu m’empêcher d’admirer la beauté de la nuit dans toute sa splendeur ; les beautés endormies de la vie. Rien n’était plus reposant que ce calme persistant, les bruits du vent s’engouffrant dans les feuillages épais de l’été. Je m’arrête et j’observe autour de moi. Je me suis retrouvé –sans même m’en rendre compte- en plein milieu d’une clairière filtrant les premiers rayons du soleil et je me trouve émerveillé par tant de beauté. Des ombres commencent à apparaître ; les ombres des arbres qui m’entourent par toute leur  grandeur naturelle. Des sapins. L’odeur de leurs aiguilles vint me titiller les narines et j’éternuai une première fois suivie d’une seconde fois. Je n’étais pas allergique à cela -bien au contraire- mais la senteur se faisait persistante en ce lieu dégagé. C’est si reposant que mes yeux se ferment tous seuls. Inspirer, expirer. La forêt est immense, elle me donne l’impression d’être minuscule alors que si je me transformais en phénix, elle me semblerait minuscule. Rien que mes ailes déployées devaient faire la taille de la clairière sans aucun problème. Je ris. Il est vrai que ma forme animale ne passait pas inaperçue et c’était bien pour cette raison que je ne me transformais que rarement ! Juste pour dérouiller mes ailes quand elles prenaient des fourmis –ce qui n’était jamais bien agréable-.

J’observe autour de moi et veille enfin à quitter ce lieu qui s’engouffre dans un rayon de soleil. Et je marche mains dans les poches avec ce même sourire qui ne me quitte jamais. Cette forêt pouvait se montrer  extrêmement vivante, entre les elfes et les fées qui la peuplaient … J’espérai vraiment rencontrer quelqu’un et de préférence une charmante demoiselle pour avoir une agréable compagnie pour ce début de journée.
Alors que je levai la tête pour observer le soleil qui se levait, j’aperçus une silhouette parmi les feuillages touffus et sans aucune hésitation, je pris soin de grimper dans un autre arbre pour aborder l’inconnu. Arrivé à sa hauteur, je l’observai silencieusement me demandant si elle m’avait remarqué –oui je disais elle parce que malgré cette coupe garçonne, cette tenue large, se cachait des traits fins propres aux demoiselles-. Je ne me trompais jamais, ce n’était pas pour me vanter, mais à force de côtoyer la gent féminine, ce n’était plus un mystère.

« Bien le bonjour, mademoiselle » déclarai-je en sortant un peu de ma cachette qui n’en était pas vraiment une quand on y pense. « Le lever de soleil est magnifique, ne trouvez-vous pas ? » Mon affilié ne se trouvait pas bien loin.