looks like the wolves are hungry × judith&luxus

Looks like the wolves are hungry - Feat Luxus & Lyssea

Judith marche depuis déjà un bon moment. Y a du soleil, un peu de vent, elle a un short, un t-shirt et une paire de converse aux pieds, les cheveux attachés en queue de cheval haute, bref c'est le must. Le genre de jeune femme à agir comme une petite racaille, un mec dans la tête et le physique d'une bimbo sauce Levy à l'extérieur. Vous l'aurez compris : c'est pas parce qu'il fait beau dehors et que rien ne la chiffonne en ce moment même que cette ange déchue ne va pas tirer la tronche. Sourire, c'est un peu comme faire quelque chose de super dur et qui de toute manière ne lui va pas de son point de vue. Mais par contre faire la gueule ou des grimaces, elle le fait avec autant de facilité qu'une autre personne peut lever un pouce les yeux fermés. Ouais Judy est pas très féminine. Judy elle manque de tact. Judy elle est comme elle est et cette dernière t'emmerde. Soit on l'accepte comme ça, soit on l'accepte pas. C'est aussi simple que ça. Sauf qu'il y a un petit problème : si toi tu veux bien d'sa personne, alors y a peu de chances que ce soit réciproque. T'vois faut qu'tu répondes à des critères assez .. Hors du commun. Déjà faut pas être con. Faut pas sourire pour rien. Faut pas être de bonne humeur permanente (les gens compliqués, c'le bien). Faut pas aimer everybody et faut pas non plus la saouler. En gros pour résumer tout ce tralalala inutile, cette meuf est pas comme les autres et si tu veux test : bon courage. Point barre. La clope au bec, casquette à l'envers, cette habitante de l'île se dirige jusque le bas d'un immeuble. C'est p'têt qu'une erreur, mais il lui a semblé apercevoir un gars posé juste à côté. Bwah. Autant aller tchecker ; t'façon c'est pas ça qui va lui faire une jambe de moins ou une langue de plus.

Une fois arrivée à la hauteur du jeune homme, elle s'est rendue compte qu'en fait, c'est Luxus. T'sais le jeune homme qui fait des graffitis de malade et qu'est bourré de talent (ouey artiste de rue représente toute la clique. Sii si.) ? C'lui. M'enfin on peut pas vraiment dire que ce gars la Levy l'adore comme personne d'autre - parce que cette fille elle aime personne ! (non ok j'arrête c'est totalement faux, c'juste qu'elle montre pas ses sentiments) - car c'est pas encore tout à fait le cas, mais ça risque de pas tarder. Ehwi tu t'attendais à c'qu'elle saute dans ses bras comme une certaine " bimbo écervelée version fille à papa " ? Fonce dans le mur chéri c'est gratuit & il est juste en face. Les relations qui évoluent c'est cool. Du coup ... On verra bien où ça les ménera. Hey allez pas croire que c'est pas son pote. Nan nan elle le kiffe, mais elle reste méfiante un brin. Tranquille quoi. Rien ne presse. Son regard ambré croisa celui du Howard au moment même où ce dernier se retourna.

« Yo Lux'. » Lui a-t-elle dit en s'approchant de lui, après avoir jeté sa cigarette à terre et l'avoir écrasée avec son pied « Ça fait un bail. » Mine de rien c'est pas tout à fait faux ce qu'cette ange déchue vient de dire. Celle ci tapa dans la main du jeune homme avec la sienne - un top cinq wech -, puis leva les yeux sur la dernière oeuvre du sang-mêlé. « P'tain ... Je kiffe. » C'est qu'il a toujours fait du bon boulot le Luxus ! Bien sûr Judith s'est bien gardée de le lui avouer et ce un grand nombre de fois, mais à chaque fois qu'elle a eu l'occasion de le voir en plein " travail ", c'est agréablement surprise que cette jeune femme lui fait comprendre à sa manière qu'il faut qu'il continue " histoire de ramener un peu d'vie dans c'te saloperie de quartier trop calme à notre goût ". En parlant à la première personne du pluriel cette pécheresse veut bien évidemment causer de tous les gars de la bande (c'pas fun de redire leurs noms encore une fois) mais notamment - et surtout - de sa propre personne. Le seul endroit que la dite Soraya se garde de dégrader est l'intérieur de son chez soi. Ça a appartenu à ses défunts parents qui ont été assassinés par des sans-cœurs. C'est d'ailleurs pour ça que miss ne peut pas sentir les démons. D'ailleurs ne pas connaître le côté démoniaque de Spirit ne peut-être qu'une bonne chose. Autrement ... Haha. Je n'ai même pas envie d'y penser. Personne n'a envie d'avoir connaissance de la réponse à cela. Disons juste que ça pourrait faire des chocapics ainsi que des bulles carrées multi-colores, mais peu de chance puisque si un jour ça doit arriver, alors ce sera déjà trop tard. Il sera déjà d'venu quelqu'un d'indispensable. Ça pourrait engendrer deux trois crises de colère mais rien de bien grave - encore une fois, laissons le temps faire les choses. Par contre s'il les fait mal, tout le monde est dans le caca.

Elle admirait donc le graffiti, lorsque soudain un « Judy ! » au loin est parvenu jusque ses oreilles. Cette voix ne lui est pas inconnue. C'est John. Elle mettrait sa main au feu s'il ne l'est pas. Fort heureusement ça n'aura pas lieu d'être fait puisqu'il s'est avéré que c'est bel et bien ce même jeune homme qui a retenu son attention et ce la belle a pu en être sûre lorsqu'elle a fixé ce dernier. Lui & elle ... Ils ont un grand nombre de souvenirs ensemble. Au touuut début John était rien que le pote à Jude, le frère aîné de cette jeune femme. Tous deux orphelins, vous l'aurez pigé, ils ont un peu fait tout c'qu'ils ont voulu faire durant leur enfance. Encore il y avait leur oncle Ekzael pour les éduquer, mais étant lui même un ange déchu, vous comprenez très clairement qu'il n'a pas fourni beaucoup d'efforts pour les guider vers le droit chemin - pour ne pas dire aucun. Du coup aux alentours de ses quatorze années de vie, elle lui a adressé la parole pour la première fois. Et c'est à partir de là qu'ils ont commencé à foutre le bordel partout et à faire les 400 coups ensemble. Okay on  va pas vous le cacher, ils ont flirté ensemble quand ils ont grandit un peu - style son quinzième anniversaire -, mais c'est tout. Y a jamais eu de sentiment amoureux qui s'est installé entre ces deux jeunes gens (anciennement adolescents) & c'est mieux ainsi. Ce dernier s'est avancé jusqu'à elle, puis après avoir salué Luxus, a mis un bras autour des épaules de la Levy. « Qu'est-ce tu fous là toi au fait ? » Lui a-t-elle lancé sans une once d'amabilité. « Chui venu voir comment t'allais. » Elle arqua un sourcil, puis croisa ses bras tout en le regardant de côté. « Et ben. » C'est un truc assez surprenant de son point de vue, que ce gars ramène son popotin pour lui voir " comment elle allait ". Pff. Qu'est-ce qu'il est con des fois. En même temps c'pour ça qu'elle l'apprécie bien : car il fait exprès d'être un chouya déglingué de la tête alors qu'en vrai il ne l'est carrément pas. « Au fait Lux'. T'veux venir faire un tour ? J'ai des endroits à t'montrer où t'peux faire ton street-art sans qu'il y ait un groupe de vieux pour se plaindre et gueuler. » Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses. « T'façon tout le monde sait qu'on s'en bat les cacahuètes de c'qu'ils disent. C'pas ça qui va nous empêcher ou nous donner encore mois l'envie de foutre la merde. » Ceci est une affirmation. John s'éloigna un peu d'elle histoire d'être plus à l'aise, puis il lui posa la question sur le pourquoi du comment elle s'est gardée de dire " couilles " et que très franchement, la " politesse " - aussi originale fut-elle - ne lui va absolument pas, et ne lui ira sans doute jamais. Puis ils se sont tous les trois mis à marcher, tout en parlant de tout et de rien (mais pas trop non plus, le silence est la meilleure des choses qui soit d'après la jeune femme). Du moins jusqu'à ce qu'une personne fonce sur cette dernière. Pour sûr c'est pas un petit truc comme ça qui va la faire faire quelques pas en arrière ou bien encore se retrouver sur son cul. C'est p'têt valable pour une autre personne, mais pas Judith. Faut pas oublier que cette meuf passe la moitié de son temps à se battre contre des adversaires assez puissants. C'pas ça qui va égaler un coup de poing tout de même, ni l'effrayer d'ailleurs. Par contre la gamine, elle s'est bien ramassée le sol. L'ange déchue a lancé un bref regard sur cette inconnue, lorsque soudain John la leva du sol en la tenant fermement par son col.

« T'sais pas regarder devant toi ou comment ça s'passe ? » Il a marqué un temps de pause. « Hey miss, j'en fais quoi du coup ? » La " miss " tourna la tête vers un autre côté, puis haussa les épaules. « C'que tu veux. J'm'en fous d'elle. » Salope. Mauvaise. Une autre personne pourrait facilement penser cela de sa personne hors elle n'en a absolument rien à foutre, puisque de toute façon dans des situations pareilles - surtout quand il s'agit pas de somebody qu'elle apprécie plus ou moins -, c'est nettement " reste dans ta merde j'vais rien faire pour te sauver, même si je sais que j'en suis largement capable " et ça risque pas de changer de si tôt. Lâche ? Nan. Juste emmerdeuse. Puis d'une certaine manière, ça fait un petit spectacle. Pourquoi empêcher une baston ? C'serait con hein. Malheureusement (elle s'y attendait) son ami d'enfance a brutalement relâché la " morveuse " avant de faire quelques pas en arrière. Il a soufflé un « J'aime pas faire peur aux gamines. » qui a eu le mérite d'arracher une grimace à la belle. « Tsst. Tu schlingues. » ou comment dire dommage made in la seule femme de la clique. Debout tenue droite à côté de Luxus, ses iris ambrées fixèrent un long moment celle qui n'a d'après elle ni style, ni classe, ni caractère. A son âge l'ange déchue se serait déjà mise sur ses grands chevaux. Ahwéy désolée ... C'vrai que c'pas pareil quand t'as l'air d'une vulnérable fille à papa et quand t'as l'air d'une vulnérable sœur d'un voyou que tout le monde connaît - je vous signale qu'aux alentours d'une dizaine d'années on peut pas passer pour une bosse, 'faut pas pousser le bouchon trop loin non plus.

« T'es qui toi ? » lui a-t-elle sèchement demandé, avec plus de mépris dans son regard qu'autre chose.