Aujourd’hui il était huit heures et demie lorsque tu te levas dans la petite pièce à la tapisserie bleu rosée que formait ta chambre, Lyssea. Tu attrapas ta couette et tu la jetas au bout de ton lit avant de sortir en vitesse de ce dernier. Tu traversas ta chambre d’un pas décidé, avant d’ouvrir la porte prudemment, pas de parents à l’horizon, Lyssea, c’est le moment de saisir ta chance. Tu allas chercher ta besace dans laquelle tu mit un vieux livre écorné, une plume et un petit carnet, avant d’attraper ton lapin blanc dans sa cage et de le glisser dans ta sacoche avec le reste de tes affaires. Tu finis enfin par sortir de ta chambre, passant en silence devant la porte de tes parents avant de descendre l’escalier, le plus silencieusement possible, Lyssea. Tu te dirigeas ensuite vers la cuisine pour écrire un mot indiquant à tes parents où tu allais, la bibliothèque. Il n’aimait pas que tu aille la bas, c’est pourquoi quand tu voulais y aller tu te levais toujours très tôt, avant tes parents, Lyssea. Au moment où tu déposas un pied dans la cuisine, toujours très discrètement, la lumière s’alluma, et tu te retrouvas face à tes parents, chacun d’un côté de la table. Comment avaient-ils sus que tu partais à la bibliothèque aujourd’hui ? Il te fallait trouver un bon prétexte pour y aller, un très très bon prétexte, sinon tu peux être sûre de rester cloîtré dans ta chambre pour une bonne semaine, au moins, Lyssea.
» Prétexte ?
» J’ai un livre à rendre maman, je suis déjà en retard d’une semaine et un livre est facturé de cinq drachmes par semaines de retard.
Là, elle ne broncha pas et te laissas sortir librement de la maison en te laissant aller à la bibliothèque autant de temps qu’il le faudra. Ah les parents et l’argent. Ils n’avaient même pas remarqués qu’elle n’avait aucun livre à rendre, Lyssea. Des qu’on leur parlait d’argent, c’était toute suite un drame social. Ils font tout pour économiser, et ça tu le savais, tu étais rusée, Lyssea. Tu savais comment amadouer le plus dangereux des serpents, tu savais comment mettre aux aguets un petit ver de terre, tu le savais tout ça, grasse aux livres, Lyssea, les merveilleux livres de la bibliothèque du Castle of Heart, ce merveilleux château dominant l’île où tu étais née, cette merveilleuse île sur laquelle tu as toujours vécue. Tu te mis donc en route pour le fabuleux château et sa bibliothèque, Lyssea. Le château n’était pas très loin du quartier résidentiel, ce qui t’épargnait une bonne demi-heure de marche, temps que les gens mettent pour faire Chloris-Castle of Heart d’un pas raisonnable. Toi, Lyssea, tu ne mettais qu’une dizaine de minutes, plus de la moitié du temps Chloris-Castle, tu avais de la chance d’habiter si près de ce majestueux château. Tu arrivas donc, dix minutes plus tard comme convenu, Lyssea. Tu gravis les marches d’un pas léger et plein d’entrain avant de rentrer à l’intérieur de l’édifice. Il y avait beaucoup d’animation à l’intérieur de celui-ci, homme et femme se bousculaient, cherchant désespérément à rejoindre une porte, ici ou là, d’autre se dirigeait vers l’hôpital, visiteurs ou infirmiers, tandis que d’autres encore se dirigeait vers l’endroit tant convoité, la bibliothèque, Lyssea. Tu t’avanças parmi la masse informe de gens se dirigeant vers le sanctuaire des livres. Ils marchaient tous, y compris toi, d’un pas décidé vers le sanctuaire du savoir, Lyssea, tous voulant acquérir de nouvelles connaissances, aussi bien du monde, que du passé, que de la mythologie, chacun avait son rayon dans cet endroit. Tout le monde franchis l’arc d’entrée de la bibliothèque avec un pas décidé avant de relâcher l’allure, soulagés d’avoir enfin atteint l’endroit où ils voulaient aller, Lyssea, et toi aussi tu étais entrée. La bibliothécaire t’adressas un petit sourire, elle te connaissait, tu venais si souvent ici. Tu t’approchas de son bureau et elle te donna la clé, celle dont tu avais besoin pour faire ce que tu avais à faire. Tu te dirigeas vers une porte en ferraille au fond de la pièce, sur cette grande porte il y avait un panneau, assez gros pour qu’on puisse le lire depuis une table, placée au milieu de la vaste pièce, Lyssea, sur ce panneau était écrit en capitale « RESERVE ». La réserve contenait tous les plus vieux livres de la bibliothèque, ceux qui étaient là à la construction du château par exemple, il y a aussi les archives de constructions, les plans des immeubles et autres documents concernant la construction de l’île céleste. Tu inséras la petite clé rouillé dans la serrure, rouillée elle aussi, de la porte métallique, Lyssea, avant de la pousser et de rentrer à l’intérieur de la réserve, tu n’avais pas refermé derrière toi, chose que tu ne faisais jamais, d’habitude tu refermais derrière toi mais personne autre que toi ne pénétrais dans la réserve, alors tu avais laissé le panneau de fer ouvert, Lyssea. La réserve était un lieu sombre, il fallait une lanterne pour y voir quelque chose c’est pourquoi tu attrapas la lanterne de service à droite de l’entrée, tu l’allumas et commenças à avancer, suivant la lueur qui émanait de la lanterne. Tu finis par tourner dans une petite allée, celle des archives de construction du quartier résidentiel. Il y avait le plan de chaque maison, répartis en des dossiers différents, et les dates de constructions, tu cherchais le dossier de ta maison, Lyssea. Tout était classé par ordre alphabétique, ta maison était donc dans la catégorie « maisons individuelles » puis dans la section des « L ». Tu posas ta lanterne sur le rebord de l’étagère avant de te mettre sur la pointe des pieds, pour attraper ton dossier que tu avais repéré, Lyssea, sur l’avant dernière rangée. Malheureusement tu cognas contre ta lanterne et celle-ci tomba par terre dans un bruit de verre brisé, elle s’était éteinte, tu étais maintenant plongée dans une pénombre angoissante, tu avais l’impression que les ténèbres se refermaient sur toi, comme une huître sur sa perle. Tu entendis soudain bouger près de toi, il y avait quelqu’un, il pouvait y avoir quelqu’un puisque tu avais laissé la porte de la réserve ouverte. Tu avanças à tâtons vers la source du bruit mais tu n’arrivais pas à te repérer, alors tu t’arrêtas, tu passas la pièce au peigne fin, d’un regard de loup, tu ne voyais toujours rien dans la pénombre, tes yeux ne s’étaient pas encore habituée aux ténèbres, Lyssea, il te fallait donc prendre la parole. D’une voix tremblante tu lanças un faible « qui est là ? », celui-ci se répétas en écho, Lyssea, tu te sentais mal, tu n’allais pas bien, tu fermas les yeux un instant histoire de réfléchir, tu étais dans la réserve, dans la section de construction du quartier résidentiel, en dessous de la lettre « L » de la catégorie « maisons individuelles », il y avait sûrement quelqu’un dans la même pièce que toi, et s’il le faut à quelques mètres de toi, c’était le résumé de ta situation, Lyssea. Tu pensas encore un petit moment, te demandant, dans la mesure où tu ne trouverais personne dans cette pièce, comment tu pourrais sortir. Tes pensées furent soudainement troublés, tu sentais un souffle sur ton cou, quelqu’un était à quelques centimètres, voir quelques millimètres de ton cou, était-ce un vampire ? Voulait-il sucer ton sang ? Tu restas là, les yeux fermés, espérant très fort que la personne près de ton cou, n’étais pas un vampire, ou que s’il n était un, renoncerait à te croquer, Lyssea. Tu sentis progressivement la respiration quitter ton cou et s’éloigner. Ce fut seulement à ce moment là que tu osas enfin ouvrir les yeux. Ceux-ci s’étaient habitués à la pénombre, cette fois ci, et dans l’obscurité, tu distinguais une silhouette féminine.
» Qui... Qui êtes-vous ?
Il y avait de la peur dans ta voix, tu avais peur de la personne en face de ton visage, qui était-elle et que te voulait-elle ?
codes par shyvana
Invité Invité
Re: hungry blood sucker in library × lilyanne | Dim 04 Aoû 2013, 01:18
Hungry blood sucker in library ♦
C'étais rare que tu entrais dans ce genre d'endroit. Une bibliothèque. Normalement, les bouquins dans ce genre d'endroits avaient à peu près le même âge que toi, mais tu en avais récemment trouvés d'un peu plus vieux que la moyenne. Tu t'amusais donc à retourner dans cet endroit, tu te cachais dans un coin obscur et tu te contentais de faire de la lecture silencieuse ; les vieux récits te fascinaient beaucoup plus que les nouveaux romans à l'eaux de roses qui étaient populaires. Véritablement, les histoires que tu parcourais te semblaient plus réelles, plus logiques. Elles te faisaient presque rêver d'un jour tomber sur cette personne qui serait faite pour toi. Un sourire moqueur apparut sur tes lèvres alors que tu te remémoras des paroles cruelles. Ces paroles. Qu'il pensait du plus profond de son être.
❤ Flashback ❤
Tu étais debout dans la cuisine de ta maison ; celle que tu habitais depuis déjà une année entière avec ce garçon. Alexei. Il était assit à la table de la cuisine, tu n'étais pas d'humeur à un petit tête-à-tête en amoureux. Tu t'étais accoté sur le comptoir à dîner en fixant d'une attention particulière au garçon qui n'osait plus défier ton regard.
« C'est elle, c'est cette connasse qui te retiens le soir, c'est ça ? » « Arrête, mon amour. Tu sais très bien que tu es la seule ! » « T'es un farceur, toi. » « Tu es tellement têtue ! »
Oh putain, en plus, il osait te dire, essayer de te faire croire que ce que tu avais vu, ce n'était pas la vérité, comme si tu n'étais qu'une conne qui se faisait des idées. Tu l'avais vu. À quelques mètres de toi dans le club, c'te blondasse assise sur ses genoux. Il restait là. Il ne bougeait pas, il marmonnait des choses que tes oreilles n'avaient pas voulu entendre. Tu avais détesté cette blonde au premier coup d'oeil. Une connasse. Une putain.
« FOUTAISE, BORDEL ! »
Dans ta main, tu tiens une coupe de vin. Tu serres légèrement la main, tes jointures n'ont même pas le temps de blanchir que la vitre éclate entre tes doigts, laissant couler le liquide alcoolisé sur le plancher en bois. Tu ouvres ta main en fixant ta paume saignante. Tu espères qu'il est fier de lui maintenant.
« Tu es épouvantable, Lilyanne. »
Il s'approche de toi, mais tu te contentes de déposer ta main valide contre le comptoir pour soutenir ton poids. Il prends ta main et t'attires jusqu'à la salle de bain, sans dire un mot de plus. Il te force à t'asseoir sur le bord de la baignoire et retire tous les morceaux de verres qui se sont plantés dans ta main. Tu ne bouges pas. Il désinfecte les petites plaies et t’enroules la main dans un pansement.
« Tu es ridicule, mais je t'aime, ma chérie. »
Il s'approche, te donne un doux baisé.
❤ Fin du Flashback ❤
Alexei à été et est le meilleur souvenir de ta vie que tu puisses avoir, sous toutes ses coutures, cet homme était parfait dans son imperfection. Là, t'es assise dans la bibliothèque. Tu fermes le livre que tu tiens et le dépose sur tes cuisses. Tu penches tout doucement la tête sur le côté et aperçoit une demoiselle entrer dans une des portes de la bibliothèque ; le genre d'endroit que seuls les employés ont le droit de visiter. Automatiquement, t'as envie d'y aller à ton tour. Cette meuf, une conne d'ailleurs, laisse évidement la porte ouverte. Elle te rends la vie encore plus simple qu'elle ne l'est déjà. Donc, tu entres donc dans le plus grand des silences avant de la suivre sans un son. Tu pris une allée différente de la sienne pour la surprendre au détour, mais cette dernière s'était arrêtée en plein centre de la rangée de bouquin qui se trouvait de l'autre côté d'où tu étais. Un bruit sourd qui résonne dans la pièce, du verre brisé. Tu n'oserais pas dire que c'est du verre, mais quelque chose en vitre, c'est évident. Tu ne vois plus de lueur de l'autre côté, à travers les livres. Tu passes alors de l'autre côté, puis tu accotes ton dos contre un petit bout de mur. Ça fait déjà quelques minutes que tu es dans le noir et tu n'as aucune difficulté à distinguer la silhouette de la jeune femme en face de toi. Ne serait-ce que ... est-elle réellement une femme ? En tout cas, elle est bien petite pour être une femme. Tu avais passé juste à côté d'elle, t'étais arrêté tandis qu'elle ne bougeait définitivement pas, même en sentant la panique l'envahir. Tu avais déjà vu mieux comme moyen de défense que de rester immobile, quoi.
« Qui... Qui êtes-vous ? » « Qui je suis n'es pas intéressant. Qu'est-ce que je suis, et qu'est-ce que je veux seraient sans doute des questions plus approprié à la situation, chère. »
Un sourire éclaira ton visage, tes deux canines glissèrent légèrement par dessus ta lèvre inférieur, jusqu'à ce que tu cesses de sourire. Tu n'avais pas bougé depuis que tu t'étais adossé contre un des pans de la bibliothèque.
« Je te retourne donc les questions précédentes. Qui es-tu, que fais-tu ? As-tu peur ? »
Cette dernière question posé avec une pointe de méchanceté, un peu plus méchant et un rire pouvait sortir d'entre tes lèvres, mais tu restais là, ce n'était pas encore tant impressionnant, tant imposante.