HRP Bon.... Alors, voilà ! C'est peut-être un peu foireux, mais je vais me reprendre dans les prochains post ! Et si jamais il y a quoi que ce soit, que tu veux que je rallonge ou que je change, tu n'as qu'à me faire signe ! (:
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Re: Welcome to hell » Kaori | Mar 13 Aoû 2013, 00:59
« Welcome to hell » Ariel Faräwell feat. Shane Ledger
« Viens avec moi, s'il te plaît... » Les yeux brillants et le ton suppliant, je roule sur le ventre et m'enfonce dans mon matelas, les mains jointes dans un geste qui ressemblait fortement à celui que l'on faisait lors d'une prière. « Il est hors de question que je participe à ce genre de gamineries. Je te l'ai déjà dit. » Mes lèvres se retroussent dans une moue boudeuse, et je me redresse illico, les bras croisés sur ma poitrine. Qu'est ce qu'il peut se montrer casse bonbons parfois ! Je lève les yeux au ciel tandis qu'il m'ordonne d'arrêter de jouer les gamines pourri-gâtées, ce qui a l'effet de me faire soupirer d'agacement. Ça doit bien faire une demi-heure que j'essaye de le convaincre de me suivre dans mon escapade au milieu des montagnes... et si ça n'avait pas été pour faire chier mes copines les Fées – notez une ironie parfaite dans mes propos – je pense qu'il m'aurait suivie sans hésiter. Seulement voilà... je ne me retrouvais que rarement dans les montagnes, et la plupart du temps c'était pour trouver des gens à narguer, vu que ces idiots de farfadets avaient été contraints par le passé de quitter la forêt suite à une malheureuse guerre perdue contre les magnifiques êtres qu'avaient été – et seraient toujours – les Elfes. Je fais un mouvement en avant pour me retrouver une nouvelle fois sur le ventre et rebondis deux fois sur le matelas de mon lit avant de laisser tomber ma tête verte près de celle de mon Affilié. « Juste une... petite minute. Je t'en supplie Meliaaaaan ! » je marmonne, le visage enfoncé dans la couette. Il tourne la tête dans la direction opposée et je lâche un soupir bruyant. Comment ça peut se montrer têtus ces saletés de canidés ! Enfin, je ne suis pas mal dans le genre moi non plus... mais c'est pas le sujet. Et puis si l'on s'entend si bien lui et moi, c'est que l'on compte autant de ressemblances que de différences, et ça c'est vraiment, vraiment super. Sauf qu'aujourd'hui, je ne suis pas réellement d'humeur à me dire que Melian est un cadeau du Ciel, alors je saute de mon lit et m'empresse d'enfiler mes bottines.
« Tu sais quoi ? » je commence en faisant mes lacets. « Ben j'vais y aller sans toi, CRÉTIN. » Je me lève dans un bond, enfile ma ceinture en vitesse – tu sais, celle sur laquelle est accrochées des sacoches pleines de fioles de poison – avant de saisir mon équipement carquois + arc, puis dévale les escaliers de la maison sans me retourner. Depuis peu, mon grand frère vit à la capitale, où il poursuit des études pour devenir médecin... ça n'a jamais été un truc qui me tentait, ce domaine, mais je crois que c'est Maman qui a initié Niji à l'art de sauver des vies. Moi, je suis plus comme Papa à vrai dire, avec toujours le besoin de bouger comme une folle. Le métier de chasseuse de primes me réussit pas mal, et on m'a toujours dit que c'est mieux que tueuse à gage, parce qu'au moins j'ai la conscience tranquille. Papa était encore mieux, car lui il était militaire. Il sauvait des vies comme Niji – enfin pas de la même façon – et bougeait autant que moi. Rien que pour ça, je considère que mon Papa, ben c'est le meilleur. J'ai toujours tendance à parler comme une gamine qui fait un father complex, mais vous savez quoi ? J'en ai rien à cirer de ce que vous pouvez penser ! Pour en revenir à la situation actuelle, je claque la porte de la maison sans la fermer – après tout Melian savait le faire – et m'élance dans la forêt qui borde le village. Dans ce dernier, les gens sont habitués à me voir cavaler à vrai dire, et c'est non sans un sourire fier que j'adresse un signe aux enfants qui jouent dans la cour de l'école. Depuis quelques temps, il semblerait que j'aie acquis une notoriété certaine, en tout cas plus évidente désormais. Pour les plus âgés, j'étais « la fille d'Erwan et de Destiny » donc une enfant qui avait un avenir certain grâce à ce que mes parents m'avaient laissé. Pour les plus jeunes, j'étais devenue un modèle, tout simplement. Toutefois, je ne m'attarde pas plus dans le village et m'enfonce dans les bois, pour rejoindre les montagnes un peu plus loin, dans lesquelles je compte bien faire une surprise à mes meilleures amies. ~
On ne pourrait pas me qualifier de « méchante » à proprement parler. D'ailleurs, mon seuil de méchanceté n'est pas aussi élevé qu'on pourrait le penser ! Pour ma part, je considère plutôt que je... fais payer comme il se doit ceux qui le méritent. On m'a longtemps dit que mener la guerre aux Fées ne me rapporterait rien dans l'immédiat – les vieux me le répètent toujours, parce qu'ils ont fait une trêve avec le village qui a tué mes parents – mais je considérais que rester indifférente à la souffrance qu'ils m'avaient fait endurer serait manquer de respect à mes précieux parents. Raison pour laquelle je continuais de les haïr du plus profond de mon être sans une once de remords quel qu'il soit. Il me faut une grosse vingtaine de minutes pour atteindre le pied des massifs montagneux de l'île, et ce en courant le plus rapidement possible... mais arrivée à destination, c'est avec un sourire mauvais que je commence à grimper – ça va plus vite que suivre les sentiers – aidée par l'agilité propre aux Elfes, bien différente de la simili-souplesse des Fées à mes yeux. Mes jambes me guident d'elles-même, si bien que je me détache rapidement de la paroi rocailleuse pour rejoindre mon aire de jeu préférée. C'est un côté montagneux qui ressemble en gros à une forêt... je suppose que si ces idiotes l'aiment autant, c'est parce qu'ils se sentent presque comme en bas. Pff, les pauvres. Nan j'plaisante.
Sans perdre une seconde, je me mets au travail. Je creuse un trou superficiel avec l'aide du talon de ma bottine et y vide le contenu d'une fiole, d'une inquiétante couleur violette. J'y trempe un filet au mailles fines, créé avec un fil qui donne l'impression d'être de la toile d'araignée synthétisée. Une nouvelle invention de nos chercheurs, que l'on m'a demandé de tester pour eux... bon, je me doute bien qu'ils pensaient que j'allais l'utiliser pour chasser, mais au fond c'était mal me connaître. Ben oui, mes nouveaux jouets je les teste sur mes copines d'abord, c'est plus drôle ! Je l'accroche solidement entre trois arbres, et observe le violer se dissoudre pour au final rendre mon piège complètement invisible. Je range mes affaires, retourne sur le coin rocailleux de la montagne et me planque dans ce qui ressemble à une grotte, pour observer mon piège à farfadets d'en haut. Et c'est là que, sous le coup de l'excitation, j'oublie de surveiller mes arrières. Une très grosse minute passe durant laquelle je suis tellement concentrée sur mon jeu que j'en oublie de vérifier si je ne suis pas seule. C'était sans doute la minute de trop. « Bouh. » Cela m'arrache un cri strident, qui vient du cœur et qui attaque la gorge tellement ça fait mal. Je bondis sur le côté et dégaine aussitôt un couteau que je sors de ma chaussure. Avant de le lancer, je m'arrête et pose une main sur mon cœur. Wah, il bat vite le pauvre. Ça va, calme toi, c'est juste un mec... un très grand mec, qui a une tête de bad boy et qui me sourit comme s'il était amusé de me voir hurler. Il lève les mains et tente de me calmer – je suppose – en m'assurant qu'il ne va « quand même pas me violer. » Ahah. Ahahaaah. « Tu t'attendais à quoi ? J'suis une fille très expressive, moi. » je laisse échapper. Après tout c'est lui qui a débarqué comme malade, pas moi ! Il me passe devant, et je ne le quitte pas du regard. Je range quand même mon arme d'un mouvement rapide de la main et ramasse l'arc argenté que j'ai laissé contre la paroi de la grotte.
J'te l'fais pas dire... je me retiens de répondre. Non parce qu'il y réellement des gens qui se font violer dans les montagnes, c'est pas une blague ! C'est véridique, les malades courent les rues dans ces coins-là ! Je reste un moment à méditer sur sa question. Ce que je faisais dans les montagnes... ? « Je joue à... » Ma réponse reste en suspend, tandis que je me demande à moi-même à quoi je pourrais bien être en train de jouer. Je hausse ses épaules l'air de dire « peu importe » et croise les bras sur ma poitrine après avoir fait basculer mon arc dans mon dos. « À part ces idiotes de Fées, je vois mal ce qui pourrait se cacher dans les montagnes... » D'après mon ton méprisant, hautain ou tout ce que vous voulez, il pouvait très aisément deviner le niveau d'estime que j'avais à l'égard des farfadets. « Et puis c'est pas comme si je risquais réellement quelque chose ici. » j'ajoute avec modestie. Oopas, vu que celle-ci ne fait pas partie de mes qualités, malheureusement. Depuis toute petite, j'avais une estime de moi-même digne d'un F-H, et ne m'était jamais gardée de le faire remarquer à qui voulait bien l'entendre... ça n'allait pas être ce soir que cela changerait, croyez moi. Je regarde une nouvelle fois le type, pour au final me rendre compte qu'il a un œil d'une couleur différente de l'autre. C'est un peu spécial quand on regarde bien, mais me garde de faire une quelconque remarque dessus. « T'es pas du coin, toi. » C'était plus une affirmation qu'autre chose, mais vu la manière dont il se tenait et s'habillait, ça m'étonnerait qu'il vive dans les montagnes. Après chacun son kiff, je suis pas là pour juger... qu'il soit un ermite ou non, c'était son problème hein.