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 T'as deux options : un choix valable, une mort certaine. [Pv Charlie]

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Ange déchue

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Judith Levy-Cohen
Judith Levy-Cohen
Ange déchue
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J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
T'as deux options : un choix valable, une mort certaine. [Pv Charlie] | Ven 29 Nov 2013, 12:30



« Dégueu. » ton regard plongea dans celui de ton interlocutrice. Tu te demandais à cet instant là si la jolie blonde qui te faisait face comprenait que tu parlais de ce qu'elle était en train de faire et non pas que tu te moquais d’elle en disant cela, comme par exemple ceux qui ne pouvaient pas comprendre comment une jeune femme aussi sublime que toi n’avait encore jamais éprouvé de sentiments puissants pour un homme. Toi aussi, tu te la posais cette question. Il t’arrivait de te questionner toi-même des fois, mais tu en revenais toujours à la conclusion que non, tu ne l’as jamais été et que pour ta personne ça n’était que de l’attachement ou alors un simple coup de foudre d’adolescente pour celui qui avait été le premier à te déshabiller et à pénétrer en toi. Tu te souviens encore de ta première fois… « Mais comment l’oublier ? » tu me diras, et je te l’accorde pour cette fois. Tu n’étais pas fière du tout de l’acte irréparable que tu venais de commettre, tu te sentais salie. Tu qualifiais cela comme étant honteux de perdre sa virginité à quatorze ans, et tu n’avais pas tort de penser cela. Seulement voilà : c’était ton propre choix et personne ne t’y avais forcée. Du coup tu t’étais contentée de ne rien dire à personne, gardant ce secret rien que pour toi. Oh mais tu n’étais pas la seule à le connaître bien sûr, il y avait John et ce blondinet qui le partageait avec ta personne. Le brun était ton meilleur ami à l’époque, mais il ne s’était pas retenu de te faire des avances et par la même occasion profiter de toi sans que tu sois volontaire à cent pour cent. Mais encore une fois tu n’étais qu’une gamine et tu ne savais pas ce que tu faisais ni ce que tu voulais exactement faire ; de toute manière tu t’en fichais. Pour toi, ça n’était qu’un épisode de ta vie qu’il ne fallait pas étaler, comme tant d’autres – pour ne pas dire tous – et qui, en le modulant à ta façon, pouvait devenir une expérience voire même une piste de décollage mais aussi d’atterrissage, car tu avais déjà croqué dans le fruit au gout exécrable du regret et de la chute.

Au jour d’aujourd’hui tu n’en est que plus grandie. Tu t’en es toujours bien sortie et ce dans tous genres de situations. Echouer ne te fait pas peur, tu sais déjà ce que ça fait. Tu as échoué dans ton rôle de nièce et ton frère lui aussi n’échappe pas à cela. Jude a lui aussi été un mauvais neveu et pour ne rien cacher son attitude vis-à-vis de son oncle n’a cessé d’empirer au fil des années. Vous avez décidé de ne pas vous attacher à cet homme qui vous a pourtant accueilli sous son toit et qui s’est chargé de payer avec ses propres drachmes ce dont vous aviez tous deux besoin pour grandir comme les autres, voire même un peu mieux. Vous orphelins qui ne vous estimez pas heureux d’avoir été pris en charge par votre oncle qui malgré ses nombreuses erreurs, son caractère d’être issu des enfers, sa froideur et sa mauvaise entente avec son petit frère qui se trouvait être votre père biologique, avait quand même eu pitié pour les petits enfants que vous étiez à l’époque. Vous avez fait beaucoup de mal, vous avez continué à mal agir depuis tout ce temps-là et pourtant vous êtes bel et bien les seules personnes qui méritent de l’emporter sur les autres dans ce monde car vous n’avez jamais baissé les bras face à vos innombrables échecs, les surmontant tous les uns après les autres en gardant espoir et à corriger là où vous vous êtes trompés. Les deux Levy sont des exemples à suivre lorsque les gens prennent la peine de tout faire afin de bien les connaître et découvrir leur vraie nature. Tous deux sont équipés des armes les plus puissantes pour combattre leurs ennemis. Ils sont les premiers à se rendre sur le champ de bataille et à lancer l’offensive contre le clan adverse, qui se trouve être constitué de tous ceux qui se permettent de les critiquer. Ils possèdent l’ambition, l’intelligence, la beauté et les dons pour exceller dans tous les domaines ; qu’ils soient professionnels, relationnels ou autres. Peu de personnes sont aptes à devenir vos amis et ce uniquement car vous êtes si proche de la perfection que vous ne souhaitez pour vous-mêmes que la crème de la crème. Ensuite faut-il que ceux-là arrivent à vous supporter et fassent preuve de patience envers vos Grandeurs, car vos nerfs sont facilement mis à bout et la faute à votre caractère de feu, vous ne pouvez vous empêcher de tout dire en face et d’exploser d’une façon ou d’une autre. Surtout la petite dernière de la famille qui elle, est plus susceptible et irritable encore que son frère aîné. C’est normal parce que c’est une fille vous me direz et pour une fois je vous donnerais raison. Tiens, en parlant de toi, Judith … Que fais-tu, à cette heure-ci ? Ah oui, tu parles à ton amie. Le lien qui vous relie est assez ambigu, car tu es effrayée de t’ouvrir complètement à cette jeune femme qui, il y a à peine six mois, n’était qu’une inconnue que tu n’aurais jamais cherché à connaître si elle n’était pas venue parler à toi, la très réputée et très respectée miss Levy. Les gens ne connaissent pas ton vrai prénom, depuis que tu as perdu ton rang d’ange tu te nommes Judy. C’est plus court et ça se retient bien plus facilement que le prénom qui est marqué sur tes papiers. Pourquoi ? Car ton but est de laisser ton image ancrée à tout jamais dans la mémoire des habitants de cette île. Tu veux marquer les esprits, tu ne souhaites pas juste être une jeune femme à la beauté ineffable qui n’est que de passage dans le cœur et les rêves de tous les hommes et les pires cauchemars des femmes. Tu souhaites atteindre le sommet, tu ne te contentes jamais de ce que tu as. Tu veux toujours plus et tu as bien raison. Ça n’est pas un défaut ; c’est une qualité. Ce sont les faibles qui ne visent jamais plus qu’ils ne le peuvent et toi, vois-tu, tu n’es pas ce genre de personne. Tu le sais et tu le dis, tu le clames haut et fort et ne cesse de le répéter à qui veut bien l’entendre. Hors… Elle. Peux-tu la considérer comme ton amie voire comme ta meilleure amie, alors que tu t’es retenue d’être celle de nombreuses filles que tu connais depuis ton plus jeune âge ? Mais ces commères n’étaient pas gentilles avec toi. Elles ne voulaient pas de toi parce que la jalousie les rongeait. Tu attisais les envies de tous tes camarades et ça les rendait grises de devoir s’avouer que tu étais meilleure que leurs personnes… Et aujourd’hui encore tu l’es plus qu’elles. Plus que toutes les autres en dehors de toi et tu le sais, seulement voilà : elles ne sont pas toutes jalouses de toi. Oui c’est vrai parce qu’il y en a une qui ne le sera sans doute jamais, l’étrange Leona. Et peut-être aussi Charlie, mais elle tu ne la connais pas assez pour déterminer ses véritables intentions. Sans demander la permission, tu t'étais levée pour te diriger jusqu'à la cuisine. Une fois arrivée à destination, tu ouvras le réfrigérateur et en sortit une canette de bière. Ta personne retournait au salon où tu t'étais de nouveau assise, mais cette fois-ci à terre. Tu regardais la blonde qui t’avais invitée dans son appartement pour venir passer du temps à ses côtés environ une minute avant de tourner la tête et reporter ton attention sur ton téléphone. Assez parlé de la magnifique ange déchue que tu es, tu cherches à présent à en connaître plus sur la demi-déesse – même si tu es sûre et certaine d’en savoir plus sur sa vie privée qu’elle sur la tienne … Mais là encore personne ne peut te blâmer pour cela et même pas la concernée. Soraya reste toujours méfiante, même en compagnie de ses proches. C’est ce qui fait son charme après tout et les bases chez une femme sont à appliquer quoi qu’il arrive et ne sont jamais à négliger, même lorsque l’envie est grande. Oh et puis de toute manière, que dis-je, tu n'en as absolument rien à foutre. A cette heure-ci la seule chose que tu souhaites c'est bouger de là, parce que c'est bien TROP plat et que tu t'ennuies à mourir. Plus ça va et moins ça va en fait. Tu te rends petit à petit compte qu'il en faut vraiment très très peu pour cette meuf afin de passer une bonne après-midi ... Ou plutôt non, il ne lui faut rien du tout. T'as besoin de te dépenser, de courir, d'hurler, de te battre, d'insulter, de chanter, de danser ; tout le contraire de cette nana quoi. Du moins tu espères que ça n'est qu'une facette que tu connais d'elle parce que sinon bonjour la mauvaise affaire !




Anonymous
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Re: T'as deux options : un choix valable, une mort certaine. [Pv Charlie] | Ven 29 Nov 2013, 22:52

C'qu'on est con quand on est une jeune fille et que la seule chose dont on rêve c'est de redevenir pucelle pour voir ce qu'on a râté.
I'm not your bitch. Please.
«-J’ai jamais été amoureuse.»

 Vraiment? Est-ce que c’est vraiment le moment? Est-ce que c’est vraiment utile d’en parler maintenant? Maintenant, en pleine redescente? Maintenant, alors que j’en suis à l’étape post-défonce du joint d’il y a deux heures? Maintenant alors que j’suis aussi fatiguée qu’une mamie en cavale? Maintenant? Alors que je sens me cerveau me lâcher alors que les minutes défilent? Parler d’amour? Parler de quelque chose de tellement sauvage et mystérieux que je ne saurais même pas poser de mot dessus? Sééééééééééééééééééérieeeeeeeeeeeeeeeeeeeu, tu me tues, meuf. Tu m’achèves. Tu me poignardes.

 Le Dimanche après-midi étaient toujours un peu creux. C’était ce moment de la journée, et de la semaine qui ne valait pas grand chose. Qui déprimait, qui incitait à la errance passive et à la réflexion stérile. Et tous les Dimanche, c’était pareil.  La MÊME chose, et à CHAQUE putain de fois on se dit: «Le week-end prochain, on fait quelque chose, on sort, on va faire du sport, visiter quelque chose, aller voir des gens, marcher!» ; et à CHAQUE fois ça tombe à l’eau. C’est comme ça que Judith et Charlie se retrouvèrent chez cette dernière, Judy affalée sur le canapé, Charlie allongée dans le fauteuil, à ne rien faire. Du tout. Elles discutaient un peu. Mais les heures passèrent. L’ennui s’instaurait. La blonde n’avait fait que fumer comme un philosophe depuis deux heures. Après le joint, s’était fini. Elle avait fermé sa gueule, et rouler des clopes. L’une n’avait même pas l’honneur d’être terminée que l’autre commençait déjà à être préparée. «Fuck, j’suis un semi-dieu, après tout. Autant que ça serve à quelque chose.»

 Mais Judith avait rompu le silence et l’ennui auquel Charlie s’était habitué et attaché, les week-end. Et la blonde ne sut comment réagir. Elle ne comprenait pas. Son cerveau n’était pas fait pour comprendre ce genre de concepts. Tout comme elle, son cerveau s’en «battait un peu les couilles», en fait. D’ailleurs, Beagie était frustrée de par la déclaration de Judy parce qu’elle ne savait PAS quoi penser, ni quoi faire. Alors, Beagie fit ce qu’elle savait faire de mieux: agir à l’instinct. Et à l’instant, son instinct lui disait d’arrêter de faire semblant de lire le journal qu’elle tenait entre les mains, de regarder Judy silencieusement, et longtemps, avec perplexité et désespoir, puis laisser échapper un soupir d’abandon aussi sincère que tous les Dieux auraient pu l’entendre. Ce qu’elle fit. À la lettre près.

«T’es vraiment sérieuse quand tu me parles de ça, là?»

 Charlie secoua la tête, et retourna à sa fausse lecture. Mine de rien, Judy avait réussi à faire tilt avec ses pensées parlées à voix haute. Et Charlie commença à y réfléchir. La brune avait dit ça comme un regret, comme une défaite. Elle s’était senti le besoin de le dire. Sûrement était-ce parce qu’inconsciemment, elle avait besoin de ça. D’amour. On ne l’avait pas épargnée dans le passé. Peut-être qu’aujourd’hui, elle avait besoin d’avoir quelqu’un pour s’occuper d’elle. Parce qu’à dix-neuf ans, il était commun de ne pas avoir connu l’amour, le vrai? Qui avait envie de connaitre l’amour à dix-neuf ans? On est tellement libre, à dix-neuf ans. On a tellement pas besoin de ça, quand on est jeune. Parce qu’on est invincible. Parce qu’on a besoin de personne. En tout cas, Beagie le ressentait comme ça. Pourtant, elle était étonnée de la réflexion de Judith. Son amie était insaisissable, beaucoup de gens la connaissaient et elle faisait un peu la dure à cuire. Pourquoi serait-elle troublée par des niaiseries? Elles avaient beau avoir seulement un an d’écart, Judy était sûrement moins mature et plus impulsive que Charlie, qui elle était plus calme et reposée. Voire même carrément détendue et ouverte d’esprit, en fait.

«Et toi?»

 Beagie faillit s’étouffer avec sa propre langue. Quoi? Judy avait dit quoi?

«Euh...»

 C’était le brainstorming de sa vie. Toutes les questions et hypothèses se mélangeaient dans sa tête dans un chaos illisible. ‘Qu’est-ce que l’amour? Quand sait-on que l’on aime? L’amour n’est qu’une réaction chimique. Il existe plusieurs sortes d’amour. L’amour est différent selon les cultures. Le coup de foudre existe-t-il? Tombe-t-on forcément amoureux? Doit-on être amoureux pour vivre en couple? L’amitié n’est-elle pas une forme d’amour?’ C’était la pire. Dissertation. De philo. De sa vie. La question qu’elle ne s’était jamais posé et qu’elle ne se serait sûrement jamais posé si Ju’ n’avait pas été là. La blonde hésita, se mordit la lèvre, se remémora tous les moments de sa vie qu’elle pouvait rapprocher à de l’amour. Oui, peut-être l’avait-elle déjà été. Mais elle n’était pas tellement sûre non plus. Le fait était qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’était l’amour. Elle s’était déjà attaché à des gens. N’avait jamais souffert par amour. Avait beaucoup FAIT l’amour, à des garçons, à des filles. On lui avait même dit que l’amour, elle le faisait très bien. Mais comment peut-on bien le faire sans même connaitre la définition du mot? Charlie imaginait que c’était ressentir quelque chose de très fort pour quelqu’un. Elle avait déjà ressentit des choses fortes. Mais elle ne savait pas si elles étaient assez fortes pour être considérées, tamponnées, approuvées comme de l’amour.

 Elle se tourna, l’air défaitiste vers Jud’, et pinça les lèvres en haussant les épaules.

«J’sais pas. Vraiment, j’sais pas.»

 Charlie ne se contenta pas de dire plus. Elle considéra que c’en était assez dit. Elle n’aimait pas développer sur sa pensée, ou trop en dire. Elle pesait très précautionneusement ses mots et actes, parce qu’elle était pudique de sa psychologie. Elle la gardait secrète. Parce que c’était son jardin, son cerveau. Il s’y passait des choses inexplicables et incongrues, elle s’émerveillait.

 Et puis Judy n’était pas obligée de savoir. Ça n’allait rien lui apporter. Elle allait bien finir par s’habituer, avec l’habitude.

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