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 sleep in debauchery and burn with you ❞ (nathethan)

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sleep in debauchery and burn with you ❞ (nathethan) | Mar 26 Avr 2016, 19:11

bring me forth another dreamDes millions de couleurs qui s'agitent bruyamment sur la scène vernie dans un bois noble, les teintes chatoyantes des costumes médiévaux défilent alors que tu t'enfonces dans le siège en cuir rouge matelassée dont la forme n'est plus dès lors que tu avais pris place. Ses doigts se frottent l'un contre l'autre dans un rythme frénétique, ton regard balaie la salle de droite à gauche toutes les treize secondes précisément, au cas où un intérêt soudain serait éveillé. Tu aimais la beauté sublimée, l'idéal esthétique qui brillaient par le seul lieu du théâtre. Dans la quête de l'absolue destruction l'affichage évident de l'artistique ravivaient tes yeux acchalés par l'ennui et déçu par la vie qui définitivement ne voulait pas te foutre la paix.
Au premier acte, dans une sonate irrévérencieuse, sucrée, douce, il y avait eu Alice. Les deux syllabes qui provoquaient en toi une obsession psychotique que tu savais, qui te pourrissait la vie autant que tu t'employais à pourrir la sienne. Les cheveux blonds, les yeux rieurs, la voix claire, rien que leur pensée manqua de te faire déglutir de jalousie. L'entracte avait manqué de sonner quand les bras de Maxime t'avait étouffé dans une douceur chaude, l'étreinte même évoquée avait calmé l'asthmatique encore agité. Et puis il y avait eu ce puzzle décomposé, dont le nom même t'étais inconnu alors que chacune de ses courbes étaient imprimés au creux de ta chair sans que tu ne l'ai autorisé préalablement. Tu étais la faiblesse incarnée, et chaque emprise posée sur toi te le rappelait cruellement. Tu ne voulais pas ressentir, pourtant tu t'émeus un peu trop, ces temps-ci. Un soupir las, et le glas de l'entracte sonne enfin comme une délivrance.
Tu bondis hors de ton siège plus vite que tu ne l'aurais cru, un peu trop vite même, le vertige t'accable, mais tu te reprends rapidement, tu n'es pas cette faible créature qui te fais horreur chaque fois que tu croises le miroir assassin. Une main dans ta poche, tu scrutes un regard trop curieux et te dirige vers les toilettes des hommes et lance un regard accusateur vers la seule âme ici présente. La porte fermée à clé, c'est tremblant un peu trop que tu sors la poudre blanche que tu disposes soigneusement sur le rebord du lavabo. C'est tout ce qu'il te reste. La métaphore te fait sourire quand la pensée émise sur la came renvoie à ta propre condition.
Les idéaux piétinés par une tendance malsaine, la poudre disparaît trop rapidement du rebord. Tu finis par te redresser, et le regard dur toise ton reflet dans le miroir. Encore. Tant pis.
Les yeux mi-écarlates mi-vitreux, tu passes une main nonchalante sur la surface pour t'assurer que personne d'autre ne bénéficiera de la drogue payée trop chère. Les gestes sont d'abord hasardeux, et dans une violence caractéristique de ton être et qu'habituellement tu tentais de maîtriser, tu tires la porte pour y découvrir un visage qui te déshabille, à qui tu renvoies un froncement de sourcils.

« Dégage, connard. »

Maxime t'aurait insulté en retour si jamais ça lui avait été adressé, Alice aurait posé sur toi son regard bleue dans une interrogation soudaine, Emma aurait levé les yeux aux ciels en commentant ton manque de classe évidente. Cette pensée t'arrache un sourire, qui manque de se transformer en hilarité par la fatigue lue dans tes cernes noires et la crispation fixée sur ta peau laiteuse. Tu montes les escaliers menant au toit, la consommation de drogue dure se finissant toujours par une cigarette. La main sur la poignée, la résistance émise te fait grimacer et tu manques de donner un coup dans la porte. Tu t'arrêtes. Deux longues jambes couvertes par un tissu griffé. Tu relèves les yeux carmins. Et sourit.  

« Mademoiselle Andersen. C'est un plaisir de vous revoir. »

Tu t'approches d'elle et lui saisit la main, feignant le baisemain que tu ne savais pas faire, à l'évidence, elle s'en rendrait compte, mais ça n'avait pour but que de la faire sourire face à ta maladresse. Elle fréquentait la haute. Toi jamais. Alors tu jouais son propre jeu. Mis à sa hauteur après avoir monté les deux marches menant au toit, tu l'observes, comme pour dévisager la perfection de chacun de ses traits. Et les grains de poudre blanche se rappellent à toi. Instinctivement, tu poses ton index sur son nez pour y ramasser la drogue.

« Bah alors Nathanaël ? On oublie les bonnes manières et on fait dans l'illégal ? »

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Re: sleep in debauchery and burn with you ❞ (nathethan) | Mer 27 Avr 2016, 01:59

We'll end up burning together.
It burns in me and you, for me and you.
Ca avait été une nouvelle invitation proposée à la hâte et l’hésitation d’un rendez-vous que tu n’avais pas réussi à décliner à cause d’une politesse ancrée en toi depuis la nuit des temps. Une invitation déposée sur ton bureau et que tu avais découverte lorsque tu t’étais assise avec ton gobelet de café à huit heure pile. L’envie décroissante d’y aller mais l’obligation d’une parole donnée. Alors tu te retrouves debout dans le hall du théâtre où tu n’as pas remis les pieds depuis une soirée qui a scellé ton destin de façon déloyale. Les escarpins assortis au tapis rouge font des allés retours sans pouvoir s’arrêter. Puis tu sens que tu bascules. Et tu te dis que tu ne peux pas y aller parce que tu n’es pas prête. Que tu vas t’ennuyer. Que c’est trop tôt. Que ce n’est pas ton genre. Et que surtout, tu es trop déchirée pour tenir debout alors tenir une seule phrase compréhensible semble tout simplement infaisable. Un regard à la Rolex pour juger que tu as encore le temps avant le début de la pièce. Parce que c’est l’envie de fumer qui te prends à la gorge et l’interdiction de le faire à l’intérieur qui tranche. Alors tu t’engages dans les mêmes escaliers que tu avais empruntés la dernière fois. Tu ouvres la même porte. Tu te tiens sur le même toit avec le même air angélique et la même beauté damnée que la première fois.

Mais cette fois tu es seule. Tu ignores ce que tu fais là. Pourquoi tu n’es tout simplement pas sortie dehors. La fumée de la clope que tu as allumé s’échappe d’entre tes lèvres entrouvertes. Les cents pas continuent à se faire sur le toit après une dose trop importante d’une poudre illégale consommée quelques minutes plus tôt. La scène se déroule devant tes yeux à chaque nouveau battement de cil. Et tu revois tout. Trop souvent pour pouvoir oublier. Alors tu regrettes de ne pas avoir doublé la dose pour oublier le manque. Le manque de chaleur.  Le manque de danger. Le manque de risque. La cigarette s’éteint sur une note d’amertume. La flamme du briquet apparaît de nouveau pour en rallumer une nouvelle. Tu en oublies la pièce qui a déjà commencé, le rendez-vous  moitié raté, le téléphone qui sonne mais qui est en silencieux, le froid qui griffe la peau de ton dos à cause de ta robe qui révèle juste assez pour pouvoir rêver le reste.

Adossée à la porte, le mouvement de la poignée te ramène à la réalité avec un battement de cœur plus fort que les autres. Tu fais l’effort de te débarrasser de ta cigarette avant de te décaler pour ouvrir la porte pour permettre à tes iris de se heurter à deux rubis qui te font arquer un sourcil sous le coup de la surprise. Des traits marqués qui te font esquisser un sourire. Un air de déjà vu mais un type de beauté qui marque et te laisse de marbre pendant les premières secondes avant de reprendre tes esprits que la poudre blanche t’empêche de garder très longtemps. Tu réagis à peine à une maladresse évidente qui t’amuse plus qu’elle ne t’accable. La délicatesse avec laquelle tu laisses glisser ta main sur la sienne par la suite ressemble plus à une caresse qu’à un geste brusque pour échapper à son contact. L’intention passe pour toi avant la galanterie imposée dans la société. Tu t’en fous tellement.

Quelle agréable surprise. Bonsoir.

La distance se réduit et les sourcils se froncent face au geste qui s’est déjà produit auparavant. Passage de la Andersen à Nathanaël à une vitesse qui te fait esquisser un sourire assez aimable pour ne pas laisser montrer l’embarras et le trouble qui prend possession de ton être. Bien sûr que ça devait t’arriver de nouveau. Le même discours. Mais avec une personne différente. Tu plonges ton regard dans le sien en essayant de trouver quelque chose pour sortir de cette galère. Mais tu trouves ta réponse sans même réaliser. Parce que tu es bien trop expérimentée dans ce domaine pour ne pas remarquer ce genre de détail. Et que seule une personne dans le même cas que toi aurait remarqué un minuscule grain à peine perceptible. Tes doigts se posent sous son menton pour faire en sorte qu’il relève la tête tandis que tu plisses les yeux, un sourire amusé aux lèvres quand ses yeux confirment tes pensées.

Evitons de juger trop vite et dès le premier regard Monsieur McArthur ou je devrais tirer des conclusions hâtives face à vos pupilles étonnamment dilatées.

Le contact est brisé et la distance est accentuée par quelques pas fais en arrière pour mieux le détailler d’un regard d’une intensité nonchalante qui se posent sur des cernes qui rajoutent une touche d’humanité à une beauté digne d’un dieu.

Vous êtes la classe réincarnée ce soir, j’espère que vous êtes venu accompagné. Vous passez une bonne soirée ?

Parce que la classe incarnée avait déjà un hôte. Et que sur le coup la seule idée qui te vient à l’esprit face à une personne que tu connais aussi peu qu’Ethan est de diriger la discussion sur lui plutôt que sur toi pour ne pas prendre le risque que ça finisse comme la dernière fois.







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Re: sleep in debauchery and burn with you ❞ (nathethan) | Mer 27 Juil 2016, 16:52

bring me forth another dream« Je ne juge jamais les autres, et vous encore moins. Je constate seulement. »

Le geste d'intimidation séducteur intimé par l'Andersen te pousse un sourire malicieux sur le visage. Et si elle ne s'était pas reculé instantanément pour te déshabiller visuellement, tu aurais aggravé l'intimité sans réfléchir. Alors tu avances d'un pas. Puis deux. Et tu t'arrêtes seulement arrivé à sa hauteur, de côté pour fermer les yeux et poser une main sur la porte menant au toit derrière elle.

« Personne ne regrettera ma présence là-bas. Ou du moins, personne qui m'importe. »

La voix reste grave, suave, comme si redonner un ton plus familier à cette rencontre aurait été synonyme de défaite annoncée, perdre la face devant plus classe que soi derrière une débauche affichée. Tu fais un pas dehors et te retournes enfin sur la sculpturale.

« Vous me faites l'honneur de m'accompagner ? »

Trop peu protocolaire, et la vertu de ton essai sonne pathétique aux formules que tu emploies maladroitement. Mais tu tends tout de même ta main vers la demoiselle. L'invitation du Diable, puisque chacun de vous deux sait pertinemment ce qu'il se passera une fois l'air libre. Et qu'aucun de vous deux ne semble prêt à reculer sur la pente descendante. Une présence plus responsable, inquiète aurait tout de suite refusé en te sommant de redescendre t'asseoir gentiment à la place qu'on t'avait attribuée. Sans l'extase de la poudre blanche, l'excitation de l'herbe, le frisson du reste encore.

« Promis je vous balancerai pas aux journaux people. Même si à mon avis, vous n'êtes pas tellement discrète sur vos passe-temps. »

Le sourire doux. Chut.
Tu termines ta phrase dans une hésitation. Ça te faisait rire plus que ça ne te faisait horreur. Tu aimais ces gens-là. Sans limites. Qui s'enflamme pour tous les plaisirs artificiels un tant soit peu procurateur de l'ivresse.
Finalement. Tu oses.

« Ni de vos fréquentations. »

Elle te suit, sans discussion aucune sur le bon choix à faire ou non. Suffisament intelligente pour voir que tu ne lui voulais pas le moindre mal. Simplement ne pas être seul. Face à elle, tu la vois hésitante. Alors tu t'assois simplement sur le rebord du toit. Derrière toi, simplement du béton en seule garde-fou, après le vide. Tu te posais parfois la question de savoir ce que ça ferait. Tomber. Ne pas se rattraper. Tu sors une cigarette, puis deux, avant de tendre la première à Nathanaël.

« Si vous avez du feu... »
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Re: sleep in debauchery and burn with you ❞ (nathethan) | Dim 07 Aoû 2016, 01:31

We'll end up burning together.
It burns in me and you, for me and you.
Sensation que le temps s’arrête. Une voix qui s’immisce dans les profondeurs d’une âme aussi pure que l’est le corps souillé. Le tressaillement et le pas en arrière évident face à un nouveau souvenir d’une main tendue des mois auparavant et un frôlement acceptée qui t’avait mené à une nouvelle déchéance. C’est la raison qui te conseille de ne pas refaire les mêmes erreurs mais c’est une nouvelle personne qui te propose de faire un mauvais choix. Car c’est un charme différent, un charisme présent mais moins évident, et cette intensité dans le regard qui te persuadent. Le manque d’envie de rejoindre la salle bondée pour prendre place près d’un individu qui ne te possédera jamais. Une invitation que tu as autrefois acceptée sans même réfléchir alors que l’hésitation s’empare de chacun de tes membres cette fois-ci. Parce que ce n’est pas la même personne. Et que le destin semble te tendre un nouveau piège pour tester tes nouvelles résolutions. Résolutions qui sombrent dans le néant lorsque la paume de ta main frôle la sienne, que tes doigts se posent sur sa peau, que les semelles rouges claquent sur le béton et que le fin tissu de la robe s’élève légèrement tandis que chaque bonne décision s’effrite face au besoin de danger.

Je ne vous voyais pas être quelqu’un qui lit les journaux people.  Mais éclairez-moi, parce que je ne vois absolument pas de quelles fréquentations vous parlez.

Des provocations qui te font sourire, alors tu joues la carte de l’innocence, de la pureté, de la naïveté alors que chaque parcelle de ta peau et chaque centilitre de ton sang révèle que tu n’es pas aussi angélique qu’on ne le pense. Et un joueur en reconnaît un autre lorsqu’il le croise, raison pour laquelle tu n’as pas refusé cette proposition aussi alléchante que risquée. Parce que ça fait trop longtemps que tu n’as pas osé reprendre une partie  et que le premier adversaire sur lequel tu es tombée est aussi séduisant qu’intéressant. Mais débutant à tes yeux d’experte. Le silence des journaux qui dépend de ton compte bancaire, car tout s’achète et tout se vend, sauf ta confiance qui a été testée plus d’une fois dernièrement. Mais les rumeurs ne dépendent pas de l’argent, et si tu savais qu’une balle dans le crâne suffirait à les faire taire, les morgues seraient pleines de têtes trouées. Alors tu les laisses parler sans crainte parce que tu penses que tu sauras tout gérer. Parce que tu sais, que tu pourras tout gérer.

Je suis certaine que vous ne tentez pas de me faire croire que vos fréquentations sont meilleures que les miennes, pas vrai? Parce que ce serait… presque insultant.

Un sourire aussi doux que le sien qui se fige lorsqu’il s’installe sur le bord du toit où tu t’étais retrouvée perchée tellement de fois que tu ne peux plus compter. C’est l’impression que voir ton reflet dans un miroir qui passe devant tes iris lorsque tu le regardes. Un vide inquiétant derrière vous et entre vos corps lorsque tu t’installes à une distance respectable en acceptant le poison sans un mot. Une flamme s’allume, et tu es bien obligée de te rapprocher pour accéder à ses lèvres et allumer sa cigarette avant de faire de même pour la tienne. Un arrière goût de mélancolie dans la bouche, comme après s’être réveillée d’un rêve qu’on aurait voulu continuer à jamais. Et tes pupilles glissent sur chacun de ses traits, chaque détail qu’offre sa peau, chaque caractéristique qui pourrait rallumer un souvenir en toi. Mais le vide reste accablant, et s’en est presque inquiétant. Tu croises les jambes, te tournes sur le côté pour que la main gauche tenant la clope se balance dans le vide, pour continuer à appeler le diable et la mort comme tu l’as toujours fait.

Comment se fait-il qu’on ne se soit jamais officiellement rencontré? Je ne vous vois pas souvent et pourtant je sais que je me suis probablement arrêtée à chaque fois sur des traits comme les vôtres.

Une clarté d’esprit et une franchise qui aurait pu mettre mal à l’aise. Des mots qui pourraient être mal interprétés. Mais c’est cette ambiguïté qui forme ta chair qui charme sans même le vouloir. La cigarette rejoint tes lèvres pour quelques secondes, avant de se retrouver à nouveau dans le vide.  

J’aurai aussi remarqué les addictions communes plus tôt. D’ailleurs j’ai la sensation que votre cas n’est pas encore désespéré. Vous n’avez pas l’air aussi perturbé que le sont les causes perdues.

Les remarques que tu n’aurais peut-être jamais osé prononcer s’il n’avait pas commencé traversent tes lèvres sans retenue. Un conseil que tu te retiens de lui donner ; celui de sauver son âme avant de la perdre totalement ou de l’offrir au diable, comme tu l’as fait. Mais tu échappes aux griffes du remord en trouvant une certaine consolation dans ses iris, alors qu’un sourire malicieux étire tes lèvres tandis que la fumée s’en échappe.

Je constate seulement.

Tu laisses les jugements aux Dieux.






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