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  ►► girls in love » Janaël [flashback]

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►► girls in love » Janaël [flashback] | Lun 26 Oct 2015, 23:33


Girls in love
PV ✖ Nate

Venise. La belle, la grande, la majestueuse et l'amoureuse Venise. Venise et son ciel d'été aux couleurs si éclatantes qu'elles en paraissent surnaturelles. Venise et ses oiseaux joyeux récitant des poèmes d'amour aux tourtereaux languissant sur les bancs. Venise et ses ponts de pierre, comme autant de passerelles entre ce monde et un autre. Venise et sa lagune brillante, son eau bleu de rêve et son atmosphère de paradis. Venise comme on en rêve, mais surtout, Venise comme on l'aime. Et c'est sous le regard bien veillant de la cité des Doges, que toi, Justice-Jane Victoria O'Hara commence tes premières vacances en amoureuses.

***

Premier réveil à l'hôtel, doucement, tu t'extirpes d'un songe profond. Alors que tu ouvres lentement les yeux, le souvenir de ton rêve s'envole peu à peu de ta mémoire, laissant un agréable goût sur le bout de ta langue et un délicat sourire sur tes lèvres. Encore engourdie de sommeil, tu te redresses sur ton séant et contemples le lieu où tu te trouves. À ton arrivée la veille, tant la fatigue était grande, tu ne pus profiter de la beauté de la chambre. Et quelle chambre ! Ouverte sur la lagune par une grande baie vitrée et un balcon démesuré, la pièce te donne l'impression de vivre dans un palace. Partout, les meubles transpirent le luxe et l'abondance. Couvert de fioritures du sommier au plafond, des miroirs aux plaintes murales, chaque élément de ce tout formait un ensemble rempli d'harmonie et de beauté. Mais la vraie plus belle chose dans cette pièce – peut-être même dans ce monde – se situait juste à côté de toi, encore endormie.

Nathanaël. Nathanaël. Nathanaël. Tu aurais pu répéter ce nom un millier de fois sans t'en lasser. Nathanaël, l'incroyable, la belle, l'imprudente, la folle, la délicieuse, la gentille, l'intelligente, l’intéressante, l’insolente mais surtout la tellement belle Nathanaël. Souriante rien qu'à l'évocation mentale de celle que tu aimes, tu dégages ton frêle corps de ces couettes bien trop épaisses et t'allonges sur le côté, face à la Belle au Bois Dormant. Ta Belle au Bois Dormant. En appuie sur un coude, tu caresses d'une main tendre les cheveux blonds de l'ange. Elle ne se réveille pas. Pas encore. Elle dormait toujours plus que toi. Aussi, tu avais pris cette habitude de la regarder dormir un petit moment chaque matin. Ça te donnait l'impression qu'en cet instant, le monde n'appartenait plus qu'à vous deux, bulle de paix bercée par la respiration douce et légère de Nate. Juste quelque secondes. Un instant, une pause avant de devoir partager à nouveau cet univers qui n'était pas uniquement le vôtre.

Sans brutalité, comme si tu as peur de la briser, tu oses une main froide, sur la peau si chaude de la Andersen. Tes doigts effleurent sa joue, le tracé de sa pommette, l'arrête de son nez adorable, le contour de sa bouche et viennent s'arrêter sur son front où tes lèvres y déposent un baiser. « Bonjour, » chuchotes-tu, alors qu'elle ouvre enfin ses yeux. Tes prunelles rencontrent les siennes et pendant la seconde qui suit, tu accroches son regard, tel un naufragé le ferait avec sa bouée. Tu aimes bien envisager ta relation avec Nate de la sorte. Elle est ta bouée, ton gilet de sauvetage. Elle est cette chose qui fait paraître l'infiniment petit, incroyablement grand. Elle est ce grain de magie qui rend l'ordinaire extraordinairement hors du commun. Elle est Nathanaël. Pas besoin d'en rajouter.

Maintenant que la demi-déesse est réveillée, tu sors de ce lit bien trop imposant pour vos deux corps d'apparence dérisoire en comparaison. Seulement vêtue d'un short en coton et d'un débardeur assorti, tu poses tes pieds nus sur le tapis moelleux. Tout te donne l'impression d'être différente, d'être... comment dit-on déjà ? Ah oui. Tout te donne l'impression d'être heureuse. Et c'est si bon.

C'est donc dans cet état d'esprit que tu te diriges vers le téléphone de la chambre, demandant au room-service de vous apporter le petit déjeuner. Pas excessivement polie, pas désagréable non plus, tu fais les choses de façons efficaces et succinctes. Heureuse, oui, mais pas bavarde pour autant. Cinq minutes après, un employé d'étage apporte le chariot à votre porte. Cinq minutes plus tard encore, tu es assise à la plus petite des tables de la suite, le repas étalé devant toi, enjoignant Nathanaël à te rejoindre.

« As-tu passé une bonne nuit ? » demandes-tu alors qu'elle s'assoit en face de toi.

Tu lui souris. De ce genre de sourire qui n'appartient qu'à elle. De ce genre de sourire que personne d'autre n'a jamais vu et que personne d'autre ne verra jamais. Tu lui souris, et tu sens à l'intérieur de ton être que ta blessure guérit, qu'elle se referme et cicatrise. Tu lui souris, et aujourd'hui plus que jamais, tu t'en rends compte. T'es amoureuse, Jane. Inexplicablement, indubitablement et irrémédiablement amoureuse.
(C) MISS AMAZING.




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Re: ►► girls in love » Janaël [flashback] | Mar 27 Oct 2015, 17:17



InLove
Jane ;Nate ;

Un frisson. Un chuchotement. Un mouvement. Un froissement. Un souffle. Un regard intense. Un sommeil tellement profond qu’il donne un charme à la mort. Sa voix pénétra ton environnement et hanta ton esprit endormi quelques secondes avant que ce dernier ne se réveil. Une sensation de fraîcheur sur ton visage. Puis un baiser. Tu t’accrochais à cette sensation comme si elle allait te sortir de tes cauchemars les plus profonds. Tu te mis en boule sous la couverture d'un air boudeur. Yeux fermés. Cheveux décoiffés. Traits enfantins et emplis d'une innocence lumineuse. Tu étais réveillée. La chaleur des rayons de soleils réchauffait la peau nue de tes bras. Tu ouvris les yeux avec beaucoup de mal. Lumière aveuglante, t'obligeant à cligner des yeux le temps que tes pupilles ne rétrécissent. Tu remontais la couverture sur ton visage, évitant son regard qui te réchauffait le cœur chaque fois que tu le croisais. Un regard qui te faisait sourire même dans les moments les plus ennuyants. Un simple regard qui te donnait l'impression d'être la chose la plus précieuse au monde. Un sentiment que tu n'avais jamais ressenti avant de la rencontrer. C'est pour cela que tu ouvris les yeux une bonne fois pour toute après quelques instants: l'envie de recroiser ses iris. Tu avais trouvé une nouvelle drogue; elle. Elle te faisait ressentir des choses que personne ne te fera jamais ressentir de nouveau. Tu t'étirais comme un chaton après un long somme avant de soutenir son regard. C’était la même chose chaque matin. Tu avais du mal à réaliser qu’elle était bien réelle.

▬ Salut.

Tu ne cessais de la regarder en lui adressant un petit sourire matinal. Tu n’avais jamais été très communicative le matin, du moins pas avant un café. Elle quitta le lit trop rapidement. Tu aurais préféré passer ta journée sous les couvertures trop chaudes, dans ce lit trop grand, éblouie par son regard éclatant qui ne semblait exister que pour toi. Tu la suivis du regard sans pouvoir te détacher de son être. Tu cachais ton sourire grâce aux couvertures lorsque tu entendis sa manière de demander le petit déjeuner. Elle avait une manière très spéciale de parler. Jamais désagréable, mais pas non plus très chaleureuse. C’était une façon de s’exprimer qui la caractérisait tellement qu’elle était devenu un de tes éléments favoris à son sujet. Même si à tes yeux, elle était dans sa globalité l’être le plus prodigieux qui soit. Le temps que le room service arrive, tu quittais le lit à ton tour, te dirigeant directement vers la salle de bain pour te rafraîchir. Tu avais trouvé la compagne parfaite, elle était de nature silencieuse et tu parlais tout simplement très rarement le matin. Par contre par la suite, les choses changeaient légèrement. Tu passais tes doigts dans tes mèches rebelles sans vraiment t’en préoccuper, Jane devait depuis le temps avoir pris l’habitude de te voir dans tous tes états.

Tu ressortis de la salle de bain alors que votre petit déjeuner venait d’être déposé. Traversant la pièce dans ton tee-shirt trop grand, tu partis t’asseoir face à elle, quoi qu’encore un peu endormie. Tu te laissais aller contre le dos du siège plus que confortable après avoir versé vos deux tasses de cafés respectives. Son sourire éclatant provoqua le tien et comme à chaque fois qu’elle te regardait avec autant d’intensité, tu posais tes mains sur tes yeux pour cacher les rougeurs qui avaient pris possession de tes joues. L’effet qu’elle avait sur toi ne s’estompera jamais, aussi longtemps qu’elle sera la seule à te faire sourire dès le matin. Tu étais tombée amoureuse de ses détails. De sa façon de sourire, sa façon de te réveiller, sa façon de parler, de se tenir quand elle réfléchissait. Elle avait ce calme que tu ne possédais pas encore totalement et ce mystère qui t’attirait inlassablement. Elle était la représentation vivante de tout ce que tu pouvais attendre et tu étais tombée amoureuse. Vite. Fort. Comme on plonge dans l’eau. Tu avais l’impression de couler, sans jamais toucher le fond. Elle était meilleure que n’importe quelle drogue que tu allais essayer par la suite.

▬ Me regarde pas comme ça tu me fais rougir !

Elle te regardait comme si tu avais mis des étoiles dans le ciel. Tu secouais la tête d’un air amusé avant de prendre ton verre de jus d’orange entre tes doigts, le portant à tes lèvres. Tu tournais la tête vers la vitre du balcon qui vous donnait une vue incomparable sur Venise. Destination que vous aviez toujours voulu faire ensemble.  Tu croisais tes jambes, l’air légèrement absent suite à sa question. Tu ne savais pas comment aborder le sujet mais il allait falloir que tu le fasses. Le temps n’était plus aux mensonges et encore moins aux cachoteries. Tu doutais qu’elle t’en parle si tu ne sortais pas le sujet en première.

▬ J’ai plutôt bien dormi, tu réponds après avoir avalé, jusqu’à ce que je me réveille vers deux heures trente du matin pour voir que la place à côté de moi était vide.

Tu ne la quittais plus du regard. En réalité, même dans une salle pleine d’œuvre d’art tu continuerais à la regarder. Elle avait des étoiles dans les yeux, des constellations dans les cheveux, le goût de l’éclair sur ses lèvres et à tes yeux elle était aussi étincelante qu’un ciel de nuit, malgré les nuages qui venaient l’encombrer quelques fois. Suppliante. Douce. Mais pas pathétique. Ton ton mettait en évidence tes intentions d'obtenir une réponse. Ce n’était pas le genre de conversations que tu aimais avoir dès le matin mais si tu prenais ton temps, elle allait se refermer. Tu la connaissais bien. Trop bien. Tellement que ça en devenait inquiétant. Tes ongles tapaient sur le verre. Un bruit répétitif. Hypnotique. Calmant. Frustrant.

▬ Sortie faire un tour?

Code - Kuru




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Re: ►► girls in love » Janaël [flashback] | Mar 27 Oct 2015, 21:40


Girls in love
PV ✖ Nate

Tu aurais voulu te fondre dans son sourire, plonger dans son regard, vivre aux bords de ses lèvres pour savourer l'essence de ses moindres mots. Tu aurais voulu que le temps s'arrête, que ça dure toujours. Tu n'étais pas quelqu'un de compliqué, Jane. La simplicité, l'absence de désir trop grand, c'était ce qui te caractérisait. Tu pouvais te complaire dans la façon qu'elle avait de servir le café ou simplement dans son attitude détachée et calme dans la matinée. Votre histoire était comme une phrase parfaitement écrite sur un papier immaculé. Sans tâches et sans ratures. Alors pourquoi ? Pourquoi il te semblait tout à coup que l'atmosphère s'était chargée de particules de plomb ? Car elle avait remarqué ton absence cette nuit-là. Voilà pourquoi.

Nathanaël avait ce ton qui n'admettait aucun refus et ce regard qui sondait jusqu'au moindre recoin de ton âme. L'écho du tapotement des ongles de l'ange sur le verre se répercutait sur tous les coins de ton crâne. C'était un son que tu n'appréciais pas. Lentement, tu déposas la tasse que tu tenais de tes deux mains, sans pour autant la lâcher. Ton regard cherchait par tous les moyens une issue. Tu n'aimais pas les confrontations. Toi, tu étais du genre docile, du moins la plus part du temps. « Je... » Ta voix, naturellement faible s’étouffa. Tu ne mentais pas, Jane. C'était quelque chose que tu étais incapable de faire. Tu étais plutôt du genre à cacher la vérité. Mais là n'était plus là question. Étrangement – peut-être pas tant que ça – ça t'angoissait de révéler la raison de ton absence à Nathanaël. Et si elle ne comprenait pas ? Elle si elle partait ? Tout le monde finissait par partir, après tout.

« J'ai tué quelqu'un. »

Le dos droit, la tête haute et les yeux bas, tu fuyais la réaction de la Andersen. Tu laissais le silence accueillir la nouvelle faisant l'effet d'une bombe lâchée sur un champ de bataille. La résonance d'une Venise en réveil vint chanter en cœur avec le terrible bruit de l'absence de ce dernier. Tu levas enfin la tête, affrontant sans bravoure ni abattement Nathanaël. Ton sourire avait disparu de tes lèvres, laissant place à une expression indéchiffrable. Tu ne t'étais pas encore fermée, Jane. Non, pas encore.

« Il s'appelait Guillermo Ombres. Il était jeune, dans la vingtaine. C'est trop tôt pour mourir. »

Tu balançais tes mots comme ça. Sans préparation aucune, sans atours pour cacher leur laideur, sans artifices pour éclaircir leur noirceur. Tu étais douloureusement sincère, affreusement crue. Tu ne connaissais pas le sens de la modération, tu disais les choses comme elles étaient.  Ta voix ne traduisait d'aucun remord, pas plus qu'elle ne traduisait d'un quelconque plaisir que tu aurais pu prendre. Tu te contentais d'énoncer les faits d'un air tristement détaché, comme si ce n'était pas de toi que tu parlais. Comme si ce n'était pas de meurtre que tu parlais.

Baissant de nouveau les yeux, tu pouvais presque sentir le regard de Nathanaël sur toi. Il fallait la comprendre, il faut dire que tout se passait de but en blanc. Tu ne tendis pas de main rassurante vers elle, tu ne souris pas pour lui faire comprendre que tout allais bien, tu ne lui fis pas un clin d’œil complice pour qu'elle sache que tu n'étais pas un monstre. Après tout, on avait dit plus de mensonge.

Doucement, tu rabattis tes genoux contre ta poitrine. Tu posas ton menton sur tes rotules et enserra tes jambes de tes bras. Tu fixais le plancher et il te rendait ton regard. Tout pour ne pas croiser le sien. La chaleur de l'Italie venait de prendre un coup de froid à enrhumer un esquimau. « J'ai... Cette chose, qu'il faut que je fasses de temps en temps. Parfois... Depuis toujours. » Il n'y avait sans doute pas beaucoup de sens dans tes mots à peine audibles, mais moins tu en disais, mieux tu te sentais. Tu t'étais toujours satisfaite des secrets et des mystères qui t'entouraient toi et ton obscure vie passée. Peu habituée aux questions, tu ne savais pas comment y répondre, comment t'y prendre. Mais c'était comme ça, tu ne pouvais rien y faire.

« Je ne suis pas comme tout le monde, Nathanaël. »

Osant une dernière fois relever la tête, tu plantas tes prunelles dans celles de la Andersen. Comme un voile léger posé là, une légère teinte de tristesse avait pris place sur le devant de tes yeux.
(C) MISS AMAZING.




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Re: ►► girls in love » Janaël [flashback] | Jeu 29 Oct 2015, 14:36



InLove
Jane ;Nate ;

Tu croquais dans ta tartine en attendant sa réponse. Tu la sentais, cette peur. Tu la connaissais. Une amie de longue date. La peur de ne pas être acceptée. D'échouer, de se retrouvé seule, d'être abandonnée. Tu le sentais, ce changement soudain d'atmosphère lié à ta remarque. Une remarque simple, claire, dénuée de tout sous entendu mais emplie de gravité. En quelques secondes, le ciel s'était obscurci. Tout te semblait soudain plus sombre, à attendre la confirmation de ce que tu savais déjà. Tu te doutais de ce qu’elle te cachait. Tu t'étais interdit de faire toute recherche à son propos. A propos de son passé, de sa vie antérieure, de ses démons. Pour elle, pour la confiance qu'elle avait en toi, tu avais accepté de prendre des risques. Tu n'avais jamais rien dis à propos de ces absences soudaines et inexpliquées mais cela ne signifiait pas que tu ne les remarquais pas. Avec un esprit toujours étincelant et éveillé comme le tien, il te suffisait de ressentir une secousse pendant la nuit pour te réveiller. De la voir le matin pour comprendre.

Un regard fuyant, une première tentative qui échoue lamentablement. Une détresse plus que présente. Tes iris ne la lâchaient pas. Captant chacun de ses gestes, réactions. Tu évitais de faire trop de mouvements pour ne pas la perturber. Tu voyais l'hésitation qui la hantait. Tu eus soudain la mauvaise sensation de la voir subir un interrogatoire. Mais si cela avait été le cas, tu ne ressentirais pas cette profonde peine mêlée à cette tendresse coupable qui te fit presque regretter d'avoir posé cette question. Jusqu'à ce que sa réponse se fasse entendre. Tes traits restaient aussi figés que l'image d'une Venise hantée par une âme trop jeune pour avoir connu une telle fin. Tu rangeais une mèche de tes cheveux doré derrière tes oreilles et déposais ce que tu avais entre les doigts. Un soudain sérieux normalement réservé à ton travail s'empara de tes traits lumineux tendit que ton regard de glace soutenait celui de ta compagne. Tu vis son visage aux traits quasi fermés. Clôturés. Un seul faux pas et tu serais épinglé au barbelés. Tu étais pourtant prête à te mettre en danger si c'est ce qu'il fallait pour que le secret vienne à être révélé.

Tes yeux se fermèrent pendant près d'une minute lorsque tu entendis les détails sur la pauvre victime. Ta manière de faire ton deuil peut-être. Ou de t'excuser de ne pas avoir réagi plus tôt. De ne pas avoir eu le courage de lui en parler. Les faits ne t'atteignaient  pas plus que cela. Pas plus que Jane qui ne semblait pas être touchée par ses propres paroles. Aucun remord. Pas de regrets. Il t'avait fallu des années pour atteindre cet état d'esprit. Mais voir l'être que tu aimais présenter une telle facette changeait d'idée idéaliste que tu t'en été faite. Mais ne la brisait pas pour autant. Lorsque tes paupières se rouvrirent, le bleu de tes yeux sembla plus sombre pendant quelques secondes. Tu ne cherchais pas à briser le silence inquiétant qui s'était installé entre vous. Un silence rare, pesant. Tu aurais pu éclater en sanglots, lui dire qu'elle t'effrayait et quitter la chambre. Tu aurais dû. Mais tu as toujours préféré briser l'idée qu'on se faisait de toi. Tu n'avais pas de mal à la comprendre. Tellement que lorsqu'elle releva la tête vers toi, un minuscule sourire étira tes lèvres, prouvant que tu n'allais certainement pas être celle qui allait aller voir la police. Tu n'avais pas le droit. Pas le droit de la juger. De lui donner des leçons. Toi aussi tu avais tué, mais elle l'ignorait. Comment pouvait-elle l'imaginer. Vous vous ressembliez plus qu'elle ne le pensait.

▬ C'est pour ça que je t'aime, tu articulais assez distinctement pour qu'elle comprenne tes paroles.

Ton sourire s'élargit avant que tu ne récupères la tasse de café pour en prendre une longue gorgée qui te brûlait la gorge. Tu quittais ton siège pour te rapprocher d'elle. Tu lui relevais le visage pour lui adresser souris rassurant. Il en faudrait plus pour que ton amour pour elle ne cesse. Tellement plus. Tu étais tombée amoureuse d'une personne qui te désirait. Qui te comprenait même quand tu frôlais la folie. Une personne qui t'aidait, t'encourageait, qui représentait la lumière de l'espoir quand les ombres envahissaient ta vie. Tu n'étais pas tombée amoureuse d'une idée ou d'une visage, mais d'une ensemble. Avec ses qualités et ses défauts. Elle était différente. Tu le savais depuis le début. Elle avait cet étincelle de danger qui t'a toujours attiré et qui provoquait toujours des ennuis. Mais tu t'en fichais. Parce que c'était elle, et personne d'autre.

▬ Ne change pas pour moi. Jamais.

Tu déposais un léger baiser sur ses lèvres avant de disparaître pour aller chercher ton ordinateur. Tu ne la dérangerais pas plus à ce sujet. Retournant à ta place avec ton laptop que les genoux, tu l'allumais pour checker tes e-mails. Tu fis un clin d'œil à Jane avec un sourire complice. Tu ne feras pas d'histoire. Tu avais cet effet là. Cet effet de faire disparaître toute gravité en un battement de cils. De repousser les nuages avec un sourire. De faire régner ce calme rassurant qui te caractérisait tellement. Sans pour autant que ton énergie lumineuse ne disparaisse.

▬ T'as prévu un truc pour la journée sinon?


Code - Kuru




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Re: ►► girls in love » Janaël [flashback] | Mar 10 Nov 2015, 21:21


Girls in love
PV ✖ Nate

Ces mots résonnaient encore dans ta tête, sonnant comme une douce mélodie à tes oreilles. Tu les avais déjà entendu des milliers de fois, tu ne doutes pas que tu les entendrais autant de fois encore, mais tu ne t'en lassais pas. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Et ça tournait en boucle dans ta tête, et ça te faisait tourner la tête. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Dis le encore. Il existait des dizaines, des centaines, des milliers, des millions de façons de dire « Je t'aime », et de toutes, celle de Nathanaël était ta préférée. Elle avait cette capacité de te faire sentir importante en l'espace d'une phrase. Comme si à chaque fois qu'elle posait les yeux sur toi, le monde entier s’arrêtait de tourner pour te regarder.

— Ne change pas pour moi. Jamais.

Ses lèvres effleurèrent les tiennes. Rapidement, légèrement, fraîches comme la brise balayant la lagune vénitienne. Les baisers de Nate avaient le goût de l'impossible. Ils avaient la texture de l'espoir et la saveur de la joie. Ils donnaient l'impression de voler au dessus d'un ciel plein d'étoiles mais surtout, ils avaient la sapidité de l'amour. Tu t'accrochas à la sensation de ces lèvres que tu aimais tant, pendant que l'ange venait se rasseoir, son ordinateur sur les genoux. Un coup d’œil vers son visage et tu savais qu'elle n'en parlerait plus. Tu savais qu'elle ne te détesterait pas. Un clin d’œil de sa part et l'atmosphère de plomb se dissipait, retombant légère comme des particules d'eau. Elle était comme ça, Nathanaël. Elle avait ce don. Celui d’annihiler toute trace de mauvaise humeur en une fraction de seconde. De faire d'une journée morne et ennuyeuse le plus beau jour du monde. Elle savait tout faire, Nate. Comment avais-tu pu avoir autant de chance ?

—T'as prévu un truc pour la journée sinon ?

Puisque tu avais fini de manger, tu te levas de table et alla t'asseoir sur un des fauteuils disponibles. Tu aurais pu choisir le canapé sans doute plus confortable ou même le lit, mais depuis toujours et sans que tu puisses t'expliquer pourquoi, tu avais eu une préférence pour les espaces restreints et les petites choses. Peut-être que ça te donnait l'impression d'être plus grand : de valoir plus.

À la question de Nathanaël, tu restas un petit instant silencieuse. Ramenant tes genoux à ta poitrine, tu fronças légèrement le nez, comme à chaque fois que tu réfléchissais. Oui, tu avais prévu quelque chose. Ce que, par ailleurs, tu ne faisais jamais. D'ordinaire, tu laissais le courant de la vie guider tes pas, mais ce voyage avec la Andersen n'était pas ordinaire. Aussi, tu avais voulais voulu te mettre à la hauteur. Et ce que tu avais prévu aujourd'hui pour l'ange avait un aspect tout particulier pour toi.

—J'ai en effet prévu quelque chose pour la journée. Mais je ne peux pas te le dire.

Tu te retournas sur ton fauteuil, faisant face à Nate. Un petit sourire, presque timide, mais tellement amoureux vint étirer tes lèvres. Tu te levas et te dirigeas vers la salle de bains. Vingt minutes plus tard, tu en ressortis douchée et habillée. Tu n'étais pas du genre à prendre du temps à te préparer. Déjà tu ne te maquillais pas, tu ne te coiffais pas vraiment non plus et ton habillement n'avait rien à voir avec la mode. Tu étais pragmatique, voilà tout.

Tu tendis une main à la Andersen, que tu enjoignais à te rejoindre, sur le pas de la porte.

— Il faut que je te le montres, dis-tu en mettant une paire de lunettes de soleil noires et rondes bien trop grosses sur ton nez.

*

Si Venise était tes premières vacances en amoureuses, ce n'était définitivement pas la première fois que tu y venais. Pour être tout à fait honnête, il existait très peu d'endroits sur Terre qui n'avait pas un jour était fouler par ton pied, aussi la ville de l'amour n’échappait pas à cette règle.

L'endroit que tu voulais montrer à ta blonde se situait dans les quartiers les plus vieux de Venise. Ceux qui rappelaient la vieille époque et qui sentaient le temps d'avant. Tu adorais cette ville, Jane. Parce qu'elle était immuable, immortelle et intemporelle, tout comme toi. Et tu savais que si tout venait à devenir poussière, Venise se tiendrait toujours debout. Fière et grande, comme toujours.

Après un petit temps de marche, vous arrivèrent dans une très ancienne ruelle. Si excentrée et discrète que personne n'y avait mis les pieds depuis très longtemps. Tu pénétras dans le fin couloir entre les bâtiments te rappelant la première fois que tu vins ici. C'était il y a tellement de temps. Pour toi, c'était comme en voyage dans le temps. Inspirant l'odeur du vieux, tu te tournas vers Nate.

— J'ai vécu à Venise, il y a très longtemps. C'est dans cette ruelle que je vivais. Il y avait une maison juste là.

Tu caressas le mur, comme si tu cherchais un passage secret dans la roche. Il y aurait avoir une porte en bois à l'endroit précis où tu posais tes doigts. Juste ici. À moins que... Ta main rencontra un vide. La porte avait disparu mais la maison était toujours là. Tu t’arrêtas devant le trou qui faisait office d'entrée. Presque instinctivement, ta main chercha celle de Nate.

— J'aime Venise parce qu'elle garde toujours précieusement nos souvenirs. Derrière tes lunettes, ton regard rencontra celui de l'ange. Elle gardera celui-là aussi. Le nôtre.

Ô douce mélancolie quand tu nous tiens.
(C) MISS AMAZING.




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Re: ►► girls in love » Janaël [flashback] | Mer 18 Nov 2015, 00:14



InLove
Jane ;Nate ;

La réalité était qu’à partir du moment où ton ordinateur s’était connecté à ta messagerie, tu avais à peine écouté ta copine. Tu ne la suivis pas du regard lorsqu’elle changea de place. Tu ne lui adressas pas un regard désapprobateur que tu réservais aux moments où on prononçait les mots « surprise » et « cadeaux » parce que tu n’aimais pas ça. Non, tes iris aquamarines restèrent figés et concentrées sur l’écran. Tu avais fais un effort pour rester le plus loin possible du travail durant ce séjour mais tu ne pouvais tout simplement pas te le permettre. Sourcils froncés, lèvres pincées, tu avais tout l’air d’être plongée dans un sujet très intéressant. Tu passais tes doigts dans tes mèches avant de les poser sur le clavier pour répondre aux différents emails que tu avais reçu. Tu étais complètement absorbée, perdue dans la masse de chiffre et d’informations qu’on venait de t’envoyer. Tu gravais chaque détail dans ta mémoire pour tenter de ne pas l’oublier. Ta vie professionnelle empiétait bien trop souvent sur ta vie privée mais tu veillais à ce que ce ne soit pas flagrant. Tu regrettais presque que Jane ait prévu quelque chose. Il aurait été préférable que tu restes travailler pour la journée. Mais tu ne voulais pas la décevoir.

Tu terminais ta tasse de café lorsque ton attention fut arrachée de ton écran lorsqu’un mouvement eut pour résultat de te distraire. Tu clignais lentement des yeux comme si elle te sortait d’un monde à part. Le sourire qu’elle t’adressa te rassura. Il n’y allait pas avoir de problème. Tu l’imitas. Une imitation bien pauvre. Il était évident que ton esprit était occupé ailleurs. Tu la suivis du regard lorsqu’elle rejoignit la salle de bain. Claquement de porte. Dès qu’elle quitta ton champ de vision, tu reportais ton attention vers ton laptop, déclenchant le chronomètre. Tu savais qu’elle ne mettrait pas plus de vingt minutes. Tu devras être prête au moment même où elle ouvrira la porte. Tu aimerais éviter une dispute et le meilleur moyen était qu’elle ne te trouve pas devant ton ordinateur à nouveau. Tu aimais croire que tu n’avais pas le choix. Les tapotements de tes ongles sur le clavier se firent plus rapides lorsque quinze minutes défilèrent. Elle prenait la douche après le petit-déjeuner, tu la prenais avant. En général, cela te laissait du temps. Mais jamais assez. Tu fermais ton ordinateur avec empressement, sautant quasiment sur ta valise pour en sortir une tenue appropriée.

Tu étais désespérante. Tu ne savais pas quoi te mettre mais tu comptais rester fidèle à toi-même. Le tempsde trouver ton Tory Buch oversized shirt et tu étais déjà à la moitié du timing. Tu te dépêchais te monter ton short noir le long de tes jambes, et d’attacher les lacets de tes Adidas Originals et tu te retrouvais face à elle avec un rayonnant sourire. En général il t’aurait fallu une heure pour être finalement prête. Jane n’avait jamais ce problème. Toi si. Mais tu n’étais pas avec elle pour son sens du style sinon on aurait eut un souçis. Tu préférais ne pas aborder le sujet. Tu pris la main qu’elle te tendait après avoir mit ton sac Tom Ford sur tes épaules et tes lunettes China Doll sur ta tête. Consommation ostentatoire ? Oui, à 100%. Mais c’était soit ça soit tu sortais en pyjama.

Il faisait beau. Mais légèrement frais. Mais tu t’en foutais de la météo. Tu te promenais dans les rues de Venise en t’amusant à sautiller à côté de Jane, observant chacun des bâtiments et souriant à chaque personne dont le regard s’attardait sur toi. Venise avait un charme. C’était incontestable.  A tes yeux, elle avait toujours été un cliché mais tu voulais y aller au moins une fois dans ta vie et vu que Jane en faisait partie, autant y être à deux. Chantonnant un air inconnu, ce dernier se fit muet lorsque tu pris conscience de la direction que vous preniez. Vous vous dirigiez peu à peu vers la vieille ville. Ta cigarette entre tes doigts, tu levais un sourcil en regardant ta compagne d’un air interrogateur. Tu étais curieuse de savoir où vous alliez mais tu ne voulais pas l’obliger à t’en parler. Tu la suivis calmement dans les rues qu’elle semblait connaître jusqu’à ce qui semblait être une impasse. Une ruelle que tu avais à peine remarquée. Ca ne t’inspirait pas vraiment confiance mais en revanche tu avais confiance en elle. Enfin, plus ou moins.

▬ Jane, je te jure que si on se fait tuer je te quitte.

Tu hochais la tête lorsqu’elle t’annonça qu’elle avait vécu ici. Tu t’en doutais d’ailleurs. Elle caressait le mûr comme si chaque frôlement représentait un souvenir. Tu lâchais sa main pour porter ta cigarette à tes lèvres pour une dernière bouffée. Juste à ce moment, il te sembla qu’elle voulait retrouver le contact de ta peau. Tu eus le réflexe de lâcher ta clope pour reprendre sa main, lui offrant le réconfort qu’elle attendait de ta part. Ce geste te résumait à la perfection. Tu détectais toujours les moments où tes proches avaient besoin de toi. Besoin de ton soutient. Et tu le leur offrais de façon mécanique, sans réfléchir. C’était une habitude. Tu avais l’obligation d’être présente, en toutes circonstances. Tu avais dû mal à l’imaginer il y a plusieurs dizaines d’années, vivant dans cette maison là, peut-être seule, peut-être pas. Le fait qu’elle partage ces souvenirs avec toi te touchait mais tu n’avais jamais été le genre à te contenter de si peu. Il fallait que tu en saches plus. Toujours plus. Que tu te fasses ta propre idée des choses. Une idée décalée, originale, personnelle. Tu vérifiais que le vide était assez large avant d’y pénétrer sans même réfléchir.

▬ Bah alors? Tu viens pas? Moi je rentre hein, appelle la police si tu m’entends hurler.

Le contact de ses doigts disparut en l’espace d’un battement de cil. Tu disparais à l’intérieur avant de te mettre à tousser face à toute la poussière présente. Il avait dû y avoir un éboulement ou un incendie peut-être. L’ensemble du bâtiment semblant dans un sale état.  Tu évitais de marcher sur les mauvaises pierres, plus par soucis de salir tes Originals que de te faire mal, essayant de rejoindre l’escalier principal. Seulement quelques rayons de lumière éclairent l’intérieur méconnaissable, pas assez pour que tu puisses voir où tu mettais les pieds. Tu sortis ton portable pour éclairer ce qui t’entourait avant de pousser un hurlement strident qui te fit presque mal à la gorge. Lorsque tu entendis des bruits de pas derrière toi, tu te retournais avec un sourire malicieux et adorablement enfantin.

▬ Non je déconne c’est rien, c’était juste pour te faire une petite frayeur. Tu viens?

Sans attendre sa réponse, tu montais les escaliers à peine existants jusqu’au dernier étage. La lumière se fit complète lorsque tu te retrouvais à l’endroit où le toit semblait s’être écroulé et qui offrait une vue incomparable de la ville. Tu restais sous le charme quelques secondes avant de faire signe à Jane de te rejoindre.

▬ Tu vois que prendre des risques ça en vaut la peine. Allez raconte-moi, comment c’était Venise ? Pourquoi tu étais ici ? Je veux tout savoir de ta vie ici même si t’avais un autre amour à cette époque.

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