La violation de domicile n'est pas un délit entre frère. Non ce n'est pas moi qui a écrit cela au feutre dans la code pénal, pourquoi ? [pv Zephyr]

Zephyr & Euros
Le travail c'est la santé !

Euros n'était pas réputé pour être particulièrement chanceux… Ou pour quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Il n'était après tout que l'un des quatre frères du vent, le troisième en plus. Vous parlez d'une place intéressante tient. Ni l'ainée dominant, ni le petit dernier qui n'en faisait qu'à sa tête, mais à qui on passait tout puisqu'il était le dernier justement. Le dieu roux avait donc souvent l'impression d'avoir hérité d'une place assez ingrate dans la fratrie, mais qu'importe. Il ne pouvait pas changer cela de toute façon. Pourtant, il y avait bien des jours où cela l'arrangerait bien. Un peu comme la veille au soir lorsque ses deux aînés l'avaient coincé dans une discussion au sujet de leur petit frère Zephyr qui ne prenait vraiment pas son travail au sérieux selon eux. Il pouvait comprendre dans un sens, mais en même temps… Cela n'inquiétait pas forcément Euros. Zephyr était jeune après tout et son tempérament faisait qu'il était ainsi. Peut-être qu'avec le temps, il prendrait un peu plus les choses au sérieux, mais pour le moment, il fallait simplement faire avec. Seulement voilà, les aînés de la fratrie ne semblaient pas prendre les choses aussi sereinement que le vent de l'Est. Ils voulaient que le jeune se bouge un peu plus et il fallait donc l'aider dans ce sens. Euros qui n'avait à dire vrai pas grand-chose à faire de la conversation acquiesça d'un air distrait tout en tournant une page de son livre. S'ils voulaient exercer leur autorité sur plus jeune qu'eux, grand bien leur fassent. Le rouquin avait lui d'autres projets, littéraire pour la plupart. Seulement voilà, le jeune dieu du bien se forcer à lâcher un peu son ouvrage lorsque son nom fut prononcé. Mais pourquoi donc se serait à lui d'aller voir Zephyr pour lui donner du travail ?

" Parce que tu es plus petit et que nous sommes à deux contre un cher frère. "

Ces paroles étaient sorties de la bouche de Boros, le redoutable vent d'hiver. Euros avait donc regardé ses deux frères comme s'il se demandait vraiment s'il avait une chance de battre les deux ensemble. Un par un, par la ruse certainement. Mais les deux, mieux valait ne pas y compter. Euros n'était qu'un rat de bibliothèque après tout, il avait rarement le dessus sur les autres autrement que par l'intellect. Ainsi, trouvant plus sage de ne pas les défier, le rouquin se contenta d'accepter cette mission ingrate avant de se replonger dans son livre. Ce piège qu'on lui avait tendu se payerait plus tard de toute façon, il trouverait bien une façon de se venger.

Ainsi donc, Euros avait passé le reste de sa soirée à ignorer ses aînés et à lire tranquillement dans son coin. S'accordant tout de même quelques heures de sommeil bien mérité, il était bien décidé à régler cette histoire au plus vite et donc à se lever de bonne heure pour aller trouver son cadet. Si Zephyr était du genre matinal ? Pour être franc, notre homme n'en avait pas la moindre idée et s'en fichait complètement. Le but n'était pas de lui faire plaisir après tout, ni même de lui rendre une visite de courtoisie. Se dirigeant d'un pas décidé vers l'appartement que partageait son frère avec Eros, le jeune dieu se retrouva bientôt en train de frapper à la porte en espérant une réponse… Qui ne vint malheureusement pas. Bon, en même temps il n'était même pas 6h du matin, on pouvait donc comprendre que les habitants des lieux n'aient pas très envie de lui répondre hein. Seulement voilà, Euros était du genre têtu et ce n'était certainement pas cela qui allait le convaincre de rebrousser chemin et de réessayer plus tard. Il fit donc ce que tout dieu sans gêne aurait fait à sa place et se téléporta directement à l'intérieur de l'appartement, disparaissant parmi des nuages pour réapparaitre de l'autre côté de la porte. Bon, si ses souvenirs étaient exact, la chambre de Zephyr devait être de ce côté…? Certainement. Ce serait tout de même dommage de réveiller Eros pour rien s'il se trouvait là, le pauvre n'avait rien à faire dans cette histoire.

Le rouquin entra donc dans la chambre de son petit frère sans faire de bruit, le regardant un instant dormir comme un loir avant de se diriger vers la fenêtre pour ouvrir les stores. Aller hop, pas le moment de roupiller, ils avaient du boulot devant eux ! Non content d'avoir fait entrer la lumière dans cette pièce sombre, l'aîné des frères jugea que rien n'était trop beau pour réveiller le plus jeune et attrapa donc le bout de sa couverture pour tirer un coup sec dessus. En fait, il devait chercher à se faire frapper de bon matin le bougre tant il était peu délicat… Eh bien quoi ? Un réveil, ce n'était pas censé être agréable selon lui, il ne fallait donc pas s'attendre à ce qu'il débarque avec les croissants et le café pour mettre son frère de bonne humeur. Et si tout cela ne suffisait pas à faire lever le jeune homme… Eh bien, il pouvait toujours aller chercher un sceau d'eau pour renverser sur la tête hein. Cruel ? Mais non, il faisait tout simplement son éducation voyons. Rappelons que lui aussi était puni dans un sens puisqu'on ne lui avait pas vraiment laissé le choix de venir chercher ou non ce pauvre Zephyr. En somme, les plus vieux abusé d'Euros et Euros se vengeait sur Zephyr… La dure loi d'une fratrie.

" Aller Zephyr, debout ! Nous avons du travail et il est hors de question que tu te défile encore aujourd'hui. Ce n'est pas parce que tu es le petit dernier qu'on va céder à chaque fois. "

Et un grand frère autoritaire, un ! … Bon d'accord, il n'était pas vraiment crédible dans ce rôle puisque lui-même était assez paresseux par moment et qu'il n'avait pas l'air plus motivé que cela. Mais il fallait faire un effort tout de même, qu'on ne dise pas qu'il s'occupait mal de son petit frère voyons… Après, avec un tel réveil, celui-ci ne serait peut-être pas de bonne humeur. Il n'avait surement pas choisit la bonne méthode, mais bon, c'était Euros après tout. S'il arrêtait de faire les choses de travers, il s'amuserait beaucoup moins.

« Et ne rien faire c'est la conserver.... »

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EUROS & ZEPHYR
« LA VIOLATON DE DOMICILE N'EST PAS
UN DÉLIT ENTRE FRÈRES »

Il n'était pas tard, ni vraiment tôt, mais le jeune dieu était profondément endormi comme à tous les matins à cette heure-là. Eros et lui avaient fait les cons jusqu'à très tard la veille, puisqu'il était - apparemment - en congé de boulot. Comme tous les autres jours vous me direz, mais ça n'est pas toujours simple d'être un dieu. Confortablement installé, l'adolescent avait trouvé le sommeil quelques heures avant seulement : évidemment qu'il serait d'humeur massacrante, comme toujours quand on interrompt son sommeil. L'adolescent était dans une phase de sommeil pesante, il n'entendit ni les coups que son frère donna dans la porte, ni même ses pas dans la chambre. Il ne remarqua même pas que la luminosité de son rêve avait brutalement changé.

Étendu sur une chaise longue, l'adolescent observait le lever de soleil à l'horizon qui se levait de par-delà l'océan. Il arborait un merveilleux sourire et un peu plus lorsqu'il tourna la tête sur le côté en découvrant sa fiancée. Elle lui fit un sourire et ouvrit la bouche pour lui dire quelque chose, mais ce n'était pas sa voix douce et plaisante à entendre :

« EUROS ▬

Aller Zephyr, debout ! Nous avons du travail et il est hors de question que tu te défiles encore aujourd'hui. Ce n'est pas parce que tu es le petit dernier qu'on va céder à chaque fois. »

L'adolescent ouvrit les yeux et fit un bond sur le côté, se retrouvant d'instinct séparé de son grand-frère par le matelas de son lit. Son coeur battait la chamade et ses respirations étaient saccadés comme ce n'était pas permis. Zephyr avait plaqué ses deux mains au niveau de son organe vitale qui avait manqué au moins deux battements.

« ZEPHYR ▬

Mais putain ! Qu'est-ce qui te prend de me réveiller comme ça à .... »

L'adolescent se pencha un peu sur le côté puisque son frère lui cachait le réveil avec son gros postérieur, puis plaqua une main dans son front avant de jeter un coup d'oeil peu amical au dieu du vent est.

« ZEPHYR ▬

J'espère que t'as une bonne raison de me réveiller alors que j'ai dormi que trois heures. Quelqu'un est mort, au minimum, sinon je me recouche et quelqu'un crèvera forcément pour ce réveil de merde ! »

Puis, les paroles de la fausse Chloris de ses rêves lui revint en tête. Si cet imbécile de frère s'était rendu jusqu'à son appartement pour le forcer à aller bosser, alors qu'il n'avait pas bu son café du matin, qu'il n'avait dormi que trois heures et qu'il l'avait tiré de ce rêve paradisiaque ... Il allait le faire cuire et le servir au dîner. Sérieusement. Le dieu du vent ouest se laissa tomber sur le dos, regardant son frère à l'envers vu la position qu'il avait adoptée. Il secoua négativement la tête avec tellement de conviction que la nausée lui monta au nez. Décidément, peut-être qu'une heure ou deux de sommeil le remettrait sur pied ?

« ZEPHYR ▬

Je refuse de me lever et d'aller bosser si j'ai pas - au moins - droit à une douche et à mon café du matin. Je le prends même pour emporter si tu penses que le patron va nous mettre dehors si on est en retard. »

L'adolescent roula les yeux en poussant un soupire d'exaspération, il était plus coopérant que jamais il ne l'avait été jusqu'à maintenant. Mais le dernier bain à l'eau gelée qu'on lui avait lancé lui avait servis de leçon : il n'était bon à rien sans son café pour le réveiller. Il avait donc prit note de ne pas pousser sa fratrie a bout dès le matin. L'adolescent roula sur le ventre et joignit ses deux mains ensemble comme s'il faisait une prière, une supplication plutôt :

« ZEPHYR ▬

Ô grand Euros dieu du vent est, me permettez-vous de prendre une douche de cinq minutes pendant que mon café coulera dans la carafe ? »

Son ton était sarcastique, mais plus heureux qu'on aurait pu le penser. Peut-être que c'était la fatigue qui l'abrutissait de la sorte, ou bien c'était son air naturel. L'adolescent se leva en traitant silencieusement son frère d'abrutis et alla allumer la cafetière qui aurait amplement le temps de se remplir d'ici sa douche vitesse, si son frère n'était pas d'accord avec ça, qu'il allait se faire voir.

Zephyr & Euros
Le travail c'est la santé !

Rentrer chez les gens sans y être invité, c'était plus que simple en fait, surtout lorsqu'on était un dieu. Il suffisait après tout de se téléporter dans le lieu où on avait envie d'être et le tour était joué ! Mais est-ce que cela était légal pour autant ? Allez donc savoir. Euros ne se posait pas ce genre de question, pas du tout même et quant à l'aspect morale de la chose, il s'en fichait tout autant, il fallait bien l'avouer. Il ne faisait que rentrer chez son petit frère pour lui rendre visite après tout… Et lui dire de se bouger le cul et d'aller bosser aussi, mais inutile de rappeler cela hein. Ce cher Zephir serait certainement assez mécontent, inutile de lui en rajouter en prime… Si ? Oh, mais c'était tellement marrant d'ennuyer les plus jeunes après tout et en tant que troisième de la fratrie, ce pauvre Euros n'avait que lui comme petit frère à ennuyer. Et comme les deux plus grands avaient décidé de l'envoyer lui… Il fallait bien faire avec. Le rouquin s'était donc introduit dans le domicile et avait trouvé la chambre de son petit frère pour le réveiller avec toute la douceur et la délicatesse dont il était capable…. Eh puis quoi encore. Le Jour où Euros prendrait garde à ne pas brusquer les autres, il faudrait s'inquiéter sérieusement sur sa santé. Non content d'avoir ouvert les rideaux donc, notre homme avait ensuite saisit la couverture pour en priver son cher frère. Eh bien oui, ce serait dommage qu'il s'en serve comme rempart contre le soleil hein. Mais du coup, Zephir ne semblait pas être de très bonne humeur et l'on pouvait le comprendre en fait. Qui donc pourrait aimer ce genre de réveil ? Il faudrait être maso, ils n'étaient pas à l'armée hein… Même si Euros se verrait très bien en sergent-chef, juste pour le tourmenter un peu.

Des jurons furent lâché, des menaces aussi visiblement, mais Euros n'en avait rien à faire visiblement. Tout comme l'annonce que son pauvre petit frère n'avait dormi que trois heures. Il devrait s'en émouvoir peut-être ? Il n'était pas responsable après tout, il n'avait pas à gérer son emploi du tout. C'était à lui de se débrouiller pour se lever à une heure correcte, même si pour le coup… Le rouquin était mal placé pour faire la moral vu qu'il avait aussi tendance à avoir de drôles d'horaire. Mais quand il fallait se lever, il le faisait hein, il ne grognait pas bêtement dans son lit. Sa fierté lui interdisait de se donner en spectacle de la sorte. Rejetant la couverture d'un geste qui en disait long sur ce que toucher les affaires des autres lui inspirait, l'aîné regarda autour de lui pour constater le désordre dans la chambre… Enfin, il n'était peut-être pas si important que cela, mais en tant que maniaque, Euros avait tendance à voir le mal partout. Pour lui, rien n'était à sa place tant que lui n'avait pas décidé de la place précise que l'objet devait occuper. Oui, il était chiant. Et névrosé. Mais il n'allait pas soigner cela à son âge hein. Jetant un rapide coup d'œil à son frère visiblement peu décidé à se lever, il lui répondit tout de même.

" Je ne suis pas responsable de l'heure à laquelle tu te couches, tu es bien assez grand et je ne suis pas notre mère. De plus, je suis curieux de savoir comment tu te vengeras de ce réveil en te recouchant… " Un sourire en coin apparut sur son visage. " Et sur qui. "

Eh bien quoi ? Il lui déconseillait simplement de vouloir se venger sur lui, qui était pourtant le seul responsable de ce réveil visiblement, même s'il avait l'accord des deux aînés de la fratrie. Après cela ? Le plus jeune ne fit que se plaindre, ou bien du moins, c'est tous ce qu'entendit son frère. Il était vraiment resté bloqué à ce stade de l'adolescence où l'on est jamais content de ce qu'on a ou quoi ? Il fallait malheureusement se rendre à l'évidence, c'était le cas. Euros ne savait pas trop quand il se déciderait à grandir, mais dans un sens, ce n'était pas plus mal comme cela. Lui après tout avait grandi trop vite, ou du moins, il se comportait déjà comme un vieux rat de bibliothèque étant gamin. Cela faisait donc du bien à la famille des gamins… Oh bof, ils avaient déjà le père par moment. Cela dit, les demandes de Zephir lui semblaient raisonnables. Une douche et du café… Il n'appréciait pas tellement le café, mais sa maniaquerie lui faisait approuver la douche. Il l'encourageait même fortement ! Surtout que le plus jeune semblait décidé à lui demander avec les formes. Le sarcasme ? Oui, il l'entendait, mais préférait l'ignorer et considérer que son frère prenait vraiment en compte son avis même si ce n'était pas du tout le cas. D'un air désinvolte, il battit l'air avec son éventail fermé comme pour lui dire de faire ce qu'il voulait.

" Va donc mon frère, tu as même le droit de te peigner… Tu as vraiment une tête à faire peur."

Dis l'homme qui avait un épi sur le haut du crâne depuis des siècles… Oui, c'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité et alors ? Au moins, il n'était pas cruel, il laissait son frère faire ce qu'il voulait… Il était chez lui après tout. Mais au lieu d'attendre bêtement qu'il revienne en se posant dans un coin, le rouquin ne manqua pas de s'attarder sur tous les petits détails qui le faisaient tiquer dans cet appartement… Un cadre photo de travers, des coussins en bazars… Minute, c'était de la poussière derrière la télévision là ?! Comment cela on s'en foutait ? Eh bien… Pas lui, ainsi, le temps que Zephir prenne sa douche et que le café coule, le dieu du vent de l'Est s'était lancé dans un sérieux rangement de l'appartement, si bien qu'il était en train de compter les petites cuillères lorsque son frère fut de retour. Tendant l'une d'elle de façon accusatrice, il le gratifia d'un regard sévère avant de se plaindre de… De chose qui ne pouvait perturber que lui en fait.

" Comment peux-tu vivre dans un tel bazar ? Tu n'as même pas un nombre pair de chaque couvert ! Vivre dans une telle décadence est inacceptable. "

Ok… On se calme, il manquait juste une petite cuillère hein, cela arrivait à tout le monde d'en perdre une. Il fallait vraiment être toqué pour compter… Mais bon, comme Euros l'était, ce n'était pas surprenant venant de lui. Refermant le tiroir, il tenta donc de ne pas penser aux petites cuillères de son frère et préféra penser à ce pourquoi il était venu, à savoir le travail.

" Qu'importe, tu es décidé à suivre à présent au moins ? "

Eh bien quoi, il avait eu une douche et un café, que lui fallait-il de plus à présent ? A moins qu'il n'est envie de gagner du temps bien sûr…

« Et ne rien faire c'est la conserver.... »

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EUROS & ZEPHYR

Aujourd'hui n'était pas une journée particulièrement heureuse pour le jeune dieu, il arrivait mal à se réveiller et il n'avait pas particulièrement envie d'aller travailler avec ses trois frères, avec ces trois idiots qui ne le considéraient pas assez comme l'un des leurs. Est-ce que vous comprenez la typo ? Il irait bosser, cela lui ferait même plaisir d'aider son père, de faire son travail, mais quand il était en compagnie que ces trois imbéciles, ils finissaient toujours par s'engueuler et par aller bosser chacun de leur côté. Peut-être était-il un peu trop immature pour eux ou peut-être bien était-ce le contraire, eux qui étaient trop matures, trop sévère et trop rigide. L'adolescent avait réussi à se négocier une bonne douche chaude afin de se réveiller comme il le fallait avant d'affronter ses frères, c'est pas comme s'il avait envie. Il sauta rapidement dans la douche, se frotta et ébouriffa ses cheveux en sortant de sous l'eau. Il se sécha en observant son reflet dans la glace, oui, il était quand même beau gosse avec seulement trois heures de sommeil par nuit. Le dieu du vent ouest termina de se vêtir en chantonnant tout bas la chanson qui lui torturait l'esprit depuis son réveil, il plaça ses cheveux de la même manière que d'habitude et sortit finalement, frais et presque disponible. Il fronça les sourcils en s'approchant de son grand-frère qui levait une petite cuillère dans les airs, mais qu'est-ce qu'il foutait là ? L'adolescent croisa les bras sur son ventre en continuant d'observer en silence, jusqu'à ce que l'un des deux ouvre la bouche pour dire quelque chose, quelque chose de bête et stupide et .... mais ce n'était pas du tout de ses affaires !

« Comment peux-tu vivre dans un tel bazar ? Tu n'as même pas un nombre pair de chaque couvert ! Vivre dans une telle décadence est inacceptable. »

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors qu'il s'approchait du comptoir, il ouvrit l'une des armoires et s'empara d'une tasse de voyage afin de pouvoir transporter son café : il savait que tôt ou tard, ses frères allaient le réquisitionner, il ne pourrait pas étirer le temps de cette manière très longtemps.

« Premièrement, ce n'est pas la décadence. Et deuxièmement, je m'en fous pas mal du nombre de couvert qui est rangé dans le tiroir de la cuisine. Tu crois vraiment qu'il y a quelqu'un - excepté toi - d'assez dingue pour aller compter les couverts. »

Il eu à nouveau un sourire et commença à verser son café dans sa tasse, il ne regardait pas son frère, mais était en mesure d'imaginer sa tête accablée, comme si cela était un crime de vivre dans un peu de désordre : et encore, ils avaient fait le ménage récemment. Euros ferma le tiroir au grand soulagement du dieu, qui n'avait pas envie de s'expliquer davantage au sujet du manque d'une petite cuillère ou deux, parce qu'il était tôt le matin et qu'il n'avait sûrement pas la force de se « battre » pour une si petite bêtise. Il lui demanda s'il était prêt à suivre au moment où l'adolescent fit glisser quelques gouttes de crème dans sa grande tasse, il prit une petite cuillère en la levant vers son frère avec un sourire en coin.

« Et bien, maintenant, nous avons un nombre pair de petites cuillères dans le tiroir, n'est-ce pas merveilleux ? »

Il fit faire quelque tour à l'ustensile dans la tasse afin de bien mélanger les liquides et la jeta dans l'évier avec un sourire aux lèvres : il avait toujours aimé se moquer de ses frères, Euros ne faisait pas exception. L'adolescent ferma le couvercle de la tasse de transport et rangea la crème dans le réfrigérateur avant de se tourner très doucement en direction de l'autre dieu présent dans la pièce. Maintenant, il n'avait pas le choix, il fallait au moins qu'il aille travailler et fasse semblant de se donner à fond. Il va sans dire qu'il n'aimait pas bosser, il détestait passer tout ce temps à s'occuper du vent, mais ... il adorait faire ce travail. Vous comprenez ? Il n'aimait pas, mais cela faisait partit de lui au fond, il aimait se donner à fond, mais il le faisait beaucoup mieux quand ses frères n'étaient pas là.

« D'accord. Allons-y, je ne voudrais pas être en retard à cette magnifique réunion familiale au boulot ... »

Zephyr & Euros
Le travail c'est la santé !

L'anarchie pouvait prendre bien des formes dans ce vaste monde. Mais à dire vrai, pour Euros, tout était un peu chaotique en fait. Peut-être le reflet du foutoir qu'il y avait dans son crâne de jeune dieu ? Oui peut-être, car il fallait bien l'avouer, si notre homme était du genre franchement maniaque, il avait tout de même tendance à emmagasiner un maximum d'information et à tout stocker précieusement dans sa petite tête… Je ne vous raconte pas les migraines certains jours, mais il semblait bien le vivre pourtant. Il n'égalait nullement la grande Athena dans le domaine du savoir, mais il avait tout de même l'impression d'être un bon élève. Au moins, il s'intéressait à tout et cela l'occupait bien. Certains jours cela dit, on le sortait malheureusement de ses bouquins pour lui trouver des tâches plus compliqués… Comme réveillé son jeune frère et mettre celui-ci au travail. En vérité, si Euros lui-même pouvait éviter de bosser et faire quelque chose qui l'intéressait plus à la place, il était le premier à déserter. Mais quand ses deux aînés décidé qu'il devait s'y mettre, il ne faisait pas vraiment le poids dirons-nous. Quelle idée d'être aussi maigrichon aussi pour un dieu. Mais au moins, il avait pu réveiller Zephir sans trop de casse et cela, il en était assez fier pour le coup. Le bougre s'attendait à beaucoup plus de protestation et d'oreiller envoyé en pleine poire. Mais visiblement, le plus jeune de la fratrie semblait décidé à faire un effort et s'était levé sans faire trop de soucis.

Des sarcasmes et des plaintes, oui, mais il n'avait pas causé d'ennui, ce qui de bon matin était tout de même mieux. Tous ce qu'il voulait, c'était une douche et un café. Que de besoin humain… Comme quoi, même les dieux ne sont pas à l'abri de vouloir des choses toutes simples dans la vie. Mais qu'importe, Euros le comprenait et si cela pouvait lui permettre d'avoir la paix et un petit frère docile pour la suite, il était plus que pour. Tout ce déroulait donc à merveille ! Si on excluait une sordide histoire de petite cuillère manquante, car oui, le rouquin était du genre à être exaspéré pour un rien et ses proches en faisaient parfois les frais. La preuve, ce pauvre Zephir qui se faisait sermonner pour rien. Il avait bien raison de s'en foutre pour le coup tient, et de préciser qu'il fallait être un peu cinglé pour compter cela au passage d'ailleurs. Ce qui fit faire la grimace à son frère… Mais non, il n'était pas taré… Enfin si, peut-être un peu. Mais c'est long l'immortalité, il fallait bien qu'il s'occupe le pauvre.

" D'autres personnes le font je suppose, ça n'a rien de si dingue voyons. " Bredouilla-t-il .

Enfin, au fond il savait bien que son frère avait raison, mais c'était plus fort que lui. Les tocs, ça ne se contrôle pas voyons ! Mais le plus jeune se permit même de reprendre une cuillère dans le placard en se moquant maintenant que le nombre était redevenu pair…. Pff, les jeunes ! Bon d'accord, Euros n'était pas beaucoup plus âgé, mais il avait toujours était vieux dans sa tête dirons-nous. Ronchonnant toujours, le rouquin se résigna donc et ferma de lui-même ce tiroir maudit au nombre de couvert changeant. Regardant son cadet prendre son temps pour préparer son café à son aise et ranger ce qu'il avait pris dans le frigo, le rouquin le laissa faire, songeant qu'il était plus simple de l'avoir de bonne humeur en ne le brusquant pas trop. Sa manière de tapoter avec son éventail sur son bras montrait bien son impatience pourtant, mais qu'importe. Se dirigeant de lui-même vers la porte lorsque Zephir eu fini pour l'inciter à partir, il se retourna pourtant vers son frère lorsque celui-ci parla de réunion de famille… Oh… Il ne lui avait pas dit ? Il faudrait peut-être le préciser pourtant histoire de ne pas débarquer comme un débile sur place… Se raclant la gorge, Euros prit donc un air désinvolte avant de répondre à son frère.

" Oh, je ne t'ai pas dis ? Il n'y a que nous deux. Enfin… Je crois qu'ils nous ont refilé le boulot. Mais qu'importe, ils sont lents et pénibles quand ils s'y mettent. Nous nous débrouilleront sans eux, non ? "

Ouais il posait la question… Mais, ils n'avaient pas vraiment le choix de toute façon, alors qu'importe. Et si son frère décidait de ne pas aller travailler lui aussi puisqu'il en était ainsi ? Impensable ! Que ses aînés se croient tout permis, passe encore, mais pas le plus jeune tout de même… Si ? Histoire d'être sûr de son coup, Euros ne perdit pas de temps et bondit presque derrière son petit frère pour poser ses deux mains sur ses épaules et le pousser comme un enfant réticent avant même de savoir si oui ou non il comptait se rebeller contre ce fait.

" De toutes manières, je ne te laisse pas le choix. Tu as eu ton café, alors au boulot mon frère. Plus vite commencé, plus vite fini comme on dit. Et puis, cela prouvera que tu n'as pas besoin de les avoirs sur le dos pour travailler et nous fera des vacances à tous les deux. "

De toute façon… Il avait déjà dit oui tout à l'heure, alors, il n'allait tout de même pas revenir sur sa parole, si ? C'était plutôt déconseillé en tout cas, car il risquait alors de devoir se coltiner un Euros mécontent et celui-ci était du genre à savoir casser les pieds de son entourage lorsque cela se révélait nécessaire. Alors, autant ne pas tenter le diable, non ?

« Et ne rien faire c'est la conserver.... »

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EUROS & ZEPHYR

L'adolescent observait son grand frère avec un petit sourire en coin, Euros était fou. Il y avait quelque chose de dérangé chez son aîné, mais la folie qu'il possédait le rendait probablement un peu plus sympathiques que les autres. Il avait étiré le temps ... un peu trop peut-être, mais il n'avait pas envie de se coltiner ses grands frères alors qu'il venait à peine de sortir du lit. Un peu grognon au réveil, le dieu du vent ouest s'avança en soupirant vers la porte. Il n'y en avait pas deux capable de le tirer du lit et être en mesure ensuite de le « forcer » à faire sa part du boulot. Le jeune homme préférait aller s'amuser, consoler et sortir avec sa fiancée et leurs amis respectifs : les loisirs des adolescents normaux, quoi. Cependant, il avait des responsabilités que les adolescents normaux ne possédaient pas et il fallait bien qu'il trouve un peu le temps, parmi tout ce plaisir, d'aller travailler un peu. Il ne faisait rien de bien compliqué, ce travail était inné, il n'avait pas besoin de se forcer pour bien le faire, mais de s'y rendre, d'être en compagnie de trois personnes qui se moquaient constamment de lui avait tendance à le rebuter. Souvent, il s'était plu, mais il s'était vite rendu compte que le jeu ne valait pas la chandelle. Maintenant, il était plus mature - un peu - et il ignorait ceux qui étaient ses bourreaux depuis longtemps déjà : c'était la meilleure manière de les faire taire. Zephyr s'arrêta brusquement d'avancer en entendant la phrase de son frère. Comme ça, il était obligé de se lever après avoir dormi seulement quelques heures, pour aller travailler, parce que ses aînées n'étaient pas foutues de le faire ?

« Mouais ... » fut la seule réponse du jeune homme qui n'avait pas recommencé à avancer.

Il se demandait si cela valait vraiment la peine, quoi que le travail se ferait beaucoup plus rapidement et que ce temps ne serait pas pénible comme d'habitude. Ne bougeant toujours pas, il calcula rapidement les « pour » et les « contre ». Réalisant qu'il y avait beaucoup plus de « pour », il s'avança alors qu'il sentait une pression sur ses épaules le pousser en direction de la sortie. D'accord, son frère avait pensé - ne serait-ce qu'une brève seconde - qu'il l'abandonnerait comme les autres. Nan, il n'était pas comme ça.

« Ils sont chiants quand ils s'y mettent. » Avouas-il comme plus pour lui-même. « Nous avons plus qu'intérêt à terminer rapidement, j'ai un rendez-vous cet après-midi avec ma fiancée. »

Il se dégagea de la poigne de son frère afin de continuer son chemin seul, parce qu'il n'avait pas besoin qu'on le pousse dans le dos. Il lui jeta un bref regard avec un sourire. Il n'avait pas précisé ce détail pour se vanter, mais bien parce que c'était la vérité. Il l'avait dit comme pour l'informer que s'ils n'avaient pas terminé, il partirait quand même en laissant le reste du boulot à Euros. Il fit tourner sa tasse de transport dans sa main pour mélanger le lait à nouveau, puis bu une gorgée du liquide chaud qu'il sentit se rendre jusqu'à son estomac.

« J'aime le café. » Constata-t-il en arrivant sur leur lieu de travail. « Commençons. »

L'adolescent avait décidé de s'y mettre, parce qu'il était heureux que les autres ne soient pas là pour l'emmerder, parce qu'ils étaient vraiment pénibles.

| Désolée, c'est très court ... ♥ |

Zephyr & Euros
Le travail c'est la santé !

L'hôpital qui se fout de la charité. Voilà bien une expression étrange, comme seuls les humains savaient en inventer parfois. Mais pour le coup, on pouvait dire que cela collait tout de même assez bien à la situation, puisque ce cher Euros, rat de bibliothèque de son état et casanier de première voulait aujourd'hui forcer quelqu'un à sortir de chez lui… Lui-même détestait qu'on tente quoi que ce soit de ce style à son égard, mais visiblement, lorsqu'il s'agissait d'ennuie quelqu'un plutôt que d'être importuné lui-même, cela devenait nettement moins grave tout à coup. Comme souvent et pour beaucoup, cela avait une grosse influence… Pour le coup, l'aîné des deux frères donnait le parfait exemple de " fait ce que je dis, pas ce que je fais. " Même s'il avait tout de même dû se déplacer jusque-là pour secouer son petit frère, ce qui méritait bien des félicitations pour engouement pour le travail ! Enfin… Pour faire travailler son frère, c'était déjà cela. Lui-même n'était pas vraiment très réveillé ou très enclin à faire des choses ennuyeuse, mais qu'importe. On ne lui avait pas tellement laissé le choix aussi, et comme il était de coutume dans cette famille, les aînés devaient enquiquiner leurs petits frères… Tant pis pour Zephyr, qui lui, était le dernier de la fratrie. Être le petit dernier se paye voyez-vous et s'il n'était pas content, il pouvait toujours dire à Eole d'allait lui faire une ribambelle de petits frères à enquiquiner… Si ce n'était pas déjà le cas.

Mais qu'importe le nombre d'enfant que ce coq d'Eole avait pu avoir au cours de sa longue existence, les quatre point cardinaux, vent du nord, de l'est, de l'ouest et du sud était déjà présent, inutile de vouloir ajouter quelqu'un donc. Il suffisait de convaincre ces derniers de faire leur travail et de gérer les vents pour soulager leur père d'une charge de travail et tout irait bien… S'ils arrivaient à se décider en tout cas. Mais cela était bien partit au moins maintenant que Zephyr était armé de son café et bien secoué par une douche vivifiante… Enfin… Il était vif là ? Euros avait du mal à s'en rendre compte en fait et paraissait un peu sceptique quant à savoir si son petit frère était vraiment plus réveillé que tout à l'heure. Enfin, il était déjà moins ronchon et cela, c'était un sacré plus. Car franchement, Euros était déjà bien assez du genre à être de mauvaise humeur pour rien pour ne pas y ajouter Zephyr en prime. Bien décidé à ce qu'il ne le lâche pas en cours de route comme ses autres frères, Euros s'était donc mis à pousser le plus jeune dans l'espoir que s'il quittait son appartement, il n'en retrouverait plus le chemin et serait à jamais obligé de travailler du coup… Mais oui c'est ça, c'est beau de rêver Euros. Mais il fut bien contrait de laisser son frère avancer tout seul lorsque celui-ci repoussa ses mains. Lâchant un soupire, Euros l'écouta donc se plaindre une nouvelle fois, car ronchonner était l'un de ses passe-temps favori, mais atteint le comble de l'exaspération lorsque Zephyr parla de finir tôt pour retrouver sa fiancé… Sérieusement ? Mais…Pff, c'était quoi cette jeunesse qui ne pensait qu'à roucouler dans un coin, plutôt que de bosser ? Levant les yeux au ciel – vers Zeus qui habitait l'étage au-dessus peut-être ?... – son frère lui répondit donc.

" Tu oserais m'abandonner, moi ton frère préféré pour aller roucouler avec ta nymphe chérie alors que vous avez l'immortalité pour ça ?... Non, ne répond pas, je connais la réponse. " Finit-il ironique.

Le pauvre, il avait presque l'air d'une mère abusive qui reproche à son fils de sortir. Mais franchement, il avait bien le temps pour ça… Il était jeune et pour toujours en plus, ce n'était donc pas juste de l'abandonner pour si peu. Mais qu'importe, autant se débrouiller pour ne pas avoir le boulot sur les bras et pour finir tôt. Comme cela, Euros lui aussi pourrait aller retrouver l'amour de sa vie… Sa bibliothèque. Ou celle de la tante Athéna, au choix. C'était un squatteur pro quand il s'y mettait le bougre. Le rouquin se résigna donc et accompagna son frère jusque-là où ils devaient se rendre. Perché sur un rocher en bord de mer, Euros laissa son frère déclarer passionnément son amour à son café, se demandant si cela pouvait être considéré comme une infidélité de sa part envers sa fiancé tellement il avait l'air d'aimer ça. (Oui Euros se pose des questions cons. Et moi aussi – sbaf - ) Soupirant une nouvelle fois, Euros se mit à observer l'environnement, pour finir par désigner de son éventail quelques bateaux au loin.

" Le jour d'une frégate, ce serait tout de même dommage que le vent ne souffle pas non ? Tout l'art reste cela dit dans le dosage…. Hm… "

Le rouquin parut un instant réfléchir, avant d'afficher un sourire en coin plutôt mesquin sur son visage. Ce qu'il avait en tête ? Des idioties, voilà tout, mais il fallait bien s'occuper lorsqu'on avait la vie devant soi. Alors parfois, Euros faisait des blagues. Pas sûr que son frangin est envie de suivre, mais au moins il tentait.

" Que dirais-tu de rendre la chose plus intéressante ? Peut-être avec une sorte de paris sur le vainqueur. Chacun choisit son poulain et le but est de l'amener à la victoire avec un peu d'aide. Sans se faire voir bien entendu. Tu es partant ? "

Eh bien quoi ? Il n'y avait pas d'âge pour jouer après tout… C'était comme une course avec des petits bateaux en bois sur l'eau… Mais à l'échelle des dieux, bien entendu.

« Et ne rien faire c'est la conserver.... »

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