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 Why do I live? ~ PV Perséphone

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Julian
Julian "L" S. Ramsey
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J'ai traversé le portail depuis le : 05/08/2014 et on me connaît sous le nom de : Sky Angel. Mon nom est : Julian Sanders Ramsey dit Lupin. Actuellement je suis : amoureux et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Misaki Yata et à ce propos, j'aimerais remercier : Faelyn ♥
Why do I live? ~ PV Perséphone | Sam 14 Mar 2015, 21:23





Juliette & Perséphone
« Why do I live? »

Tes pas sont lourds. Tu te traînes avec peine à travers la foule. Les épaules voûtées, la tête basse. Tu ne peux plus regarder le monde de la même façon. La vie ne t'aime pas. Elle ne t'aime pas et pourtant, elle t'offre une nouvelle chance. Une chance de reprendre là où tu as mis fin à tes jours. Tu aurais préféré être dans le royaume des morts au lieu d'être sur l'île à te morfondre. Tu marches lentement, comme si tu n'avais pas l'énergie nécessaire pour continuer d'avancer. Juliette, tu es triste, morne, vide de vie. Ton corps n'est plus qu'une coquille vide et fragile, pouvant se briser au moindre coup. Tu n'es pas bien, vraiment pas bien. Tu n'as pas envie de traverser toute cette marre de monde. Ils te font souffrir avec leur bonheur. Ils affichent des sourires que tu ne peux plus donner. Ta poitrine est serrée, elle compresse ton coeur meurtri. Tes cheveux volent au vent, ternes. Mais tes yeux ne sont pas cernés de rouge. Indiquant que tu as pleuré. Non, tu n'as pas versé une seule larme aujourd'hui, Juliette. Tu n'en es pas capable. Par contre, tu n'arrives plus à bien dormir, alors tes yeux sont cernés. Lourdement. Tu n'as presque pas dormi depuis des jours. C'est pourquoi tu n'as pas d'énergie. Ou en tout cas, tu en as moins que d'habitude.

Tu arrives au niveau de la forêt. Un bel endroit. Tu pourrais t'y promener en renard, mais tu n'en as pas envie. Pas du tout même. D'ailleurs, qu'as-tu envie de faire aujourd'hui, Juliette? Pleurer. Désespérer. T'effondrer. Crier. Mourir. Tels sont tes désirs morbides. Tu es incapable de remonter la pente. Pas seule, mais tu refuses toute aide extérieure, te plongeant encore plus dans les ténèbres de ton coeur. Ce coeur fracturé. Tu portes ta main délicate au niveau de ton coeur, sur ta poitrine et tu y serres ta robe avec force. Tout le peu de force qu'il te reste. Ton corps se penche vers l'avant dans l'attente de larmes qui ne viennent pas. Tu attends, mais rien ne vient. Pourtant, la douleur et la peine parcourent ton corps, mais rien ne se passe. Tu trouves ça étrange, Juliette. Étrange que ton corps et ton âme souffrent, mais que tu ne puisses pas évacuer la douleur avec des larmes. D'habitude, tu y parviens. Avec facilité, même. Mais pas cette fois.

Tu te redresses et continues ton chemin sinistre dans la forêt paisible. Tu ne risques pas de rencontrer quelqu'un dans cet endroit. Il n'y a pas la moindre chance que quelqu'un te voit comme ça. Dans un bien piètre état. Ton corps n'arrive plus à suivre cette vague. La vague de ta dépression. Pourtant, tu espères presque que quelqu'un viendra te sauver. Une personne charitable et douce. Tu ne mérites pas une telle chose, tu n'es qu'un déchet. C'est vrai... Une chose que l'on peut jeter après avoir joué avec. C'est bien ce qu'a fait Oliver, non? L'être que tu chérissais le plus au monde, t'as lâchement rejeté comme un déchet. Une poupée avec laquelle on peut faire n'importe quoi. Tu te maudis d'être tombée amoureux de lui. Mais tes sentiments sont forts et le seront toujours. Tu l'aimeras toujours, et ce, bien malgré toi et ce qu'il t'a fait. Tu lèves la tête au ciel que tu distingues à travers les branches des arbres. Tu fermes les yeux en lui offrant un sourire artificiel. Un sourire qui ne veut rien dire. Et là. Là, le larmes s'échappent du coin de tes yeux fermés.

L'eau salée de tes yeux roule sur tes tempes pour disparaître dans ta somptueuse chevelure lilas qui a perdu son éclat. Tu les laisses couler, ces larmes. Elles ne te libèrent pas d'un poids, mais ça te soulage un peu. Un bruit attire ton attention et tu baisses la tête pour regarder autour de toi avec peu de conviction. Tu es trop calme, Juliette. On dirait que tu te résous à ce qui va arriver. Même si tu ne sais pas de qui ou de quoi il s'agit. Qui est là? Ta voix tremble et se brise à la fin de ta question. Tu es incapable de parler normalement maintenant que les larmes sont au rendez-vous. Mais tu attends. Tu attends que la personne ou la chose se montre à toi. Que tu puisses la voir. Et lui demander le sens de ton existence.

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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Lun 16 Mar 2015, 13:21



.Elle se noie dans une goutte d'eau.



ALes plantes me manquaient. Oh oui elles me manquaient. Leurs couleurs vives qui colorent l’air. Leur senteur si variées et si différentes les unes des autres, habillent le ciel. Combien de temps cela faisait-il que ne je m’étais pas perdue dans une végétation dense ? Depuis quand n’avais-je pas réclamé le silence dans leur cœurs car elles s’exprimaient toutes en même temps et que je ne pouvais suivre ? Bien sûr, une ou deux plantes ont réussi à pousser en enfers, à force de patience, d’amour et de temps mais…ce n’est pas pareil. Ne suis-je pas faites de plantes et de fleurs ? Ne suis-je pas leur mère légitime ? Ne suis-je pas celle qui est responsable de leur splendide éclosion ? Oui. Un sourire naît sur mes lèvres. Le domaine de la nature est sans nul doute le seul royaume où Hadès, roi des enfers et de mon cœur, n’a pas et n’aura jamais d’emprise. Parfois il est bon pour moi de retourner aux sources, aux racines mêmes qui font de moi ce que je suis aujourd’hui. Ainsi je m’étais égarée bien loin des enfers. Où suis-je allée ? J’eus ouï dire qu’il n’existe pas de plus belle forêt que celle présente sur l’île secrète. On raconte que sa végétation possède sa propre magie et que les créatures qui y vivent sont aussi incroyables que les membres de l’île. Alors je m’y suis rendue. Et me voilà à présent, en pleins cœur de la forêt.

Tout est si tranquille, si apaisant à tel point qu’une fois à l’intérieur des bras aimants de Dame Nature, l’on a le sentiment que rien ne peut nous arriver. Nous sommes protégés car elle nous aime avec douceur et tendresse. Je penche lentement le visage vers l’arrière et j’inspire profondément, une odeur de mousse, de miel et de fleur s’insinue dans mes poumons et gonfle mon cœur de joie. Je ferme les yeux. J’écoute. Les oiseaux chantent en se promenant à travers les arbres, certains animaux semblent se disputer au loin et les plantes communiquent entre elles, chantant allègrement la comptine de la nature. Tout ici n’est que beauté, émerveillement et bonheur. En riant quelque peu, j’écarte les bras, arque le visage vers l’arrière, ferme les yeux et me mets à tournoyer. La forêt m’enveloppe. M’embrasse. M’emmène. M’aime. Et je l’aime aussi. Je projette mon don sur tout ce qui m’entoure, baignant les végétaux de ma lumière et de mon énergie, leur offrant un nouveau souffle de vitalité. Je les entends. Je les écoute. Je leur réponds. Et je chante. Oui je chante alors que ma robe rose bonbon qui m’arrive jusqu’aux genoux, tournoie elle aussi. Je suis un bégonia qui virevolte dans la forêt. Et je chante. Je chante la mélodie des plantes. Une comptine légère, baignée de ma voix de cristal et qui se répond à travers chaque brindille, chaque branche, chaque feuille, chaque pétale et chaque écorce. La frondaison toute entière vibre au son de ma voix. C’est si bon. C’est si beau. Je m’apprête à éclater de rire lorsque quelque chose vient entacher mon hilarité nouvelle. Je m’arrête de tournoyer. Qu’est-ce que ceci ?

Une fleur. Une fleur semble malheureuse mais pas pour elle. Non. Je me projette. Je sonde. Une enfant ? Curieuse, je me mets en route dans la direction que m’indiquent les plantes. Je déambule avec délicatesse à travers les différents bosquets et c’est là que je la vois. Je l’observe de mes deux grands yeux bleus et j’écoute ce que me racontent mes amies les plantes. Si fragile. Si brisée. Je me déplace autour d’elle en silence, l’épais feuillage des arbres me masquant à sa vue. Je la couve du regarde. Pauvre enfant. Elle porte la souffrance des cœurs mourant d’amour. Mon sourire se brise et mon cœur se serre tant la peine qu’elle dégage est importante. Même les arbres pleurent sa douleur. Je ne puis la laisser ainsi mais je ne peux m’imposer trop violemment dans sa vie. Lorsque l’on s’abandonne à la douleur en pleine forêt c’est que l’on ne souhaite pas rencontrer quelqu’un. Mais si la déesse du printemps se retrouve dans cette forêt précise au moment même où cette enfant s’y trouve, ce n’est sans doute pas uniquement dû au hasard. J’inspire profondément et sors de ma cachette, face à elle.

Les rayons du soleil qui percent les branchages me dévoilent entièrement et ainsi baignée par mon élément de prédilection, je sais qu’une certaine énergie, invisible à l’œil, se déploie tout autour de moi. Je souris, un sourire de tendresse, de douceur infinie et je la couve du regard comme si elle n’était qu’une jeune pousse, un maigre bourgeon qui n’aurait pas encore éclos et chercherait comment s’y prendre. Glissant une main dans ma chevelure d’or, je m’approche d’elle avec grâce et l’élégance dû à mon rang. Je dépose mon regard directement dans le sien. Dans ses grands yeux bien trop ternes pour une si belle jeune femme. Son visage est profondément marqué par la souffrance qui l’habite. Un amour…un amour perdu. Seule une femme amoureuse de tout son être est capable de discerner si facilement l’agonie dans laquelle elle s’est plongée à corps perdue. Penchant légèrement le visage sur la droite, je ne quitte pas ses yeux, laissant ma voix de cristal se faire enfin entendre.

-Le lilas est une plante très délicate. C’est une fleur très bavarde et joyeuse mais si on ne l’aime pas suffisamment…

Je saisis alors une mèche de cheveux, glissant mes doigts fins le long de cette triste crinière violacée.

-Sa couleur ternie et elle s’éteint. Comme une bougie sur laquelle l’on aurait soufflé.

Comment une si jeune demoiselle pouvait-elle ainsi être accablée par tant de douleur ? Elle semble si douce, comme une glace à la vanille, comme une rose timide qui commencerait à s’épanouir. Je la regarde. Ses cernes. Son corps si maigre. Ses traits tirés par la tristesse, les larmes et la douleur. En l’observant je ne puis m’empêcher de croire qu’elle est l’incarnation de ce que je serai si Hadès me quittait. Non…en vérité s’il venait à m’abandonner, je me serai déjà donnée la mort ou du moins, j’aurai fait en sorte de sombrer dans un sommeil éternel. Un pas de plus me suffit, car tendrement, je l’enlace. J’enroule mes bras tout autour de son frêle corps et la prends contre moi. Je ferme les yeux. Je demande de l’aide aux végétaux et tous répondent présents. De notre énergie naît une bulle invisible de douceur et de protection. Non elle ne risque plus rien entre mes bras. Elle ne risque rien entre les bras de cette forêt. Je ne puis décemment rester insensible à son état. Ce n’est pas dans ma nature. Je dépose un baiser sur son crâne et je murmure ces quelques mots.

-Ô douce mère, comment peut-on infliger une telle punition à une enfant ? Je connais ta douleur. Celle de l’amante abandonnée. Tout le monde devrait savoir qu’un Lila mal aimé…s’éteint…
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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Lun 16 Mar 2015, 16:58





Juliette & Perséphone
« Why do I live? »

Enfin, tu la vois. Tu la vois, cette personne, Juliette. En même temps, tu ne la vois pas. Elle a une chevelure dorée, brillante. Comme la tienne autrefois. Dans un passé qui te semblait si lointain, mais qui était en vérité plus proche que tu ne le pensais. Son visage doux te sourit. Un sourire rempli de tendresse et de douceur. Ce sourire, tu l'as déjà eu, toi aussi. Maintenant, c'est chose du passé et de voir cette expression sur ce si joli visage, te rend triste pour une raison que tu ne comprends pas. Ainsi, les larmes se mettent à couler de plus belle sur tes joues. Pourquoi ça fait si mal? Pourquoi ton coeur se serre-t-il aussi fort dans ta poitrine à la vue de ce simple sourire visant à te remonter le moral? Parce que tu lui ressemblais avant qu'Oliver ne te jette sans remords. Voir une vision de ta réelle personnalité te fait pleurer. Tu la vois glisser sa main dans sa propre chevelure qui semble si douce et elle s'approche de toi. Tu ne recules pas. Tu ne fais rien à part pleurer lâchement sur ton sort. Comme d'habitude. Tu ne vaux peut-être pas la peine d'être sauvée...

Elle est maintenant devant toi et plonge son regard dans le tien. Tu ne sais pas comment réagir à sa présence à la fois si imposante et si douce. Apaisante. C'est ce qui se dégage d'elle. Le lilas est une plante très délicate. C’est une fleur très bavarde et joyeuse mais si on ne l’aime pas suffisamment… Elle vient prendre une mèche de tes cheveux ternes et vide de la vie qu'ils ont déjà eu. Elle glisse ses doigts le long de la mèche en reprenant de sa voix cristalline sa phrase restée incomplète. Sa couleur ternie et elle s’éteint. Comme une bougie sur laquelle l’on aurait soufflé. Comme elle avait raison en ce moment. Elle avait si bien décrypté la chose. Cette femme devait s'y connaître en matière de plante pour une raison que tu ignores encore. Pourtant, ton corps tremble avec force, maintenant. Toute cette douleur... Tu ne peux plus la supporter. Tu ne peux plus... Tu passes près de t'effondrer au sol sous le coup de cette douleur intense. Qui est-elle? Pourquoi dégage-t-elle une énergie si douce et apaisante que tu voudrais t'y plonger? Tu es au bord de la crise, Juliette. Une crise incontrôlable. Tu ne veux pas sombré encore plus dans les profondeurs abyssales de ta douleur. Car tu sais que cela causera ta perte. Encore.

La femme en face de toi fait le dernier pas qui vous sépare pour venir t'enlacer. Pourquoi? Pourquoipourquoipourquoi? Quelque chose se brise à l'intérieur de toi à cette étreinte. Depuis combien de temps ne t'avait-on pas serrée ainsi? Avec une telle douceur que ça en faisait presque mal? Un baiser sur ton crâne et un murmure. Ô douce mère, comment peut-on infliger une telle punition à une enfant ? Je connais ta douleur. Celle de l’amante abandonnée. Tout le monde devrait savoir qu’un Lila mal aimé…s’éteint… Tu retiens avec peine un sanglot qui menace de te faire éclater en mille morceaux. Comme tu as mal, Juliette. Ton corps tremblant, ton visage baigné de larmes et ta poitrine oppressant ton coeur meurtri. Tu finis par céder à ce besoin pressant, cette étreinte apaisante et tes bras viennent s'enrouler autour de cette femme qui te serre contre elle, te procurant un bien immense. Tu enfouis ton visage contre son épaule, tes cheveux cachant totalement ton visage. Et là, tu ne peux empêcher les sanglots de te briser douloureusement. Si tu n'avais pas été capable de pleurer aujourd'hui, maintenant, tu laissais libre court à cette peine qui n'avait pas voulue se manifester plus tôt.

Une fois la crise passée, laissant un corps tremblant, tu laisses ta voix brisée et remplie de tristesse se faire entendre. Qui êtes-vous? Pourquoi te sentais-tu en sécurité avec cette personne? Pourquoi te faisait-elle un bien fou en même temps de te faire mal? Comme si cette femme avait quelque chose de plus que toutes celles que tu avais croisé jusqu'à maintenant. Peut-être était-ce vraiment le cas? Ou peut-être divaguais-tu à cause de la douleur de ton coeur.

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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Mar 24 Mar 2015, 13:08



.Pousse, épanouis-toi petite fleur..



A-Qui êtes-vous ?

Trois petits mots, trois simples syllabes bercées par une voix enchanteresse bien que brisée par la douleur. Un léger sourire naquit sur mes lèvres. Que puis-je répondre à cela ? Je suis la femme du dieu des enfers ? Je suis la déesse du printemps ? Non. Cette fleur est bien trop fanée pour que je me risque à lui donner une réponse si abrupte. Une bourrasque trop violente ferait tomber les derniers pétales qui restent sur cette rachitique petite fleur de lila. Je me détache alors quelque peu de son corps délicat, la tenant par les épaules pour plonger mes yeux dans les siens, un doux sourire aux lèvres. Je l’observe avec attention et là, au-delà des cernes et des traits tirés par la tristesse, je distingue la fille qu’elle devait être autrefois. Une jeune fille souriante, aussi pétillante et lumineuse que le soleil. Délicate comme une étoile de noël. Attendrissante comme une jeune pousse de bégonia. Oh elle devait être si belle et si douce. Elle me ressemblait. Oui. Elle est comme moi. La seule différence entre nous est le fait que je suis tombée amoureuse d’un homme qui ne peut vivre sans moi tout comme je ne peux respirer sans lui. Elle me ressemble. Elle est cette petite pousse timide qui s’est faite piétinée et qui, à présent, a besoin qu’on l’aide à grandir. A se reconstruire. A s’épanouir. Je souris.

-Je suis Perséphone.

En prononçant mon propre nom, je ne puis refouler une image d’Hadès. S’il était là, s’il voyait tout ceci, il me dirait que je n’ai pas à m’occuper de cette enfant inconnue. Qu’elle n’est rien pour moi, que je ne lui dois rien et qu’elle a choisi son destin. Quelque part, il aurait un peu raison. Je ne connais pas cette fille et elle ne me connaît pas alors…Pourquoi ? Honnêtement je ne sais pas. Peut-être qu’elle me fait penser à moi plus jeune ? Peut-être que rentrer chez moi et faire comme si je n’avais rien vu est au-dessus de mes forces ? Peut-être….oui peut-être suis-je simplement la seule à pouvoir réellement comprendre sa peine. Peut-être suis-je la seule véritablement capable de l’aider. Est-ce prétentieux ? Non. Simplement la pure réalité car si cette jeune fille ne se sentait pas seule, elle ne serait ici. Elle ne serait dans cet état. Et jamais je ne l’aurai rencontrée. Parfois certaines choses ne sont pas dû au hasard mais au destin. Avec grâce, je me détourne de son corps et fais quelques pas pour ensuite m’accroupir près du sol. Je tends la main à trois centimètres au-dessus de la terre nue, je ferme les yeux un instant et j’inspire. De la lumière apparaît alors soudainement entre ma main et la terre humide, pour se plonger dans cette dernière. La terre se mit alors à remuer pendant quelques secondes et tout à coup, une pousse sortit de terre.
Elle se tortilla sur elle-même, s’enroula puis se déroula et enfin le bouton s’ouvrit, laissant apparaître une magnifique fleur dont les pétales étaient faits d’argent et le centre de la fleur en or. Elle brilla de milles feux. En douceur, je la détachai du sol pour ensuite me redresser, m’approchant de la jeune femme, je glissai une mèche de cheveux derrière son oreille pour ensuite y loger la plante. Du bout de l’index, je caressai un pétale et la fleur se mit à frétiller avant de retrouver son calme. Un petit rire m’échappa alors que je reportai mon attention sur le visage de la jeune femme.

-Ceci est une Perséphone. Sa beauté n’a pas d’égal et tant que je serai en vie, elle vivra. Chaque fois que tu la regarderas, sa brillance apaisera ton cœur de ses tourments à défaut de pouvoir les effacer. Toutefois prends garde à ne laisser personne d’autre que toi la toucher. Elle t’est liée et si quelqu’un d’autre s’en empare, elle se flétrira et mourra.

Un autre sourire. Peut-être qu’en cet instant elle ne comprend pas complètement ce que c’est, mais c’est un cadeau qu’elle saura apprécier au fil du temps. Cette plante porte mon nom car elle est uniquement issue de mon esprit et de mes pouvoirs. C’est en quelque sorte un grain de sable de moi-même.

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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Mer 08 Avr 2015, 00:28





Juliette & Perséphone
« Why do I live? »

Elle se détache un peu de toi, Juliette, pour pouvoir t'observer avec un joli sourire. Tu ne pouvais pas lui répondre à ce sourire. C'était au-delà de tes forces. Ça avait été au-dessus de tes forces pendant trop longtemps. Tu ne savais plus le faire correctement. Tes sourires étaient maintenant vide de sens et ne reflétaient rien à part ta tristesse. C'était dommage, car tu avais un très beau sourire. Le sourire qui réchauffe le coeur de n'importe qui. Mais maintenant, ce n'était plus le cas. Je suis Perséphone. Perséphone... La déesse du printemps, si tes souvenirs sont exacts. Une déesse se souciait de ton bien-être? Tu croyais que les dieux n'en avait cure des mortels. Ou des habitants de l'île. Alors pourquoi l'épouse du dieu des enfers était-elle devant toi? Elle devait avoir mieux à faire, non?

Mais d'un autre côté, tu crois la comprendre. Tu n'avais jamais pu laisser quelqu'un dans le besoin. Ça devait être la même chose pour elle. Et puis, tu avais souvenir qu'elle était à l'opposé de son très cher mari. En fait, tu lui avais un peu ressemblé à un moment. Dans ta façon d'agir avec les autres. Déjà, elle avait introduit votre rencontre par une étreinte, ce que tu avais souvent fait par le passé. Un passé pas si lointain que ça. Ta poitrine se serre à cette pensée. Ton comportement avait changé tellement drastiquement que tu avais toi-même peine à le croire. Pourquoi une simple rupture t'avait autant détruite? Non, ça n'était pas une simple rupture. C'était plus que ça,m ais tu ne saurais pas l'expliquer correctement et surtout, tu ne voulais pas commencer à penser de nouveau à ça.

La déesse s'éloigna de toi avec grâce pour faire quelques pas et ensuite s'accroupir. Tu restes là à la regarder mettre sa main au-dessus du sol. Tu te demandais vaguement pourquoi elle faisait. Quel est l'intérêt de faire ça? Et puis, tu vois. Tu vois la lumière qui fuse entre sa main et la terre pour laisser place à une pousse qui se tortille sur elle-même avant de s'ouvrir. C'est une magnifique fleur aux pétales d'argent et ayant un centre doré. Tu ne pouvais t'empêcher d'être émerveillé par ce petit miracle. Avec douceur, Perséphone la détacha du sol pour ensuite se redresser. Tu la regardes s'approcher de toi. Elle passe une mèche de tes cheveux fades derrière ton oreille pour ensuite y loger la fleur. Tu ne sais pas ce qu'elle fit à la plante, mais tu sentis celle-ci frétiller puis se calmer. Ceci est une Perséphone. Sa beauté n’a pas d’égal et tant que je serai en vie, elle vivra. Chaque fois que tu la regarderas, sa brillance apaisera ton cœur de ses tourments à défaut de pouvoir les effacer. Toutefois prends garde à ne laisser personne d’autre que toi la toucher. Elle t’est liée et si quelqu'un d’autre s’en empare, elle se flétrira et mourra.

Tu la regardais sans vraiment comprendre la signification de ce présent. Cependant, tu passes tes doigts sur les pétales. Merci... Tu ne savais pas comment agir face à ça. Tant de générosité, alors que tu n'en méritais pas... Non, Juliette. Tu en mérites, mais tu ne le sais simplement pas. Tu en mérites même plus que quiconque au vu de ta situation difficile. Tu es tellement aveugle quand il s'agit de ta dépression. Tu regardes la déesse face à toi. Je... m'appelle Juliette. Tu pensais que ça serait bien que tu lui donnes aussi ton nom, puisqu'elle t'avait donné le sien. Tu tentes un sourire, mais tes yeux se remplissent de larmes et il y en a une qui glisse sur ta joue.

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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Mar 14 Avr 2015, 12:24



.Ramassons les Morceaux.



ASon prénom résonne dans les airs, tel le chant d’un colibri brisé. Si peu de plaisir à énoncer sa propre identité et tant de peine à accepter le fait que je puisse m’intéresser à elle. Elle tente quelque chose, je le vois bien, je le sens bien pourtant, seule une larme se glisse le long de sa joue, parcourant sa chair sans y rencontrer la moindre résistance pour finir par se décrocher de son menton et s’écraser tristement sur la terre humide. Ô douce Mère, que puis-je bien faire pour m’occuper de cette enfant ? Je ne peux décemment pas la laisser seule ici, qui sait ce dont elle serait capable si elle se retrouvait une nouvelle fois abandonnée ? Bien sûr, elle ne me connaît que peu pourtant, lorsqu’elle pose les yeux sur moi, quelque chose me murmure de ne surtout pas la quitter. Ne la laisse pas. Ne l’abandonne pas comme il a dû le faire. Je la toise une nouvelle fois, transformant mon aura divine pour en faire une sorte de chaleur tendre et aimante, comme lorsque je souhaite faire pousser les fleurs dans un champ désertique. Je m’emploie à apaiser son cœur et son corps, au moins, juste le temps qu’elle reste à mes côtés, ainsi aurait-elle quelqu’un auprès duquel calmer ses tourments. Je ferme les yeux et me concentre, en appelant à l’aide des plantes. Ces dernières répondent volontiers à ma supplique silencieuse, joignant leur énergie bienfaitrice à la mienne, nous enfermant ainsi toute deux dans une sorte de cocon de tendresse et d’amour inconditionnel. Une fois que je suis certaine que l’énergie est stabilisée, j’ouvre les yeux et adresse un sourire aimant à Juliette. Juliette…j’aime beaucoup ce prénom, il porte la rêverie et l’amour en lui.

Je décide alors de m’asseoir sur l’herbe tendre de la forêt, m’installant sur le côté puisque je suis en robe. D’un moulinet du poignet, deux grosses racines sortent alors du sol pour s’enrouler sur elles-mêmes et former ainsi un petit siège, se couvrant par la suite de mousse pour rendre le tout plus agréable et confortable. Un petit rire m’échappe, malgré les années, je reste toujours autant amusée par les tours dont sont capables les plantes auxquelles je demande de l’aide. Ne jamais être blasée, toujours s’émerveiller du monde, voilà sans doute ma plus grande force, ça et mon don naturel pour regarder au-delà des apparences et déceler ainsi la beauté des âmes. N’est-ce pas d’ailleurs ce que je suis en train de faire en ce moment ? Je fais signe à Juliette de prendre place. Ses jambes ne supporteront pas sa tristesse encore bien longtemps et je ne voudrai pas qu’elle se fasse du mal. Je continue de l’observer et de la sonder, réalisant alors subitement, qu’il suffirait de pas grand-chose pour qu’elle puisse recommencer à sourire. En l’état actuel des choses, la vie n’a plus de saveur à ses yeux, son amour l’a abandonné pour une raison que j’ignore et si elle ne s’est pas jetée du haut d’une falaise c’est que quelque part au fond de son cœur, elle aimerait revivre. Elle doit peut-être s’imaginer que la vie elle-même l’a abandonné mais moi, je ne ferai pas cette erreur. La première chose à faire lorsque l’on veut guérir son cœur, ce n’est pas d’ignorer sa douleur mais de la laisser s’écouler, laisser le torrent de souffrance se déverser dans l’esprit d’un autre. Si seule et si perdue. Hadès me sermonnerait fortement s’il entendait mes pensées actuelles mais qu’importe, je me sens responsable de cette âme en peine et si je venais à la croiser en enfers, je ne me le pardonnerai probablement jamais.

Confortablement installée dans notre bulle d’énergie invisible, je décide de m’exprimer à haute voix, de la pousser à se confier, quitte à la secouer un peu et cela risque de lui déplaire pourtant je ne peux m’empêcher de croire qu’elle saura que je fais cela pour son bien et non pour détruire ce qu’il reste d’elle :

- C’est étonnant, quand je suis venue ici je ne pensais croiser quelqu’un, pourtant tu es là Juliette. Brisée. Vide. Tu me ressembles. Je suis faite pour te comprendre. Si tu souhaites réellement guérir de ta plaie, il faut commencer par en extraire le poison. Parle-moi de lui. Raconte-moi sa vie. Raconte-moi votre vie.
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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Ven 17 Avr 2015, 04:00





Juliette & Perséphone
« Why do I live? »

Tu ne sais plus ce que tu devrais faire. Tu es là, pantelante, les bras mous le long de ton corps voûté. C'est devenu une habitude d'être ainsi penchée par le poids horrible de la douleur. Ton corps se positionne donc comme ça par habitude. Une habitude alarmante, qui indique que tu vas bientôt fléchir sous tout ce poids immense. Ta poitrine est si douloureusement serrée que tu as du mal à respirer. Malgré la gentillesse de la déesse, la souffrance revient vite te percuter. Les larmes coulent comme un flot naturel sur tes joues, mais tu ne sanglotes pas. Elles ne font que glisser silencieusement comme si elles n'avaient jamais existé. Puis tu sens le pouvoir de Perséphone. C'est quelque chose de vague, mais ça a l'air apaisant. presque trop.

C'est comme une bulle invisible qui se forme autour de vous. Tu ne la vois pas, mais tu la sens et tu sens tout le pouvoir bienfaiteur à l'intérieur. Quelque chose qui t'apaise et qui apaise ton coeur meurtri. Tu te sens bien, mieux. Ta poitrine cesse de te serrer et tu retrouves une respiration normale. Le flot de larmes s'arrête également. C'est comme si tu te trouvais enroulé dans une couverture chaude et douillette devant un joli feu de cheminée entourée des gens que tu aimes. Ça te fait du bien, Juliette, de te sentir comme ça. Ça fait une éternité aussi. Malgré que tu sois encore triste, tu te sens moins... oppressée. Tu observes la déesse de tes yeux grisâtres vide d'étincelles. C'est un gris fade et ordinaire, qui ne reflète rien. Tu la regardes s'asseoir sur le sol et tu as envie de faire de même, mais avant que tu ne t'exécutes, deux racines sortent du sol pour créer un siège recouvert de mousse. Le rire de Perséphone te fait sursauter. Tu n'as plus l'habitude d'entendre un son aussi merveilleux sortir de la gorge de quelqu'un pour une chose aussi futile. Ça te touche, mais ça ne perce tout de même pas l'épaisse couche de souffrance entourant ton coeur.

Tu ne ries plus, Juliette. Tu ne sais plus ce que c'est. Depuis le jour où Oliver t'a laissé, tu ne sais plus rire et voir la vie du bon côté. Alors que la déesse te fait signe de prendre place, tu le fais sans broncher et sans prononcer une seule parole. C’est étonnant, quand je suis venue ici, je ne pensais pas croiser quelqu'un, pourtant tu es là, Juliette. Brisée. Vide. Tu me ressembles. Je suis faite pour te comprendre. Si tu souhaites réellement guérir de ta plaie, il faut commencer par en extraire le poison. Parle-moi de lui. Raconte-moi sa vie. Raconte-moi votre vie. Elle te demande vraiment l'impossible, n'est-ce pas? Mais n'a-t-elle pas raison? Devrais-tu parler de tout ça? Que faire? Quoi dire? Tu ne sais pas quoi dire, Juliette. Ça serait trop long de tout raconter et tu n'as pas le coeur à ça. Le simple fait de penser à lui te fait souffrir. Baissant les yeux sur tes mains, tu te questionnes à savoir pourquoi tu devrais lui dire de telles choses sur ta vie. Oliver, c'était l'homme parfait. Tu commences donc par ça. Car c'est vrai. Il tenait beaucoup à toi à l'époque et pensait à toi avant de penser à lui. Il pensait toujours à moi avant de penser à lui. Allez, ma belle, tu es capable. Respires. Prends le temps de chasser cette boule dans ta gorge. Prends ton temps. Tu inspires avant de reprendre la parole. Nous étions tellement heureux ensemble, nous nous comprenions parfaitement. Il n'y avait plus besoin de mot pour nous comprendre... Notre complicité... était grande et inébranlable. Ça te fait mal. Beaucoup. En même temps, ça te fait du bien. C'est étrange. Plus rien n'existait quand nous étions ensemble sinon nos amis. Nous étions très soudé. Puis... Tu déglutis, retenant de peine te de misère tes larmes. Repenser à ça était une véritable épreuve. Encore plus d'en parler. Puis Oliver a commencé à changer... Beaucoup. Il n'était plus pareil. Mais il ne m'a rien dit. Rien. Ta voix se brise sur le dernier mot et tu renifles, sentant un liquide salé couler de nouveau de tes si jolis yeux ternis par la tristesse. Le jour est venu où il m'a dit des choses horribles pour finalement me quitter...

Tu enfouis ton visage entre tes mains, sanglotant. Faisant secouer tes épaules si minces. Pourquoi devais-tu te remémorer cet affreux moment? Tu es faible, Juliette. Trop faible. Emma te le reprocherait. Pourquoi? Nous étions tellement heureux! Tu n'avais jamais compris. Tu sais qu'Oliver a souffert, mais tu ignorais la raison exacte. J'ai terriblement souffert... Et... Et... Tu t'es suicidé. Tu n'arrivais tout simplement pas à le dire. Les mots ne voulaient pas quitter ta gorge pour franchir tes lèvres. C'était si difficile. Et je... je me suis donnée la mort... Mais te revoilà.

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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Mer 20 Mai 2015, 17:40



.Tout ne tient qu'à toi.



AC’est dur, si dur, presque insurmontable ce que je lui demande, je le sais, je le sens, il me suffit de poser mes yeux sur elle pour ressentir toute la douleur qui agite chaque fibre de son corps si durement éprouvé. Parfois, il faut savoir vivre pleinement sa douleur pour ensuite commencer à guérir, je ne le sais que trop bien. Hadès m’eut fait si mal par le passé pourtant, même brisée, j’avais pris la décision de vivre pleinement mon agonie si je souhaitais un jour pouvoir m’en sortir plus ou moins entière. Je me rappelle encore de la force que cela m’avait demandé d’exprimer à haute voix ce qu’il m’était arrivé, j’avais puisé dans une énergie insoupçonnée et même si j’avais eu le sentiment de massacrer les derniers remparts de mon cœur qui tenaient encore debout, je m’étais ensuite sentie libérée et capable de me reconstruire. Et me revoici, appliquant le même schéma sur cette si délicate fleur de lys. Attentive, j’entrelaçai mes doigts sur l’une de mes cuisses tandis que j’écoutais ses propos. Elle s’arrête, reprenant son souffle puis son courage et elle continue. Un arrêt. Une phrase. Un arrêt. Une phrase. C’est dur, très dur, je le sais mais c’est nécessaire. Puis elle s’effondre, elle avoue son crime. Surprise, je dépose une main sur mes lèvres, ne m’attendant guère à cette révélation. Ainsi, elle eu déjà fait un passage sous le jugement des âmes et le destin s’est montré clément avec elle.

Je constatai sans difficulté la souffrance qui l’habitait mais jamais ô grand jamais, je n’aurai imaginée qu’elle eut offert sa vie par désespoir. Si Hadès était là, sans doute aurait-il décelé sans problème que Juliette était une ressucitée mais n’étais pas originellement rattachée aux enfers, je ne possède guère cette capacité. Je l’observe en silence, sincèrement touchée par son histoire si poignante et à la fois en colère. Pourquoi ? Simplement parce que je trouve injuste que l’homme responsable de son décès, soit encore capable d’avoir une telle emprise de malheur sur sa seconde existence. Ô douce Mère s’il se tenait devant moi, je n’aurai aucun mal à le trainer sur le sol pour l’offrir comme friandise à Cerbère ! Il a brisé sa vie et voilà qu’il recommence une seconde fois mais cette fois, je ne le laisserai pas faire. Bien sûr, il n’est pas là et n’as probablement pas conscience que Juliette s’est suicidée mais c’est parce qu’il l’a abandonnée sans explication qu’elle en est arrivée là. Il l’a laissée seule et démunie pour affronter une souffrance bien trop grande pour elle. Penchant légèrement le visage sur la droite, je la couve une nouvelle fois du regard, tendant une main vers son visage pour redresser ce dernier, plongeant mes yeux dans les siens, j’essuie ces larmes qui n’ont déjà que trop tâchés ses joues par la peine qu’elles transportent.

Mère m’a toujours appris à être honnête et franc envers les gens qui m’entourent. Elle me disait que si je souhaitais aider les gens, je ne devais pas leur dire ce qu’ils voulaient entendre, je ne devais pas non plus pleurer avec eux car ce sont ces choses-là qui permettent à l’humanité de se noyer dans sa tourmente sans jamais en ressortir. Et une fois encore, je me dois d’écouter ma mère et d’appliquer ce qu’elle a pris la peine de m’enseigner durant mon enfance. Glissant une main dans ma chevelure d’or, je me redresse légèrement et bien que mon regard et ma voix seront doux, mes propos risquent forts d’être un peu plus tranchants. La douleur est parfois nécessaire à la cicatrisation.

-Oh mon petit ange sans ses ailes. Juliette. N’as-tu pas assez donné à Oliver ? Ta souffrance a réduit ta première existence en cendres et voilà que la deuxième commence à s’effriter. Tu ne crois peut-être plus en qui que ce soit mais je t’en prie, crois au destin. Ne penses-tu pas que si l’on t’a offert une seconde vie, c’est parce que tu as déjà donné la première à une personne et que cette fois, ce n’est qu’à toi et à toi seule que tu dois la donner ?

Gonflant un peu d’avantage mon aura divine, je prends un port de tête fier et droit, une véritable reine.

-En tant que déesse de la nature, épouse du dieu des enfers, j’eus vu bien des choses. Maintes fois, des âmes m’eurent supplié de leur offrir une seconde existence et que celle-ci, ils la chériraient correctement, vivant chaque seconde avec intensité. Hélas, cela ne fonctionne pas ainsi. Nous ne pouvons redonner le souffle de vie que lors de cas extrêmement particulier et toi, ma douce Juliette, tu es en train de détruire ce cadeau pour un être qui ne sait même pas si tu existes encore.

Lorsque je prononce cette dernière phrase, mon cœur se serre car je sais parfaitement que ces derniers mots lui feront mal même si au fond, elle sait que je dis vrai. Blesser les êtres innocents est une chose que je répugne bien que parfois, je n’en ai guère le choix. Il me faut la blesser pour mieux l’aider, il me faut détruire les anciennes fondations rongées par les mites pour pouvoir en construire de nouvelles. A nouveau, j’adoucis mon aura et dépose une main sur sa joue, lui offrant un sourire réconfortant.

-Je vais t’apprendre à vivre Juliette. Je vais t’aider à te souvenir comment l’on fait pour sourire et rire. Oui je vais t’aider du moins….si tu le veux bien ? Je ne puis aller à l’encontre de ta volonté.

Jamais je ne forcerai un mortel à faire quoi que ce soit, aussi c’est avec appréhension que je libère sa joue dans l’attente de sa réponse. Peut-être ne voudra-t-elle pas de mon aide. Peut-être qu’elle préférera se laisser mourir de désespoir une seconde fois ou alors…elle peut puiser en moi, la force de se relever. C’est à elle, de décider.
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Re: Why do I live? ~ PV Perséphone | Mer 20 Mai 2015, 18:48





Juliette & Perséphone
« Why do I live? »

Tu sens une main douce et délicate relever ton visage vers celui de Perséphone. Une pensée te traverse l'esprit. Elle est belle. Tellement belle. Rayonnante. Tu as déjà été comme ça avant, Juliette. En fait, être joyeuse est ta véritable nature. Cependant, la tristesse t'as brisée en mille morceaux et tu n'arrives plus à recoller tous les morceaux. Mais peut-être est-ce parce que tu as besoin de l'aide de quelqu'un? Sûrement. Quelqu'un qui pourra te brusquer pour mieux te faire te relever. Oh mon petit ange sans ses ailes. Juliette. N’as-tu pas assez donné à Oliver ? Ta souffrance a réduit ta première existence en cendres et voilà que la deuxième commence à s’effriter. Tu ne crois peut-être plus en qui que ce soit mais je t’en prie, crois au destin. Ne penses-tu pas que si l’on t’a offert une seconde vie, c’est parce que tu as déjà donné la première à une personne et que cette fois, ce n’est qu’à toi et à toi seule que tu dois la donner ? Tu la regardes et tu ne dis rien. Aucun mot. Ses paroles sont dures et poignantes contrairement à son ton de voix et à son regard. Et tu sens cette aura gonfler, apaisant un peu plus ton coeur. Tu réalises. Tu réalises ton erreur, Juliette. Perséphone a raison. Cette deuxième chance, tu devrais ne l'offrir qu'à toi-même. En tant que déesse de la nature, épouse du dieu des enfers, j’eus vu bien des choses. Maintes fois, des âmes m’eurent supplié de leur offrir une seconde existence et que celle-ci, ils la chériraient correctement, vivant chaque seconde avec intensité. Hélas, cela ne fonctionne pas ainsi. Nous ne pouvons redonner le souffle de vie que lors de cas extrêmement particulier et toi, ma douce Juliette, tu es en train de détruire ce cadeau pour un être qui ne sait même pas si tu existes encore.

Un choc. Comme une gifle en pleine figure. Tu restes là, ébahie. Surprise de ne pas avoir pu réfléchir assez pour t'en rendre compte avant. Choquée de constater à quel point cette femme savait te comprendre. Tout ce que tu pouvais penser, c'est qu'elle avait raison sur toute la ligne. Oui, tu aimes encore Oliver. Oui, tu l'aimeras toujours. Mais voulais-tu encore donner ta vie pour quelqu'un qui n'en avait plus rien à faire de toi? Non. Ce simple fait te fit du bien. Tu devais passer à autre chose sinon tu gaspillerais ta vie une seconde fois pour une personne peu digne de toi. Il fallait que tu commences à penser à toi, Juliette. À toi seule. Faire ce qu'il y avait de mieux pour te sortir de ce guêpier. Perséphone pose sa main sur ta joue et t'offre un sourire apaisant, réconfortant. Alors que toi, tu es figée. Tu ne sais plus quoi faire. Alors tu lèves ta main et la poses doucement sur celle de la déesse. Étrangement, ses mots te font mal, mais tu n'arrives pas à pleurer pour l'exprimer. Encore plus étrange, cela t'éclaircit les idées. Tu le sais qu'elle a raison. Tu ne peux tout simplement pas le nier. Et le simple fait de réaliser ça, ça t'aide. Beaucoup. Certes, tu ne peux pas affirmer que, du jour au lendemain, tu te sentiras mieux, mais tu peux affirmer vouloir maintenant remonter cette pente abrupte. Tu allais tout faire pour vivre cette vie à ta façon. Et pour toi.

Je vais t’apprendre à vivre Juliette. Je vais t’aider à te souvenir comment l’on fait pour sourire et rire. Oui je vais t’aider du moins….si tu le veux bien ? Je ne puis aller à l’encontre de ta volonté. Tu hoches doucement la tête. Quelque chose a changé en toi, Juliette. Ce n'est pas encore tout à fait perceptible, mais le simple fait de réaliser tout ça, ça te change. D'accord. Je... vais faire tout mon possible pour vivre à nouveau pour moi. Et c'était vrai. Ton coeur était pris d'une nouvelle résolution. Celle de guérir. Panser cette plaie béante à l'intérieure de toi. Remplir ce trou laissé par cet homme avec plusieurs autres petites choses. Tu regardes toujours la déesse, mais cette fois, malgré tes yeux rougis par les larmes, tu souris. Un petit sourire doux et sincère qui monte presque jusqu'à tes yeux. Ce sourire est un des premiers que tu fais depuis ta seconde chance. Tu commences enfin à réaliser que ta vie ne tourne pas qu'autour d'une personne. Ou enfin si, mais cette personne doit être toi. Seulement toi. Merci.
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