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 Son, we need to talk - Hermès

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Son, we need to talk - Hermès | Dim 21 Avr 2013, 16:48

Son, we need to talk
Le crissement de tes baskets raisonnait contre les murs du Palais Divin. C’était l’un des seuls lieux encore tranquille en ce monde. Tout en haut du Mont Olympe, une grande pièce dorée avait été emménagé, celle où se trouvaient quatorze trônes en forme de U. L’un d’eux se trouvait à être le tien. Il y avait de cela quelques minutes, tu avais fait convoquer l’un de tes fils. Personne ne venait ici autre que toi lorsqu’il n’y avait aucune réunion importante. C’était donc pour cette raison que tu te laissas tomber négligemment sur ton trône, les bras posés contre les accoudoirs. Pourquoi avoir fait convoquer Hermès ? La raison la plus plausible était que tu avais une mission à lui confier, compte tenu qu’il était, après tout, ton messager personnel. C’était parfaitement logique. Or, cette convocation n’avait aucun lien avec le travail qu’effectuait Hermès, bien loin de tout ça à vrai dire. Alors que tu passais une main dans tes cheveux, appréciant le silence paisible de l’endroit, tu cherchais comment aborder le sujet. Tu n’étais pas reconnu pour avoir un instinct paternel – qu’on se l’avoue, tu étais sûrement le pire père que ce monde ait porté – mais tout de même, tu trouvais important que d’avoir une conversation avec lui. Au moins, il ne pourrait pas dire que tu ne te souciais pas de lui. Bien que, en vérité, Hermès était sûrement le seul envers qui tu avais de réels sentiments paternels, vu tout le temps que tu pouvais passer avec ce messager. Le seul que tu appréciais réellement comme un fils. C’était peut-être injuste vis-à-vis les autres Dieux et Déesses qui étaient presque tous et toutes liés à toi, seulement, ils étaient bien assez grand désormais pour s’occuper d’eux-mêmes sans avoir besoin de toi. Après tout, ils avaient quoi ? Quelques millénaires ? Bien assez grand, en effet.

La veille s’était tenu un grand bal organisé par d’autres Dieux et toi. Cela avait été amusant et bien agréable. Enfin, amusant, tu n’avais pas eu le droit de quitter le bras d’Héra de la soirée, ce qui était plutôt dommage au vu de toutes les demoiselles qu’il y avait dans la salle, tournoyant joliment dans leur robe moulante. Au moins, tu avais pu apprécier le spectacle, bien que, souvent – trop à ton goût – ta gentille épouse te ramenait à l’ordre. Bref, ce n’était pas le sujet. Au début de la soirée, tu avais fait quelques conseils à ton cher fils – n’abuse pas de l’alcool, ne te tape pas n’importe quelle fille, fait pas le con, etc – qui, tu croyais, allait écouter à la lettre. Il avait une image à tenir tout de même, il ne fallait quand même pas que ton fils se tape n’importe quelle fille ! Parce que, s’il y en avait des délicieusement jolies, d’autres étaient bien loin du standard que tu t’imposais. Il semblait avoir compris quelques uns de tes conseils, or, pas le plus important. C’est en le voyant danser avec Iris en rigolant, un verre à la main, que tu ne pu que secouer la tête. Certes, l’alcool humain était quelque chose de fort. De bon, mais de fort. Toi, tu y étais assez habituer pour avoir une longue décente. Même que tu ne te souvenais même plus quand était la dernière fois où le grand Zeus avait été retrouvé saoul. Seulement, pour ton fils, cela devait être l’une de ses premières cuites. Toutefois, tu ne pus réprimer un sourire amuser alors qu’il traînait Iris dehors, sur le balcon. Si Héra avait été témoin de la scène, elle aurait sûrement accouru sauver sa petite protégée des griffes de son kidnappeur, seulement, elle semblait trop concentrer à te fusiller du regard alors que le tien se posait instinctivement sur l’une des belles paires de fesses qui tournaient autour de toi. Bien qu’Hermès semblait avoir abusé des bonnes choses, tu étais tout de même fier de ton fils. Iris était tout de même plutôt jolie, qu’on se l’avoue.

Pour faire court, si tu étais installé confortablement sur ton trône en cette jolie matinée – enfin, on pouvait aussi bien être le soir, il faisait presque toujours clair au sommet de l’Olympe – en attendant l’arriver de ton fils. Il serait peut-être temps que d’avoir enfin une discussion père et fils, des millénaires après sa naissance. Tu te doutais bien qu’il devait avoir les informations de base, le genre de truc instinctif, toutefois, tu tenais quand même à le mettre en garde face à la gente féminine. Ces jolies créatures qui vous font perdre la tête. Ou plutôt, qui font perdre la tête à votre épouse alors que vous rentrez trop tard après une belle soirée en compagnie d’une charmante demoiselle. Les femmes allaient mener à ta perte, c’était bien connu. Ce n’était tout de même pas de ta faute si tu savais aimer les belles choses, à l’occurrence, les femmes. Alors que tes pensées partaient dans un peu tous les sens, tu entendis la grande porte s’ouvrir et, en posant tes yeux sur celle-ci, tu vis une mince silhouette se découper de la lumière. Bien évidemment, Hermès, qui avait dut accourir pour venir te voir. Tous savaient qu’il valait mieux ne pas faire attendre Zeus, compte tenu que tu étais un Dieu particulièrement impatient et plutôt terrifiant lorsque ton regard prenait cette teinte orageuse. Heureusement, aujourd’hui, tu étais de bonne humeur. Comme tu avais précisé dans la convocation qu’il était urgent qu’il rapplique ici, il devait sûrement croire à un boulot vraiment important. Parce que, après tout, depuis quand est-ce que le grand Zeus voulait avoir une discussion avec l’un de ses enfants ? La vieillesse commençait à t’affecter mon chou. Tu attendis qu’il soit assez proche de toi pour te redresser sur ton trône – autant ne pas avoir l’air de ces adolescents paresseux affaler sur leur sofa – et adresser un sourire à ton fils. Parfois, voir Zeus de bonne humeur pouvait s’avérer être de mauvaise augure.

Appuyant tes mains sur tes cuisses, tu te penchas un peu vers l’avant, toujours souriant. Cela pouvait presque faire peur, si l’on prenait en compte que, lorsque tu convoquais le messager, c’était simplement pour lui donner quelque chose à livrer avant de le congédier. « Bon matin, fils. » Tu avais légèrement insisté sur le fils, comme pour préciser que tu ne souhaitais pas le voir pour le boulot mais bien avoir une discussion entre un fils et son père. « Je crois que l’on doit se parler à vrai dire. » Tu lui aurais bien offert un siège, seulement, le sien se trouvait à la droite et cela t’empêcherait donc de plonger ton regard doré dans celui de ton fils. Alors, tu n’en fis rien, bien que, avoir une longue discussion debout pouvait s’avérer ennuyant. Tu trouverais une solution en temps et lieu. Pour le moment, tu étais assis droit devant lui, le dos contre le dossier et tes bras reposant à nouveau sur les accoudoirs. Tu étais plutôt confortable et, malgré la banale paire de jeans que tu portais et ce t-shirt que tu avais acheté dans une boutique mortelle, tout en toi était impressionnant, imposant. Que ce soit la pointe de tes cheveux ou encore le bout de tes orteils. « Alors, comme ça, on n’écoute pas mes conseils et on abuse de l’alcool ? » Ton ton se voulait légèrement accusateur, comme lorsque tu lui reprochais une erreur. Après tout, l’alcool avait bon goût. Mais l’alcool était terriblement traitre. Et mieux valait que ton fils garde toute sa tête. « Mais bon, tu as le droit, tu es jeune encore. » Jeune était relatif, effectivement. « Et si tu me parlais plutôt d’Iris. Tu t’entends bien avec elle, non ? » Et un sourire amusé vint étirer tes lèvres alors que tu attendais patiemment la réponse de ton fils. La discussion risquait bien d’être intéressante.




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Re: Son, we need to talk - Hermès | Dim 21 Avr 2013, 18:43






Zeus&Hermès
« Son, we need to talk »


     Debout. Tu dois te réveiller, Hermès, ton père t’attend. Tu marmonnes quelques choses d’incompréhensibles, l’oreiller en bouche et un filet de bave dégoulinant depuis un bon moment visiblement puisqu’une auréole humide se détache aisément du blanc immaculé de tes draps. À peine tu ouvres les yeux qu’un mal de crane carabinier t’oblige à les refermer : la lumière t’es insupportable. Il faut que tu te dépêches, il déteste attendre, ton père, il doit sûrement avoir une course urgente à te faire faire et tu es bien le premier à savoir que le faire attendre pourrais te coûter gros. Fébrilement, tu te redresses, assis au bord du lit, tes yeux mis ouverts et légèrement boursouflés trahissent la soirée que tu as passée. L’impression d’avoir encore quelques grammes dans ton sang fait valser ton cœur et te donne envie de vomir. Bien heureusement, tu trouves le chemin jusqu’à ta fenêtre et t’aères l’esprit quelques minutes prolongé. L’aveuglante lumière te dérange au départ, mais bientôt, tu n’y penses plus, plongé délicatement dans les souvenirs de la veille, tu apprécies t’y perdre. Les souvenirs d’Iris dans sa fabuleuse robe, ses lèvres, son dos, sa chaire … Il ne s’est rien passé, tu t’es fait rejeter. Et tu n’as pas bronché. Tu frappes violemment le rempart qui te sépare du vide et te blesse sans t’en rendre véritablement compte : même les blessures extérieures ne peuvent remplacer les blessures de ton cœur. Tu te sens perdus, toi qui n’avais pas pour habitude de te laisser aller aux sentiments, te voilà la tête ensevelie dessous ce flot interminable. Signe que tu as grandi. Oui, adieu l’enfant que tu étais, celui qui courrait après les filles sans trop d’arrières pensées, enfin … Devrais-je dire adieu à l’ancien Hermès qui taquinait Iris sans but précis, si ce n’est de jouir de sa défaite. Tu appréciais temps ces instants passés à se chamailler, à n’être que … Des enfants. Des êtres (presque) purs aux cœurs fêtards et aux idées burlesques sans passer par celles obscènes. Chaque souvenir était devenu précieux à tes yeux : Iris qui pleure, Iris en colère, Iris jalouse … Il avait fallu quand même te bourrer la gueule pour enfin te rendre compte de tes véritables sentiments. Tu étais amoureux, et tu ne l’avais jamais clamé à qui compte si ce n’est même pas à toi-même. Tu te trouvas idiot sur ce point-là. Idiot … Tellement idiot que tu tremblais. Tes habits empestés l’alcool, tu ne t’étais pas changé. À peine rentré que tu t’étais écroulé sur ton lit, et après un immense effort, tu avais réussi à déposer un drap sur ton corps engourdi. Tant pis pour ton père, il attendra encore quelques instants. Tu te devais d’être présentable, en particulier si c’était pour le travail. C’était ton père, et parfois, tu désirais avoir quelques conversations sortantes du cadre professionnel. Mais comme le Dieu des Dieux n’avaient jamais le temps, tu ne pouvais pas non plus aller le solliciter. C’était sûrement le cadet de ses soucis (sa femme la première).

L’eau bouillante te réveilla en douceur. De la buée commençait à se former dans le petit espace clos qu’était ta douche et distraitement tu vins écrire le prénom d’Iris que tu effaças en sursaut. Une claque résonna dans le petit espace où l’air était saturé en eau, tu te l’étais infligé à toi-même dans le but de te réveiller de ce cauchemar dans lequel tu te trouvais. Un rêve bien trop horrible pour attendre la fin. Ton mal de tête empira presque aussitôt et tu vins t’asseoir au fond de ta douche, ta tête cachée dans tes mains. Tu restas ainsi plusieurs secondes qui te parurent éternité. Seule l’eau qui gouttait du pommeau de douche et ta respiration brisait ce silence qui aurait pu t’être étouffant. Tu te remémorais ses paroles encore et encore, le baiser, la chute, et tout qui s’écroula avec nous. Aviez-vous arrêté de jouer ? Tu te le demandais encore. Toi aussi, tu appréciais plus que tout au monde ses mots, ses guerres échangées, ce flot de paroles qui se voulaient plus puissants que celui de la messagère … Tout cela te paraissait si loin, et à présent, tu le regrettais. Hier déjà, tu regrettais tout ça, tu avais tenté de dissimuler ton malaise, mais celui-ci t’avait rattrapé presque aussitôt. Pourrais-tu la regarder comme avant tu étais capable de le faire ? Rien que cette idée te fit frémir, l’air ambiant se refroidissait et encore nu, tu décidas de t’emmitoufler dans l’une des serviettes prévues à cet effet non loin de toi. Tes pas te menèrent donc jusqu’au miroir couvert d’une fine pellicule d’eau que tu balayais d’un seul geste pour faire apparaître plus nettement ton visage si mal au point. Quelques poches traînaient de-ci de-là sous tes yeux d’un bleu presque sans éclat. Celui qui t’avait habité encore hier n’était plus aujourd’hui, quand il allait revenir ? Tu n’en savais strictement rien. Tu séchas rapidement tes cheveux sous une autre serviette et cachais aux regards de tous ce qui prouvait une fête bien arrosée. Puis tu t’habillas : jogging et simple t-shirt te suffisaient pour l’instant. Tu modifieras en fonction du lieu où tu devras te rendre. Tes chaussures mises, tu trocs ton visage meurtri par la fatigue par un sourire et traverses tout le palais pour rejoindre ton père. Tu espères de ne pas trop l’avoir fait attendre et vu son sourire lorsque tu entras, tu sus immédiatement ton incompétence.

Tu le rejoignis, te postant droit devant lui t attendant ses ordres tu arquas un sourcil lorsqu’il prononça ce terme familier :fils. Tu ne l’avais jamais entendu de sa bouche, au grand jamais ! Tu reculas légèrement et sans t’en rendre compte : il t’effrayait. Avait-il su pour l’alcool ? Pour Iris ? Tu blêmis encore plus. Il t’avait pourtant bien averti, avant la fête, de faire attention à cette impureté capable de me mener à ma perte … Tu étais têtu. Trop têtu … Est-ce que tu regrettais ? Va savoir ce qu’il y avait au fond de ta tête … De toute façon, tu n’avais plus franchement l’impression de ton connaître comme autrefois, tu t’étais légèrement égaré vers le chemin du vrai toi et chaque pas que tu faisais te rendait malheureux comme les pierres. Pas manqué … Premier sujet abordé : l’alcool. Pourtant, tu étais bien assez grand pour te diriger seul et prendre les décisions de ton propre chef ! Ton père n’avait pas à te sermonner à ce sujet-là .. Quoi que … En y réfléchissant, tu étais beaucoup plus jeune que les autres dieux, un peu plus vieux qu’Iris, mais pas guère. Tu baissas la tête, conscient de ton erreur et n’ayant point envie de le mettre plus en colère qu’il ne l’était déjà. Puis tu te déconnectas complètement. Une façon de faire que tu avais mis en place pour éviter un conflit plus important. Tu restes présent, mais tu n’écoutes aucun mot de ce qu’il dit, tu attends juste la fin pour t’en aller avec la charge de travail moins lourd après un ‘désolé’ glissé en fin de dispute. Tu étais malin pour voler ta liberté. Mais cette fois-ci, quelque chose clocha. Un mot, non, un prénom heurta tes oreilles et vint immédiatement averti ton cerveau : Iris. Tu reculas encore, trébucha sur un escalier qui maintenait le trône de ton père en hauteur et manquas de t’étaler en bas comme une merde. Tu étais aussi adroit qu’un manche à balai. Tu avais misérablement ouvert tes bras et battu de l’aile pour récupérer ton équilibre volé. Stabilisé, tu restas muet quelques secondes avant de lui adresser ton plus beau et faux sourire « Ahah ! C’est marrant que vous en parliez ! Hier j’ai réussi encore à l’emmerd… Embêter ! Si vous aviez vu dans quel état elle était ! ». Ce n’était pas tout à fait un mensonge, bien heureusement, car s’il avait vu quoi que ce soit, hier, tu étais dans la merde … Il y avait anguille sous roche.

Tu continuas à te comporter comme tu avais l’habitude de faire, et ce, malgré le vide qui te dévorait de l’intérieur. Tu passas inconsciemment ta main dans tes cheveux bleutés tout humide avant d’enchaîner « Qu’elle est la mission du jour, Pap… Zeus ? » oups, la bourbe ! Ces mots familiers plus le trouble qui t’habitait te faisait faire n’importe quoi ! Tu avais failli gaffer deux fois aujourd’hui ! Dès le travail terminé, tu te jurais de regagner tes appartements et de ne plus y bouger avant le prochain job. Avait-il seulement un travail à faire ? Il t’avait abordé d’une façon bien étrange, d’habitude il en venait directement au sujet et là … C’était Iris qui l’intéressait ? Toi et elle ? Non, tu devais te faire des illusions. Au alentour du grand dieu ton père, il n’y avait aucun paquet, aucun papier, rien. Juste lui et les sièges imposants. Illusion ou réalité ? Tu préférais l’illusion et enchaînas donc « Que dois-je aller vous chercher, en cette si belle matinée ? »



(C) MISS AMAZING




Anonymous
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Re: Son, we need to talk - Hermès | Mar 23 Avr 2013, 23:26

Certes, tu savais être un Dieu sérieux. Un Dieu que l’on vient voir simplement lorsque l’on a une requête à lui faire. Un Dieu qui ne convoque pas une personne simplement pour discuter tranquillement autour d’une tasse de thé. Or, c’était le cas en cette matinée, lendemain d’une soirée plutôt animée. Bon, d’accord, il n’y avait ni tasse de thé ni petits couverts en porcelaine digne des anglais. Tu étais seulement assis sur ton trône, le sourire amusé, le dos bien appuyer contre le dossier. Tes bras reposaient sur les accoudoirs alors que tu regardais ton fils entrer dans la salle. Parmi les Dieux, certains savaient que tu étais un peu du genre joueur. Principalement ton frère désormais exilé aux tréfonds de la Terre. Combien de fois avais-tu rappliqué aux Enfers avec Poséidon pour faire les milles et une misères à ton grand frère. Souvent, il te chassait à grands coups de pied dans le derrière, alors que tu geignais comme quoi il ne t’aimait pas. À vrai dire, cela dépendait des jours. Parfois, il ne faisait que rigoler, d’autres fois, il s’énervait et, franchement, ce n’était pas beau à voir. Même toi, Ô grand Zeus, lorsque tu le voyais dans une telle colère, tu préférais partir – non sans rire, bien évidemment – et revenir un peu plus tard. Tout ça pour dire que trônait sur ton fin visage un sourire amusé. Hermès allait enfin avoir la chance de connaître autre que le Dieu intransigeant et difficile que tu étais. Avec toi, aucun droit à l’erreur. Et tu étais d’autant plus difficile avec ton messager, qui avait souvent sur ses épaules des missions importantes qui nécessitaient une grande concentration et beaucoup de précision. Avec toi, nul n’avait le droit d’échouer. Toi en premier. Si tu étais de la sorte avec les autres, c’était bien que tu étais bien pire avec toi-même.

Il était assez évident de voir que ton fils avait eu une soirée plutôt arrosée. Le regard vague et vide qu’il te lançait en témoignait. Tu lui reprochas, seulement, cela eu autant d’impact que si tu lui avais raconté une histoire concernant des éléphants volants. Autant dire qu’il n’était pas dans le même univers que toi. Autre jour qu’aujourd’hui, cela t’aurait passablement agacer comme il aurait normalement dut avoir une livraison à effectuer pour toi, mais aujourd’hui, tu allais accepter cette absence. Du moins, absence mentale. Ton fils se tenait bel et bien devant toi, toutefois son esprit semblait à des kilomètres d’ici. Peut-être auprès d’Iris ? Ton sourire s’élargit. On taquine ceux qu’on aime. Les humains avaient tendances à dire assez souvent cette maxime. Semblerait-il que cela pouvait être vrai dans le cas des deux messagers. Tu les avais souvent réprimandés pour la cacophonie qu’ils faisaient, les deux ensembles. En même temps, ils étaient ce qu’on pouvait rapprocher le plus à des adolescents turbulents. Sa réponse te fit sourire. Évidemment, l’embêter. Bon, tu n’avais pas été témoin de toute la scène, seulement, si on associait ces deux Dieux à des adolescents, il y avait sûrement eu autre chose. Bon, en même temps, tous les Dieux ne s’appelaient pas Zeus et, franchement, heureusement. « Elle devait sûrement être tout de même plus sobre que toi. » Et tu étais sur de ne pas avoir tord. Vu l’état dans lequel se trouvait le messager en cette belle journée, il était évident qu’il avait sûrement eu l’une des pires cuites de sa vie. Sa première ? Tu l’ignorais. Mais cela n’avait pas dut être beau à voir.

Il était rare de te voir sourire ainsi. Un vrai large et franc sourire. Mais la situation t’amusait. Réellement. Et il était bien temps que tu ais une conversation avec le seul que tu considérais réellement comme un fils. Hermès était encore bien jeune. Du moins, si l’on considère sur l’éternité. Il avait encore beaucoup à apprendre, contrairement aux autres Dieux. C’était dans ton rôle de père que tu t’assurer qu’il aille bien et ne commette pas d’atroces erreurs qu’il regretterait toute sa vie. Parce que, malheureusement, la vie d’un Dieu est bien longue. Difficile l’éternité lorsque l’on a trop de regrets. Et tu ne souhaitais pas le malheur pour tes enfants. Bon, Aphrodite serait la première à venir clamer le contraire, comme quoi tu l’avais marié à une brute. Outre cela, tu voulais tout de même savoir tes enfants heureux. C’était aussi pour cela que, malgré le fait que tu détestais Arès du plus profond de ton être, tu le laissais voir la jolie demoiselle. Bon, lui aussi était l’un de tes fils, l’un de tes seuls légitimes, mais son envie de créer la discorde et la guerre te mettait hors de toi. Il était hors de question que tu acceptes un tel comportement au sein de l’olympe. Tu avais donc très peu de respect envers ce Dieu animé par la violence et la guerre. Tu le lui avais même clairement dit, que ce n’était pas parce qu’il était l’un de des fils que tu allais t’empêcher de le détester, s’il ne se calmait pas. Un froid glacial prenait désormais place entre vous deux. Mais jamais tu ne regretterais tes paroles. Ne serais-ce que parce qu’il les avait mérité. Et que tu refusais ce genre de tempérament au sein des Dieux. Alors que tu t’efforçais de préserver la paix auprès des mortels et des êtres vivants, il était hors de question que quelqu’un vienne te mettre des bâtons dans les roues. Et sûrement pas ton fils.

Fronçant les sourcils, tu soupiras légèrement. Évidemment, il ne pouvait pas croire que, s’il était ici, c’était simplement parce que tu avais envie d’avoir une discussion normale avec lui comme tout père aurait avec son fils. Tu ne pouvais pas lui en vouloir. Après tout, depuis sa naissance, tu avais toujours été un peu désintéressé. Moins qu’avec tes autres enfants, mais tout de même. Pauvre Hermès, dans un sens. Tes enfants légitimes avaient au moins eu la chance que d’avoir Héra, déesse du mariage, sûrement la femme la plus fidèle et la mère la plus aimante. Elle aimait ses enfants. Mais elle était bien loin d’aimer les tiens. Alors que toi, tu rigolais devant la peut-être relation naissante entre Iris et Hermès, elle, elle ferait sûrement tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Iris de tomber dans les bras du fils du Dieu le plus infidèle que ce monde ait porté. Du moins, c’est ce qu’elle dirait. « Il n’y a rien à aller me chercher ce matin » commenças-tu, retrouvant ton sourire. Celui qui signifiait qu’il s’agissait-là d’une bonne journée. Une belle journée. Sûrement la seule où tu aurais réellement l’impression d’être un peu. «[color:feac= #0070C0] Je crois, Hermès, que tu es devenu assez grand pour avoir une discussion avec ce qui te sert de père, tu ne crois pas ? » Et une touche d’humour en plus ! Tu avais toujours aimé rire, même que l’autodérision n’était pas ton fort. Seulement, pourquoi pas de temps à autre ?

La salle te semblait soudainement mal faite. Toi, confortablement assis sur ton trône. Et ton fils, debout devant toi. Il n’allait quand même pas passer tout le moment père-fils que tu avais prévu debout ! Ce serait bien ingrat de ta part. Finalement, tu pivotas sur ton trône, désignant de ta main celui qui revenait de droit au messager. « Aller, viens t’assoir. T’es jambes vont s’engourdir sinon ! » Tu attendis qu’il soit confortablement assis, toi à moitié avachis sur ton trône, te positionnant confortablement pour pouvoir continuer d’observer celui qui te faisait face. L’une de tes jambes se retrouvait par-dessus l’accoudoir, ton dos appuyé à moitié sur le dossier et à moitié sur l’accoudoir opposer. Tes bras avaient finalement été croisés sur ton torse alors qu’un sourire amusé planait sur tes lèvres. « Outre embêter Iris, bien que je me doute que ce soit bien amusant, n’y aurait-il pas autre chose que tu ressentirais vis-à-vis la messagère ? » Bon, il n’y avait pas que ton incroyable pouvoir de déduction paternel. Disons surtout que ton don d’empathie facilitait la tâche quant à comprendre tes enfants. « Alors, tu t’es bien amusé hier, alors que tu es sorti avec elle. Non ? » Ce que tu ignorais, c’était le râteau mémorable qu’il s’était pris. Tu ignorais qu’en abordant le sujet, tu touchais une corde sensible. Pour ta part, tu n’essayais que de remplir finalement le rôle que tu occupais, celui d’être père.




Anonymous
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Re: Son, we need to talk - Hermès | Mer 24 Avr 2013, 12:27






Zeus&Hermès
« Son, we need to talk »


     Moins sobre que toi ? La soirée te semblait si lointaine que tu n’en avais aucune idée. Était-elle réellement plus adroite ? Dans tous les cas, tu te rappelas encore de ce baiser échangé qui donna naissance à de délicieux frissons le long de ton corps quelque peu humide. Au fond de toi, c’était une soirée inoubliable, ou plutôt devrais-je dire, une soirée presque inoubliable. Vous aviez dansé main dans la main, yeux dans les yeux. Tu pouvais encore ressentir son corps chaud contre le tien, sa robe douce frottant délicieusement contre ton apparat, son souffle chaud et son parfum alléchant … Tu désirais cette femme, le nier était mentir à toi-même. Si seulement le temps s’était arrêté comme tu l’avais demandé … Lorsque ces douces lèvres avaient touché les tiennes, lorsque vos langues s’étaient mêlées dans une danse endiablée. Tu frissonnas de nouveau en fermant les yeux. Puis tu te statufias. Venait-il de prononcer ce que tu redoutais tant ? Une discussion père-fils … Tu en avais tellement rêvé durant ta première centaine d’années qu’à présent tu en étais effrayé. De quoi voulait-il parler ? Tu n’avais rien à lui dire, tu avais toujours gardé pour toi ce qui n’avait rien à voir avec ton travail et c’était auprès de ton demi-frère Apollon que tu avais trouvé oreille à l’écoute. Jusqu’ici, tu ne t’étais confié qu’à lui seul, tu lui avais comté toutes tes aventures et tes mésaventures, tes joies et tes tristesses. Il était le gardien de tes actes plus ou moins barbares vis-à-vis de la fille qui te faisait tourner la tête depuis peu. Quoique cet Amour soit beaucoup plus vieux que cela … Il devait bien le savoir, depuis le début même ! Et c’était sûrement pour cette raison qu’il t’avait presque obligé à aller au bal, comme une marraine la bonne fée. Vêtements et accessoires : il avait tout prévu ! Tu lui en voulais … Pourtant, il n’avait rien fait de mal, le pauvre : il t’avait juste poussé à aller t’amuser, tu étais si jeune et en temps normal, parfait pour ce genre de soirée. Tu n’étais qu’un adolescent encore désorienté, ses hormones en travail. Tu étais pitoyable. Pitoyable d’haïr ton frère qui n’avait voulu que ton bien. Comment aurait-il su que la soirée allait se passer ainsi ? Que vous alliez tous deux partager deux verres, puis un troisième pour ta part et que tu allais te prendre un râteau monumental ? Personne ne pouvait le savoir, même pas ton fort père qui te tendait le bras pour que tu ailles t’asseoir. Tu t’exécutas, encore fiévreux et en nage. Seuls les battements de ton cœur percutaient à tes oreilles, ton ouïe pourtant si fine sembla te faire défaut. Tu te remémoras le dernier acte et tu fermas les yeux justes un instant, instant qui te parut une éternité.

Toi, elle, sur le balcon. L’air frais, les flocons pâles descendant du ciel d’une façon délicieuse. Vous vous embrassiez et puis elle se met à ‘pleurnicher’. Tu l’observes silencieusement, son visage est si beau que tu as envie de caresser sa joue si douce. Elle a raison … Tu t’arrêtes, t’avances jusqu’au balcon et fais mine de l’avoir mené en bateau comme tu as si bien l’habitude de faire. Mais c’est trop gros. Ce mensonge est si énorme que sur ton visage, ton sourire a sonné bien faux. Tu entends encore ses excuses sonner dans ta tête. Elle ne s’était jamais excusée auparavant et ce n’était que maintenant que tu t’en rendais réellement compte. Trop occupé hier par tes prises de mal-être. Puis tu ouvres les yeux. Tu as bien pâli. Le silence régnait et tu n’avais pas répondu à ce que te disait ton père. Avais-tu au moins écouté ? Tu plongeas ton regard bleu sans éclat dans le sien pétillant. Qu’attendait-il ? Pourquoi souriait-il autant ? Toi qui étais si mal en point, une boule naquit au fond de ta gorge et te yeux se mirent à te piquer brutalement. Sans t’en rendre compte, une larme perla sur ta joue, comme hier. Toutes ces émotions que tu avais gardées au fond de toi tout ce temps devenaient insoutenables. Pourquoi hier ? Pourquoi pas les autres jours où tu avais bu avec ton frère ? Les fois où tu ne tenais presque plus debout et que tu riais à gorge déployée ? En y réfléchissant, elle n’avait jamais été à tes côtés, dans ces moments entre frères … Peut-être avait-elle été le déclenchement de tout ceci, de ton mal-être ? Tu semblais tellement perdu que tu ne sus contenir ton jeu du regard avec ton père. Tu n’avais plus envie de sourire et tu ravalas tes pleurs. « Je … » tu t’arrêtas. Plus rien ne voulait sortir de ta bouche, et en un rien de temps, tu te recroquevillas sur ta chaise comme quand tu étais enfant. Tu regrettas ton passé. Celui où tout te semblait facile, que tu embêtais Iris encore et encore sans te soucier de ce sentiment qui habite les plus âgés. Comme Iris, tu ressentais le besoin de t’amuser encore, de ne pas te soucier des trucs d’adultes comme vous l’aviez tous deux fait jusqu’à présent. L’arrivée de ta fille … Le bal … Tout ceci avait été le déclenchement de ce doute immense. Tu avais envie de ne plus jamais revoir Iris. La fuir. La fuir autant que possible, ne plus rencontrer son regard embrumé. Dans un flash-back, tu la revus perdue, et tu te sentis encore plus mal. Son regard pourtant si pétillant avait lui aussi était couvert d’un voile. La Iris que tu aimais, c’était celle qui se fâchait lorsque tu exécutais les pires farces de ton répertoire, pas celle qui ne souriait plus.

Tes pieds sur ta chaise, les bras entourant tes genoux qui te permettaient de cacher ton visage, tu restas là sans rien dire plus. Incapable de prononcer un mot sans bégayer et faire taire les tremblements qui t’habitaient. Tu étais pitoyable. Tu en oubliais la politesse, tu étais devant Zeus et toi, tu trouvais le moyen de paraître lamentable devant lui. Ton père. Tu devais lui faire honte, tu te demandais même si tu n’étais pas un imposteur, un faux fils quoi. Qui sait, il t’avait peut-être juste adopté pour rajouter un dieu dans son conseil … Tu n’étais pas digne d’être son fils, lui qui était si fameux et si grandiose par rapport à toi, misérable et incapable. Tu serras les dents et fermas les points à t’en enfoncer les ongles dans la chair. En fait, tu ne te reconnaissais plus, voilà tout. Où était l’enfant extraverti et pénible que tout le monde connaissait ? Tu avais grandi, et grandir te faisait peur. « Il ne s’est … Absolument rien passé … » mentis-tu finalement, après ce silence de plombs. Zeus n’était pas assez idiot pour gober ce genre de mensonge, Iris ne l’avait pas été. Tu étais mal, très mal, et tu ressentais le besoin de partir loin de sa vue …


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