The birth of a black star | ft. Lorrina | Dim 15 Oct 2017, 16:37
The birth of a black star
Putain, putain, putain, tu étais un monstre, un putain de monstre. Tu n’arrivais pas à tourner la page, tu étais comme bloqué par cette pensée. Pourquoi ? Pourquoi l’avais-tu sauvé ? Bordel pourquoi ? Tu ne comprenais pas, non tu n’y arrivais pas. C’était quoi ça, ce n’était pas normal, tu n’étais pas ce genre de type qui se faisait appeler héros, non, ce n’était pas clairement ton genre. Kali, il fallait te remmener en asile, ce n’était pas possible. Ce n’était pas t’exploser la main contre un mur qui allait faire avancer les choses. Déjà, certes c’était une lumière, la seule lumière que discernais dans ce monde, mais pourquoi lui accordais-tu autant d’importance ? Tu avais tout de même tué ses parents pour te l’approprier, en plus, tu n’avais même pas ris en les brûlant, tu étais juste resté de marbre tel un vulgaire enfoiré. Tu devais peut-être ressentir de la pitié ? Ou encore de la compassion ? Non, c’était juste un jeu pour toi. Tu ne comprenais pas les émotions, tu ne savais que les mimer. Tu savais que ça avait atteint gravement ta petite lumière, et tu avais envie dire « et alors ? » elle était à toi maintenant, et c’était l’essentiel. De quoi ?!! Pourquoi pensais-tu comme ça, putain, putain, tu devais la tuer, oui la tuer, ça te réglerait bien des problèmes. Mais bon, il était temps de se calmer, il était temps de comprendre ce que tu étais réellement.
Tu avais donc arrêté, te taper ta tête contre un mur, et tu avais profité du fait que la jeune fille ne soit pas là pour t’amuser un peu. Tu avais un peu la flemme d’aller chercher une personne pour l’écorcher, ou encore l’entendre hurler, non, tu n’étais pas motivé à cela. Tu n’avais pas le cœur pour tuer, et puis tu avais une chose sur laquelle t’attarder un peu avant. Tu étais sorti de la maison, démarchant jusqu’à un endroit dégager pour pouvoir t’entraîner. Les oiseaux avaient dont de t’énerver, tu n’arrivais plus à supporter leurs cui-cui perpétuelles. Le pire, c’était que le vent venait se joindre à eux pour prolonger leurs chants, bordel mais ils voulaient quoi, que tu leurs brûles toute leur forêt ? Si c’était ça, il ne fallait pas te chauffer, car tu n’étais pas d’humeur, non pas du tout. Tu sentais qu’il fallait absolument évacuer cette haine, avant de faire n’importe quoi, après tout tu étais venu ici pour t’entraîner pas autre chose.
Tu craquais alors ta tête, avant de répéter le mouvement avec tes doigts. Tu fixais, une nouvelle fois le ciel, dans l’espoir de voir le soleil, mais il n’y avait rien mise à part des nuages noirs. Vivement qu’elle rentre pour y voir plus claire, non, pourquoi tu pensais à ça, c’était une fourmi comme les autres non ? Kali ? Il était temps de regarder les choses en face, tu t’en foutais d’elle non ? Tu en avais rien à foutre qu’elle meure ? Alors pourquoi tu l’avais sauvé, pourquoi avais-tu sacrifié ta vie pour la sienne. Toi qui n’arrivais pas à la tuer, c’était l’occasion parfaite, alors pourquoi ? Pourquoi avais-tu fait une telle chose. Tu tombais à genoux, plaçant tes mains sur ton visage. Tu en avais marre, oui tu en avais marre, tu ne comprenais pas cette personne. Puis, après être resté un moment au sol à méditer, tu t’étais relevé accompagné d’un sourire effrayant. C’était drôle en fait, mais oui bordel c’était marrant de souffrir, c’était marrant d’être tourmenté. Elle n’était sûrement pas une fourmi pour ça, elle arrivait à te faire délirer et c’était bien la seule. Tu éclatais même en fou rire, tellement que tu n’en pouvais plus, la voilà la réponse, la voilà ! Tu écarquillais les yeux, avant de redessiner la réalité. Cadavre, mort, cadavre, il y en avait partout, c’était si bien comme pouvoir n’empêche. Tu stoppais ensuite ton sort, après tout, tu le maîtrisais déjà parfaitement, et ce n’était pas celui-là que tu voulais exploiter. Tu fermais donc les yeux, essayant de t’imaginer quel genre de pouvoir Hadès t’avais offert pour avoir rejoint ses rangs.
Puis, au bout de quelques minutes, tu trouvais la réponse à l’énigme. C’était donc ça, c’était donc des ailes noires, c’était ce pouvoir. Tout était clair maintenant, tu comprenais pourquoi ton dos te faisait si mal. Tu levais ton regard vers le ciel, avant de t’élever dans les airs. Tu n’arrivais pas trop à te déplacer, et surtout tu ne saisissais pas comment ça marchait. Tu continuais à monter toujours plus haut en altitude, et tu demandais s’il était possible de redescendre. Un instant plus tard, tu commençais à capter les bases, et tu avais même réussi à te poser sur le sol sans former à cratère. Une fois à terre, tu étirais tes bras, en baillant. C’était une chouette impression de se transformer en corbeau, mais bon ça ne remboursait tout de même pas ta mort, et tu n’allais pas oublier ce que la petite te devais.
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Dim 15 Oct 2017, 19:54
The birth of a black star
L'aube d'un nouveau jour qui se lève. La vie lumineuse comme elle ne l'avait jamais été. Une lueur d'espoir d'un jour nouveau qui brille à nouveau. Lorrina se sentait comme un nouveau en elle. Cette tristesse qui l'accable de jours en jours, la tuant à petit feu semblait s'être apaisée, étudier l'art était sa seule manière de ne plus penser au passé. Rien n'était plus comme avant, tout avait changé même son rythme quotidien. Etudiante désormais au sein de la fière Académie Apollon la jeune rosière étudiait avec application et sérieux pour devenir ce qu'elle a toujours rêvé de devenir : une artiste. Sa créativité et sa passion dévorante pour exprimer ce qu'elle ne dit pas par le biais d'une peinture ou d'un dessin l'aide à avancer chaque jour pour un jour nouveau. Une affreuse teinte sombre s'était glissée dans sa vie passée d’antan, et pourtant, Lorrina, l'angélique, était toujours là. Ses yeux émerveillés chaque jour de redécouvrir la vie, certes, devenue orpheline, mais Kali était là pour la protéger et l'aider du mieux qu'il pouvait. C'était leur promesse. Celle qu'ils s'étaient faite en acceptant l'un et l'autre. Il était un ami de la famille Sullivan, alors la rosière ne pouvait pas avoir de doutes sur lui. Elle aurait pu être méfiante, mais elle ne l'a pas fait. Bien trop bouleversée pour s'occuper de ça. Il y avait bien plus pire dans sa vie désormais : faire le deuil de ses géniteurs, ses parents décédés dans cet incendie ravageur et destructeur. Elle avait tout perdu, y comprit tous les souvenirs qu'elle avait pu avoir dans cette demeure, sa chambre, ses effets personnels, son petit monde s'était écroulé ce jour là, à la fin de journée lorsqu'elle rentrait comme tous les soirs chez elle. S'étant juré de retrouver les criminels, Lorrina s'était mise en quête de réponses, elle avait durant un temps balayé tous les journaux de la Terre pour y trouver éventuellement des traces ou des articles concernant ce malheureux incident, et bien évidemment, rien. Seulement quelques lignes qui rendaient hommage aux parents Sullivan. Ils disaient que leur fille avait été portée disparue peu de temps après. C'est vrai. Lorrina avait de suite disparu de la circulation, afin de rejoindre l'Île, sa nouvelle maison qu'elle partage avec Kali.
La journée s'était passée longuement. Mais une chose est certaine : l'ange reviendrait plus tôt chez elle. La dernière heure de classe n'ayant pas lieu pour une raison simple : le professeur était absent. C'est alors d'un pas tout enthousiaste qu'elle reprend le chemin, sortant de Skyworld pour rentrer à la maison. La journée n'allait pas encore s'achever, elle allait se poursuivre normalement. Lorrina s'attendait même à retrouver Kali en train de s'occuper de quelque chose comme à son habitude pour tuer le temps. Habillée de sa tenue de tous les jours, à savoir tee-shirt, jean et ballerines, l'argentée se dirigeait tout droit vers les forêts où sa maison l'attend. Saluant quelques voisins au passage, elle arriva dans la petite cours d'entrée et... fit tomber son sac de cours au sol. Lourdement. Levant les yeux au ciel, elle peut apercevoir Kali, jouer et voler dans les airs avec des ailes encore plus noires que la nuit. Bouleversée par cette découverte, elle se mit tout de suite à penser qu'il était un Démon à fuir. Elle ouvre grand les yeux, ramassant rapidement ses affaires tombées au sol juste avant et prononça ces quelques mots d'une voix choquée :
« Ka... li... »
Avant de rentrer en claquant la porte d'entrée derrière elle. Un grand besoin de se réfugier se fit sentir dans l'esprit de la belle argentée. Trop choquée pour décrire ce qu'elle venait de voir, elle rentra dans sa chambre avant de claquer à nouveau la porte. Elle ose à nouveau regarder au dehors pour observer si Kali était toujours en train de voler de ses ailes sombres. Elle n'avait jamais vu des ailes aussi impures que celles-ci. C'est le cœur lourd en doutes et chamboulée, qu'elle sort de sa chambre pour aller dans le salon, complètement ailleurs.
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Dim 15 Oct 2017, 22:05
The birth of a black star
Tu étais de nouveau dans les airs, il fallait bien s’entraîner un peu, et puis ça te permettait de voir le monde de plus haut, malgré le peu de contraste que tu discernais. C’était tout de même marrant, on avait vraiment un sentiment de liberté quand on volait, c’était fou, et toi tu adorais. Ce n’était pas une situation désagréable, et à la longue ça devait être pas mal. Malheureusement, tu maîtrisais encore très mal cette aptitude, et cela allait te demander plusieurs heures de travail pour pourvoir les contrôler parfaitement. Tu t’entraînais donc, en exécutant tout un tas de figure, en imaginant tout un tas de situation. Tu étais l’oiseau noir, qui venait gâcher le paysage bleuté. De toute manière, tu n’arrivais pas à voir cette couleur, et tu en avais rien à foutre des autres, surtout des fourmis qui avaient le don de t’énerver.
Tu perdais ton temps, et tu ne le voyais pas passer. Tu n’avais même plus la notion de l’heure, et il était impossible pour toi de t’aider du paysage pour faire une approximation, donc dans la majorité des cas tu te fiais à ton instinct. D’après tes calculs, tu avais encore au moins trente bonnes minutes pour faire joujou avec tes ailes, avant d’effectuer tout un tas de tache pénible, le ménage compris. Il fallait bien que tu entretiennes ta maison, et ta lumière était déjà suffisamment occupée pour la déranger, même si ce n’était pas pour cette raison que tu les effectuais. En effet, tu ne voulais pas devenir dépendant de cette fille, elle était trop étrange, et tu ne comprenais pas pourquoi tu lui donnais une telle importance. C’était sur elle brillait, elle illuminait tes journées, mais était-ce suffisant pour réellement la classé au-dessus des autres ? Sûrement ? Tu allais bien finir par savoir, tu ne préférais pas avoir un avis tranché, et puis tu devais te préparer à la pire des situations.
Tu soufflais un moment, tout en fermant les yeux. Tu croisais tes jambes, toujours en altitude. Tu voyais toujours cette teinte noire, peu importe les circonstances, c’était vraiment démoralisant, non ? Il ne voulait même pas t’attribuer une couleur, une seule ? C’était peut-être trop compliqué pour eux, qui sait… De toute manière, ça t’était égal maintenant, tu ne pouvais que croire en toi-même dans ce maudit royaume. Tu avais pourtant essayé de t’intégrer, mais tu avais fini par craquer, tu avais fini par tous les tuer. C’était ton amusement d’avant, une drogue qui te permettais d’ajouter une couleur à ta palette, mais ça c’était avant. Maintenant il te fallait une raison, il te fallait un argument, sinon ça n’avait aucune sens. Parfois, même tu te cherchais des excuses pour expliquer tes débordements, mais c’était si barbant, que tu avais arrêté. Après tout, les autres pouvaient mourir, si cela te procurait une lueur de plaisir, c’était rentable, sinon non.
Mais, alors que tu étais en train de méditer sur ta vie, et que tu avais réussi à oublier la question existentielle qui te tournait la tête, tu entendais un cri. Un cri, qui sonnait très mal, un son parasite, qui t’avais valu une mine effrayante. Tu te cambrais dans les airs, avant de jeter ton regard sur le sol. Bordel, tu n’avais vraiment aucune chance ou quoi, qu’est-ce qu’elle foutait là. Putain, pourquoi ça t’arrivait à toi, pourquoi ça devait arriver là, maintenant. La pauvre, elle avait l’air choqué, en plus tu avais pris soin de tout cacher pour éviter de la voir ainsi. Comme quoi tous tes efforts étaient vains, en plus, c’était à cause d’elle et l’autre enfoirée que tu étais devenu un démon, si seulement elle savait… C’était bien pour cela que tu ne voulais pas devenir un héros, c’était chiant, tu te faisais chier et en plus on venait t’emmerder.
Cette fois-ci, tu n’avais pas galéré à redescendre. Tu avais piqué en flèche, pour effectuer ensuite un atterrissage parfait. Mais, une autre chose inconnue venait s’abattre sur toi. Un pincement au cœur, ou encore une sorte de décharge électrique qui se jouait de toi. C’était quoi cette sensation, c’était la première fois que tu avais ressenti ce genre de truc. C’étaient sûrement les effets secondaires, de ta transformation en démon. Mais, bref tu n’avais pas le temps, tu devais aller rassurer ta lumière, avant qu’elle ne s’éteigne à jamais. Tu ramassais donc tes ailes, avant de te déplacer lentement, te dirigeant vers la porte d’entrée. Tu ne savais pas vraiment comment t’y prendre, d’ailleurs pourquoi tu pensais à de telles choses ? Tu devais t’en foutre non ? C’était juste une fille ? Mais non, encore une fois, il t’était impossible de penser ça, c’était impossible avec elle. C’était comme si, tu n’avais pas le droit d’être toi-même, c’était une chose tellement bizarre. Une fois devant la fameuse entrée, tu toquais doucement à la porte. Tu usais ensuite d’une voix calme, pour essayer de la rassurer, et ce n’était pas gagné.
« Lorrina, je suis désolé… Tu as raison de fuir, je suis devenu un monstre, et même moi… je me trouve effrayant. »
Tu étais tout de même un bon acteur, la moitié de tes mots c’était du pipo. Déjà rien ne t’effrayait, et puis tu étais déjà un monstre avant, alors il n’y avait pas de réelle différence à part ces ailes noires. Tu reprenais ensuite d’une voix triste le dialogue, tout en ouvrant la porte.
« Ouais, ça craint, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas si ça se soigne. En soit, j’ai un peu peur que tu me détestes, ou encore que tu aies peur de moi… Mais ma plus grande peur ce n’est de plus pouvoir te protéger. Après si tu le souhaites vraiment, je peux partir et te laisser seule, même si… même s’il y encore la promesse. Je comprendrais si tu ne veux plus de moi. »
Tu refermais la porte d’entrée, essuyant tes pieds, avant de te diriger vers le salon la tête baissée. On pouvait quand même souligner ton jeu d’acteur qui était plutôt réussi, même s’il y avait un peu de vrai là-dedans. Bizarrement tu avais peur de la perdre, bizarrement tu préférais la voir souriante, pourtant avant ça t’étais égal. Une fois arrivé dans le salon, tu restais à l’entrée, pour garder une certaine proximité, sans trop non plus t’approcher. Tu relevais la tête, tout en affichant tes yeux incarnats qui se noyaient dans les larmes. C’était quoi ça, bordel pourquoi tu chialais, tu essuyais tes yeux à l’aide de ta manche, cachant par la même occasion se petit moment d’incompréhension. Tu plongeais ensuite ton regard vide dans ses prunelles apeuré, tout en lui murmurant quelques mots.
« Je suis comme ça, depuis ma mort. Car oui la dernière fois, j’ai réellement été tué. Je ne voulais pas te le dire pour ne pas t’apeurer, ou encore te blesser. J’espère que tu me pardonneras d’être devenu un monstre. »
Tu grimaçais, avant démarché lentement en sa direction. Le pas lourd, un visage non assuré, c’était ce que tu jouais actuellement. Il avait tout de même une chose que tu ne maîtrisais pas, c’était ton cœur, qui arrachait ta poitrine à ce moment-là. « S’il vous plaît, offrez-moi un peu de chance dans ce monde… »
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Lun 23 Oct 2017, 16:57
The birth of a black star
Comment avait-elle pu deviner une chose pareille ? Elle qui pensait que les nouveaux jours allaient pouvoir réussir à rendre sa vie plus belle, voilà qu'elle retombait tout droit aux Enfers. Pas même les âmes en peine errantes dans le Styx pouvaient comprendre cette souffrance. Elle qui a toujours cru en l'espoir, aux belles choses, l'ange qu'elle était, qui vivait en elle, ne s'en remit pas. Comment avait-elle pu vivre pendant tout ce temps sans s'en rendre compte : Kali, son sauveur n'était qu'un vulgaire démon. L'avait-il toujours été ? Ou l'est-il devenu ? Rien ne pouvait indiquer à Lorrina depuis quand l'homme qu'elle pensait être bon et son ami était l'être démoniaque qui était le parfait opposé à elle. Marchant, nerveuse à travers les couloirs de leur maison commune, la jeune fille semble être perturbée, toute chamboulée. Si n'importe qui d'autre la voyait, il se demanderait si elle n'avait pas vu un fantôme. C'est le cœur lourd et empli de questions qu'elle se dirige vers le salon. Intérieurement, elle voudrait une explication simple et précise de la part de Kali, mais elle se fait violence et ne souhaite pas en savoir davantage. C'était la première fois qu'elle voyait des ailes aussi noires que la nuit. La couleur du Démon. Evidemment, sa part angélique avait tout de suite réagit, elle qui le pensait bon. Lorrina à été élevée dans l'amour et la tendresse, on lui a toujours dit que les démons n'étaient pas des personnes très fréquentables en raison de leur noirceur et de leur malveillance. Elle n'en revenait pas ses yeux. C'était comme si son monde s'effondrait sous ses pieds. Se répétant sans cesse que ce n'était qu'un mauvais rêve, la voix de Kali se fait entendre à travers la maison, elle se rendit compte que tout ça n'était d'autre que la réalité elle même. Il toque à la porte frénétiquement en s'excusant, osant même prononcer le prénom de la jeune et douce sang mêlée. Lui-même se l'avoue d'être un monstre. Ces paroles firent froid dans le dos. Lorrina n'ose rien dire pour le moment, se contentant d'attendre qu'il se montre face à elle tel qu'il est. Pourtant, il n'avait pas changé, seulement, la présence de ces deux ailes noires et obscures la hantait, chaque seconde qui passe, Lorrina se rejoue la scène dans son esprit. Ses yeux sont bordés de larmes alors que Kali essaie de la convaincre, argumente et essaie d'engager une discussion sérieuse. Elle se retient de pleurer, prenant une profonde inspiration. Elle se trouve à côté de la grande baie vitrée, le voile des rideaux lui formant presque une robe de princesse. Lorrina penche la tête sur le côté, la voix tremblante, le cœur serré et l'estomac noué par sa profonde déception.
« Je ne comprends pas... pourquoi tu es comme ça. Je ... Je... Non comment as-tu pu me cacher une chose pareille ? Je ne t'ai jamais caché que j'étais une Ange et toi... je te vois... là haut en train de voler avec des ailes noires comme la Nuit. Par les Dieux que t'est-il arrivé ? »
L'émotion est bien audible dans sa voix, elle réprime ses sanglots qui ne veulent que sortir. L'esprit de Lorrina est complètement désespéré. Elle remarque pourtant qu'il pleure, il a des larmes qui lui coulent sur la joue, mais sur l'instant présent, Lorrina n'a pas su bouger le petit doigt. La situation aurait été autrement, elle n'aurait pas hésiter une seule seconde à le prendre contre elle pour le calmer. Là, c'était tout autre chose. Il ne semble pas être malveillant pourtant, il l'a toujours protégée grâce à sa promesse, sans lui, elle ne serait pas ici aujourd'hui, elle n'aurait pas eu tout ce confort dont elle jouit actuellement. Mais comment vivre avec quelqu'un qui possède en lui une part démoniaque ? Leurs deux différences étant depuis la nuit des temps inscrites dans les légendes que l'on conte aux enfants. La lutte entre les anges et les démons, comme les vampires et les loups garous...
Kali lui donne même la possibilité de s'éloigner et de ne plus la protéger. Rompant ainsi leur petite promesse faite depuis leur première rencontre. Le cœur de la jeune Lorrina en prend un coup à nouveau, et le couteau remue dangereusement dans la plaie. Elle souffre. Elle souffre tellement de ne pas avoir été suffisamment prudente. Il s'approche d'elle alors qu'il lui explique qu'il est devenu un démon depuis qu'il a été tué alors qu'ils se promenaient tous les deux. Alors c'était à cause... d'elle ? Lorrina n'en croit pas ses oreilles et elle plaque sa main contre sa bouche en sentant une petite larme couler le long de sa joue, sa route continue jusqu'au dos de sa main, terminant son chemin jusqu'à tomber au sol.
« Alors tu étais...au courant que tu étais devenu un Démon et tu... ne m'as rien dis... ? »
Lorrina prend un troisième coup. Comment avait-il pu lui mentir et la laisser dans l'ignorance la plus totale.
« Je pensais qu'on... se faisait confiance mutuellement. Qu'on se soutenait, qu'on se soudait les coudes et là... Je découvre ça et tu me dis une telle chose comme si c'était tombé du ciel et comme si de rien n'était ! »
Bien trop cruel à son goût. Lorrina prend une grande inspiration, essuyant une larme d'un revers de manche avant de regarder sérieusement Kali dans les yeux, ses prunelles brillantes d'une lueur apeurée avec celles de l'homme qu'elle pensait connaître.
« C'est de... ma faute... » murmura-t-elle. Elle se souvient encore de la scène lorsqu'il était tombé au sol, lourdement, comme s'il était mort. Elle avait pensé le perdre et finalement il était revenu à la vie miraculeusement. La flèche qu'il s'est prit... cela aurait du être elle, elle lui était destinée et Kali avait changé le cours des choses. Les Dieux lui avait offert une seconde chance mais pourquoi en tant que Démon... et pourquoi pas en Ange... ? Elle qui avait toujours cru Kali comme son Ange Gardien...
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Mer 25 Oct 2017, 23:04
The birth of a black star
Des calculs éphémères circulaient encore et encore dans ton esprit torturé. Des lignes, des commandes, des dialogues, tant de choses, et pourtant rien ne répondait à ta question existentielle. Tu ne comprenais rien, non tu ne comprenais pas. Comment une personne quoi, comment c’était possible, pourquoi ? POURQUOI ?!! Tu avais beau hurler au martyr, beau te morfondre rien, non rien ne pouvait t’aider. Ton cœur, il te faisait si mal, ta tête était si lourde, tes membres tu ne les calculais même plus. Cette fille, tu ne devais pas encore totalement la discerner, elle devait être une sorcière, c’était ça, un mage qui t’avait jeté un méchant sort.
Tu incarnais par la suite ton personnage, parjurant ta belle, de louange incompris. Mais ce qui marchait quotidiennement, n’avait pas l’air de fonctionner cette fois, ça faisait même l’effet inverse. Tu revoyais donc le script dans ta tête, relevant chaque argument que traitait ton regard, avant d’identifier ce qui n’allait pas. Toi-même, tu ressentais un malaise, tu ne te sentais pas chez toi, et pourtant tu étais le même. C’était l’effet démon ange ? Ou c’était juste elle qui avait créer un mur invisible et incassable entre vous deux. Bordel, c’était trop compliqué, putain ça te faisait chier, bordel tu avais envie de tout brûler.
« Arrête toi Kali, reprend raison… »
Te voilà face à toi, livré à toi-même comme lorsque tu étais un vulgaire gamin. Une voix effrayante, qui était ta propre parole, une voix qui te menait si facilement à la folie. Tu n’avais pas tué depuis trop longtemps, tu ne t’étais pas amusé, tu n’avais rien fait de ce dix dernières années… Mais si, tu ne devais pas t’écouter, tu ne devais rien brûler, tu ne devais pas… Non.
La voix tremblante de ta lumière te ramenait dans le monde noir, qui était le tiens. Tu sentais que ce n’était pas le moment de faire des conneries, surtout qu’elle avait des arguments, et toi pas vraiment, si ce n’était que des mensonges. Tu répondais donc, d’un ton similaire au sien, et programmant l’entièreté des mots que tu allais utiliser.
« Moi, non plus… Je ne comprends plus rien, vraiment rien… Je te l’ai caché car je ne voulais pas t’effrayer comme… maintenant. Je ne voulais pas que tu me détestes… alors que tu es la seule chose qui me reste. Je sais que j’ai tord et que tu as raison… mais c’était la vraie raison. »
C’était effrayant à quel point tu pouvais être poétique quand il s’agissait d’elle, mais bordel pourquoi tu ne l’avais tout simplement pas brûlé, ça résoudrait bien des problèmes. Mais à chaque fois que tu visionnais l’image de sa mort, ton cœur se crispait comme si tu avais un quelconque attachement avec cette conne. Voilà, même d’être vulgaire envers elle, te rendait malade, c’était hilarant. Le grand méchant qui succombe face à un ange, tu voulais récréer les légendes ou quoi ?
« Ah oui aussi Lorrina… Ne retiens pas tes larmes, si ça peut t'aider, lâches les… »
Tu ne devais pas te dévier de ton objectif, non pas maintenant, ce n’était pas le moment pour penser à ce qu’elle représentait pour toi. Tu succombais tout de même dans les larmes, une chose étrange pour une personne dans ton genre. Tu ne te rappelais même plus si ça faisait partie du script, tu commençais à avoir la tête qui tournait. Plus tu t’approchais d’elle, plus le monde était flou, c’était quoi… Putain, tu ne savais même plus à quoi tu pensais. Tu posais ta main sur ta tête, tu avais si mal, et tu ne savais pas d’où cela venait. Tu l’entendais encore une fois te poser la même question, une question si inutile, mais à laquelle tu avais pris soin de répondre une nouvelle fois d’une voix désespérée.
« Je suis désolé de ne t’avoir rien dit… j’ai moi-même pris du temps à me l’avouer, alors… te le dire c’était vraiment dure pour moi. J’avais même songé au suicide, mais je ne voulais pas te laisser toute seule dans ce monde… Non, je ne voulais pas. »
Tu commençais à avoir du mal à parler, tu tremblais comme une feuille, et tu n’arrivais même plus à avancer. Tu avais mal, un peu… Tu divaguais, mais tu tentais toutefois de rester debout à l’écouter, même si les paroles de ta lumière ne faisaient que de résonner dans ta tête. Tu prenais un peu de temps à comprendre, avant d’essayer d’interpréter les mots qui te venaient avec difficultés.
« Tu as raison… J’ai fait l’idiot pour ne pas dire le con. Je crois savoir pourquoi je suis devenue un démon, je te l’avais caché aussi, mais il faut que je te le dise… »
Tu marquais un temps de pause, tu avais trouvé le sujet parfait pour te sortir de cette histoire. Au oui, bordel tu allais jouir, c’était le plan parfait, l’argument parfait. Mentir, sans vraiment mentir, tu étais vraiment un génie, un putain de génie. Tu masquais ton sourire avec ta main, avant de l’effacer, et de sécher tes larmes. Tu la regardais dans les yeux, une mine sérieuse et inflexible, avant d’introduire ton texte d’une voix froide.
« Tes parents… Ils ne sont pas morts d’un accident. Tout ça, c’était un mensonge. Quelqu’un les a volontairement tués, ouais, il a brûlé la maison. Le pire dans l’histoire… C’est que c’était une personne que je connaissais très bien… Il avait des problèmes mentaux, et il les a brûlés, je ne sais pas pourquoi. »
Tu te mettais à pleurer, bien sûr ce n’était qu’un masque.
« Il est mort… je l’ai vu ça aussi, je n’ai même pas pu lui demander le pourquoi du comment… crois moi… quand j’ai vu tout ça… j’étais paralysé… j’étais impuissant… j’ai essayé de l’arrêter, mais rien à faire… bordel j’avais fait n’importe quoi… j’aurais dû le tuer avant qu’il tue mes amis. »
Tu te mettais à genoux, prenant une mine choquée. C’était magnifique à quel point tu faisais pitié, et en plus ce n’était qu’un personnage. Bordel, tu étais le pire enculé, le pire, tu jouais avec les sentiments, juste pour te sortir de cette situation… Un connard, un vrai connard, il n’y avait pas pire. Tu te noyais presque dans les larmes à ce moment, le pire, c’était que tu n’avais pas réellement menti, il s’était vraiment passé ça… et puis tu étais vraiment mort.
Tu l’entendais ensuite dire comme quoi c’était sa faute, alors tu t’approchais. Mais, une chose que tu n’avais pas calculée avait eu raison de toi. En effet, tu te crispais, tes membres étaient lourds. Tu ne comprenais pas ce qu’il se passait. Tes veines devenaient noires, le monde s’effaçait progressivement, et bientôt tu tombais la tête la première sur le sol. Tu restais ainsi, pendant quelques secondes, avant de revenir à toi en sursaut. Tu avais réussi à te relever ensuite, et avec difficulté, tu t’étais assis, sur le coin du canapé sans dire aucun mot. Tes veines commençaient à reprendre leurs teintes normales, et tes esprits redevenaient de nouveau clairs. Tu avais pigé, à ce moment-là, que c’était l’effet secondaire du poison. Le sang de démon avait beau contrer la partie mortelle du poison, les effets quant à eux n’avaient pas disparu… bordel, c’était ta journée aux problèmes
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Lun 30 Oct 2017, 18:05
The birth of a black star
Tout le monde avait ses secrets, ses petits moments parfois gênants, Lorrina avait les siens, et Kali aussi, mais jamais elle n'aurait imaginé une chose pareille. Choquée. Bouleversée. Des tas de questions lui viennent à l'esprit alors qu'elle tente de se calmer, tout son être est secoué depuis quelques minutes maintenant, éprouvant du mal à garder son calme comme elle a toujours pu le faire. La jeune sang mêlée pouvait tout de même sentir le mal qu'éprouvait son ami à lui parler et trouver les mots pour lui expliquer la situation. Lorrina ne savait même plus comment réagir, d'un côté, elle avait envie de fuir, mais de l'autre, elle tenait toujours un minimum à Kali. Si elle était en vie aujourd'hui, c'est bien grâce à lui, et il n'était pas question qu'elle lui fasse de faux bonds, mais là, la situation était toute autre. De part sa nature Ange, la jeune argentée sentait le fossé qui venait de se créer entre eux. Elle le ressent. Et de toute manière, c'est tellement évident. Les mains fraîches de la jolie jeune demoiselle tremblent sous l'effet du stress et de l'émotion. Elle essaie de garder le cap et la tête haute malgré les larmes qui lui montent et qui lui sont toujours de plus en plus difficiles à contrôler.
« Je... ne pourrais jamais te détester, pas après tout ce que tu m'as offert Kali. Tu m'as offert une seconde chance, de vivre sans parents, c'est atroce, mais toi, tu étais là, et tu l'as toujours été. Si je suis ici aujourd'hui, c'est bien grâce à toi... »
Lorrina ignorait encore comment allait se terminer cette entrevue, mais la tentation de fuir est grande. Elle chasse alors cette pensée tout de suite, il n'est pas question de fuir ou de retarder l'échéance de la fin. Pas maintenant. De toute manière, ils partagent le même toit, donc il est inévitable que le sujet ressorte sur la table tôt ou tard, alors autant percer l'abcès maintenant afin de repartir sur de bonnes bases. Kali est quelqu'un de gentil, mais qui cache un profond caractère que Lorrina n'a jamais du déceler, peut-être qu'elle ne connaîtra jamais entièrement Kali, c'est peut-être vrai. Mais elle tenait bon, un jour, elle parviendrait à le comprendre afin de le soulager. D'ailleurs, finalement, Lorina ne connaît pas grand chose de lui, si ce n'est que c'est un ami de ses défunts parents.
« Je... Je n'aime pas pleurer... » dit-elle en détournant le regard. Il a remarqué sa petite larme qui s'était échappée de ses yeux. Elle soupira. Elle ne veut pas qu'il la voit dans un tel état. Pourquoi ne peut-elle pas tout simplement accepter que Kali est devenu un Démon et qu'elle est une Ange ? Quelque chose au fond d'elle la bloque. L'attitude de celui-ci avait légèrement changée, il semble chanceler un peu dans la pièce, peut-être a-t-il mal quelque part ? Lorrina l'ignore. Elle se contente de l'écouter, le son de sa voix résonne dans son esprit comme une voix qui se veut réconfortante, mais qui fait tout le contraire. Elle ne le déteste pas. Et elle ne pourra jamais le détester. Elle veut simplement du temps pour accepter cette nouvelle condition inédite dans sa vie. Ayant peur même, que les Anges la renient pour avoir essayé de comprendre un Démon, mais quand bien même, ne peut-elle pas justement essayer de prouver que les Anges et les Démons peuvent bien s'entendre ? Pour une fois ? Brisant leurs rancœurs du passé et briser les préjugés ?
Lorrina réagit immédiatement alors qu'il lui avoue avoir déjà pensé au suicide. Le visage de la jeune fille s'assombrit alors qu'elle s'approche rapidement de lui, se retrouvant à sa hauteur, elle lui saisit le poignet violemment en prenant un air sérieux, tout en restant dans une ambiance innocente, douce et tendre. Sa voix reste cependant, sérieuse : « Je t'interdis de penser à une telle chose ! Tu... T'es... Tu n'as pas le droit ! Juste parce que tu es devenu un Démon ! J'ai perdu mes parents, j'ai tout perdu ! Toute ma vie, et je lutte ! Alors ne vas pas me faire croire que tu veux laisser tomber pour ça, toi au moins, tu as la chance d'être en vie. » Contrairement à ses parents qui eux, étaient morts à l'heure actuelle. Lorrina avait les larmes aux yeux, elle lutte contre ses propres hantises, elle garde toujours le poignet de Kali fermement avant de le lâcher, se reculant légèrement.
La petite princesse écoute alors ce qu'il a de si important à lui avouer, et lorsqu'il entame le sujet de la mort mystérieuse de ses parents, elle apprend qu'ils ont péris dans un incendie criminel, le fautif est même mort un peu plus tard. Lorrina est profondément choquée alors qu'elle le regarde d'une mine poussée à l'extrême de l'émotion. Cela en faisait trop pour elle, pendant un instant elle avait pensé à lui demander d'arrêter la torture qu'elle subissait indirectement, mais elle voulait savoir la suite, elle voulait découvrir la vérité.
« Alors quelqu'un leur voulait du mal hein... ? Des gens aussi bons comme mes parents avaient des ennemis ? Si... Si seulement... j'aurai pu les venger moi même... Dieu à fait son jugement en tuant le criminel, mais pourquoi n'ai-je pas pu être informée que justice avait été faite ? »
Oh que oui. Elle aurait aimé rendre justice. Bien que c'est mal. Mais elle tenait tant à ses parents, que Lorrina aurait été capable de braver les interdits et les codes pour, ne serait-ce que les venger. Alors qu'elle allait prononcer une nouvelle réplique, Kali s'effondre au sol comme s'il allait tomber dans l'inconscient, surprise, elle le suit dans le mouvement, se mettant à genoux. Ses longs cheveux blancs soyeux tombaient sur son visage pâle et crispé alors qu'elle essaie de toucher son épaule pour lui demander si ça allait. Ses veines prenaient une teinte sombre et obscure alors qu'il semble souffrir.
« KALI ! Kali... Hey... ? Tu m'entends ... ? » demanda-t-elle plusieurs fois, pensant obtenir une réponse... L'ange sent les battements de son coeur s'accélérer alors qu'il reprend ses esprits quelques instants plus tard, allant s'asseoir sur le canapé en silence. La jeune fille le suivit sans rien dire, tout de même un peu surprise.
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Mar 31 Oct 2017, 19:00
The birth of a black star
Tu ne savais plus, tu ne savais plus, bordel tu étais perdu, c’était quoi ça… De la satisfaction ? Tu aimais ça, tu aimais quoi ? C’était quoi aimer. Tu commençais à te poser des questions bizarres, à faire des choses bizarres, pourquoi étais-tu comme ça. C’était illogique, tu n’arrivais même plus à calculer, était-ce le vrai toi ? Ce n’était plus un personnage, mais toi ? Non, c’était impossible, insensé… Jamais non jamais tu n’allais apprécier un insecte. Pourtant elle, elle avait tout pour que tu la détestes, et tu n’arrivais pas à la tuer pourquoi ? POURQUOI ?!!
Tu la voyais trembler devant tes yeux, et tu n’étais pas pour autant satisfait. Elle avait mal, peur, et tu le savais, c’était sûrement normal et encore heureusement qu’elle ne te connaissait pas sinon elle serait morte d’une crise cardiaque. Tu l’écoutais donc, sa voix, sa jolie voix qui venait calmer tes pulsions. Ses mots te faisaient sourire intérieurement, c’était trop simple, beaucoup trop simple. Mais, tu étais tout de même content qu’elle te dise ça, bordel, bordel il t’arrivait quoi depuis l’autre fois… Elle t’avait lancé un sort, il n’y avait pas d’autre option. Tu la trouvais mignonne, rien n’allait plus, tu avais perdu le fil, tu t’étais promis de ne pas accorder d’importance à des fourmis, tu te l’étais promis Kali ! Tu commençais à péter un câble intérieurement, tu te demandais qui se jouais de toi, pourquoi tu étais si perdu, comment tout cela avait débuté. Déjà pourquoi tu avais tué ses parents, pourquoi tu ne l’avais pas brûlé avec, pourquoi tu l’avais sauvé bordel ça n’avait pas de sens.
« Merci… ça me fais plaisir de t’entendre dire ça… c’est déjà ça, et c’était normal de t’aider. Mais, tu ne me dois rien, si tu as envie que je parte, je peux… Même si tu vas atrocement me manquer… »
C’était quoi cette fin de phrase ? Digne d’un génie, quel talent d’acteur. Quoi ?!! C’était sorti tout seul, tu voulais dire que tu ne l’avais pas calculé… Il était temps de se faire soigner, tu déraillais complètement là. Tu ne l’avais pas aidé, tu te l’étais juste approprié pour toi-même, car ce qui t’intéressait été tiens. Elle était ta lumière, c’était pour cette raison que tu l’avais adopté, que tu l’avais prise sous ton aile, tu commençais à reprendre raison. Tu l’entendais une nouvelle fois te répondre, et cette fois-ci tu avais réussi à être correct dans tes mots.
« Je n’aime pas non plus te voir pleurer… Tu es plus belle avec le sourire. »
Ça ne changeait pas grand-chose au final, elle t’éclairait juste un peu moins, mais tu savais qu’un peu d’attention pouvait changer la donne. Tu ne voulais pas la perdre, et de toute manière tu n’allais pas la perdre, car elle était à toi. Malheureusement, si tu devais la forcer, et t’imposer, elle allait être choquée, et sûrement te détester. Penser à ça, t’avais procuré un long frisson, c’était une nouvelle fois bizarre, tu avais vraiment des problèmes.
Puis, venait le moment où tu avais menti, comme d’habitude en soit. Mais là, tu étais allé un peu trop loin, même si tu avais réussi à ramener la balle dans ton camp. Suicide, tu y avais songé, mais pas à cause de ta transformation en démon, non, à cause de ce maudit monde noir, en soit tu avais hâte de mourir, mais tu voulais une mort digne et douloureuse. Elle te saisissait le poignet, t’obligeant à la regarder dans les yeux. Elle avait l’air sérieuse, aussi bien dans son énonciation que sur son visage. Tu avais touché son point sensible, tu avais presque gagné la partie. Sa réponse était pour autant étrange, elle avait dû se faire mal, mais grâce à cela une idée t’avais traversé l’esprit. Tu la gardais au fond de ta tête avant de lui répondre calmement, en saisissant toi-même ses poignets.
« Tu as raison, je suis désolé d’avoir pensé à ça… Mais tu sais, si je te perds ma vie n’a pas de réel sens, et je savais que tu allais détester ce côté de moi. Mais pour l’honneur de mes amis, je ne le ferais pas promis… »
Tu baissais les yeux, riant intérieurement. C’était plutôt comique de dire ami, alors que tu les avais brûlés sans même broncher. C’était même marrant, très drôle, bordel c’était drôle. Pas tant que ça en fait… Tu n’arrivais pas à savoir si c’était amusant ou pas, mais bref ça t’avait tout de même donné une idée, et tu l’avais énoncé. Tu l’avais préalablement lâché, et laissé reculer, et tu avais commencé ton discours. Tu voyais très clairement la souffrance de ta protégée, et même si cela te faisait mal au cœur, c’était nécessaire pour te sortir de la galère. Une fois le monologue terminé, ta lumière réagissait choquer, et toi tu l’écoutais attentivement.
« Oui, sûrement par jalousie je suppose… Et surtout parce que la personne t’appréciait beaucoup, il me l’avait dit. Il voulait sûrement mourir avec toi, ou un truc comme ça, je n’ai jamais réellement compris. C’est la théorie la plus plausible à mes yeux, j’ai donc perdu mes grands amis tous en même temps… J’ai tout perdu, mais quand je t’ai vu, je me suis dit qu’il me restait tout de même une chose pour me rattacher à la vie. Et tu sais, j’aurais moi-même aimé le tué, mais il faut croire que dieu n’a jamais été de notre côté. »
Bordel, il y avait du vrai là-dedans, ce foutu dieu, il te donnait du fil à retordre. C’était une enflure, et tu le plaçais largement sur le podium, tu le haïssais tellement, que tu détruisais ce qu’il avait construit. Mais, on dirait qu’il t’avait punie pour tes dires, car au moment où tu t’approchais de ta colombe, tu t’étais écroulé sur le sol, tel un oiseau perdant ses ailes. Tu perdais connaissance un petit moment, et tu ne sentais plus rien. C’était quoi ce bordel, tu avais mal, très mal. Bientôt la voix de ta lumière venait te ramener à toi, et son doux parfum venait rassasier tes sens. Tu t’étais ensuite assis, et ce que tu n’avais pas calculé, allait finalement bien te servir. Tu entendais une énième fois ta protégée cité ton nom inquiète. Et toi, tu étais perdu, tu ne savais pas quoi faire, quoi dire. Mais là, tu exécutais, un mouvement pris de folie, une chose que tu n’avais jamais fait, et qui ne t’était jamais arrivé de toute ton existence. Tu la prenais dans tes bras, tu la serrais contre toi, tu laissais des larmes s’échapper de tes prunelles incolores. Tu te sentais bien, étrangement bien, tu ne voulais pas la lâcher, malgré qu’elle soit un ange, tu ne ressentais pas de dégoût. Tu ne comprenais pas pourquoi, tu pouvais aimer une telle chose, pourquoi tu appréciais l’avoir contre toi.
« Désolé de t’avoir inquiété… Je ne vais pas très bien. »
Tu l’avais dit en murmurant à son oreille, des choses vraies, il te fallait un antidote pour contrer ce maudit poison. Putain d’elfe, dommage que tu n’avais pas pu le séquestrer pour lui rendre la pareille.
« Dis Lorriana, je peux rester avec toi ? Je peux me faire pardonner ? Je ne te cacherais plus rien, je te promets. »
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Lun 11 Déc 2017, 16:30
The birth of a black star
La douce ange regardait toujours son interlocuteur avec une mine perdue et totalement désemparée. Bientôt, toute cette profonde tristesse qui l'avait corrompue au point d'en avoir les larmes aux yeux la quitta. Si elle ne lui devait rien ? Bien sûr que si. Lorrina pense toujours que sans lui, elle ne serait rien, elle ne serait qu'une vulgaire fille peut-être à la rue à l'heure qu'il est. Et la jeune fille ne semble pas vouloir imaginer une telle chose. Elle qui est heureuse dans cette maison chez les Elfes avec Kali, pourquoi tout devrait changer ? Parce qu'il est devenu un démon ? Peut-être, mais la jeune fille ne semble pas partager ce point de vue. Peut-être que ses parents pensent le contraire, mais elle est grande, elle est majeure notre Lorrina, et elle doit assumer les décisions qu'elle prend désormais. Même si Kali la couve encore un peu, l'Ange tendre sait qu'elle devra faire face aux conséquences. Est-ce que les anges pourraient lui en vouloir de désirer Kali auprès d'elle pour survivre dans ce monde nouveau ? Est-ce un mal de vouloir garder un vieil ami même si nous n'appartenons pas à la même espèce ? Pourquoi un Ange ne pourrait-il pas aimer un Démon ? Et vice versa. C'est la question que se pose Lorrina à présent.
« Arrêtes... Arrêtes de dire ça. Tu sais très bien que je ne veux pas que tu partes, je serai perdue sans toi. Je... Je suis tellement perdue sur l'Île et si je ne t'avais plus... Kali... Je serai totalement perdue, s'il te plaît, restes. »
L'Ange se fiche complètement de ce que peuvent penser les gens à son égard. Elle apprécie beaucoup trop Kali pour le laisser partir comme ça, ce serait trop facile, trop simple, trop tout, en fait. Lorrina sait très bien qu'elle ne pourra pas changer le présent et qu'il restera un Démon pour toujours, une créature opposée à la sienne, mais la jeune fille ne perd pas espoir, les gens peuvent changer et pas tous les Démons sont mauvais. La preuve, Kali a réussi à élever Lorrina et lui offrir un bel avenir en venant sur l'Île avec elle. Alors si ça ce n'était pas une belle preuve... La voix tremblante et sincère de la jeune blanche semble faire son effet, Kali paraît plus apaisé, bien que peut-être il était tout autre à l'intérieur de lui actuellement, la demoiselle voudrait tant qu'il soit heureux lui aussi, au lieu de se morfondre et de paraître torturé.
Finalement, Kali s'excuse d'avoir pensé au suicide, cela aurait fait trop mal à Lorrina d'apprendre que la seule personne qui la rattache à la vie et à son passé se soit donnée la mort pour une raison obscure. Certes, elle comprenait qu'il avait du mal à accepter sa nouvelle condition de Démon, mais Lorrina se jura d'être toujours là pour lui comme il a pu l'être auprès d'elle quelques temps avant.
« Si jamais tu avais besoin d'aide, de parler... Je serai là, qu'importe si tu es un démon ou pas, pour moi, tu restes Kali, celui qui m'a sauvée d'un abandon et d'un orphelinat, sans toi, je n'aurai pas connu le bonheur de vivre chez des Elfes. »
Lorrina osa espérer que cela lui suffirait pour qu'il se calme et qu'il ne pense plus jamais à une telle chose, mais elle est évidemment consciente que ce ne sera sûrement pas le cas. Elle connaît Kali, il va sûrement se mettre à devenir plus froid et distant, et ne plus vouloir se confier à elle. Tant pis. Elle l'accepterait. Mais elle se tiendra toujours présente pour lui si jamais il le fallait. C'est tout naturel pour un petit être de lumière comme elle. Puis finalement, une vérité bouleversante éclata dans les mains de Lorrina qui apprit par le biais de Kali et de son récit que ses parents avaient été tués par jalousie, qu'ils avaient péris dans cet incendie et que seule Lorrina était la survivante, même leur fidèle animal de compagnie avait trouvé la mort. Cette pensée horrifia la jeune ange qui avait les larmes aux yeux, elle aurait tout donner pour comprendre le pourquoi du comment, elle aurait tout donner pour avoir des bras qui la réconfortent, elle aurait tout donner pour éviter un tel drame...
« Celui la... Il est pourri jusqu'à la moelle... Comment peut-il espérer me posséder ou me tuer avec mes parents ? Ça n'a pas de sens ! Enfin, je ne comprends pas ses réelles motivations, et au final je m'en fous, je crois en avoir assez entendu. »
Lorrina vient alors à craquer, ses larmes coulent, bien qu'elle a tenter malgré tout de les contenir. Elle essaie de garder la tête haute malgré tout aussi. Mais tout ça. C'était trop pour elle. Bien trop. L'oeuvre perverse d'un psychopathe qui a voulu détruire sa vie la complètement rendue effondrée. Elle n'aurait jamais cru quelqu'un capable d'une telle violence vis à vis d'elle. Au fond, elle espère que cette personne meure en Enfers et que Hadès lui réserve un accueil digne de ce nom ! Mais Lorrina calma ses larmes alors que Kali se sentit mal, elle avait essayé tant bien que mal de le raisonner et d'apaiser ses douleurs qui lui avait donné une attitude étrange, mais elle ne posa pas plus de questions. Mais bien vite, elle fut surprise qu'il la prit dans ses bras. Ses filaments blancs qui étaient ses cheveux volèrent dans le vide avant de s'étaler dans son dos, ses vêtements froissés, elle sentait alors le corps de Kali contre le sien, la faisant rougir un peu.
« Dis moi ce qui ne va pas... Dis moi... J'en peux plus de te voir comme ça, j'aimerai pouvoir t'aider ! »
Oh que oui, elle aimerait l'aider. Mais s'il ne lui dit rien, ce sera difficile de lui apporter une quelconque aide.
« Mais oui tu peux rester ! C'est chez toi avant tout. Puis... Je ne veux pas te perdre, je... je prendrai le temps qu'il faut pour accepter tout ça, t'as juste besoin de me laisser du temps et faire comme si rien ne s'était passé et que nos vies étaient toujours les mêmes après ta... mort. »
Difficile à dire comme ça. Mais Lorrina gardait espoir. En attendant, elle s'inquiétait de l'état étrange de son compagnon de vie. Kali la perturbait au plus haut point, dans le sens où celui-ci arbore une attitude étrange. C'était rare les fois où il la prenait dans ses bras... Elle le serra alors contre elle tendrement en se blottissant contre lui. Sans rien dire.
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Sam 14 Avr 2018, 01:10
The birth of a black star
Tout n’était qu’un jeu d’échec pour toi, dont tu étais la reine et elle le roi. Tu t’amusais à la coincer, et même si tu étais en difficulté, tu reprenais les choses en mains. Tu ne lui avais pas laissé le choix de jouer à ce petit jeu. Mais parfois ça prenait des ampleurs folles, mais au fond, tu t’en souriais réellement ? Tu en ricanais, c’était une blague, ton esprit était devenu tarer ou quoi, c’était juste un jouet, un jouet intéressant certes, mais un jouet.
En un claquement de doigts, tu pouvais la faire changer d’humeur. C’était selon ton envie, mais tu trouvais ça drôle, et c’étaient rare les choses que tu trouvais drôle. Alors, tu t’amusais, juste assez pour ne pas détruire ta pièce maîtresse. Il t’arrivait parfois de faire des gaffes, comme cette fois-là. Tu faisais ta victime, pour éviter de te prendre un coup de revolver. Tu ne savais même pas pourquoi tu te cassais autant la tête pour une chose. Ah bah si, c’était une lumière, la voilà, la raison. Tu étais vraiment bizarre comme personne, tu le concevais…. Où ?
Non, tu ne t’en fichais pas tant que ça finalement. Tes palpitations de cœur le prouvaient, tu n’en connaissais pas l’origine, n’y la raison, mais c’était violent, et qu’avec elle. Alors, en l’entendant prononcer les mots, de sa voix frêle, tu ressentais tout de même une once de plaisir. Tu voulais lui sauter dessus pour lui faire de vilaines choses, mais tu te retenais, cela allait gâcher tout ton avancement.
« Ah… Non, je ne pensais pas, que tu allais m’accepter malgré ça. Je reste si tu me le demandes tant, de toute façon je serais plus rassuré si je t’ai à mes côtés. Mais si jamais tu changes d’avis, n’hésite pas à me le faire comprendre, et me claquer la porte au nez si je n’arrive pas à te lâcher. »
Tu t’étais ensuite excusé d’avoir joué la comédie, même si elle ne savait rien de ce petit jeu. Avoir fait semblant de vouloir mourir, bordel non tu ne voulais pas revoir le noir une nouvelle fois, surtout que tu étais condamné à aller aux enfers. Du moins, ça ne changeait pas grand-chose entre l’île où tu étais, et l’enfer, les deux avaient la même teinture.
Tu discernais une nouvelle fois ses phrases, et tu masquais ton sourire de ta main droite. C’était hilarant, toi te confier ? Quel intérêt ? Si tu voulais la faire mourir rapidement c’était un bon moyen, mais tu n’avais pas envie. Mentir, c’était mieux, au moins tu n’avais pas de problème et c’était simple et efficace. Puis au final, ce n’était pas si chiant de mourir, grâce à cela, tu avais gagné des jolies ailes noires. C’était juste étranges, sauver une personne, toi, ce n’était pas cohérant, mais ton existence ne l’était pas non plus.
« Merci Lorrina… Je te dirais tout désormais. J’ai juste… peur de te perdre. »
Une phrase parfaite, tu l’avais totalement improvisée en plus. Un génie incompris, c’était une bonne définition pour un homme comme toi. Pff, si seulement c’était vrai, tu étais juste un gros con pyromane qui faisait pleurer les jolies filles. Puis d’ailleurs, la voilà une nouvelle fois les larmes aux yeux. Tu lui avais appris la fausse vérité à propos de ses parents, et ce que tu avais fait toi, sans dire que c’était toi. Tout ceci, était compliqué à comprendre… Tu avais du mal à saisir ses émotions aussi, c’était clairement dur à comprendre. Tu commençais à être perdu, ce n’était pas bon tout ça, et tu n’avais pas de solution miracle cette fois.
Tu traitais chacun de ses mots, à la recherche d’une nouvelle ouverture. Avais-tu réellement envie de répondre à ses questions, et en avais-tu réellement le droit, c’était un choix à faire, il fallait voir la suite de sa phrase. Bon, une voix douce alors, et tu allais devoir être diplomate.
« Je ne sais pas non plus, je me suis toujours demandé pourquoi… Il devait avoir ses raisons de fous, mais je suis bien content qu’il ait payé lui aussi pour son crime impardonnable. »
Ce qui se passait par la suite était bien étrange, tu l’avais prise dans tes bras par réflexe. Tu songeais à un craquage psychologique de ta part, mais tu continuais dans ce sens. Tu la serais contre toi, comme tu ne l’avais jamais fait auparavant. Tu pleurais même, des larmes, toi, pour de vrai. Tu la voyais rougir par la suite, et tu n’avais pas pu t’empêcher d’afficher un sourire taquin. Ça phrase te forçait à la serrer encore plus contre toi, et tu ne savais plus si tu jouais encore, ou alors c’était véritable.
« Pour m’aider, tu as juste à rester près de moi, pour toujours… »
C’était ça que tu désirais au fond de toi ? Même toi, tu ressentais une sensation étrange, c’était quoi tout ceci. Mais très vite la lumière te rattrapait dans ton incompréhension. Tu n’avais pas gagné encore… C’était embêtant, tu aimais bien l’atmosphère d’avant, mais tu avais l’impression de ne pas être maître de cette situation. Ses expressions, ses réactions, te tourmentais, tu pétais un plomb. Tu voyais le monde pour la première fois, une nouvelle couleur. C’était beau, magnifique même, tu en pleurais de joie, alors que l’ambiance était tragique. Tu en avais pourtant torturé des niaises, tu en avais côtoyé, dominé, mais là, c’était bien trop différent.
« J’espère que tu me pardonneras, et que le temps nous permettra de redevenir comme auparavant. Car là, je ne sais pas pourquoi, j’ai mal au cœur, j’ai envie de faire de te faire des choses bizarres… Et je n’en ai pas le droit, mais résister c’est dur. »
Tu caressais ses cheveux anxieux, pourquoi tu la voulais encore plus proche, pourquoi avais-tu dit tout ça, tu exposais ta faiblesse. Comme si, ta barrière s’était brisée en quelques secondes. Bordel il était ou Kali, tu étais réellement devenu un bisounours ? Tu étais tombé bien bas, reprend toi !
Mais ça ne servait à rien, tu étais bien trop heureux alors qu’il ne se passait rien, tu ne torturais personne, tu ne faisais pas couler de sang. Tu avais juste, ton jouet proche de toi, celle que tu ne considérais plus comme un jouet, mais comme une faiblesse. Tu voulais soulager cette douleur qui n’en était pas une. Si seulement tu savais, qu’il ne te fallait que deux mots pour te libérer de tout ce cirque. Tu inclinais donc ta tête pour plonger tes yeux dans les siens. Tu balayais d’un regard son visage, en restant scotché sur ses lèvres. Tu avais envie, mais tu ne faisais pas, tu étais timide ? Vraiment c’était la meilleure. Non, tu voulais, donc tu faisais.
Tu scellais donc tes lèvres contre les siennes prolongeant au maximum l’acte. Tu sentais ton sang vibrer dans tes veines, et après quelques secondes, tu retirais tes lèvres, avant de la fixer un air choqué. Qu’avais-tu fait ? C’était quoi ce cirque. Tu la lâchais avant de lui tournais le dos, et de te tirer les cheveux. Tu avais vraiment atteint ta limite.
Re: The birth of a black star | ft. Lorrina | Mer 20 Juin 2018, 20:40
HORS RP : Navrée de l'énorme retard, mais je suis de retour du mieux que je peux ! ♥ Et aussi, ne soit pas surpris si j'ai repris la narration à la première personne, j'ai du mal à m'y faire à la troisième personne. J'espère que ça te gênera pas :3
The birth of a black star Lorrina ✖ Kali
La situation était assez ambiguë, d'un côté, Kali m'avait fait une grande révélation sur lui, et de l'autre, je m'en voulais de ne pas pouvoir l'accepter tout de suite. Ayant été éduquée comme des tas d'autres anges, je ne suis pas l'amie des démons, mais... Kali était devenu un démon à cause de moi, à cause de cette flèche de poison qu'il s'était prit, alors que cela aurait du être moi... Intérieurement, je suis rongée à la culpabilité de ne pas pouvoir le pardonner d'être devenu un être noir contre son gré. Je m'en veux tellement alors que je lui dois la vie, sans lui, je serai à la rue, misérable, je serai peut-être déjà morte à l'heure qu'il est. Je suis orpheline, lorsque j'ai perdu mes parents dans l'incendie, j'étais seule, abandonnée, sans corde de sortie, mais Kali était là, il était présent à mes côtés et il m'a prise sous son aile pour m'offrir une vie normale ici, sur l'Île de Sanctuary of Heart. Nous vivons tous les deux ensembles depuis si longtemps... Comment pourrais-je lui ordonner de quitter cette demeure alors qu'elle lui appartient ? Je ne suis pas... comme ça non. Je ne peux pas lui demander une telle chose, je suis bien trop attachée à lui... Même s'il est... étrange parfois avec moi, je l'accepte comme il est, comme lui m'accepte comme je suis.
- Mais jamais je pourrai te demander une chose pareille. Je... je te dois beaucoup et ce serait égoïste de ma part de te demander de partir. Non. Je veux que tu restes, je suis plus rassurée à tes côtés. Je ne me sens pas prête... d'affronter... le monde seule.
Ma voix tremblait, mes doigts également, mes yeux étaient mouillés de quelques larmes et mes lèvres étaient crispées. Je ne pouvais décidément pas me détacher de Kali. J'étais présente à ses côtés tout le long, comme lui avait toujours été présent pour moi. Depuis le début. Il y avait beaucoup de choses que je lui devais et puis... je ne veux pas vivre sans lui. Je me suis habituée à sa présence et me retrouver seule est la pire des choses qu'il pourrait m'arriver. Je ne veux plus vivre seule. Plus jamais. Je veux garder ce sourire qui m'a été redonné.
- Idiot... Tu ne me perdras pas ! Je peux... te l'assurer.
Mon cœur se serrait de plus en plus. Chaque fois qu'il prenait la parole, sa voix résonnait dans mon esprit comme une mélodie mélancolique qui me rassurait, à la manière d'une chanson déprimante mais qui m'apaisait. Mon sourire était toujours présent, crispé, mais il l'était. Je me devais de lui sourire, il devait se sentir tellement mal d'être ainsi, de savoir qu'il était devenu un démon. Je m'en voulais... tellement. Mais Kali trouvait toujours les bons mots pour apaiser mes peines et mes souffrances, il agissait sur moi tel un druide, un guérisseur qui savait ce qu'il devait faire. Il me connaît tellement bien... Ça en devenait même parfois effrayant à quel point je pouvais être dépendante de lui...
Alors que nous parlions de l'assassin de mes parents et de leur acte, Kali me prit dans ses bras subitement. Je fus surprise, mais je compris bien assez vite qu'il voulait un peu de réconfort. Je le pris alors contre moi également en caressant son dos de manière tendre, comme pour le rassurer.
- Je resterai à tes côtés, ne t'en fais pas. J'aime trop ma nouvelle vie ici pour la quitter si vite. Arrêtes de t'en faire, je suis là. Kali. murmurais-je tout bas avant de détacher un peu mon visage pour le regarder dans les yeux, arrangeant quelques mèches de ses cheveux rebelles afin qu'il soit un peu mieux coiffé. Je lui adressa un petit sourire amusé suite à ça.
Mais alors que la tension redescendait petit à petit, je sens qu'il est un peu sous pression, comme si quelque chose le dérangeait. Je ne disais rien et je contentais de l'observer sans rien dire, peut-être avait-il besoin de repos ou que je le laisse seul ? S'il le désirait vraiment, alors je le ferai, j'ai des devoirs qui m'attendent de toute manière. Mais je restais toujours là près de lui, attendant qu'il me dise quelque chose. Sa dernière réplique me fit tilter, surprise, je ne comprenais pas exactement ce qu'il voulait dire par là, et j'étais un peu confuse de ne pas savoir. Je ne savais pas comment réagir non plus. Je me sentais perdue.
- Tu... Je ne comprends pas trop... Mais oui, ne t'en fais pas, il faudra laisser le temps au temps mais notre cohabitation ne changera pas, d'accord ?
La main de Kali dans mes cheveux me faisait rougir, je baissais légèrement les yeux vers mes cuisses, froissant de mes mains le tissu qui composait ma petite jupe violette avant de redresser mon regard vers mon ami, nos yeux se croisèrent et nous nous regardions pendant quelques instants. Je me taisais, tentant de comprendre ce qu'il voulait, ce qu'il souhaitait me faire comprendre enfin. Finalement, il s'approcha en scellant nos lèvres l'une à l'autre. Surprise, j'ouvre grand les yeux en ayant une larme coulant sur ma joue, mon corps se mit à trembler et je ne savais absolument pas comment réagir. Je m'agitais alors légèrement en sentant les battements de mon cœur qui commençaient à être douloureux tant ils étaient forts et rapides. En quelques secondes, il se retira, me fixant alors dans les yeux dans le plus grand des silences. Je venais alors à le briser, toute confuse, toute rouge de gêne, et la voix à nouveau tremblante. Lui, qui me tournait le dos maintenant.
- Kali... Kali ! Qu'est ce que... tu fais... ? Je suis perdue, expliques moi... Pourtant tu fuis comme ça alors que tu viens de... Alors que j'allais prononcer la suite de ma phrase je me stoppe avant de rougir de plus belle.