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 « Mémorandum » Ft. Ageha

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« Mémorandum » Ft. Ageha | Ven 23 Mar 2018, 15:25






Poséidon & Ageha
Mémorandum


Machinalement, tu frottas ton torse. Nu. Allongé sur ton immense lit. Te demandant ce que tu pourrais faire. Peut-être aller voir ta femme. Peut-être simplement aller t'occuper de ton royaume. Ou tout simplement attendre. Tu ne savais pas. Tu ne pouvais pas rester en place de toute façon. Tu soupiras. Personne ne pouvait t'entendre ni te voir de toute façon. Une façon à toi de te détendre un peu avant de reprendre ton masque. Tu te mis en position assise. T'étirant. Soulageant ton corps de ses crampes. Tout du moins, des crampes imaginaires. Tu penchas la tête à droite. À gauche. Entendant quelque chose craquer. Bon signe.

Aujourd'hui, tu souhaitais changer d'air. Sans mauvais jeux de mots. Tu voulais voir l'île volante. Voir les habitants. De loin. Tu ne dois en aucun cas interférer avec eux. Tout du moins, pas tout le temps. Et toi, tu demeurais debout devant ta garde-robe. Les doigts délicatement posés sur ton menton. Un air réfléchi sur le visage. Qu'allais-tu porter aujourd'hui ? Tu gardais quelques rares tenues pour tes passages dans le monde des mortels. Mais elles dataient un peu. Notamment les vestes en pie. Depuis quand n'es-tu point sorti de chez toi ? Longtemps. Ou alors tu avais oublié. Possible.

Tu optas pour un maillot à manches courtes, couleur crème. Une veste en cuir, façon motard. Très sexy. Un pantalon moulant avec des chaînes pour finir avec des bottes. Noir bien sûr. Tu étais un peu dubitatif. Tu espérais être « mortel ». Encore un mauvais jeu de mots...

Tu devais te résoudre à laisser ton trident ici. Quoi que... Tu ne voulais pas le quitter. Ne sait-on jamais. Tu le rétrécis, l'accrochant à une chaîne autour de ton cou. Tel un pendentif. Satisfait, tu ne fis que quelques pas pour te regarder dans le miroir. Et avec une pointe de regret, tu dus te résoudre à changer la couleur de tes yeux et la longueur de tes cheveux. Tu les gardais longs. Soit, jusqu'en bas de ta nuque. Quelques mèches ne descendant pas plus bas que tes épaules. Gardant tes cheveux blonds. Les yeux devenant d'un bleu clair. Magnifique et envoûtant. Tu te permis un petit sourire. Fier. De ton physique. Mais tu ne t'attardas pas plus longuement.


Tu dus te résoudre à un fait. Tu étais perdu. Toi, un dieu. Perdu. Tu poussas un rire. De colère. Et de plaisir. Un peu de challenge. Tu arrêtas ce rire. Un poil hystérique. Juste un peu. Regardant autour de toi. Les maisons se ressemblaient toutes plus ou moins. Seul le chantier pour un immeuble déconnait sur ce paysage. Attiré, tu te permis d'enjamber quelques poutres négligemment jetées. Tu te sentais en paix. Seul. La mer te manquait. Horriblement. Mais ici, personne ne viendrait te déranger. Doux rêve. Bien sûr que si.

Tu entendis le rire de deux enfants. Fichu garnements. On ne pouvait jamais être tranquille sur cette île. Tu fis une moue agacée. Te dirigeant vers la source du bruit. Tu regardais leurs mines réjouies, appuyant ton corps sur une poutre. Croisant tes bras. Les mains posées juste au-dessus de tes avant-bras. Tu n'osais pas les déranger. Ils paraissaient si heureux.

Mais la vie est si cruelle. Le petit garçon tomba, ses pleurs venant se fracasser contre tes oreilles. Surpris de cette intensité, tu dus fermer un oeil. Voyant au ralenti la poutre qui se détachait doucement, mais sûrement de la structure. La petite fille étant venue s'accroupir près du garçon. Pour le réconforter. Ils allaient se faire écraser. Tu ne pouvais pas rester sans rien faire. Même toi, tu avais un coeur. Tout du moins, un minimum de sentiments. Tu ordonnas au vent de repousser la poutre. Une forte bourrasque, qui fit s'envoler les cheveux des enfants. La poutre atterrit à quelques centimètres des pieds de la petite. Tu relâchas les vents. Tu espérais que personne, pas même eux, ne t'avaient vu ou « senti ». Utiliser tes pouvoirs.

Tu te dépêchas de t'accroupir auprès d'eux, les fixant à tour de rôle. Tu te forçais. Pour faire un sourire. Pour essayer de ne pas leur faire peur.

_ Les enfants, c'est dangereux d'être ici. Repartez chez vous. Maintenant. Et surtout, surtout, ne revenez jamais ici. Est-ce clair ?

Ils te fixaient avec des yeux ébahis. Clignant plusieurs fois. Avant de hocher la tête et de prendre leurs jambes à leur cou. Tu te permis un petit soupir. De soulagement. Venant posais tes fesses sur le sol froid. Tu n'étais pas fatigué. Mais tu voulais juste rester seul. Un seul petit instant. Pour calmer les remous de ton âme.



« Ne préfère pas le vent à l'eau. »



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Re: « Mémorandum » Ft. Ageha | Ven 23 Mar 2018, 16:25

j'ai la mémoire qui flanche
poséidon & ageha

« on lui a demandé un jour.
je crois qu’on n’en a plus dormi pendant un moment, après. elle n’a pas pleuré, Ageha. elle nous a seulement regardé avec ses yeux exhortés et sa colère sous-jacente. »

« A-ge-ha. »
voilà qu’il commence à couiner, le poulet. elle soupire, Ageha. elle s’étend nonchalamment sur son bout de chaise, poussant le parasite du bout de son pied. pour une raison qui lui échappe, il ne se pose jamais à ses côtés, le plumeau. il se laisse généralement tomber sur le béton mal égalisé, les yeux écarquillés comme s’il avait toujours une question sur le bout du bec.
elle, elle lui balance des œillades à la dérobée. un peu intéressée, mais pas tellement en finalité ; elle n’a pas grand chose de mieux à faire, vous voyez ? nous, on s’interroge sur ce qu’ils se trouvent l’un à l’autre. ils sont cons tous les deux, c’est une donnée que personne ne peut nier. pour les passants qui les regardent, c’est un ensemble improbable -quoi que beau à admirer. lui, avec ses plumes écarlates et sa tronche de bestiole divine ; elle avec ses orbes sournoises de la même couleur que l’orage. les cours se sont terminés plus tôt que prévu, alors elle glande.

elle en a légèrement plein le cul de l’hiver, Ageha.

« Ça caille putain. »

les yeux de l’oiseau la touchent de leur éclat doré, la laissant avec ce sentiment gênant et douloureux d’être une enfant minuscule ; il n’a jamais voulu lui dire ses secrets ou même son âge, mais dans ses yeux Ageha trouve la sagesse des vieilles créatures abîmées par le temps. elle a vaguement conscience que ses doigts caressent ses genoux dans une invitation machinale, à laquelle le piaf répond sans hésitation.
il saute sur sa jambe et l’emprisonne de ses serres trop grandes. lentement, elle tend ensuite son poignet où il grimpe souplement pour rejoindre son épaule. il s’y case, s’y abandonne un moment en fermant les yeux alors qu’elle se relève prestement en râlant sous le poids de son passager. ils ont l’habitude, ces deux-là. c’est évident quand on les bigle une seconde ; même s’ils n’ont que des mots virulents l’un pour l’autre, l’affection qu’ils nourrissent n’a probablement pas de limites.

elle marche un peu, déambule dans sa robe-pull large et chaude, tremblant de temps en temps lorsque le vent s’engouffre sur ses mollets uniquement protégés par un collant doublé. elle évite les fissures gravées dans le sol, échappant aux failles qui menacent de l’envoyer en enfer -c’est ça que les gosses pensent, non, quand ils voient les lignes minces qui se faufilent ?- en jetant des coups de prunelles de tous les côtés.
juste comme un môme.
son pigeon l’imite, habitué à la sentir anxieuse lorsqu’elle n’est pas dans sa chambre. c’est lui qui remarque les rejetons malicieux en premier ; il les reluque avant d’attirer l’œil d’Ageha sur ce couple incongru et sur l’homme qui les dévisage de loin.

« Il ressemble à un pervers, non ?
- Ouais. Tu crois qu’on devrait appeler les flics ?
- C’est mieux. »

le silence retombe. elle récupère son téléphone, Ageha, et compose le numéro d’urgence sans ajouter un mot -mais il crie. le phénix exhale un hurlement strident en apercevant la poutre se décrocher et le temps se stopper. dans un mouvement fébrile, elle laisse l’objet entre ses doigts s’échouer sur le béton et se dépêche de trouver une brèche dans la chaîne des véhicules pour rejoindre le côté où ils sont.

« Utilise-les, Ageha.
- Parce que tu crois que c’est facile, toi ?! »

il râle tout bas, impuissant en la voyant tendre ses mains vers les gamins sans que la moindre brise n’en émerge. elle les déteste, Ageha, ses pouvoirs de merde ; ils viennent quand ils veulent, et n’arrivent jamais quand elle en a besoin. le vent l’écrase cependant délicatement, dans un sens différent de celui d’origine.
le pigeon la soupçonne une minute, la contemple presque avec une lueur de fierté avant de se renfermer à une vision qu’il n’aime pas mirer : elle est là, Ageha, apeurée et incertaine. elle mord de la pupille l’homme debout et alerte qui s’approche des enfants en essayant d’avoir l’air prévenant. à cet instant, on se demande même si son cœur bat encore, et s’il reste du sang dans ses joues.
les mômes hors de danger se tirent, la poutre sur le sol en unique preuve de ce qu’il s’est passé ; et elle, elle ne bouge pas d’un cil. elle l’analyse, elle le scrute. elle en oublie même que c’est un étranger et s’avance jusqu’à lui faire face.

« T’es quoi au juste ? »

elle l’accuse. elle exige des réponses.
elle en a vu d’autres des gens capables d’influencer le climat, mais jamais un don aussi proche du sien ; sa mère lui a raconté un soir que c’est purement et simplement parce qu’un rejeton pioche dans l’héritage de ses parents.
alors, progressivement, la haine récupère ses droits sur la peur et le choc.
(c) DΛNDELION




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Re: « Mémorandum » Ft. Ageha | Sam 24 Mar 2018, 18:24






Poséidon & Ageha
Mémorandum




Triple idiot. Sombre idiot.

Tu n'aurais pas dû. Tu n'aurais jamais dû user de tes pouvoirs, même pour sauver deux enfants. Et si quelqu'un t'avait vu ? Tu te passas la main entre deux mèches, essayant de te calmer. Tu sentais déjà les vents forcir. La mer grondait.
Hipopo venant s'immiscer dans ton crâne :

_ Maître, que se passe-t-il ? La mer hurle !
_ Rien, Hipopo. Je te laisse.


Tu ordonnas à tes cils de se poser sur ceux d'en bas. Ne voyant que le noir. Te fixant sur ta respiration. Inspire. Expire. Tu ne devais en aucun cas te laisser dominer par tes émotions. Cela risquait de se finir très mal. Tu étais tellement en colère. Contre toi-même. Contre ton fichu « coeur » qui t'avait permis de sauver deux enfants. Il fallait que tu te calmes. Maintenant.

Tu te résolus à ouvrir tes yeux. Tu avais senti une présence qui arrivait à grands pas dans ta direction. Toujours assis, la silhouette te dominait. Tu ne voulais pas tout de suite la regardait dans les yeux. Pas encore. Tu regardais les collants. Remontant lentement tes pupilles pour fixer sa robe-pull. Haussant légèrement un sourcil, approbateur. Tu finis par remonter, voyant les renflements. Tu eus un petit sourire en coin. Tes yeux se posant sur les lèvres de la jeune fille. Te forçant à passer ta langue sur les tiennes. Finalement, tu emprisonnas son regard au tien.

_ T'es quoi au juste ?

Brusque. Tu sentais sa tension. Tu sentais une colère. Tu gardais ton sourire, le deuxième coin se relevant.

_ Très jolie tenue. Moi ? Tu pris un air innocent. Un simple homme, voyons ! Pourquoi cette question, jeune fille ? Intéressée ?

Tu savais que ce n'était pas la réponse qu'elle souhaitait. Tu le savais et tu en profitais. Vil homme. Ton sourire s'élargit, n'atteignant point tes yeux. Presque.

Tu te relevas avec souplesse, la dépassant sans peine. Tu fis craquer tes doigts, portant ton regard plus bas. Pour pouvoir atteindre ses iris. Tu réfléchissais. Pourquoi cette colère ? T'avait-elle vu ? Sûrement. Sinon elle ne serait pas là, à te demander ce que tu étais. Fort heureusement, tu n'étais pas idiot. Tu avais réduit ton aura au maximum. N'en laissant qu'une pincée pour que les personnes ne t'approchent pas. Au vu de ton rapide examen, elle ne paraissait pas totalement humaine. Intéressant. Si intéressant.

Cela change du quotidien. Cela change de la mer. Cela change des femmes venant se pavaner devant toi. Oui, un changement. A quel sauce allais-tu l'assaisonner cette demoiselle ?

Cruel Poséidon.


« N'accuse point la mer à ton second naufrage. »



(C) MISS AMAZING




Anonymous
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Re: « Mémorandum » Ft. Ageha | Mar 27 Mar 2018, 15:56

j'ai la mémoire qui flanche
poséidon & ageha

« on lui a demandé un jour.
je crois qu’on n’en a plus dormi pendant un moment, après. elle n’a pas pleuré, Ageha. elle nous a seulement regardé avec ses yeux exhortés et sa colère sous-jacente. »

elle le toise, Ageha.
elle l’observe un moment sans ajouter quoi que ce soit, les yeux fébriles. elle sent les frémissements de son cœur qui tambourine ; et celui du phénix ronronne pour lui faire écho, comme s’il avait peur qu’elle se noie dans sa propre douleur s’il ne consent pas à y plonger aussi. il peut la soutenir, c’est ce qu’il pense avec ardeur. il peut porter son poids, et même l’emmener loin de l’océan brutal et tourmenté où elle se jette à chaque fois qu’elle croise un homme dans la rue.
il n’est pas le premier qu’elle arrête avec sa seule violence pour arme, Ageha. il n’est pas le dernier qu’elle hèle en beuglant, le suspectant d’avoir baisé sa mère sans jamais donner de nouvelles après. ses lèvres se ferment et se rejoignent en une moue pincée -elle prend le visage de ces gosses qui boudent parce qu’ils ont été blessés par une broutille.

et elle bigle avec défiance. il la regarde, lui aussi. mais pas dans les yeux, au début ; il laisse ses prunelles se promener sur elle, et ses joues de môme se fardent immédiatement. elle est gênée. elle est peinée. comme tous les hommes, il la souille. il répand la honte sur sa peau, indélicat qu’il est. elle est où sa pudeur ? elle est où ?
silencieuse, elle enrage. elle n’aime pas ça, Ageha. elle se surprend à haïr ces billes couleur d’eau claire et à vouloir les lui arracher du faciès. elle s’apprête à lâcher un grognement et une flopée d’insultes lorsque les serres du pigeon lui entaillent la chair de l’épaule. elle jappe de souffrance, lui lance un regard mauvais mais ne murmure aucune parole en croisant le sien qui n’est qu’un amas d’hésitation et de peur.

Hé, alors le pigeon on a la trouille ?
Je ne l’aime pas. Tu devrais te méfier.

« Très jolie tenue. Moi ? Un simple homme, voyons ! Pourquoi cette question, jeune fille ? Intéressée ? »

une vague de frissons caresse son dos lorsqu’il permet à ses cordes vocales de vibrer. chez lui, la connerie semble être un symptôme ; et s’il y a une chose qu’Ageha apprécie encore moins que ses dons, ce sont les crétins libidineux. elle recule d’un pas, peignant sur sa gueule une lumière de mépris. elle n’est qu’à un cheveu du dégoût, et elle espère qu’il est au courant.
mieux, s’il espère que ses cheveux filasses et ses airs de petite bourgeoise vont la charmer, il se colle le doigt dans la rétine jusqu’à pouvoir se gratter le rectum.
alors qu’elle veut lui dire sa façon de penser, il se lève jusqu’à la dépasser. elle fronce les sourcils, constate qu’il n’est pas aussi petit et gras qu’elle l’a soupçonné pendant qu’il était recroquevillé ; il n’est pas vilain, pas vraiment. c’est seulement sa manière d’être qui laisse à désirer.

« Être un homme est déjà un problème en soit. »

misandre, elle ? pas du tout.
en revanche, à la réflexion, ses questions concernant une possible paternité se barrent à tire-d’aile ; jamais le cœur dur de sa mère ne se serait penché vers cet homme-là. jamais. ni sa mère, ni elle. se renfrognant et lâchant un soupir désabusé, elle opte pour une posture de défiance en casant ses mains sur ses hanches. elle le sonde avec décadence, l’enjoignant de lui faire du mal ou de continuer à la salir.
jusqu’au moment où il frôlera ses limites ; alors, là, elle se jettera simplement sur lui pour détacher sa si jolie peau du reste de ses os.

« Ton pouvoir -parce que c’est forcément toi qui l’a utilisé- m’a seulement intriguée. Je me suis trompée, c’est impossible que ce soit toi. C’est une coïncidence. »

elle roule des mécaniques, s’apprête à tourner les talons en se souvenant que son téléphone est quelque part de l’autre côté, probablement tombé dans une flaque dégueulasse avec la chance de cocu qu’elle se coltine. un nouveau soupir ébranle sa gorge et se change en nuage vaporeux. sur son épaule, le phénix danse maladroitement d’un membre sur l’autre, conservant la chose vaguement humaine dans son champ de vision au cas où il oserait un geste déplacé.

« J’me casse, je me suis trompée. Désolée pour le dérangement. »
(c) DΛNDELION




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