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| Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | |
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Mer 14 Mar 2018, 21:51 | |
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❝ Rendez-vous PAS galant ❞~ RP avec Marc Z. Amethys ~ Couleur dialogue Zélia : darkorchid (#9932CC) Il faut dire que je pouvais me montrer assez taquine. Surtout avec Marc je crois d’ailleurs. C’était un rendez-vous forcé alors autant essayer de le rendre amusant. Ceci dit, il aurait fallu que je sois de bien mauvaise foi pour prétendre que cet homme était désagréable. Je détestais l’admettre mais il faisait des efforts pour se comporter comme une personne lambda. Mais j’avais peut-être un peu cherché la petite bête, je suppose que je l’avais provoqué avec mes questions. Après tout, qui étais-je pour le juger ? Je ne savais rien de lui, je ne savais pas ce qu’il avait vécu avant et je ne savais pas ce qu’il faisait de sa vie actuelle. Ceci dit, ses réactions étaient assez intéressantes, j’avais envie de pousser les choses un peu plus loin. Certes, je ne cherchais pas à le faire parler de choses trop personnelles, mais je me disais que je pouvais en apprendre plus sur la personne qu’il était actuellement. Autant passer le temps comme on pouvait !
Et là encore, j’avais de quoi me mettre sous la dent. Son attitude méritait qu’on s’y arrête. Il resta immobile un temps, avant de baisser le regard. Je vis son aura passer dans un ton gris très léger. Avais-je touché un point sensible ? Cela lui faisait-il mal ? En tout cas, cela l’amena à réfléchir, on dirait. Puis son aura passa au rouge. Ah, l’on dirait vraiment que ça l’embêtait. Fascinant, il était facile de heurter sa sensibilité on dirait. Mais je perçus aussi une pointe de orange. Il était indécis, ou plutôt semblait-il hésiter sur la manière de répondre. Ou alors tentait-il de maîtriser sa colère ? Moi qui espérais le voir au naturel, s’il se retenait, ça n’allait pas être drôle ! Peut-être allait-il falloir que je pousse le bouchon plus loin ? Toujours est-il qu’il finit par me répondre d’un ton calme en relevant son regard, après un certain laps de temps :
-Vous savez ... à force de cotoyer les bijoux et les pierres précieuses, j'ai pu trouver mes véritables modèles : les pierres précieuses. Malgré toutes les critiques, toutes les impuretés de la vie et le temps qui passe, elles restent éclatantes et raffinées. J'ai décidé de devenir comme elle et non comme mes parents, indisponibles sans arrêt et incapable de s'occuper de moi. J'ai décidé de rester attaché à mes principes moi aussi, peu importe ce que l'on me dit, peu importe ce que l'on me fait. Durant mon ancienne vie, je me suis battu jusqu'à mon dernier souffle pour des personnes qui ne m'ont jamais réellement considéré comme des amis au final, juste comme un portefeuille ambulant. Ce métier de joaillier, c'est pour façonner à mon tour des bijoux à mon effigie et à ma philosophie : pureté intacte, élégance, courtoisie, romantisme, tout ce qui a de bon dans ce monde. Cette résurrection m'a changé, je tiens ma fierté de là, car les dieux de ce monde m'ont considéré comme digne d'être un habitant de l'île, alors que je n'étais qu'un simple humain. Mon devoir, maintenant, c'est de vivre et de lutter contre les sans-cœurs dès que j'en aurais l'occasion. Un monologue enflammé mais pas de véritable colère derrière ses paroles. Juste… une immense fierté d’être un humain ressuscité. Je n’étais pas vraiment satisfaite, j’avais espéré plus de spontanéité, au final ce type se retenait. Bon… étudions alors ce que j’avais sous la dent. Quelques informations étaient ressorties de son dialogue et me permettaient de comprendre son aura bleu et blanche, que j’avais eu peine à croire. Sa quête était noble. Vouloir vaincre des sans-coeurs, c’était éliminer le mal dans le monde. J’aurais pu me tourner vers cette quête, si ma petite soeur s’était tenue tranquille ainsi que mon imbécile de père. Je me retrouvais au lieu de ça à pourchasser ma vampiresse de soeur.
Ceci dit, au-delà de sa bonté d’âme dira-t-on, il y avait quand même des éléments assez superficiels. L’élégance, le raffinement, la courtoisie, l’opulence… Son éducation n’était clairement pas la même que la mienne, il était clairement plus bourgeois. L’élégance, je n’en avais rien à faire. Pour moi, c’était la simplicité et la praticité avant tout. Tout ce que j’avais réellement à retenir, c’était les quelques informations concernant son passé. Des parents absents, des amis inexistants, des gens intéressés. Et actuellement, un métier pour en quelques sortes montrer au monde la véritable beauté et révéler l’éclat des pierres.
Il baissa de nouveau les yeux en sentant quelques regards sur lui. Je soupirai et calai de nouveau mon dos contre ma chaise en croisant les jambes sous la table, prenant une gorgée de thé au passage. Je promenai mon regard sur la salle, avant de m’intéresser de nouveau à son aura. Vert. Alors quoi ? Il était gêné ? Ce type était vraiment bizarre. Une chose était sûre, il manquait de spontanéité. On dirait qu’il réfléchissait pour me répondre poliment. Je me sentais un peu irritée par son attitude.
Et quand enfin, il reprit la parole, ce fut pour se confondre en excuses qui à mes yeux n’avaient pas lieu d’être :
-Excusez moi, je me suis laissé emporté, c'est la première fois que cela m'arrive depuis que je suis arrivé sur l'île... je n'ai jamais eu l'occasion d'exprimer ce que je ressentais de mon ancienne vie... Si cela peut vous rassurer ... je suis aussi sorti de mes sentiers battus lorsque j'ai accepté ce rendez-vous... Pour être honnête, je voulais juste passer du bon temps car cela changeait de mes habitudes, mais si je m'énerve dès la première question... je ne risque pas d'aller bien loin… Parce qu’il trouvait qu’il s’était énervé ? J’avais plutôt l’impression qu’il s’était retenu. Il est vrai que j’avais bien senti quelque chose de différent quand il avait parlé des sans-coeurs. Mais le reste…
-Bon, je suppose que c'est à moi maintenant... Avez vous une activité favorite, de la lecture,un sport, ou tout autre hobby? Ah oui, à mon tour. Une question basique. Trop élégant, il évitait les sujets personnels. Il commençait à devenir ennuyeux à la longue, trop calme. Puis merde, pourquoi chercher à tout prix à enfermer ses émotions à double tour ? C’était comme ça dans son monde, les gens restaient toujours calmes et neutres ? Ils s’excusaient tous pour tout et n’importe quoi ? Comment ils s’amusaient ces gens-là ? Je n’osais même pas imaginer une fête entre gens de la haute… ça devait être d’un ennui mortel et d’une hypocrisie sans nom. Je décroisai et recroisai mes jambes, et répondis alors sans prendre le temps de réfléchir, laissant ma main se balader sur la table, autour de ma tasse de thé et de mon assiette vide :
”- Comme tout le monde je suppose. Écouter de la musique, sortir un peu, voir du monde. Lire quand j’en prends le temps. Le sport, c’est pas mon truc... Je cours tous les 36 du mois tout au plus. Mon temps, je l’occupe plutôt en travaillant, sinon je m’ennuie vite. J’ai besoin de trouver des activités qui occuperont toute ma journée pour ne pas m’ennuyer.” Je lui laissai 30 secondes pour “apprécier” ma réponse. Il s’attendait sans doute à ce que je lui retourne sa question, mais ce n’était pas ça qui m’intéressait actuellement. Je me lançai alors :
”- Je ne vais pas vous retourner la question, je vais vous en poser une autre, complètement différente. Pourquoi vous vous excusez à tout bout de champ ? Je n’ai pas l’impression que vous vous soyiez particulièrement énervé, sauf lorsque vous parliez des sans-coeurs. J’ai plutôt l’impression que vous vous retenez, au contraire. Que vous souhaitez rester neutre. Pourquoi ? Et pourquoi faire des efforts pour un rendez-vous avec une inconnue ? J’ai bien remarqué que vous avez essayé de faire plus simple au niveau vestimentaire et que vous vous efforcez de rester agréable. Mais je ne comprends pas bien ce que vous attendez. En quoi cela change vos habitudes ? Dans votre monde, chez les bourgeois, on ne sort jamais ? Vous ne savez pas ce que c’est, de boire un café dans un endroit aussi banal que celui-là ?” J’attendais désormais sa réponse. Cette fois-ci, je ne tournais pas autour du pot. Il avait une attitude étrange, assez compliquée à décrypter. Je n’étais pas du genre à mentir, alors autant lui parler franchement. Peut-être que sa réponse serait intéressante à entendre.
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Ven 16 Mar 2018, 11:10 | |
| La tension était redescendue d'un cran, mes déclarations m'avaient certes enflammé mais je devais rester calme, quoiqu'il arrive, je ne devais pas me faire remarquer et rester le plus sympathique possible, afin que ce rendez-vous se passe bien. Je profitais de ce moment pour boire un peu de mon chocolat chaud qui s'était refroidi, le rendant plus facile à déguster. Cette fois, pas de chantilly sur le nez, c'est un soulagement. J'étais quand même assez nerveux de ce qu'elle pouvait penser de moi, après tout, de telles réactions sont assez impropres à la société, ce n'était point acceptable. Je regardais Zélia afin de me focaliser sur ce rendez-vous qui s'écoulait plus ou moins rapidement, je n'avais pas vraiment la notion du temps. Le moins que l'on puisse dire est que ce rendez-vous était moins difficile à supporter que prévu, je m'amusais presque. Je regardais alors la jeune femme dans les yeux, au fur et à mesure qu'elle déplaçait ses jambes et sa main sur la table.
-Comme tout le monde je suppose. Écouter de la musique, sortir un peu, voir du monde. Lire quand j’en prends le temps. Le sport, c’est pas mon truc... Je cours tous les 36 du mois tout au plus. Mon temps, je l’occupe plutôt en travaillant, sinon je m’ennuie vite. J’ai besoin de trouver des activités qui occuperont toute ma journée pour ne pas m’ennuyer
Sortir un peu, voir du monde? Elle était du genre sociable, c'était louable, bien que j'avais du mal à voir ce que l'on pouvait faire à l'extérieur de chez soi, je n'ai jamais expérimenté cela. Pour occuper son temps par le travail, ça, je comprenais parfaitement, je le fais très bien avec mon travail actuel, je dirais même qu'il prenait tout mon temps, mais cela ne me gênait guère. Elle me ressemblait sur ce point, mais j'étais curieux de savoir ses goûts musicaux, ce qu'elle lisait, ce qu'elle faisait à l'extérieur, comment s'amusait-elle? Je restais dans mes pensées quelques instants, avant de l'entendre me poser une question à son tour.
-Je ne vais pas vous retourner la question, je vais vous en poser une autre, complètement différente. Pourquoi vous vous excusez à tout bout de champ ? Je n’ai pas l’impression que vous vous soyez particulièrement énervé, sauf lorsque vous parliez des sans-cœurs. J’ai plutôt l’impression que vous vous retenez, au contraire. Que vous souhaitez rester neutre. Pourquoi ? Et pourquoi faire des efforts pour un rendez-vous avec une inconnue ? J’ai bien remarqué que vous avez essayé de faire plus simple au niveau vestimentaire et que vous vous efforcez de rester agréable. Mais je ne comprends pas bien ce que vous attendez. En quoi cela change vos habitudes ? Dans votre monde, chez les bourgeois, on ne sort jamais ? Vous ne savez pas ce que c’est, de boire un café dans un endroit aussi banal que celui-là ?
J'étais pris de court par ses déclarations, elle était franche et directe, me laissant pas d'autre choix que de répondre de manière tout aussi franche. Je pourrais très bien passer la question, comme elle me l'a proposé bien auparavant, mais je pense que cela était à éviter, au risque de la mettre en colère, ce que je souhaitais éviter. Rester neutre, ce n'était pas vraiment mon but, je voulais surtout être calme et agréable comme elle l'a dit plus tôt. Elle avait posé tellement de questions qu'on pourrait presque croire qu'elle était agacée par cette situation, ce rendez-vous. Je restais toutefois assez angoissé, nos codes étaient-ils aussi différents que ça? Je croyais que je m'étais emporté mais non, elle pensait que je me retenais. A vrai dire, j'essayais d'être agréable, mais je ne me suis pas retenu lors du dernier dialogue. De plus, elle a remarqué mon effort vestimentaire, ce qui me rendait davantage mal à l'aise car il est vrai que ce ne sont pas mes vêtements habituels. Moi qui voulait juste faire connaissance, je remarquais que le fait de ne pas venir du même "monde" n'était pas sans conséquences. Je joignis alors mes mains, tentant de m'expliquer sur mes faits.
-Et bien... Parce que je fais des choses plutôt gênantes, je me trouve plutôt maladroit dans mes gestes... Après, je ne me suis pas retenu, enfin, pas totalement, je l'avoue, je ne tiens pas à hurler devant tout le monde, et encore moins devant vous, on m'a toujours dit qu'un gentleman ne devait jamais s'énerver devant une femme. Vous allez peut-être penser que c'est idiot, mais j'ai toujours tenu à respecter les codes du gentleman parfait et du parfait romantique, même si au final, ça ne m'a rien apporté...
Un silence s'était installé après ces mots. A chaque parole, je me dévoilais un peu plus, c'était à la fois embarrassant et apaisant. Me confier, même à une inconnue fraîchement rencontrée, me faisait drôle. Je devais toutefois continuer, afin de ne pas l'ennuyer. Je repris de plus belle, la regardant dans les yeux.
-Ensuite pour l'effort vestimentaire... et bien... j'ai senti que vous étiez légèrement contrariée à la boutique, et je me suis dit qu'un choix vestimentaire adapté à la situation était de vigueur pour que ce rendez-vous se passe bien, après tout, vous m'avez bien dit que c'est une question de principe, et je ne veux pas savoir si ce rendez-vous est forcé, je veux juste qu'il soit agréable pour nous deux, après tout, rien ne nous empêche de nous amuser. Pour ma part, c'est une première, car chez les "bourgeois", comme vous dites, c'est plus des bals dansant ou des galas, mais rien de très concret, juste des réunions de grandes personnalités pour s'envoyer des fleurs. A part être le fils de mes parents, on ne faisait pas plus attention à moi, après tout, je n'étais pas important pour eux. Donc oui, le fait de prendre un simple café avec une inconnue, bien que vous n'en soyez plus vraiment une à mes yeux, est une grande première.
Après tout, c'est bien vrai, il fallait bien que je fasse un effort pour m'amuser un minimum, non? S'amuser sans efforts relevait pour moi de l'utopie, ou alors, d'un procédé totalement inconnu de ma personne. Même une personne telle que moi avait le droit de se divertir un minimum, sans pour autant paraître pour un rustre personnage. Cette réponse avait fait toutefois fait part de ce que je ressentais vis à vis de ce rendez-vous, en espérant qu'elle ne le prenne pas mal, et si c'était le cas, est-ce que les excuses seront acceptées, ou seront-elles considérées comme abusives? Décidément, cela devenait de plus en plus compliqué de gérer la bonne continuité de ce face à face. Réfléchissant à une nouvelle question à lui poser, je restais songeur, terminant alors mon chocolat chaud. Il est vrai que j'avais fait le tour des questions classiques, et rentrer dans les questions plus privées semblait assez épineux. Je dois donc y aller en douceur.
-Je me demandais... comment se passe la vie en montagne? Est-ce aussi protégé qu'en ville? J'ai rarement quitté la ville, mis à part pour aller chercher des pierres précieuses dans les cavernes et certaines montagnes, mais je ne connais pas grand chose du quotidien des habitants. Les sans-cœurs ne vous gênent pas trop? Il y a bien des transports pour aller là-bas mais avec mon travail, j'ai rarement pensé à des vacances, ni vraiment eu l'audace d'en prendre.
Une question plus personnelle sur son lieu d'habitation, afin de savoir comment se déroulait son quotidien. La question était plus personnelle mais pas très intime pour autant, j'étais curieux de l'entendre s'exprimer à ce sujet. |
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Sam 17 Mar 2018, 18:16 | |
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❝ Rendez-vous PAS galant ❞~ RP avec Marc Z. Amethys ~ Couleur dialogue Zélia : darkorchid (#9932CC) Ce Marc était comme un poisson dans un bocal, c’est-à-dire qu’il pouvait être fascinant d’observer ses réactions et même possible de rire car on ne comprenait pas ce qu’il faisait. J’aurais peut-être plutôt dû dire comme un singe dans une cage. Ses réactions, sans doute naturelles de son point de vue, étaient assez incompréhensibles pour moi. Déjà, rien que le fait qu’il n’ait jamais fréquenté d’endroit comme celui-là était une bizarrerie en soit. De son point de vue, sans doute était-ce un endroit malsain, qui réunissait les gens les moins fréquentables. Même si je niais pas qu’il existait des endroits un peu craignos, un simple salon de thé comme celui-ci n’était quand même pas un endroit immonde, à fuir absolument. N’avait-il jamais d’occasion de sortir de son château, de son manoir ou que sais-je d’autre ?
De toute façon, je n’étais pas du genre à jouer la comédie, alors je lui avais directement posé la question. Je n’aimais pas particulièrement son attitude, ceci dit je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui m’énervait réellement chez lui. Objectivement, il faisait des efforts pour être agréable, mais il m’irritait tout de même. C’était étrange, sachant que son aura inspirait pourtant confiance. Je suppose que les préjugés sur son milieu social avait la vie dure. Je n’étais en plus pas du genre à changer d’avis si facilement. Il n’était pas tombé sur la bonne personne s’il espérait de la sympathie hypocrite.
Mes questions le désarçonnèrent ostensiblement. Il sembla surpris de ma franchise, ne sachant comment réagir face à moi. En effet, beaucoup de gens détestait cette partie de moi. Ma franchise ne m’attirait pas que de la sympathie. Lui en tout cas joignit ses mains pour tenter de me répondre, de façon un peu embarrassée :
-Et bien... Parce que je fais des choses plutôt gênantes, je me trouve plutôt maladroit dans mes gestes... Après, je ne me suis pas retenu, enfin, pas totalement, je l'avoue, je ne tiens pas à hurler devant tout le monde, et encore moins devant vous, on m'a toujours dit qu'un gentleman ne devait jamais s'énerver devant une femme. Vous allez peut-être penser que c'est idiot, mais j'ai toujours tenu à respecter les codes du gentleman parfait et du parfait romantique, même si au final, ça ne m'a rien apporté... Bizarrement, on aurait dit un petit garçon pris sur le fait. Bon, sinon, au fond, qu’avait-il fait de vraiment gênant ? J’avais beau réfléchir, je ne voyais pas à quoi il faisait allusion. Et le fait de ne pas s’énerver devant une femme… C’était à double-tranchant. C’était gentil… mais à la fois un peu ennuyant. Cela signifiait refuser ses émotions négatives. En psychologie, refuser ses émotions négatives empêchait un bon développement social. Donc oui, c’était idiot, mais sans l'être totalement.
Après un petit silence, il continua en me regardant dans les yeux :
-Ensuite pour l'effort vestimentaire... et bien... j'ai senti que vous étiez légèrement contrariée à la boutique, et je me suis dit qu'un choix vestimentaire adapté à la situation était de vigueur pour que ce rendez-vous se passe bien, après tout, vous m'avez bien dit que c'est une question de principe, et je ne veux pas savoir si ce rendez-vous est forcé, je veux juste qu'il soit agréable pour nous deux, après tout, rien ne nous empêche de nous amuser. Pour ma part, c'est une première, car chez les "bourgeois", comme vous dites, c'est plus des bals dansant ou des galas, mais rien de très concret, juste des réunions de grandes personnalités pour s'envoyer des fleurs. A part être le fils de mes parents, on ne faisait pas plus attention à moi, après tout, je n'étais pas important pour eux. Donc oui, le fait de prendre un simple café avec une inconnue, bien que vous n'en soyez plus vraiment une à mes yeux, est une grande première. Des bals dansants… des galas… Oui, des choses éloignées de ce que je connaissais. Son quotidien n’avait rien en commun avec le mien. Ceci dit, le plus étonnant était le regard qu’il portait sur ces réunions. Il semblait lui-même ne pas cautionner. De toute façon, même ces événements ne lui permettaient pas de trouver de la compagnie. Ainsi donc, il souffrait de solitude, même dans une cage dorée. Je ne savais pas bien quoi en penser. Et le reste de ses paroles sonnait bizarrement en moi. J’étais sa première fois dans un café ? Il tenait à rendre les choses agréables pour tout le monde ? Cette prévenance et cette gentillesse me surprirent à mon tour, me laissant pensive et sans voix. Au final, il jouait la carte de l’honnêteté et se livrait sans détour, alors que je restais moi-même sur la défensive, sans me dévoiler. Je ne m’attendais pas à cette réaction.
Fort heureusement, il ne sembla pas remarquer ma surprise, puisque lui aussi semblait songeur. Tant mieux, je ne saurais de toutes façons pas me justifier là-dessus, ne comprenant pas trop pourquoi ce qu’il disait me faisait cet effet. Cet homme avait le don d’éveiller en moi des sentiments contraires, et au final, j’étais incapable de dire exactement ce que je pensais de lui.
Lorsqu’enfin, il sortit de ses pensées, il me posa des questions, pour continuer dans la lancée du “jeu” :
-Je me demandais... comment se passe la vie en montagne? Est-ce aussi protégé qu'en ville? J'ai rarement quitté la ville, mis à part pour aller chercher des pierres précieuses dans les cavernes et certaines montagnes, mais je ne connais pas grand chose du quotidien des habitants. Les sans-cœurs ne vous gênent pas trop? Il y a bien des transports pour aller là-bas mais avec mon travail, j'ai rarement pensé à des vacances, ni vraiment eu l'audace d'en prendre. Sa question sentait l’envie de me connaître davantage, sans oser parler de choses plus intimes. S’il ne s’était pas dévoilé juste avant, j’aurais sans doute répondu assez rapidement. Mais son attitude vis-à-vis de moi me poussait à faire aussi des efforts. Je me redressai et repris ma tasse en main, la portant à mes lèvres, non pour boire mais pour humer l’odeur. Il allait falloir que je le boive rapidement avant que mon thé ne soit complètement froid. Je pris la parole, sans trop savoir quoi répondre :
”- Bah la montagne… comment dire… C’est calme, tranquille, à l’abri de l’agitation de la ville, pas protégé de la même manière. Le temps s’y écoule plus lentement. On ne connaît pas le stress de la ville, du moins on ne ressent pas un stress aussi fort. On respire de l’air pur, frais. Les hivers sont plus rudes qu’en ville, on fait face aux caprices de la météo avec le sourire. De façon plus personnelle… j’apprécie le calme, le cadre qui est magnifique, on a une superbe vue sur la forêt en-dessous. Les habitants se connaissent tous, c’est à la fois agréable et agaçant, car… les rumeurs font vite le tour du village. Les gens ont tendance à se mêler de la vie des autres.” En parlant, je me rendis vite compte que je restais évasive, que je ne parlais pas de moi en particulier. En même temps, je n’allais pas lui faire un récit de mes journées… Je repris donc, sans toutefois rien dire de personnel puisque je n’en voyais pas l’utilité :
”- Vous devriez voir par vous-même. Il faudrait que vous preniez des vacances, pour voir la montagne de vos propres yeux. Et les autres endroits de l'île aussi bien sûr… Ceci dit, si vous êtes convaincu que seule la ville vous convient, venir en montagne est une mauvaise idée. La vie est très différente. Il faut vraiment en avoir envie pour y venir et y vivre.” J'espérais qu’il n’allait pas prendre mes paroles comme une invitation à venir. En tout cas, pas chez moi pour y trouver un hébergement. Je n’avais pas vraiment envie qu’il s’invite chez moi, là où mon intimité lui serait clairement exposée. Bon, de toute façon, je misais sur le fait qu’il n’avait connu que la ville pour qu’il soit directement découragé de venir en montagne.
Je devais maintenant lui poser une question. Mais qu’est-ce que je pouvais lui demander au juste ? Déjà que je ne savais pas bien ce que je devais penser de lui… d’un côté, son passé était triste et rempli de solitude… mais de l’autre… je ne pouvais pas le prendre en pitié, il avait quand même vécu dans le luxe, il n’était pas à plaindre sur tous les points. Et justement… jusqu’ici, je n’avais un aperçu que de son passé. Mais pour l’heure, il n’avait rien dit sur sa vie actuelle.
”- Je vous avoue que je ne sais pas bien ce que je peux vous poser comme question. Vous êtes un sacré personnage, vous vous êtes dévoilé sans même que je vous le demande, ça m’a surprise. Je ne suis pas habituée à faire de même. Mais voilà… Vous n’avez parlé que de votre passé, et au vu de ce que vous m’en dites, je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’approfondir. J’ai plutôt bien cerné votre vie antérieure, entre solitude et opulence. Alors… on devrait peut-être essayer de revenir au présent. Revenir sur votre vie actuelle par exemple… Vos habitudes, votre quotidien, les choses que votre nouvelle vie vous apporte… Enfin, je ne sais pas, des choses comme ça. Qu’est-ce que vous en dites ? Ça vous va comme sujet de discussion ?” Je verrais bien ce qu’il serait décidé à dire de sa vie actuelle. Mais si j’insistais pour revenir à ce sujet-là, c’était aussi parce qu’à force, le risque que je sois contrainte de parler de mon passé devenait grand.
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Dim 18 Mar 2018, 20:22 | |
| La tension était redescendue d'un cran, laissant place à des paroles plus sincères et apaisantes. Je m'étais confié sur mes intentions vis à vis de ce rendez-vous. Je parlais beaucoup, sans pour autant en apprendre davantage sur Zélia. Cela ne me frustrait pas, après tout, c'est moi qui décidais ce que je souhaitais divulguer à mon égard ou non, bien que j'aurais voulu en connaître un peu plus sur sa personne. Elle est franche, mais pas méchante, c'est l'une des premières fois où j'arrivais à sympathiser avec une femme qui n'était pas du même milieu que moi. Je tirerais sans doutes des leçons de ce rendez-vous, notamment le fait que l'habit ne fait pas le moine. J'espère que je ne l'ennuyais pas avec mon passé, je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris de lui en parler ainsi, aussi directement, c'était étrange et apaisant. Je la regardais alors, humant l'odeur de son thé aux fruits rouges. En la regardant, je me dis que sa robe lui allait bien mieux que sa tenue lors de notre première rencontre mais il est interdit de discuter les goûts et les couleurs. De plus, son visage est d'une grâce sans pareille, on pouvait presque croire que c'était une ange ou une femme de la haute bourgeoisie. Quoiqu'il en soit, je me perdais dans mes pensées, je devais garder en tête que ce n'était qu'un simple rendez-vous, pas un entretien d'embauche ou un gala, juste un face à face avec une inconnue que je ne reverrais pas de si tôt, raison de plus pour apprécier le moment partagé avec elle. Suite à ma question, elle s'exprima, hésitante.
-Bah la montagne… comment dire… C’est calme, tranquille, à l’abri de l’agitation de la ville, pas protégé de la même manière. Le temps s’y écoule plus lentement. On ne connaît pas le stress de la ville, du moins on ne ressent pas un stress aussi fort. On respire de l’air pur, frais. Les hivers sont plus rudes qu’en ville, on fait face aux caprices de la météo avec le sourire. De façon plus personnelle… j’apprécie le calme, le cadre qui est magnifique, on a une superbe vue sur la forêt en-dessous. Les habitants se connaissent tous, c’est à la fois agréable et agaçant, car… les rumeurs font vite le tour du village. Les gens ont tendance à se mêler de la vie des autres.
A l'entendre, la montagne est vraiment un havre de paix, ce n'était pas forcément désagréable, d'être proche de la nature, mais on était moins à proximité de certaines choses comme les magasins et les transports, mais ça, je m'en fichais. Autrement dit, si l'appel à la nature nous prend, il fallait aller à la montagne. Sans que je n'eus le temps de répondre, elle continua.
-Vous devriez voir par vous-même. Il faudrait que vous preniez des vacances, pour voir la montagne de vos propres yeux. Et les autres endroits de l'île aussi bien sûr… Ceci dit, si vous êtes convaincu que seule la ville vous convient, venir en montagne est une mauvaise idée. La vie est très différente. Il faut vraiment en avoir envie pour y venir et y vivre.
Serais-ce une invitation? Après tout, la revoir ne me dérangerait pas et la vie en montagne ne ne semblait pas si handicapante que cela, tant que je gardais mon commerce en ville. Cependant, je ne pouvais lui proposer de m'héberger, si je venais à la montagne pour des vacances, je me débrouillerai seul, hors de question que je compte sur qui que ce soit, j'ai encore ma fierté! Au pire, cela ne fera qu'augmenter l'attirance que j'ai pour la ville, au mieux, j'aurais de bons souvenirs en moi. Il était maintenant temps pour elle de me poser une autre question, cette fois-ci, j'arrête de parler de mon passé, j'ai pas envie qu'on ait pitié de moi, juste que l'on soit fier de ce que je suis, rien d'autre. Le seul problème, c'est que je n'avais personne avec qui partager cette fierté, aucune connaissance pour témoigner de ma réussite. Au final, peut-on appeler ça une réussite? Elle, malgré qu'elle soit d'un milieu social inférieur au mien, avait ce que l'argent ne pouvait acheter : Des amis, de la joie de vivre, l'épanouissement de sa vie, des hobbys, elle ne doit pas savoir ce que c'est, d'être seule, pour connaître des lieux aussi populaires que ce café. La jeune femme continua alors son interrogatoire, me posant alors quelques questions.
-Je vous avoue que je ne sais pas bien ce que je peux vous poser comme question. Vous êtes un sacré personnage, vous vous êtes dévoilé sans même que je vous le demande, ça m’a surprise. Je ne suis pas habituée à faire de même. Mais voilà… Vous n’avez parlé que de votre passé, et au vu de ce que vous m’en dites, je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’approfondir. J’ai plutôt bien cerné votre vie antérieure, entre solitude et opulence. Alors… on devrait peut-être essayer de revenir au présent. Revenir sur votre vie actuelle par exemple… Vos habitudes, votre quotidien, les choses que votre nouvelle vie vous apporte… Enfin, je ne sais pas, des choses comme ça. Qu’est-ce que vous en dites ? Ça vous va comme sujet de discussion?
Ainsi donc, elle ne voulait pas parler de son passé, mais plutôt passer sur le présent, du moins, c'est ce que je pouvais suggérer quand elle dit qu'elle n'était pas habituée à faire de même. J'hochais la tête, décroisant mes mains et les laissant sur la table, souriant et regardant Zélia dans les yeux, mon orgueil revenant alors au galop.
-Mon présent est simple, mais je vais vous le dire. Je dirige ma joaillerie, je suis mon propre patron, je me charge de tout, de A à Z. J'étais curieux de la vie de tous les jours en montagne car j'y passe que très rarement, étant donné que je ne fais que dormir là-bas, à un rythme de quelques nuits par mois, et encore. Quand je ne travaille pas en boutique, je vais dans les grottes afin de récolter des pierres. Avant, c'était simple et presque sans dangers, maintenant, avec les sans-cœurs qui sont de plus en plus nombreux, c'est difficile. Ils sont plutôt faibles, mais dans l'obscurité des cavernes, on est toujours surpris. Maintenant, mon commerce s'est assez développé pour que je me permette de sortir du cadre de mon travail. Je dirais que cette nouvelle vie m'a permis de me prendre en main, de voir que je pouvais très bien m'en sortir seul et qu'Hadès a eu raison de me ressusciter, car il y a des merveilles que je dois découvrir dans ce monde, des merveilles qui n'attendent que moi. Je suis fier de ce que je suis devenu, fier de montrer mon éclat.
Mon ode à la fierté venait de s'achever. Oui, cette vie là, je l'ai façonné à ma façon, bien que certains gestes et habitudes de ma vie précédente soient restées. Certains pourraient appeler ça de l'arrogance, mais qu'importe, pour l'instant, je n'ai aucune raison de changer, je suis bien tel que je suis. Voulant reprendre un peu la conversation, je continuais alors à parler après une brève pause.
-Je n'ai pas vraiment d'autres habitudes à vrai dire, comme vous pouvez le voir, mon quotidien est assez classique mais depuis quelques temps, dès que j'ai une occasion de m'amuser en découvrant le monde qui m'entoure, je la prends. Donc, attendez vous à me voir à la montagne prochainement!
Je souriais de plus belle, je comptais bel et bien prendre des vacances là-bas. Suite à cela, vu que c'était dorénavant à mon tour de la questionner, je réfléchissais à une question, remarquant que le salon de thé se vidait petit à petit. Je commençais à être à court de questions, mais je ne pouvais pas interrompre un rendez-vous de la sorte, sans une véritable excuse.Trouvant alors la question que j'allais lui poser, je me lançais.
-Et vous, qu'en est-il de votre présent? Vivez vous en solitaire, avec votre famille ou d'autres personnes?J'imagine que la vie à la montagne a dû forger votre caractère afin de vous rendre autonome, d'après ce que vous m'avez dit.
Ma question était plus directe, moins indiscrète, j'avais définitivement poussé le bouchon trop loin, mais je voulais en apprendre ne serait-ce qu'un peu plus sur elle, au final, c'était presque injuste de me confier entièrement alors que je ne connaissais que son nom et son prénom, même si me confier à elle était volontaire, spontané. |
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Mer 21 Mar 2018, 23:59 | |
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❝ Rendez-vous PAS galant ❞~ RP avec Marc Z. Amethys ~ Couleur dialogue Zélia : darkorchid (#9932CC) Ce rendez-vous prenait des allures de séance chez le psy pour Marc. En tout cas, c’était l’impression qu’il me donnait, comme si se confier à une inconnue -plus si inconnue que ça selon ses propres paroles- lui faisait du bien. Je savais beaucoup de choses de sa vie antérieure, mais lui ne savait toujours rien de moi. Et j’aimerais tout autant éviter d’en parler. Il fallait donc absolument que je change vite de sujet, sinon la tentation pour lui de me poser des questions en rapport avec mon passé serait trop grande. Au fond, même s’il se lançait dans ce sujet fâcheux, je pourrais très bien faire comme je faisais avec tous les autres : répondre que ça ne le concernait pas. Mais aujourd’hui, j’avais plutôt joué la carte de la diplomatie et je l’avais plus ou moins averti de ce dont il ne fallait pas parler. Mieux que ça, j’avais sciemment détourné le sujet. Et voilà comment nous en étions arrivés à sa vie actuelle. J’avais pourtant cru que ça irait vite, mais ce type était bavard apparemment, au vu de sa longue réponse -il détaillait toujours plus que moi ses réponses de toutes façons :
-Mon présent est simple, mais je vais vous le dire. Je dirige ma joaillerie, je suis mon propre patron, je me charge de tout, de A à Z. J'étais curieux de la vie de tous les jours en montagne car j'y passe que très rarement, étant donné que je ne fais que dormir là-bas, à un rythme de quelques nuits par mois, et encore. Quand je ne travaille pas en boutique, je vais dans les grottes afin de récolter des pierres. Avant, c'était simple et presque sans dangers, maintenant, avec les sans-cœurs qui sont de plus en plus nombreux, c'est difficile. Ils sont plutôt faibles, mais dans l'obscurité des cavernes, on est toujours surpris. Maintenant, mon commerce s'est assez développé pour que je me permette de sortir du cadre de mon travail. Je dirais que cette nouvelle vie m'a permis de me prendre en main, de voir que je pouvais très bien m'en sortir seul et qu'Hadès a eu raison de me ressusciter, car il y a des merveilles que je dois découvrir dans ce monde, des merveilles qui n'attendent que moi. Je suis fier de ce que je suis devenu, fier de montrer mon éclat. Je l’avais écouté, tout en sirotant ce qui me restait de thé. Ma tasse était vide, tout comme le salon commençait à se vider et perdre ainsi en décibels, redevenant plus calme. L’heure s’avançait donc bien. Avais-je déjà passé tant de temps avec cet ange ? Ce n’était censé (HRP : oui, ça s’écrit comme ça, donc j’ai moi-aussi toujours fait la faute xD) être qu’un simple dédommagement, mais il semblerait que je me sois prise au jeu. La sincérité désarmante de Marc m’avait perdue, si bien que mon envie d’être cassante avec lui avait presque fini par disparaître. Au final, ce jeu de questions-réponses dans lequel je voulais le cuisiner et piquer sa fierté s’était transformé en découverte de l’autre. Son passé m’avait quelque peu mise mal à l’aise, car j’y avais senti une forme de morosité à cause de la solitude. En fait, c’était presque comme si j’essayais de lui éviter de ressasser indéfiniment des événements tristes. Mais non, ce n’était pas de la bonté d’âme… pas uniquement en tout cas.
Mais qu’est-ce que j’entends là ? Je savais bien que ce type avait un côté hautain ! “Montrer son éclat”... Bon, d’accord, peut-être que je m’attachais un peu trop à des détails. Pour le reste, il fallait admettre qu’il était resté assez sobre. Il était donc travailleur, il n’avait pas l’air d’avoir de loisirs en dehors de sa boutique. Au final, toute sa vie était-elle morne ? Ceci dit, ce n’était pas à moi de parler, car que me restait-il à l’heure actuelle ? J’étais seule, ma famille s’était barrée lâchement, à l’exception de ma mère qui s’était faite assassiner par les monstres. Et mon temps, je le passais à travailler ou à la recherche de ma fugueuse de soeur. Il semblerait que l’on ait au moins ça en commun, contre toute attente.
Je dus partir un peu loin dans mes pensées car je fus presque surprise d’entendre Marc reprendre la parole :
-Je n'ai pas vraiment d'autres habitudes à vrai dire, comme vous pouvez le voir, mon quotidien est assez classique mais depuis quelques temps, dès que j'ai une occasion de m'amuser en découvrant le monde qui m'entoure, je la prends. Donc, attendez vous à me voir à la montagne prochainement! Il souriait de plus belle. Je ne m’attardais même plus sur la couleur de son aura, puisqu’elle ne me donnait aucune nouvelle information, rien que je savais déjà : il était sincère. Même ce petit jeu-là n’était plus au programme. Lui, à la montagne ? Citadin comme il avait l’air, je ne le voyais pas tenir deux jours ! Il s’ennuierait vite ! Puis je n’étais pas certaine d’avoir envie de le voir là-bas. Franchement, comment l’imaginer chez nous, avec ses beaux habits qu’il salirait à coup sûr ? La saleté avait l’air d’être son ennemie qui plus est, alors bonjour l’angoisse ! Je l’admets, je n’avais pas envie qu’il s’invite dans mon quotidien. Pas dans mon village et encore moins chez moi. Cependant, pour rester polie, je lui souriai aimablement en retour et me concentrai plutôt sur la question qu’il allait me poser :
-Et vous, qu'en est-il de votre présent? Vivez vous en solitaire, avec votre famille ou d'autres personnes?J'imagine que la vie à la montagne a dû forger votre caractère afin de vous rendre autonome, d'après ce que vous m'avez dit. Oula, ça pouvait devenir épineux selon ma réponse. Je devais répondre sans mentir, cependant sans en dire trop sinon ça éveillerait sa curiosité et nous retomberions sur le sujet que je voulais éviter. Il le faisait exprès ou il lisait dans les pensées ? Du calme Zélia, il ne peut pas savoir. C’était des questions anodines. Ne pouvant plus me cacher derrière ma tasse de thé désormais vide, je ne pouvais que laisser mes doigts danser autour de celle-ci, en guise de déstressant. Je me lançai enfin, avec un ton que je voulais calme et presque monotone, comme pour accentuer mes dires et prouver que ma vie était ennuyeuse :
”- Je vis seule, en effet, dans la maison de famille. La vie en solitaire, vous connaissez, je pense que vous comprenez donc pourquoi je meuble mon temps avec mon travail ou tout autre chose. Ce n’est pas forcément la vie en montagne qui a forgé mon caractère. C’est la vie tout court, ses hauts, ses bas. Vous êtes bien placé pour savoir que tout n’est pas rose dans la vie. Donc j’ai appris à être autonome comme vous dites et à ne compter sur personne d’autre que moi-même.” Et ma langue se délia par la suite, sans que je l’ai prévu, livrant une bribe fort heureusement insignifiante de ma vie :
”- Je vous rassure, j’ai quand même quelques amis malgré tout. J’en ai perdu la trace de certains depuis la fin du lycée étant donné que j’ai commencé à travailler à ce moment-là. Mais globalement, je ne suis pas seule. Je ne viens juste plus autant qu’à l’époque du lycée à Skyworld. Je ne suis pas forcément mal à l’aise en ville, mais je n’ai pas le temps d’arpenter les rues à cause du travail. D’ailleurs, ça faisait un bout que je n’avais pas mis les pieds dans ce salon de thé.” Je finis par m’arrêter, fronçant les sourcils. Il m’avait eu, j’avais fini par céder. Enfin bon, là ce n’était pas grave, ce n’était pas vraiment important comme information. Je repris la parole, surprise de moi-même :
”- Bon… assez parlé de moi… Et si on se concentrait sur vous, plutôt ? Vous travaillez beaucoup, mais en dehors de votre travail et de vos recherches de pierres précieuses, vous n’avez pas des passe-temps, des loisirs ? Ou même le soir avant de vous coucher, vous faites bien quelque chose pour vous détendre de votre journée, non ? Pas de lecture, de télévision, de jeux ?” Ma question sentait un peu le moisi. Ça puait le recyclage de ses propres questions. Mais… déjà il était d’une part assez bavard pour m’avoir déjà fait un récit complet de sa vie. Et d’autre part, il fallait que je trouve quelque chose pour qu’on arrête de parler de moi. Ça me mettait mal à l’aise que l’attention soit focalisée sur moi.
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Sam 24 Mar 2018, 14:32 | |
| Suite à mes questions,j'observais le faciès de Zélia, qui variait de temps à autre, passant d'un visage pensif à un sourire radieux. Bon sang, que le temps passait vraiment vite, je n'ai plus l'habitude de ce genre d'occupations, j'avais presque l'impression de "flemmarder" comme disent les autres. Cela ne me déplaisait pas pour autant, ce rendez-vous "forcé" était au final bien plus agréable que prévu, même si je m'étais quand même beaucoup confié, mais je reste fier de ce que je suis devenu, un ange des plus radieux. La jeune femme, elle, restait mystérieuse, ne parlant que de quelques banalités, restant vague mais apportant tout de même quelques informations. Le fait que je lui ai dit que j'étais un travailleur avait pour but de casser le cliché du riche bourgeois qui avait tout sans rien faire. Je bossais sans relâche, il n'y a que maintenant que je m'autorisais quelques sorties,car ma situation financière me le permet, sinon, il était hors de question de prendre le moindre jour de repos. Qu'est ce qui avait de mal à être fier de ce qu'on a accompli? A mes yeux, rien, mais la réussite attire forcément des jaloux, chose que je ne comprendrais jamais. Après avoir posé mes questions à Zélia, qui montrait une certaine envie de la connaître, même si elle était subtile, je l'écoutais attentivement.
-Je vis seule, en effet, dans la maison de famille. La vie en solitaire, vous connaissez, je pense que vous comprenez donc pourquoi je meuble mon temps avec mon travail ou tout autre chose. Ce n’est pas forcément la vie en montagne qui a forgé mon caractère. C’est la vie tout court, ses hauts, ses bas. Vous êtes bien placé pour savoir que tout n’est pas rose dans la vie. Donc j’ai appris à être autonome comme vous dites et à ne compter sur personne d’autre que moi-même.
Seule dans la maison de famille? Cette tournure de phrase avait piqué ma curiosité, soit elle n'avait pas de famille, soit il a dû se passer quelque chose pour qu'elle soit seule. Généralement, quand on vit seul, on ne dit pas qu'on vit dans la maison de famille, sauf si ses parents étaient en déplacement. Pour le reste, je la comprenais parfaitement, nous n'étions pas si différent que cela en fin de compte. Je ressentais une certaine solitude en elle, peut-être pas la même que la mienne, mais je la ressentais. Sans crier gare, elle continua alors à parler.
-Je vous rassure, j’ai quand même quelques amis malgré tout. J’en ai perdu la trace de certains depuis la fin du lycée étant donné que j’ai commencé à travailler à ce moment-là. Mais globalement, je ne suis pas seule. Je ne viens juste plus autant qu’à l’époque du lycée à Skyworld. Je ne suis pas forcément mal à l’aise en ville, mais je n’ai pas le temps d’arpenter les rues à cause du travail. D’ailleurs, ça faisait un bout que je n’avais pas mis les pieds dans ce salon de thé.
Son timbre de voix était plutôt monotone, comme si sa vie était ennuyeuse, alors que je pensais justement l'inverse. Des amis, la chance, elle a dû bien s'amuser par ici alors, il faut dire que le lycée, ça aide. Avoir vécu toute sa vie ici, c'est plus facile que pour moi qui vient d'arriver, mais peu importe, je n'allai pas être jaloux d'aussi peu de choses, cela ne servait à rien et puis, j'avais toute la vie pour avoir des amis. J'hochais la tête, l'écoutant attentivement, c'était la première fois depuis ce rendez-vous qu'elle parlait d'elle, je n'allais pas faire la fine bouche. Et puis, sa première tournure de phrase me restait encore en tête, mais je ne pouvais pas lui en parler ainsi, je doute qu'elle aimerait qu'on pose des questions sur sa famille. Et si ses parents étaient souvent en voyage d'affaires? A moins qu'ils ne soient décédés? C'était beaucoup trop risqué, je ne pouvais pas l'interroger sur ça... C'est alors qu'elle enchaîna sur une autre question, qui ressemblait étrangement à l'une des questions que j'avais posé.
-Bon… assez parlé de moi… Et si on se concentrait sur vous, plutôt ? Vous travaillez beaucoup, mais en dehors de votre travail et de vos recherches de pierres précieuses, vous n’avez pas des passe-temps, des loisirs ? Ou même le soir avant de vous coucher, vous faites bien quelque chose pour vous détendre de votre journée, non ? Pas de lecture, de télévision, de jeux ?
Décidément, elle n'aimait pas parler d'elle, comme si mon interlocutrice avait quelque chose à cacher. Peu importe, je ne voulais pas la contredire, je reconnaissais néanmoins qu'elle avait fait des efforts à ce niveau-là, je ne la forçais à rien. Je pense que cette question sera la dernière, après, il se fera réellement tard et elle avait sans doutes d'autres occupations. En fin de compte, ce qui n'était qu'un banal rendez-vous avec une inconnue s'était transformé en un moment plutôt agréable, bien que je ne savais pas si elle ressentait ce moment de la même manière que moi. La regardant dans les yeux, mains liées, je m'empressais de lui répondre, réfléchissant aux occupations que j'avais lors de mon temps libre.
-Et bien ... des loisirs ... j'en ai pas beaucoup, peut-être la lecture, ou alors la télévision, même si je ne suis pas vraiment un adepte, je préfère lire des histoires à l'eau de rose ou des romans d'enquête, cela permet de m'évader un peu. A la télévision, je peux regarder quelques documentaires si je les trouve intéressant, sinon, les journaux télévisés. Pas très passionnant n'est-ce pas?
Je me grattais l'arrière de la tête, légèrement contrarié par ce que je venais de dire. Dit comme ça, j'avais l'air ennuyeux à mourir alors que c'était très amusant, au contraire! C'est juste que je n'avais jamais tenté de sortir pour parler à de nouvelles personnes durant ma nouvelle vie, il fallait bien s'occuper comme il fallait. De toute manière, mon quotidien ne regardait que moi, tant pis si celui-ci n'était pas à son goût, moi il me plaisait, bien que je ne dirais pas non à moins de monotonie, surtout si cela me permettait de m'amuser un peu. Maintenant que j'y pense, priver les gens de ma magnificence serait quand même un gâchis, je pense que je devrais me forcer à sortir davantage, de bonnes surprises peuvent arriver de temps à autre, comme en ce moment. Néanmoins, ce rendez-vous qui n'était plus aussi forcé qu'il ne laissait paraître risquait de bientôt prendre fin, mais je n'arrivais pas à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose que le temps passe aussi vite. Toutefois, ce face à face m'avait fait oublié que je portais des vêtements qui ne me convenait pas forcément, faut croire que mon attention s'était porté sur autre chose. Le temps passait et il ne restait plus que nous deux, les employés commençaient à nettoyer les tables et nous regardaient de temps à autre. Je m'adressais alors à Zélia d'une voix plus basse.
-Je crois que l'établissement va bientôt fermer, le temps passe bien vite avec vous. Que fait-on? Personnellement, je n'ai rien de prévu pour la soirée mais j'imagine que votre emploi du temps doit être plus fourni que le mien. En tout cas, je vous remercie pour le moment, si vous voulez, je peux payer l'addition, c'est la moindre des choses, pour un rendez-vous basé sur vos principes.
Je ne voulais pas être trop envahissant, continuer la conversation pourrait être sympathique, mais j'imagine qu'elle devait avoir des occupations. En tout cas, ce fut une bien belle journée, mais qu'en avait-elle pensé? Je ne suis pas du genre à être désagréable, et puis, profiter de moi pendant autant de temps, ça devrait être un honneur pour elle. Quoiqu'il en soit, je lui laissais le choix de la suite de notre rendez-vous, mais je reste satisfait de notre moment au salon de thé. |
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Mar 27 Mar 2018, 23:48 | |
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❝ Rendez-vous PAS galant ❞~ RP avec Marc Z. Amethys ~ Couleur dialogue Zélia : darkorchid (#9932CC) Drôle de rendez-vous, je dois bien avouer que… c’était bizarre. C’était une obligation qui m’avait barbé au début. Puis ensuite c’était devenu une source d’amusement, puisque je pensais pouvoir piquer la fierté de Monsieur Parfait. Et au final, il avait déjoué mes plans. Il m’avait bien eu, celui-là, il m’avait désarmé, et je n’avais même plus envie de le cuisiner. Ça avait pris une tournure que je n’avais pas soupçonné. Et je ne savais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Cet état de fait m’agaçait et m’irritait. Je détestais ne pas savoir sur quel pied danser.
De toute façon, l’heure avançait et le salon de thé se vidait, doucement mais sûrement. Les serveurs commençaient à passer pour nettoyer les tables libérées. Bientôt, je n’aurais plus à me soucier de tout ça. Sans doute ne reverrai-je plus jamais ce type et c’était tant mieux. Je n’aurais plus à me soucier de rien, il ne pourrait plus m’irriter. Ce n’était qu’un dernier mauvais moment à passer. Après quoi, je pourrais arrêter de chercher des parades pour éviter les discussions tournant autour de mon passé. Jusqu’ici, je m’en sortais plutôt bien, tout en étant polie en plus. Mais si ça continuait, il allait finir par retomber là-dessus et cette fois-ci je m’énerverai vraiment. J’étais déjà suffisamment irritée par la tournure de ce rendez-vous. De toute façon, je ne voyais pas bien ce que nous pouvions encore raconter, j’étais moi-même à court de questions et je ne désirais pas fouiller plus profondément dans sa vie privée. Ça s’était ressenti dans ma dernière question, qui était la même que la sienne à mon égard quelques instants plus tôt. Il consentit néanmoins à me répondre sans en faire la remarque :
-Et bien ... des loisirs ... j'en ai pas beaucoup, peut-être la lecture, ou alors la télévision, même si je ne suis pas vraiment un adepte, je préfère lire des histoires à l'eau de rose ou des romans d'enquête, cela permet de m'évader un peu. A la télévision, je peux regarder quelques documentaires si je les trouve intéressant, sinon, les journaux télévisés. Pas très passionnant n'est-ce pas? Des romans à l’eau de rose ? Lui ? Il n’avait pourtant pas l’air de ce genre de type. Qui plus est, c’était plutôt une lecture typiquement féminine. M’enfin, les clichés ne sont pas toujours vrais. Mais encore une fois, ça me perturbait car je ne savais pas dans quel catégorie le ranger. C’était une espèce de bourgeois qui transpirait la fierté et prônait l’élégance et la beauté, mais qui était capable d’efforts pour être sociable avec les gens de rang inférieur au sien. Et encore, je me demandais vraiment si ses efforts étaient sincères, et s’ils l’étaient, je ne voyais pas pourquoi il se forçait pour moi. Il avait beau me l’avoir expliqué, ça restait du chinois pour moi. Son attitude restait un mystère, j’avais peine à croire qu’il était sincère malgré la couleur de son aura qui me le confirmait. Mon pouvoir devait être en panne. Aujourd’hui, il était en totale opposition avec mon instinct. Difficile de savoir à qui se fier.
Puis finalement, tous les autres clients avaient quitté le café, nous étions seuls. Les employés terminaient leur mission de nettoyage, tout en se demandant quand nous partirions. Voilà donc une bonne occasion de mettre un terme à ce rendez-vous. Enfin ! Je ne saurais dire si ça m’avait semblé long ou court, mais ça avait été semé d’embûches. J’avais face à moi une énigme. D’ailleurs, l’énigme prit la parole, un ton plus bas :
”-Je crois que l'établissement va bientôt fermer, le temps passe bien vite avec vous. Que fait-on? Personnellement, je n'ai rien de prévu pour la soirée mais j'imagine que votre emploi du temps doit être plus fourni que le mien. En tout cas, je vous remercie pour le moment, si vous voulez, je peux payer l'addition, c'est la moindre des choses, pour un rendez-vous basé sur vos principes.
- Je pense qu’il va falloir partir maintenant. En effet, j’ai à faire ce soir, je vais donc devoir vous laisser. Sachez que pour ma part, vous êtes un mystère et je reste sur une drôle d’impression. Je ne sais pas bien quoi penser de vous pour être totalement franche. Mais il est hors de question que vous payiez, je ne veux rien vous devoir. Je vais donc payer, comme ce qui était prévu au départ. Nous serons quittes.” Je n’allais pas mentir, j’avais pour habitude d’être honnête. Au moins il savait ce que je pensais de lui. Ou plutôt ce que je ne pensais pas… enfin c’était compliqué. Dans tous les cas, mon samedi soir était libre en réalité, mais je n’allais tout de même pas le passer avec lui. Nous n’étions pas devenus proches à ce point, il restait simplement une connaissance à mes yeux, tout au plus. Je souhaitais surtout me retrouver seule, pour oublier ce rendez-vous et arrêter de me prendre la tête. C’était agaçant de ne pas savoir quoi penser d’une personne, en tout cas ça me prenait la tête.
Je me levai donc de la table et pris mon sac à main pour aller payer l’addition. Une fois que ce fut chose faite, je retournai vers Marc. Nous étions prêts à partir. Et c’était tant mieux, je sentais quelque chose comme de la pluie qui allait bientôt arriver. Le ciel s’assombrissait, sans doute le signe annonciateur d’un orage d’été. Je tenais à rentrer avant qu’il ne pleuve, non pas parce que j’étais une fragile fille qui avait peur de mouiller sa robe, mais plutôt parce que mon pouvoir faisait que je n’aimais pas vraiment la pluie.
Nous nous dirigions donc vers la sortie. Je m’adressai à lui une dernière fois :
”- Voilà, c’est ici que nous nous quittons. Merci d’être venu. Peut-être nous reverrons-nous, mais ça serait étonnant comme je ne viens que rarement en ville. Bonne fin de journée, au revoir Monsieur Améthys.” Nous nous quittâmes donc suite à un dernier échange. J’espérais qu’il ne viendrait jamais passer des vacances en montagne comme ce qu’il avait dit tout à l’heure. Le revoir dans mon village serait pire que tout. Ce serait s’introduire dans mon intimité et je ne le supporterais pas. Je rentrai donc dans mes montagnes à pieds, pressant le pas en sentant une fine pluie sur ma peau. L’orage allait éclater, mais je serais déjà chez moi à ce moment-là. Espérons ne jamais revoir ce Marc.
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | Ven 30 Mar 2018, 17:34 | |
| Je dois l'avouer, l'idée que le salon de thé allait fermer me rendit légèrement triste, j'avais comme une impression que ce rendez-vous était trop court, passé trop rapidement. Au final, cela ne me dérangeait pas tant que ça de faire connaissance avec d'autres personnes, bien qu'elles soient d'une catégorie inférieure, elles avaient quand même leur lot de choses à raconter. Je venais de répondre à la dernière question posée, pensant que mes goûts n'étaient pas forcément bien vus par tous, mais peu importe, elle ne critiqua pas ma réponse, se contentant d'écouter attentivement. Cette femme était étrange, elle qui avait voulu me pousser à parler de ma fierté, en critiquant mon choix de vie, j'avais délibérément voulu rester noble dans mon comportement, et accepter ma vie telle qu'elle était. Elle était directe, mais pas méchante, c'était une femme qui aimait dire ce qu'elle pense, sans faire de détour, tout le contraire de l'hypocrisie, ce que je respectais. Pour mes pierres précieuses, c'est la même chose, on ne peut pas cacher ce qu'elles sont réellement, elles se présentent avec leur défauts, sans la moindre cachotterie, pures et authentiques. En voyant les gens partir et les serveurs nettoyer les tables, j'avais proposé à Zélia de partir, ce à quoi, elle me répondit.
-Je pense qu’il va falloir partir maintenant. En effet, j’ai à faire ce soir, je vais donc devoir vous laisser. Sachez que pour ma part, vous êtes un mystère et je reste sur une drôle d’impression. Je ne sais pas bien quoi penser de vous pour être totalement franche. Mais il est hors de question que vous payiez, je ne veux rien vous devoir. Je vais donc payer, comme ce qui était prévu au départ. Nous serons quittes.
Pardon? Elle paye? Mais, le rendez-vous était le dédommagement, pas le paiement! Sur le coup, je me sentais biaisé dans cette affaire, à ne rien payer, rien donner, tout recevoir. C'était frustrant, je n'avais pas l'habitude qu'on me paye des choses, surtout que j'étais le plus enclin à payer, j'avais même pris plus d'argent sur moi au cas où! Maintenant, c'est moi qui avait une dette envers elle, que je devais rembourser. Bien au-delà de la dette financière, elle était sentimentale, on m'avait jamais invité dans un salon de thé et régler l'addition. Sur le coup, je n'avais rien laisser transparaître, mais mes principes en avaient pris un coup, et, par extension, ma fierté, mais je me sentais aussi coupable de l'avoir laissé payer aussi facilement. Pour digérer ce malentendu, je rajoutais alors, avec un sourire, rigolant légèrement.
-D'accord, mais je paierais au prochain rendez-vous! C'est moi qui vous doit quelque chose maintenant...
J'aurais voulu rajouter "s'il y en avait un", mais cela serait provoquer intentionnellement ce futur rendez-vous, alors que je voudrais qu'il soit volontaire, cette fois. Je pris mes affaires, me sentant de nouveau mal à l'aise dans mes vêtements. C'est dingue, maintenant que le rendez-vous touchait à sa fin, je me sentais bizarre, comme si la bulle dans laquelle j'étais venais d'éclater, et que tout redeviendra comme avant. Le retour à la vie monotone, le ciel qui s'assombrissait, au fur et à mesure que je comprenais que l'ennui aussi, reviendrait, jusqu'au prochain rayon de soleil. Je me dirigeais alors vers la sortie avec la jeune fée, me préparant à nous séparer avant de repartir, chacun de son côté. S'adressant une dernière fois à moi, je la regardais, gardant toujours le sourire.
-Voilà, c’est ici que nous nous quittons. Merci d’être venu. Peut-être nous reverrons-nous, mais ça serait étonnant comme je ne viens que rarement en ville. Bonne fin de journée, au revoir Monsieur Améthys.
-Tout le plaisir est pour moi... j'espère vous revoir en tout cas, peut-être que nous nous croiserons à la montagne, en attendant, portez vous bien et bonne fin de journée à vous aussi, Mademoiselle Burberry.
Suite à cet ultime échange, je la voyais s'éloigner petit à petit jusqu'à ne plus la distinguer dans la foule. Je suis resté immobile quelques instants avant de ressentir les premières gouttes d'eau me tomber sur la tête, me faisant revenir à moi. Soupirant, je retournais alors chez moi, espérant revivre ce genre de moments avec elle ou une autre personne. Zélia m'avait intrigué, mais avait-elle envie de me revoir? Je m'investissais toujours dans mon travail et ce n'est que maintenant que je commence à entrevoir les possibilités qui s'ouvraient à moi, ma nouvelle aventure venait de commencer, une aventure qui ne se baserait que sur deux choses : Vivre et apprendre du monde qui m'entoure. |
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| Re: Rendez-vous PAS galant [Marc Z. Améthys] | | |
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