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 Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys]

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Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Dim 11 Fév 2018, 18:20
















 ❝ Bijouterie agitée n'est point raffinée ❞
~ RP avec Marc Z. Améthys ~
Couleur dialogue Zélia : mediumorchid (#BA55D3)



Aujourd’hui était pour moi un jour de travail. Nous étions en été, il faisait beau et chaud, nous avions cette année un très bel été. Cela avait pour effet de me donner une forme physique olympique. C’était une période plus calme pour moi aussi au niveau du travail, les parents ayant souvent des congés. Mais aujourd’hui, il se trouve que j’avais tout de même deux enfants à garder, au lieu des trois habituels : Louka, 6 mois (le premier enfant d’un couple ayant choisi de continuer à travailler à deux après la naissance) et Marina, 5 ans (bientôt 6, ce qui fait qu’une place allait se libérer puisqu’elle allait bientôt entrer à l’école). Cela faisait déjà 3 ans que je gardais Marina, elle était l’un des premiers enfants que j’avais eu quand j’avais obtenu mon agrément.

Bref, les enfants étaient donc chez moi depuis 8h ce matin. Je les avais laissés dormir une petite heure, avant de m’occuper de leur hygiène corporelle et de leur petit-déjeuner. Il me fallait quelques fruits et légumes, aussi avais-je décidé d’aller en chercher à Skyworld. La chaleur étant accablante pour des enfants l’après-midi, nous irions ce matin. Lorsque je leur annonçais, Marina sembla ravie de pouvoir sortir. Louka était encore tout jeune, aussi il ne comprenait pas tout ce qui se passait. Je le mis dans sa poussette qui le protégeait des rayons du soleil et lui mis une casquette bébé. Je demandai à Marina de mettre également son chapeau et ses lunettes.

Une fois tout le monde fin prêt, nous sortîmes et prîmes le bus ultra rapide pour rallier la capitale. Je demandai à Marina de surtout bien se tenir à la poussette et de ne pas s’éloigner. À pied, nous en aurions eu pour un peu moins d’une heure, mais le trajet me semblait bien long pour de jeunes enfants. Et je craignais qu’ils n’attrapent une insolation à force de marcher sous le soleil, même si en forêt nous étions protégés par le feuillage des arbres. Le bus était beaucoup plus rapide et en à peine quelques minutes, nous fûmes arrivés au centre-ville.

J’allai directement sur le marché pour trouver des fruits et légumes frais. Ce midi, Louka aurait droit à son petit pot bébé, mais Marina allait goûter une salade de riz et de tomates, accompagnée d’oeufs durs. Il allait falloir que je me creuse la tête pour bien disposer tout dans son assiette pour lui donner envie de manger. Pour les oeufs, je pourrais les couper en rondelles et faire un dessin avec...

Je pris donc ce dont j’avais besoin et donnai à boire aux enfants. L’hydratation était importante lorsqu’il faisait chaud. Je n’avais pas remarqué que nous étions devant une bijouterie, mais Marina ne tarda pas à le voir.

”- Nanou, rega’de ! C’est beau !”

Et sans crier gare, elle entra comme une tornade dans la boutique. Je l’appelai et la suivis aussitôt pour la récupérer. Elle était déjà en train de regarder tous les bijoux sertis de pierres précieuses dans les vitrines, posant ses mains partout, les yeux écarquillés.

”- Waaah, c’est joli ! Nanou, Nanou ! J’en veux !

- Marina, arrête de poser tes mains partout, tu fais des traces ! Je t’avais dit de ne pas t’éloigner, c’est dangereux.”

Le vendeur ne devait pas forcément apprécier cette agitation dans sa boutique, ce n’était clairement pas un endroit pour des enfants. C’était un homme d’un style chic et élégant, raffiné en tout point, aux longs cheveux blanc et aux yeux clairs. Il se dégageait de lui une grande classe. Clairement pas le même milieu que moi. Ce n’était vraiment pas le genre d’endroits que j’appréciais, c’était bien trop guindé. Je m’adressai alors à lui pour m’excuser du comportement de la petite :

”- Je suis désolée, les enfants sont excités devant les belles choses. Elle ne pensait pas à mal, elle voulait simplement voir de plus près.”






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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Dim 11 Fév 2018, 21:58

Journée de travail aujourd'hui et comme chaque jour, le marché était bien animé, il faisait chaud, il faisait beau, ma boutique était à l'ombre mais toutefois visible du grand public. La plupart des habitants étaient à l'extérieur de la ville, profitant alors de l'air ambiant. Je n'ai eu que très peu de visiteurs aujourd'hui, si j'avais su, je n'aurais probablement pas ouvert la boutique et aurait même pu me reposer un jour de plus ou alors rester à mon atelier afin de préparer quelques bijoux, aller chercher quelques pierres précieuses dans les montagnes, peu importe. Il faut dire que ces derniers temps, niveau récolte, ce n'était pas si prolifique que ça, entre les sans-cœurs qui ont commencé à apparaître près de mes gisements et l'impureté de beaucoup de pierres, cela était très difficile de trouver du rubis ou de l'émeraude. Ceci dit, je n'avais pas à me plaindre, les montagnes de l'île étaient très bien fournies, bien plus que dans les cavités du monde des humains, mon ancien monde. En tant qu'ange, tout m'était plus facile, tout le monde pouvait être témoin de ma supériorité, j'étais une race supérieure, l'élite, la crème de la crème, seuls les Dieux me surpassaient pour l'instant de par leur charisme et leur beauté.

Profitant de cette inactivité, je nettoyais soigneusement les vitres d'exposition de mes plus belles créations, celles qui me représentaient le mieux. Élégants, raffinés, proportionnellement parfaits, cela me faisait presque mal au cœur de voir chacune de mes créations partir mais au moins, une personne s'approchera la beauté. Après, il ne suffit pas d'être beau à l'extérieur pour être parfait, il faut aussi être beau de l'intérieur, et ça, le bijou ne pouvait le faire seul. Je n'ai pas le pouvoir d'agir sur la beauté intérieure de la personne, mais si le monde était aussi parfait que moi, être un ange ne serait plus une distinction honorifique, seulement une norme que tout le monde doit posséder. Quoiqu'il en soit, les vitres étaient bien nettoyées, je rangeais alors mon chiffon dans son compartiment, allant dans la réserve afin de réorganiser mes affaires. Il ne fut pas beaucoup de temps avant d'entendre la porte s'ouvrir. Terminant ce que je faisais, je revenais vers l'accueil du magasin, à l'entente des bruits de pas, soit un troupeau venait de débarquer, soit c'était des gens extrêmement pressés. Regardant alors ces fameux visiteurs, je vis alors une femme accompagnée de deux enfants, probablement les siens. Elle possédait des cheveux noirs et des yeux marrons, ses habits étaient plutôt sombres, en totale contradictions avec les miens. Pour ma part, j'abordais ma veste blanche habituelle, avec un pendentif bleu foncé afin de faire le contraste. J'avais quelque doute quand à sa classe sociale, mais il ne faut pas juger par les apparences. L'une des deux enfants semblait intriguée par mes créations, mais avait posé ses doigts sur la vitre, ce qui m'énerva intérieurement. Bien entendu, je n'affichais pas ma colère, afin de ne pas faire fuir le client potentiel, surtout que suite aux ordres de la jeune femme, elle s'éloigna de la vitre. Elle s'adressa alors à moi afin de présenter ses excuses.

-Je suis désolée, les enfants sont excités devant les belles choses. Elle ne pensait pas à mal, elle voulait simplement voir de plus près.

Au moins, elle n'était pas impolie, c'était déjà ça. Elle ne semblait pas moche intérieurement, selon mes critères non-ange, elle était même plutôt dotée d'une âme bonne. Surtout que pour faire vendre, je ne devais pas la prendre de haut tout de suite, je devais être le plus accueillant possible.

-Ce n'est pas grave, j'étais comme elle à son âge, quand j'étais encore humain, je ne peux pas lui en vouloir d'admirer de belles choses, ça fait plaisir de voir son travail reconnu

Je souriais suite à ces paroles, j'étais particulièrement fier de mes créations. Aussitôt, je regardais la jeune femme. Je réfléchissais si l'une de mes créations pouvaient lui aller à ravir. C'était difficile à savoir à la vue de son style vestimentaire décontracté, si elle était habillée tout en noir, je lui aurais bien proposé un bijou rouge pourpre. A défaut, je préférais lui demander.

-Vous avez une préférence pour un bijou en particulier, je peux vous conseiller à ce sujet. A moins que vous préférez visiter davantage la boutique, ce n'est pas un souci.. Je reste à votre entière disposition.




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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Lun 12 Fév 2018, 18:50
















 ❝ Bijouterie agitée n’est point raffinée ❞
~ RP avec Marc Z. Améthys ~
Couleur dialogue Zélia : mediumorchid (#BA55D3)



Me voila donc entrée pour la première fois de ma vie dans une bijouterie à cause de la petite Marina. C’était un endroit bien trop élégant pour moi. J’étais quelqu’un de simple et je n’aimais pas particulièrement prendre le temps de me faire belle. Mais Marina était attirée par les bijoux qui brillaient. Aussi la curiosité l’avait-elle poussé à entrer comme une furie dans la boutique et à mettre ses mains partout. Heureusement que les bijoux étaient en vitrines, sinon il ne faisait aucun doute que la petite aurait déjà tout essayé. Les enfants étaient comme ça, spontanés et naturels. Seulement, j’avais bien peur que ça ne soit pas du goût du propriétaire.

Je profitais des avantages à percevoir l’aura des autres pour interpréter celle de l’homme qui tenait la boutique. Je percus 3 couleurs différentes. D’abord le rouge. J’en déduisis donc au vu de la situation que voir des enfants curieux fouiner dans sa bijouterie n’était pas vraiment à son goût. Encore un qui ne savait pas ce que c’était que d’avoir des enfants et qui les considérait comme des parasites sans doute. Puis ensuite du bleu. Bleu ? Pourquoi ? Peut-être dû au fait qu’il avait une certaine créativité dans son métier. J’avais plus de mal à interpréter cette couleur sur le coup. Peut-être en apprendrai-je plus un peu plus tard. Et enfin, je vis du blanc. Bon, message compris, c’était quelqu’un de bien. Mais tout de même, quelqu’un de bien qui n’aime pas les enfants. C’était plus fort que moi, je ne comprenais pas comment les gens pouvaient détester les enfants.

-Ce n'est pas grave, j'étais comme elle à son âge, quand j'étais encore humain, je ne peux pas lui en vouloir d'admirer de belles choses, ça fait plaisir de voir son travail reconnu.

Et suite à ces paroles, il souriait. Vu la couleur rouge de son aura tout à l’heure, je pense qu’il devait se forcer à être chaleureux. Je me méfiais toujours des personnes trop mielleuses. Inutile de me rappeler que j’avais aussi vu du blanc, j’avais bien intégré le fait qu’il devait être quelqu’un de bien… Mais quand même. Puis je le vis me reluquer, je ne me sentis pas particulièrement à l’aise à cet instant. Mes vêtements ne convenaient pas à l’environnement, j’étais au courant. Mais c’était comme ça. Lui en revanche, il portait des habits chics, que je n’oserais même pas imaginer porter. Et suite à son inspection, il fit ce que tout bon vendeur faisait : essayer de me vendre sa marchandise.

-Vous avez une préférence pour un bijou en particulier, je peux vous conseiller à ce sujet. A moins que vous préférez visiter davantage la boutique, ce n'est pas un souci.. Je reste à votre entière disposition.

J’étais un peu prise de court. Aussitôt je déclinai son offre, je n’avais clairement pas les moyens pour ce genre de bijoux…

”- Je vous remercie mais je ne vais rien…

- Nanou, je veux ça ! Monsieur, je peux avoir ça ?”

Marina m’avait interrompu au milieu de ma phrase et elle sautillait sur place en montrant un pendentif serti d’une pierre rouge. N’étant pas experte mais pas totalement néophyte, j’en déduisis que ça devait être un rubis. Mais non, il était hors de question que je prenne un bijou, si je ne disais rien tout de suite, cet homme allait le sortir et me le vendre !

”- Marina, tu sais bien que je ne peux pas t’acheter ça. Tu es trop petite pour avoir un bijou comme ça. Puis tu as oublié le mot magique, ce n’est pas très gentil de donner des ordres.

- S’il-te-plait ? S’il-te-plait monsieur, donne ça !”

Flûte… C’était embarrassant, elle restait sur son idée. Et elle l’avait tutoyé. Mais ça, c’était tous les enfants. J’espère qu’il ne le prendrait pas mal. S’il le prenait mal, tant pis pour lui, nous n’étions pas issus du même monde je suppose. Alors j’insistai :

”- Marina, j’ai dit non. Tu vas être punie si tu fais un caprice. (je me retourne vers l’homme) Ne l’écoutez pas, je suis désolée de vous avoir fait perdre votre temps mais nous n’allons rien prendre.”

La petite se mit alors à bouder, elle se dirigea furibonde vers la poussette de Louka et fit volontairement tomber le sac de fruits et légumes que j’y avais accroché en donnant des coups de pieds dedans. Cela fit bouger la poussette et Louka commença alors à pleurer. Cela devait probablement faire mauvais genre, car une dame chic et élégante qui passait par là et admirait les bijoux de la vitrine extérieure jeta un regard dédaigneux à la petite et tourna les talons, s'éloignant de la boutique. Je me précipitai pour ramasser le sac à terre… il allait falloir racheter des tomates. Je remis le sac en place sur la poussette et grondai fermement Marina, lui ordonnant de se tenir à la poussette et de ne plus bouger. Elle finit par m'obéir en baissant la tête. Je pris Louka dans mes bras pour le calmer. J’en profitai pour m’excuser une nouvelle fois (décidément, c’était la journée).

”- Je suis désolée pour tout ce chahut, on va partir. Mais... Auriez-vous une poubelle pour que je puisse jeter mes tomates ? Elles sont abîmées avec tout ça, je ne peux pas les garder...”






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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Mar 13 Fév 2018, 21:14

Au moment où la demoiselle allait répondre, l'une des deux petites l'interrompit, voulant absolument un bijou. Elle jeta son dévolu sur un pendentif incrusté d'un rubis, une belle pièce parmi mes créations, protégée derrière une vitre que j'avais nettoyé quelques instants auparavant. La petite était plutôt insistante, et le fait de se faire gronder par la jeune femme n'a pas arrangé les choses, enfin si, l'enfant a daigné rajouter un "s'il-vous-plaît" à son ordre. L'idée qu'un enfant me tutoie ne me dérange pas, après tout, c'est normal pour une enfant de son âge d'être aussi franche, même si elle manquait un peu d'éducation, après tout, le charbon ne devient pas immédiatement du diamant, certains ont besoin de plus de temps. De plus, j'ai appris qu'elle n'allait rien me prendre, j'étais un peu déçu, mais je devais m'y attendre. Elle ne semblait pas mauvaise intérieurement, si seulement l'extérieur pouvait aussi le refléter, mais ça doit être une caractéristique des anges. La petite renversa alors un sac contenant visiblement des légumes, salissant alors mon sol. Cette situation commençait à m'énerver de plus en plus, cet enfant était impur, il fallait qu'elle aille dans le droit chemin au plus vite avant qu'elle devienne une délinquante. De plus qu'avec un tel raffut, une cliente potentiel a tourné les talons en voyant une telle agitation. Les enfants n'apportent que des soucis, c'est prouvé. Ceci dit, je devais rester calme et aimable, je devais rester gentleman malgré tout.

Après s'être fait gronder, la petite resta dans un coin, les pleurs de l'autre enfant avait suscité chez les gens approchant la boutique, un certain dégoût. A ce rythme, la ville entière aura une mauvaise image de mon commerce, et ça, je ne pouvais pas le tolérer. La jeune femme pris alors la parole, une fois de plus.

-Je suis désolée pour tout ce chahut, on va partir. Mais... Auriez-vous une poubelle pour que je puisse jeter mes tomates ? Elles sont abîmées avec tout ça, je ne peux pas les garder...

Hochant la tête, j'aurais voulu m'énerver en disant qu'elle avait qu'à faire attention à ces enfants, mais cela serait contre mes principes, je ne pouvais pas la disputer pour ça. Soupirant alors, je lui répondis alors avec un sourire.

-Ce n'est pas de votre faute ... certes, cela m’embarrasse un peu mais après tout, on a tous été jeune et malheureusement, on a eu notre lot de bêtises... Je reviens.

J'allais chercher quelques morceaux de papier afin d'éponger le jus des tomates et une poubelle afin de jeter les légumes non-comestibles. Au passage, je repris aussi mon chiffon afin de nettoyer les traces de doigts. Je n'étais pas forcément agacé, mais j'avais un certain sens de l'esthétisme et une volonté de tout garder propre. Tout doit être parfait, à mon image, sinon, mon gagne-pain en prendra pour son grade. Tandis que j'étais en train de nettoyer les dégâts, je m'adressais de nouveau à la jeune femme.

-Désolé, je suis assez maniaque... En tout cas, je ne peux pas vous en vouloir pour ça, ni même envers une autre femme, je veux rester gentleman. Voyez vous, j'essaye d'être à l'image de mes créations : Présentable intérieurement et extérieurement. Je suis sûr que vous faites de même pour vos enfants.

Je continuais de nettoyer les tâches, j'étais tout de même fier de mon commerce, j'avais du mal à voir cet endroit sale, mais je ne pouvais pas disputer cette femme, c'était plus fort que moi... Elle était plutôt gentille, elle dégageait une certaine beauté intérieure qui me plaisait. L'extérieur était peut-être à revoir, mais intérieurement, c'était très beau. Après tout, c'est l'intérieur qui compte le plus.




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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Mer 14 Fév 2018, 11:24
















❝ Bijouterie agitée n’est point raffinée ❞
~ RP avec Marc Z. Améthys ~
Couleur dialogue Zélia : mediumorchid (#BA55D3)



Sacrée journée… Marina était aujourd’hui particulièrement agitée. Je me disais que ce devait être la chaleur qui excitait les enfants. Quoi qu’il en soit, son agitation avait énervé Louka, qui était pourtant sage jusque là. Cependant, il semblait se calmer au fur et à mesure que je le berçais, ce qui était une bonne chose. Marina gardait ses yeux emplis de larmes fixement au sol, elle savait qu’elle avait fait des bêtises et qu’elle devait maintenant se tenir à carreaux. Le gérant de la boutique, même s’il n’en disait rien, était tout de même énervé par ce remue-ménage qui contrastait avec l’ambiance lisse et proprette de l’endroit. La couleur de son aura ne mentait pas. Il y avait toujours du rouge en plus du bleu que je n’arrivais pas à déchiffrer et du blanc qui était assez simple à comprendre. Ceci dit, il se contenait et continuait de se montrer aussi aimable que possible.

-Ce n'est pas de votre faute ... certes, cela m’embarrasse un peu mais après tout, on a tous été jeune et malheureusement, on a eu notre lot de bêtises... Je reviens.

Au moins montrait-il un peu de franchise en admettant que ça l’embarrassait. Je n’aimais pas particulièrement le mensonge, alors j’étais très dure avec ceux qui préféraient mentir. Il partit dans son arrière-boutique quelques secondes et en revint avec du sopalin et une poubelle. Et il se mit à astiquer les traces de doigts laissés par la petite sur les vitrines, avant d’éponger le sol. Je le trouvais… comment dire… pénible ? Était-ce si pressant ? C’était un monsieur parfait, pas une tâche, rien qui dépasse, il fallait que tout soit parfait. Ce genre de personne était mon total inverse. Il donnait de lui une image lisse. Ce n’était pas une mauvaise chose mais… il devait sacrément s’emmerder dans sa vie pour être comme ça. Il devait être d’un rasoir dans la vie de tous les jours…

-Désolé, je suis assez maniaque... En tout cas, je ne peux pas vous en vouloir pour ça, ni même envers une autre femme, je veux rester gentleman. Voyez vous, j'essaye d'être à l'image de mes créations : Présentable intérieurement et extérieurement. Je suis sûr que vous faites de même pour vos enfants.

S’adressa-t-il à moi en astiquant. Par tous les dieux… ce type ne jurait que par la beauté on dirait bien. Et en plus, c’était un “gentleman voyez-vous”. Encore un fada des bonnes manières, un fils de bonne famille. Il ne manquait plus qu’une petite remarque sur mes origines sociales et le cliché serait complet.

“- Le temps où ces enfants sont chez moi, je tente sûrement d'être comme vous dites. Je ne suis qu’une simple assistante maternelle, aussi je n’ai à charge qu’une partie de leur éducation. Les enfants ont besoin de s’exprimer, je suis là pour aider à leur développement. Je suis désolée que votre boutique en ait fait les frais et qu’ils aient sali la beauté de ce lieu.”

Lui dis-je d’une voix calme. Mais je crois qu’on pouvait percevoir une pointe d’ironie dans ma façon de m’exprimer. La dernière phrase était ponctuée d’une pointe de raillerie à peine perceptible, mais laissait entrevoir mon opinion sur sa conception de la beauté et de la perfection. C’était plus fort que moi, je n’étais pas du genre à cacher ce que je pensais. Je reposai doucement Louka dans sa poussette en le rattachant, maintenant qu’il avait cessé de pleurer. Je mis les fruits et légumes devenus impropres à la consommation dans la poubelle qu’il avait ramené. Puis je me penchai vers lui et tendis la main pour qu’il me donne son sopalin.

“- Laissez, je vais nettoyer. Ce sera une forme de dédommagement pour cette agitation. Mais si je peux me permettre, il faudrait laver, sinon vos clients ne vont pas apprécier d’avoir les pieds qui collent au sol. Si vous me ramenez une serpillière et de l’eau, je vous nettoie ça.”

Lui proposai-je sans la moindre trace de moquerie ni d’ironie. J’avais dérangé, je réparais les dégâts ensuite, voilà tout. Marina vint alors se coller naturellement à moi, m’obligeant à me redresser, et bafouilla :

“- Nanou… Pa’don…

- Ah, c’est bien Marina, Nanou est contente. Tu devrais présenter tes excuses au monsieur aussi, tu serais une gentille petite fille.”

La petite se détacha de moi quelques instants et se tourna timidement vers le bijoutier, levant les yeux pour s’adresser à lui :

“- Pa’don…”

Et aussitôt après ces excuses timides, elle se retourna pour se coller de nouveau à moi, faisant croire qu’elle était impressionnée. J’étais plutôt fière de son comportement, au moins prouvait-elle qu’elle était polie et bien éduquée, alors que ce monsieur semblait croire l’inverse. Je lui caressai les cheveux en lui disant que je devais nettoyer la bêtise qu’elle avait faite et qu’on s’en irait aussitôt après. Il ne restait plus qu’à attendre qu’il me ramène ce qu’il fallait pour nettoyer.






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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Jeu 15 Fév 2018, 17:48

Je continuais donc d'astiquer les vitres au possible, faisant disparaître les traces de doigts au plus vite. Il ne me restait plus que le sol à nettoyer, je devais au moins enlever le plus gros, mais avec de l’essuie-tout seul, cela ne suffira pas, il fallait donc que je passe la serpillère. C'est alors que la jeune femme en face de moi continua de s'exprimer.

-Le temps où ces enfants sont chez moi, je tente sûrement d'être comme vous dites. Je ne suis qu’une simple assistante maternelle, aussi je n’ai à charge qu’une partie de leur éducation. Les enfants ont besoin de s’exprimer, je suis là pour aider à leur développement. Je suis désolée que votre boutique en ait fait les frais et qu’ils aient sali la beauté de ce lieu.

Ainsi donc, ce n'était donc pas ses enfants, elle ne pouvait donc pas être aussi sévère qu'avec un enfant venant d'elle, ce qui est compréhensible. Néanmoins, je sentais une pointe d'ironie dans ses paroles, oserait-elle critiquer la beauté inégalable de ces lieux? Ou est-ce la situation qui la mette en colère? C'est vrai que se faire remarquer dans un tel endroit, ça doit être assez énervant, surtout que ce sentiment d'impuissance ne doit pas être très agréable, malgré qu'elle ait une certaine autorité sur ces enfants. Quoiqu'il en soit, je voulais ces lieux propres, mais je n'étais pas prêt à ce que j'allais entendre par la suite.

-Laissez, je vais nettoyer. Ce sera une forme de dédommagement pour cette agitation. Mais si je peux me permettre, il faudrait laver, sinon vos clients ne vont pas apprécier d’avoir les pieds qui collent au sol. Si vous me ramenez une serpillière et de l’eau, je vous nettoie ça.

-Je ne peux pas vous demander ça. C'est contraire à mes principes. Vous n'avez pas à travailler, même si c'était vous qui auriez mis les tomates à terre...

Entre temps, la petite était venue s'excuser envers elle et moi, comme quoi, elle n'était pas si impolie que ça. Son effort était louable, mais ce n'est pas ça qui allait changer ce qui avait été fait. Néanmoins, je devrais sans doutes me montrer plus clément avec cette enfant. Allant chercher de quoi nettoyer le sol, je pris un petit bonbon que je donnais ensuite à la petite, en souriant.

-Tiens, c'est pour toi, tu t'es bien comportée.

Je passais ensuite la serpillière afin que le sol ne colle plus, la colère était passée, mais je ne la laisserai pas travailler à ma place, c'est ma boutique, et ce n'est pas du tout gentleman de laisser une femme nettoyer un endroit qui n'était pas le sien. Entre deux frottements, je m'adressais de nouveau à la jeune femme, souriant.

-Désolé d'être têtu à ce sujet, c'est juste que je n'aurais jamais accepté que vous vous rabaissiez à ça... c'est ma tâche après tout, pas la votre...

Je voulais rester courtois, elle avait voulu s'excuser de son mieux, je ne pouvais pas lui en vouloir. Je suppose que désormais, elle allait partir suite à ça. C'était une rencontre brève mais intéressante.




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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Jeu 15 Fév 2018, 22:32
















❝ Bijouterie agitée n’est point raffinée ❞
~ RP avec Marc Z. Améthys ~
Couleur dialogue Zélia : mediumorchid (#BA55D3)



Monsieur Parfait continuait d’astiquer, pendant que je lui disais que j’étais prête à nettoyer. Mais avant même que j’ai pu faire quoi que ce soit, il refusa catégoriquement :

-Je ne peux pas vous demander ça. C'est contraire à mes principes. Vous n'avez pas à travailler, même si c'était vous qui auriez mis les tomates à terre...

Ce type était plutôt têtu. Bon, de toute manière, tant mieux, s’il n’arrivait pas à comprendre qu’avec des enfants, tout ne pouvait pas être parfait, c’est qu’il ne méritait pas plus d’attention que ça. Je m’excusai par politesse et parce qu’il avait l’air tout gêné. Je n’étais pas très à l’aise avec l’idée de laisser les gens dans la mouise. Puis de base, je n’aurais pas dû entrer dans cette boutique, c’était un accident… un accident qui amenait à embêter quelqu’un d’autre, alors bon... Peut-être aurais-je dû être plus vigilante avec Marina. Mais elle avait été sage avant de tomber sur cette bijouterie. Ceci dit, l’heure tournait et j’allai bientôt devoir rentrer pour préparer le repas du midi. Donc il est vrai que je n’avais pas forcément le temps de l’aider à nettoyer.

Puis après que Marina se soit excusée, l’homme alla dans l’arrière-boutique et revint avec de quoi nettoyer le sol et un bonbon, qu’il tendit à la petite timorée. Elle se retourna et l’attrapa, le sourire enfin retrouvé.

”- Qu’est-ce qu’on dit, Marina ? C’est gentil à vous, vous n’auriez pas dû.

- Me’ci M’sieur !”

Normalement, j’interdisais les sucreries avant le repas, mais bon, aujourd’hui je ferais une exception. Je la laissai donc manger son bonbon. Pendant ce temps, je poussai la poussette, pour que le nettoyeur puisse mieux laver le sol. Son aura rouge changea de couleur, passant progressivement au vert. J’en déduisis que frotter l’apaisait. En même temps, il s’adressa à moi :

-Désolé d'être têtu à ce sujet, c'est juste que je n'aurais jamais accepté que vous vous rabaissiez à ça... c'est ma tâche après tout, pas la votre...

Oh, pas la peine de s’excuser. J’étais pressée, donc… Ceci dit, je me devais de lui proposer un autre arrangement, ne serait-ce que par politesse. J’étais têtue aussi, j’avais décidé de le dédommager d’un moyen ou d’un autre, alors il allait falloir que je trouve une idée, et assez rapidement. Je pense pouvoir dire que j’étais la plus têtue de toutes les têtes de mule. À défaut, j’étais au moins la plus têtue des fées. Une seule idée me vint en tête, alors je lui en fis part :

”- Bon écoutez, si vous refusez que je répare les dégâts, je vous dédommagerai d’une autre manière. Je vous invite à prendre une collation Au Bonheur Sucré. C’est un salon de thé pas loin de votre boutique. Si vous êtes disponible samedi après-midi, on se retrouverait là-bas pour 16h. Ça vous va ? De toute façon, je ne vous laisse pas le choix, si vous êtes têtu, je le suis encore plus que vous. Dites-moi vos disponibilités et je m’arrangerai.”

J’attendis qu’il me réponde et que rendez-vous soit pris avant de prendre congés. Vous ai-je déjà dit que j’étais pressée ? D’autant que je devais repasser au marché chercher des tomates. Les enfants allaient avoir faim. Je repris alors la poussette et me dirigeai vers la sortie.

”- Alors nous nous reverrons bientôt. Bonne journée et encore désolée du dérangement.”

Je sortis de la boutique et me dirigeai vers un marchand de fruits et légumes pour récupérer des tomates. Le pire dans toute cette histoire, c’était que je devais donc revoir Monsieur Parfait en guise de dédommagement. Il m’avait déjà semblé un tantinet pénible aujourd’hui le temps de quelques minutes, alors qu’est-ce que ça allait être quand j’allais me le farcir un peu plus longtemps...






Anonymous
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Re: Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys] | Ven 16 Fév 2018, 11:58

Il est vrai que j'étais très attaché à mes principes et que jamais, je n'aurais osé demander à une femme de nettoyer ma boutique, je ne pouvais accepter cela. J'avais donné un bonbon à la petite qui m'avait remercié, comme quoi, moi aussi je pouvais faire des efforts, un sourire, c'est encore gratuit à ce que je sache, et c'était très bien. Au fur et à mesure que je frottais, les tâches disparaissaient, redonnant au lieu son aspect d'origine, le travail devait être parfait, si l'endroit n'était pas aussi élégant que moi, cela risquait de faire fuir les clients.  Je pensais que la jeune femme allait se contenter de me remercier et de partir et s'en aller aussi vite qu'elle était venue, mais j'avais à faire à une personne aussi têtue que moi.

-Bon écoutez, si vous refusez que je répare les dégâts, je vous dédommagerai d’une autre manière. Je vous invite à prendre une collation Au Bonheur Sucré. C’est un salon de thé pas loin de votre boutique. Si vous êtes disponible samedi après-midi, on se retrouverait là-bas pour 16h. Ça vous va ? De toute façon, je ne vous laisse pas le choix, si vous êtes têtu, je le suis encore plus que vous. Dites-moi vos disponibilités et je m’arrangerai

J'étais pris de court face à sa proposition, je ne savais plus quoi dire sur le coup. Une invitation à prendre une collation avec elle à un salon de thé? En dehors du contexte, on pourrait croire que cela ressemblait à un rendez-vous galant. Il me semblait surtout qu'elle voulait à tout prix se dédommager pour tout à l'heure, on dirait davantage une obligation qu'un tête à tête. Si elle voulait se dédommager de cette manière, soit, cela serait sans doutes plus agréable pour nous deux. Face à tant d'insistance, je ne pouvais pas vraiment refuser. Je me résolvais donc à accepter son invitation.

-Très bien... alors nous nous reverrons samedi Au Bonheur Sucré, si tel est votre souhait.

Cela ne me dérangeait pas pour autant, c'était tout de même un sacré personnage, cette femme. Je reste persuadé que ses intentions ne sont pas mauvaises, elle était un peu brute dans ses propos, mais elle dégageait quelque chose en elle que je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, comme si derrière son style, se cachait une autre facette d'elle. Elle était relativement curieuse à observer. Comme un ouragan, elle reparti, l'entendant alors parler depuis la sortie

-Alors nous nous reverrons bientôt. Bonne journée et encore désolée du dérangement.

-A bientôt.

Je répondis d'un ton neutre, ne savant pas vraiment quoi répondre davantage. Quand même, avoir rendez-vous avec une femme qu'on venait à peine de rencontrer, c'était assez inattendu. C'est avec le recul que je découvrais alors que j'avais oublié quelque chose de vital : Je ne connaissais pas son nom! Quel manque d'élégance de ma part, j'ai eu l'outrecuidance d'accepter son invitation sans même me présenter et connaître son nom, par les Dieux, quelle faute de politesse impardonnable. Lui courir après laisserait la boutique sans surveillances, et je doute que cela était nécessaire, elle semblait pressée. Soupirant alors, je rangeais alors les affaires de nettoyage, reprenant mon activité normale jusqu'à la fin de la journée. Il y a eu quelques visiteurs mais malheureusement, aucune vente, ce n'était pas exceptionnel pour autant, mais ce commerce me permettait de survivre et même de faire quelques extras. Néanmoins, je restais curieux sur ce fameux rendez vous : À quoi allait ressembler cet inattendu samedi après-midi...




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Bijouterie agitée n'est point raffinée [Marc Z. Améthys]
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