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 « Summer Evening » | Haiko & Aslân

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« Summer Evening » | Haiko & Aslân | Mar 05 Juin 2018, 03:01

Summer evening

Nihilm'álh
Aslân


Haiko

Un soupir vibre dans la pièce, et je réalise que je suis celui qui l’a lâché. Retirant les lunettes que je porte sur le nez, je passe une main dans ma mèche et bascule la tête en arrière. Mon fauteuil grince de désarrois face à ce mouvement soudain. Il vaudrait peut-être mieux que je fasse une pause, la chaleur commence à ronger le peu de concentration qu’il me reste. Me redressant, je repose mes verres sur mon bureau avant de relire les dernières notes que j’ai inscrit dans mon petit carnet. Les quelques mots clés que j’y ai écrit me permettent de me remémorer en grande partie les points importants de ma journée. Quoique, il est aussi possible que j’en ai oublié et qu’il soit désormais impossible que je m’en souvienne. Mais j’ai appris à vivre ainsi depuis de nombreux siècles donc cette réflexion inutile me soutire un nouveau soupir fatigué. Stoppons les recherches pour ce soir, je sens que j’ai besoin de me ressourcer un peu. Mes articulations craquent alors que je m’étire un instant puis je me dirige vers la baie ouverte menant à l’immense jardin de la vieille villa. Le ciel s’est bien assombri, je ne perçois plus que les rayons du soleil déclinant derrière l’épais feuillage du jardin tropical et de la forêt avoisinante. Un doux pelage se frotte contre la toile claire de mon pantalon et je n’aperçois que sa blancheur tachetée disparaître dans les fourrés. Mes pieds nus traversent le petit coin d’herbe avant de se poser sur les larges pierres plates entourant le bassin artificiel. L’eau translucide m’attire irrésistiblement par cette chaleur alors je me décide de m’y accroupir et m’asseoir sur le bord pour tremper mes mollets. Je profite un instant de cette fraîcheur saisissante et du chant des oiseaux. Une légère brise fait murmurer la végétation et je perçois -au travers de mes paupières fermées- la danse des rayons solaires filtrant entre ses branches.

Un craquement lointain et inhabituel me fait rouvrir les yeux. Serait-ce Lydia qui se promène ? Elle est anormalement bruyante, elle qui met pourtant un point d’or sur sa démarche feutrée. Mes iris dorés scrutent les alentours, il est peu probable qu’il s’agisse d’un petit mammifère, la présence de la léopard les garde éloignés et silencieux lorsqu’elle est dans le coin. Sans posséder une ouïe ultra-développée, j’ai tout de même confiance en ma bonne oreille. Je me concentre, ignorant les autres sons, pour essayer de capter un nouveau bruit inhabituel.

« Nihil ! » La voix télépathe de mon affiliée glisse dans mon esprit, me mettant instantanément sur mes gardes. « Il y a un intrus. »

Ma villa est aux abords de la forêt entourant la plaine de Chloris, les grands arbres tropicaux se mêlent aux feuillus de la région ce qu’il fait qu’il est compliqué de discerner les limites de mes terres. Les grands murs blancs du bâtiment sont couverts par la vigne vierge et autres grimpants, lui donnant un air abandonné. Il ne serait pas étonnant qu’un promeneur curieux traverse le parc sauvage, mais l’appel angoissé de Lydia me fait savoir que cet intrus s’approche d’un peu trop près. Je retire à contre cœur mes pieds de l’eau pour me diriger de nouveau vers mon habitation, le ramage serré de la flore m’empêche de voir à plus de quelques mètres devant moi alors je me laisse guider par la féline, lui interdisant -par la même occasion- d’attaquer. Ne souhaitant pas me faire agresser en surprenant mon possible invité, je me fis entendre.

« Il y a quelqu’un ? » Demandais-je d’une voix forte. « Vous êtes sur une propriété privée. »

Par réflexe, mes doigts glissent à ma ceinture pour y saisir le carnet qui y était accroché. Les pages sont tournées habilement et j’y inscris quelques mots avec dextérité afin de ne pas oublier la situation dans laquelle je suis.

[HRP | Et voilà o/ C'est la première fois que j'écris à la première personne du singulier et au présent donc il risque d'y avoir des petites incohérences le temps que je m'y habitue x)]




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Re: « Summer Evening » | Haiko & Aslân | Dim 10 Juin 2018, 13:34

Je vois la beauté de tout ce qui m’entoure avec une surprenante clarté. Tout est si défini. L’univers entier me parle et semble pleurer avec moi, au moment où mon cœur me fait si mal. Il s’est pétrifié dans mon corps, et des larmes silencieuses ont coulé sur mes joues. Mon cœur me fait de plus en plus mal et la douleur remonte jusqu’à ma gorge. Je me sens éteint. Je voudrais que personne ne m’adresse la parole. Je dois écrire tant que je ne perds pas mon souffle. Au moins cette émotion me prouve que je suis vivant, juste avant que mon cœur ne redevienne comme une pierre insensible. Le silence s’étend autours de moi, le silence de ma blessure qui erre dans l’atmosphère comme si l’eau s’était rougie de sang. Dans cette eau, je me débats faiblement. Je n’ai plus la force et mes larmes ne cessent de couler. Un papillon incandescent se débat aussi devant mes yeux. C’est le papillon que Kaël a évoqué quand nous étions au fond de l’abîme. Celui qu’elle a imaginé au cœur de notre enfer, quand nous étions en captivité.

Cette fois personne ne me sauvera, pas même ma meilleure amie. Jusqu’où puis-je couler sans que personne ne me tende la main pour me sortir de l’eau ? Il me semble impensable et inconcevable que les oiseaux continuent de chanter.


Je revenais d’avoir été voir un spectacle de danse, et je pensais encore à ma danseuse favorite. La plus belle, la mieux faite, celle qui dansait le mieux. Mes pensées erraient de ce côté-là, et je savourais mon bonheur à l’idée de revoir cette danseuse. J’avais également vu la répétition de la danse, et j’avais apprécié de parler avec cette jeune femme dont j’ignorais le nom. Je savais que je la recroiserait. Nos chemins de vie étaient parallèles. Si Kaël et moi nous exprimions grâce au dessin, elle s’exprimait grâce à la danse. Dans le même temps, une douleur sourde ne quittait pas mon coeur. Une nostalgie que je ne m'expliquait pas, une souffrance lointaine. Mais les mouvements de la danse erraient encore dans mon esprit, avec la vivacité du sang circulant dans les veines, ou de l’encre dessinant des lettres noires.

Cela faisait un moment que je marchais dans la forêt, et j'arrivais en vue d’une maison abandonnée, en enlevant une grande branche feuillue juste devant moi. A grands renforts de craquements, en piétinant des feuilles mortes et des branchages, et en devant lutter pour ne pas tomber sur le sol inégal, je m’en approchais. Je ne suis pourtant pas si maladroit que ça, mais c’était comme si la propriété se protégeait elle-même, en rendant  mon parcours difficile. Je n’aime pas les maisons abandonnées, elles ont souvent quelque chose d’inquiétant.  Mais quelques fois elles ont du charme, et c’était le cas de celle-ci. Elle semblait particulièrement ancienne. Je ne savais pas comment j’étais arrivé jusqu’à elle. La curiosité me poussait à m’en rapprocher davantage pour mieux la contempler, à travers la végétation qui la cachait en grande partie.

Dans le jardin, il y avait une sorte d’arche de pierre, et un peu plus loin, une porte de bois entrouverte.  J’entendais des oiseaux chanter, l’herbe qui couvrait le sol était humide, comme par l’effet de la rosée ou d’une pluie récente. Cela devait être agréable sous les pieds nus. Je posai ma main sur la porte de bois. J’avais le sentiment que j’étais chez quelqu’un qui devait aimer les oiseaux, et peut-être les protéger. Chez quelqu’un ? Mais oui, j’avais vraiment ce sentiment. Ce lieu me semblait encore protégé par des Anges, comme l’est à mon avis toute maison habitée. Je regardais sur le côté pour voir un arbre qui formait un arc charmant non loin de là.

- «  Il y a quelqu’un ? »

- « Bien sûr, une personne qui va t’offrir une tartine de miel.»

- « Merci pour l’autodérision, Eirin.»

Je poussais la porte qui s’ouvrit davantage dans un léger grincement, et arrivais dans un couloir, qui ne me disait pas davantage si la maison était habitée ou non, puis m’arrêtai un instant en hésitant et en écoutant autours de moi. Je m’attendrais à voir quelqu’un débarquer avec une bougie à la main. Continuant mes pas, je passais une autre porte et entrai dans une pièce. La lumière du jour filtrait à travers les volets, et je distinguais ce qui était peut-être un bureau, ou un petit salon bibliothèque. En effet, de hautes étagères s’étendaient du sol au plafond. Cela me fit penser au livre que je relisais à ce moment-là. Orgueil et Préjugés. J’aime m’évader dans ce livre. C'est rare une maison abandonnée toute meublée. Non, j’avais vraiment l’impression d’être dans une maison habitée, et il était peu probable que l’on m’offre des tartines en me découvrant là, comme me l’avait ironiquement suggéré Eirin. Retournant sur mes pas, je découvris soudain un homme qui écrivait debout, fébrilement, sur un petit carnet. Il était bien habillé, comme un homme de son âge, une de ses mèches couleur de châtaigne dansait devant ses yeux tandis qu’il écrivait. Il m’évoquait la cannelle ou les épices en général. Peut-être son parfum. Eirin, pourquoi tu m’as pas prévenu ?

- « Si tu crois que j’ai que ça à faire »  Sa voix était moqueuse. Pourtant, à planer dans les hauteurs, et avec ses yeux d’oiseaux de proie, elle avait bien vu ce qui m’arrivait.

- « débrouille-toi. »

HRP :Je vois pas d'incohérences. C'est un peu long j'espère que ça t'as pas trop ennuyée et que t'auras envie de répondre.




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Re: « Summer Evening » | Haiko & Aslân | Dim 10 Juin 2018, 21:09

Summer evening

Nihilm'álh
Aslân


Haiko

Les bruits de pas sur les feuilles mortes et petits branchages s’étaient estompés, seul la brise fraîche -prometteuse d’une soirée agréable- faisait doucement danser la végétation. Mes jambes me menèrent irrémédiablement vers mon habitat, car je me doutais bien que l’intrus n’avait pas pu disparaître silencieusement, ce dernier ayant probablement pénétré la demeure aux airs extérieurs abandonnés. La grande baie vitrée orientée plein sud n’avait déjà presque plus accès au soleil, assombrissant un intérieur parfaitement rénové. Mes pieds nus se posèrent à nouveau sur le parquet ciré et je dus contourner quelques piles de livres qui jonchaient le sol à divers endroits. Malheureusement, le rangement n’a jamais été mon fort et mes longues années de vie m’avaient amené à posséder un nombre d’ouvrages et de babioles quelques peu envahissants. Je traversais le grand salon dans l’intention de m’engouffrer dans le couloir menant aux nombreuses autres pièces, la jeune féline sur mes talons. Je me stoppais avant même de sortir de la pièce, le son caractéristique du bois grinçant par le déplacement d’un inconnu avait fait sursauter Lydia, m’obligeant à rester sur mes gardes. Quelqu’un venait de passer par la vieille porte en chêne de l’arrière-cuisine. Depuis mon agression par un vampire, je me montrais particulièrement prudent. N’étant pas un véritable combattant et ne possédant plus la capacité de voler malgré mes ailes irisées -que je ne sortais presque plus depuis l’incident- je me sentais légèrement sans défense face à une possible altercation. Mon affiliée tenta de me rassurer de sa présence par la pensée, mais j’étais d’autant plus inquiet qu’elle se fasse blesser.

Préférant jouer la sécurité, je fis demi-tour, retournant silencieusement glisser mes pieds dans l’herbe tendre qui faisait face à la baie de mon jardin. Dans le cas où je devrais me défendre, je préférais avoir assez de place pour me transformer. L’ombre des grands arbres semblait encore calme, mais il était maintenant certain que quelqu’un s’était introduit sur ma propriété. Avec ma liée, nous décidâmes de contourner la villa pour aller plus au-devant et tenter d’apercevoir notre invité mystère. Alors que je relevais mon carnet devant moi pour y inscrire quelques nouveaux mots clefs, une alerte télépathe me fit redresser les yeux. Mes iris d’or luisirent tandis que j’observais le bel androgyne qui me faisait face. De longs cheveux couleur ébène et des yeux noisettes. Malgré son apparence qui me donna l’impression d’être face à un elfe, surtout au milieu des bois, il avait clairement l’aura d’un ange. Pour facilité ma réflexion, je décidais de me référer à lui au masculin. Mes doigts refermèrent avec calme le calepin dans un petit claquement feutré. Mon regard perçant, trahissant mon sang reptilien, fixa mon hôte tandis que je prenais tout le temps du monde avant de m’exprimer.

« Cette demeure n’a pas besoin d’un nouveau protecteur, dis-je sans chercher à me faire comprendre. Êtes-vous perdu ? Ou alors… Cherchez-vous à me dérober quelque chose ? Malheureusement, je ne possède rien qui ait une véritable valeur matérielle. Seulement sentimentale. »

Mes paroles se voulaient suspicieuses, car il était déjà arrivé que des personnes pénètrent en ces lieux dans l’espoir d’y découvrir des trésors cachés mais inexistants. Peut-être que certaines de mes antiquités possédaient une légère valeur marchande mais cela ne m’était jamais venu à l’esprit de les faire analyser. Lui offrant mon profil alors que je me tournais dans l’optique de retourner profiter de la parcelle sud, mes prunelles l’invitèrent à me suivre si l’envie lui prenait.

« Si ce n’est point le cas… Toute personne, cherchant la tranquillité et ayant besoin de se ressourcer, sont les bienvenues sur mes terres. Prenez votre temps, je reviens vers vous dans quelques instants. »

Sans demander son reste, la léopard blanche disparu de nouveau dans l’ombre des feuillages tandis que je retournais lentement à l’arrière de la villa. Entrant un instant dans mon salon pour y récupérer un vieux carnet qui traînait sur la table basse, je l’ouvris et le feuilletais rapidement. Aucun ange androgyne n’était inscrit dans mes archives. Je ne le connaissais donc pas. Mes pas me menèrent à nouveau à l’extérieur et j’eus un léger sourire accueillant à l’encontre de mon invité.

« Puis-je vous demander votre nom ? Ma mémoire est mauvaise et il serait malvenu que je vous chasse de nouveau par oubli. Quant à vous, vous pouvez vous référer à moi par Aslân ou Nihil, selon votre préférence, me présentais-je. S’il y a quoi ce soit que je peux faire pour vous, n’hésitez-pas. »




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Re: « Summer Evening » | Haiko & Aslân | Ven 15 Juin 2018, 15:23

Des mains  impures se sont posées sur moi contre ma volonté. J’ai envie de vomir et mes pires souvenirs continuent d’affluer dans mon esprit. J’aimerais pouvoir arrêter d’en souffrir, m’en ouvrir à quelqu’un. Ça me rend malade. Cette douleur qui n’est qu’à l’intérieur de moi, se répercute sur mon corps. Ce qui n’est que psychologique devient physique. Je voudrais chasser ce malaise qui se loge dans mon ventre. Je me sens tellement oppressé que cette envie de vomir ne veut pas cesser. Ce mal-être, comme si quelqu’un touchait mes racines. Un contact insupportable, haï, révulsant. Enlever ça de moi, comme si des sangsues s’étaient collées à mon corps. Je me débats pour que ce contact s’arrête. Je n’ai pas de mots pour exprimer à quel point cela me révulse.

Le stress m’envahis en plus de ce malaise écœurant, mes yeux deviennent noir comme l’orage,  je feule et je rugis à l’égard de mes ennemis en me souvenant de mes cauchemars. Mes griffes ne demandent qu’à déchirer de la chair. Elles s’enfoncent dans la terre noire tandis que je braque mon regard embrasé sur eux. Je me sens traqué, je dois m’enfuir, je veux disparaître.


Tandis que les mouvements de la danse sont dans mon esprit, un léopard y était  entré en quelques pas feutrés, ses larges pattes blanche dont chaque poil de sa fourrure se détache nettement semblent s’enfoncer doucement dans le sol. Je me concentrai malgré moi sur ses pieds. J’adore les coussinets des chats, mais… D’un seul coup de patte, elle pourrait aisément me blesser.

J’étais absorbé par  elle  et je tardai à relever les yeux. Je posai mes deux mains sur la porte, un de mes bras passant devant mon corps comme pour me protéger et je regardai l’homme. Il semblait si loin de moi, que j’aurais voulu m’avancer et saisir son poignet que j’aperçevait sous la manche de son vêtement, tandis qu’il écrivait presque douloureusement. Un poignet un peu velu de poils foncés. J’aurais voulu le saisir délicatement mais il aurait été surpris. J’aurais croisé son regard. Dedans se serait peint la surprise, et j’y aurait lu son égarement.

Alors que je me faisais cette réflexion, il releva précisément les yeux pour m’observer et me détailler. Ceux-ci sont comme les miens au soleil, jaunes ou plutôt d’or. Ce qu’il voyait ne semblait pas lui déplaire. Je lisais dans ses yeux de l’intérêt et presque de l’amusement. Je sentais sa vitalité indolente et presque du désir dans cet examen insistant. Alors je tournai légèrement la tête pour laisser mes cheveux glisser sur ma joue et me cacher. Pourtant à travers mes mèches noires, je le voyais toujours. Les branches d’un arbre remuèrent, ondoyant dans le vent, et un rayon de soleil vint dans mes yeux, les rendant douloureux. L’ancien  a  refermé son carnet dans un petit claquement, sans qu’aucun de nous deux ne parle pendant un moment. Enfin j’entendis sa voix, qui m’évoquait le confort d’une salle dédiée à la musique et aux instruments.

Cette demeure n’a pas besoin d’un nouveau protecteur. Etes-vous perdu ? Ou alors… Cherchez-vous à me dérober quelque chose ? Malheureusement, je ne possède rien qui ait une véritable valeur matérielle. Seulement sentimentale. »

Il ne parlait pas vraiment vite, plutôt lentement et calmement, presque avec nonchalance, comme un serpent qui savoure en ondulant la chaleur du soleil. Je m’interrogeais sur ses paroles sans trouver la certitude de leur sens exact, leur trouvant seulement une signification subjective.De la tête, je fis un vague signe de dénégation.

- « Je ne suis pas un voleur. »

- « Si ce n’est point le cas… Toute personne, cherchant la tranquillité et ayant besoin de se ressourcer, sont les bienvenues sur mes terres. Prenez votre temps, je reviens vers vous dans quelques instants.»

A sa façon de dire ça, je me sentis comme s’il me laissait dans une salle d’attente à l’atmosphère ancienne, avec des fauteuils de cuir, en m’invitant à prendre un magazine sur une table basse au milieu de la pièce. J’avais la même impression que si j’allais attendre chez un psychologue. Pourtant ces paroles étaient tellement pleines d’attention. Je ressentais de la surprise, autant d’étonnement, pour une raison que je ne pouvais définir, et qui touchait certainement à mon inconscient. Peut-être comme s’il m’avait soudain offert quelque chose de nécessaire, dont j’ignorais avoir besoin. Ou comme s’il m’avait donné quelque chose de bon que j’aimais. Peut-être que j’étais surpris que l’on s’occupe de moi, autant qu’un animal qui a l’habitude d’être seul et sans soins. J’enlevai enfin mes mains de la porte me mis à jouer inconsciemment avec le chapelet de bois accroché à mon poignet grâce à un lien de tissus en soie. Je baissais les yeux, mais les relevai un peu insolemment. Même si  j’étais encore tout étonné et désarçonné, une partie de moi  voulait se révolter sans que je sache pourquoi. Peut-être comme se révolte un animal non apprivoisé.Mais avant que j’ai eu le temps de dire quoi que ce soit,  il a commencé à s'éloigner avec sérénité. En regardant son dos, je me souvenais d’un jour  où j’avais regardé Akwa  s’éloigner, de la même manière.

Pendant le temps que dura son absence, je pris le temps de respirer en m’appuyant sur la porte, et en savourant les rayons du soleil. Ils apaisaient un peu mon mal de ventre et mon stress. Cette maison me rappelait vraiment celle de personnes aimant et protégeant les oiseaux. J’écoutais ceux-ci chanter, en ressentant pleinement l’idée qu’un parquet ciré se trouvait à l’intérieur. Un parquet ciré a un rayonnement positif. La cire sent bon, et m'évoque les ruches d’abeilles. La brise fraîche venait jouer avec mes cheveux en me donnant presque froid, mais c’était agréable. Le léopard blanc s’était éclipsé également, disparaissant dans la végétation. J’en aurais volontiers fais autant, plonger au coeur de la verdure devait être plaisant.

L’homme au cheveux châtaigne revint alors auprès de moi, m'adressant un léger sourire.

« -Puis-je vous demander votre nom ? Ma mémoire est mauvaise et il serait malvenu que je vous chasse de nouveau par oubli. Quant à vous, vous pouvez vous référer à moi par Aslân ou Nihil, selon votre préférence. S’il y a quoi ce soit que je peux faire pour vous, n’hésitez-pas. »

Je me souvenais de ma surprise au moment où il m’avait gentiment demandé de l’attendre. Ses manières douces étaient apaisante. De nouveau,  je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande aimablement ce qu’il pouvait faire pour moi. Cela me rendait hésitant. S’il pouvait apaiser mon mal-être, enlever cette nausée que je ne m’explique pas. M’évader un moment avec lui me fera peut-être du bien. Dans sa maison, je serais au frais et je me sentirais certainement mieux.

- « On m’appelle Haiko.  Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu’à vous, mais rester auprès de vous un moment me serait agréable.»

Je quittais l’embrasure de la porte et rejoignit Aslân, ou Nihîl pour le suivre, comme il m'y avait invité, enfin il est difficile de dire lequel des deux suivait l’autre. Il va peut-être m’en coûter de rester auprès de vous, Aslân. Je prie qu’à l’avenir personne ne puisse me toucher par votre biais. Sa proposition de faire quelque chose pour moi semblait sincère et cela me poussait à considérer la question. Mais je ne parvenais pas à définir ce dont j’avais besoin exactement. Dans mon esprit, c’était comme s’il pouvait réellement m’offrir ce dont j’avais besoin. Alors différentes pensées me traversaient. Pourtant je n’exprimai rien, étant dans l’incertitude. Je me contentais  de le laisser m’emmener chez lui.




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