Voilà un secouage de prunier

La vampire voyait de la volonté d'avoir raison. Il voulait rester dans les ténèbres, c'était son choix. Amis ça la rendait un peu triste. Où était la lumière qui avait été sa vie tout ce qui lui était arrivé. Volée par des gens peu attentionnés et barbares. Elle écoutait es mots. Car elle était polie. Elle pouvait entendre le sarcasme. il fallait dire qu'elle maîtrisait bien ce dernier. Malgré qu'elle n'était pas dans un lieu où elle l'utilisait le plus. Alors elle ne le connaissait pas ? Qu'est que ça avait d'important pour la suite de son discours. Elle avait hâte de le descendre de ses convictions. Elle aimait avoir raison, comme beaucoup de femmes. Il râle sur le fait qu'elle se mêle d'une histoire qui ne la concerne pas. Pourtant, elle s'y plonge presque avec délice alors qu'elle n'avait rien à y faire. C'était en partie de sa faute si vie actuelle ressemblait au désert du Sahara. Elle attends que la colère passe. Il beau avoir un visage neutre, ses yeux le trahissent grandement. Il ne voulait pas de cette éducation, mais il y était toujours attaché, un peu. Le paradoxe était une chose typique de l'espèce humaine, qu'importe la race.

« Tu as fini ? Je dois te dire que même s'il y a des métiers sans diplôme honorable, sans doute. Dans quelle spirale souhaites-tu entrer. Celle de ta chute. Tu sais quoi ? Fais comme tu le sens. Moi je dis ce que ressens. Prends-moi pour une folle si tu veux. Que j'abuse de mon pouvoir en tant qu’enseignante. Tu n'aimes pas les autres, comment veux-tu faire un métier correctement. Si tu réagis comme ça quand on te secoue un peu. D'accord, je le fais mal. Mais moi, contrairement aux autres, je me dégonflerait pas. Je te retrouverait, et je te secouerai encore. Ça fait de moi une malade. Tu sais quoi ? J'assume pleinement ! »

Ruth avait fini sa tirade avec élégance. Bien entendu. Elle avai-t ses tords, comme ce garçon. Mais elle était comme une lionne. Elle ne lâcherait pas sa proie de si tôt. Elle savait chasser avec habilité. Elle aimait bien être comme ça. Savoir que ces idées pouvaient être bousculer. C'était ça aussi le progrès. Elle n'était pas coincé dans son époque révolue. Bien que les modes allaient et venaient sans discontinuer. Certaines venaient s'ajouter à cette joyeuse addition, tandis que d'autres se soustrayaient. Elle aurait pu rire de sa métaphore digne de la prof de math. Mais elle avait un garçon à mettre sur le droit chemin. Elle le fixait sans honte ses yeux verts brillaient de détermination. C'est dans ce genre de moment qu'on pouvait qu'elle faisait partie de la résistance. Même les pires insultes ne l'atteignaient pas. Elle avait d'autres choses pour avoir ce qu'elle voulait. Elle voulait qu'il continue à la défier, pour montrer cette force qu'il cachait. Car elle l'avait vu en partie. Mais il restait relativement calme. Comme si le monde entier le blasait. Une vie bien déplaisante.

Tu l’écoutes faire une nouvelle tirade - elles commençaient à sonner trouble dans ton cerveau. Il était bien temps que tu quittes cette salle et cette atmosphère tendue pour descendre une bouteille sur ton canapé qui manque de s’écrouler à chaque fois que tu t’assois dessus. Tes yeux étaient encore perdus dans les iris de ta prof, tu ne comptais pas encore les lâcher, tu n’en avais pas envie, allez savoir pourquoi. Tu te lèves enfin, après quelques minutes de silence. « Je vais appliquer votre conseil : faire comme je le sens. Merci beaucoup pour cette très agréable discussion, c’était enrichissant, ou pas tant que ça. » Tu sors enfin ton portable et regarde l’heure : voilà bien une heure et demie que tu étais là, presque deux heures pour être précis. C’était trop, tu ne te sentais pas bien entre ces murs. « Je suis loin de “ne pas aimer les autres” comme vous dites, mais ça je ne pense pas que vous soyez dans la capacité de le comprendre dans la position que vous prenez. » Tu ne savais pas pourquoi tu continuais à lui parler alors que tu commençais déjà à marcher droit vers la porte - il semblerait que les mots sortent tous seuls, ou bien tu les fais sortir par pur besoin de les sortir? Cet endroit te rendait fou, il était bien temps que tu en sortes. « Je n’ai aucune envie de vous voir à chaque coin de rue en train de me chercher pour me secouer ou pour quoique ce soit d’autre qui vous fasse enfin. Adieu, Mme Pieter, c’était un plaisir de vous avoir eu comme professeure d’Histoire… par mail. » Il était vrai que tu n’avais jamais suivi un de ses cours oraux, elle ne faisait que t’envoyer les cours en pièce jointe, et tu les lisais, ou pas selon ton envie. Tu ne pouvais pas la juger sur sa capacité à enseigner à une classe puisque tu n’as jamais su comme elle était - mais tu devais avouer que c’est cours écrits étaient très clairs. Enfin. Tu lui fais un vague signe de tête et sors, loin de cet établissement.