Comme disent toujours les plus grands héros a un moment donné dans leurs vies ; j’suis dans la merde.Bon, les plus grands héros ne le disent peut-être pas exactement comme ça mais je suis certaine qu’ils l’ont forcément pensé très fort chaque fois qu’ils se retrouvaient encerclés par une armée de gros méchants moches ou par des monstres horrible ou encore par des clients en furie à l’ouverture des magasins le jour du black friday. Je n’aurais pas l’audace de me qualifier d’héroïne –ça a l’air assez chiant comme vocation de toujours faire ce qu’on attend de nous– mais j’ai la (mal)chance de me retrouver dans le même genre de situation.
Encerclée par des monstres.
Des Sans-Cœurs en l’occurence.
Nickel, vraiment.J’étais venue faire un tour dans la forêt pour récupérer des plantes utiles à mes invocations –d’habitude je les achète en ligne, c’est moins fatigant, mais le site est en maintenance depuis une semaine et je suis arrivée à la fin de mon stock alors il y avait urgence– quand je me suis retrouvée poursuivie par un, puis deux, puis trois Sans-Cœurs. J’ai réussi à leur échapper en m’envolant le plus vite possible loin d’eux mais manque de bol, ces saloperies peuvent voler parfois, et l’une d’entre elles m’a collé au cul jusqu’à ce que je m’épuise et a rappelé tous ses copains pour une petite barbecue-party de Ginger grillée –j’essaye de rire mais j’me chie dessus putain. Je n’ai pas de pouvoir offensif, donc je ne peux pas me défendre, et en tentant de m’enfuir à nouveau j’ai réussi à m’embrouiller les jambes, me casser la gueule, et me coincer la cheville dans une connerie de trou de lapin dans le sol.
En bref ;
c’est la fin des haricots pour moi je crois.Et bordel, j’ai même pas fait de testament pour dire que j’léguais pas un sous à ma famille de trou d’balles –Maman et Obsidienne mises à part.
Un p’tit miracle, là tout de suite, ce serait pas de refus. 
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