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 Santuary book fair

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Santuary book fair | Mar 02 Juin 2015, 15:58

Ruth détestait faire la file. Les gens étaient si proches les uns des autres. Mais au moins un calme relatif régnait dans le troupeau de personnes. Des groupes discutais entre eux de diverses théorie sur leur série et comment cette dernière pourrait se finir, c'est comme ça qu'elle savait que machin était le méchant, alors qu'il s'était présenter comme un bienfaiteur lors du premier tome. L'enseignante était venue, car elle avait entendu qu'un ouvrage sur ce qui s'était passé pour les gens comme elle et ceux qui habitaient cet endroit. Elle lâchait un soupir sentant les choses bouger. Elle entrait dans la salle. Elle choppait un plan. Des stands par genre et par âge. La vampire s'étonnait de voir des jeunes venir ici. Elle cherchait des yeux ce qu'elle cherchait. C'était bien sa veine, il fallait faire la file pour obtenir un livre. Elle lâchait un soupir las, hors de question qu'elle s'attroupe à nouveau autant profiter de cet événement pour voir ce que ses chers adolescents pouvaient lire en ce moment. Elle se dirigeait vers les stands. Elle ne croisait pas un de ses classes. Elle était presque déçue de pas voir son nouveau complice Enzio, la dame était sûre qu'il était encore bien entouré, le salaud. La sang-pur continuait sa route. Et voyais une foule dense devant un stand. Certains auteurs sont vraiment adulé comme des stars hollywoodiennes. Elle penchait la tête, se demandant quel foin. Ce n'était comme si Marc Levy était là. Depuis son arrivée ici, l'enseignante lisait pas de choses fantastiques. Elle qui préférait les faits. Vivre la fantaisie avait ce bon côté sur elle. Elle posait une main sur un livre. Un blondinet était là. Elle se demandait ce qu'un gars aussi doux pouvait rester là sans broncher. Il devait avoir l'habitude ou était trop concentrer sur un truc quelconque. Va savoir.

« Excusez-moi monsieur, je ne voulais pas déranger, mais voir ces filles s'exciter pour un gars qui ne s'intéresse même pas elle m'as fait venir ici. C'est quoi votre genre ? Vous vous baser sur le réel ou avez-vous un univers propre. Plus de réalité ou de l'imaginaire. »

La vampire avait déjà posé ces questions à d'autres stands, d'autres auteurs aucun lui avait donné une réponse qui la satisfaisait. Elle faisait malgré elle face à un mur d'incompréhension. Ruth avait dans l'idée que les auteurs n'étaient pas stupide. Pour écrire, il fallait confiance et public. Parfois certains ouvrages étaient célèbres sans l'avoir vraiment mérité, profitant des courants de mode, c'est comme ça que les sang-pur avaient eu plus de victimes à certaines périodes. Les suceurs de sang ne sont pas éternels. En fin de vie certains trouvait une chérie pour ne pas totalement disparaître. L'héritage, avait-t-elle un truc du genre. Sa maison peut-être et encore, ça se discutait. Elle la payerait encore dans les années à venir sans souci, sauf, si le destin s'en mêlait.

« Je suis Ruth, institutrice d'Histoire avec un h majuscule. Désolé encore si je vous ai dérangé, je cherchais des parts de vérités dans tous ces récits. »
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Raphaël I. M. Elosiam
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Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna
J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: Santuary book fair | Lun 08 Juin 2015, 23:26

Cette fois encore, la foule était relativement bondée. Je soupirai intérieurement. Heureusement que mon éditeur avait prévu le coup en commandant une caisse supplémentaire à l’imprimeur. Voilà encore une longue journée qui s’annonçait. J’aimais l’écriture autant que la musique. J’avais fait de mes deux passions mes métiers à temps partiel, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Ecrire me faisait toujours du bien. Je prenais plaisir à conter des histoires, qu’elles fussent teintées de vérité ou non. Parfois j’écrivais un roman se déroulant à notre époque, d’autre fois à un temps reculé. De temps en temps, je donnais vie à un ou une héroïne de notre île, une créature dite magique. D’autres fois je me contentais de faire vivre un humain des plus ordinaires. Oui, l’écriture resterait toujours une grande passion. Mais, toute chose a son inconvénient, du moins dans une carrière. Et le seul que je voyais, c’était les journées de dédicace. Les journées semblables à celle-ci.

Oh, je ne les dépréciais pas vraiment, mais… toute cette agitation autour de moi m’embarrassait à vrai dire. Oui, j’étais un écrivain modeste. Je l’avais toujours été, au travail comme dans la vie quotidienne. Certes, j’étais ravi de voir autant de gens –de jeunes gens, en particulier du genre féminin, je me demande pourquoi d’ailleurs… - se bousculer pour obtenir la première signature avec des étoiles dans les yeux. Mais les cris de groupies pouvaient être usants, à la longue, et je n’étais guère fait pour toutes ces effusions. Mon métier d’écrivain s’était concrétisé surtout depuis ces quinze dernières années, car je n’avais plus besoin de me cacher aux yeux des humains, ni de changer régulièrement de pseudonyme en refusant que les éditeurs missent ma photo en quatrième de couverture. Ecrire sur l’île me simplifiait la vie, en revanche j’avais découvert que les êtres magiques pouvaient parfois se montrer nettement plus extrêmes…

Mais je ne montrais jamais rien de cette fatigue intérieure, ni de la lassitude qui me taraudait parfois. Comme à mon habitude, je souriais, répondais poliment à mes interlocuteurs –enfin interlocutrices pour la plupart -, signais leur livre avec soin et les saluais en leur souhaitant une bonne journée. Je ne manquais jamais à mes obligations, et me montrais toujours digne des enseignements de mes parents. Nous n’étions qu’en fin de matinée, et la pile de livres avait déjà bien descendu. Oui, mon éditeur estimait qu’il était plus intéressant de faire durer la dédicace toute la journée. Alors, j’allais devoir faire preuve de patience pour quelques longues heures encore. Enfin, je commençais à m’y habituer, et je m’appliquais à réagir normalement. De l’extérieur, je devais donner l’impression d’être indifférent à toute cette euphorie, ce n’était qu’en partie faux. Je m’appliquais à être indifférent, sans toutefois froisser mes fans du jour. C’était fatiguant de maintenir ce juste milieu.

Je m’égarai un instant en repensant à ces dernières années vécues sur l’île. Bien des choses avaient changé, mais rien en ce qui me concernait. Toujours aussi immuable… Je signai distraitement le livre d’une demoiselle aux émois, sentant la fatigue de la matinée me tomber dessus. J’avais beau être assis, c’était épuisant à force. L’intervention d’une femme interrompit le flux de mes pensées. Je tournai la tête vers elle tout en rendant un autre livre à son heureux propriétaire. Sa façon d’aller droit au but me surprit d’abord, avant de me faire sourire.

- Eh bien, pour ma part je me base plus sur le « réel », avec toutefois une pincée d’imagination. Je mets un point d’honneur à intégrer une part de vérité à chacune de mes œuvres. Avec le mythe, je trouve que ça fait bon mélange. Mais mes écrits se déroulent plus souvent à une époque contemporaine. Après, je reprends notre univers sanctuarien de temps en temps, plus souvent depuis que je suis ici. J’espère avoir répondu à votre question.

Je dus détourner un instant mon attention de la nouvelle arrivante pour répondre aux attentes d’un autre lecteur. Je signai d’un geste prompt et léger, et rendis l’ouvrage à son propriétaire en souriant. L’inconnue en profita pour se présenter. Son intervention avait toutefois soulevé des regards hostiles en provenance de la queue. Quoi, devaient-ils se dire, elle ne veut quand même pas passer devant tout le monde ? J’esquissai un léger sourire amusé avant de revenir sur la dénommée Ruth.

- Ah, l’Histoire avec un grand H ! C’est une noble discipline que vous enseignez. Une noble discipline pour un noble métier. Enchanté, Ruth, je m’appelle Raphaël. Je vous en prie, vous ne me dérangez absolument pas A dire vrai, ajoutai-je en messe basse en riant, ce serait plutôt cette foule que vous pourriez déranger. Mais tant qu’ils ont ce qu’ils souhaitent.

Ce n’était certes pas très noble de ma part, mais je n’avais pas dit ça pour être méchant – « tu ne sais pas être méchant » me disait souvent ma sœur – et mon ton, quoique légèrement moqueur, n’était en rien insultant. Je souris à un autre fan en le remerciant de sa venue –non ce n’était pas hypocrite puisque j’appréciais leur passion pour mes écrits – avant de reprendre où nous en étions.

- Je ne sais trop quoi vous conseiller… Vous recherchez un livre plus axé sur l’Histoire, ou bien simplement des faits isolés qui se sont vraiment déroulés ? J’ai beau écrire des livres, je me considère assez piètre conseiller, car j’ai tendance à y mettre trop de mes goûts, voyez-vous. Désolé, je ne vous aide pas beaucoup.

Je lui offris un sourire gêné, mais amical. En fait j’accueillais cette diversion avec enthousiaste, ça me changeait un peu de l’automatisme d’aujourd’hui.




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Re: Santuary book fair | Mar 09 Juin 2015, 11:54

Cet homme était là. Il était un auteur, c'était désormais sur pour la vampire, quand elle voyait des gens réclamer une signature. De tout temps, elle ne pouvait comprendre ces fans hystériques. Quand elle aimait un artiste littéraire ou non. Elle exprimait son plaisir calmement, pas en perçant ces oreilles d'un cri aigu. C'était déjà à peine supportable de voir que volume sonore des jeunes gens augmentait de décibel et ce chaque année. À croire qu'il voulait la rendre sourde. Mais elle était habitué à pire que ça. Donc tu criais que quand ça devenait nécessaire, ta force surhumain avait déjà arrêté des conflits. Même sur terre, elle ne s'était pas privé d'utiliser cette puissance. Même l'enseignante était alors plus discrète. Elle écoutait les mots de cet homme, sa voix était douce, un peu comme une gaufre qui venait de sortir du gaufrier. L'entendre faisait pas mal du bien à ses oreilles. Il parlait de sa façon d'écrire, se baser sur le réel, voilà qui lui plaisait beaucoup. Toute façon avec l'île, elle était habitué à ce qu'elle avait pensé que fiction soit réel et inversement. Il était donc pas originaire de cette île, où elle avait mal compris. Ce dont elle doutait. Elle était une bonne oreille, pas autant qu'elle était une bavarde, mais ça, c'est encore autre chose. Elle était contente de voir qu'il gardait les pieds sur terre. Certains auteurs qu'elle avait vu était dans leur bulle et profitait de leur notoriété, pas le cas de cet homme. Faudrait qu'elle sache son nom. Elle posait un regard sur la couverture du roman, elle savait que certains auteurs prenaient des noms de plume, en était-il de même pour lui ? Elle ne savait pas plus que ça. Il disait se nommer Raphaël, au moins la vampire avait son vrai nom. Elle aimait bien ce type, pas dans le sens elle pourrait le draguer, non. Mais plutôt, qu'il aimait l'Histoire. Déjà ça. Elle avait de quoi l'apprécier. Elle était même surprise qu'il tente de la faire rire en l'envoyant déranger la troupe de dindes qui gloussaient. Elle soulevait un sourcil, elle n'allait pas provoquer une bagarre, parce qu'elle tenait à son boulot. Enseigner. C'était quelque chose qu'elle aimait presque autant que le chocolat. C'est pour dire à quel point, elle y était attaché. Il semblait pas avoir de conseil pour la prof. Il était influencé par ces goûts, au moins, il était honnête. Elle lui souriait.

« Ce n'est pas grave Raphaël, je cherchais plus des faits sur l'île, comme je suis un peu nouvelle. Enfin, ça fait un an que je suis ici. Je ne sais pas grand chose sur cet endroit. Ça l'affiche assez mal pour une enseignante d'histoire. Je me suis déjà intéressé aux ouvrages que lisent mes élèves, c'est parfois navrant. Bien que je regrette que peu d'entre eux ont cette passion. Le réel, j'aime ça, j'ai tendance à le préféré au reste, je lirai votre livre, car ça me semble intéressant. Ce n'est pas grave si vous êtes influencé par vos avis personnel, c'est pareil pour tout le monde. On reste des gens avec des sentiments. »

Comme à son habitude, Ruth avait parler plus que de raison, une bavarde comme elle se retenait rarement, encore plus quand son interlocuteur lui donnait des signes positifs pour papoter. C'était rare pour elle de trouver une personne aussi mûre que cet écrivain. Combien de chose avait-il vécu. L'enseignante n'en savait rien. Mais elle était intrigué, lire un livre n'allait pas lui prendre trop de temps. De toute façon elle le ferait quand elle n'aurait rien à faire. 9A serait moins de temps à s'acharner à s’abîmer les doigts sur sa fichue guitare. Elle avait beau la détester, elle retournait s'amuser des notes. Ses pensées vagabondant souvent dans ses souvenirs. Elle ne devait pas oublier, comment le pourrait-elle. Même si certains détails disparaissait petit à petit, des détails insignifiants. Il n'avait pas leur place dans l'histoire. Plus dans la sienne.

« Vous avez l'air de vous ennuyer un peu, ça ira pour tenir toute la journée, vous avez de la chance, c'est qu'une fois par an. Même si j'ai découvert cette fête que plus tard. Un collègue avait oublié un journal qui en parlait, ça et le reste de l'actualité de l'île. »

Elle aimait parler, alors qu'elle serve de divertissement ne la gênait absolument pas, puis qu'elle pouvait se permettre de bavarder joyeusement et râler un peu. C'était plaisant, ou cool comme disait les jeunes il y a un bon bout de temps. Elle se sentait parfois vieille. Surtout face à ces langages émergents.
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Re: Santuary book fair | Sam 18 Juil 2015, 18:50

Autrefois, lorsque j’habitais sur Terre, être un écrivain à succès ne s’avérait pas de tout repos, étant un vampire de nature. Il me fallait à l’époque prendre un nom de plume, que je changeais tous les vingt ans environ pour conserver mon anonymat. Et j’évitais également les apparitions publiques comme les dédicaces ou les photographies. A présent je n’avais plus besoin de me cacher. Ma vieillesse tardive n’était plus une contrainte et je pouvais prendre enfin mon véritable nom. Devoir utiliser un pseudonyme pendant toutes ces années dissuadait, lorsque vous en aviez l’occasion, de le refaire alors qu’un choix s’offrait enfin à vous. Le seul inconvénient de cette situation, c’était la célébrité… Je n’étais pas une star, mais je ne passais pas inaperçu auprès des lecteurs lorsqu’ils me croisaient dans la rue. Enfin, pour ma part, je publiais plus dans les villages féériques. Cette journée était l’occasion de diffuser mes œuvres, même si je préférais nettement la tranquillité de ma paisible demeure. Heureusement qu’il y avait cette professeure d’Histoire pour changer un peu la monotonie de cette journée de dédicaces. Je ne dépréciais pas mes lecteurs, mais les cris dans les oreilles, à longueur de journée, c’était usant.

- Des faits sur l’île ? répétai-je tout haut. Hum, eh bien, mon roman actuel n’est pas focalisé dessus, mais je crois savoir que ce rayon (je désignai une bibliothèque sur ma droite) en contient. Après, je ne sais pas quel niveau conviendrait à une historienne telle que vous.

Ruth avoua son manque de connaissance sur cette île magique. Je pouvais la comprendre. Elle avait dû passer la majeure partie de sa vie sur Terre, sans jamais mettre un pied ici, peut-être même sans en avoir jamais entendu parler. Je dus dédicacer un roman à une jeune femme absolument émerveillée avant de pouvoir répondre à mon interlocutrice.

- Il n’est jamais trop tard pour apprendre. C’est même rassurant, je trouve, de toujours trouver quelque chose à découvrir, même dans votre propre discipline.

Sa remarque sur les lectures des jeunes me fit sourire. Oui, je comprenais son ressenti. Même si je jugeais que les nouvelles générations avaient le droit d’avoir des goûts différents de nous en matière de lecture, il est vrai que je trouvais dommage qu’ils manquassent parfois de curiosité littéraire.

- Je vous comprends tout à fait. Les jeunes manquent de curiosité, mais nous ne pouvons les empêcher d’apprécier des styles de lecture différents des nôtres. C’est bien leur droit. L’astuce est de ponctuer leurs récits préférés d’un soupçon d’Histoire et de vérité.

C’était ainsi que je procédais dans mes romans. Je m’arrangeais toujours pour trouver un moyen de cultiver cette jeune génération. Mais, je ne considérais pas mes œuvres comme étant uniquement destinées aux jeunes. Pour moi, tout âge pouvait apprécier n’importe quel genre littéraire, ce n’était qu’une question de préférence et d’ouverture d’esprit. Moi-même il m’arrivait de m’intéresser à de la fantaisie, ou du fantastique, que l’on qualifiait en général de lecture de jeunesse. C’était surtout de la curiosité, mais j’avais été agréablement surpris de l’habilité de certains auteurs, qui démontraient une plume aussi talentueuse que certains auteurs de classiques.

- Ah, je suis honoré qu’une noble professeure d’Histoire s’intéresse à mon livre. Et vous avez raison, il est important de rester fidèle à soi-même et de parler avec son cœur.

Sur ce point-là, je ne risquais pas de m’égarer. Même si j’étais plutôt réservé et discret, ma sincérité naturelle me poussait toujours à parler avec mon cœur… ou alors ne rien dire. Parfois le silence avait bien plus de poids que des mots choisis au hasard. Je grimaçai lorsqu’un groupe de jeunes filles hurlèrent après avoir obtenu leur dédicace. Les jeunes pouvaient parfois se montrer si… enthousiastes, que ça en devenait éreintant. Pour les autres.

- Oh non, je ne m’ennuie pas. Même si je dois avouer que votre intervention est bienvenue. Oui, ce n’est qu’une fois par an, mais que ne ferait-on pas pour sa passion ? Personnellement, ça ne me dérange pas d’être ici, c’est juste l’activité qui devient un peu trop automatique, vous voyez. J’apprécie de discuter avec quelqu’un, je reconnais que le temps passe plus vite ainsi.

Elle m’avoua ne connaître cet événement que depuis peu de temps. Je pouvais la comprendre, si elle n’était sur l’île que depuis un an. Il y avait tant de chose à découvrir que moi-même, j’étais certain de ne pas avoir connaissance de la moitié.

- Ne vous inquiétez pas, l’île est grande, il y a beaucoup de choses à voir et à faire. J’y suis depuis 15 ans, et pourtant j’ai l’intime conviction de n’avoir profité que de la moitié de ces merveilles, à peine. Je ne sors peut-être pas assez de mon village, en dehors des concerts.

Me voilà qui commençait à raconter ma vie ! Je devais reconnaître que Ruth mettait facilement à l’aise ses interlocuteurs. Oh, je ne dépréciais pas de parler de moi, j’avais juste l’impression de vouloir me mettre sous les feux des projecteurs, alors que justement j’étais plutôt du genre modeste. Je préférais la discrétion et la tranquillité.

- Pardonnez-moi de vous importuner avec ça. Ne souhaitez-vous pas vous asseoir ? Je ne sais pas si vous avez l’intention de rester longtemps ici, mais pour discuter il serait plus juste que vous aussi soyez à votre aise, vous ne pensez pas ?

Je signai une nouvelle œuvre avant de me tourner vers elle et de lui proposer une chaise, qui servait normalement à entreposer des cartons contenant des livres. J’avais le sens de la justice et des convenances, et je serais embêté qu’elle eut mal quelque part à force de rester debout sans bouger. Mon côté altruiste et généreux qui ressortait, comme d’habitude.




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Re: Santuary book fair | Sam 18 Juil 2015, 21:00

Raphaël, cet homme était une perle rare, sans aucun doute pour la femme. Pourtant elle n'avait aucune envie de le draguer. Comme si cet homme intouchable. Presque comme un dieu. Sauf que les dieux, ça couche partout et ce mec, définitivement, il était trop pur pour faire des choses pareilles. Ruth avait beau savoir qu'il était un peu vampire. Elle le visionnait plus comme un ange. Il la conseillait d'aller voir le rayon un peu plus loin, elle posait son regard dessus. Il y avait quelques pervers en chemise blanche, hors de question qu'elle se mêle à ses ploucs dégénéré, mais bien entendu intelligent. Elle frissonnait de dégoût, même si elle pouvait y aller en courant, mais elle n'en avait pas spécialement envie. Elle était très bien là où elle était en charmante compagnie et même si elle ne faisait pas d'avance à l'auteur, elle pouvait sentir parfois les regards mauvais sur elle. Elle n'en avait cure. Elle pouvait entendre la joie de voir sa passion loin d'être éteinte, bien au contraire. Elle s'appuyait légèrement sur la table, elle avait l'habitude d'être debout des longues heures, c'était un truc d'enseignant. Même si elle ne refusait que rarement une pause sur son siège en vérifiant d'abord si un petit diable n'avait pas mis un truc louche. On savait jamais. Son avis avait quelque chose de pertinent, rusé, ressembler plus à un de ses collègues. Ça non merci. L'histoire resterait là où on l'avait laissé, laissant des cicatrices qui se fermait lentement, trop lentement. Elle posait une main sur la couverture du livre, elle se voyait mal écrire, pourtant elle savait pas mal de choses. Mais elle ne pouvait pas le rendre aussi vivant que ces cours. Elle les animait pour intéressé, parlait toujours avec passion, ajoutant des anecdotes amusantes, ça fonctionnait toujours. Elle roulait des yeux, ces filles n'allaient arrêté de s'exciter comme ça. Où, bordel, trouvait-elle leur énergie. Elle lâchait un soupir en écoutant l'homme lui parler, c'était plus agréable quand la discussion se faisait à deux. Comme en cet instant. Elle hochait la tête.

« Parler avec quelqu'un c'est toujours agréable, peu aime à long terme mes discussion toujours longue. Ne vous en faites pas pour l'île, je trouverait des choses intéressantes et écouterai certaines histoire d'élèves, ça pourra les motiver à voir que plein de choses sont dues à des gens du passé. C'est à creuser. J'y penserai. »

Ruth avait un grand sourire en disant ça. Elle avait sortit cette phrase en la pensant. Rendre son cours plus participatif, il n'avait rien contre, tant qu'on respecte sa place et son autorité, elle n'allait pas cracher dessus. Elle souriait en entendant cet homme dire qu'il ne connaissait pas grand chose de ses lieux, lui aussi. Ca leur faisait un point commun. En dehors de la lecture, comme tous les gens aimaient ça au moins un peu pour lire un torchon. Elle passait une main dans ses propres cheveux, clignant des yeux quand il proposait de s’asseoir. Elle le voyait faire tout en sorte pour qu'elle soit à l'aise, cet mec était trop gentil. Elle riait un peu, pas que c'était comique, c'est qu'elle n'avais vu tel homme depuis au moins une soixantaine d'années. Elle s’installait sur la chaise avec une certaine élégance, c'était une femme bien élevé après tout. Elle tournait la tête vers l'homme lui souriant aimablement.

« Vous êtes vraiment gentil. Comme je le pensait plus tôt une perle rare, sans vous mentir, des hommes comme vous Raph, c'est très rare, comme une bonne nouvelle qui sortent tous les mois. Pourtant, il y en a des tas. Je le sais que trop bien, tant de jeunes auteurs sont prometteurs sans tomber dans le classique schéma que la génération veut absolument en ce moment. Heureusement que les gens ont inventé l'imprimerie, je me vois mal vivre sans. C'était bien gentil, j'ai l'habitude d'être longtemps debout, cours oblige. »

Ruth était comme ça. C'était difficile de lui en vouloir totalement. Elle voyait tant de choses se passer devant ses yeux. Parfois elle tentait de freiner cette course folle du temps. Mais elle ne pouvait pas faire grand chose contre. Les jeunes sont tellement forts et fragile en même temps, combien de fois elle avait eu la preuve, surtout parfois après les cours. Les premiers étaient toujours seuls. On cultivait la stupidité, pour qu'elle raison ? La popularité, c'était si vite détruit, ça en valait pas la peine. Elle haussait les épaules et regardait les femme venir récupérer l'autographe de son interlocuteur de belles plantes et il était seul. C'était presque triste bien qu'elle pouvait comprendre un peu. Il fallait supporter les regards, les chuchotements et les rumeurs. Toutes ces choses qu'elle balayerait de sa main sans les regarder. Elle ne avait rien faire. Ce n'était pas une fille facile, elle l'avait déjà prouver maintes fois.

« Je vais profiter de votre gentille, ne m'en veuillez pas d'avoir racourcis votre nom, j'ai pris l'habitude avec les gosses. »
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J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: Santuary book fair | Sam 17 Oct 2015, 20:35

Il se dégageait de la professeure d’Histoire une aura qui m’était familière. Pas dans le sens que je la connaissais elle, particulièrement, mais plutôt la nature de son aura. Puissante, et sereine. Il n’y avait qu’une personne dans mon entourage pour émettre une aura similaire : ma mère. Donc, nul doute que cette femme était une vampire, et plus particulièrement une sang-pur. Habitué à ce genre de présence, elle ne m’impressionnait pas, j’étais même plutôt content de rencontrer l’une des miens. Les vampires se faisaient rares dans les villages féériques. Je notai le frisson qui la parcourut alors qu’elle regardait dans la direction indiquée par mes soins. Je pouvais comprendre qu’elle n’aimât pas ce genre de fréquentation. Ces personnages ne n’inspiraient guère de sympathie non plus, ils avaient ce regard inquisiteur sur les femmes qui me déplaisaient. Mais ils étaient là depuis un moment déjà, et j’avais appris à ignorer leur présence. Ce que fit Ruth également.

- Je n’ai rien contre une longue discussion, du moment qu’elle est passionnante. Moi-même j’ai parfois tendance à me laisser aller en longs monologues, ce qui au final est un peu embarrassant.

Oui, je pouvais m’emporter dans des discussions interminables, tant qu’elles portaient sur des sujets à ma portée. Bien sûr, la littérature et la musique constituaient le centre de ce genre de conversations, mais il suffisait d’un rien pour attirer mon esprit curieux et ouvert. Et puis je n’avais rien contre une bonne compagnie et un esprit pétillant, comme ceux de Ruth par exemple. Je ne doutais pas un instant qu’elle devait être passionnante dans la vie de tous les jours. Elle avait également son charme, bien que je ne fus pas spécialement attiré, je n’étais pas vraiment du style à me laisser ensorceler par la première venue. Mon sourire répondit au sien.

- Oui effectivement, je pense qu’on peut toujours apprendre quelque chose au contact de ses élèves. Et même si ce n’est pas le cas, on peut parfois avoir des discussions enrichissantes. Ils peuvent apporter un souffle nouveau sur certains sujets, ainsi que, plus rarement, une petite graine de génie. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus, mais j’espère sincèrement que vous trouverez votre bonheur prochainement.

Je dus m’interrompre pour signer un nouvel autographe, en souriant à l’heureuse propriétaire du roman dédicacée, qui s’en alla très colorée avec des étoiles dans les yeux. C’était dans ces moments-là que je me souvenais que j’avais un charme non négligeable. C’était à la fois amusant, et un peu gênant. Enfin, comme tous les vampires, je n’y échappais pas. Je suivis un instant des yeux la concernée, avant de les reporter sur la file d’attente qui s’amenuisait. Et de remarquer que tout le genre féminin tirait la même tête. Un soupir s’échappa de mes lèvres. J’avais été trop modeste quant aux effets –bien souvent involontaires – de mon charisme naturel. Mon interlocutrice profita de cet instant de répit pour enchaîner. Je tournai la tête vers elle alors que mon stylo décrivait quelques arabesques pour ma signature. Elle s’adressa à moi avec mon diminutif, ce qui me surprit, sans toutefois me gêner. En général, les personnes qui l’employaient étaient des amis. Les compliments qui suivaient m’arrachèrent un raclement de gorge discret. Non pas que je n’étais pas familier, mais c’était plutôt moi qui les offraient, j’avais moins l’habitude d’en recevoir. Modeste de nature, je me trouvais souvent un peu gêné qu’on me rappelât ma qualité d’âme.

- Ne vous en faites pas, la rassurai-je, ça ne me gêne pas que vous m’appeliez par mon diminutif. J’espère que vous ne prenez pas tout de même pour l’un de vos élèves. Je ne pensais pas pouvoir leur ressembler autant.

Je lâchai un rire amusé. Oui, elle avait évoqué « les gosses » en parlant des jeunes qui suivaient ses cours. Je n’étais nullement vexé, la susceptibilité ne faisait pas partie de mon caractère, et je trouvais cela plutôt amusant en fait. Peut-être avais-je un côté juvénile ? Je savais que je ne paraissais qu’une vingtaine d’années en apparence.

- Oubliez, je plaisante. Je vous remercie pour ces beaux compliments, je dois avouer que ce n’est pas la première fois que je les entends. Même si, selon ma sœur, je suis trop gentil.

Oui, Alicia ne cessait de me dire que j’étais ou trop tolérant, ou trop généreux, mais je savais qu’elle m’aimait ainsi. C’était surtout pour me taquiner qu’elle me faisait tous ces commentaires. Elle restait mon aînée après tout.

- Mais dites-moi, vous êtes de Skyworld si je ne m’abuse ? J’aime beaucoup cette ville, même si je n’y habite pas. Je viens de temps en temps pour jouer dans le parc.

Et me voilà lancé à nouveau. J’avais beau avoir un côté très réservé, ce que je pouvais me montrer bavard des fois !




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Re: Santuary book fair | Dim 18 Oct 2015, 09:26

Ruth passait un agréable moment. Elle n'avait trouvé ce qu'elle cherchait, mais ce n'était pas si grave que ça. Il y avait cet homme tout à fait charmant dont la présence lui plaisait. Comme un frère. Elle n'était en chasse d'un compagnon. Bien qu'il n'était pas désagréable au regard. Elle s'autorisait à rire lorsqu'elle l'entendait avouer qu'il avait tendance à monologuer. Pour la bavarde qu'est l'enseignante, c'était parfais. Une personne qui comme elle ne se gênait pas pour papoter. Elle se stoppait de rire. Ça pouvait être blessant. Elle ne voulait pas blesser ce garçon. Ce n'était pas son but. Et ça ne le sera jamais. Ou il fallait vraiment la chercher. Elle écoutait cet homme qui semblait être assez d'accord sur les principes qu'avait annoncés la vampire. Elle souriait. Même si c'était un peu raté pour elle, c'était pas comme si elle était venue pour rien. Elle avait vu des livres, participer à des conférences très intéressantes, vraiment et surtout rencontré un semblable ou presque. Enfin, il y avait du vampire en lui. Il ne pouvait pas le cacher à la blonde. Un autographe plus tard. Il poursuivait son discours. Il n'était pas contre les surnoms, c'était sympa de sa part. Et même ajoutait qu'il espérait ne pas être confondu avec un élève. Elle pouffait un peu. Il était bien plus âgé que ces chers élèves. Cet homme était tellement rafraîchissant. Le genre de mec agréable à vivre. Presque trop parfait pour être vrai. Il lui demandait si elle était de Skyworld en ajoutant rapidement qu'il aimait la ville sans y vivre. L'enseignante tapotait ses épaules doucement. Avec sa force, elle avait appris à la maîtrisé rapidement.

« Je vois bien que vous plus âgé que mes élèves, mon cher. J'habite ici, ça fait plus d'un an. Skyworld est devenue une ville que je connais bien. Je m'y perdait souvent autrefois. C'est du passé. A force, j'ai eu des points de repère dans cette grande ville. Puis ce n'est pas si loin de l'académie où j'enseigne. Je me vois mal faire le chemin de Chloris ou d'un autre endroit. Comme quoi pour une prof d'histoire, je ne suis pas si nulle en géographie... Désolé, plaisanterie d'enseignant. »

Elle se grattait un peu le cou, prise sur le fait. Décidément à force de vivre avec son boulot, elle oubliait ce que c'était d'être avec une personne extérieure en dehors des moments où elle buvait de l'alcool à n'en plus finir. Elle roulait des yeux, décidément, elle était en agréable compagnie. Et seul le boulot était venu à son esprit. Elle avait d'autres passions, lui aussi. Elle en était sûre.

« Vous faites quoi, à part écrire des romans ? Moi je joue un peu guitare, par exemple, je ne suis pas très doué, mais je me débrouille assez pour pas que ça soit trop dissonant. J'espère que vous savez gérer la pression, c' est bien d'être publié et célèbre. Mais on dit souvent que le revers de la médaille est peu plaisant. »

Elle était sans doute trop curieuse. Elle voulait juste bavarder avec quelqu'un. Se laisser emporter par tout ça et rentrer chez elle avec un poids en moins sur ses épaules. Elle pouvait rencontrer des hommes charmant sans qu'il fasse n'importe quoi. C'était presque insensé. Comme quoi, elle ne devait pas totalement désespérer. Même si elle se plaisait de ce célibat. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. Et ça, elle adorait.
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Raphaël I. M. Elosiam
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J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: Santuary book fair | Lun 30 Nov 2015, 22:55

Ce n'était pas la première fois que je faisais ce genre de séance de dédicaces, mais je devais avouer que c'était plus agréable en charmante compagnie. Enfin j'entends par là en discutant avec quelqu'un, surtout d'aussi instruit que Ruth. Et cela semblait réciproque, car elle serait déjà partie j'imagine. Et je ne serais pas surpris de savoir qu'elle était une vampire, je ressentais ce genre de choses et c'était présentement le cas. Dans mon village je croisais rarement des congénères, aussi j'appréciais encore plus sa présence. Elle m'était fort sympathique, et son côté bavard m'amusait. Pour moi qui vivait seul depuis 15 ans, ce genre d'animation était bienvenue. Ruth répondit à ma question pour m'apprendre qu'elle habitait ici depuis un peu plus d'un an. Ses paroles me firent sourire, me rappelant mes débuts dans la ville. Je ris même légèrement à sa plaisanterie, saisissant tout de suite le jeu de mot.

- Ne vous en faites pas, les jeux de mots c'est mon domaine. Je serais un bien piètre écrivain si je ne les comprenais pas. Quant à ce que vous disiez sur la ville, je vous comprends. Moi aussi au début j'étais quelque peu dépaysé, mais à force j'ai fini par me repérer. Je ne la connais pas comme ma poche, mais à force de venir jouer du violon régulièrement, j'ai appris à m'orienter.

Je m'interrompis pour signer une autre dédicace. Heureusement que je ne faisais pas ça tous les jours, car à force, et malgré la sensation agréable du succès, c'était un peu lassant. Enfin, un rapide coup d'oeil à mon stock de livres m'apprit que mes réserves s'amenuisaient. D'ici une vingtaine de minutes tout au plus, il ne resterait plus rien. En comptant bien sûr les demandeurs -enfin plutôt demandeuses- qui amenaient leur propre exemplaire, cela m'amenait à une demi-heure environ. Tant mieux, je commençais à fatiguer. Une fois la cliente contentée, je répondis à la professeur d'histoire.

- Eh bien, comme je le disais, je suis violoniste indépendant. Mais je viens souvent jouer dans le parc de la ville, le week-end en général. La guitare dites vous... Je ne connaissais encore personne qui en joue. Mais vous savez ça prend du temps de maîtriser un instrument. Ça fait longtemps que vous jouer de la guitare ?

C'était vrai. J'étais violoniste depuis plus d'un siècle, ce qui expliquait ma maîtrise presque parfaite de mon Stradivarius. Presque, car j'avais encore quelques progrès à faire, et de toute façon rien n'était vraiment parfait. La perfection était juste un idéal qu'on essayait d'atteindre tout en sachant très bien que ce ne serait jamais possible. Ruth fit alors allusion à la pression que devait générer le succès en tant qu'écrivain. Je souris en coin à sa remarque. Effectivement elle n'avait pas tort sur le sujet. Ce n'était jamais facile de gérer la célébrité. Tout dépendait de la personnalité de chacun et du bénéfice qu'on en tirait. Je signai un autre roman avant de lui répondre.

- Ma foi, oui, je dirais que je gère plutôt bien la pression. Après, il y a toujours des hauts et des bas. C'est comme pour tout, un travail a toujours au moins un inconvénient. Il suffit juste de faire avec et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais entre nous, c'est plus facile d'être célèbre ici sur l'île que sur Terre, quand on est un vampire.

Oui, sur Terre c'était nettement plus compliqué de gérer ce genre de succès. Notamment parce que, quand vous étiez insensible à l'emprise du temps, il fallait rester discret ou user de divers stratagèmes pour protéger votre nature. J'écrivais déjà avant de venir sur l'île, mais sous un pseudonyme, et je refusais toute demande de publication de photo. Mais avant je vivais avec mes parents et ma soeur au domaine familiale, alors ce n'était pas difficile à gérer, j'avais leur soutien. À présent... C'était moins compliqué mais j'étais seul. J'ajoutai d'ailleurs avec un clin d'oeil.

- Et je dois avouer que quand on vit seul dans une grande maison, un peu d'animation comme celle-ci n'est pas de refus.

J'avais pris la décision de vivre dans le village familiale en toute connaissance de cause. Mais même si je rendais visite régulièrement à ma famille à Versailles, je devais avouer que de temps en temps la solitude me pesait un peu. Sora l'avait comblé pendant un temps, mais le jeune homme avait retrouvé un semblant de vie maintenant. Une idée me traversa l'esprit.

- Voudriez-vous boire un verre après  ? Se désaltérer à une table d'un bar ou d'un café serait bienvenu après une journée comme celle-ci. Qu'en dites vous ?

C’était une honnête proposition, que je faisais sans aucune intention cachée. Cependant je me rendis compte que ce pouvait être interprété autrement. Alors, j’espérais qu’elle ne le comprendrait pas autrement que la stricte vérité, car il n’y avait aucun sous-entendus dans mes paroles. Je lui offris donc un sourire amical et sincère, de ceux qui n'avaient rien à cacher.




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Re: Santuary book fair | Mar 01 Déc 2015, 10:51

Ruth pouvait se permettre d'être bavarde, de s'éloigner du sujet même. Car de toute façon, la personne à ses côtés n'était pas contre son intrusion. C'était ça que faisait la vampire, tout compte fait. Elle aurait pu le laisser tranquille, seul. Sauf que non, elle l'avait abordé, et une dame bien élevée, comme elle ne pouvait se permettre de partir sans les politesses d'usage. Donc, elle profitait de cet échange qu'elle appréciait. Ça fait tellement longtemps qu'elle n'avait pas eu cette sensation qu'elle ressentait. Car de toute façon, la personne à ses côtés n'était pas contre son intrusion. Chacun avait eu son parcours de vie et pouvait en parler à l'autre. Elle sourit lorsque le jeune homme disait comprendre son jeu de mot qui n'en était pas vraiment un. C'était juste qu'elle aimait tellement son boulot. Que la blondinette avait pour habitude d'y faire référence. Il racontait ses péripéties dans la ville. Elle pouvait l'imaginer avec un violon. C'était le genre de garçon qui pouvait avoir une armée de fille à ses pieds. Même la prof ne pouvait nier le charme de cet écrivain. Il disait que le violon était comme lui, comme une soupape. Comme l'était la guitare pour elle. Tout ce qu'elle pouvait ressentir était mis dans cet instrument. Il lui demandait si ça faisait longtemps qu'elle jouait. Elle se grattait le menton.

« Je dirais que ça fait plus d'un siècle que j'ai commencé, j'ai fait une énorme pause entre. Je m'y suis remis que récemment, il y a un an. Je suis arrivé sur cette île avec presque rien. »

Elle lui avait répondu, c'était simple pour elle, elle avait commencé à jouer pour suivre son amoureux de l'époque. Il enchaînait les dédicaces, sans trop se fatiguer, souriant aux demoiselles, certaines étaient jolies, surtout très mignonnes. On pouvait voir l'effort de plaire à cet homme. Elle paraissait même ordinaire à côté de certaines. Il expliqua qu'il gérer très bien la pression. Elle pouvait comprendre, elle devait bien faire face à des adultes un peu fâché de la sévérité dont elle pouvait faire preuve en classe. Elle riait un peu en l'entendant qu'être vampire lui avait coûter sur terre. Au moins, plus besoin de changer de nom de plume. C'était à la fois bien et mal. Mais tant qu'il gérait. Elle ne pouvait rien dire. Elle clignait des yeux quand elle put l'entendre dire qu'un peu d'animation ne pourrait pas lui faire du mal. Elle se disait que sans Lilith, elle serait malheureuse. Elle sentit d'ailleurs son cœur se serrer à cette pensée, le temps coulait, inexorablement. Hadès la reprendrait... Il l’interrompait, alors qu'elle était partie pour broyer du noir, enfin, un peu. Il l'invitait à boire en tout bien, tout honneur. Elle riait un peu, elle ne se moquait pas. Mais l'invitation rendait sa bonne humeur. Elle était une bonne compagnie pour qu'il lance cette proposition.

« J'en dis que ça se tente. Puis je pense que vous avez besoin d'une pause. Je pencherai plus pour le café. L'ambiance sera plus tranquille. Du moins, c'est comme ça que je le vois. Vous devez avoir dose d'agitation, vivre seule, je ne saurai plus, j'avoue. Donc, je peux dire sans douter que j'aime la présence chez moi. Va pour boire, en toute amitié. »

Ruth ne voyait rien de cacher dans son invitation, après tout, depuis son arrivé sur l'île, le célibat lui collait à la peau. Elle pouvait faire ce qui lui plaît quand elle en avait envie. Bien qu'elle n'eût pas besoin du célibat pour ça. Il n'était pas né l'homme qui lui marcherait sur la tête. L'enseignante était consciente de son caractère de cette force qu'elle avait depuis toujours.Ruth ne voyait rien de cacher dans son invitation, après tout, depuis son arrivé sur l'île, le célibat lui collait à la peau. Il pouvait signer longtemps comme ça. Comme elle, il était habitué à l'écrit à la main. Elle n'était née avec toutes ces technologies. Si bien qu'elle écrivît souvent des notes à sa colocataire. Avec bien entendu, une écriture soignée, digne d'une femme du siècle où elle était née. En voyant les gens venir de moins en moins nombreux, elle savait que l'heure approchait. Elle parlerait encore à cet homme. À défaut d'avoir un amoureux, elle avait des connaissances qui pouvaient oublier sleur solitude, la musique serait pas vraiment un lien, car le talent de Ruth était pas mal limité.. Elle serait ça pour cet homme. Une amie qui pourrait l'aider à porter sa longévité.
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Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna
J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: Santuary book fair | Dim 07 Fév 2016, 11:41

J’appréciais le franc parler de ma camarade. Elle avait une façon bien à elle de s’exprimer, et ça faisait une part de son charme. Car elle avait du charme, à n’en pas douter, mais pas de la façon dont vous pensez. De toute façon cela faisait bien longtemps que je n’avais pas l’esprit aux amourettes… Enfin, isolé des vampires comme je l’étais dans mon village, et quelque peu craint par des habitants superstitieux, j’avais peu souvent l’occasion de converser avec ma race maternelle. Bien sûr, nous étions régulièrement interrompu par des fans aux yeux brillants qui se poussaient presque pour la dédicace. C’était à la fois amusant et embarrassant, et parfois fatiguant. Mais, j’avais choisi cette vie et j’en assumais chaque conséquence. Ruth expliqua qu’elle avait commencé à jouer de la guitare longtemps auparavant. Je souris ; nous étions deux dans ce cas. La longévité avait ses bons côtés.

- ça fait plus d’un siècle également que je joue du violon. J’ai commencé très jeune à vrai dire. Et pourtant je suis encore loin de maîtriser cet art à la perfection… si perfection il y a. Comme certains disent, ce n’est qu’un idéal dont on se rapproche, mais qu’on ne pourra jamais toucher.

Voilà que je faisais presque de la poésie maintenant. Mon métier me suivait partout, et il n’était pas rare que je trouve l’inspiration sur le moment, et que je sorte de telles phrases. J’avais toujours peur que les autres trouvent ça pompeux, car nous n’étions plus au dix-neuvième siècle. Mais, j’oubliais qu’elle aussi avait dû vivre à cette époque, et peut-être même avait-elle connu le dix-huitième.

- ça n’a pas dû être facile pour vous de partir de rien ici. Moi, en arrivant sur l’île, j’avais la maison familiale, même si j’ai dû la faire rénover. C’était plus facile de m’adapter, surtout que je la connaissais déjà.

Voilà que je devenais bavard sur ma vie à présent. Alors, plutôt que m’étendre encore sur ma vie privée, je lui proposai de prendre un verre après la fin de la séance de dédicace. En tout bien tout honneur, évidemment. Je n’avais pas l’intention de lui faire la cour -pardon, de la draguer comme on dit aujourd’hui- car ce n’était pas tellement mon genre, et je n’avais pas la tête à ça. Elle n’était pas dépourvu d’atouts, loin de là, mais je ne me sentirai sans doute jamais assez prêt pour aimer une autre femme. J’avais essayé, après la mort de Sophie, mais ça n’avait rien donné. Sans doute une part de moi se refusait-elle ce genre de bonheur… Ruth interrompit mon flux de pensées en répondant positivement à ma proposition. Je souris.

- Va pour le café alors. Vous pouvez m’attendre dehors si vous le souhaitez.

La file d’attente ne se résumait plus qu’une une dizaine de jeunes gens. Le vigile à l’entrée du magasin, celui qui régulait l’accès à la dédicace, avait sans doute fait le tri, en argumentant qu’il était trop tard pour faire la queue. Il ne me fallut donc que quelques minutes pour terminer. Une fois ma dernière signature apposée, je souris à la dernière jeune fille en lui souhaitant une bonne journée, puis m’étirai pour dénouer mes muscles. Rester assis tant de temps n’avait pas que des avantages. J’avais les membres un peu engourdi… Marcher jusqu’au café me ferait le plus grand bien. Je rangeai les quelques ouvrages qui restaient, puis prévins le libraire que je sortais prendre l’air, et que je reviendrai plus tard pour tout emporter. Il acquiesça en guise de réponse. Une fois dehors, je repris la discussion où nous l’avions laissée.

- Pour en revenir à ce que vous disiez, je n’ai pas toujours vécu seul ici. J’ai hébergé un ami pendant quelques temps. Et je dois avouer que lorsqu’il est parti, j’ai senti un grand vide chez moi. C’est fou ce qu’une personne peut prendre autant de place dans votre vie. Venez, je connais un bon café par ici.

Je lui désignai une petite ruelle sur sa gauche. Je ne venais pas tous les jours à Skyworld, et je n’y habitais pas, mais en quinze ans j’avais pris mes marques. Je connaissais très bien certains commerçants, et celui chez qui je nous emmenais en faisait partie. J’étais même un habitué depuis le début, quasiment. Quelques minutes de marche furent suffisante pour rejoindre le café en question. Je choisis la table la plus à gauche et sortis la chaise de sous la table, indiquant à Ruth de s’y installer. Manière de gentleman oblige. A l’époque, c’était ainsi qu’on se comportait avec une dame. Je m’assis ensuite en face d’elle.

- Prenez ce que vous voulez, c’est moi qui invite.

Le serveur arriva rapidement, me serrant la main en souriant. Oui, je connaissais un peu le personnel ici, et tous semblaient m’apprécier. Je laissai Ruth commander en première, puis demandai à mon tour un café long. Je n’étais pas très alcool, donc je n’en prenais que pour les grandes occasions. Le serveur repartit à l’intérieur. Je posai les coudes sur la table et croisai les doigts.

- Pardonnez ma curiosité, mais je me demandais de quel pays vous veniez ? Tout le monde n’a pas vécu sur Terre, ici, alors j’aime en parler lorsque j’en ai l’occasion.

J’espérais ne pas paraître intrusif, mais c’était vrai, je me sentais parfois nostalgique de la Terre, et même si je m’y rendais de temps en temps pour voir ma famille, j’appréciais de parler avec un sanctuarien qui connaissait cette bonne vieille Terre.




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