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| Re: Santuary book fair | Dim 07 Fév 2016, 18:26 | |
| L'enseignante avait toujours son répondant. Elle ne changerai pas. Quand bien même Ruth le voudrait. Bien sûr, elle s’adapterait aux gens et aux époques qu'elle traverse et traversera, comme celle qu'elle avaient vues passer devant elles sans s'en rendre compte. Il parlait du temps, celui qu'il avait vu. Sûrement différent du sien. Chaque personne avait un passé particulier. Il avait son idée de la perfection, comme si elle était inatteignable. C'était une idée qui plaisaient beaucoup à l'enseignante blonde. Ne pas viser le meilleur, mais s'améliorer sans cesses. On avait pas à dire cet homme méritait l'intention de la dame aux yeux verts. Il avait vraiment ce côté beau gosse, elle comprenait mieux ses fans féminines qui semblaient le voir comme un dieu. Même si un dieu, ça pouvait être moche. Pas que Arès le soit. Juste qu'elle pensait au dieux de la forge. Elle avait vu assez d'hommes arrangés pour toute sa vie durant ces batailles sanguines et idiotes. Il lui racontait son arrivé à lui, bien plus calme que la sienne. Il avait déjà un pied dans cette drôle d'île. Comme quoi. Elle appréciait les mots de ce sang-mêlé, quand bien même il partirai avant elle. C'était une fatalité à laquelle s'attendait la vampire. Même si ce n'était qu'une petite probabilité. Elle haussa les épaule, elle ne pouvait pas prévoir son avenir, ni celui de autres. Puis le futur est changé par le présent. Elle sourit quand il lui proposa de le suivre. Elle n'avait contre les ordres. Tant qu'on la respectait. Elle se leva, et elle salua les dames devant eux. Juste par pure provocation. Elle s'amusait du regard mesquin des autres. Alors qu'il y avait absolument rien entre eux. J'étais à la sortie en à peines quelques minutes, prenant tout son temps. Elle s'appuya sur le mur. Plus pour s'occuper que par réel besoin. Elle regardait le ciel, il prenait des couleurs pastels. Elle eut un sourire à cette vision. Il revint à elle, reprenant son temps de parole interrompu par les demoiselles. Comme si de rien n'était, comme si la coupure était qu'une illusion. Il parlait d'un ami, il ne connaissait pas la solitude. Ou presque.
« Dans ce cas, je vous suis cher monsieur, je suis votre obligée. »
C'est assez vite qu'elle se retrouvait dans un café. Des tables qu'elles connaissait bien. D'autres comme elles, venaient de ce rassemblement de lecteur assidus. EN plus il invitait, le pauvre, elle pourrait presque le plaindre. Mais bon, l'enseignante n'était pas une femme d'excès. C'était même plus l'inverse.
« Pour moi, ça sera une cappuccino, monsieur. »
Ce genre de boisson la rendait un peu nostalgique. L'autre vampire, curieux posait une question qui la refaisait retourner dans le monde des vivants, laissant ses souvenirs se dissiper.
« Je viens d'Europe, de Belgique, pour être vraiment précis. J'y ai vécu presque toute ma vie. Presque... Parlez-moi donc de la terre telle que vous la connaissez. »
Elle posait une main sur la table. Elle avait fait des choses, elle ne pouvait pas le nier. Mais qu'est qu'elle était comparé au reste des personnes. Pas grand chose. Elle restait néanmoins curieux de ce qu'un joli garçon comme cet homme avait pu faire sur terre. S'il avait vécu cent années. Il pouvait avoir eu un aperçu de ce que les humains ordinaires avaient fait de ce monde. Même sûr cette île, tout était question de pouvoir et d'argent. La réalité avait cela de triste à ses yeux. Mais elle était bien incapable de faire quelque chose. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Santuary book fair | Mar 08 Mar 2016, 21:00 | |
| A la façon dont ma congénère s’était inclinée devant les dernières personnes de la file d’attente, je devinai qu’elle avait un côté moqueur, voire provocateur, mais sans être mesquin. Je n’avais vu aucune intention de ce genre dans son regard. Ce geste de pure provocation m’arracha un sourire discret. Ce n’était guère sympathique de ma part de rire de ces jeunes personnes, mais il fallait avouer que la situation s’y prêtait. Enfin, j’eus bientôt fini de signer ces autographes, je pus donc rejoindre rapidement Ruth qui m’attendait à l’entrée. Elle accepta de me suivre jusqu’à un café de mon choix, avec un discours qui me rappela mes jeunes années au cours du dix-neuvième siècle. Nous nous installâmes devant une table sur la terrasse, assis face à face. Elle commanda un cappuccino tandis que je demandais un simple café long. J’entamai aussitôt la conversation sur le sujet de ses origines. Je m’intéressais toujours plus facilement aux personnes qui venaient de la Terre, ou qui y avaient vécu pendant un certain temps. C’était une forme de nostalgie je dirais. Elle m’apprit ainsi qu’elle venait de Belgique, ce qui faisait de nous des voisins en quelques sortes. Je posai un index en travers de mon menton tandis que je réfléchissais.
- La Terre telle que je la connais… C’est une planète magnifique qui comporte de nombreuses richesses, tant du point de vue géographique avec ses paysages variés dans tous les continents, que par la culture et la richesse de la nature humaine. Malheureusement, l’humanité a ses défauts et la Terre en pâtit.
Si je me mettais à parler par métaphores et paraphrases, nous n’allions pas nous en sortir. Et puis ce n’était sans doute pas la réponse à laquelle elle s’attendait. Fort heureusement, j’étais loin d’avoir épuisé mon inspiration pour parler de la Terre et décrire toutes ses merveilles.
- Je connais surtout la France, car je suis né à Versailles et j’y ai vécu pendant un siècle et demi. On dit que ce pays contient à lui seul tous les reliefs, à peu de choses près, et ce n’est pas pour rien. J’ai eu l’occasion de la parcourir de long en large, et ses paysages variés laissent effectivement penser qu’elle seule suffirait à définir le monde. C’est faux bien sûr. Mais j’imagine que c’est ce qui attire tant les touristes chaque année. Ses paysages et son histoire riche en événements.
Le serveur nous interrompit pour servir les boissons que nous avions commandé un peu plus tôt. Je le remerciai d’un sourire et lui glissai une pièce en guise de pourboire. J’avais l’habitude de le faire dans chaque bar, café et restaurant que je visitais. Je mis un demi-morceau de sucre puis touillai le contenu avec la cuillère avant de prendre une gorgée.
- Je suis allé au Japon à maintes reprises également. Ma mère est japonaise, donc nous allions rendre visite à son père de temps en temps. La densité de la population m’a toujours impressionné. Mais avec une surface habitable aussi restreinte ce n’est guère étonnant. Il y a de nombreux sites incontournables à voir par soi-même. Les temples bouddhistes en particulier. La philosophie de cette religion m’a toujours beaucoup intéressé.
Je fis une pause pour boire une nouvelle gorgée. Une fois parti, il était difficile de m’arrêter. En particuliers quand je conversais sur des sujets qui me passionnaient ou que je me remémorais des souvenirs avec une certaine nostalgie. Mon regard se porta un instant sur les passants, sans pour autant les voir réellement.
- J’en garde de nombreux souvenirs agréables. Malheureusement, je n’ai pas non plus oublié les sinistres événements qui ont pu déchirer la planète de mon vivant. Les Guerres Mondiales en particulier.
Un voile sombre ternit l’éclat de mon regard durant une fraction de seconde. Je revoyais encore ces charniers humains dans lesquels on envoyait tous ces hommes se faire massacrer. Jeunes, vieillards, ouvriers ou mineurs, tous y passaient. Seuls les officiers comme moi pouvaient échapper à la plupart des batailles sans issue. Je soupirai en repensant à toutes ces vies sacrifiées par la folie des Hommes.
- Je ne sais pas si vous avez subi les conséquences directes ou indirectes de la guerre. J’ai participé à la guerre des tranchées, en tant qu’officier par chance, si j’ose dire. Je n’en garde aucun souvenir positif. Je vous laisse imaginer ma stupeur lorsque la seconde guerre mondiale a été déclaré.
Je commençais à dresser de la Terre un portrait plus sombre que je ne le souhaitais au départ. J’agitai une main comme pour chasser ces images du tableau que j’en peignais.
- Enfin ça ne m’a jamais empêché d’aimer profondément la Terre et ses habitants. Ils ne sont pas parfaits et leurs erreurs peuvent avoir de très lourdes conséquences, mais on dit bien que l’erreur est humaine après tout. Et personne n’est parfait.
Voilà qui concluait mon discours peut-être trop court sur la Terre. Mais je ne souhaitais pas mobiliser plus longtemps le temps de parole. Et l’avis de Ruth sur la question m’intéressait également.
- Et vous, quel est votre sentiment général sur la Terre ? |
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| Re: Santuary book fair | Mar 08 Mar 2016, 22:04 | |
| Ruth sourit, elle était en bonne compagnie. Bien entendu, il avait vécu des choses, mais c'était aussi bien de voir son histoire, même ce n'était qu'une partie. Ça avait le don de la fasciner au plus haut point. Elle qui aimait tant l'histoire, elle était servie. Et il était d'accord sur ce qu'elle pensait, un homme censé, c'était rare. Elle se promettait de le garder dans son cercle d'ami. Même s'il viendrait peut-être à mourir. Il était de France, comme sa mère. Ce qui la fit rire doucement. Comme quoi sa mère était un cas particulier, même chez eux. Il avait bien plus voyagé qu'elle, la blondinette était encrée à ses racines. Sanctuary était pour elle un renouveau. Un départ dont elle avait eu besoin. Le serveur venait avec les boisson, ça sentait bon. Très bon, c'était un bon café. Elle était sûre. Il parlait du Japon et de sa beauté. Des beaux voyages enrichissants pour un auteur. Peut-être puisait-il ses aventures littéraire d'une partie de ses séjours à l'étranger.
Elle buvait tranquillement profitant du bien-fait de la boisson, chaude et agréable. Comme cet homme. Elle restait là à écouter ses mots. Il avait toute son attention. Il disait que malgré ses bons souvenirs, il avait été participant de cette guerre, celle qui avait déchiré l’Europe. Il avait sûrement perdu beaucoup lors de ses batailles. Elle avait ce sourire compatissant. Que pouvait-elle faire de plus ? Les gens avaient été particulièrement stupide. Surtout à cette période. Il avait été un des lieutenant qui avait lutté. De bien sombres heures, trop ténébreuses pour qu'elle oublie. Mais il aimait cette terre natale. Et lui demandait son impression. Elle pouffait un peu.
« J'aime la terre, comme vous j'ai été dans la guerre, plutôt dans la résistance. Un vrai cauchemar cette période. Je préfère que ce passé reste là où il est. Qu'il serve de leçon à mes chers élèves, afin qu'il ne fasse pas cette erreur. Mais soit. J'ai beaucoup moins voyagé que vous, ma mère est très conservatrice, j'ai du attendre des années pour me libérer de ses griffes. »
Ruth se mit à rire, sa mère devait ressembler à un espèce de monstre. Ce n'était ni vrai, ni faux. L'enseignante cessa de rire en pensant qu'elle était ridicule. Elle pouvait s'empêcher de sourire, cet homme même s'il avait des parts d'ombres. Comme toute personne ayant participer à ces batailles où les avaient simplement subies. Marquées à vue. Et ce malgré qu'elle aimait le sang. Elle trouvait ridicule de le faire couler pour des idéologies. Surtout aussi ridicules. Elle posait ses mains sur la tasse bien chaude. C'était toujours agréable comme sensation. Le café était toujours agréable, bien qu'elle savait qu'elle ne devait pas trop en abuser, surtout qu'elle ne devait pas manger de nourriture solide à cause de son système, fichu sang-pur. C'est là qu'elle pouvait détester sa nature, pourtant elle lui permettait d'avoir vécu tout ça.
« Dites-moi, monsieur si un jour vous vous sentez seul, je pourrai vous tenir compagnie. Vous êtes quelqu'un de très cultivé, c'est une qualité qui se perds avec le temps. Ça serait vraiment avec plaisir que je vous accorderai du temps, en tout bien, tout honneur. Ne voyez pas là une histoire de drague. Je crois que vous me verrez arriver à mille kilomètres. »
Elle rit doucement et pris doucement un peu de sa boisson chaude. Ce qu'elle aimait ça, quand ce n'était pas de l'alcool. Car elle restait une femme aimant cette boisson.
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Santuary book fair | Dim 29 Mai 2016, 19:38 | |
| Partager nos souvenirs respectifs de cette bonne vieille Terre autour d'une boisson chaude était des plus profitables. La compagnie de Ruth avec son franc parler m'était agréable, et je ne rechignais jamais à parler de ma terre natale. Ainsi elle évoqua ses aventures dans la résistance. Elle capta aussitôt mon attention. Je l'écoutais sans un mot en buvant mon café. Puis lorsqu'elle eut terminé, je reposai ma tasse.
- La résistance... Une aventure bien périlleuse. Moi aussi j'y ai participé, au coeur du gouvernement de Vichy. Enfin, à notre manière avec ma famille. Nous recueillions des informations et surtout nous abritions des juifs. Nous en avons aidé un certain nombre à fuir le Nord de la France. Même si ce n'était assez pour moi...
Repenser à toutes ces pauvres âmes qui m'avaient pu être secourues me serrait le coeur. J'avais toujours voulu être là pour tous, sauver tout le monde sans exception, mais je savais pertinemment que c'était impossible. Quel tristesse toute cette violence au sein d'une même race, quel gâchis... L'homme est un loup pour l'homme, comme le disait si bien notre vieux dicton. La seconde guerre mondiale en était un triste exemple. Je touillai le restant de mon café, le regard ailleurs pendant un moment, avant de revenir sur Ruth.
- Mais vous avez raison, il ne faut pas vivre dans le passé. Il appartient à l'Histoire à présent, et notre seule obligation est de ne pas oublier et ne pas refaire les mêmes erreurs.
C'était une leçon que j'avais moi-même du mal à retenir pourtant. Ne pas vivre dans le passé... C'était au final plus facile à dire qu'à faire. Comme pour beaucoup de choses en fin de compte... Je changeai donc de sujet pour rebondir sur ce que ma congénère avait révélé sur elle un peu plus tôt.
- Vous libérer de ses griffes, à ce point ? Je dois avouer que mes parents ont toujours été ouverts d'esprit. Ils ne nous ont jamais empêché de faire ce qui nous plaisait. Ils nous conseillent la plupart du temps, mais ils estiment que c'est à nous de faire nos propres choix. C'est notre vie, après tout, nous en sommes les seuls maîtres, concluai-je avec un sourire en coin.
Je reconnaissais que je devais beaucoup à mes parents. Je les remerciais tous les jours pour ces valeurs qu'ils nous avaient transmises. Ils ne s'étaient montrés ni trop envahissants, ni trop lâches sur notre éducation. Ils nous avaient tout simplement encouragé à poursuivre nos rêves et toujours aller de l'avant. J’étais conscient que tous le monde n’avait pas cette chance d’être épaulé et soutenu par ses parents pour les décisions qu’il prenait. Beaucoup se trouvaient soit lâchés dans la nature par leurs parents, soit étouffés au contraire. Cependant, il n’était pas facile de trouver le juste milieu. Il fallait être parent pour savoir vraiment de quoi il retournait. Moi-même je ne savais pas vraiment quel père j’aurais été si ma femme avait pu accoucher avant d’être tuée. Quelque peu perdu dans mes pensées, je pris machinalement ma tasse pour en boire la dernière gorgée. Et je faillis m’étouffer avec tant la dernière réplique de Ruth me surprit. Je me raclai la gorge tout en riant à gorge déployée.
- Ne vous en faites pas, je ne l’ai pas pris dans ce sens ! Mais ce serait bien sûr avec plaisir, c’est toujours agréable de pouvoir discuter de la Terre, d’Histoire et de littérature avec un semblable, surtout aussi cultivé que vous. Je suis quelque peu isolé dans mon village… enfin, c’était aussi mon choix et je l’assume pleinement.
Je secouai la tête en souriant en repenser au discours de Ruth. Son franc parlé m’amusait autant qu’il me surprenait. C’est que je n’avais pas l’habitude de discuter avec des personnes aussi directes qu’elle, des gens qui n’avaient pas froid aux yeux et ne craignaient pas le jugement de l’autre en parlant. J’appréciais ce trait de caractère, tant qu’il restait mesuré comme chez Ruth. Le serveur passait par là quand il aperçut ma tasse vide. Il s’attarda alors à notre table pour me demander si je souhaitais prendre autre chose. Je répondis négativement avant d’interroger ma vis-à-vis du regard. Si elle souhaitait passer une nouvelle commande, je me ferais une joie de la lui offrir, comme ce qu’elle buvait actuellement. Après tout, elle m’avait tenu compagnie jusqu’à la fin de la séance de dédicace.
- Vous souhaitez prendre autre chose, Ruth ? Ne vous en faites pas pour le règlement, je me fais une joie de vous inviter. Je lui souris amicalement, sincère, avant de m’adresser à nouveau au serveur. Et apportez nous l’addition, je vous prie. Je vous réglerai en espèce après ça.
L’homme s’éclipsa et nous fûmes de nouveau seuls. Je croisai les mains sur mes genoux, à nouveau pensif. |
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| Re: Santuary book fair | Lun 30 Mai 2016, 07:46 | |
| Ruth était fière d'avoir pu se battre, même si elle avait les mains salies de ce sang qu'elle n'avait pas voulu. Heureusement qu'elle n'en avait pas transformé un dans le lot. Il parlait de son expérience, mais lui en France, au cœur de l'occupation. C'était d'autant plus dangereux que sa position, même si lui et sa famille n'avait pas fait grand choses.Leur intervention a du être utile, d'une manière ou d'une autre. Mais elle avait décidé de laisser ce passé, même si elle se souvenait de chaque moment. Qu'elle avait entendu des allemands se défendre avec force durant leur procès. Certains plaidait la folie. Ils devaient être tous morts, ou presque à l'heure actuelle.
Quand il parlait de sa mère, de cette exagération qui avait gouverner sa vie. De cette génitrice qui avait tout fait pour qu'elle considère les autres comme inférieur. Sa famille avait été bien plus calme. Plus ouverte, moins traditionaliste. C'était peut-être que contrairement à lui, elle était une enfant unique. Cette façon de parler au pluriel avait mi la puce à l'oreille. Elle souriait alors que la boisson dans gorge faisait un bien fou. C'était pas aussi bon que le sang. Mais ça avait ses vertus. Elle reposais sa tasse avec élégance, celle qu'elle acquise aux côtés de sa génitrice. Alors qu'il s'étouffait en riant. Quel drôle d'homme. Mais acceptait ce contact, un ami qui verait d'autres mourir sous les yeux. C'était triste dit comme ça. Mais c'était leur vie. Il disait qu'il était bien seul dans son village. Il assumait.
« Un peu solitaire. »
Ruth avait un don de provocation, elle avait appris à parler sans détour, même à être désobligeante. Mais elle n'avait jamais voulu l'être malgré tout ce qu'on pouvait dire. Malgré sa manière d'argumenter.
Puis il lui demandait si elle voulait quelque chose, quel homme si galant, c'était beau. Elle rit doucement. Il était bien trop généreux pour la pauvre enseignante qu'elle était. Elle croisait les jambes avant de lui sourire.
« C'est bien gentil à vous de m'inviter, bien que j'ai la boisson chaude, je crois de ça suffira pour moi. Je préférerai autre chose comme boisson, je crois que mon ami sait de quoi je parle. Donc je me conterai de la boisson actuelle avant de créer un mouvement de panique. »
L'homme était parti, laissant Ruth avec l'autre vampire, un sang-mêlé, ceux que sa mère avait longtemps dit qu'ils étaient pas des vrais. Comme si c'était un arguments valable. C'était fallacieux comme manière de pensée. Elle était dans le faux. C'était ce qu'elle s'était vite dit. Heureusement qu'elle avait été comme une stupide adolescente. Faisant ses erreurs comme tout à chacun.
« Je pense pas pouvoir vivre seule, comme vous le faites. Ça me blessera sûrement, mais ce n'est pas très grave. Votre générosité risque de vous porter préjudice vous savez. Heureusement que je suis pas une de ses profiteuses qui vous ferai casquer jusqu'à qu'il ne reste plus rien dans votre porte-feuille que j’imagine assez fourni. Parlons de chose plus vague que l'argent. Pour ce qui des connaissances, je dois me mettre à jour, régulièrement. Mon métier m'y force. L'ordinateur a été un long moment une horreur, maintenant je peux assez gérer pour envoyez des mails. Ces jeunes sont vraiment accroc à la technologie. »
Elle avait un rire amusée à ses propres mots. Elle voulait du sang, mais ce n'était pas urgent. La patience était une des vertu qui composait son être. Elle trouverait une poche de sang dans son frigo ainsi qu'un tas d'ingrédients pour cuisiner. Ne plus savoir manger solide, comme une vielle était vexant et emmerdant. Lilith ne se doutait de rien. Heureusement pour elle. Ruth n'avait très envie de l’embêter avec cette histoire. C'était une journée qui avait été bénéfique. L'air de rien, le savoir qu'elle avait mis en valeur au lieu d'être abîme profonde et douloureuse. C'était plaisant comme sentiment. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Santuary book fair | Mar 12 Juil 2016, 10:51 | |
| La remarque de Ruth m’arracha un sourire. Solitaire. Oui, je l’étais sans doute. Je ne me rendais pas forcément compte de ma tendance à l’isolement. Ce devait être à cause de ma nature qui me conférait une grande longévité, me condamnant à assister aux trépas des autres, impuissant. Supporter la mort d’inconnus, pour quelqu’un de ma nature, n’était guère évident déjà, mais lorsqu’il s’agissait d’amis, voire de proches… C’était presque insoutenable. J’avais déjà tellement perdu que, certainement, mon subconscient me poussait à éviter de tisser des liens solides avec des personnes qui ne bénéficiaient pas de la même espérance de vie que moi. Un moyen de me protéger, consciemment ou non. Etait-ce son cas à elle aussi ? Pourtant… je ne pouvais pas éternellement fuir toute relation. Sora par exemple, ce jeune homme était entré dans ma vie quelques années plus tôt, pour n’en jamais ressortir. A la fois un ami irremplaçable et un frère d’âme. Lui aussi partirait d’ici quelques décennies…
La voix de la sang-pur me tira de mes pensées noires. Je levai les yeux vers elle avant de sourire en retenant un rire. L’étincelle de mon regard exprima clairement ma réflexion du moment. Nul besoin de mot, juste un contact d’oeil à oeil avec elle. Oui, effectivement je voyais très bien de quoi elle parlait. Pour ma part je prenais toujours mes “précautions” pour ne pas avoir Soif en pleine ville.
- Soit. Restons-en là. Evitons l’agitation générale, comme vous dites.
Mon regard pétillant suffit à justifier l’humour de ma déclaration. Car en réalité, je ne pourrais jamais être à l’origine d’une telle panique. Je me nourrissais rarement sur d’autres personnes, et jamais sans leur accord -un vampire gentleman, si vous voulez. A l’époque où je vivais en France avec mes parents, ma mère effaçait la mémoire des humains pour les laisser repartir sains et saufs -l’une de ses facultés, fort appréciable. Une fois le serveur parti, Ruth reprit la conversation là où nous l’avions laissée. Et répondit ainsi à la question que je m’étais posé un peu plus tôt : elle ne pouvait pas vivre seule. Son discours suivant me fit rire. Je secouai légèrement la tête en fixant ma tasse.
- Je croirais entendre ma soeur aînée. J’ai parfaitement conscience de tout ce que vous me dites. A croire que j’ai eu de la chance de ne jamais tomber sur des profiteurs. Ou bien j’arrive à déceler le vrai du faux chez les autres, je ne sais pas. Peut-être les deux. Mais… c’est difficile de combattre sa nature profonde. “Chassez le naturel, il revient au galop” comme le dit ce bon vieux proverbe français.
C’était bien vrai ; quand bien même je le voudrais, il me serait difficile de résister à l’envie -voire au besoin- de venir en aide à autrui ou de leur rendre service. Peut-être me faudra-t-il une expérience suffisamment désagréable pour en retenir la leçon. Comme les enfants… J’étais encore un peu naïf, il fallait croire. Mais qui ne l’était pas au fond ? Nous gardions tous une part de naïveté. Mon index suivit les courbes de ma tasse de café vide avant que mes yeux ne se relèvent.
- Je vous comprends. J’ai moi-même eu quelques difficultés à m’adapter à toute cette technologie. Il le fallait, pour mon métier. Les jeunes d’aujourd’hui vivent avec leur temps et ils ont bien raison ; ne serions-nous pas accrocs également si nous avions connu cette même technologie dans notre enfance ? C’est aux parents de faire preuve de bon sens jusqu’à ce que leurs enfants soient assez grands et matures pour se poser eux-mêmes leurs limites.
Je m’arrêtai là. Le sujet des enfants était toujours sensible. Mon regard se perdit un instant dans le fond de ma tasse. Il n’y avait rien à contempler, sinon le pâle reflet de mon âme de jadis. Puis le serveur revint avec l’addition, qu’il déposa sur la table. Je le remerciai avant qu’il ne s’éclipsât. Je pris mon portefeuille pour en tirer un billet et quelques pièces, pourboire compris, que je plaçai dans la coupole destinée à cet effet. Je jetai ensuite un oeil à ma montre.
- J’ai bien peur d’avoir pris beaucoup de votre temps Ruth. J’imagine que vous avez fort à faire.
Le moment de notre séparation approchait, et ce serait sans regret, car j’avais beaucoup apprécié notre conversation. |
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| Re: Santuary book fair | Mar 12 Juil 2016, 15:51 | |
| Ruth était content que quelqu'un puisse un peu la comprendre, trop de personnes disaient de pouvoir compatir. Mais aucun n'était aussi proche de ce qu'elle pouvait ressentir que cet homme. Et rien que ça, elle pourrait presque l'embrasser, sur la joue. Car elle ne voyait en lui qu'un frère, un ami, ou autre chose. Ça peut paraître raciste, mais elle n'aimait pas sortir avec les vampires comme elles. Ils avaient le don de l'enquiquiner. D'ailleurs, l'enseignante rappelait à cet homme, sa sœur, elle qui avait été enfant unique, car sa mère c'était juste déformé pour elle, c'est ce qu'elle disait. L'enseignante n'avait pas dans l'envie de fouiller cette vie. Ce n'était pas la sienne. Elle se contenterai de cette version qu'elle avait fait durant son enfance. Un peu déformée par ses sentiments négatifs et positifs. L'écrivain parlait à son tour de sa difficulté avec la technologie. Lui aussi avait du s'y faire. Avant de sortir les arguments que sortaient certains de ses élèves courageux ou inconscient. Parce qu'elle était plus ou moins connue pour sa sévérité qui cachait une affection. Certains l'aiment d'autres non. Les jeunes, un sujet vaste qu'elle connaissait que trop bien. Elle buvait doucement sa boisson. Il voulait s'en aller, c'était son choix après tout.
« Pas forcément, des copies à relire pour voir si j'ai pas corriger trop sévèrement. Un peu de ménage à faire dans la maison. Je dois être impartial, ce qui n'est pas évident, mais bon, c'est le devoir de l'enseignant. On aura toujours des personnes avec qui ça marche, d'autres non. En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette rencontre, elle fait beaucoup de bien à mon âme. J'espère vous revoir rapidement. Une personne qui peu vraiment comprendre et pas juste faire semblant, c'est rafraîchissant. »
Ruth ne mentait pas. C'était assez rare quand elle était accompagnée pour boire. Beaucoup pensaient à tort qu'elle était facile à séduire. Bon, elle ne pouvait pas nier être sensible à la beauté des personnes. Mais elle était bien en ce moment, seule avec son affilié et sa colloc qui foutait le bordel. Le célibat lui allait bien sur cette île, pourtant l'amour lui manquait un peu. Elle n'allait plus courir après, ça servait à rien. Il y avait d'autres chose sà faire que ça. De longues années à remplir de choses te d'autres. Bien qu'une vie devant ses yeux ne serait bientôt qu'une respiration. Cette constatation lui faisait peur. Qui était-elle pour vouloir freiner la course effrénée du temps. C'était tout bonnement impossible. Pour une passionnée d'histoire. Elle voulait transmettre son savoir à cette génération, celle qui finirait par lui survivre avant que le déclin vienne la faucher en silence.
« Raphael, je vous ai pris du temps aussi, disons que c'est du donnant-donnant. Certains de vos fans pourront m'en vouloir de retarder peut-être le prochain livre qu'il liront comme un affamé devant un bon plat qui sent ultra bon. Si vous avez besoin d'un précision historique, n'hésitez pas, j'en connais un rayon. »
Elle lui serrait la main en souriant, pas trop fort, car elle n'oubliait pas sa force. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Santuary book fair | Jeu 23 Fév 2017, 19:55 | |
| J’avais déjà songé à enseigner, comme Ruth. Pas en Histoire en ce qui me concernait, mais dans l’une de mes disciplines phares bien sûr -la littérature et la musique. Si j’avais la patience et la pédagogie nécessaire au métier, je n’avais jamais passé le pas jusqu’à présent. J’aimais pourtant les enfants, surtout les jeunes. Pour l’instant l’écriture et le violon me gardaient jalousement, cependant je n’excluais pas une évolution vers une carrière d’enseignant pour la suite. Transmettre et partager mon savoir avec des futurs artistes était une idée assez plaisante. J’hochai la tête aux paroles de Ruth.
- L’impartialité n’est jamais une chose simple. Surtout quand les autres ne la comprennent pas. J’imagine combien il ne doit pas être simple tous les jours d’enseigner une discipline, quelle qu’elle soit.
Mon pouce et mon index jouaient avec la cuillère à café assortie à la tasse. Je n’avais jamais enseigné, mais je savais par expérience que ce n’était pas simple de rester objectif en toute situation. Surtout pour moi, qui avait tendance à prendre en pitié la première âme perdue que je croisais. Il suffisait d’attiser ma sympathie pour que je modifie mon opinion sur quelqu’un, même légèrement. Enfin… Je redressai la tête lorsqu’elle mentionna avoir apprécié cette conversation.
- Moi de même, Ruth. Je suis certain que nous aurons d’autres occasions de nous voir. Le monde n’est pas si grand que ça, surtout sur l’île.
Le serveur arriva à cet instant pour récupérer nos tasses vides. Il revint très vite pour prendre l’addition, vérifiant que le compte y était. Quand il baissa les yeux vers moi, en remarquant qu’il y avait plus que nécessaire, je lui fis un signe de la main pour montrer qu’il pouvait garder le surplus pour lui. Il me remercia chaleureusement avant de s’éclipser en nous souhaitant une bonne journée. Ruth en profita pour répondre à ma dernière réplique. Je ris à ses paroles ; comme si une heure allait changer le cours des choses.
- Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une petite heure de repos qui va retarder la sortie d’un prochain livre. Et je vous remercie de votre proposition ; je saurai où vous trouver si jamais j’ai besoin de conseils ou de références historiques. Il me suffira de passer à l’Académie d’Apollon pour vous trouver.
Je me levai lentement. Il était grand temps de partir ; j’avais encore à faire et ce devait également être le cas pour Ruth. Je lui tendis la main pour la lui serrer en guise de salutation pour notre séparation.
- Merci pour cette heure agréable, Ruth. Portez-vous bien d’ici notre prochaine rencontre.
Sur ces mots je m’éloignai, non sans lui faire un dernier signe de la main quand je m'apprêtai à quitter son champ de vision. Je regagnai mon véhicule, plus détendu que tout à l’heure. Il n’y avait rien de mieux qu’une conversation passionnante pour me plaire. Aussitôt rentré chez moi, je passai aux écuries pour m’occuper de mon affilié, qui râla avoir été trop longtemps enfermé la journée. Je ris devant sa mauvaise foi ; c’est fou comme les choses simples suffisaient à vous combler. Heureusement qu’il était là ; les journées m’auraient semblé encore plus longues, maintenant que ma femme n’était plus. Mais je ne devais pas y penser ; il me fallait toujours aller de l’avant. Ma discussion avec Ruth me l’avait rappelé. |
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| Re: Santuary book fair | Sam 29 Juil 2017, 21:46 | |
| Ruth passait un moment à réfléchir sur ce qui s'était dit. Il avait du bon comme du mauvais dans ce qu'il racontait. Discuter avec lui était agréable. Parce qu'il avait un savoir non négligeable en plus d'être charmant. Bon ça, ce n'était que du bonus. Mais elle n'allait pas faire sa chieuse. Elle souriait, son métier avait beau être compliqué, elle l'aimait de tout son cœur. C'était avec ce dernier qu'elle était fiancé jusqu'à qu'elle se sente plus la force. Et il en fallait pour qu'elle abandonne. Elle n'était pas de ce genre-là. Vraiment pas. L'homme disait qu'ils pourraient se revoir. Elle avait un sourire doux. Des siècles à vivre. Il y avait plein de bonne choses à faire. Discuter avec cette personne en faisait partie.
« J'en serai ravie, de vous revoir. Je suis sûr que vous aurez encore pleins de choses à raconter, mon cher. Je me hâte de cette rencontre. Puisse t-elle arriver pas trop tôt, mais pas trop tard. »
C'est avec ce genre de discours qu'on pouvait remarquer la vie longue de l'enseignante. Elle regardait le serveur, le pauvre, il ne devait pas être habitué aux pourboire. Et cet homme n'avait pas lésiné. Il devait vraiment être sous la pression de ses éditeurs. Pourtant, ce vampire, du moins en partie semblait avoir fait d'elle une référence historique ce qui la fait rire. Le rire qu'elle avait rarement. Pas qu'elle se moque, non. Juste que devenir un puit de savoir la flattait un peu. Elle souriait, pas gêné de ce compliment indirect que lui faisait cet homme. Elle se levait à son tour et elle lui serrait la main, pas trop fort. Sa force était telle qu'elle pourrait peut-être la briser. Pas bon pour le futur.
« Je peux en dire autant, cher Raphaël, je vous souhaite bonne continuation et que votre plume continue d'enchanter vos chers lecteurs. »
Elle le voyait s’éloigner. Sa vie pouvait continuer. Elle posait un regard sur les gens. Elle les gratifiait d'un joli sourire. Elle riait doucement en voyant que quand même son charme de vampire fonctionnait un peu. Il ne manquerait plus que ça. Elle devait rentrer, peut-être qu'elle pourrait embêter son lion. Elle avait hâte de le faire tourner en bourrique. Oh ça oui. |
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