Le chaperon rouge vs Chaperon bleu ! [PV Red]

Vise. La flèche se forme.
Respire. Concentre-toi.
Et ...
Tire.
En plein dans le mille.
Et un animal mort, un. Non, je ne suis pas un monstre, simplement, j’aime bien, ces petites parties de chasse de temps à autre. C’est plaisant, il y a personne et je peux tirer – sans mauvais jeu de mots – sur tout ce qui bouge. Que demander de mieux ?

Perché sur un arbre, j'observe là l'immense forêt qui s'offre sous mes yeux. Les arbres hauts comme pas possible et qui s'étend à perte de vue. La charmante petite brise légère qui traverse les branches et rafraichi l'air. Le petit soleil qui, mine de rien, ce fait lentement caché par les nuages qui passe par-là. Bref, pour moi ceci était une agréable journée pour sortir aux aurores de mon lit ce matin. Bien avant que le ciel ne soit gentiment orné des premiers rayons du soleil, j'ai pris mes affaires et suis partie m'enfoncer au loin dans la forêt avec cette soudaine envie de chasse. Comme celle que je pratiqué de temps à autre avec mon frère il y a maintenant bien longtemps de ça. De bon souvenir oui.

Je ne suis pas un monstre de toute façon – enfin, presque pas - un, je ne suis surement pas la seule – et surement pas la dernière – à faire ceci. Il y a et aura toujours quelqu'un pire que moi pour ça. Et deux, il y a tellement de bêtes ici que personne ne va se plaindre s'il y en a une ou deux qui disparaissent subitement. Ce n'est pas la fin du monde pour si peu.



Remercions donc Rüy pour cette brève est soudaine apparition furtive. Depuis des heures que nous sommes ici celle-ci ne m'a pas adressé une seule fois la parole. En train de bouder dans un coin. Pourquoi ? Parce que je pense que si madame avait la possibilité de sortir de mon corps pour prendre une réelle forme humaine, je crois qu'elle me frapperait avec une pancarte « sauvée la nature » jusqu'à ce que j'arrête de vouloir tirer sur ces pauvres petites bêtes qui n'ont rien demandé. Madame aime beaucoup plus mère nature que moi-même.

Alors que je m'apprête à descendre pour aller voir de près le joli butin que j'ai eu de loin malgré les belles protestations de l'autre. Des bruits bizarres me parviennent aux oreilles. Je me retourne et écoute attentivement. Ça ne ressemble pas à quelque chose de commun. Ou peut-être que si, je n'arrive pas à mettre la main dessus exactement. Pris par ma curiosité habituelle, je décide d'aller voir ce plus près ce qu'est tout ce raffuge. J'en profite au passage pour relever mentalement la barrière que j'ai placée devant mon pouvoir d'empathie. J'aime bien le calme quand je pars m'évader en extérieur. Alors, sentir quelqu'un qui est triste, en colère ou dieu sait quoi d'autre a proximité ce n'est pas vraiment pour me plaire. Mais là, la situation est légèrement différente, histoire de savoir a peu près avant d'avoir la scène sous les yeux à quoi m'attendre.

Je saute de branche en branche sans mal à toute vitesse, plus je me rapproche plus les bruits commence à devenir de plus en plus clairs. L'espèce de bruit bizarre qui, au début, me faisait pensait à un ours en rûte – oui, oui - de viens maintenant celle d'un homme ou plutôt des hommes. Quoi que pour moi un homme se rapproche généralement d'un gros ours m'allécher. Enfin bref.

Je commence à ressentir d'un côté une légère peur de l'autre quelque chose qui ressemble plus à de l'excitation morbide, une envie de faire peur. Je m'arrête une fois arrivé sur les lieux. De là où je suis, à moitié caché par les feuilles, je vois tout. Je vois d'une part des hommes cinq en tout et de l'autre une personne, une fille au premier abord, je dirais, planqué derrière un arbre. Je ne saurais dire c'est une enfant ou bien une adulte. Tout ce que je vois clairement ce n'est que du bleu. Un petit chaperon bleu et en ville ?

Je n'ai pas vraiment le temps de plus me poser la question qu'un des hommes se rapproches dangereusement de cette personne avec, surement à mon avis, des idées bien spécifique et peut catholique à son égard. Sans avoir besoin de sortir mon arme ayant celle-ci encore en main, je la pointe en direction de l'inconnu. La flèche se forme quand j'en prends la position de tirer ; j'hésite quelque seconde...



Sans même prendre le temps de lui répondre un léger fil de foudre passe par mes mains et enroule délicatement la flèche. Puis, je la lâche subitement visant la jambe de l'homme. Celui-ci lâche un cri de douleur au sol à moitié paralyser. Cela demande assez d'énergie, mais ça valait le coup. J'ai fait ma bonne action de la journée, je viens de sauver une vie. Qu'on note ceci dans les archives s'il vous plaît. Enfin. En échange maintenant, c'est moi qui me récolte les ennuis. Mais je dois avouer que c'est un peu pour cela que je suis intervenue, parce que je sais très bien comment cela ce fini. Ils veulent jouer pas de soucis, ils ont la bonne personne en face d'eux. Un petit sourire aux lèvres, je me décale des feuillages histoire qu'on voit d'où venait cette attaque même si mon visage reste néanmoins entièrement cacher par ma capuche. Je laisse échapper un petit :

« ▬ Alors, qui veut jouer avec moi ? »

(c) AMIANTE

C'est que je suis d'humeur à en découdre maintenant. Et chasser de l'humain est toujours plus intéressant que chasser une petite bébête. Et puis là au moins, je suis presque en accord avec Rüy. Presque hein, parce que cela reste de la chasse et qu'elle n'est pas franchement une grande fan comparait à moi. Mais passons. Je suis la chasseuse et j'observe du haut de ma branche percher mes petites proies. Oh comme je vais prendre un malin plaisir a joué avec eux. Sans me délaisser de mon petit sourire, je me demande si je fonce directement dans le tas ou bien si j'y vais en prenant mon temps en imaginant et resservant un sort de torture particulier à chacun. Je pense que je commencerais par ce petit – enfin, il ressemble plus à un Hulk qu'à une petite personne – blond là-bas qui me regarde d'un air désapprobateur avec ses yeux bleu et ses gros sourcils froncer don, je peux sentir et plus que bien imaginer l'envie soudaine qu'il a de me rendre en charpie. C'est qu'on n'apprécie pas vraiment que j'aie mis au sol son petit compagnon de route aussi facilement. Je brandis alors mon arc ou une nouvelle fois, cette fois-ci sur sa tronche. Je vise. Mais, quelque seconde avant que je ne lâche la flèche, j'entends un soudain coup de feu qui me stoppe nette dans mon élan. Là, ça change la donne n'est pas qu'un peu. J'observe dans un silence de mort, le sourire aux lèvres m'ayant abandonné au passage, celui qui vient tout juste de tirer. Et alors que je dévie la direction de mon arme dans la sienne pour espérer atteindre sa main et lui faire lâcher prise, je me sens soulever dans les airs d'un coup. Je relève alors la tête pour savoir qui m'interrompt ainsi alors que je m'amuse plutôt bien moi. Je grimace légèrement en voyant que c'est le petit chaperon bleu qui a sorti, c'est ailes pour venir, apparemment, à ma rescousse sauf que je n'en avais pas besoin. Je grimace surtout parce que c'est un ange. Et j'avoue que je ne les aime pas franchement. On dira que c'est là un charmant trait très réputé chez les démons. Enfin.

Et on grimpe par-dessus les arbres. Si j'avais voulu faire une petite balade de santé dans le ciel, je me serais débrouillé par mes propres moyens. Néanmoins, je ne me débats même pas non plus je la laisse simplement m'emporter je ne sais où. J'aurais tout le loisir de me plaindre une fois au sol. Sur le coup, je ne comprends pas trop pourquoi soudainement, elle se met à descendre et à remonter dans la foulée. Ce n'est pas que, mais pour les montagnes russes, je préfère être solidement attaché à un siège. Mais par la suite, je comprends alors, que l'ange a été touché par le deuxième coup feu qui venait tout juste de faire entendre. Ce n'est pas passé loin pour moi... Forcément, elle me lâche et je tombe à nouveau dans les bras que nous survolions. Je me cogne dans plusieurs branches tenant difficilement de me rattraper a l'une d'elles pour ralentir ma course. Chaque branche m'écorche un peu partout et je finis cette ascension de descente au sol où je me finis par m'écraser sur les fesses. Ce n'est pas malin. Mais alors, pas malin du tout et en plus, cela fait mal. Je me relève, puis frotte mes vêtements de toutes ses feuilles que j'ai emmenées avec moi sur mon passage. Profitant au passage pour examiner toutes mes écorchures. Rien de bien dramatique quelque une par-ci par-là le genre de chose qui se soigne en rien de temps.

Je fais un rapide tour des environs des yeux puis, en ramassant mon arme don, j'ai eu la chance que celle-ci ne se fende pas en deux à l'atterrissage, je m'approche d'un pas rapide de l'ange bleu. C'est que je n'ai pas oublié que celle-ci à une balle logée quelque part dans le corps. Et aux dernières nouvelles, je ne suis pas encore un tel monstre au point de ne pas aider une personne blessée. Enfin, tant que la blessure ne vient pas de moi, sinon elle pourrait claquer sous mes yeux que je la regarderais avec un grand sourire aux lèvres. Mouais, j'ai quelque penchant sadique par-ci par-là. Une fois devant elle, je m'accroupis pour être à sa hauteur. Visage neutre, yeux un tantinet plisser et sourcil froncer, je dirais la pauvre, elle va avoir droit à un petit sermon d'une parfaite inconnue.

« ▬ Primo, ce n'est pas vraiment très malin ce que tu as fait. On aurait pu être deux avec une balle dans le corps. Deuzio, je n'ai pas demandé à ce que tu viennes à mon secours, mais on va dire que je te remercie quand même dans un sens. Et pour finir, ou elle est, tu peux marcher ou il faut que je te la retire ? »

(c) AMIANTE

uis-je en colère ? Le nier ne servirait à rien, la simplement expression de mon visage suffit à le confirmer pleinement. Mais autant ne pas s'attarder sur de telles choses maintenant. On va dire qu'il y a tout de même plus important. Je soupire, et hoche la tête en entant ses excuses. Ce qui est fait est fait, pas la peine de se morfondre dessus pendant une éternité. Surtout que des excuses ne changeraient rien à ce qu'il y a eu. Tout le monde prend peur dans ce genre de situation, et la peur fait faire des actes qu'on ne prévoit pas par avance. Enfin, je devrais plutôt voir le bon côté des choses, elle a souhaité me sauver est rien que pour ça, je devrais quand même lui en être un minimum reconnaissant. Je fixe son aile qui passe du blanc neige à un rouge pratiquement aussi vif que ma propre cape. Même si je peux ressentir ça douleur, je ne sais pas ce que ça fait exactement d'avoir une balle logé à cet endroit précis. N'ayant pas d'aile, même si nous sommes peu différentes à quelque petite chose près, je n'ai pas pour habitude de me faire blesser sur zone-là. Mais le tout doit surement en être le que si celle-ci été partie dans le bras, jambe, torse, etc.

« ▬ Elle semble coincé… mais je peux bouger ! Je ne veux pas être un poids ! »

Je hausse un sourcil. Est-ce que j'ai dit qu'elle été un poids ? Il me semble que non. Peut-être est-ce mon attitude qui la laisse penser ça. C'est vrai que je pourrais quand même aborder une expression plus douce pour la rassurer, mais j'avoue que j'ai un peu de mal la toute suite maintenant. Je suis plus concentré sur la vue de son aile blessée en me demandant comment enlever le tout sans briser quoi que ce soit, que de chercher à être le plus aimable possible.



Ce n'est pas le moment de ramener ta fraise toi. Je la vois du coin de l'œil qui se retient de pleurer sous l'effet de la douleur qui n'est pas des plus agréable je le reconnais. Mais qu'elle n'est donc pas honte, ce n'est pas moi qui irais me foutre de sa tronche dans un moment aussi délicat. Je n'ai pas encore dit que j'étais dénué d'un cœur à ce point-là.

« ▬ Merci...
▬ Tu me remercieras quand j’aurais réussi à l’extraire... »

Pour le moment, les remerciements ne vont pas servir à grand-chose. Je prends une grande inspiration et me rapproche de son aile. Je la tiens d'une main, de l'autre le plus délicatement que possible, j'enfonce deux doigts ans la plaie pour attraper la balle. J'évite du mieux je peux de ne pas trop touché ses os, veine et autre chose qui ne doivent pas être agréables si j'y vais comme une brute. Je me mords la lèvre quand je suis obligé de rentrer en peu plus les doigts, car la balle m'échappe de peu. Allé... J'y suis presque... Encore un tout petit peu... Et... Et... Je l'ai ! Je la retire le plus doucement et rapidement possible. On sert les dents petites ange, ça va faire mal... La petite balle sortie entre le bout de mes doigts, je la laisse tomber au sol en soupirant de soulagement. J'en ai presque eu des sueurs froides sur le front, c'est pour dire.

« ▬ Voilà, ça devrait aller mieux maintenant. Et... Pardon si je tais fat mal. »

Vu la situation, je veux bien lui faire des excuses si j'ai été, un tantinet, maladroite. Ce n'est pas comme si c'était mon passe-temps préféré de retirer des balles tous les jours. J'arrache un bout du bas de ma robe pour le lui mettre autour de sa plaie comme un bandage histoire que ça ne s'infecte pas trop vite et qu'elle ne soit pas totalement imbibée de sang. Pas grand-chose, mais un petit geste comme un autre, elle en surement fait de même si les rôles été inversé alors. Maintenant que le plus dur est passé, je me laisse allé à être un peu plus douce qu'au début.

« ▬ Je ne suis pas la plus doué en bandage mais ça tiendra pendant un temps. Je vais t'aider a marché au cas où. On ne devrait peut-être pas trop trainé. Surtout que je ne sais pas où on a atterri exactement... »

(c) AMIANTE