How to find a friend in the night ∞ Ariaden | Lun 20 Juil 2015, 22:49
ARIA & JADEN
Tu avais décidé de t'arrêter maintenant, parce que tu avais passé à travers toute une forêt sans jamais croiser personne et que tu commençais à être bêtement épuisé de cette journée. Tu avais abandonné ta famille, ta petite soeur et ton père te manquaient déjà, mais tu avais quitté ce monde maintenant pour de meilleures aventures, pour une meilleure vie. Le marché était fermé pour la nuit et le soleil était tombé depuis au moins une heure, tu étais alors pratiquement seul dans cette partie de l'île dont ta mère t'avait expliqué si peu de choses. Tu réussis à trouver une caisse de bois vide où tu pus t'asseoir enfin, tu balanças tes chaussures au sol et frotta tes pieds durant quelques minutes. Tu avais marché longtemps, beaucoup trop longtemps et tu avais mal aux pieds maintenant. Tu repoussas ta tête vers l'arrière et accota cette dernière contre le mur de briques derrière toi, parce que la fatigue commençait à se faire sentir dans tous les muscles de ton corps.
« Aloès, ce monde n'est peut-être pas pour nous finalement. »
En ce moment précis, tu te sentais très seul malgré la présence de ton affilié. En fermant les yeux, peut-être réussirais-tu à t'endormir à cet endroit, contre le mur. Il commençait à faire frais puisque la nuit était tombée, mais tu ne pourrais pas mourir de froid en restant dehors. Cela ne pourrait pas durer, tu ne pourrais pas être un sans-abris pour toute la vie. Tu ne sentais pas encore mauvais, mais cela ne prendrait pas plus de quelques jours. Il te fallait un endroit bien où te loger avec Aloès, il fallait un endroit où tu puisses manger et te doucher. Tu poussas un très long soupire d'exaspération, parce que tu ne savais plus où tu pourrais trouver de l'aide. Tu n'avais pas d'argent pour payer quoi que ce soit, mais tu pourrais te trouver un emploi rapidement, tu ne voulais pas te faire vivre par quelqu'un. D'accord, tu étais un peu jeune pour travailler, tu savais que maman reviendrait peut-être t'aider. Elle reviendrait forcément pour voir son petit garçon chéri. Il te fallait maintenant trouver un endroit où aller, parce que tu ne pouvais pas rester là. Tu te relevas dans un soupire, puis t'avanças dans la rue. Il y eu un bruit qui attira ton attention, puis tu aperçus une femme qui circulait au milieu du marché.
« Excusez-moi, mademoiselle. Savez-vous où je pourrais trouver un endroit où dormir pour cette nuit ... Il n'y aurait pas un endroit gratuit pour les nouveaux arrivants sur cette île ? »
C'était une mauvaise question, il n'y avait pas d'endroit gratuit. Rien n'était jamais gratuit. Et sur cette île, il n'y aurait certainement pas d'exception. Tu croisas les bras sur ton ventre, puis Aloès s'accrocha à tes vêtements, puis se faufila dans tes bras à la recherche d'une éternelle caresse. Tu lui frottas doucement la nuque en t'approchant de la dame, l'air un peu perdu, parce que tu ne savais plus où aller, ni même quoi faire.
Coeurs : 51 Messages : 418 Couleurs : Silver J'ai traversé le portail depuis le : 02/04/2014 et on me connaît sous le nom de : Bunny Mon nom est : Aria Stella Althéa Ashcrown Il paraît que je ressemble à : Calista [TLS] & Kisara [YGO!] (IRL : Caitlin Stasey) et à ce propos, j'aimerais remercier : Hika pour l'avatar ♥, Nate pour le gif EarlAria **
Re: How to find a friend in the night ∞ Ariaden | Sam 23 Avr 2016, 00:15
How to find a friend in the night
Jaden & Aria
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Elle avait fini par errer toute la journée. Désormais assise près de la baie vitrée, dans un café installé au sommet d'une tour, Aria observait l'horizon. La ligne discontinue que formaient les toits de la ville, les lumières qui s'allumaient une à une, les couleurs changeantes du ciel. Elle embrassait cette vue majestueuse du regard, s'égarait dans sa contemplation. Skyworld était une cité magnifique, radiante de vie. Vaste mais bien pensée, la capitale offrait un certain confort. Et le château qui surplombait l'île entière était l'une des bâtisses les plus majestueuses qui existent. La vue qu'elle avait depuis son siège allumerait une lueur d'émerveillement dans plus d'un regard. Mais elle ne faisait que poser les yeux dessus, sans chercher à s'y fondre.
L'héritière était réputée pour sa froideur ; que de subterfuges. Difficile, pour ceux qui ne connaissaient d'elle que l'impassible noblesse et la distante politesse, d'imaginer un seul instant qu'elle puisse s'attacher à quiconque. Et encore moins à un homme. Bien des prétendants, dont certains plus que respectables, ont tenté une autre approche en pariant sur les bienfaits qu'une alliance avec leur lignée apporterait aux Ashcrown. S'ils ne pouvaient pas l'avoir par le charme, alors ils l'auraient par les affaires se disaient-ils. Oh il est vrai que la demoiselle était une femme d'affaires brillante, et durant les rendez-vous officiels elle mettait cet aspect de sa personnalité en avant. Loin d'elle l'idée de passer pour une écervelée devant tout ce beau monde, qui ne manquerait pas d'employer sournoisement cette faute pour la couvrir de préjudice. Tout ce qu'ils voyaient de la sang-pur, c'était le tranchant de son esprit. Comment envisager alors, que cette femme intelligente et rationnelle puisse se laisser souffrir ? Que sous cette carapace de glace battait bel et bien un cœur gorgé de sang tiède, qui ne demandait qu'à s'offrir en toute sincérité ?
Pour une fois, Aria aurait aimé qu'ils aient raison – aurait aimé n'être rien de plus qu'une machine. Mais ce n'était pas le cas, et à la place elle n'était rien de plus qu'une âme à fleur d'émotions. Et plus que tout, à un point qui la faisait souffrir, Aria n'était qu'une femme amoureuse. Sous la table son pied se mit à battre nerveusement l'air, suivant le rythme imposé par le sang palpitant sous sa tempe. S'en rendant compte rapidement, la vampire ferma les yeux et s'exhorta au calme. Mais à peine y parvint-elle que la même image revint encore lui brûler la rétine. Immédiatement sa poitrine se souleva, gonflée par une flamme ardente. Elle détestait cette partie de sa personnalité. Lâche, faible, pathétique. Avoir peur de ses propres sentiments, de les partager ; craindre d'être repoussée, d'être acceptée aussi ; garder ses distances pour ne pas se trahir, mais ne pas supporter qu'une autre aille plus loin qu'elle. La belle était déchirée entre tous ces paradoxes, entre ses désirs gardés secrets et ses craintes omniprésentes, entre son égoïsme et ses imperfections. Tout cela pesait sur ses épaules, l'empêchait de faire le moindre pas. Elle gardait la tête baissée. Pathétique, oui.
Ses yeux usés sur l'horizon sont irrités. Son cœur alourdi la lancine. Aria était exténuée. Elle sentait qu'un barrage était sur le point de céder, ici, maintenant. Alors elle fit tout pour retarder l'échéance et sauver les apparences ; elle passa une main sur son visage, se concentre sur la note que lui a apporté le serveur, se dépêche de sortir. Une fois dehors, l'atmosphère est différente. Il ne fait pas bien chaud une fois la nuit tombée – est-ce vraiment à cause de la température qu'elle tremble ? La demoiselle n'arrive plus à distinguer le froid de sa fatigue. Impuissante, elle croise les bras sous sa poitrine et les serre contre son corps frêle. Elle s'était rarement sentie aussi vulnérable. Heureusement, quelques pas plus loin, une silhouette familière émerge de l'ombre pour se placer à ses côtés. Regulus, son affilié, avait sans doute perçu son besoin de compagnie.
Ils marchèrent longuement dans un silence absolu. La ville ne s'était pas éteinte autour de sa personne, non – elle aurait aimé pourtant –, elle s'en était simplement coupée. Quant au tigre blanc, il respectait cette décision mais veillait tout de même à ce qu'elle ne s'aventure pas n'importe où dans ses déambulations.
L'heure tourne et tourne encore ; les aiguilles décrivent inlassablement ce même cercle jusqu'à faire tourner les têtes. Aria s'arrêta un instant pour s'appuyer contre un mur, soudainement prise de vertige. Elle attendit quelques secondes que son malaise ne se dissipe et ne prit la parole que quand elle fût certaine de l'assurance de sa voix. "Je vais bien" transmet-elle mentalement à Regulus. Pour lui prouver qu'il avait tort de s'inquiéter, la sang-pur se redresse et tire sur les pans de sa veste avant de se remettre en marche. Elle réalisa alors que ses pieds ne la porteraient plus longtemps. Quelle idée, de se promener en talons. Un soupir agacé soufflé contre ses lèvres closes, elle maudit son manque de jugeote avant de relativiser. Il était temps de rentrer, de toute façon. Cette fois-ci, c'est avec une destination bien claire en tête que la jeune femme avance.
Cependant, Aria ne parcourut que quelques mètres avant qu'on ne l'arrête. En comprenant qu'on l'interpellait elle releva le visage, tous les sens soudainement en alerte. Son vis-à-vis était d'apparence bien jeune, mais sur l'île céleste les apparences sont des plus trompeuses – elle-même en était une preuve vivante. Elle croit comprendre qu'il cherche un endroit où loger, mais ne baisse pas la garde pour autant. Mieux vaut prévenir que guérir dit le dicton, et elle ne pouvait qu'acquiescer à ces sages paroles. D'ailleurs, comme le garçon continuait de s'approcher, sa réaction fut sans équivoque.
« N'approchez pas plus. » Elle reste droite, le menton fièrement relevé, en attendant que le jeune homme s'immobilise. Il était désormais à cinq pas. Puis la Ashcrown l'évalue du regard, juge son honnêteté. Il a effectivement tout du nouvel arrivant, avec son air perdu. Ce qui ne suffit pas à la détendre entièrement. Cependant, Aria a beau paraître froide, elle est au fond incapable d'abandonner une personne qui lui a demandé de l'aide. « Il y a un hôtel, non loin. Je peux vous y guider. Avez-vous de l'argent sur vous ? » Malgré le ton formel, l'aspect financier n'était pas si important. Sans doute que s'ils parlaient bien, le personnel le laisserait passer la nuit dans l'une de leurs chambres. Et au pire, Aria avancerait les frais. Cela ne pouvait pas représenter une somme conséquente pour elle.