••• we'll be falling ; Iskandouille ♥

we'll be falling

Jodie & Isk

Tes pas silencieux se fondent dans le brouhaha de la foule, ta silhouette perdue au milieu du monde. Tu cherchais ton chemin au hasard, dans l'espoir de ne pas tourner en rond une nouvelle fois. La pluie s'abattait contre la capuche de ton imperméable jaune, tes bottes de la même couleur à pois violets s'enfonçant dans l'une ou l'autre flaque d'eau. Ton parapluie s'était envolé depuis bien longtemps dans les rues moins peuplées et tu n'avais pas été assez rapide pour le récupérer. Tu regardes autour de toi et ne reconnais aucune des boutiques. La plupart d'entre elles étaient fermées et toi, au milieu de tout, tu étais sans repères.

Tu tapotes sur le bas de ton imperméable, perdant ton équilibre un instant mais te récupérant bien vite. Tu ne savais pas du tout où tu allais ni où tu devais aller. Tu ne comprenais pas bien ce que les gens te disaient lorsque tu leur demandais le chemin. Pour la plupart, ils te regardaient bizarrement et tournaient le dos, probablement parce qu'ils étaient trop bêtes pour comprendre ce qu'était la plus plate des politesses. Chaque fois un soupire écorchait tes lèvres et ton regard se faisait plus brillant de sa couleur. Tu te mords l'intérieur de la joue. Lorsque tu baisses les yeux, ton propre reflet dans une flaque te fait sursauter. Comme si le monde entier autour de toi était devenu un ennemi dont il fallait te protéger. Comme si tous ces gens autour t'en voulaient de ne pas avoir été comme ils attendaient. Comme si c'était un crime d'être perdue au milieu de nulle part.

Tu commences à avoir peur et la lueur rose de tes yeux s'intensifie au rythme de la cadence de tes pas. Tu tournes la tête dans ta course, sentant des regards contre toi. Dans ton inattention, tu percutes quelqu'un, un homme sur ta route. Tu perds l'équilibre mais te rattrape d'une main accrochant le bras de l'inconnu. Lorsque tu relèves les yeux, sa carrure t'écrase et à côté de sa grandeur tu te sens tout à coup minuscule. Si tu avais eu peur juste avant, ce n'était rien comparé à la prestance de cet homme qui t'obligeait bêtement à rester là, sans un mot, tant il te forçait une forme de respect. Tu t'étais, bien des fois, sentie toute petite. Ce n'était pas la première fois que tu te trouvais bien fragile à côté de quelqu'un de plus vaillant mais ça n'avait jamais été aussi fort qu'à côté de lui qui, au fond, n'était rien qu'une silhouette inconnue sous la pluie. Tes yeux brillants cherchaient son regard, comme pour vérifier qu'il était humain. Un maigre sourire, gêné, se dessine sur ton visage adoucit.

« Désolée, monsieur, j'étais euh... ailleurs. »

Tu penches la tête, regardant derrière lui. Tu hausses vaguement les sourcils. La sortie vers la maison de Monsieur été là, tu te souvenais enfin du chemin. Sauf que maintenant, tu était redevable à un inconnu pour l'avoir bousculé -quoiqu'il n'avait même pas un petit peu vacillé. Tu restes alors immobile, comme dans l'attente qu'il te donne la permission de partir, la permission de ne rien lui devoir si ce n'est tes excuses que tu lui avais déjà faites.

Trouble

FEAT. JODIE & ISKANDAR

Où les trouver désormais ? Tu as perdu leur trace depuis quelques jours. Alors tu erres en ville. Tu attends des nouvelles de quelques uns de tes rares amis. Tu es comme un lion en cage, tournant en rond, dans cette attente qu'on lui jette un morceau de viande. Ou même un os à ronger. N'importe quoi qui puisse calmer sa faim. N'importe quoi qui puisse l'occuper un tant soit peu. Tu traines dans les allées du marché, sans vraiment savoir où tu vas. Sans vraiment savoir ce qui t'attend. Ce que tu vas faire. Tu avances tranquillement, jetant parfois quelques coups d'oeil vers certains étals. Sans t'y attarder. Tu n'as pas que ça à faire. Tu es ici pour passer le temps, et rien d'autre. Alors tu te fonds dans la masse. Parmi les badauds et les commerçants. Tu échanges parfois quelques salutations, sans t'y attarder. Et tu sens ce léger choc contre ton bras. Tu arques un sourcil, observant la cause de ce trouble.

Tu vois la petite qui tente de se rattraper à ton bras. Tu ne saurais dire pourquoi, ni même comment l'idée a pu te venir à l'esprit mais... Tu n'arrives alors plus à en détourner le regard. Elle sera tienne. Elle doit t'appartenir. Tout simplement. C'est la première idée qui te vient. Elle n'est qu'une enfant. Et pourtant, te voilà en train de la désirer. Tu devrais être plus raisonnable. Mais non. Et tu lui souris, doucement. Tu t'accroupis pour être à peu près à son niveau, lui répondant d'une voix calme et... A peu près chaleureuse.

Ce n'est rien va. Mais tu es toute seule ici ?

Ce n'était pas très prudent pour elle de s'aventurer seule dans ce genre d'endroits. Surtout lorsqu'elle risquait de croiser des gens aux intentions douteuses. Surtout en risquant de croiser des gens comme toi.

une pizza est passée par là

we'll be falling

Jodie & Isk

Le grand monsieur se baisse et tu recules d'un pas, le regard plongé dans sa fourrure du visage. Ça devait être rigolo, d'avoir autant de poils, toi aussi, tu voulais avoir un manteau portable comme lui. Tu penches la tête un maigre sourire se dessine sur ton visage lorsque tu t'imagines porter avec fierté la preuve de ta virilité. Il te sort de tes rêveries de sa voix rauque que tu imaginais gratter sa gorge comme quand tu mangeais un biscuit très difficile à croquer. Il y en avait beaucoup dans une boîte que Ciel cachait toujours très haut dans les armoires parce qu'il avait peur que tu en manges trop. Alors toi, tu allais chercher une chaise pour les attraper et les donner à Minuit, le chat, qui adorait ça. Le sourire du monsieur n'était pas aussi inquiétant, de cette hauteur, pourtant, il te faisait quand-même un peu peur.

Il te demande si tu es seule. Sauf que tu n'étais jamais seule. Et tu n'étais jamais perdue, non plus. Il y avait toujours les amis dans ta tête qui te montraient le chemin.. qu'il soit le bon ou le mauvais, tu avais toujours une route à suivre, un but. Tes yeux s'illuminent et autour de toi apparaissent alors deux hommes, habillés comme monsieur Ciel dans son beau costume, ainsi qu'une girafe bleue et un éléphant en peluche vivant se glissant dans tes bras. Tu fais un signe négatif de la tête.

« Non. En revanche, vous, vous êtes tout seul. »

Les deux hommes demeurent droits derrière toi. Comme s'ils te protégeaient du danger. Mais quel était-il ? Lui ? Il n'avait pas l'air bien agressif, jusqu'à présent. Pourquoi donc s'agitaient-ils tous dans ta petite tête ? Tu gonfles les joues et lèves la tête. Oh ! Ton parapluie ! Tu lèves le bras, comme si tu étais capable de l'attraper. Tu fronces les sourcils. Il était si haut, tellement haut.. Comment avait-il pu s'envoler jusque là ? Le vent était-il si fort ? La girafe bleue l'attrape du bout des dents et te le donnes, fermant les yeux. Tu la remercies, un sourire gravé sur ton visage alors que la grande disparaît au rythme de tes pensées.

Tu reposes vaguement ton attention sur le grand monsieur, le parapluie au-dessus de ta tête. Tu observes rapidement sa tenue. N'avait-il pas froid sous la pluie ? Peut-être que c'était grâce à son manteau du visage, qu'il n'avait pas besoin d'imperméable comme le tien. Mais tout le monde avait besoin du même imperméable que toi, parce que c'était le meilleur, parce que c'était Monsieur qui te l'avait offert. Il avait dit que c'était un grand couturier qui l'avait fait mais en vérité, tu savais que c'était juste un vêtement acheté dans une vieille boutique. Tu ne lui avais pas dit parce que sinon il aurait été déçu. Et c'était beaucoup plus chouette quand il souriait. Tu tends le parapluie coccinelle au grand ours devant toi.

« Je vous le prête si vous voulez. Moi j'ai déjà mon capuchon. Et vous vous avez juste votre manteau de poils sur la tête. »

Trouble

FEAT. JODIE & ISKANDAR

Tu arques un sourcil en voyant ces apparitions derrière elle. Tu lèves le regard, sans vraiment comprendre. Qu'est-ce que c'est ? Tu fixes ces apparitions, sans vraiment réagir. Dans une autre situation, tu te serais immédiatement dressé, ton marteau à la main. Tu n'aurais pas hésité à brûler ces gêneurs, qui s'incrustent. Tu les aurais balayés de ton chemin... Mais pas cette fois. Pas avec elle juste devant toi. Tu as beau user, et abuser de la violence, tu ne te le permettrais pas devant elle. Tu ne saurais dire pourquoi. Tu as déjà tué devant de petits comités. Tu as déjà gravé des scènes de mort dans les esprits de certaines femmes que tu t'es appropriées. Mais cette fois, non. Parce qu'elle a ce petit quelque chose qui retient ton bras. Qui t'empêche de faire jaillir tes flammes pour tout consumer. Une sorte d'innocence, que tu n'as guère envie de briser. Pas cette fois.

Mais tu n'es pas dans ton état normal. Dans d'autres conditions, tu aurais surement piétiné cette candeur. Tu aurais ruiné ce visage, en le faisant s’inonder de larmes. Tu aurais déchiqueté cette pureté. Broyé cette innocence. Réduit à néant toutes ces choses qu'elle avait, et dont tu t'étais bien trop espérer les effleurer. Et quand bien même. Cela ne t'aurait pas intéressé. Tu te serais contenté d'en faire ta chose, pour un certain laps de temps. Et puis tu te serais lassé. Et tu l'aurais jetée. Comme tu l'as déjà tant fait. Mais tu ne peux pas t'y résoudre. Pas cette fois.

Merci, mais tu n'as pas à t'en faire pour ça.

Tu souris simplement à sa remarque, légèrement amusé. Venant d'autres, tu les aurais méprisés. Ou peut être brûlés vifs, pour leur montrer que tu n'as guère besoin de protection contre la pluie. Ou tu aurais broyé leurs crânes sous ton marteau pour avoir eu l'audace de faire une telle remarque sur ta barbe. Mais pas avec elle. Tu ne saurais dire pourquoi tu réagis ainsi. Pourquoi tu souris si bêtement. Pourquoi tu te retrouves si démuni. Si dénué d'agressivité devant cette fillette. En tant normal, tu n'inspires qu'un vague respect mêlé de peur. Mais tu n'es pas dans cet état d'esprit. Pas cette fois.

une pizza est passée par là

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Jodie & Isk

D'un geste et quelques mots il refuse le parapluie. Tu baisses les yeux et descends le parapluie, comme pour regarder au travers de ses yeux de tissus. Est-ce qu'il était moche ? C'est pour ça qu'il n'en voulait pas ? Qu'est-ce que c'était cruel, de laisser un gentil parapluie sans utilité juste parce qu'on le trouve pas beau ! Tu le niches au-dessus de ta tête et lèves le menton. Il était bien mieux, comme ça. Heureusement que les capuchons ça s'enlève, sinon le parapluie aurait été inutile et un parapluie inutile est un parapluie malheureux qui prend la poussière. Tu regardes le grand monsieur avec plein de poils sur le visage et lui souris. C'était étrange, d'être si grand, non ? Est-ce que c'était dur à porter, pour ses jambes ? Tu tournes un peu, t'égares entre les passants, disparais quelques secondes dans la foule avant de revenir à ton point de départ, devant lui. Incompréhensible, comme toujours, à valser au travers des inconnus comme si c'était normal de les observer tour à tour en espérant trouver une réponse dans leurs silhouettes atrophiées. Mais quelle réponse cherchais-tu, au fond ?

« Est-ce que vous avez du mal à marcher ? Parce que ça doit être lourd d'être grand alors il faut être très fort pour porter le corps avec les jambes ! »

Le grand monsieur ours qui faisait peur t'intriguait, c'était certain. Absolument tout semblait l'opposer à toi. De ta taille jusqu'à ta voix, ta pilosité jusqu'à tes yeux. De sous tes longs cils tu l'imagines avec ta tête mais le même corps et tu te mets à rire, doucement. Ton regard se déplace rapidement dans la foule. Il y avait du bruit, plus loin. Un voleur était passé, une ombre qui avait arraché à une dame son joli sac rouge. Elle s'en était si vite rendu compte qu'elle était déjà occupée de courir, de toutes évidences trop lentement pour le rattraper, avec ses talons aiguilles et ses maigres jambes fébriles. Tu tentes d'apercevoir le voleur qui bientôt arriverait à votre hauteur.

Tu ouvres grands les yeux et lâches ton parapluie, commençant à courir pour te mettre sur le chemin du monsieur pas gentil. Dans la foulée, tu parviens à attraper le sac, qu'il garde malgré tout en main. Il s'énerve contre toi et dans la panique, pour te faire lâcher et dans l'espoir de continuer à fuir, il lève la main sur ton visage, à quelques centimètres de tes lèvres, y laissant une trace rouge et une mâchoire douloureuse.

(hrp) J'ai l'impression de dire ouvertement "Slt. tue des gens stp."

Trouble

FEAT. JODIE & ISKANDAR

Tu sens la colère monter en toi. Subitement. Immédiatement. Tu sens ton aura rougeoyante s'étendre, déferlant sur les passants aux alentours. Le moindre geste de travers mettait n'importe qui hors de lui, et déjà les cris tout comme les coups fusaient autour de lui, alors qu'il avançait lentement vers l'homme en fuite. Ce dernier semblait d'ailleurs paniquer en voyant les changements radicaux de comportement s'effectuant tout autour de lui. Jusqu'à ce qu'il percute un passant. Qu'un cri fuse. Qu'un autre lui réponde. Et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il était encerclé, sans moyen de retraite. Et tu continuais à avancer vers lui, d'un pas lent et grave. C'en était fini de lui, même s'il n'en avait probablement pas encore conscience.

Tu finis par écarter la foule, menaçant, imposant, faisant reculer les plus téméraires en leur présentant ton marteau. S'ils comptaient s'interposer, ils le faisaient à leurs risques et périls. Et enfin tu t'arrêtes devant le voleur. Devant cet homme abject. Pourquoi lui vouer une telle aversion ? Tout simplement parce qu'il avait osé la frapper. Il l'avait frappée sous tes yeux. Et tu ne pouvais pardonner cela.

Frapper une personne plus faible, et ne pas maîtriser sa force. Tu vas pouvoir expérimenter cela.

Et déjà, ton marteau tournoie, alors que tu lui imprimes un mouvement de plus en plus rapide. Ton poignet se fait plus souple mais ta mâchoire se durcit. Tu pourrais ériger un bûcher, et l'y regarder brûler. Tu pourrais le dépecer, et jeter ses membres sur la place. Mais tu vas te contenter d'un coup. Tu as beau sentir la rage te dévorer de l'intérieur, elle est encore présente au milieu de la foule. Tu ne lui infligera pas un spectacle immonde. Tu ne souilleras pas ses pensées en lui mettant sous les yeux une odieuse mise à mort.

Et tu avais frappé. D'une frappe rapide. Sèche. Violente. Sans chercher à contrôler ton coup. Sans chercher à le laisser en vie. Et un craquement sinistre provenant de cet individu suppliant avait accueilli ton marteau. Tu l'avais projeté sur le côté, brisant probablement sa mâchoire, sa boite crânienne, et tu l'espérais, son cou. Mais tu n'avais pas cherché plus loin. Ta rage s'était apaisée. Les esprits échauffés se calmaient petit à petit autour de toi, comme sortant d'une léthargie. Et tu laisses disparaître ton arme, retournant vers la petite, alors qu'un cri s'élève derrière toi. Tu t'agenouilles de nouveau devant elle, t'armant d'un sourire se voulant rassurant.

Allez, il ne faut pas rester ici.

Avait-elle compris ce que tu venais de faire ? Avait-elle compris à quel être abject elle faisait face actuellement ? Tu ne le savais pas. Il y a bien longtemps que tes mains étaient souillées. Que tu t'étais éloigné de cette innocence dont elle semblait rayonner. Mais une chose était sûre, tu ne laisserais personne y toucher.

une pizza est passée par là

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Jodie & Isk

Tout s'était passé si vite.. Trop vite. Ton regard n'avait pas suivi et tes membres encore engourdis s'étaient lassés. Les yeux figés sur la scène qui n'en n'était que trop douloureuse. Une grimace gravée sur ton visage et les mâchoires serrées. C'était si difficile, de le voir. Ce qui avait toujours été devant tes yeux. C'était si difficile de ne pouvoir lui échapper. La vérité. La cruauté. Et les lettres, les mots envolés du papier brûlé. C'était si difficile pour tes yeux fermés. Une boule dans la gorge, au fond du ventre. Persuadée d'imaginer, un bête cauchemar dont tu te réveillerais. Sauf que tu te pinces et rien n'a changé. Comme si tu n'étais plus en mesure de définir la trajectoire de tes mouvements. De tes pas. Tout allait si vite. Et toi, tu étais perdue. Le regard fendu de larmes qui refusaient de sortir. Les lèvres entre-ouvertes et le souffle glacé les gelant. Et tu fermes les yeux. Te laisse diriger par cette voix au fond de toi.

C'était le grand ours qui avait frappé. Pas le premier. Mais il avait frappé. Et toi, tu avais eu aussi mal que si ça avait été ton crâne qui avait été fracassé. Alors tu fronces les sourcils et le regard sombre planté dans le sien. La réalité avait toujours été ainsi. Cruelle. Si cruelle. Ciel te l'avait si souvent dit.. Si souvent avertie.

C'était lui qui avait frappé. C'est lui que tu devais fuir. Pas suivre. Et une voix dans ta tête te hurlait de courir. Mais il avait été pourtant si gentil. Le grand ours et le parapluie, les bottes et les flaques d'eau. Pourquoi est-ce qu'il a fallut que ce monsieur s'acharne à voler des madames ? Un sac. Tout ça pour un misérable. Et tu avais si mal lorsque ses mots franchissaient ton esprit. Pourquoi est-ce qu'il redevenait si doux ? La petite voix se démenait et toi, tu étais paralysée. Au milieu de la foule et des regards figés. Tu fermes les yeux. Et ton souffle te guide.

« ... Vous l'avez tué, pas vrai ? »

Une lueur rose émane de tes yeux et tu serres les dents. Les sourcils froncés, contrariée. Les mâchoires serrées. Tu n'aimais pas dire des méchantes choses. Ça faisait de toi une méchante personne. Et tu ne voulais pas être une méchante personne. Sauf que tu avais peur et que cette peur elle-même t'était terriblement dangereuse. Une voix qui criait dans ton esprit. Et cette voix avait pris le timbre de Felix. Fuis. Un sourire ironique nait au coin de tes lèvres. Comme si tu ne comprenais pas l'étendue de la situation.

« Moi aussi, vous allez me tuer ? »

La lueur rose au fond des yeux et la main prête à réceptionner ton bâton, au cas où sa réponse serait positive, au cas où son regard serait trop engageant. Terrifiant. Un tremblement au bout des doigts et le regard pétrifié.
De toutes façons, s'il avait voulu te tuer, tu ne serais plus là pour y penser.

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» ••• falling pizza ; Raphaël
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» Fingers intertwined, falling stars laying by our sides. | C I E L & L I N D A S I L M E

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